Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Ukrainien

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Page d’aide sur l’homonymie

Cet article concerne la langue ukrainienne. Pour le peuple ukrainien, voirUkrainiens.

Ukrainien
українська мова
PaysUkraine,Pologne,Roumanie,Russie,Serbie,Moldavie (dontTransnistrie),Slovaquie,Biélorussie,Hongrie.
Nombre de locuteurs41 millions
TypologieSVO +ordre libre,flexionnelle,accusative,accentuelle,à accent d'intensité
Classification par famille
Statut officiel
Langue officielleDrapeau de l'UkraineUkraine
Régi parAcadémie nationale des sciences d'Ukraine
(Institut de la langue ukrainienne (en))
Codes de langue
IETFuk
ISO 639-1uk
ISO 639-2ukr
ISO 639-3ukr
Étenduelangue individuelle
Typelangue vivante
Linguasphere53-AAA-ed
WALSukr
Glottologukra1253
État de conservation
Éteinte
EXÉteinte
Menacée
CREn situation critique
SESérieusement en danger
DEEn danger
VUVulnérable
Sûre
NENon menacée
Languenon menacée (NE) au sens de l’Atlas des langues en danger dans le monde
Échantillon
Article premier de la Déclaration universelle des droits de l'homme (voir le texte en français)

Стаття 1.

Всі люди народжуються вільними і рівними у своїй гідності та правах. Вони наділені розумом і совістю і повинні діяти у відношенні один до одного в дусі братерства.

Romanisation ISO 9 :

Vsi lûdi narodžuûtʹsâ vìlʹnimi ì rìvnimi u svoïj gidnostì ta pravah. Voni nadìlenì rozumom ì sovìstû ì povinnì dìâti u vìdnošennì odin do odnogo v dusì braterstva.

Romanisation française :

Vsi lioudy narodjouioutsia vilnymy i rivnymy ou svoïï hidnosti ta pravakh. Vony nadileni rozoumom i sovistiou i povynni diiaty ou vidnochenni odyn do odnoho v dousi braterstva.
Carte
Image illustrative de l’article Ukrainien
modifier 

L'ukrainien (en ukrainien :українська мова,oukraïnska mova,/ʊkrɐˈjinʲsʲkɐˈmɔwɐ/) est l'une des quatrelangues appartenant augroupe oriental deslangues slaves, qui forment elles-mêmes une famille deslangues indo-européennes. Les autres langues slaves orientales sont lerusse, lebiélorusse et lerusyn (celui-ci étant parfois considéré comme un groupe de variétés régionales de l'ukrainien). L'ukrainien est lalangue officielle de l'Ukraine.

Le nombre de locuteurs de l'ukrainien était estimé à41 millions en 2007[1]. Un certain nombre d'ukrainophones vivent aussi dans les pays de l'ex-Union soviétique (surtout enRussie), dans les autres territoires voisins de l'Ukraine, ainsi que dans ladiaspora ukrainienne, notamment aux États-Unis et au Canada[2].

Répartition géographique et statut

[modifier |modifier le code]

Selon les données durecensement de la population de 2001, le dernier effectué en Ukraine, la population totale du pays était de48,5 millions de personnes, parmi lesquelles seules32,6 millions avaient l'ukrainien pourlangue maternelle. En effet, l'histoire de l'Ukraine a été fortement influencée, voire liée, avec laPologne (pour la partie nord-ouest) et laRussie (pour le sud-est). Le recensement fait également état d'une différence entre le nombre de personnes s'identifiant commeethniquement ukrainiennes et celui des locuteurs natifs de la langue ukrainienne, de même qu'entre le nombre d'habitants s'identifiant commeethniquement russes et celui des locuteurs natifs de la langue russe. Ces différences sont résumées dans le tableau ci-dessous[3] :

EthnieNombre de personnesDe langue maternelle ukrainienneDe langue maternelle russe
ukrainienne
37,5 millions
85,2 %
14,8 %
russe
8,3 millions
3,9 %
95,9 %

Selon une étudesociologique de 2002, 44,7 % seulement de la population totale de l'Ukraine parlaient l'ukrainien de façon habituelle, le reste de la population, y compris les ethnies autres que russe, parlaient habituellement le russe[4].

Dans les autres pays, la répartition des ukrainophones est la suivante :

PaysNombre de personnesAnnée
Russie
1 129 838[5]
2010[6]
États-Unis
152 325
2013[7]
Canada
120 270
2011[8]
Transnistrie (État autoproclamé)
108 860[9]
2015[10]
République de Moldavie
106 209
2014[11]
Roumanie
48 910
2011[12]
Pologne
24 539
2011[13]
Slovaquie
5 689
2011[14]
Biélorussie
5 578[15]
2009[16]
Hongrie
4 476
2011[17]

En considérant lerusyn comme un groupe de variétés régionales de l'ukrainien (cf. section « Variétés régionales »), les chiffres suivants doivent être ajoutés :

PaysNombre de personnesAnnée
Slovaquie
55 469
2011[14]
Serbie
11 340
2011[18]
Pologne
6 279[19]
2011[20]
Hongrie
1 577
2011[17]

Selon laconstitution du pays, l'ukrainien est aujourd’hui la seule langue officielle en Ukraine[21]. Néanmoins, cette politique fait l'objet de débats et de controverses, notamment dans les régions russophones de l’Est et du Sud du pays[1].

L’ukrainien est l'une des trois langues officielles de l'État autoproclamé de Transnistrie, aux côtés dumoldave (nom soviétique duroumain) et du russe[22].

La variété du rusyn de Serbie est une langue dite d'utilisation officielle enVoïvodine, à côté du serbe et des langues des autres ethnies[23].

L'ukrainien est reconnu langue régionale ou minoritaire enArménie,Bosnie-Herzégovine,Croatie,Moldavie,Pologne,Roumanie,Serbie,Slovaquie etHongrie, qui ont ratifié pour cette langue laCharte européenne des langues régionales ou minoritaires. Le statut du rusyn est le même dans ces pays, sauf l'Arménie[24].

Ukrainophones et russophones

[modifier |modifier le code]
En jaune et orange, les parlers ukrainiens définis enlinguistique.
Population dont la langue maternelle est l'ukrainien en Ukraine[25].

Selon le recensement de 2001, la majorité des habitants de l'Ukraine se considèrent comme des « Ukrainiensethniques » mais une partie de ce groupe parlerusse comme langue quotidienne, voire maternelle. Cela est dû à de multiples facteurs : les deuxlangues slaves orientales sont en grande partie inter-compréhensibles ; au début duXIXe siècle après la défaite dukhanat de Crimée face à l'Empire russe, des paysans et descosaques sont venus peupler lesnouveaux territoires en provenance des régions aussi bien ukrainophones de l'Ouest que russophones de l'Est de laRussie d'Europe ; lestzars puis lesdirigeants soviétiques ont mené des politiques derussification et les mariages mixtes ont été facilités par lamême religionchrétienne orthodoxe[26].

Tantôt brutale — interdiction de toute publication en ukrainien parPiotr Valouïev —, tantôt douce — découragement de l'utilisation de l'ukrainien comme langue de travail et d'administration —, la russification a rencontré peu d'obstacles tant que Russes et Ukrainiens n'étaient pas politiquement en opposition, c'est-à-dire, concrètement, tant que les deux peuples partageaient la même histoire et subissaient les mêmes épreuves ; mais auXXIe siècle, lorsqu'une proportion croissante d'Ukrainiens se mit à souhaiter un modèle de société et des valeurs politiques inspirés par l'Europe occidentale, les gouvernements russes et une partie des citoyens qui se sentaient ethniquement non-Ukrainiens (Russes, Tatars, Hongrois et Roumains dont les langues étaient officielles), se mirent à réagir hostilement à l'ukrainisation linguistique, cette hostilité étant suscitée par la suppression du statut légal des langues russe, tatar, hongroise et roumaine du 17 juillet 2019 signé par le président Zelensky, ce qui servit entre autres de prétexte à l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022[27],[28]. Le russe ayant été, durant la longue période soviétique, « langue de communication interethnique » officielle (язык межнационального общения), les citoyens qui ne parlent que l'ukrainien sont ruraux et très rares[29]. Il ne faut pas négliger le facteur socio-linguistique : l'ukrainien fut longtemps perçu comme une « langue de paysans ». Ce préjugé, lié au fait qu'en URSS c'est le russe qui accélérait l'ascension sociale, explique en partie la difficulté de changer les habitudes linguistiques[30].

Toutefois, on ne peut pas parler de « deux communautés distinctes » comme c'est le cas enBelgique ou auCanada. D'une part, les citadins ont souvent de la parenté dans les villages et petites villes, majoritairement ukrainophones : ayant pratiqué l'ukrainien à l'école, ils ne le considèrent pas comme une langue « étrangère » et jusqu'à laguerre du Donbass il n'y avait pas de conflits entre les Ukrainiens et les minorités russophones : les citadins de diverses origines étant culturellement mêlés, il est impossible de distinguer un « pur Russe » d'un ukrainienrussifié. D'autre part, ces deuxlangues slaves orientales sont en grande partie inter-compréhensibles et beaucoup de locuteurs utilisent un lexique tiré des deux[31].

Depuis 1991, mais surtout depuis laRévolution orange de 2004, un nouveau phénomène apparait : le « nationalisme ukrainien russophone » (en ukrainien :російськомовний український нацiоналiст,rossiïskomovny oukraïnsky natsionalist ; enrusse :русскоязычный украинский националист,rousskoïazytchny oukraïnski natsionalist) qui touche les Ukrainiens russifiés désireux de revenir à une langue ukrainienne « délivrée de l'influence russe » et donc favorables aux efforts d'ukrainisation.[réf. nécessaire]

Variétés régionales

[modifier |modifier le code]

Variétés régionales de l'ukrainien en 2005.

L'ukrainien a troisdialectes en Ukraine[32] :

Entre dialectes et sous-dialectes il n'y a pas de limites claires. Ils forment uncontinuum dialectal, y compris avec les variétés du rusyn d'au-delà de la frontière occidentale, et les variétés des langues slaves voisines.

Dans les régions de l'Est et du Sud-Est de l'Ukraine, surtout enCrimée, dans leDonbass et dans les villes deZaporijjia,Kryvyï Rih etOdessa, on parle couramment unsociolecte nonstandard appelé « sourjyk » (mot désignant initialement une farine fabriquée à partir de plusieurs céréales — blé et seigle, seigle et orge, etc.), avec des traitsphonétiques etgrammaticaux plutôt ukrainiens, et des traits lexicaux plutôt russes.

Il convient aussi de mentionner l'existence durusyn,idiomeslave oriental dont le statut est controversé. Il est parlé, sous la forme de divers dialectes, dans des territoires ayant appartenu à l'Autriche-Hongrie avant 1918. L'État ukrainien les classe officiellement parmi lesvariétés de l'ukrainien, tandis que dans d'autres pays, le rusyn peut être considéré comme unelangue à part entière[33], bénéficiant éventuellement d'un statut delangue minoritaire (parfois aux côtés de l'ukrainien)[24].

Histoire

[modifier |modifier le code]

Origines

[modifier |modifier le code]
Territoires où l'on parle majoritairement ukrainien (rouge).

La langue de laRus' de Kiev est levieux slave oriental qui évolue à partir duXIIIe siècle pour donner les formes anciennes du russe, du biélorusse et de l'ukrainien. Placées sous dominationpolono-lituanienne ourusse, les élites ukrainiennes ne parlent pas la langue de leur pays, les aristocrates et la classe moyenne ukrainiens étant polonisés ou russifiés, à l’exception notable des élites duHetmanat cosaque (1649-1764) fondé parBogdan Khmelnitski. Quant aux paysans, la population majoritaire jusqu'à la deuxième moitié duXXe siècle, ils continuent à s'exprimer dans leur langue maternelle, mais n'ont pas de poids politique pour la protéger.

Si la langue est parlée par la plupart des Ukrainiens, desCarpates jusqu'auKouban, l'utilisation de sa forme littéraire est alors limitée. Elle se fonde surtout sur le vieux slave oriental, dont l'orthographe est déjà assez éloignée de la phonétique moderne.

  • Carte des dialectes de l'ukrainien, 1871
    Carte des dialectes de l'ukrainien, 1871
  • Répartition de la langue ukrainienne, 1897
    Répartition de la langue ukrainienne, 1897
  • L'ukrainien dans l'Empire Russe, 1897
    L'ukrainien dans l'Empire Russe, 1897
  • Les Ukrainiens en Autriche-Hongrie, 1910
    Les Ukrainiens enAutriche-Hongrie, 1910
  • La langue ukrainienne, 1914
    La langue ukrainienne, 1914
  • Langues balto-slaves existantes, 2015
    Langues balto-slaves existantes, 2015

Renaissance littéraire et interdiction (duXIXe siècle à 1917)

[modifier |modifier le code]

Durant larenaissance ukrainienne, la grammaire de l'ukrainien moderne est rédigée auXIXe siècle, marquant la naissance de la nouvellelittérature ukrainienne qui s'exprime désormais dans la langue parlée par la majorité du peuple. Ces premières œuvres (Énéïda d'Ivan Kotliarevsky,Kobzar deTaras Chevtchenko et tant d'autres) sont considérées aujourd'hui comme des classiques.

Larenaissance ukrainienne est combattue par la politique derussification menée par l’Empire russe sur tout son territoire. Le, un décret du ministre de l'Intérieur russePiotr Valouïev (russe :Пётр Валуев) interdit l'usage de la langue ukrainienne[34], la déclarant « inexistante ».

L'ukrainien n'est d'ailleurs pas la seule langue interdite et « inexistante » : lebiélorusse, pourtantlangue slave, lefinnois deCarélie redénommé « carélien » ou leroumain,langue romane deBessarabie redénommée « moldave », connaissent le même sort. De nombreux chercheurs étrangers des pays alliés à l'Empire russe ou favorables à l'Union soviétique, se rangent à la position officielle des gouvernements russes. C'est ainsi que l’Encyclopædia Britannica 1911 définit l'ukrainien comme undialecte « petit russe » de la langue russe[35] (toutefois, vers la fin du régime tsariste, l'Académie des sciences impériale admet que l'ukrainien est bel et bien une langue à part entière[36]).

Ukrainisation avortée (1917-1945)

[modifier |modifier le code]
Affiche de recrutement soviétique de 1921, utilisant une imagerie ukrainienne traditionnelle avec un texte en ukrainien : « Fils ! Inscris-toi à l'école desCommandants rouges et la défense de l'Ukraine soviétique sera assurée. »

En 1917, l'ukrainien est déclaré langue officielle de laRépublique populaire ukrainienne. Après l'échec des efforts indépendantistes, l'ukrainien et le russe deviennent les deux langues officielles de larépublique socialiste soviétique d'Ukraine.

Affiche de propagande soviétique de 1920 éditée en ukrainien pour attirer de nouvelles recrues dans la cavalerie.
"Pourquoi les insurgés ukrainiens se battent-ils ? pas pour Staline, ni pour Souvorov, ni pour Hitler, Pour l'Ukraine, ni d'Iska ni de Fritz, pour toujours, indépendante !" Affiche de propagande de l'armée insurrectionnelle ukrainienne.

Les élites communistes ukrainiennes soutiennent alors la renaissance de la langue. Cette politique, appelée l'ukrainisation, a pour objectif officiel le rapprochement entre les masses paysannes (essentiellement ukrainophones) et le gouvernement bolchévique, perçu comme « citadin ». De plus, de nombreux communistes provenant des milieux ukrainophones aspirent à la reconnaissance de leur langue maternelle.

L'usage croissant de l'ukrainien s'accentue encore avec la politique dite d'indigénisation (korenizatsia), qui conduit à la mise en place d'un programme éducatif approfondi conçu pour permettre l'enseignement en ukrainien et l'alphabétisation de la population ukrainienne. Le commissaire à l’éducation,Mykola Skrypnyk, dirige cette politique, qui vise à rapprocher la langue du russe. Par ailleurs, les efforts universitaires effectués depuis larévolution sont cooptés par le gouvernement bolchevique. Le parti et l'appareil gouvernemental sont principalement russophones, mais ils sont encouragés à apprendre la langue ukrainienne. Simultanément, les Ukrainiens nouvellement alphabétisés émigrent vers les villes, qui deviennent bientôt ukrainiennes dans leur majorité — à la fois en termes de population et d’éducation.

En 1921, l’Institut de la langue scientifique ukrainienne est fondé par l’Académie nationale des sciences d'Ukraine, qui crée le département de la langue ukrainienne. Un dictionnaire russe-ukrainien paraît sous la direction d'A. Krymsky (vol. 1 à 3, 1924-1933), accompagné de manuels sur la langue ukrainienne (M. Grounsky etG. Sabaldir en 1920,A. Siniavsky en 1923,M. Nakonetchny en 1928,L. Boulakhovsky en 1929-1930).

La politique atteint également les régions du Sud de larépublique socialiste fédérative soviétique de Russie où les populations d'origine ukrainienne sont nombreuses, en particulier les zones situées le long duDon, dans leKouban et leCaucase du Nord. Les professeurs d'ukrainien, fraîchement diplômés de l’enseignement supérieur alors largement développé enUkraine soviétique, sont envoyés dans ces régions pour y travailler dans des écoles ukrainiennes nouvellement inaugurées ou pour enseigner l’ukrainien comme seconde langue dans des écoles russes. Diverses publications locales en ukrainien sont lancées, et des départements d'études ukrainiennes sont ouverts dans les collèges. Au total, ces politiques sont mises en œuvre dans trente-cinqraïons (districts administratifs) du sud de la Russie.

Entre 1941 et 1945, l'ukrainien souffre beaucoup de l'occupation allemande, où un grand nombre de locuteurs de langue ukrainienne périssent. Toute tentative de promouvoir l'ukrainien est alors considérée comme « nationaliste » et donc « antigouvernementale ».

Après la Seconde Guerre mondiale (1945-1991)

[modifier |modifier le code]
Pourcentage de la population des régions d'Ukraine qui considère l'ukrainien comme sa langue maternelle, selon les recensements effectués en 1959, 1970, 1979, 1989 et 2001.
Les panneaux de direction dans le Métro de Kiev sont en ukrainien.

Durant l'après-guerre, l'ukrainien reste en principe une langue officielle ayant le même statut que le russe. En pratique, toutefois, le gouvernement décourage désormais son utilisation dans les relations professionnelles, dans les universités et, d'une façon générale, dans toutes les grandes villes.

Les historiens soviétiques définissent alors les trois langues slaves (russe, biélorusse et ukrainien) comme « fraternelles ».

L'évolution des langues sur les panneaux de signalisation suit les changements politiques dans l'après-guerre ukrainien. Initialement écrits en ukrainien, ils sont changés enrusse au début des années 1980, suivant la politique derussification menée sousVladimir Chtcherbitski. À la fin des années 1980, les panneaux deviennent bilingues dans le cadre de la politique deperestroïka. Ils sont finalement de nouveau remplacés par des panneaux en ukrainien à la suite de l'indépendance de l'Ukraine au début des années 1990.

Depuis l'indépendance de l’Ukraine (de 1991 à aujourd'hui)

[modifier |modifier le code]
Une locutrice parlant ukrainien.

À l'indépendance de l'Ukraine en 1991, à la suite de ladislocation de l'URSS, le nouvel État propose la nationalité ukrainienne à tous les résidents, quelles que soient leurs origines. C'est ainsi qu'un certain nombre d'habitants se considérant comme Russes ou russophones commencent également à se définir en tant qu'Ukrainiens. Sur le plan linguistique, le pays devient bilingue : le russe domine lapresse écrite et laradio, tandis que l'ukrainien est la langue unique des chaînes detélévision contrôlées par l'État. Cependant, le pays est couvert par les multiples chaînes venant de Russie, qui diffusent donc toutes en russe.

Depuis l'indépendance, l'ukrainien est déclaré seulelangue officielle du pays, et les habitants sont encouragés à l'utiliser. Le système scolaire est transformé pour faire de l'ukrainien la langue d'étude principale. Le russe y est toutefois enseigné. Le gouvernement fait aussi en sorte que la langue ukrainienne soit de plus en plus utilisée dans les médias et le commerce. Ceci amène certains, notamment les russophones, à dénoncer certains excès qui découleraient de l'« ukrainisation » du pays. Malgré cela, le russe est encore très fortement implanté, surtout dans l'Est du pays. En pratique, la question linguistique est complexe et sensible. Des revendications politiques se superposent à l'identité nationale : le russe rappelle pour certains lepanslavisme et la Russie historique (Rus' de Kiev etEmpire russe), tandis qu'il évoque pour la majorité la russification et les pires heures du soviétisme.

Enfin, l'ukrainien lui-même connaît une forte variabilité dialectale selon les régions (on parle desourjyk). Même àKiev, la capitale, la langue commune reste le russe[réf. souhaitée] ; les annonces et publicités étant en ukrainien, il s'agit là d'un véritable cas dediglossie.

Durant la campagne de l'élection présidentielle de 1994, le candidatLeonid Koutchma promet l'adoption du russe comme seconde langue officielle. Cette promesse contribue au soutien des régions du Sud et de l'Est de l'Ukraine, où les russophones sont majoritaires, à sa candidature. Cependant, le russe ne reçoit pas le statut de langue officielle durant les dix années de sa présidence (1994-2004).

En, le gouvernement deViktor Ianoukovytch — qui a fait la même promesse que Koutchma durant sacampagne présidentielle de 2004 — fait adopter une nouvelle loi linguistique, qui accorde le statut de langue officielle au niveau régional à toute langue parlée couramment par au moins 10 % des habitants d'une région donnée. Dans les faits, cela se traduit par le retour de la reconnaissance du russe dans 13 des 27unités administratives du pays[37],[38]. Les nombreux opposants à la loi avancent toutefois que le russe est déjà la langue dominante du monde des affaires, du commerce et des médias, alors que les ukrainophones sont systématiquement discriminés malgré le statut officiel de leur langue. Ils notent, par exemple, des difficultés d'obtenir des services en ukrainien et la sous-représentation de l'ukrainien dans les médias.

À partir de l'annexion de la Crimée en 2014 et de laguerre du Donbass, renforcer l'usage de l'ukrainien dans le pays devient un enjeu de sécurité nationale. En effet, les russophones sont plus enclins à s'informer via des médias en langue russe, majoritairement soumis à la propagande du Kremlin, quand les ukrainophones se tournent vers une information en langue ukrainienne, avec des médias plutôt pro-européens. De nombreux Ukrainiens se mettent à utiliser l'ukrainien par patriotisme dans des domaines de la vie quotidienne dans lesquels ils utilisaient alors le russe, comme les réseaux sociaux[39].

En septembre 2017, l'ukrainien devient obligatoire dans l'enseignement scolaire[39].

En, la Cour constitutionnelle de l'Ukraine abolit la loi de 2012 et en 2019, la nouvelle loi sur la langue instaure de façon progressive l'ukrainien dans tous les domaines de la vie publique, par exemple dans les pharmacies ou les supermarchés, avec toutefois une tolérance lorsque le personnel ne maîtrise pas correctement la langue. À partir de juillet 2021, il devient nécessaire de passer un examen de test du niveau en ukrainien pour devenir citoyen ukrainien, ministre, président ou juge[39].

Classification et relations avec d'autres langues slaves

[modifier |modifier le code]

La langue ukrainienne présente les similitudes et les différences suivantes avec d'autreslangues slaves. Parmi les langues slaves (à l'exception du russe, du biélorusse, du slovaque et du slovène) l'ukrainien fait partie de la majorité qui a préservé le casvocatif initial slave. Lorsqu'on s'adresse à sa sœursestra, on l'appellesestro. En langue russe, le cas vocatif a été presque entièrement remplacé par le nominatif (à l'exception d'une poignée de formes vestigiales, par exempleBoje « Dieu ! » etGospodi « Seigneur ! »[40].)

L'ukrainien possède divers degrés d'intelligibilité mutuelle avec d'autreslangues slaves orientales, notamment lebiélorusse qui est considéré comme son plus proche cousin[41]. AuXIXe siècle, la question de savoir si les langues ukrainienne, biélorusse et russe étaient des dialectes d'une seule langue ou de trois langues distinctes, était activement discutée, le débat étant influencé par des facteurs linguistiques mais surtout politiques[42].

La langue ukrainienne a longtemps évolué, à l’ouest, dans le cadre de laPologne-Lituanie puis de l’empire autrichien, et à l’est dans le cadre de l'empire russe où les populations ukrainiennes, alors appelées « petites-russiennes », se sontacculturées : le souvenir duhetmanatZaporogue duXVIe au XVIIIe siècle fut intégré dans la mémoire russe desCosaques. Dans l’ouest du pays en revanche, les populations conservèrent leur langue alors appelée « ruthène », « rusyne » ou déjà « houtsoule », ainsi que lamémoire historique magnifiée de laprincipauté de Galicie-Volhynie duXIe au XIIIe siècle (dont proviennent le drapeau et les symboles de l'Ukraine actuelle). Une fois unifiée au sein de l'URSS, laRépublique socialiste soviétique d'Ukraine a fait cohabiter l'ukrainien et le russe conformément au principe de сближение-слияниеsblijénie-sliyanie « rapprochement-fusion » cité parNikita Khrouchtchev lors du22e Congrès du PCUS de 1961, tentant de gommer les particularismes de l'ouest ukrainien tels que les parlers ruthènes, rusyns ou houtsouls ou encore lecatholicisme.

Ce processus derussification a réussi surtout au sud-est du pays et dans le domaine de l'histoire, récrite de manière à souligner lesorigines communes de la Russie et de l'Ukraine, la proximité entre les deux peuples et le rôle libérateur de la Russie : c'est l'« histoire interne » soviétique[43]. Tout autre point de vue historique, notamment ceux soulignant les particularismes ukrainiens, par exemple enprincipauté de Galicie-Volhynie ou chez lesZaporogues était alors considéré comme« impregné de nationalisme bourgeois » et dénommé « histoire externe »[44].

Le linguiste suissePatrick Sériot compare la différence entre l'ukrainien et le russe à celle entre l'espagnol et l'italien : deux langues proches, mais distinctes, partageant une origine commune (leslave oriental). L'enjeu linguistique et historique est devenu pluspolémique du fait de laguerre russo-ukrainienne : les autorités ukrainiennes, académiques et politiques, ont longtemps conservé les points de vue et la toponymie soviétique (jusqu'à laguerre russo-ukrainienne en 2014) mais depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022 elles s'en détachent de plus en plus, au point de récrire les livres scolaires, les dictionnaires, et de désoviétiser les noms de villes commeKropyvnytskyï (dont larégion conserve cependant son nom soviétique car lesnoms historiques desprovinces ukrainiennes sont toujours considérés comme « externes »)[45],[46].

Dans ce contexte, l'intérêt pour la langue, la culture et l'histoire a considérablement augmenté dans la société ukrainienne qui connaît désormais un rejet croissant de la langue russe et des points de vue hérités de la période soviétique[47],[48],[49]. Le soutien à l'idée de donner au russe un statut officiel dans toute l'Ukraine ou dans certaines de ses régions a atteint son niveau le plus bas sur toute la période observée[50],[51].

Parallèlement, la Russie poursuit une politique derussification forcée desterritoires ukrainiens qu'elle occupe : dans les écoles, l'enseignement est exclusivement dispensé en russe, même dans les colonies entièrement ukrainophones, et les manuels scolaires ukrainiens sont interdits[52],[53],[54]. Selon un rapport de l'organisation de défense des droits de l'hommeHuman Rights Watch, la Russie endoctrine les enfants scolarisés dans les territoires occupés avec de la propagande anti-ukrainienne, et les fonctionnaires russes ont pris et continuent de prendre des mesures pour éliminer la langue ukrainienne, en violation d'un certain nombre de dispositions du droit international[55]. Lesenfants ukrainiens expulsés de force vers la Russie sont également exposés à la russification[56],[57],[58].

Phonologie

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Phonologie de l'ukrainien.
Diagramme représentant les différentes voyelles de l'ukrainien.

L'ukrainien a38phonèmes : sixvoyelles et32consonnes, rendues à l'écrit par l'alphabet cyrillique adapté à l'ukrainien. Ce grand nombre de consonnes s'explique par le fait que neuf d'entre elles ont des équivalents palatalisés (mouillées) également considérés comme des phonèmes. Lesmodifications phonétiques sont relativement fréquentes. L'ukrainien comporte en outre de nombreusesalternances vocaliques et consonantiques, desassimilations de consonnes et dessyncopes de voyelles et de consonnes. L'accent tonique peut tomber sur n'importe quellesyllabe, et peut changer de place au sein d'un mêmemot selon laflexion de celui-ci. Sa place peut aussi servir à différencier le senslexical de mots par ailleurshomophones.

Alphabet

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Alphabet ukrainien etRomanisation de l'ukrainien.

L'ukrainien s'écrit avec l'alphabet cyrillique. Il présente néanmoins quelques différences par rapport aux autres langues slaves, y compris lerusse. Quatre lettres utilisées en russe sont inutilisées en ukrainien :ъ,ы,э etё ; leг se prononce[ɦ] et non[ɡ] comme en russe ; l'ukrainien a quatre lettres spécifiques inutilisées en russe :є (prononcé[ je]),і (prononcé[i]),ї (prononcé[ ji]) etґ (prononcé[ɡ]). Leи se prononce[ɪ] et non[i] comme en russe. Latranslittération usuelle de ceи esty - ce qui provoque des confusions avec la semi-consonneй, souvent transcrite de manière identique en français -. Leе se prononce[e]. Leo ne se prononce jamais[a] comme cela est souvent le cas en russe ; tout juste est-il relâché lorsqu'il ne porte pas l'accent. Contrairement au russe, l'ukrainien s'écrit presque toujours de façon conforme à la prononciation et se prononce presque toujours de façon conforme à l'orthographe (transparence orthographique).

Alphabet cyrilliqueTranscription francophoneTranscription anglophoneTranscription scientifiqueISO 9
А аA a
Б бB b
В вV v
Г гH hG g
Ґ ґG g[59]G gG̀ g̀
Д дD d
Е еE e
Є єIe ieYe yeJe jeÊ ê
Ж жJ jZh zhŽ ž
З зZ z
И иY yI i
І іI iÌ ì
Ї їÏ ïYi yiJi jiÏ ï
Й йÏ ïY yJ j
К кK k
Л лL l
М мM m
Н нN n
О оO o
П пP p
Р рR r
С сS s[60]S s
Т тT t
У уOu ouU u
Ф фF f
Х хKh khCh chH h
Ц цTs tsC c
Ч чTch tchCh chČ č
Ш шCh chSh shŠ š
Щ щChtch chtchShch shchŠč ščŜ ŝ
Ь ьNon transcrit[61]ʹ
Ю юIou iouYu yuJu juÛ û
Я яIa iaYa yaJa ja â

Grammaire

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Grammaire de l'ukrainien.

Lagrammaire de l'ukrainien, comme celle des langues slaves en général, est caractéristique pour leslangues flexionnelles. Le poids dusynthétisme y est relativement important par rapport à celui de l'analytisme. De ce fait, l'ukrainien possède unedéclinaison et uneconjugaison relativement riches en formes. Les formesmodales ettemporelles duverbe ne sont pas nombreuses, mais elles expriment bien lacatégorie grammaticale de lapersonne. Seul letemps passé de l'indicatif ne l'exprime pas, en revanche, il exprime troisgenres grammaticaux, le masculin, le féminin et le neutre, comme lesparties du discours nominales. Le système verbal de l'ukrainien se caractérise également par l'indication systématique de la catégorie de l'aspect.

Lexique

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Lexique de l'ukrainien.

Lelexique de l'ukrainien est principalement formé, comme ceux des langues slaves en général, demots hérités duproto-slave, mais aussi de nombreuxemprunts etcalques lexicaux — en particulier de deux langues slaves voisines, lepolonais et lerusse. On trouve également des emprunts aux langues occidentales, surtout par l'intermédiaire du russe. Depuis les années 1990, sa source d'emprunts la plus importante est l'anglais. Laformation des mots est une source importante d'enrichissement du lexique : ladérivation lexicale et lacomposition sont d'égale importance en ukrainien.

Exemples de doublets ukrainiens
ukrainienpolonaisrussefrançais
говоритиhovoryty / мовитиmovytymówićговоритьgovorit’parler
кохатиkokhaty / любитиlioubytykochać / lubićлюбитьlioubit’aimer
дякуюdiakouiou / спасибіspassybidziękujęспасибоspassibomerci
Маєте рацію.Maiéte ratsiiou. / Ви праві.Vy pravi.Macie racjęВы правы.Vy pravy.Vous avez raison.

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. a etbNatalyaShevchenko, « L'histoire du bilinguisme en Ukraine et son rôle dans la crise politique d'aujourd'hui »,Cahiers Sens public,vol. 17-18,no 1,‎,p. 203(ISSN 1767-9397 et1775-4356,lire en ligne, consulté le).
  2. (ru) A. M. Jovtobrioukh, A. M. Moldovanet al.,« Украинский язык » [« L'ukrainien »], dans A.M. Moldovan,Языки мира: Славянские языки [« Langues du monde : Les langues slaves »], Moscou, Academia,‎,p. 513-547,p. 514-516.
  3. Composition ethnique de la population etComposition linguistique de la population (consulté le).
  4. Donnée de 2002, provenant de l'Institut international de sociologie deKiev, citée parJovtobrioukh et Moldovan 2005,p. 514.
  5. Nombre de personnes de toutes ethnies déclarant maîtriser l'ukrainien.
  6. Recensement de 2010, tableau5. Maîtrise des langues par la population de la fédération de Russie,p. 143 (consulté le).
  7. (en)Recensement de 2013, tableauDetailed Languages Spoken at Home and Ability to Speak English for the Population 5 Years and Over for United States: 2009-2013 (.xsl) (consulté le).
  8. Recensement de 2011: Tableaux thématiques, Langue maternelle détaillée (consulté le).
  9. Personnes se déclarant d'ethnie ukrainienne.
  10. (ru)Recensement de 2015 (consulté le).
  11. (ro)Recensement de 2014, tableau Caracteristici – Populație (.xls) (consulté le).
  12. (ro)Recensement de 2011, vol. II, Tab10. Populația stabilă după limba maternă – județe, municipii, orașe, comune (consulté le).
  13. (pl)Langues – caractéristiques,Ukraiński (consulté le).
  14. a etb(sk)Recensement de 2011, tableau 119 (.xsl) (consulté le).
  15. Sur 158 723 personnes se déclarant d'ethnie ukrainienne.
  16. (ru)Recensement de 2009, Tableau 5.9,p. 1 (consulté le).
  17. a etb(hu) Csordás, Gábor,2011. Népszámlálás. 9. Nemzetiségi adatok [« Recensement de 2011. 9. Données sur les ethnies »], Budapest, Központi Statisztikai Hivatal,(lire en ligne),p. 18.
  18. (sr) Recensement de 2011,Livre 4 : Religion, langue maternelle et ethnie, 2013,p. 16 (consulté le).
  19. Avec la variété du rusyn appeléelemkivski.
  20. Langues – caractéristiques,Łemkowski (consulté le).
  21. (en)Constitution de l'Ukraine, 2010, article 10 (consulté le).
  22. (ru)Constitution de la Transnistrie, article 12 (consulté le).
  23. Langues et graphies d'utilisation officielle dans les statuts des villes et des communes de la Province autonome de Voïvodine, tableau à télécharger (boutonPreuzmi) (consulté le).
  24. a etbStates Parties to the European Charter for Regional or Minority Languages and their regional or minority languages, mise à jour le 28 avril 2020,p. 9-10 (consulté le).
  25. (en)Distribution of the population of Ukraine`s regions by native language
  26. W. Bączkowski,(en)Russian colonialism: the Tsarist and Soviet empires, Praeger publ., New York (1958).
  27. Pierre Lorrain,L'Ukraine, une histoire entre deux destins, Bartillat,, 670 p.(ISBN 978-2-8410-0573-4).
  28. Laurent Chamontin,Ukraine et Russie : Pour comprendre, Diploweb,, 106 p.(ISBN 979-1-0926-7608-2).
  29. E. G. Lewis,(en)Multilingualism in the Soviet Union: Aspects of Language Policy and its Implementation, Mouton publ., La Haye (1972).
  30. B. D. Silver,(en) « The Status of National Minority Languages in Soviet Education: An Assessment of Recent Changes » dansSoviet Studies n° 26, pp. 28-40, 1974.
  31. Université Laval (Québec) : « Ukraine, données démolinguistiques » -[1].
  32. Section d'aprèsJovtobrioukh et Moldovan 2005,p. 515.
  33. (en) Moser, Michael,« Rusyn: A New–Old Language In-between Nations and States » [« Le rusyn : Une langue nouvelle-nouvelle entre nations et États »], dans Kamusella, Tomaszet al. (dir.),The Palgrave Handbook of Slavic Languages, Identities and Borders [« Le guide Palgrave des langues slaves, identités et frontières »], Palgrave Macmillan,(ISBN 978-1-137-34838-8),p. 124-139,p. 132.
  34. Appeléedialecte petit-russien (enrusse :малороссийское наречие) dans la circulaire du18 juillet 1863 (dans le calendrier grégorien), et considérée comme du russe dégradé par une influence polonaise.
  35. (en)Encyclopædia Britannica 1911.
  36. (en)Orest Subtelny,Ukraine: a history, CUP Archive, 1991, page 255,[lire en ligne (page consultée le 6 novembre 2011)].
  37. (de)Der Sprachenstreit in der Ukraine Article de K. Savin et A. Stein, du 22 juin 2012.
  38. (de)Mehrheit stimmt für Russisch als zweite Amtssprache. Tagesschau, 6 juin 2012.
  39. ab etc« Histoire de l’Ukraine : la bataille des langues »,Le Monde.fr,‎(lire en ligneAccès payant, consulté le)
  40. Lowell R.Tillett, « Ukraine: A Concise Encyclopaedia, Volume I. Prepared by the Shevchenko Scientific Society. Edited by Volodymyr Kubijovyč. Foreword by Ernest J. Simmons. Toronto: University of Toronto Press, 1963. Pages xxxviii, 1185. $37.50. Published for the Ukrainian National Association »,Slavic Review,vol. 24,no 1,‎,p. 164–167(ISSN 0037-6779 et2325-7784,DOI 10.2307/2493030,lire en ligne, consulté le).
  41. RolandSussex et PaulCubberley,The Slavic Languages,Cambridge University Press,(ISBN 978-0-511-48680-7,lire en ligne).
  42. JelenaGolubović et CharlotteGooskens, « Mutual intelligibility between West and South Slavic languages »,Russian Linguistics,vol. 39,no 3,‎,p. 351–373(ISSN 0304-3487 et1572-8714,DOI 10.1007/s11185-015-9150-9,lire en ligne, consulté le).
  43. Art. « Украина » dans laGrande Encyclopédie soviétique : cf.:TheFreeDictionary.com,Our Main Sources, Retrieved 17 August 2013.
  44. Encyclopédie soviétique ukrainienne « Українська радянська енциклопедія ».
  45. SylviaRevello, « Langues en déchirure: L’ukrainien et le russe, la cassure »,Le Temps,‎,p. 18(ISSN 1423-3967,lire en ligneAccès payant, consulté le).
  46. cf.:Andreas Kappeler,Petite histoire de l'Ukraine,Institut d'études slaves, Paris 1997,(ISBN 978-2-7204-0319-4), p. 31.
  47. (en)« Ukrainians are breaking their ties with the Russian language »[archive du],The Washington Post(consulté le)
  48. (en)« Enemy tongue: eastern Ukrainians reject their Russian birth language »[archive du],The Guardian(consulté le)
  49. (en)« Ukrainians who grew up speaking Russian learn a new mother tongue »[archive du],Al Jazeera(consulté le)
  50. (en) « DYNAMICS OF ATTITUDES TOWARDS THE STATUS OF THE RUSSIAN LANGUAGE IN UKRAINE », KYIV INTERNATIONAL INSTITUTE of SOCIOLOGY
  51. (uk)« Шосте загальнонаціональне опитування: мовне питання в Україні (19 березня 2022) – Україна – Дослідження – Соціологічна група Рейтинг »[archive du](consulté le)
  52. (ru) « Как в российской оккупации дети учатся в украинских школах »,Deutsche Welle,‎
  53. (ru) « Русификация оккупированных регионов Украины »,Euronews
  54. (uk) « Маніпуляція пропаганди про підтримку української мови на ТОТ Запорізької області »,‎
  55. (en) « Ukraine: Forced Russified Education Under Occupation: Imposition of Russian Curriculum; Anti-Ukrainian Propaganda »,Human Rights Watch,
  56. (ru)« «Международные организации должны помочь Украине возвратить на родину сотни тысяч депортированных детей» – Екатерина Рашевская »[archive du]
  57. (ru)« Кремль проводит «путинизацию» детей из Украины, оправдывая их вывоз »[archive du],Voice of America,‎(consulté le)
  58. (en)« Wanted Russian Official Whitewashes Deportation of Ukrainian Children on Vice News »[archive], POLYGRAPH.info,(consulté le)
  59. Transcritgu devante,i.
  60. Transcritss entre deux voyelles.
  61. Sauf devanto, où il est transcriti.

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Wikipédia en ukrainien.
Consulter leWiktionnaire rédigéen ukrainien.
Unecatégorie est consacrée à ce sujet :Langue ukrainienne.

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]

v ·m
Origines
Langues occidentales
Langues orientales
Langues méridionales
Langues construites
Dialectes séparés et microlangues
Écritures
v ·m
Langue d'État de lafédération
Langues d'État desrépubliques
Langues à statut officiel
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Ukrainien&oldid=230650417 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp