Cet article est uneébauche concernant unelocalitébulgare.
Tutrakan Тутракан,Turtucaia | ||
![]() Héraldique | ||
Maisons traditionnelles de Tutrakan | ||
Administration | ||
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Pays | ![]() | |
Oblast | Silistra | |
Maire | Dimitãr Stefanov | |
Code postal | 7500 | |
Démographie | ||
Population | 8 641 hab.(fin 2008[1]) | |
Géographie | ||
Coordonnées | 44° 02′ 08″ nord, 26° 40′ 36″ est | |
Altitude | 106 m | |
Divers | ||
Site(s) touristique(s) | Rives du Danube, forteresse (site de la victoire de 1916) | |
Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte :Bulgarie | ||
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Tutrakan (enbulgareТутракан, enturcTurtukaya , transcrit parfoisTurtukaïa ouTurtucaia enfrançais selon les noms turc ou roumain) est une ville du nord-est de laBulgarie, sur la rive sud duDanube, enDobroudja, plateau fertile partagé entre la Bulgarie (où il est également nomméLudogorie) et la Roumanie.
Tutrakan a été fondée autour de l'an 30, sous le nom deTransmarisca : c'était déjà à l'époque une forteresse importante de la provinceromaine deMésie. Elle fut commandée parDioclétien (284-305). Avec laromanisation desThraces, le nom de la ville évolue enTrãnsmãr (attesté durant le règne de l'empereur byzantinJustinien auVIe siècle) puis, avec l'arrivée desSlaves etProto-Bulgares et l'établissement duPremier Empire bulgare, enTmoutarakan (Тмутаракан enbulgare), mais la ville apparaît aussi sous les noms deTatkrakam (Таткракам),Torkan (Торкан),Dourakam (Дуракам),Diraka (Дирака),Dirkana (Диркана) ouToukvant (Туквант).
Disputée duXe auXIVe siècle entre le tsar bulgareSiméonIer, lesByzantins (avant 679 et de 917 à 1186), lesPétchénègues, lesCoumans, lesTatars (en 1224), lesAlains, ledespotat de Dobrogée, laValachie et lesGénois, pour finir par tomber aux mains desTurcs en1388, Tutrakan, que les Ottomans appellentTurtukai ouTurtukaya, devient une place fortifiée duTon ili :province ottomane duDanube gouvernant toute la rive méridionale (droite) frontalière du fleuve entreBelgrade et Tutrakan incluses. Pendant laGuerre russo-turque de 1787-1792, Tutrakan est prise par l'armée russe dugénéral Souvorov que leschrétiens de la ville (Bulgares,Gagaouzes,Valaques ouArméniens) accueillent en libératrice, tandis que lesmusulmans,Turcs ouTatars, restent fidèles à la « Sublime Porte » et combattent les Russes. Au terme de laGuerre russo-turque de 1877-1878, Tutrakan est cédée par les Turcs à la Bulgarie auTraité de Berlin (1878).
La ville passe ensuite sous juridictionroumaine en1913, conformément autraité de Bucarest qui met un terme à laDeuxième Guerre balkanique (que la Bulgarie a perdue). L'amitié entre Bulgares et Roumains (qui avaient combattu côte à côte avec les Russes pendant laguerre d'indépendance de la Bulgarie) vole alors en éclats. Pendant laPremière Guerre mondiale, en1916, labataille de Tutrakan oppose ici, autour de la forteresse, les armées bulgare du général Penteleï Kisselov et roumaine du gouverneur Constantin Teodorescu : la première, soutenue et organisée par la logistique allemande d'August von Mackensen, estfacilement victorieuse de la seconde, commandée par téléphone depuis le confortableCercle militaire de Bucarest par le général Mihai Aslan. Le massacre des blessés roumains à la baïonnette sur ordre de Panteleï Kisselov scelle pour longtemps une défiance réciproque entre les deux nations voisines. Au terme de la guerre, Tutrakan revient à la Roumanie.
Tutrakan est pacifiquement réintégrée à la Bulgarie en1940 par letraité de Craïova. Lesarmées soviétiques des générauxRodion Malinovski etFiodor Tolboukhine y pénètrent enseptembre 1944 et la Bulgarie, comme la Roumanie, quitte l'Axe pour rejoindre lesAlliés (contre lesquels elle n'avait cependant pas été en guerre, même si elle s'était agrandie aux dépens de ses voisinsyougoslaves etgrecs).
Au recensement roumain de1930, la ville compte 11.175 habitants dont 6.871Roumains, 2.591Turcs etTatars, et 1.358Bulgares, le reste se partageant entre desGagaouzes, desGrecs, desJuifs, desArméniens et desRoms[2].
Au recensement bulgare de2011, Tutrakan affiche 8.641 habitants dont 74,1 % sont Bulgares, 19,1 % Turcs, 2,7 % Roms et 4,2 % autres[3].
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