L'Union de la langue néerlandaise (ou l'Union linguistique néerlandaise ; ennéerlandais :Nederlandse Taalunie) est une institution créée en1980 pour discuter des questions relatives à lalangue néerlandaise entre ses trois membres : lesPays-Bas, laBelgique (laFlandre) et leSuriname. Un important projet de l'Union a été la modification de l'orthographe néerlandaise en1995.
L'Union de la langue néerlandaise est créée après la signature, en1980, par legouvernement des Pays-Bas et de laBelgique du traité d'union linguistique pour une politique commune dans le domaine de la langue, de l'enseignement en néerlandais ainsi que de la culture liée à la langue. Depuis le, le Suriname est le troisième membre de l'Union[1].
L'Union linguistique néerlandaise est une structure de coopération internationale dans le domaine de la langue néerlandaise. Elle vise à renforcer la collaboration dans le domaine de la littérature, de la langue et de l'enseignement de la langue. Font partie de ses préoccupations :
l'introduction d'une orthographe commune dans les trois pays membres ;
le développement en commun d'instruments de travail durables, comme desouvrages de référence ;
l'édification d'une expertise et de l'expérience concernant l'enseignement en néerlandais ;
la formation continue des enseignants de néerlandais et des traducteurs littéraires ;
L'Union linguistique néerlandaise soutient également l'enseignement du néerlandais dans l'ouest de l'Allemagne, laBelgique nonnéerlandophone et lenord de la France. Elle s'efforce d'établir des liens étroits avec l'Afrique du Sud, bien que celle-ci ne soit pas membre, malgré l'importance de la population parlant l'afrikaans. LaNamibie, où l'afrikaans n'est certes pas lalangue maternelle la plus répandue, bien qu'elle soit parmi les langues namibiennes celle qui est la mieux comprise, n'est pas membre. L'Union entretient également des liens particuliers avec l'Indonésie, où le néerlandais est encore une langue assez maîtrisée. L'Union linguistique n'a initialement pas eu de membres observateurs, comme d'autres organisations linguistiques en ont très fréquemment.
L'édition de1954 duLexique de la langue néerlandaise (Woordenlijst Nederlandse taal). Les éditions récentes sont prises en charge par l'Union de la langue néerlandaise.
Le titre officiel du traité d'Union linguistique est :Verdrag tussen het Koninkrijk België en het Koninkrijk der Nederlanden inzake de Nederlandse Taalunie (Traité entre leroyaume de Belgique et leroyaume des Pays-Bas concernant l'Union linguistique néerlandaise). Il est signé àBruxelles le.
Le traité définit ainsi l'objectif de l'union linguistique :
L'Union linguistique néerlandaise s'occupe, entre autres, de l'orthographe des mots et édite à cette fin leLexique de la langue néerlandaise (Woordenlijst Nederlandse taal), mieux connu sous le nom duPetit Livre vert (Het groene boekje). Il contient une liste de mots néerlandais. L'édition de1995 est actualisée enoctobre 2005.
En tant qu'organisme intergouvernemental, l'Union linguistique occupe une position unique : ailleurs enEurope, il n'existe aucune institution qui puisse lui être directement comparée.
Le, àBruxelles, Medy van der Laan, secrétaire d'Étatnéerlandaise à la culture, et le ministre surinamais de l'enseignement Walter Sandriman signent un accord d'association. La ratification par le parlement duSuriname a lieu endécembre 2004, et, le, le Suriname devient officiellement le troisième membre de l'Union linguistique[3].
En2007 et en2011 suivent des accords d'association avec respectivement lesAntilles néerlandaises etAruba. Ennovembre 2013, Aruba et l'Union de la langue néerlandaise renouvèlent l'accord-cadre de coopération dans le domaine de la langue néerlandaise[4].
Le secrétaire d'Étatnéerlandais aux Affaires étrangèresFrans Timmermans et leministre flamand de la CultureBert Anciaux plaident en2008 pour l'adhésion de l'Afrique du Sud à l'Union de la langue néerlandaise. Le protocole d'accord de coopération entre l'Afrique du Sud et l'Union de la langue néerlandaise est signé àBruges le, lors de la célébration du trentième anniversaire de l'Union de la langue néerlandaise[5]. Le, l'Union de la langue néerlandaise déclare :
« Depuis lors, nous constatons que les résultats dans certains domaines, comme la coopération dans le domaine des technologies linguistiques et vocales, revêtent une forme plus définie que dans d'autres domaines. Déjà depuis1994, en dehors de la communauté néerlandophone, la coopération dans le domaine de l'étude de lalangue et de lalittérature néerlandaises s'effectue à la satisfaction de tout le monde. Comme il s'agit d'un accord multilatéral, il est souhaitable de prendre en compte les besoins et les attentes de tous les partenaires concernés. Nous avons l'intention de consulter le gouvernement sud-africain lorsque la question se pose de savoir si l'on doit revoir la coopération[6]. »
Le, l'Union de la langue néerlandaise crée leSteunpunt Nederlandstalige Terminologie (Point d'appui de la terminologie néerlandophone), qui est avant tout un service d'aide et un point d'information sur tous les aspects de la terminologie dans la région linguistique néerlandophone. En outre, le Point d'appui met à jour lesite web de l'Union de la langue néerlandaise, NedTerm, qui sert de source primaire d'information dans le domaine de la terminologie néerlandaise. Il prend également en charge la politique terminologique poursuivie par l'Union de la langue néerlandaise à travers sa Commission de Terminologie (Commissie Terminologie, dont l'acronyme est CoTerm) et les activités de la Société flamando-néerlandaise de la terminologie NL-Term.