

L’unification du Yémen, ouréunification du Yémen, a eu lieu le lorsque larépublique démocratique populaire du Yémen (Yémen du Sud) fusionna avec larépublique arabe du Yémen (Yémen du Nord), formant larépublique du Yémen. Cette unification marque la fin de laguerre froide dans le monde arabe alors qu'enEurope se déroulait progressivement lachute du bloc de l'Est.
Contrairement, par exemple, aux deux Allemagnes (Allemagne de l'Est etAllemagne de l'Ouest), ainsi qu'aux deux Corées (Corée du Nord etCorée du Sud), les relations entre les deux Yémen étaient plutôt amicales, bien qu'elles fussent parfois tendues. De plus, les deux Yémen étaient séparés historiquement, et non du fait de laguerre froide.
Alors que le Yémen du Nord était devenu un État indépendant après la chute de l'Empire ottoman en1918, leYémen du Sud devint une colonie britannique, qui obtint à son tour l'indépendance en1967 à la suite du retrait destroupes britanniques qui devaient faire face à deux grands partis nationalistes : leFront de libération du Yémen du Sud occupé (FLOYS[Quoi ?]) et leFront de libération nationale (FLN)[1]. En1972, un plan d'unification fut réalisé mais fut uniquement proposé en1979 dans le cadre d'une réunion entre les deux chefs d'État respectifs auKoweït en. Le Yémen du Sud refusa cette proposition et une guerre faillit éclater mais fut empêchée grâce à l'intervention de laLigue arabe. Par la suite, le gouvernement sud-yéménite commença à armer les guérillasmarxistes du Yémen du Nord afin de mener une lutte clandestine contre le Yémen du Nord et son armée.
En, les négociations reprirent entre les deux Yémen afin de réduire considérablement les tensions. Elles permirent de reprendre les accords sur l'unification, d'établir une zone commune d'exploitation pétrolière près de la frontière, de démilitariser la frontière et de permettre à la population yéménite le libre passage de la frontière par le biais d'une carte d'identité nationale commune aux deux États. En, le président du Yémen du Nord,Ali Abdallah Saleh et le secrétaire général du Parti socialiste yéménite,Ali Salem al-Beidh, se mirent d'accord sur un projet d'unification établi initialement en1981, le Yémen du Sud étant touché également par une baisse de l'aidesoviétique[2][Quoi ?].


Larépublique du Yémen fut déclarée le[3].Ali Abdallah Saleh devint leprésident du Yémen,Ali Salim al-Beidh le vice-président etHaider Aboubaker al-Attas lePremier ministre du Yémen. Une période transitoire de 30 mois fut fixée afin de fusionner les deux systèmes politiques et économiques, ainsi que les lois en vigueur dans les régions des deux anciennes républiques[4]. Un conseil présidentiel fut élu par les parlements respectifs des deux anciens pays. Un nouveau parlement, commun aux deux pays, la Chambre des députés transitoire unifiée, voit le jour. Elle est composée de 159 membres originaires du Nord, de 111 membres originaires du Sud et de 31 membres indépendants nommés par le président du Conseil présidentiel et originaires de tout le pays.
Une nouvelle constitution fut convenue en et ratifiée par les parlements des deux États enmai 1991[5]. Cette constitution prônait unsystème politique multipartite, des élections libres, le droit à lapropriété privée, l'égalité devant la loi, et le respect desdroits humains fondamentaux.
Conformément à l'accord de Sanaa, cinq membres duConseil présidentiel transitoire sont élus lors d'une session commune duConseil populaire suprême et duConseil consultatif puis les membres du Conseil présidentiel ont élu un président et un vice-président pour un mandat de trente mois[6], respectivementAli Abdallah Saleh etAli Salem al-Beidh. Des élections législatives sont ainsi prévues pour, puis repoussées.
Des élections législatives eurent lieu le : le parlement résultant fut composé de 143 membres duCongrès général du peuple, de 69 membres duParti socialiste yéménite, de 63 membres d'al-Islah (un parti yéménite réformiste composé de divers groupes religieux) et de quelques autres membres de divers partis politiques. Le chef d'al-Islah,Abdallah ibn Hussein al-Ahmar, devint le président du Parlement.
Bien que l'unification soit pacifique, uneguerre civile éclate en à la suite de la détérioration des relations entremarxistes et unionistes. Les dirigeants sud-yéménites, limogés du gouvernement, proclament la création de laRépublique démocratique du Yémen, dirigée parAli Salem al-Beidh, État reconnu par aucun pays de lacommunauté internationale, correspondant au territoire de l'ancienYémen du Sud. Les Sud-Yéménites étaient soutenus par l'Arabie saoudite qui était inquiète d'avoir à ses frontières un Yémen unifié[7] alors que lesÉtats-Unis demandèrent à plusieurs reprises uncessez-le-feu, sans succès. La guerre prend fin le lorsque l'armée nord-yéménite reprend le contrôle de l'ensemble du pays. Le bilan est particulièrement lourd : de7 000 à 10 000 morts selon les sources[8]. Les combattants (plusieurs milliers) et les dirigeants sudistes sont contraints à l'exil. Si cette guerre marque la réunification finale des deux États, le pays doit cependant faire face à de nombreusesreconstructions, à la suite des dégâts provoqués par la guerre.
La première élection présidentielle eut lieu le et voit le président sortant,Ali Abdallah Saleh, être élu avec 96,3 % des voix[9]. Les amendements constitutionnels adoptés à l'été2000 étendirent lemandat présidentiel de 2 ans, déplaçant ainsi la prochaine élection présidentielle en2006. Le Yémen est alors un État à parti dominant avec leCongrès général du peuple (à majorité nordiste) au pouvoir.
En2010, des troubles continuent encore, dans ce que certains voient comme un traitement injuste de la part du Nord[10]. Ainsi, en2007, un nouveau mouvement, leMouvement du Yémen du Sud (MYS, également appelé le Mouvement pacifique du Sud ou encore le Mouvement séparatiste du Sud) est créé, réclamant le retour d'un État indépendant au sud et allant même parfois jusqu'à attaquer l'armée gouvernementale[11]. Le, le Yémen fête le20e anniversaire de l'unification du pays[12].
Uneguerre civile a éclaté en au Yémen entre deux factions qui se disputent le pouvoir central. Les forceshouthies qui contrôlent la capitaleSanaa, alliées aux forces loyales à l'ex-président Ali Abdullah Saleh, se sont opposées aux forces loyales au gouvernement d'Abdrabbo Mansour Hadi, basé àAden. Des attentats ont aussi été organisées parAl-Qaïda dans la péninsule arabique et l'État islamique d'Irak et du Levant (ISIL)[13].
Alors que les forces houthies (nordistes) prenaient le dessus, et atteignaient les environs d'Aden, une coalition armée emmenée par l'Arabie saoudite est intervenue avec le soutien logistique desÉtats-Unis pour restaurer le pouvoir des autorités gouvernementales. Selon l'ONU, le conflit a fait plus de 6 500 morts entre et, dont 3 218 civils.
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| Insurrections en cours |
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| Impact | |