La commune est située sur des solslimoneux extrêmement vulnérables à l'érosion hydrique. Avec les remembrements qui se sont développés depuis les années 1970, le recul des haies, des talus et des prairies a progressé, au profit du labour. Ceci s'est traduit par une aggravation importante de l'érosion des sols, ce qui a justifié que la commune soit étudiée par l'INRA et la chambre d'agriculture et qu'y soient expérimentées divers types de mesures de précaution et réparation[3].
Ce paysage, qui concerne98 communes, se délimite : à l’Ouest par des falaises qui, avec le recul de la mer, ont donné naissance aux bas-champs ourlées de dunes ; au Nord par laboutonnière duBoulonnais ; au sud par le vaste plateau formé par la vallée de l’Authie, et à l’Est par les paysages duTernois et deHaut-Artois. Ce paysage régional, avec, dans son axe central, la vallée de laCanche et ses nombreux affluents comme laCourse, laCréquoise, laPlanquette…, offre une alternance de vallées et de plateaux, appelée « ondulations montreuilloises ». Dans ce paysage, et plus particulièrement sur les plateaux, on cultive labetterave sucrière, leblé et lemaïs, et les plateaux entre laTernoise et la Créquoise sont couverts de vastes massifs forestiers comme la forêt d'Hesdin-la-Forêt, les bois deFressin,Sains-lès-Fressin,Créquy…[17].
L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend une ZNIEFF detype 2[Note 5] :la basse vallée de la Canche et ses versants en aval d’Hesdin[18].
Au, Tubersent est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[20].Elle appartient à l'unité urbaine de Montreuil-sur-Mer[Note 6], une agglomération intra-départementale regroupant neuf communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 7],[21],[22]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Étaples - Le Touquet-Paris-Plage, dont elle est une commune de la couronne[Note 8],[22]. Cette aire, qui regroupe 21 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[23],[24].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (95 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (62,2 %), prairies (21,8 %), zones agricoles hétérogènes (8,5 %), zones urbanisées (5,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,5 %)[25]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
À la suite du passage destempêtes Ciarán,Domingos etElisa et desinondations etcoulées de boue qui se sont produites, la commune est reconnue, par arrêté du, en état de catastrophe naturelle pour inondations et coulées de boue sur la période du au, comme179 autres communes du département[26].
Le nom de la localité est attesté sous les formesThorbodeshem (844-864),Thorbodashem (877),Turbodeshem (1093),Turboteshem (1096),Turbodessem,Tourboshem (1097),Torbodeshem (1107),Turbessem (1144),Torbaldessem (1156),Turbugessem (1184),Torbessem (1253),Torbessen (1253),Tourbessent (1289),Tours Behessem (1292),Torbeessent (1311),Trebessent (vers 1380),Toubersent (1392),Torbodeshem Sancti Judoci (vers 1512),Turebessent (1559),Turbessent (1578),Turbersen (1748)[27],Tubersent (1893 et 1801)[2].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en-hem appellatif issu du germanique occidental*haim > ancien néerlandais, vieux saxonhēm « foyer, maison, village », dont le premier élémentThorbodes- représente un nom de personne germaniqueThurnubodas[28].
Unmonolithe situé sur la commune était auXIXe siècle, nommé dans le pays les Truffes de la Rocque. D'une hauteur de 2 mètres et d'une circonférence de 12 mètres, la pierre est entourée de 4 mottes de terre, d'une hauteur située entre 2,50 m et 3,50 m. Des fouilles effectuées en 1849 dans l'une d'elles ont mis au jour un squelette entouré de cendres. Près du monolithe, ont été trouvées des fragments de tuiles romaines, un grelot et une pièce de monnaie dePhilippe Auguste. Des chercheurs ont voulu voir dans cette pierre un monumentdruidique qui aurait pu servir à des sacrifices humains[31].
Sur une élévation de la commune, appeléela Rocque ouLl Roque se trouvait un château féodal dont il ne subsiste plus aucun vestige visible. Une ferme y est aujourd'hui bâtie.
La commune faisait partie ducanton d'Étaples, depuis la loi du reprise par la constitution de 1791, qui divise le royaume (la République en), en communes, cantons,districts et départements[2].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[43].
En 2022, la commune comptait 576 habitants[Note 9], en évolution de +15,66 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 33,8 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 26,8 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait268 hommes pour282 femmes, soit un taux de 51,27 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[45]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
1,0
5,0
75-89 ans
7,1
18,6
60-74 ans
21,7
20,7
45-59 ans
18,6
20,7
30-44 ans
19,0
14,6
15-29 ans
13,9
20,4
0-14 ans
18,6
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[46]
↑La DREAL distingue, dans la régionNord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d’interface. Ces grandes familles de paysages comprennent21 grands paysages régionaux.
↑Les ZNIEFF detype 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Montreuil-sur-Mer comprend une ville-centre et huit communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑« Distance, à vol d'oiseau, entre deux communes », après avoir lancé la recherche de la commune, sur la droite de la page d'accueil, choisir : Accéder aux outils cartographiques/Mesures/Mesurer une distance, surle siteGéoportail(consulté le).
↑Derancourt, François (1994)Aménagements contre l'érosion des sols. Site d'étude du Tubersent. Syndicat Intercommunal d'Aménagement de la Basse Vallée de la Canche. Chambre d'Agriculture du Pas-De-Calais. 25 p. + annexes
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, 1865-1866, onzième volume, note 2, p. 304,lire en ligne.
↑M. Cousin, « Trois voies romaines du Boulonnais », dansMémoire de la société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Années 1858-1859, p. 420,lire en ligne.
↑Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, 1865-1866, onzième volume,p. 304-308,lire en ligne.
↑Élise Chiari, « Bilan des maires : à Tubersent, Jean Liebaert ne fera pas de troisième mandat : Il ne changera pas d’avis. Après deux mandats, Jean Liebaert rend son tablier. En treize ans, le maire de Tubersent est heureux d’avoir « changé le village » et s’en va sans aucun regret »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑« Tubersent : Hubert Degrève élu maire pour la première fois : Deux listes se présentaient pour les élections municipales de Tubersent. Jean Liébaert, maire pendant deux mandats, avait décidé d’arrêter. Au premier tour, la liste, qui était composée en partie de conseillers sortants, avait quatre conseillers élus contre trois pour la deuxième »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑« Les projets du maire de Tubersent : « Le village doit s’ouvrir pour se développer et garder sa population » : Hubert Degrève, 56 ans, a été élu maire de Tubersent en mars mais cet agent immobilier fourmille déjà de projets pour développer sa commune, située dans le canton d’Étaples »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).