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| Union valdôtaine | |
Logotype officiel. | |
| Présentation | |
|---|---|
| Président | Joël Farcoz |
| Fondation | 13 septembre 1945 |
| Siège | 29, avenue des Maquisards,Aoste |
| Positionnement | Centre[1] |
| Idéologie | Régionalisme[1] Défense des francophones[1] |
| Affiliation européenne | aucune |
| Couleurs | rouge et noir |
| Site web | unionvaldotaine.org |
| Représentation | |
| Députés | 1 / 400 |
| Conseil de la Vallée | 13 / 35 |
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L’Union valdôtaine (abrégé enUV)[2], connue aussi comme « le mouvement », est unparti politiqueitalien,centriste etrégionaliste, qui souhaite représenter les intérêts de la région autonome de laVallée d'Aoste, aussi bien qu'en protéger le particularisme culturel et linguistique.
L'Union valdôtaine a été représentée de manière continue au sein duParlement italien depuis1976 et, grâce à la disparition de laDémocratie chrétienne, elle s'est transformée enparti attrape-tout de la région. En effet, le parti a augmenté le pourcentage de votes de ses voix, passant de 11,5 % en 1973 à 47,2 % en 2003. L'UV dirige la junte régionale de 1974 à 2017, excepté pendant un intermède de trois ans, et de nouveau depuis 2019.
Elle est créée le sur la base des principes de ladéclaration de Chivasso, au lendemain de la promulgation des « décrets du lieutenant du Royaume », alors que l’Italie est encore unroyaume. Ces décrets, approuvés par le gouvernement italien présidé parFerruccio Parri le de la même année et communiqués à l’hôtel de ville d’Aoste, introduisaient les premiers éléments d’une organisation autonome pour ce qui allait devenir unerégion autonome dans le cadre de la nouvelleconstitution italienne (entrée en vigueur en1948). Pour l’Union valdôtaine le pouvoir d’« autogouvernement » attribué à la région par ces deux actes était trop faible et sa ligne politique était claire : seulement une « garantie internationale » aurait pu sauvegarder efficacement les droits des Valdôtains (ces décrets avaient pourtant été établis sur la pression de laFrance, le généralCharles de Gaulle ayant même envisagé l’annexion de la région et pas seulement la rectification limitée de frontière qui a fait l’objet d’un traité en1947).
Les fondateurs furent au nombre de 16 :
Le nom fut repris de l’organe de presse de la fin duXIXe siècle présidé par le syndic d’Aoste de l’époque César Chabloz.
La défense du « caractère ethnique et linguistique tout à fait particulier » de laVallée d'Aoste est l’objectif prioritaire de l’UV (statuts du mouvement).
Bien qu'il fût à ses débuts un allié de laDémocratie chrétienne, avec qui il gouvernait en coalition entre1946 et1954, il s'en distancia rapidement, en même temps qu'il se rapprochait des partis de gauche.
Après cinq années d'opposition, l'Union valdôtaine remporte lesélections régionales de 1959 en coalition avec leParti communiste (PCI) et leParti socialiste (PSI), avec 51,6 % des voix, contre les 48,6 % de la coalition formée par la Démocratie chrétienne (DC), leParti libéral (PLI), leParti social-démocrate (PSDI) et leParti républicain (PRI). La coalition tripartite formée par l'UV, le PCI et le PSI gouverna jusqu'en1966, année où les socialistes changèrent de camp et entrèrent en coalition avec la DC, comme ils l'avaient fait au niveau national trois années auparavant avec le rapprochement d'Amintore Fanfani (DC) et dePietro Nenni (PSI).
L'UV eut à pâtir d'une rupture de sa faction conservatrice, qui forma leRassemblement valdôtain (RV), dans le but d'appuyer la coalition dirigée par le démocrate-chrétienCésar Bionaz. Lors desélections régionales de 1968, l'UV n'obtint que 16,7 % des voix (RV 5,4 %), tandis qu'àcelles de 1973, avec la scission de l'aile social-démocrate, l'Union valdôtaine progressiste (UVP), l'UV n'atteint que 11,5 %, affaiblie autant par les résultats de l'UPV (6,7 %) et RV (1,6 %), ainsi que par ceux desDémocrates populaires (22,4 %), nés d'une scission de l'aile gauche de la DC.
L'UV retourne au pouvoir après lesélections de 1973 en Vallée d'Aoste à la tête d'une coalition régionaliste dirigée parMario Andrione, également composée par l'UPV et RV. Cette coalition s'agrandit en1975 en s'unissant aux démocrates-chrétiens et aux socialistes. Après lesélections régionales de 1978, l'UV devint le principal parti de la région avec 24,7 % des voix, DP, le PSDI et le PRI remplacent le PSI comme membres de la coalition avec l'UV, l'UPV et RV.
En1984,Andrione est remplacé parAuguste Rollandin, autre membre de l'UV, à la tête du gouvernement composé par l'UV, la DC, DP, l'UPV et le PRI entre1983 et1988. Dans lesannées 1980, l'UV renforce sa position comme parti le plus fort en obtenant 27,1 % des voix en1983 et 34,2 % en1988 où Rollandin gouverne à la tête d'une coalition formée par l'UV, la DC, le PSI, le PRI et lesAutonomistes démocrates progressistes (ADP), formation née de la fusion de DP et de l'UPV.
Après avoir été exclue du gouvernement durant trois ans, l'UV retrouve le pouvoir après lesélections de 1993 à la tête d'une coalition dirigée parDino Viérin et composée par l'UV, leParti démocrate de la gauche (PDS), laFédération des Verts, ADP, le PSI et le PRI. La coalition se prolonge entre 1998 et 2006 formée par l'UV et lesDémocrates de gauche (DS), avec l'appui de deux partis régionalistes,Stella Alpina (SA) et laFédération autonomiste (FA), entre 1998 et 2001.
Auxélections générales italiennes de 2001, l'UV fait élire un sénateur, Auguste Rollandin, et un député,Ivo Collé, membre deStella Alpina. Le président de la région,Dino Viérin, est également issu du mouvement.
Aux élections régionales de 2003, l’UV obtient un résultat historique, en remportant la majorité absolue des sièges auConseil de la Vallée avec 47,24 % des voix et 18 des 35 sièges[3].Lucien Caveri est le candidat le mieux élu avec plus de 7 313 voix, maisCharles Perrin, avec 4 139 voix, est choisi comme nouveau président de la région par le fait d’être un élément « neutre » parmi les différents courants intérieurs du mouvement. Le gouvernement Perrin se caractérise par une constante instabilité avant de démissionner le. Lucien Caveri est alors élu nouveau président le suivant, tandis que Perrin s’éloigne du mouvement de façon polémique après en avoir été un membre pendant 30 ans.
Jusqu'en, l'UV dispose au Parlement italien d'un sénateur, Rollandin, (c’est la seule région italienne à n’être représentée que par un seul sénateur et par un seul député) qui est alors allié àl'Union (centre gauche), élu en mai 2001 dans le collège uninominal et qui avait adhéré au groupe sénatorial « Pour les autonomies ».
De 2000 à 2003,Lucien Caveri estdéputé européen UV (groupeELDR), élu sur une liste alliée avec lesDémocrates de gauche deRomano Prodi, pendant un mandat partiel de à.
En revanche, le députéIvo Collé est un autonomiste, qui avait quitté l'UV pour le mouvementStella Alpina, membre dugroupe mixte (sous-groupeminorités linguistiques) à laChambres des députés.
L'Union valdôtaine est alors un parti membre de l’Alliance libre européenne et était alliée àL'Olivier pour les élections européennes de, mais dont la liste n'obtient que 29 430 votes, soit 0,1 % des voix.
Auxélections générales italiennes de 2006, l'UV s'éloigne du centre gauche, et, après des années d'alliance avec les démocrates de gauche, elle forme une liste unitaire appeléeVallée d'Aoste Autonomie Progrès Fédéralisme avec le mouvementStella Alpina et laFédération autonomiste. À cause de cette décision, plus de cinquante membres quittent l'Union, parmi lesquels l'ancien présidentCharles Perrin, pour former le mouvementPour une Union valdôtaine libre, qui soutientL'Union de centre gauche.
La liste UV obtient dans la région Vallée d'Aoste 30 % à la chambre des députés et 32 % au Sénat, des résultats non suffisants pour élire des parlementaires : la liste de centre gaucheAutonomie Liberté Démocratie, qui soutientRomano Prodi, remporte les postes du député,Charles Perrin lui-même (43 % des voix), et du sénateur,Robert Nicco (44 % des voix) qui représentent la région autonome à Rome.
Enjuillet 2006, une seconde vague d'unionistes, guidée par l'ancien assesseur des ouvrages publicsFranco Vallet, ensemble avec le nouveau sénateur Robert Nicco et Charles Perrin, fondent un nouveau mouvement appeléRenouveau valdôtain, qui s'inspire aux idéaux unionistes des premières années. Ce mouvement représente le second parti de scission aprèsVallée d'Aoste Vive, créé en 2005 par un autre ancien président de la région autonome,Robert Louvin.
Auxélections législatives de 2008, l'UV se présente dans la listeVallée d'Aoste Autonomie Progrès Fédéralisme avec laFédération autonomiste etStella Alpina. Lors desélections générales de 2008, le représentant de l'UV,Antoine Fosson, fut élu auSénat par la coalition régionaliste, battant le sortantCharles Perrin (41,4 % contre 37,4 %), mais candidat ne put remporter le siège de laChambre des députés, puisqueEgo Perron fut battu de peu par le sortantRobert Nicco duParti démocrate (37,8 % contre 39,1 %). Le sénateur Fosson, qui s'abstint de lamotion de confiance auquatrième cabinet deSilvio Berlusconi[4], s'unit à un groupe centriste composé duParti populaire sud-tyrolien (comme de coutume), l'Union des démocrates chrétiens et du centre (trois membres, tous deSicile, le représentant duMouvement associatif des Italiens à l'étranger et troissénateurs à vie (Giulio Andreotti,Francesco Cossiga etEmilio Colombo).
Lors desélections régionales du, UV obtint 44,39 % des voix et 17 conseillers régionaux (sur un total de 35), tandis que la coalition régionaliste obtint 62,0 % des voix et une ample majorité de 23 conseillers régionaux.Auguste Rollandin fut le conseiller régional le plus voté avec 13 836 voix de préférence, tandis que le président sortantLucien Caveri arriva seulement en septième position avec 2 770 voix (en comparaison avec les 7 313 qu'il avait antérieurement obtenus) et le chef du partiGuy Césal ne fut pas même réélu, demeurant à la25e place. Rollandin prêta serment comme nouveau président, remplaçantLucien Caveri, qui déclara que « Celui qui obtient le plus de voix doit être président »[5].
Après la débâcle de Césal lors des élections régionales,Ego Perron est élu président de l'UV le au congrès deSaint-Vincent.
Auxélections européennes de 2009, l'UV se présente avecLe Peuple de la liberté deSilvio Berlusconi, en s'alliant ainsi pour la première fois dans son histoire avec une coalition de centre droit. Cet accord, visant l'élection d'unparlementaire européen qui puisse protéger les intérêts de la Vallée d'Aoste, n'atteint pas son but. La stratégie s'appuyait sur une clause de la loi électorale italienne qui permet de surmonter la limite de 4 % aux forces politiques représentant les minorités linguistiques lorsque ces dernières sont alliées avec un parti qui l'a surmontée.
Avec l'émergence en 2006 duRenouveau valdôtain (plus marqué à gauche), devenu et renforcé en 2011 sous le nom de l'ALPE (Autonomie Liberté Participation Écologie), ne détenant plus que le député de la région et 17 conseillers, l'UV est clairement concurrencée dans son rôle de mouvement prépondérant de la région autonome.
Pour lesélections générales italiennes de 2013, l'UV s'allie avecStella Alpina et laFédération autonomiste avec lesquelles elle présente un candidat auSénat,Albert Lanièce, et un candidat à laChambre,Rudi Marguerettaz (ce dernier étant du mouvement Stella alpina). Tous les deux sont élus.
Lors desélections régionales de, l'Union, alliée à laStella Alpina, remporte 15 sièges de conseillers (sur 35) et demeure le principal parti duConseil de la Vallée.Auguste Rollandin est reconduit à la tête du gouvernement.
En,Ennio Pastoret succède à Ego Perron à la présidence de l'UV.
En, deux conseillers régionaux, Claudio Restano et l'ancien sénateurAntoine Fosson quittent l'Union valdôtaine en raison de désaccords avec Auguste Rollandin et créent le groupe parlementairePour notre Vallée[6]. En, PNV s'associe à unemotion de censure contre Rollandin qui doit démissionner. Un nouveau gouvernement dirigé parPierluigi Marquis est formé, sans l'Union valdôtaine. En octobre suivant, Marquis démissionne à son tour et est remplacé parLaurent Viérin, de l'Union valdôtaine progressiste, qui forme un gouvernement associant cette fois-ci l'UV.
Le, lors desélections régionales, l'UV arrive en tête mais ne recueille que 19,25 % des voix et obtient sept sièges au conseil régional. Un mois plus tard, sa représentation est réduite à six après la défection d'Emily Rini qui siège comme indépendante et soutient le nouveau gouvernement dirigé parNicoletta Spelgatti, de laLigue du Nord. L'UV se retrouve dans l'opposition.
À la suite d'une motion de censure contre le gouvernement Spelgatti,Antoine Fosson, membre dePour notre vallée (PNV), est élu président de la région le et forme une nouvelle junte de gouvernement regroupant son parti, ainsi que l'Union valdôtaine, l'Union valdôtaine progressiste, Autonomie Liberté Participation Écologie et la Stella Alpina[7].Auguste Rollandin devient vice-président du Conseil de la Vallée, mais il doit démissionner de cette fonction en avril 2019 après avoir été condamné à une peine de prison pour corruption. Il est remplacé par Joël Farcoz.
Le conseiller régional Marco Sorbara et le conseiller municipal à Aoste Nicola Prettico son arrêtés et suspendus le et remplacés par Giovanni Barocco et Elisabetta Tubère respectivement.
Fosson démissionne le en raison de soupçons de liens avec la mafia[8]. Il est alors remplacé à titre intérimaire par Renzo Testolin, membre de l'UV.
Au même moment, le chef de groupe Luca Bianchi démissionne à la suite d'une mise en examen, et il est remplacé par le président de l'UV Erik Lavévaz. Le conseiller Giovanni Barocco quitte le mouvement à la fin de l'année.
Lors desélections régionales anticipées de, l'UV est largement devancée par laLigue du Nord mais, avec 15,83 % des voix elle obtient sept sièges au conseil de la Vallée. Le suivant, Erik Lavévaz est élu président de la région par 20 voix sur 35 et forme une nouvelle junte de gouvernement qui regroupe l'UV, le Parti démocrate, la Stella Alpina, l'Alliance valdôtaine et Vallée d'Aoste unie[9].
Lors du congrès de l'UV du 5 juin 2021, Cristina Machet est élue présidente[10].
En 2024, Joël Farcoz est élu président[11].
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