Ne doit pas être confondu avec le groupe parlementaire de l'Union progressiste (Troisième République)
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L'Union progressiste (UP) est un parti degauche actif sous laIVe République et le début de laVe République enFrance, proche duParti communiste français (PCF).
L'Union des républicains progressistes (URP) fondée en 1946, est issue de la fusion entre l'Union républicaine et résistante (URR) formée par la minorité duMouvement de libération nationale, proche duParti communiste français (PCF) (Emmanuel d'Astier de La Vigerie,Pascal Copeau), et des membres de l'aile gauche duParti radical-socialiste (l'ancien ministre de l'Air du Front populairePierre Cot,Pierre Meunier,Robert Chambeiron,Pierre Dreyfus-Schmidt,Jacques Mitterrand,Pierre Le Brun,Justin Godart,Albert Bayet,Jacques Kayser).
L'Union progressiste fut créée le[1] par la fusion entre l'Union des républicains progressistes (ancien Regroupement des radicaux et résistants de gauche), leParti socialiste unitaire[2] et l'Union des chrétiens progressistes[3]. Le parti comprenait également des éléments issus duRassemblement démocratique africain et de laLigue de la jeune République.
L'historienPierre Milza décrit la fondation de l'Union progressiste comme celle d'un petit groupe de « compagnons de route » du Parti communiste ayant réuni « 8 députés radicaux d'extrême gauche, parmi lesquelsPierre Cot etEmmanuel d'Astier de La Vigerie »[4].
Dans le rapport introductif qu'il présente lors de la première Conférence nationale de l'Union progressiste, Pierre Cot définit ainsi l’objectif du nouveau parti :« Il faut qu’à côté du Parti communiste, et non contre lui, les gens qui souhaitent sortir de l’ornière actuelle, qui se rendent compte de la décadence du régime capitaliste, s’organisent et agissent »[5].
L'UP obtient quatre députés à l'Assemblée nationale en1951 (Emmanuel d'Astier de la Vigerie, Pierre Cot, Pierre Meunier,Gilbert de Chambrun) et six dont un apparenté en1956 (Emmanuel d'Astier de la Vigerie, Pierre Cot, Pierre Meunier, Robert Chambeiron, Pierre Dreyfus-Schmidt,Pierre Ferrand).
Présidé par Emmanuel d'Astier de la Vigerie,Robert Chambeiron et Pierre Dreyfus-Schmidt, le groupe parlementaire s'est successivement appelé Républicains et résistants (1945-1946)[6], Union républicaine et résistante (1946-1951) puis Républicains progressistes (1951-1958).
Officiellement« neutralistes », l'URR et l'UP furent en réalité proches du PCF, ses députés étant apparentés augroupe communiste. Tout comme le PCF, les dirigeants de l'UP considèrent que « les fauteurs de guerre sont les États-Unis et les États-Unis seuls, et qu'il faut rompre avec eux tous liens économiques et militaires », ce qui fait dire alors àHubert Beuve-Méry : « ces neutres-là ne dissimulent pas leur inclination vers le régime soviétique »[4].
L'UP participe les- à la création de l'éphémère Mouvement uni de la nouvelle gauche avec laJeune République (deux députés :André Denis,Léo Hamon) et desgaullistes de gauche issus duRassemblement du peuple français (trois députés :René Capitant,Louis Vallon,Irène de Lipkowski)[7].
La majorité des membres de l'UP participe ensuite à la création de l'Union de la gauche socialiste (UGS) puis duParti socialiste unifié (PSU)[7].
L'UP est toutefois maintenue par Pierre Cot (candidat sous cette étiquette jusqu'aux législatives de 1968) et Robert Chambeiron (candidat sous cette étiquette jusqu'aux législatives de 1973). Élu en1967, Pierre Cot est le dernier député de l'UP. Élu en 1979 auParlement européen sur la liste conduite parGeorges Marchais, Robert Chambeiron est le dernier parlementaire de l'UP.
L'une des dernières prises de position de l'UP fut, en 1992, un appel à voter contre la ratification dutraité de Maastricht[8].