| Fondation | |
|---|---|
| Dissolution | 31 décembre 2019 |
| Type | |
|---|---|
| Forme juridique | Établissement public national à caractère scientifique culturel et professionnel(d) |
| Nom officiel | |
| Président | |
| Membre de | |
| Site web |
| Étudiants | |
|---|---|
| Enseignants | 1 400 (2010-2011) |
| Budget | 244,5 millions d'euros (2016)[2] |
| Pays | |
|---|---|
| Campus |
L'université Paris-Diderot[n 1] (anciennementParis 7[3]) est une ancienneuniversitépluridisciplinaire située àParis faisant partie des sept universités de l'académie de Paris. Elle avait été créée en1971 à la suite de la scission de l'université de Paris.
L'université a été membre duPRESSorbonne Paris Cité[4].
Elle fusionne avec l'université Paris-Descartes et l'Institut de physique du globe de Paris en 2019 pour constitueruniversité Paris-Cité, à qui elle cède pleinement ses droits au.
Elle était spécialisée ensciences, enmédecine, ensciences humaines et sociales, arts et langues.
Y ont enseigné deuxprix Nobel et deuxministres de l'Éducation nationale.
Avant les événements demai 1968, il existait une seule université à Paris créée aux alentours de1200, supprimée en1793 et recréée en1896. Elle était composée de six facultés. Laloi Faure a imposé aux anciennes facultés de se diviser en UER avant de se recomposer en universités nouvelles. LorsqueRobert Mallet est nommé recteur de l'Académie de Paris en1969, les anciennes facultés ne sont pas encore engagées dans la constitution d'universités pluridisciplinaires. Il essaie alors d'obtenir la création d'au moins une université de ce type[5].
À la rentrée 1968, lafaculté de médecine est divisée en dix facultés[6].Jean Bernard, alors directeur de l'institut de recherche sur les leucémies, et opposé à la séparation entre les sciences et la médecine, se rapproche du projet porté par Robert Mallet[7]. L'opposition au démantèlement est plus forte à lafaculté des sciences dirigée par le doyenMarc Zamansky. Lerecteur Mallet obtient cependant du ministre de l'éducationOlivier Guichard que le projet d'université pluridisciplinaire se réalise si au moins 10 % des enseignants de la faculté des sciences se prononcent favorablement au départ de certains de leurs membres pour la nouvelle université, et obtient après consultation 13 %. Le ministère appuie alors le départ de ces enseignants[5]. Lafaculté des lettres avait déjà été divisée entre les nouvelles universités de ParisI,III,IV etV. Un groupe d'enseignants, principalement anglicistes mais aussi géographes, ne se retrouve pas dans les projets pédagogiques de ces universités et se joignent eux aussi au projet[8].
L'université voit la signature de ses premiers statuts dès le[9], et est officiellement créée le[1]. L'université Paris 7 naît ainsi non seulement d'une simple scission administrative mais aussi d'une division politique et pédagogique au sein des chercheurs scientifiques issus des facultés de l'université de Paris. Dans le domaine de la santé, elle est alors constituée de deux unités d'enseignement et de recherche médicales, les centres hospitaliers et universitaires « Bichat-Beaujon » et « Lariboisière -Saint-Louis » auxquelles s'ajoutent une unité d'hématologie (l'institut de recherche sur les leucémies) et une unité de sciences humaines cliniques formées de psychanalystes[10]. En lettres et sciences humaines, quatre unités entières rejoignent l'université, l'unité d'anthropologie, ethnologie etsciences des religions, l'unité de didactique des disciplines scientifiques, l'institut d'anglais, et l'unité de langues et civilisations de l'Asie orientale; en outre une unité de sciences des textes et des documents est créée par des membres de l'unité de littérature et langue françaises ne souhaitant pas rejoindre l'université Paris IV, et un département de recherches linguistiques est créé, autour notamment d'Antoine Culioli[11],[12]. Ces unités sont principalement implantées rue Charles V et à Censier. En sciences, trois unités sont divisées entre Paris VI et Paris 7, les unités d'algèbre et géométrie, de biochimie, et de biologie génétique, et trois unités sont créées par regroupement de membres de dix unités ayant rejoint Paris VI, une unité de biologie[13], une unité de physique[14] et une unité de chimie[15], auxquelles s'ajoute la création d'un département de géologie[16]. Ces unités sont restées sur lecampus de Jussieu[17].
L'université doit faire face dès sa création à des problèmes de locaux concernant ses composantes scientifiques, qui doivent partager avec l'université Paris-VI lecampus de Jussieu. L'UER de mathématiques, qui ne dispose que de trois salles de cours avant la création des secteurs 24-34-44 du campus, doit héberger l'administration de l'université[18].
Des problèmes matériels s'ajoutent à cela, l'administration insuffisamment dotée en personnelIATOS par le ministère devant recourir à du personnel recruté hors concours administratif, et sur les crédits de fonctionnement de l'université. Cette situation crée des tensions avec d'autres secteurs de l'université, comme le domaine médical, mieux doté en personnel mais qui voit ainsi ses budgets baisser[18].
L'établissement doit aussi faire face peu après sa création à un projet de déménagement en dehors de larégion parisienne, et la ville deNice est un temps évoquée[18].
L'université fut un pôle important du développement desrecherches féministes et d'histoire des femmes. En 1973, la création du cours « Les femmes ont-elles une histoire ? » parMichelle Perrot,Pauline Schmitt-Pantel et Fabienne Bock apparaît ainsi comme pionnier ; de nombreux universitaires y intervinrent. À partir de 1976, le cours devient un séminaire mieux organisé, qui entraîne la rédaction de mémoires de maîtrise et de thèses à mesure que ces sujets gagnent en intérêt dans l'historiographie. En lien avec le Centre de recherches historiques de l'EHESS est organisé le colloque de Saint-Maximin de 1983 dont le thème est « Une histoire des femmes est-elle possible ? », alors que la publication semestriellePénélope, Cahiers pour l'histoire des femmes est créée (1979-1985)[19].
À la suite d'une circulaire émanant de la direction de la programmation et du développement universitaire de, l'université commence une procédure pour accoler au nom officiel « université Paris 7 » un nom propre choisi par le conseil d'administration. Une première liste de noms est présentée par le conseil d'administration de l'université et par les directeurs d'UFR lors du CA du. Cette liste est ensuite soumise à un référendum auprès des membres du personnel, et un premier résultat est présenté lors du CA du. Les noms de « Jussieu », de « Denis Diderot », puis d'« Albert Einstein » arrivent en tête de cette consultation. Afin de ne pas faire primer l'une des disciplines de l'université sur une autre, le CA vote finalement pour l'appellation de « Denis Diderot ». Le nom est officiellement adopté par l'université à la suite des « journées Denis Diderot » organisées du 2 au[20].
L'université revoit son organisation interne, en passant ainsi auxcompétences élargies au[21], et en ouvrant uneécole d'ingénieurs à la rentrée2010.

Jusqu'en2005, le campus de Jussieu compte près de 40 000 étudiants, soit le double de l'effectif prévu initialement, hébergeant simultanément trois établissements universitaires comportant locaux administratifs,laboratoires de recherche,amphithéâtres, salles detravaux dirigés et salles detravaux pratiques. Le manque de locaux devient alors un problème crucial d'autant que la durée problématique et imposante dudésamiantage du « gril d'Albert » (dix ans minimum) impose la mobilisation d'une quantité considérable de locaux de substitution (appelés « locaux tampons ») : ces raisons expliquent l'échec du parachèvement du campus dans le cadre du plan « Université 2000 ». Après un relevé cadastral de ses locaux effectué en1989, l'université n'a posé la question du déménagement du campus qu'au début des années1990 : il s'est avéré que le coût final de location de locaux tampons aurait été aussi élevé que le coût de construction de locaux neufs.
Ennovembre 1995, Jean-Pierre Dedonder, alors président, présente le projet de déménagement aux autorités de tutelle. La dénominationParis Rive Gauche (PRG) concerne non seulement le projet de déménagement mais aussi le site d'implantation définitif de la totalité des composantes (hors secteur santé). L'université, convaincue par le coût onéreux et long des travaux engendrés par de telles remises aux normes, poursuit alors sa politique de création de nouveaux bâtiments sur le nouveau campus, tout en permettant ainsi une meilleure clarification de la répartition des locaux avec sa consœur l'université Paris 6 et l'Institut de physique du globe. Leconseil d'administration de l'université, réuni le, se prononce unanimement en faveur du déménagement.
Le projet de déménagement commence à se concrétiser fin1999 par six opérations dans le cadre ducontrat de projets État-région : rénovation desGrands Moulins de Paris et de laHalle aux Farines et construction de quatre bâtiments. La deuxième phase de construction ayant été lancée en2010, l'université dispose aujourd'hui dans le prolongement du sitePRG de 155 000 m2 de locaux neufs ou réhabilités, dont la livraison finale par le groupement Unicité (groupeVinci) est attendue pour 2012 dans le cadre d'unpartenariat public-privé : les bâtiments, loués pendant 27 ans pour un loyer annuel d'un montant inférieur à dix millions d'euros hors-taxes (dont 15 % assureront le financement des coûts de maintenance et d'exploitation) deviendront ensuite propriété de l'université. La première pierre des premiers bâtiments a été posée le[22] parFrançois Fillon, alorsMinistre de l'Éducation nationale[23], et celle des quatre derniers le parValérie Pécresse, alorsMinistre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche[24].
L'établissement se rapproche d'autres universités parisiennes à partir du milieu desannées 2000 dans le cadre de la mise en place depôles de recherche et d'enseignement supérieur (PRES) et duplan campus. Un premier rapprochement est opéré en avec la création de l'associationParis Centre Universités, qui regroupe alors l'université avec celles deParis-I etParis-V[25], alors que les autres universités parisiennes s'étaient unies autour du projet deParis Universitas l'année précédente. Les projets portés par ces premières réunions d'établissements ne sont pas retenus lors de la première phase du plan campus d', et de nouveaux rapprochements se forment[26]. Paris 7 intègre par la suite le projetSorbonne Paris Cité, qui rassemble aussi les universités deParis-III,Paris 5 etParis-XIII, ainsi que d'autres établissements d'enseignement supérieur commeSciencesPo[27], et le PRES est officiellement créé le[28].
Les universités Paris-III, Paris-V et Paris 7 décident en 2017 d'une fusion initialement prévue pour le[29]. Ainsi créée, l'Université Paris-Cité n'inclut finalement pas Paris-III, et la fusion complète des universités Paris-V, Paris-VII et l'IPGP est reportée au[30].
| Identité | Période | Durée | |
|---|---|---|---|
| Début | Fin | ||
| Michel Alliot[31] ( -) | 5 ans | ||
| Yves Le Corre[32] ( -) | 5 ans | ||
| Jean-Jacques Bernier[33] ( -) | 1 an | ||
| Jean-Jacques Fol[34] ( -) | 5 ans | ||
| Nadine Forest(d)[35] (née en) | 5 ans | ||
| Jean-Pierre Dedonder[36] (né en) | 5 ans | ||
| Michel Delamar[37] (né en) | 5 ans | ||
| Benoît Eurin[38] (né au XXe siècle) | 5 ans | ||
| Guy Cousineau[39],[40] (né en) | (démission) | 2 ans | |
| Vincent Berger[41] (né en) | 4 ans | ||
| Christine Clerici[42],[43] (née en) | (fusion) | 5 ans | |

Les formations ensciences dures étaient composées des deux départements de formation de licence « sciences de la nature et de la vie » et « sciences exactes », de l'école d'ingénieurs Denis-Diderot, de l'IUT Paris-Jussieu, de l'institut de recherche sur l'enseignement des mathématiques, ainsi que des cinq UFR de chimie, d'informatique, de mathématiques, dephysique et de biologie[44].
Les formations en lettres et sciences humaines étaient organisées par un département de formation de licence, l'institut de la pensée contemporaine et huit UFR d'études[44].
Les formations en santé étaient structurées autour de l'institut universitaire d'hématologie, ainsi que de deux UFR de santé (odontologie et médecine)[44].
L'université disposait de neufécoles doctorales. Elle était en partenariat avec quatorze autres écoles doctorales, rattachées à des universités de la région[45]. Les écoles étaient réparties entre un secteur dédié aux lettres, langues et sciences humaines[46] et un autre dédié aux sciences et à la santé[46].

La bibliothèque centrale est auCampus des Grands Moulins. Elle fait 8 000 m2 et disposait en2011 180 000 documents.
Deux bibliothèques (Bichat et Villemin) étaient dédiées à la médecine[47].

L'université est principalement implantée dans le quartierParis Rive Gauche[48], mais dispose aussi d'installationsrue Charles-V (UFR études anglophones), dans l'Immeuble Montréalrue de Tolbiac (UFR GHSS et Sciences sociales),rue du Chevaleret (UFR Mathématiques et Informatiques) etrue de Paradis (UFR Sciences humaines cliniques).
En 2011 le campus rive gauche a accueilli quatre nouveaux bâtiments[49]. L'université est partenaire duNouveau quartier latin (NQL 13).
L'établissement occupe également différents locaux dans le13e arrondissement de Paris.

L'hôpital Saint-Louis[50] et l'hôpital Bichat-Claude-Bernard[51] sont utilisés par les formations médicales. Les formations en odontologie sontrue Garancière dans le sixième arrondissement[52] et les formations en sciences humaines cliniquesrue de Paradis[53]. Elles disposent de leurs propres bibliothèques[54],[55],[56].
À la rentrée2015, l'université proposait 27licences et unDiplôme d'ingénieur[57]. Elle dispensait deslicences générales etprofessionnelles[58].
En 2011, selon leministère de l'Enseignement supérieur, 93 % des diplômés en sciences sociales, dures et médecine occupaient un emploi dans les trente mois.
L'université avait 1 104 accords d'échange avec 293 institutions étrangères dans 53 pays dont 188 avec des universités européennes[59]. Elle était membre d'Erasmus[60].
En 2007 elle a accueilli le Premier Ministre deCorée du Sud[61].
Elle était membre de laGuilde des universités européennes de recherche[62].
Elle disposait de 102 laboratoires[63],[64],[65] dont 80 % en unité mixte d'autres organismes parmi lesquels leCNRS, l'INSERM, leCEA, l'INRIA et l'Institut Pasteur. Elle délivrait environ 500thèses[66] et 80HDR par an[67],[68].
Elle a créé le prix « Diderot Innovation »[69] en partenariat avec leCNRS, relancé en[70].
En2012 elle était entre la101e et la150e place (45e en mathématiques) et entre la4e et la7e place en France dans leclassement de Shanghai[71]. La même année, elle était234e dans leQS World University Rankings[72],166e dans leTimes Higher Education World University Rankings[73] et786e dans leRanking Web of World Universities[74].
En2009, l'université comptait 24 737 étudiants[75] dont 1,5 % en droit et économie, 42 % en lettres, 26 % en sciences et 29,5 % en médecine[76].
3 482 étudiants étaient boursiers soit plus que la moyenne nationale[76].
Elle proposait différents sports[77] ainsi qu'une formation aubrevet de surveillant de baignade et aubrevet national de sécurité et de sauvetage aquatique.
Elle proposait un financement sur unfonds de solidarité et de développement des initiatives étudiantes pour des projets associatifs qui s'élevait à 231 000 euros en 2007[78],[79].
Elle comptait plus de cinquante associations[79].
Évolution démographique de la population universitaire
| 2000 | 2001 | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 |
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 24 744[80] | 24 183[81] | 24 347[82] | 24 810[83] | 25 597[84] | 25 769[85] | 24 684[86] | 22 973[87] |
| 2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 |
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 24 158[88] | 24 737[89] | 26 394[90] | 24 901[91] | 24 289[92] | 24 443[92] | 23 250[92] | 24 559[92] |
| 2016 | 2017 | 2018 | - | - | - | - | - |
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 25 889[92] | 25 624[92] | 25 523[92] | - | - | - | - | - |

Dans le domaine scientifique, des personnalités comme le lauréat du prix Nobel de physique 2006[93]George Fitzgerald Smoot[94],[95],[96], ou le lauréat du prix Nobel de physiologie ou médecine 1980[97]Jean Dausset ont enseigné à l'université, de même que le membre de l'Académie des sciencesJean-Michel Savéant, l'astrophysicien découvreur des anneaux de NeptuneAndré Brahic, le vice-président de l'Académie de médecinePatrice Tran Ba Huy, le recteur de l'Agence universitaire de la FrancophonieBernard Cerquiglini, ou encore le premier président du Comité consultatif national d'éthiqueJean Bernard. Les départements Histoire et Sociologie ont compté nombre de chercheurs :Jean Duvignaud,Pierre Ansart,Michelle Perrot, Catherine Coquery-Vidrovitch, Gérard Namer, Claude Liauzu, etc.
Plusieurs personnalités politiques ont enseigné à l'université, comme les anciens ministre français de l'Éducation nationaleClaude Allègre etLuc Ferry[98], l'eurodéputé françaisJean-Luc Bennahmias, ou encore le ministre estonienJaak Aaviksoo[99].
Plusieurs étudiants de l'université se sont illustrés dans le domaine des arts, comme le lauréat duprix Médicis 1995Pascal Bruckner, ou le réalisateurcoréenJeon Soo-il. Des journalistes comme le lauréat duprix Albert-Londres 1984Jean-Michel Caradec'h, la chercheuse en biologieAlice Meunier, des philosophes commeGilles Dowek (grand Prix de philosophie 2007), l'eurodéputée allemandeEvelyne Gebhardt, la biomathématicienneDominique Costagliola, la géophysicienneMioara Mandea, l'astronome et astrophysicienneFabienne Casoli, l'avocateAïcha Kadhafi, le maître bouddhiste zen et auteurRoland Yuno Rech et la ministreCécile Duflot ont étudié à l'université[100].
Lors de la cérémonie de remise des titres de docteurhonoris causa le enSorbonne,Benoît Eurin, alors président de l'université, décerne, en présence de l'historien du droit françaisMaurice Quénet, la distinction à neuf personnalités[101] :Aravind Joshi, Stephen K. Krane, Goverdhan Mehta,Edward Said,Reinhart Koselleck Henry P. McKean,Salman Rushdie, Livio Scarsi et Tatsuo Suda.Vincent Berger, président de l'université en 2011, décerne la distinction àLee Myung-bak, président de laCorée du Sud[102] le.
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