Aucunsuperactinide n'a jamais été observé, et on ignore si l'existence d'un atome aussi lourd est physiquement possible.
Lemodèle en couches dunoyau atomique prévoit l'existence denombres magiques[6] par type denucléons en raison de la stratification desneutrons et desprotons enniveaux d'énergie quantiques dans le noyau postulé par ce modèle, à l'instar de ce qui se passe pour lesélectrons au niveau de l'atome ; l'un de ces nombres magiques est 126, observé pour les neutrons mais pas encore pour les protons, tandis que le nombre magique suivant, 184, n'a jamais été observé : on s'attend à ce que les nucléides ayant environ 126 protons (unbihexium) et 184 neutrons soient sensiblement plus stables que les nucléides voisins, avec peut-être despériodes radioactives supérieures à la seconde, ce qui constituerait un « îlot de stabilité ».
La difficulté est que, pour les atomes superlourds, la détermination des nombres magiques semble plus délicate que pour les atomes légers[7], de sorte que, selon les modèles, le nombre magique suivant serait à rechercher pour Z compris entre 114 et 126.
L'unbiunium fait partie des éléments qu'il serait possible de produire, avec les techniques actuelles, dans l'îlot de stabilité ; la stabilité particulière de tels nucléides serait due à un effet quantique de couplage desmésons ω[8], l'un des neuf mésons dits « sanssaveur ».
↑L'élément 121 n'ayant jamais été synthétisé nia fortiori reconnu par l'UICPA, il n'est classé dans aucunefamille d'éléments chimiques. On le range éventuellement parmi lessuperactinides à la suite des travaux deGlenn Seaborg sur l'extension dutableau périodique dans les années 1940, mais, en toute rigueur, il est chimiquement « non classé ».