| Fondation | 1969 : le centre universitaire expérimental de Vincennes devient l'université de Vincennes |
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| Type | |
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| Forme juridique | Établissement public national à caractère scientifique culturel et professionnel(d) |
| Nom officiel | Université Paris-VIII |
| Président | Arnaud Laimé[1] |
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| Enseignants | 1 058(en 2021-2022) |
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L'université Paris-VIII-Vincennes-Saint-Denis — autrefois connue sous le nom « université deVincennes » et « université Paris-VIII-Vincennes » et actuellement sous celui de « Paris 8, université des créations »[2],[3] — est uneuniversité française fondée en 1971 spécialisée dans lessciences humaines et sociales.
Elle est installée sur plusieurs sites au nord deParis, principalement àSaint-Denis, ainsi qu'àAubervilliers,Montreuil etTremblay. Elle est l'héritière duCentre universitaire expérimental de Vincennes créé dans la foulée dumouvement de 1968 pour être un foyer d'innovation ouvert au monde contemporain, où se sont investies de nombreuses personnalités intellectuelles de l'époque, dont de nombreux représentants de laFrench Theory. L'université Paris-VIII est déménagée à Saint-Denis en 1980, contre la volonté de ses membres.
L'université de Paris-VIII fait partie du réseau d'universités européennes « European Reform Universities Alliance » (ERUA) depuis 2020.
L'histoire de « Paris 8 » commence auCentre universitaire expérimental de Vincennes créé à l'automne1968, dans l'aprèsmai 68[4]. Des personnalités commeMadeleine Rebérioux,Hélène Cixous,Gilles Deleuze,Jean-François Lyotard,André Miquel,Jean Douchet s'y impliquent. Si, pour legénéral de Gaulle, il s'agit de mettre à l'écart les étudiants les plus contestataires[4], sonministre de l'Éducation nationaleEdgar Faure est, de son côté, intéressé par la proposition d'un Centre universitaire expérimental que lui fait un collectif de professeurs de l'université de Paris animé parRaymond Las Vergnas, doyen de laFaculté des lettres de Paris[5].
Le, le décret portant création d'uncentre universitaire ayant statut defaculté àVincennes est publié[6]. Le centre universitaire expérimental de Vincennes, ouvert aux non-bacheliers, accueille ses premiers étudiants en, sur un terrain appartenant à laville de Paris[7].
Expérimental, le centre universitaire de Vincennes ré-envisage les rapports traditionnels entre professeurs et étudiants (professeurs et élèves se voient comme des « camarades ») mais aussi entre l'université et le monde extérieur : l'université est ouverte aux non-bacheliers et elle est aussi largement ouverte aux étrangers.
Ses enseignements sont souvent inédits à l'université et le centre universitaire expérimental de Vincennes propose des départements encore jamais vus dans l'université française, tels que lecinéma, lapsychanalyse, lesarts plastiques, lethéâtre, l'urbanisme, l'hypermédia, l'intelligence artificielle, etc.
Ses choix pédagogiques sont innovants : instauration des « unités de valeur » (UV), ancêtres des unités d'enseignements (UE), (semestriels et capitalisables, très en avance sur leur temps), stricte égalité des services entre enseignants quel que soit le statut (« lesmaîtres-assistants en font autant que lesprofesseurs »), très peu de cours enamphithéâtre, pas de distinction entrecours magistraux ettravaux dirigés. Certains départements et enseignants suppriment les traditionnels contrôles sur table et les échelles courantes d'évaluation. Une de ses innovations pédagogiques est lapluridisciplinarité, qui permet notamment des collaborations entre des enseignants etchercheurs de disciplines aussi diverses que laphilosophie, lasociologie, lesmathématiques, lalittérature et l'histoire.
Le, les dispositions de laloi Faure du qui remplace lesfacultés par desuniversités divisées enunités d'enseignement et de recherche (UER) sont étendues aucentre universitaire expérimental de Vincennes, ayant alors le statut de faculté. Il prévoit ainsi le remplacement du centre universitaire expérimental de Vincennes par une « Université de Vincennes », dès l'établissement de ses statuts en tant qu'établissement public à caractère scientifique et culturel – au même titre que les autres universités et facultés démantelées[8].
Le, l'élection des délégués étudiants et enseignants à l'assemblée générale constitutive de l'université de Vincennes sont reportées au suivant après la destruction de l'ensemble des urnes par des étudiants du département de philosophie[9].
L'université de Vincennes est créée à la suite de l'établissement de ses statuts en assemblée générale constitutive du[10]. En conséquence, leministère de l'Éducation nationale acte l'entrée en application des décrets de création et de fonctionnement de l'université de Vincennes le[11]. Par décret du, l'université de Vincennes est érigée enétablissement public à caractère scientifique et culturel en tant qu'université Paris-VIII à compter du[12]. Elle est nommée « université de Vincennes »[13],[14] ou « université Paris-VIII-Vincennes »[15],[16].
Un des traits souvent signalés comme étant caractéristiques de l'université de Vincennes est sa forte politisation.Communistes,maoïstes et d'autres courants de la gauche (mais aussi hors de la gauche) se trouvent plus ou moins présents dans les différents départements, ce qui n’est pas sans conséquences dans les relations pédagogiques (enseignants-étudiants), les relations au sein de chaque département (enseignants-enseignants), les relations université-ministère, et même dans le contenu des enseignements (en particulier en philosophie etsciences humaines). La gestion de l'université est ainsi caractérisée par l'affrontement entre lesmouvements gauchistes maoïstes,trotskistes, etc., qui refusent de participer à cette gestion, et les communistes et leurs alliés (socialistes et non engagés) qui l'estiment nécessaire à la survie de l'université.
En 1979, les « non-participationnistes » présentent des listes de candidats aux élections universitaires, mettant fin de fait à cette coupure.
Jusqu'en 1980, différents événements se succèdent avant la fermeture définitive de l'université de Vincennes : l'affaire dite de ladrogue où des personnes infiltrent régulièrement l'établissement pour vendre de la drogue aux étudiants à l'abri de la police ; la vente libre de produits alimentaires au mépris desrègles d'hygiène ; desgrèves de la faim[17]. En outre, l'université voit peu à peu son état matériel et pédagogique se dégrader : des éléments du mobilier sont dévastés ou volés, la saleté confine à l'insalubrité, des rumeurs d'inscriptions factices, des problèmes d'évaluation des étudiants conduisent au refus d'homologation des diplômes de l'université.
En 1980, à l'initiative deJacques Chirac, maire de Paris, et sur instruction d'Alice Saunier-Seïté,ministre des Universités dans letroisième gouvernement Barre[18], l'université est expulsée dubois de Vincennes, et les bâtiments sont rasés bien qu'ils fussent prévus « pour durer cinquante ans »[19] selon les dires dePierre Merlin, président de l'université de 1976 à 1989.
LeCanard enchaîné titre : « Alice a perdu ses facultés ». La ministre des Universités commente :« De quoi se plaignent-ils ? Leurs nouveaux bâtiments seront situés entre la rue de la Liberté, l'avenue Lénine et l'avenue Stalingrad, et ils sont chez les communistes[20]. »
L'université Paris-VIII, qui avait refusé un déménagement àMarne-la-Vallée[21], est ainsi transférée àSaint-Denis à la rentrée de[22]. Le déménagement se fait contre la volonté des enseignants et des étudiants de Paris-VIII[23],[24], qui parlent alors de « démantèlement » et se battent quatre ans contre le projet. SelonBernard Charlot, du département dessciences de l'éducation, personne n'est content : « La fac ne voulait pas y aller, et la ville ne voulait pas de la fac : une fac gauchiste dans une ville communiste, vous pensez ! »[25].
Les premiers locauxdionysiens, placés le long d'une voie à forte circulation, sont toujours en place au début duXXIe siècle, mais le site s'est agrandi et de nouveaux locaux y sont ajoutés régulièrement afin d'assurer un accès pérenne à la population estudiantine croissante.
En 1992 et 1998, l'université créent deuxinstituts universitaire de technologie (IUT) : l’un àTremblay-en-France, l’autre àMontreuil.

En 1998, les deux rives de la voie rapide qui traverse le campus de Saint-Denis sont reliées par un pont qui abrite la nouvelle bibliothèque de Paris-VIII, laquelle dépasse en superficie la bibliothèque duCentre Pompidou[26].
En 2006, le bâtiment D sort de terre, remarquable par ses courbes et sa vêture de panneaux de verre translucide ; il abrite lesunités de formation et de recherche (UFR) d'AÉS-ÉG,TES, l'IED, l'IFG ainsi que des laboratoires de recherche.
En 2008, un nouvel immeuble, de couleur rouge brique, abritant le restaurant universitaire est mis en service ; ainsi qu'un petit nombre de logements pour les étudiants étrangers et un logement de fonction.[réf. nécessaire]
En 2008, l'université ainsi que sept autres établissements desciences humaines et sociales lancent un projet decampus afin de rassembler sur le même site un lieu de recherche commun en sciences humaines et sociales. En 2009, cet espace est baptisé « campus Condorcet » : il ouvre ses portes en 2019[27].[source insuffisante]
En 2009, un espace est « arborisé » au milieu de l'ensemble des nouveaux bâtiments.[réf. nécessaire] La même année, l'université perd soninstitut français d'urbanisme, définitivement intégré à l'université Paris-Est-Marne-la-Vallée, car il avait été transféré sur son campus en 1987[28].
En 2010, une « maison des étudiants », d'une surface de 730 m2, ronde et recouverte d'un treillis de métal argenté, est construite sur le campus[29]. Elle regroupe les services liés à la vie étudiante, à la médecine préventive, aucentre régional des œuvres universitaires et scolaires (CROUS), ainsi qu'aux organisations étudiantes.
En 2019, une « maison de la recherche », d'une surface de 3 616 m2, recouverte d'un treillis de métal argenté et conçue en « zéro énergie », est construite le long de la rue de la Liberté pour regrouper les activités de recherche de l'université. Elle propose un espace de séminaires, une salle de conférences sur deux niveaux descendants avec un comptoir-bar, un espace d’exposition, des locaux techniques, des espaces de réserves, un local pour bicyclettes ainsi que le logement du gardien.[réf. nécessaire]
En 2024, 19fresques,graffitis etcollages sont créés sur les murs des bâtiments de l'université par une variété d'artistes. Cette initiative s'inscrit dans un contexte étroitement lié à l'histoire de l’art muraliste. L'université a d'ailleurs été pionnière en France dans l'enseignement du graffiti, à une époque où cette forme d'expression était encore émergente. Elle demeure également le seul établissement universitaire en France à offrir une palette complète de formations et de recherches artistiques[30].[source insuffisante]
Au cours de cette année universitaire 2023-2024, l'université Paris-VIII a organisé la première session du « printemps de l'Université des créations »[31] : un ensemble d'événements dans le but de célébrer son modèle original d'enseignement et de recherche, de vie sur le campus et d'engagement dans la société. L'université Paris-VIII place en effet les créations — artistiques, pédagogiques, scientifiques et méthodologiques — au cœur de son projet et de ses activités : elle cherche à favoriser la « création » en proposant de nombreuses disciplines artistiques, en développant des dispositifs d'enseignement et de recherche innovants, en déployant des pratiques novatrices qui contribuent à façonner la société par le biais d'approches interdisciplinaires et expérimentales, à la croisée desALL -sciences humaines et sociales et dessciences ettechnologies.

La même année, l'université a inauguré sa rénovation du bâtiment C, marquant ainsi la premièrerénovation énergétique d'un bâtiment tertiaire universitaire en France selon la méthode « EnergieSprong ». Cette initiative vise à rendre le bâtiment entièrement autonome en énergie pour tous ses usages, avec une garantie deperformance sur vingt ans.[réf. nécessaire]
En 2025, le bâtiment H devrait sortir de terre pour une surface d’environ 4 700 m2. À l'instar de la « maison de la recherche », dont il sera voisin, il s'inscrit dans une perspectivedurable. Ce bâtiment est construit pour regrouper l'ensemble des activités de l'UFR « Arts de l'université ». Il proposera ainsi un ensemble d'équipements adaptés aux enseignements et aux pratiques artistiques. Entre autres, il comprendra unesalle de spectacle, unesalle de danse, unesalle d’exposition, des studios decaptation de son, dephotographie et detournage, diversessalles de cours et deréunion.[réf. nécessaire]

Si l'université a dû déménager de manière contrainte en 1980 du bois de Vincennes à Saint-Denis, lecampus Condorcet s'inscrit dans une autre dynamique. Ainsi l'université Paris-VIII et dix autres structures françaises de recherche ou d'enseignement (l'École pratique des hautes études, l'École des hautes études en sciences sociales, l'École nationale des chartes, l'université Panthéon-Sorbonne, l'université Sorbonne-Nouvelle, l'université Sorbonne-Paris-Nord, l'Université Paris-Nanterre, leCNRS, l'Institut national d'études démographiques et lafondation Maison des sciences de l'homme) montent ce projet pour réunir l'enseignement et la recherche ensciences humaines et sociales[32], et devenir le plus grand campus européen dans ces disciplines[33]. Le site principal de ce campus est bâti sur la base d'unpartenariat public-privé, sauf pour les commandes publiques que sont le bâtiment de l'EHESS et l' « grand équipement documentaire » (GED) conçu parElizabeth de Portzamparc et renommé « Humathèque »[34], livrés en[35],[32].
Un autre site situé à la Porte de la chapelle, accueillera 4 000 personnes dont 3 500 étudiants de licence et master des campus Tolbiac et Panthéon de l'université Paris 1 dans un bâtiment de 5 étages et 25000 m2 conçu parFrançoise Mauffret intégrant des salles de cours, des amphithéâtres, un restaurant, et une résidence universitaire. Celui-ci est financé à parts égales par la ville de Paris, la région Île-de-France, et l'État[36].
Lecampus Condorcet ouvre pour sa première rentrée universitaire en, il accueille alors 4 000 étudiants[37]. En, il accueille 12 000 chercheurs, doctorants et statutaires, au sein de 116 unités de recherche au sein de 10 bâtiments sur plus de6 hectares, où se trouvent aussi des résidences étudiantes et centres de recherche et de colloques[34].
Le campus est desservi par l'arrêt de métro Front-Populaire à Aubervilliers[33].
L'université compte onzeunités de formation et de recherche (UFR), troisinstituts et deuxinstituts universitaires de technologie (IUT).[réf. nécessaire]
Les enseignements et les départements qui deviendront plus tard des Unités de formation et de recherche (UFR) ont été sources d'innovation, partagés entre renouvellement épistémologique ou entrée de nouvelles disciplines dans l'université française. En 2022, même si les nouveautés issues duCentre universitaire expérimental de Vincennes se sont institutionnalisées, la vocation critique et d'innovation des enseignements et de la recherche perdure : Création littéraire, Enjeux stratégiques et géopolitiques de la révolution numérique, Études transnationales et transculturelles, Transitions écologiques, économiques et sociales, etc. en sont des exemples des dix dernières années.[réf. nécessaire]
L'université intègre plusieurs unités de formation et de recherche[38] :
* Le département d'urbanisme, qui deviendra rapidement un Institut universitaire d'urbanisme, a été créé dès 1968. Il a pour vocation d'enseigner et de faire de la recherche sur l'aménagement urbain. Jusqu'alors, l'urbanisme était étudié auprès d'écoles spécialisées tels les écoles d'architectures. Ce n'est qu'en 1976 qu'il acquiert un statut autonome au sein de l'université pour devenir l'Institut français d'Urbanisme avant de fusionner avec l'Institut d'urbanisme de Paris pour devenir l'École d'urbanisme de Paris. Le nouvel organisme sera rattaché sous décision de l’État à l'Université Gustave Eiffel et hébergé dans laCité Descartes.[réf. nécessaire]

L'université se consacre avant tout aux sciences humaines et sociales, aux lettres et aux langues.
En 2022 encore, les enseignements à l'université Paris 8 sont marqués par les innovations pédagogiques héritées duCentre universitaire expérimental de Vincennes telles que :
D'autres innovations faisant exception dans le monde universitaire français continuent à émerger, telles que des pratiques de classes inversées, qu'on retrouve au sein du bâtiment B du campus.
Les relations internationales ont toujours été une priorité de l'université Paris 8[40].[réf. nécessaire]
Créé en 1987, le Service des relations et de la coopération internationales (SERCI) fut le premier service des relations internationales mis en place au sein d’une université française[39].
En 2020, l'université européenne ERUA a pour vocation à terme que chaque étudiant inscrit à l'université suive obligatoirement une partie de ses études dans au moins une des universités partenaires de l'alliance européenne et ait au moins un double diplôme de l'université d'origine et l'université hôte[41].
Les enseignants-chercheurs de l'université exercent leur métier de chercheur dans de nombreuses équipes reconnues par le Ministère : 33 unités de recherche d'accueil (ÉA), dont 9 unités mixtes de recherche (UMR)[42].
| Numéro | Structures |
|---|---|
| ÉA4010 | Arts des images et art contemporain (AIAC) |
| ÉA3388 | Centre d’études sur les médias, les technologies et l’internationalisation (CEMTI) |
| ÉA1581 | Centre de recherche en Droit privé et Droit de la santé (CRDPDS) |
| ÉA3971 | Centre de recherche interuniversitaire, expérience, ressources culturelles, éducation (EXPERICE) |
| ÉA353 | Centre de recherches et d’analyses géopolitique (IFG Lab) |
| ÉA1571 | Centre de recherches historiques - histoire des pouvoirs, savoirs et sociétés (HISPOSS) |
| ÉA4384 | Centre interdisciplinaire de recherche, culture, éducation, formation, travail (CIRCEFT) |
| ÉA4004 | Cognitions humaine et artificielle (CHArt) |
| ÉA1572 | Esthétique, musicologie, danse et création musicale (MUSIDANSE) |
| ÉA2302 | Esthétiques, sciences et technologies du cinéma et de l’audiovisuel (ESTCA) |
| ÉA2303 | Études juives et hébraïques (EJH) |
| ÉA4387 | Forces du droit - paradoxes, comparaisons et expérimentations (FDPCE) |
| ÉA4007 | La section clinique |
| ÉA3391 | Laboratoire d’économie dionysien (LED) |
| ÉA4008 | Laboratoire d’études et de recherches sur les logiques contemporaines de la philosophie (LLCP) |
| ÉA4385 | Laboratoire d’études romanes (LER) |
| ÉA4383 | Laboratoire d’intelligence artificielle et de sémantique des données (LIASD) |
| ÉA2027 | Laboratoire de psychopathologie et de neuropsychologie (LPN) |
| ÉA349 | Laboratoire Paragraphe |
| ÉA4386 | Laboratoire parisien de psychologie sociale (LAPPS) |
| ÉA1577 | Les mondes allemands - histoire des idées et des représentations |
| ÉA7322 | Littérature, histoires, esthétique (LHE) |
| ÉA2336 | QUARTZ |
| ÉA1573 | Scènes du monde, création, savoirs critiques |
| ÉA1569 | Transferts critiques anglophones (TransCrit) |
| UMR7217 | Centre de recherches sociologiques et politiques de Paris (CRESPPA) |
| UMR8533 | Institutions et dynamiques historiques de l’économie et de la société (IDHES) |
| UMR8244 | Institut d’Histoire du Temps Présent (IHTP) |
| UMR7218 | Laboratoire Architecture Ville Urbanisme Environnement (LAVUE) |
| UMR7539 | Laboratoire d’analyse, géométrie et application (LAGA) |
| UMR7533 | Laboratoire dynamiques sociales et recomposition des espaces (LADYSS) |
| UMR7023 | Structures formelles du langage (SFL) |
| UMR8238 | Laboratoire d’études de genre et de sexualité (LEGS) |
Les doctorants constituent une spécificité de l’université Paris 8 par leur nombre très important : 1 082 pour l'année 2021-2022 au sein de 4 écoles doctorales.
Si bon nombre d'initiatives d'enseignement et de recherche mises en place par nombre de départements et laboratoires de l'université bénéficient toujours aujourd'hui d'une reconnaissance internationale, trois d'entre elles jouissent en outre à ce jour d'une reconnaissance institutionnelle par l'État français.
Début 2012, le projet CréaTIC de l'université s'associant à 4 partenaires français - l'université Paris-Nanterre, laMaison des Sciences de l'homme Paris-Nord, leConservatoire national supérieur d'art dramatique, lesArchives nationales - et 37 partenaires étrangers se voit attribuer une dotation de 5,2 millions d'euros sur neuf ans par l'Agence nationale de la recherche dans le cadre du programme gouvernemental IDEFI (Initiative d’excellence en formations innovantes).
L'objectif du projet est de questionner et mettre en œuvre la création comme process de production et d’apprentissage afin d'accorder une place majeure au numérique dans l’enseignement supérieur, en lien avec le rôle central qu'elle joue dans la mutation des métiers et les pratiques sociétales. Cinq principes fondamentaux sont ainsi désignés : la création comme moteur épistémologique de pédagogies innovantes (dans le cadre d’Ateliers-Laboratoires), le recours systématique aux technologies numériques de pointe pour l’enseignement et le travail collaboratif.
Dès la rentrée 2013-2014, au lancement du projet, 15 formations de Masters et 13 ateliers-laboratoires y sont inscrites. Aujourd'hui, il y a 23 formations et 38 ateliers-laboratoires où 1 200 étudiants ont déjà été formés[44].
En 2018, une école universitaire de recherche nomméeArTeC (Arts, technologie et création) voit le jour au sein de la ComUEUniversité Paris-Lumières dont l'université Paris 8 est membre fondateur, grâce à l'obtention d'un financement de dix ans du programme d’investissements d'avenir (PIA) duministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation[45],[46].
Le Laboratoire d’excellence Arts-H2H (Arts et Médiations humaines) a été retenu le 25 mars 2011 parmi les cent lauréats de l’appel à projets des « Investissements d’avenir ». Il regroupe 14 unités de recherche des universités Paris 8 et Paris-X et bâtit ses projets avec treize partenaires, dont deux universités, quatre grandes écoles d’art, six établissements patrimoniaux et de diffusion artistique et un EPCS :Université de Paris X,ÉNS Louis-Lumière,École nationale supérieure des Arts Décoratifs,Centre national de danse contemporaine,Conservatoire national supérieur d’Art dramatique, La Chartreuse,RMN - Grand Palais,Centre Georges Pompidou,Campus Condorcet,BnF,Centre Pompidou – Metz,Archives nationales. Entre 2012 et 2015, le LabEx a soutenu financièrement 100 projets, noué 150 partenariats étrangers, créé sept chaires internationales par an, proposé douze contrats doctoraux, publié une revue en ligne, une collection d’ouvrages thématiques et une collection de textes de référence[47].
Le 11 février 2021, le projet GEODE (Géopolitique de la datasphère) est un des deux projets sur 14 projets soumis auministère des Armées à la suite d'un appel d'offres à se voir attribuer le label « centre d'excellence » visant à former des filières d'études stratégiques (War studies) en France[48],[49].
GEODE se fixe comme objectif scientifique d'étudier la datasphère en tant qu'objet géopolitique à part entière et d'en utiliser les ressources pour faire de l’analyse géopolitique. La datasphère, notion émergente, permet d’évoquer sous un même terme les enjeux stratégiques liés aucyberespace et plus globalement à larévolution numérique.
Le centre de recherche réunit des chercheurs de l'université Paris 8, l'INRIA, lesécoles de Saint-Cyr-Coëtquidan, l’ENS Ulm, l'INALCO, l'Université de Paris, l'Université de Savoie Mont Blanc, l'Université de Bretagne Occidentale.[50]
Le label fourni une dotation au centre de recherche de 300 000 € annuel pour cinq ans, renouvelable.
Trois formations sont rattachées à ce laboratoire :
1- Un master 2 « Cyber stratégie et terrain numérique »[51] en lien avec l'Institut français de géopolitique. Ce parcours vise à former des étudiants desciences humaines et sociales ou de sciences de l'informatique et de l'ingénieur à devenir de futurs spécialistes de sciences humaines aux enjeux stratégiques de la datasphère et aux outils qui permettent d’en exploiter les données disponibles en sources ouvertes.
2- Un diplôme universitaire de niveau master visant le même objectif pour les cadres d'entreprises, de ladéfense et de ladiplomatie[52].
3- Un mastère (bac + 6) « Opérations et gestion de crises en cyber défense » en lien avec lesécoles de Saint-Cyr-Coëtquidan, visant à former des experts de la planification et de la conduite des opérations cyber ainsi que de la gestion des crises en cyberdéfense[53].
La série documentaireParis 8, la fac hip-hop, réalisée parPascal Tessaud, retrace l'histoire de cette recherche qui était marginale, voire décriée, dans le monde universitaire avant d'être institutionnalisée en France[54],[55].
Le sociologue et anthropologueGeorges Lapassade, rejoint par l'universitaire en art plastique Jacky Lafortun puis en parallèle par la linguiste anglophone Desdémone Bardin, lance une étude sur la culture hip hop qui fait date. Il reçoit des enseignants, étudiants et des journalistes provenant du monde entier. De nombreux cours ou de conférences sur le rap ou encore de graff sont initiés, auxquels participent de futurs stars du rap français tels queMC Solaar,Stomy Bugsy,Passi,Ménélik,Driver, M’Widi,Rapsonic ; les graffeurs André, Basalt Crew, 93 NTM, Mode 2 ou les danseuses des Ladie’s Night mais également étranger avec l'exemple notable de l'américainKRS-One.
Cet héritage continue à être mis en valeur, notant notamment :
En 2014, l'université de Paris-VIII fonde, avec l'université Paris Nanterre et leCNRS, laComUE Université Paris Lumières. Y sont aussitôt associés une dizaine d'établissements culturels parmi les plus prestigieux en Ile-de-France :Académie Fratellini,Archives nationales,Bibliothèque nationale de France,CEDIAS - Musée social,Centre Pompidou, CDA Centre des Arts d'Enghien-les-Bains,École nationale supérieure Louis-Lumière, ETSUP (École supérieure de travail social),INA - Institut national de l'audiovisuel,INS-HEA,La maison des cultures du Monde,Musée d'archéologie nationale,Musée de l’histoire de l’immigration,Musée du Louvre,Musée du Quai Branly etPôle Sup'93. La ComUE a pour but de favoriser les humanités et les sciences sociales en France, par la formation ou la recherche. Elle est notamment à l'origine[58],[59] :
En 2024, les établissements fondateurs dissolvent la ComUE et créent une alliance, Paris Lumières Alliance, par la voie d'une convention de coordination territoriale.
L'université de Paris-VIII fait partie d'un des huit établissements du réseau international Critical Edge Alliance créé en 2016, s'inscrivant dans une dimension critique, interdisciplinaire, d'engagement sociétal, et mettant au centre l'étudiant comme acteur de son enseignement mais également dans sa place en tant que citoyen[60]. Elle rassemble les universités qui poursuivent la même tradition de l’éducation critique et qui se considèrent comme des établissements conventionnels de l’éducation alternative.
Elle cherche ainsi à promouvoir :
En 2020, l'université de Paris-VIII s'allie avec 4 autres universités d’Europe pour fonder la « European Reform University Alliance » (ERUA) : l'université de Roskilde (RUC, Danemark), l'université de Constance (UKON, Allemagne), l'université de la Mer Égée (Grèce) et la Nouvelle université bulgare. En 2023, l'alliance s'élargit à de nouveaux partenaires : SWPS Social Sciences and Humanities (SWPS, Pologne), European University Viadrina (EUV, Allemagne), University of Macerata (UNIMC, Italie), Universidad de Las Palmas de Gran Canaria (ULPGC, Espagne) et Mykolas Romeris University (MRU, Lituanie)
Soutenue par laCommission européenne[61], ERUA repose sur l’ambition de construire un modèle alternatif d’université européenne. Les universités de l’alliance sont en effet collectivement engagées à mettre en œuvre un environnement d’apprentissage et de recherche inclusif, expérimental, innovant et ouvert à la société non académique qui permette de transformer à long terme l’enseignement, la recherche et l’engagement citoyen.
En 2020, l'université investit dans son patrimoine : réhabilitation des bâtiments B[62] et C[63] dans le cadre de la rénovation thermique afin d'y réduire leur consommation énergétique et leur empreinte carbone. La réhabilitation des bâtiments doit s'achever avant la fin de l'année 2023[64].
En 2021, l'Université européenneEuropean Reform Universities Alliance (ERUA) est dotée pour son lancement d'un fonds de cinq millions d'euros par laCommission européenne et de 1,3 million d'euros par l'Agence nationale de la recherche[41].
En 2022, le premier budget participatif de l'université est mis en place afin de renforcer sa vision de la démocratisation académique, issue de son héritage persistant vincennois. L'enveloppe pour les projets étudiants a été fixée à 100 000 euros, une somme importante comparée aux autres universités françaises (exemple : 70 000 euros pour la session 3 du budget participatif de l'université Paris-Nanterre, également membre de l'Université Paris Lumières). La thématique de cette première session est axée sur le développement durable.[réf. nécessaire]
L'université adopte une approche nouvelle de la gouvernance qui met l'accent sur une plus grande inclusivité dans le processus décisionnel de la vie universitaire fixé au niveau national par leministère de l'Enseignement supérieur[65].[source insuffisante]Malgré les limites du système national, l'approche de l'université permet d'intégrer davantage le personnel enseignant, les chercheurs, les étudiants et le personnel administratif, en utilisant des exemples de démocratie directe dans la vie universitaire tels que la co-contribution d'une vie de campus via un budget participatif et la co-construction de l'événement de rentrée du Grand 8 via la plateforme :Je Participe. En outre, l'université propose également d'inclure les étudiants dans les projets de l'université en effectuant un tirage au sort parmi les étudiants inscrits.[réf. nécessaire]
D'après leGuide des études (publié annuellement), les effectifs d'enseignants-chercheurs oscillent entre 800 et 1000.

D'après leGuide des études (publié annuellement), les effectifs du personnel administratif oscillent entre 500 et 900.

La surface de l'université représente environ 88 406 m2, dont 71 435 m2 pour le seul site central[66].
En 2019, Paris 8 inaugure la Maison de la recherche, locaux destinés à la recherche, réunissant dans un même édifice un grand nombre d’activités de recherche autrefois dispersées sur le campus. Le campus de Saint-Denis se trouve enrichit de 3000 m² d’espace construits selon une démarcheHaute qualité environnementale (HQE).
En 2020, le site central comporte douze bâtiments destinés à l'enseignement et à la recherche, exception faite d'une Maison de la Recherche, d'une Bibliothèque universitaire, d'une Maison de l'Étudiant et d'un bâtiment de restauration Crous.
En 2024, l’Université Paris 8 inaugure le bâtiment C réhabilité, un bâtiment qui accueille des salles de cours et des bureaux. Il s’agit de la première rénovation énergétique sur un bâtiment tertiaire universitaire français selon la démarche “EnergieSprong” : le bâtiment réhabilité produit autant d'énergie qu'il en consomme, son fonctionnement est donc à énergie zéro. Les travaux, débutés en avril 2023, se sont achevés au mois de mars 2024, marquant une avancée significative dans la rénovation énergétique du parc des bâtiments universitaires.
En 2025, le bâtiment H sortira de terre pour une surface d’environ 4 700 m². À l'instar de la Maison de la recherche, dont il sera voisin, il s'inscrit dans une perspective durable : la conception du projet est sous-tendue par l’atteinte du niveau du label E2C1 et le référentiel « Bâtiment durable francilien ». Ce bâtiment est construit pour regrouper l'ensemble des activités de l'UFR “Arts”[67].
De plus, d'autres bâtiments sont en projet : un bâtiment dit « Hall des sports » exclusivement destiné aux activités sportives de l'université, unlearning center lié à la bibliothèque universitaire et une Maison des associations.[réf. nécessaire]
| Portrait | Identité | Période | Durée | |
|---|---|---|---|---|
| Début | Fin | |||
| Michel Beaud[68] (né en) | (démission) | moins d’un an | ||
| Claude Frioux[69] ( -) | 5 ans | |||
| Pierre Merlin[69] (né en) | (démission) | 4 ans | ||
| Claude Frioux[69] ( -) | 6 ans | |||
| Francine Demichel[70] (née en) | 4 ans | |||
| Irène Sokologorsky[71] (née en) | 5 ans | |||
| Renaud Fabre[72] (né en) | 3 ans | |||
| Pierre Lunel[73] (né en) | 5 ans | |||
| Pascal Binczak[74] (né en) | 6 ans | |||
| Danielle Tartakowsky[75] (née en) | 4 ans | |||
| Annick Allaigre(d)[76],[77] (née en) | 9 ans | |||
| Arnaud Laimé(d)[78] | En cours | 6 mois et 18 jours | ||
Depuis 2015 a lieu un événement de rentrée du nom de « Grand 8 », qui rassemble pour plusieurs journées l'ensemble des associations étudiantes, des services universitaires, voire des partenaires institutionnels participant à la vie du campus de l'université mais également dans un cadre plus large du territoire où est inscrit l'université, laPlaine Commune.[réf. nécessaire]
| UFR et instituts. | Licences | Masters | Divers | Total |
|---|---|---|---|---|
| UFR AÉS - ÉG (Administration, économie, gestion). | 1049 | 266 | 26 | 1341 |
| UFR ARTS. | 2600 | 1158 | 162 | 3290 |
| UFR CC (Culture et communication). | 644 | 234 | 15 | 893 |
| UFR DROIT. | 888 | 295 | 227 | 1410 |
| UFR ériTES (Études, recherches et ingénierie en Territoire, environnement et sociétés). | 335 | 140 | 5 | 480 |
| UFR LLCÉR - LÉA. | 1511 | 170 | 65 | 1746 |
| UFR PSYCHOLOGIE. | 895 | 359 | 13 | 1267 |
| UFR SDL (Sciences du langage). | 203 | 119 | 30 | 352 |
| UFR SÉPF. | 384 | 321 | 179 | 884 |
| UFR STN (Sciences et technologies du numérique). | 425 | 438 | 5 | 868 |
| UFR Textes et sociétés. | 1536 | 520 | 150 | 2206 |
| IED (Institut d'enseignement à distance). | 2260 | 891 | 91 | 3642 |
| IÉE (Institut d'études européennes). | / | 270 | 5 | 275 |
| IFG (Institut français de géopolitique). | / | 182 | 1 | 183 |
| IUT de Montreuil. | 745 | / | / | 745 |
| IUT de Tremblay. | 362 | / | / | 362 |
| Total | 14237 | 5363 | 974 | 20574 |
En 1969, à sa création, l'université avait accueilli 7 791 étudiants et 240 enseignants[80]. Le nombre des étudiants avait ensuite crû continuellement, pour plafonner à 32 979 en 1979 et refluer ensuite[80].
| Écoles doctorales | Doctorants |
|---|---|
| ÉD « Esthétiques, sciences et technologies des arts ». | 204 |
| ÉD « Cognition, langage, interaction ». | 206 |
| ÉD « Pratiques et théories du sens ». | 400 |
| ÉD « Sciences sociales ». | 275 |
| Habilitation à diriger des recherches (hors ED) | 17 |
| Total | 1102 |
[81],[82]
(Les données entre 1979 et 1999 sont indisponibles.)

Dans les années 1970, près de 40 % des étudiants étaient d'origine étrangère (nombreux réfugiés politiques, en particulier)[80]. En 2009, la proportion est de 35 %, contre moins de 15 % pour la moyenne nationale. Au doctorat, 65 % des étudiants sont de nationalité étrangère[83].En 2023, 20,6 % des étudiants sont étrangers, soit en échange, ou inscrits en formation initiale[84][source insuffisante].
Le public de Paris 8 est spécifique également parce que, parmi les nouveaux bacheliers, seuls 62 % en 2009 sont titulaires d’un baccalauréat général (contre 81 % pour la moyenne des universités du même groupe disciplinaire)[85].
De même, plus de la moitié des primo-entrants ont une origine sociale modeste et 38 % des étudiants sont salariés. Enfin, plus de 20 % des étudiants de Paris 8 suivent un enseignement à distance, au sein de l'Institut d'enseignement à distance.[réf. nécessaire]



L'université de Vincennes puis de Paris 8 a été marquée à plusieurs reprises par divers mouvements sociaux.
En 1971, une grève visant l'intégration du personnel précaire de nettoyage, accompagnée d'une séquestration du vice-président Claude Frioux, mène à la démission du PrésidentMichel Beaud. Claude Frioux lui succède de 1971 à 1976 et mène une politique d'apaisement entre les multiples courants qui agitent l'université. Pierre Merlin, jusque-là vice-président, lui succède en 1976. En 1977, un important trafic de stupéfiants, dont les acteurs (vendeurs et clients), extérieurs à l'université, cherchent à profiter des franchises universitaires (tradition de non-intervention de la police dans les locaux universitaires), est démantelé à la suite d'une coopération entre la Brigade des stupéfiants et les responsables de l'université. Elle est alors surnommée par une partie de la presse « la fac des stup »[86]. La même année, la lutte des étudiants non inscrits prend une forme particulièrement violente puisque le président de l'université,Pierre Merlin, est séquestré puis bousculé en présence de plusieurs centaines d'étudiants[87]. Dans cette « histoire mouvementée »,Le Monde considère que l'université a alors « peut-être eu contre elle le "tort" d'être présidée, à plusieurs reprises, par des professeurs "marqués" politiquement, tels M. Claude Frioux (communiste) et M. Pierre Merlin (socialiste) »[87].
En 1979, l'université est occupée par un collectif de mineurs en fugue[88]. De 1978 à 1980 s'organise la lutte contre le projet de la ministre des Universités,Alice Saunier-Seïté, de déménager l'université sur un site étroit (précédemment occupé par un IUT de l'Université de Paris XIII) à Saint-Denis. Le gouvernement ayant fait construire les locaux de Saint-Denis, le déménagement est opéré début août sous la protection de la police.
En 2004, des étudiants mènent un blitz contre l'installation de caméras de vidéosurveillance dans l'université (plusieurs caméras ont été détruites par des personnes masquées[89]).
En 2005, des étudiants en anthropologie occupent durant trois semaines un amphithéâtre pour protester contre la suppression de leur département[90],[91]. En mars 2006, l'université est paralysée pendant deux semaines par lagrève anti-CPE[92]. Au mois de décembre de la même année, un collectif de sans-papiers occupe durant une semaine l'amphithéâtre du bâtiment A, avant d'être évacué par la police[93].
En 2007, des étudiants, se mobilisent tôt (la premièreAssemblée générale a lieu en octobre, peu après la rentrée universitaire) contre la loiLRU. Le mouvement commence par surprendre (affluence en Assemblée générale supérieur au CPE) mais ne fait pas l'unanimité. L'université connaît onze jours de blocage total, et est très perturbée pendant près de 8 semaines, à la fois par une grève des transports, et par des barricades qui ne sont pas complètement démontées. Le bâtiment C est occupé de la mi-novembre jusqu'aux vacances de Noël, où le mouvement finit par s'essouffler.[réf. nécessaire]
En 2009, nouveau mouvement de grève, commençant en février. Pas de blocage, mais arrêt des cours pendant plusieurs semaines. Des enseignants s'érigent contre la réforme du statut des enseignants-chercheurs. L'assemblée des enseignants-chercheurs lance la « ronde infinie des obstinés » en Place de grève. Les Conseils tiennent leur séance hors les murs[94],[95].
En 2010, la lutte contre laréforme des retraites provoque le blocage sporadique de l'université[96].[source insuffisante]
En 2012, une pétition estsignée par plusieurs centaines d'élèves[réf. souhaitée] de la section Arts après l'agression d'un étudiant par un agent de sécurité et un agent administratif de la faculté. Plusieurs étudiants et une professeure sont blessés, la bagarre s'est déroulée en plein cours et les agents concernés reçoivent une mise à pied[97].
Début 2018, un collectif d'extrême gauche d'aide aux migrants composé d'étudiants s'installe avec une centaine de migrants vivant auparavant dans la rue dans des locaux de l'université[98]. Bien que tolérant d'abord l'occupation et permettant notamment aux migrants de faire des allers-retours en dehors de l'établissement[99], l'université annonce porter plainte après la découverte dans le bâtiment occupé de tagsracistes, d'appel au meurtre,anti-France,anti-blanc,islamistes,misogynes ethomophobes sur les murs[100]. Après plusieurs mois d'occupation, de lourdes dégradations et le développement de lagale, le bâtiment est évacué fin juin[101]. À partir du, l'université est bloquée en réponse auplan Étudiants[102]. En parallèle de cette première occupation, un autre bâtiment est occupé à partir d'avril dans le cadre du mouvement contre la plateformeParcoursup, accusée de mettre en place la sélection à l'université[102].
Au printemps 2023, la contestation de laréforme des retraites désorganise le fonctionnement de l'université[103].
L'université Paris 8 décerne, après proposition de ses instances, le titre de Docteurhonoris causa à une personnalité étrangère dont l'engagement et les œuvres s'inscrivent dans l'esprit de l'université[105].
L'université Paris 8, avec le soutien deRFO, de laMaison de l'Amérique latine, de l’Institut du Tout-Monde, et de l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF), a créé en2002 un « prix Édouard-Glissant », pour honorer une œuvre artistique marquante de notre temps selon les valeurs poétiques et politiques d'Édouard Glissant (la poétique du divers, le métissage et toutes les formes d’émancipation).
Une « Bourse Édouard-Glissant » a été créée en 2004. D’un montant de 5 000 €, elle est attribuée chaque année à un·e doctorant·e sélectionné·e sur appel à candidatures (dossier et entretien avec le jury), qui présente un projet de recherche sur le thème de la diversité culturelle, du partage des savoirs et la pluralité des expériences de pensée, dans l’esprit des travaux d’Édouard Glissant, et qui mène si possible des travaux de façon itinérante dans des environnements culturels différents.
En 2021, l'université Paris 8 fait l'objet de plusieurs alertes concernant sa gestion, occasionnant des soupçons de malversations financières[106]. Les agents incriminés sont aussi soupçonnés d'avoir sanctionné le lanceur d'alerte qui a révélé les faits et qui a porté plainte avec le soutien de l'association anti-corruptionAnticor et de laMaison des lanceurs d'alerte[107]. Par un arrêt du 15 décembre 2023, la Cour administrative d'appel de Paris a statué et levé toute suspicion à l'encontre de l'université Paris 8 et n'a pas fait droit aux conclusions de la partie requérante[108].