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Université de Pise

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Université de Pise
Histoire
Fondation
Statut
Type
Université publique
Nom officiel
Università di Pisa
Universitas Pisana
Régime linguistique
Fondateur
Recteur
Paolo Maria Mancarella
Devise
In supremæ dignitatis
Membre de
Site web
Chiffres-clés
Étudiants
50 006 (2009)[1]
Enseignants
1 900
Localisation
Pays
Campus
Urbain
Ville
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modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

L’université de Pise est uneuniversité publique italienne fondée en 1343[2] par édit du papeClément VI : elle se classe ainsi au19e rang desplus anciennes universités et au10e rang des plus anciennes universités d'Italie. L’université abrite l’Orto botanico (créé en 1544), le plus ancienjardin botanique d’Europe.

Cette université forme désormais, avec l’École normale supérieure de Pise et l’École supérieure Sainte-Anne de Pise, le Complexe universitaire de Pise. Elle propose une grande variété de cursus. L’université a été la première en Italie à ouvrir une filière informatique au niveau du premier cycle. L’université compte environ 57 000 étudiants (dont 53 000 en premier et second cycle, et 3 500 en3e cycle).

Dans les domaines de laphilologie et des études romanistes, l’université de Pise est le chef de file d’ICoN, un consortium de 21 universités italiennes financé par leministère de l'Éducation, des Universités et de la Recherche. L’université est aussi membre de l’Association des universités européennes, du réseau européenPégasus et participe au centre de calcul intensifCineca. Elle est la seule université italienne membre de la prestigieuseUniversities Research Association[3].

Parmi les anciens étudiants de cet établissement, on compte deux présidents de la république italienne, cinq papes et quatre premiers ministres.Trois prix Nobel ont soit étudié, soit enseigné à l'université.Galilée y a été étudiant en médecine puis professeur de mathématiques.Lanza del Vasto y a étudié en 1922.

Pise organise régulièrement des épreuves d’athlétisme l'opposant à sa rivale, l’université de Pavie, épreuves qui culminent avec larégate (Regata Pisa-Pavia), la plus ancienne compétition navale d’Italie et la deuxième d'Europe derrière leBoat Race d’Oxford et de Cambridge.

En 2011, l’université de Pise s'est trouvée au premier rang des universités italiennes d'après leClassement des universités de Shanghaï[4],[5],[6].

Histoire

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LePalazzo alla Giornata sur le quaiLungarno Pacinotti, siège du Rectorat

Les débuts duStudium

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La date de création officielle de l’université de Pise est le[2], bien que certains chercheurs fassent remonter ses origines auXIe siècle.

Les premières données fiables sur l'existence d’écoles de Droit laïques et religieuses àPise remontent respectivement auXIe et à la seconde moitié duXIIe siècle, époque à laquelle Pise commençait à s'imposer comme un pôle économique majeur en Italie. Les premiers documents établissant la présence de docteurs de médecine et de chirurgie à Pise datent du siècle suivant.

Les premières traces de l'existence d’unStudium pisan remontent à 1338, lorsque le célèbre juriste Ranieri Arsendi quitta Pise pourBologne. Tout comme son collègueBartolo da Sassoferrato, conférencier dedroit civil, il était rémunéré par la municipalité pour donner des cours publics.

La bulle papaleIn supremæ dignitatis, accordée par le papeClément VI le, reconnut auStudium de Pise le statut deStudium Generale, c’est-à-dire d'établissement d'enseignement supérieur fondé ou approuvé par une des deux autorités catholiques suprêmes : la Papauté ou le Saint Empire. Pise fut l’une des premières universités européennes pouvant se prévaloir de cette reconnaissance papale, qui conférait à ses diplômés une reconnaissance universelle. Les premières matières enseignées étaient lathéologie, ledroit civil, ledroit canon et la médecine. En 1355,Francesco da Buti, le célèbre commentateur de laDivine Comédie deDante, commença à enseigner auStudium.

Pise et sonStudium traversèrent une période de crise au tournant duXVe siècle : la conquête de la ville par les Florentins se solda par la fermeture de l’université en 1403. En 1473, grâce àLaurent de Médicis, le Studium pisan pouvait s’étendre de nouveau et l’on finança la construction d'un nouveau collège en 1486. Cet édifice (baptisé par la suitePalazzo della Sapienza) se trouvait auXIVe siècle sur laPiazza del Grano. La porte d’accès à la place, l’archeDell'Abbondanza, était couronnée d'une tête de chérubin, qui reste encore aujourd’hui symbole de l’université.

Période moderne

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Après le soulèvement et la guerre contreFlorence en 1494, leStudium de Pise connut une période de déclin. Il fut transféré à Pistoia, auPrato puis à Florence. La réouverture en grande pompe de l'université le sous les auspices du ducCosme Ier de Médicis, passe pour l'acte de renaissance de l'université. La qualité de l'université est reconnue par le statut de 1545 et l’Athenaeum de Pise s'imposa comme l’un des meilleurs d’Europe, à la fois pour l’enseignement et la recherche. La chaire desSimples (botanique) fut inaugurée parLuca Ghini, fondateur des premiers jardins botaniques, et son successeur futAndrea Cesalpino, pionnier de la classification scientifique des plantes et l’un des découvreurs de la circulation sanguine.Gabriele Falloppio etMarcello Malpighi donnaient des conférences d’anatomie et de médecine,Francesco Buonamici des cours de droit.Galileo Galilei, ancien étudiant de l'université, fut professeur demathématiques du Studium en 1589.

L’université devint une institution quasi-étatique avec l'avènement dugrand-duché de Toscane des Médicis. Une politique d'exclusivité lui assurait un noyau dur d'enseignants et de chercheurs : les lois promulguées successivement par CosmeIer,FerdinandoIer etFerdinand II de Médicis donnaient au Studium de Pise l'exclusivité en matière de diplômes. Les professeurs étaient particulièrement réputés en droit et en médecine.

L’université poursuivit son expansion sous le règne desHabsbourg-Lorraine, avec l'achèvement de la construction de l’observatoire (projet initié par lesMédicis), et l'enrichissement de la bibliothèque universitaire. Ces princes favorisèrent l'aménagement des jardins botaniques, financèrent la construction d'uncabinet de curiosités et créèrent de nouvelles chaires comme celles dePhysique expérimentale etchimie.

De l’annexion française au Risorgimento

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L’annexion de laToscane à l’Empire français amena la transformation duStudium en Académie Impériale. L’Athenaeum ne fut plus qu'une annexe de l'université de Paris, tandis que le programme des cours se calquait sur le modèle français. Le nouveau régime fit ouvrir cinq nouvelles facultés (théologie, droit, médecine, sciences et littérature), rendit les examens obligatoires, réorganisa les diplômes et les thèses. En 1813, une « École normale supérieure de Pise » vit le jour comme antenne italienne de l’École normale supérieure de Paris. La Réaction d'après 1815 sera d'ailleurs impuissante à combattre l’idéologie libérale et bourgeoise exportée sous le régime bonapartiste.

Article détaillé :Décrets de Karlsbad.

Le premier Congrès des scientifiques italiens se tint à Pise en 1839 : plus de 300 experts de différentes disciplines s'y assemblèrent, ainsi que 421 savants, pour débattre dezoologie, d’anatomie comparée, dechimie, dephysique, demathématiques, d’agronomie, de technologie, debotanique, dephysiologie végétale, degéologie, deminéralogie, degéographie et de médecine.

En 1839–1840, le directeur de l’éducation,Gaetano Giorgini, lança une audacieuse réforme de l'université en portant à six le nombre de facultés (théologie, droit, littérature, médecine,mathématiques, etsciences naturelles). Giorgini est également le créateur de la première chaire d’agriculture et d’agronomie. LaScuola Normale rouvrit ses portes en 1846 cependant que les idéaux libéraux et nationalistes gagnaient l’Athenaeum : un bataillon de professeurs et d’étudiants de l'université s'illustra lors de labataille de Curtatone et Montanara en 1848.

Au cours de la Seconde Restauration, en 1851,Léopold II, pour des raisons à la fois budgétaires et policières, regroupa les universités de Pise et de Sienne pour former l’Athenaeum Étrusque. Les facultés dethéologie et de droit étaient regroupées àSienne, celles de littérature, de médecine, demathématiques et desciences naturelles à Pise. À la suite de l'insurrection de Florence et de la fuite du grand-duc en 1859, l'une des premières mesures du gouvernement provisoire fut la restitution de leurStudium aux bourgeois de Pise, et le rétablissement des six facultés d’origine.

Avec l'avènement du royaume d’Italie, l’université de Pise devint l'un des plus prestigieux établissements de Sciences humaines du pays. La première institution de Linguistique historique d’Europe vit le jour à Pise en 1890. Entre le milieu duXIXe siècle et la première moitié duXXe siècle, l'université bénéficia d'enseignants prestigieux : le juristeFrancesco Carrara ; les philologuesDomenico Comparetti etGiovanni D'Ancona ; les historiensPasquale Villari,Gioacchino Volpe etLuigi Russo (it) ; le philosopheGiovanni Gentile ; l’économisteGiuseppe Toniolo et les mathématiciensUlisse Dini etAntonio Pacinotti.

Depuis leXXe siècle

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Sous l’ère fasciste, l’Athenæum de Pise demeura un îlot de liberté politique. Dans l'Après-Guerre, l’université de Pise revint à l’avant-garde de la Connaissance : on ouvrit une école d'ingénieur et une faculté depharmacie, auxquelles on adjoignit des cursus d’économie, delangues vivantes, de littérature et desciences politiques. En 1967, la création de laScuola Superiore di Studi Universitari e Perfezionamento S. Anna (tournée vers les sciences humaines : économie et sciences politiques) permit, avec laScuola Normale, de former un pôle d'excellence.

L'université de Pise aujourd'hui

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Aujourd'hui, l’université de Pise compte 11 facultés et 57 départements, avec une recherche de pointe dans les secteurs de l’agronomie, de l’informatique, dessciences de l'ingénieur, desmathématiques, de la médecine humaine etvétérinaire. Elle entretient des liens étroits avec l'Institut pisan de la recherche et le Conseil national de la recherche, ainsi qu'avec l’industrie, notamment dans le domaine desNTIC, qui se sont beaucoup développées autour de Pise dans lesannées 1960 et 1970.

Personnalités liées l'université de Pise

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Professeurs

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Voir la catégorie :Professeur à l'université de Pise.

Étudiants

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Voir la catégorie :Étudiant de l'université de Pise.

Docteurhonoris causa

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Voir la catégorie :Docteur honoris causa de l'université de Pise.

Notes et références

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  1. Dati dell'ufficio di statistica del MIUR 2009
  2. a etbD'aprèsAlfred LawrenceHall-Quest, et William D.Halsey (dir.),Collier's Encyclopedia,vol. 19, New York, Macmillan Educational Corporation,, « Pisa, University of »,p. 81.
  3. (en)« URA Universities »[archive du]
  4. ARWU Universities in Top 500 – Italy
  5. Gli atenei toscani nella top world 500« Copie archivée »(version du surInternet Archive)
  6. Le università di Pisa e Siena tra i primi 500 atenei al mondo at La Nazione

Annexes

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Articles connexes

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Liens externes

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Universités généralistes
Écoles polytechniques
Écoles privées supérieures reconnues par l'État
Écoles supérieures spécialisées
Universités historiquesÉcole de médecine de Salerne
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