Всі люди народжуються вільними і рівними у своїй гідності та правах. Вони наділені розумом і совістю і повинні діяти у відношенні один до одного в дусі братерства.
Vsi lûdi narodžuûtʹsâ vìlʹnimi ì rìvnimi u svoïj gidnostì ta pravah. Voni nadìlenì rozumom ì sovìstû ì povinnì dìâti u vìdnošennì odin do odnogo v dusì braterstva.
Vsi lioudy narodjouioutsia vilnymy i rivnymy ou svoïï hidnosti ta pravakh. Vony nadileni rozoumom i sovistiou i povynni diiaty ou vidnochenni odyn do odnoho v dousi braterstva.
Le nombre de locuteurs de l'ukrainien était estimé à41 millions en 2007[1]. Un certain nombre d'ukrainophones vivent aussi dans les pays de l'ex-Union soviétique (surtout enRussie), dans les autres territoires voisins de l'Ukraine, ainsi que dans ladiaspora ukrainienne, notamment aux États-Unis et au Canada[2].
Selon les données durecensement de la population de 2001, le dernier effectué en Ukraine, la population totale du pays était de48,5 millions de personnes, parmi lesquelles seules32,6 millions avaient l'ukrainien pourlangue maternelle. En effet, l'histoire de l'Ukraine a été fortement influencée, voire liée, avec laPologne (pour la partie nord-ouest) et laRussie (pour le sud-est). Le recensement fait également état d'une différence entre le nombre de personnes s'identifiant commeethniquement ukrainiennes et celui des locuteurs natifs de la langue ukrainienne, de même qu'entre le nombre d'habitants s'identifiant commeethniquement russes et celui des locuteurs natifs de la langue russe. Ces différences sont résumées dans le tableau ci-dessous[3] :
Ethnie
Nombre de personnes
De langue maternelle ukrainienne
De langue maternelle russe
ukrainienne
37,5 millions
85,2 %
14,8 %
russe
8,3 millions
3,9 %
95,9 %
Selon une étudesociologique de 2002, 44,7 % seulement de la population totale de l'Ukraine parlaient l'ukrainien de façon habituelle, le reste de la population, y compris les ethnies autres que russe, parlaient habituellement le russe[4].
Dans les autres pays, la répartition des ukrainophones est la suivante :
En considérant lerusyn comme un groupe de variétés régionales de l'ukrainien (cf. section « Variétés régionales »), les chiffres suivants doivent être ajoutés :
Selon laconstitution du pays, l'ukrainien est aujourd’hui la seule langue officielle en Ukraine[21]. Néanmoins, cette politique fait l'objet de débats et de controverses, notamment dans les régions russophones de l’Est et du Sud du pays[1].
Tantôt brutale — interdiction de toute publication en ukrainien parPiotr Valouïev —, tantôt douce — découragement de l'utilisation de l'ukrainien comme langue de travail et d'administration —, la russification a rencontré peu d'obstacles tant que Russes et Ukrainiens n'étaient pas politiquement en opposition, c'est-à-dire, concrètement, tant que les deux peuples partageaient la même histoire et subissaient les mêmes épreuves ; mais auXXIe siècle, lorsqu'une proportion croissante d'Ukrainiens se mit à souhaiter un modèle de société et des valeurs politiques inspirés par l'Europe occidentale, les gouvernements russes et une partie des citoyens qui se sentaient ethniquement non-Ukrainiens (Russes, Tatars, Hongrois et Roumains dont les langues étaient officielles), se mirent à réagir hostilement à l'ukrainisation linguistique, cette hostilité étant suscitée par la suppression du statut légal des langues russe, tatar, hongroise et roumaine du 17 juillet 2019 signé par le président Zelensky, ce qui servit entre autres de prétexte à l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022[27],[28]. Le russe ayant été, durant la longue période soviétique, « langue de communication interethnique » officielle (язык межнационального общения), les citoyens qui ne parlent que l'ukrainien sont ruraux et très rares[29]. Il ne faut pas négliger le facteur socio-linguistique : l'ukrainien fut longtemps perçu comme une « langue de paysans ». Ce préjugé, lié au fait qu'en URSS c'est le russe qui accélérait l'ascension sociale, explique en partie la difficulté de changer les habitudes linguistiques[30].
Toutefois, on ne peut pas parler de « deux communautés distinctes » comme c'est le cas enBelgique ou auCanada. D'une part, les citadins ont souvent de la parenté dans les villages et petites villes, majoritairement ukrainophones : ayant pratiqué l'ukrainien à l'école, ils ne le considèrent pas comme une langue « étrangère » et jusqu'à laguerre du Donbass il n'y avait pas de conflits entre les Ukrainiens et les minorités russophones : les citadins de diverses origines étant culturellement mêlés, il est impossible de distinguer un « pur Russe » d'un ukrainienrussifié. D'autre part, ces deuxlangues slaves orientales sont en grande partie inter-compréhensibles et beaucoup de locuteurs utilisent un lexique tiré des deux[31].
Depuis 1991, mais surtout depuis laRévolution orange de 2004, un nouveau phénomène apparait : le « nationalisme ukrainien russophone » (en ukrainien :російськомовний український нацiоналiст,rossiïskomovny oukraïnsky natsionalist ; enrusse :русскоязычный украинский националист,rousskoïazytchny oukraïnski natsionalist) qui touche les Ukrainiens russifiés désireux de revenir à une langue ukrainienne « délivrée de l'influence russe » et donc favorables aux efforts d'ukrainisation.[réf. nécessaire]
Entre dialectes et sous-dialectes il n'y a pas de limites claires. Ils forment uncontinuum dialectal, y compris avec les variétés du rusyn d'au-delà de la frontière occidentale, et les variétés des langues slaves voisines.
Il convient aussi de mentionner l'existence durusyn,idiomeslave oriental dont le statut est controversé. Il est parlé, sous la forme de divers dialectes, dans des territoires ayant appartenu à l'Autriche-Hongrie avant 1918. L'État ukrainien les classe officiellement parmi lesvariétés de l'ukrainien, tandis que dans d'autres pays, le rusyn peut être considéré comme unelangue à part entière[33], bénéficiant éventuellement d'un statut delangue minoritaire (parfois aux côtés de l'ukrainien)[24].
Si la langue est parlée par la plupart des Ukrainiens, desCarpates jusqu'auKouban, l'utilisation de sa forme littéraire est alors limitée. Elle se fonde surtout sur le vieux slave oriental, dont l'orthographe est déjà assez éloignée de la phonétique moderne.
L'ukrainien n'est d'ailleurs pas la seule langue interdite et « inexistante » : lebiélorusse, pourtantlangue slave, lefinnois deCarélie redénommé « carélien » ou leroumain,langue romane deBessarabie redénommée « moldave », connaissent le même sort. De nombreux chercheurs étrangers des pays alliés à l'Empire russe ou favorables à l'Union soviétique, se rangent à la position officielle des gouvernements russes. C'est ainsi que l’Encyclopædia Britannica 1911 définit l'ukrainien comme undialecte « petit russe » de la langue russe[35] (toutefois, vers la fin du régime tsariste, l'Académie des sciences impériale admet que l'ukrainien est bel et bien une langue à part entière[36]).
Affiche de recrutement soviétique de 1921, utilisant une imagerie ukrainienne traditionnelle avec un texte en ukrainien : « Fils ! Inscris-toi à l'école desCommandants rouges et la défense de l'Ukraine soviétique sera assurée. »
Affiche de propagande soviétique de 1920 éditée en ukrainien pour attirer de nouvelles recrues dans la cavalerie. "Pourquoi les insurgés ukrainiens se battent-ils ? pas pour Staline, ni pour Souvorov, ni pour Hitler, Pour l'Ukraine, ni d'Iska ni de Fritz, pour toujours, indépendante !" Affiche de propagande de l'armée insurrectionnelle ukrainienne.
Les élites communistes ukrainiennes soutiennent alors la renaissance de la langue. Cette politique, appelée l'ukrainisation, a pour objectif officiel le rapprochement entre les masses paysannes (essentiellement ukrainophones) et le gouvernement bolchévique, perçu comme « citadin ». De plus, de nombreux communistes provenant des milieux ukrainophones aspirent à la reconnaissance de leur langue maternelle.
L'usage croissant de l'ukrainien s'accentue encore avec la politique dite d'indigénisation (korenizatsia), qui conduit à la mise en place d'un programme éducatif approfondi conçu pour permettre l'enseignement en ukrainien et l'alphabétisation de la population ukrainienne. Le commissaire à l’éducation,Mykola Skrypnyk, dirige cette politique, qui vise à rapprocher la langue du russe. Par ailleurs, les efforts universitaires effectués depuis larévolution sont cooptés par le gouvernement bolchevique. Le parti et l'appareil gouvernemental sont principalement russophones, mais ils sont encouragés à apprendre la langue ukrainienne. Simultanément, les Ukrainiens nouvellement alphabétisés émigrent vers les villes, qui deviennent bientôt ukrainiennes dans leur majorité — à la fois en termes de population et d’éducation.
La politique atteint également les régions du Sud de larépublique socialiste fédérative soviétique de Russie où les populations d'origine ukrainienne sont nombreuses, en particulier les zones situées le long duDon, dans leKouban et leCaucase du Nord. Les professeurs d'ukrainien, fraîchement diplômés de l’enseignement supérieur alors largement développé enUkraine soviétique, sont envoyés dans ces régions pour y travailler dans des écoles ukrainiennes nouvellement inaugurées ou pour enseigner l’ukrainien comme seconde langue dans des écoles russes. Diverses publications locales en ukrainien sont lancées, et des départements d'études ukrainiennes sont ouverts dans les collèges. Au total, ces politiques sont mises en œuvre dans trente-cinqraïons (districts administratifs) du sud de la Russie.
Entre 1941 et 1945, l'ukrainien souffre beaucoup de l'occupation allemande, où un grand nombre de locuteurs de langue ukrainienne périssent. Toute tentative de promouvoir l'ukrainien est alors considérée comme « nationaliste » et donc « antigouvernementale ».
Pourcentage de la population des régions d'Ukraine qui considère l'ukrainien comme sa langue maternelle, selon les recensements effectués en 1959, 1970, 1979, 1989 et 2001.Les panneaux de direction dans le Métro de Kiev sont en ukrainien.
Durant l'après-guerre, l'ukrainien reste en principe une langue officielle ayant le même statut que le russe. En pratique, toutefois, le gouvernement décourage désormais son utilisation dans les relations professionnelles, dans les universités et, d'une façon générale, dans toutes les grandes villes.
Les historiens soviétiques définissent alors les trois langues slaves (russe, biélorusse et ukrainien) comme « fraternelles ».
L'évolution des langues sur les panneaux de signalisation suit les changements politiques dans l'après-guerre ukrainien. Initialement écrits en ukrainien, ils sont changés enrusse au début des années 1980, suivant la politique derussification menée sousVladimir Chtcherbitski. À la fin des années 1980, les panneaux deviennent bilingues dans le cadre de la politique deperestroïka. Ils sont finalement de nouveau remplacés par des panneaux en ukrainien à la suite de l'indépendance de l'Ukraine au début des années 1990.
Depuis l'indépendance de l’Ukraine (de 1991 à aujourd'hui)
À l'indépendance de l'Ukraine en 1991, à la suite de ladislocation de l'URSS, le nouvel État propose la nationalité ukrainienne à tous les résidents, quelles que soient leurs origines. C'est ainsi qu'un certain nombre d'habitants se considérant comme Russes ou russophones commencent également à se définir en tant qu'Ukrainiens. Sur le plan linguistique, le pays devient bilingue : le russe domine lapresse écrite et laradio, tandis que l'ukrainien est la langue unique des chaînes detélévision contrôlées par l'État. Cependant, le pays est couvert par les multiples chaînes venant de Russie, qui diffusent donc toutes en russe.
Depuis l'indépendance, l'ukrainien est déclaré seulelangue officielle du pays, et les habitants sont encouragés à l'utiliser. Le système scolaire est transformé pour faire de l'ukrainien la langue d'étude principale. Le russe y est toutefois enseigné. Le gouvernement fait aussi en sorte que la langue ukrainienne soit de plus en plus utilisée dans les médias et le commerce. Ceci amène certains, notamment les russophones, à dénoncer certains excès qui découleraient de l'« ukrainisation » du pays. Malgré cela, le russe est encore très fortement implanté, surtout dans l'Est du pays. En pratique, la question linguistique est complexe et sensible. Des revendications politiques se superposent à l'identité nationale : le russe rappelle pour certains lepanslavisme et la Russie historique (Rus' de Kiev etEmpire russe), tandis qu'il évoque pour la majorité la russification et les pires heures du soviétisme.
Enfin, l'ukrainien lui-même connaît une forte variabilité dialectale selon les régions (on parle desourjyk). Même àKiev, la capitale, la langue commune reste le russe[réf. souhaitée] ; les annonces et publicités étant en ukrainien, il s'agit là d'un véritable cas dediglossie.
Durant la campagne de l'élection présidentielle de 1994, le candidatLeonid Koutchma promet l'adoption du russe comme seconde langue officielle. Cette promesse contribue au soutien des régions du Sud et de l'Est de l'Ukraine, où les russophones sont majoritaires, à sa candidature. Cependant, le russe ne reçoit pas le statut de langue officielle durant les dix années de sa présidence (1994-2004).
En, le gouvernement deViktor Ianoukovytch — qui a fait la même promesse que Koutchma durant sacampagne présidentielle de 2004 — fait adopter une nouvelle loi linguistique, qui accorde le statut de langue officielle au niveau régional à toute langue parlée couramment par au moins 10 % des habitants d'une région donnée. Dans les faits, cela se traduit par le retour de la reconnaissance du russe dans 13 des 27unités administratives du pays[37],[38]. Les nombreux opposants à la loi avancent toutefois que le russe est déjà la langue dominante du monde des affaires, du commerce et des médias, alors que les ukrainophones sont systématiquement discriminés malgré le statut officiel de leur langue. Ils notent, par exemple, des difficultés d'obtenir des services en ukrainien et la sous-représentation de l'ukrainien dans les médias.
À partir de l'annexion de la Crimée en 2014 et de laguerre du Donbass, renforcer l'usage de l'ukrainien dans le pays devient un enjeu de sécurité nationale. En effet, les russophones sont plus enclins à s'informer via des médias en langue russe, majoritairement soumis à la propagande du Kremlin, quand les ukrainophones se tournent vers une information en langue ukrainienne, avec des médias plutôt pro-européens. De nombreux Ukrainiens se mettent à utiliser l'ukrainien par patriotisme dans des domaines de la vie quotidienne dans lesquels ils utilisaient alors le russe, comme les réseaux sociaux[39].
En septembre 2017, l'ukrainien devient obligatoire dans l'enseignement scolaire[39].
En, la Cour constitutionnelle de l'Ukraine abolit la loi de 2012 et en 2019, la nouvelle loi sur la langue instaure de façon progressive l'ukrainien dans tous les domaines de la vie publique, par exemple dans les pharmacies ou les supermarchés, avec toutefois une tolérance lorsque le personnel ne maîtrise pas correctement la langue. À partir de juillet 2021, il devient nécessaire de passer un examen de test du niveau en ukrainien pour devenir citoyen ukrainien, ministre, président ou juge[39].
Classification et relations avec d'autres langues slaves
La langue ukrainienne présente les similitudes et les différences suivantes avec d'autreslangues slaves. Parmi les langues slaves (à l'exception du russe, du biélorusse, du slovaque et du slovène) l'ukrainien fait partie de la majorité qui a préservé le casvocatif initial slave. Lorsqu'on s'adresse à sa sœursestra, on l'appellesestro. En langue russe, le cas vocatif a été presque entièrement remplacé par le nominatif (à l'exception d'une poignée de formes vestigiales, par exempleBoje « Dieu ! » etGospodi « Seigneur ! »[40].)
Ce processus derussification a réussi surtout au sud-est du pays et dans le domaine de l'histoire, récrite de manière à souligner lesorigines communes de la Russie et de l'Ukraine, la proximité entre les deux peuples et le rôle libérateur de la Russie : c'est l'« histoire interne » soviétique[43]. Tout autre point de vue historique, notamment ceux soulignant les particularismes ukrainiens, par exemple enprincipauté de Galicie-Volhynie ou chez lesZaporogues était alors considéré comme« impregné de nationalisme bourgeois » et dénommé « histoire externe »[44].
Dans ce contexte, l'intérêt pour la langue, la culture et l'histoire a considérablement augmenté dans la société ukrainienne qui connaît désormais un rejet croissant de la langue russe et des points de vue hérités de la période soviétique[47],[48],[49]. Le soutien à l'idée de donner au russe un statut officiel dans toute l'Ukraine ou dans certaines de ses régions a atteint son niveau le plus bas sur toute la période observée[50],[51].
Parallèlement, la Russie poursuit une politique derussification forcée desterritoires ukrainiens qu'elle occupe : dans les écoles, l'enseignement est exclusivement dispensé en russe, même dans les colonies entièrement ukrainophones, et les manuels scolaires ukrainiens sont interdits[52],[53],[54]. Selon un rapport de l'organisation de défense des droits de l'hommeHuman Rights Watch, la Russie endoctrine les enfants scolarisés dans les territoires occupés avec de la propagande anti-ukrainienne, et les fonctionnaires russes ont pris et continuent de prendre des mesures pour éliminer la langue ukrainienne, en violation d'un certain nombre de dispositions du droit international[55]. Lesenfants ukrainiens expulsés de force vers la Russie sont également exposés à la russification[56],[57],[58].
Diagramme représentant les différentes voyelles de l'ukrainien.
L'ukrainien a38phonèmes : sixvoyelles et32consonnes, rendues à l'écrit par l'alphabet cyrillique adapté à l'ukrainien. Ce grand nombre de consonnes s'explique par le fait que neuf d'entre elles ont des équivalents palatalisés (mouillées) également considérés comme des phonèmes. Lesmodifications phonétiques sont relativement fréquentes. L'ukrainien comporte en outre de nombreusesalternances vocaliques et consonantiques, desassimilations de consonnes et dessyncopes de voyelles et de consonnes. L'accent tonique peut tomber sur n'importe quellesyllabe, et peut changer de place au sein d'un mêmemot selon laflexion de celui-ci. Sa place peut aussi servir à différencier le senslexical de mots par ailleurshomophones.
L'ukrainien s'écrit avec l'alphabet cyrillique. Il présente néanmoins quelques différences par rapport aux autres langues slaves, y compris lerusse. Quatre lettres utilisées en russe sont inutilisées en ukrainien :ъ,ы,э etё ; leг se prononce[ɦ] et non[ɡ] comme en russe ; l'ukrainien a quatre lettres spécifiques inutilisées en russe :є (prononcé[ je]),і (prononcé[i]),ї (prononcé[ ji]) etґ (prononcé[ɡ]). Leи se prononce[ɪ] et non[i] comme en russe. Latranslittération usuelle de ceи esty - ce qui provoque des confusions avec la semi-consonneй, souvent transcrite de manière identique en français -. Leе se prononce[e]. Leo ne se prononce jamais[a] comme cela est souvent le cas en russe ; tout juste est-il relâché lorsqu'il ne porte pas l'accent. Contrairement au russe, l'ukrainien s'écrit presque toujours de façon conforme à la prononciation et se prononce presque toujours de façon conforme à l'orthographe (transparence orthographique).
Lelexique de l'ukrainien est principalement formé, comme ceux des langues slaves en général, demots hérités duproto-slave, mais aussi de nombreuxemprunts etcalques lexicaux — en particulier de deux langues slaves voisines, lepolonais et lerusse. On trouve également des emprunts aux langues occidentales, surtout par l'intermédiaire du russe. Depuis les années 1990, sa source d'emprunts la plus importante est l'anglais. Laformation des mots est une source importante d'enrichissement du lexique : ladérivation lexicale et lacomposition sont d'égale importance en ukrainien.
↑(en)Recensement de 2013, tableauDetailed Languages Spoken at Home and Ability to Speak English for the Population 5 Years and Over for United States: 2009-2013 (.xsl) (consulté le).
↑Appeléedialecte petit-russien (enrusse :малороссийское наречие) dans la circulaire du18 juillet 1863 (dans le calendrier grégorien), et considérée comme du russe dégradé par une influence polonaise.
↑ab etc« Histoire de l’Ukraine : la bataille des langues »,Le Monde.fr,(lire en ligne, consulté le)
↑Lowell R.Tillett, « Ukraine: A Concise Encyclopaedia, Volume I. Prepared by the Shevchenko Scientific Society. Edited by Volodymyr Kubijovyč. Foreword by Ernest J. Simmons. Toronto: University of Toronto Press, 1963. Pages xxxviii, 1185. $37.50. Published for the Ukrainian National Association »,Slavic Review,vol. 24,no 1,,p. 164–167(ISSN0037-6779 et2325-7784,DOI10.2307/2493030,lire en ligne, consulté le).