Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.
Certaines informations figurant dans cet article ou cette section devraient être mieux reliées aux sources mentionnées dans les sections « Bibliographie », « Sources » ou « Liens externes »().
L'Union interparlementaire ouUIP (enanglais :Inter-Parliamentary Union ouIPU) est l'organisation mondiale desparlements des États souverains. Créée en1889, elle est la plus ancienne des institutions internationales à caractère intergouvernemental.
Désireuse de promouvoir la paix et le principe de l'arbitrage international, elle a jeté les bases de ce qui est aujourd'hui la coopération multilatérale institutionnelle et a plaidé pour la création d'institutions analogues au niveau gouvernemental, qui se sont concrétisées sous la forme de l'Organisation des Nations unies. L'Union a également contribué à la création de ce qui est aujourd'hui laCour permanente d'arbitrage deLa Haye. L'Union œuvre en étroite collaboration avec l'Organisation des Nations unies dont elle partage les objectifs et appuie les efforts. Elle coopère en outre avec les organisations interparlementaires régionales et lesorganisations internationales,intergouvernementales etnon gouvernementales qui s'inspirent des mêmes idéaux.
La naissance de l'Union interparlementaire se situe dans le contexte des idéespacifistes qui se sont développées au milieu duXIXe siècle. L'opinion refusait la fatalité de la guerre et réclamait la création de mécanismes susceptibles de résoudre les conflits par la négociation, après l'échec des moyens diplomatiques ordinaires.
L'idée de réunir les parlementaires de tous les pays a conquis, entre 1870 et 1890, les pacifistes dans les nations les plus diverses. La création de l'Union interparlementaire apparaît comme la conséquence nécessaire et logique de tous ces faits. En, à une époque où leSénat américain avait adopté la motion de sa commission des affaires étrangères et où laChambre française avait décidé de prendre en considération la motion deFrédéric Passy,William Randal Cremer écrivit à Passy qu'il tenait pour opportune une rencontre entre députés anglais et députés français, qui auraient à s'entendre sur la question de l'arbitrage et de la paix.
Le eut lieu àParis, auGrand Hôtel, la première réunion parlementaire franco-britannique, queHerbert Gladstone, fils deWilliam Ewart Gladstone, qualifiait, dans une lettre d'excuses et en bon prophète, d'historique.Frédéric Passy ouvrit les débats et fut élu président. On exprima plusieurs fois l'opinion que c'était entre lesÉtats-Unis d'Amérique et laFrance qu'un traité d'arbitrage pourrait être le plus aisément conclu, puisque entre les États-Unis et l'Angleterre il y avait certaines difficultés : l'Irlande, leCanada et les conflits relatifs aux pêcheries. La déclaration préparée fut adoptée à l'unanimité. Il fut décidé que, l'année suivante, une conférence plus large aurait lieu et qu'elle continuerait l'œuvre entamée par la première. À cette conférence prendraient part non seulement des représentants des parlements mentionnés, mais encore des membres et autres parlementaires qui avaient professé des idées analogues. Enfin, il fut entendu qu'un comité serait chargé de préparer l'assemblée de l'année suivante et d'exécuter les décisions prises.
Dans le comité qui devait préparer la Conférence de 1889, Passy était le secrétaire pour la France et Cremer pour l'Angleterre. Après quelques péripéties, la première conférence interparlementaire se tient à l'hôtel Continental à Paris. À côté de cinquante-cinq Français et de vingt-huit Anglais, onze représentants d'autres parlements étaient présents : cinqItaliens et un représentant par pays pour laBelgique, l'Espagne, leDanemark, les États-Unis d'Amérique et leLiberia. Si faible que fût la participation étrangère, elle était cependant suffisante pour donner à la Conférence un caractère international. Au lieu de se laisser décourager, on résolut de faire des Conférences interparlementaires une institution permanente. On peut donc considérer cette décision du comme l'acte de création des Conférences interparlementaires et, par là même, indirectement de l'Union interparlementaire. Le mouvement se développa rapidement et, en1894, une organisation permanente dotée d'un secrétariat fut constituée sous le nom d'Union interparlementaire. Depuis cette époque et malgré les deux guerres mondiales, l'UIP a poursuivi son œuvre en faveur de la paix et du renforcement des institutions parlementaires.
Le groupe allemand de l'Union interparlementaire est fondé en 1891 parMax Hirsch qui a été l'un des présidents de laDeutsche Friedensgesellschaft[3]. Le groupe tente d'influencer la politique allemande en faveur des valeurs de l'Union tout en gardant une part d'ambiguïté, notamment en ce qui concerne l'armement de l'Allemagne.
contribuer à une meilleure connaissance du fonctionnement des institutions représentatives ainsi qu'au renforcement et au développement de leurs moyens d'action.
Le Comité des droits de l'homme des parlementaires, créé en 1977, a joué un rôle actif en vue de la libération de nombreux parlementaires détenus et a obtenu des éclaircissements sur ceux qui sont disparus.
À deux reprises, l'UIP a réuni les présidents des Parlements du monde lors de conférences qui se sont tenues en 2000 et en 2005 au siège de l'ONU à New York. Des déclarations ont été adoptées et transmises aux chefs d'État et de gouvernement.
En, l'Union interparlementaire compte 180 membres et 15 membres associés[4]. Ils étaient 9 à sa fondation, 24 avant laPremière Guerre mondiale et 112 au moment de son centenaire. Si l'on compare le nombre demembres de l'ONU (193), on constate qu'il manque 2 pays dont un,Brunei, n'est pas doté d'un parlement. LeVatican, État souverain qui n'est pas membre de l'ONU et qui ne dispose pas d'un corps législatif élu, n'est pas non plus membre de l'Union interparlementaire. Le principal absent est leCongrès des États-Unis, membre fondateur, qui ne participe plus à ses travaux depuis la fin desannées 1980.
L'Union interparlementaire est financée en premier lieu par ses membres avec des fonds publics. Son budget pour 2007 s'élève à 17,4 millions de francs suisses, parmi lesquels des contributions volontaires[5].
Depuis 1921, le siège de l'Union est àGenève (Suisse), mais il s'est situé à cinq endroits différents dans la ville. Depuis le, il se trouve à la Maison des Parlements auGrand-Saconnex.
Ces conférences se sont tenues selon des périodicités différentes, annuelles puis bisannuelles (printemps/automne). À partir de 2004, la conférence d'automne se tient en Suisse avec un programme et une durée moins longue que celle de printemps, sauf exceptions.