Pour la compétition de patinage artistique, voirTrophée de France (patinage artistique).
| Sport | Football |
|---|---|
| Création | 1907 |
| Disparition | 1914 |
| Organisateur(s) | Comité français interfédéral |
| Éditions | 8 |
| Périodicité | Annuelle |
| Nations | |
| Participants | Entre 2 et 4 |
| Statut des participants | Amateur |
| Plus titré(s) | Étoile des Deux Lacs (2) Patronage Olier (2) CA Paris (2) |
|---|
LeTrophée de France est une compétitionfrançaise defootball, disputée chaque année entre1907 et1914.
Organisée en fin de saison par leComité français interfédéral (CFI), elle met aux prises le champion de chaque fédération du CFI en matchs à élimination directe, soit entre deux et quatre clubs au gré des éditions.
Cette compétition, mineure à ses débuts, ne constituait pas un championnat de France et ne décernait donc pas le titre officiel de champion de France. Le Trophée n'a pris un peu d'importance qu'à partir de 1913 quand toutes les fédérations se sont mises à y participer, bien que la compétition fût très critiquée par la presse.
Lors des deux premières éditions, en1907 et1908, le champion de laFédération gymnastique et sportive des patronages de France (FGSPF) remporte aisément le trophée face aux champions de deux fédérations mineures, laFédération cycliste et athlétique de France (FCAF) et la Fédération athlétique d'amateurs (FAA). A la suite du retrait de la FAA, les éditions1909 et1910 ne concernent plus que deux clubs. Le Trophée 1909 n'est même pas disputé à la suite du forfait du club de la FGSPF, tandis que lePatronage Olier remporte son deuxième titre en 1910. Le Trophée de France est alors une compétition mineure qui reçoit peu d'écho dans la presse, dans la mesure où le véritablechampion de France, celui de l'Union des sociétés françaises de sports athlétiques (USFSA), principale fédération de l'époque, ne participe pas.
Le Trophée prends un peu d'épaisseur en1911 avec l'intégration du champion de laLigue de Football Association, fédération dissidente de l'USFSA qui regroupe les meilleurs clubs parisiens. En1912, l'Étoile des Deux Lacs, de la FGSPF, remporte son deuxième titre.
En1913, l'USFSA finit par rejoindre le CFI et à participer à la compétition. Pour la première fois, les quatre principales fédérations sont représentées. Néanmoins, leStade helvétique, champion de l'USFSA, refuse de participer. L'édition est remportée par leCercle athlétique de Paris (LFA), qui remporte son deuxième titre. En1914, le Trophée regroupe enfin les champions des quatre fédérations, la compétition étant remportée par l'Olympique lillois, de l'USFSA.
Le Trophée de France fut toutefois très critiquée à la suite de l'édition 1914, dans la mesure où seul l'Olympique lillois (USFSA) avait disputé unchampionnat de France et une saison officielle de sept mois pour se qualifier. La légitimité des trois autres participants fut remise en cause, dans la mesure où le finaliste, laVie au Grand Air du Médoc (FCAF), n'avait disputé aucun match officiel pour se qualifier au Trophée de France, où le championnat de la LFA ne constituait qu'un championnat parisien de huit clubs, et où le niveau des clubs de la FGSPF fut considéré très inférieur à ceux des autres fédérations[1],[2].
La compétition disparait avec le déclenchement de laPremière Guerre mondiale et ne reprends pas après la guerre, notamment de par la création en 1919 de laFédération française de football association, fédération unique pour gérer le football en France.
Chaque édition se déroule entre deux et quatre clubs parmi les champions de laFédération gymnastique et sportive des patronages de France (FGSPF), de laFédération cycliste et athlétique de France (FCAF), de laLigue de football association (LFA), de l'Union des sociétés françaises de sports athlétiques (USFSA) et de la Fédération athlétique d'amateurs (FAA) participant à la compétition en matchs à élimination directe.
Le Trophée de France est d'abord surtout disputé par des clubs de fédérations mineures. Il faut attendre1913 pour que le champion de l'USFSA, la principale fédération de l'époque, ne participe à la compétition, et que celle-ci ne prenne plus d'importance. Les clubs les plus titrés sont l'Étoile des Deux Lacs, lePatronage Olier et leCercle athlétique de Paris avec deux victoires. La compétition s'arrête pendant laPremière Guerre mondiale à la suite de la création par le CFI de laCoupe de France, première compétition defootball en France ouverte à tous les clubs de toutes les fédérations.

La première édition a lieu en 1907[3]. Les deux premiers tournois concernent la FGSPF, la FCAF et la FAA qui se retire en définitivement en 1909, les deux autres équipes accédant directement à la finale ensuite. Jusqu'en 1910 la victoire n'échappe aux patronages de la FGSPF qu'une fois.
En1909 le représentant désigné par la FCAF l'emporte par forfait, lesBons gars deBordeaux qui viennent de monter à Gentilly pour affronter victorieusement l'AJ Auxerre le en championnat FGSPF[4],[5] ayant dû renoncer à refaire le voyage. Cette qualification pose débat au sein même de la FCAF : alors que la presse fait encore état de la J.A. Saint-Ouen en 1916[6], la plaque du trophée désigne expressément l'A.S. Alfortville. Et ce alors que le véritable champion de la FCAF, attendu pour la finale, est un troisième club, l'A.S. Caudry, vainqueur d'Alfortville par 4-0[7]. L'apparition des clubs de province au palmarès n'est pas moins retardée : la compétition reste bien parisienne.

La Ligue de football association présidée parJules Rimet rejoint le CFI en 1910 et le duel se poursuit entre les associations parisiennes affiliées à cette dernière et à la FGSPF jusqu'en 1913 où le CA Paris de la LFA doit se déplacer à Bordeaux pour affronter victorieusement le club local affilié à la FCAF.
En1914, la compétition est remportée par l'Olympique lillois, champion de l'USFSA, qui a demandé son affiliation au Comité l'année précédente[8]. La finale à Paris oppose deux associations de province, laVie au Grand Air du Médoc s'y qualifiant pour la seconde fois.
La compétition est qualifiée de« grotesque » parLa Vie sportive du Nord et du Pas-de-Calais[9].
Dès le début de laPremière Guerre mondiale, les différentes fédérations arrêtent leurs compétitions habituelles et organisent à la place divers challenges. Le CFI attend 1916 pour remplacer son Trophée de France. Il crée une compétition nomméeCoupe de France, basée sur le modèle du Trophée de France. Il est demandé à chaque fédération de désigner sa meilleure équipe. Il est entendu que cette Coupe de France est un trophée de guerre, en attendant que l'Olympique lillois puisse remettre son titre en jeu à la fin de la guerre[6], ce qui n'arrivera jamais.
LaCoupe de France 1916 est remportée par l'Olympique[10],[note 1], qui remporte deux ans plus tard lapremière Coupe Charles-Simon, compétition qui inaugure la formule de l'actuelleCoupe de France.

Le trophée de la compétition est un bouclier confectionné parCharles Brennus et offert parPierre de Coubertin à laFGSPF[11], qui le confie auComité français interfédéral. Il est remis chaque année au lauréat du tournoi jusqu'en 1914[12].
En octobre 1921, laFédération française de football, qui a récupéré le trophée, décide que la plaque de cuivre indiquant le nom des vainqueurs sera encadrée et exposée dans les bureaux de la Fédération, tandis que le bouclier récompensera désormais le champion de France militaires, ce qui sera le cas de 1922 à 1939[13], date où il est remporté par le3e régiment du génie, cantonné àArras. Le championnat 1939-1940 étant annulé à cause du déclenchement de laSeconde Guerre mondiale, le trophée reste à Arras.
En mai 1940, le bouclier est encore exposé à lacitadelle d'Arras. À la suite de l'offensive allemande du 10 mai, sa trace est perdue[13]. Le 17 mai 1945, au sortir de la guerre, un procès verbal du Bureau fédéral officialise la perte du trophée, qui a disparu pendant l'Occupation[13]. Considéré depuis comme perdu, il refait surface en juin 2021 lors d'une vente aux enchères dans la région d'Arras. La Fédération fait bloquer la vente, le récupère et l'expose au siège de la Fédération[13].
| Édition | Vainqueur | Fédération | Finaliste | Fédération | Score | Lieu de la finale |
|---|---|---|---|---|---|---|
| 1907 | Étoile des Deux Lacs(1/2) | FGSPF | FC Simiotin | FASO/FAA[14] | 8 – 3 | Bordeaux |
| 1908 | Patronage Olier(1/2) | FGSPF | SM Puteaux | FCAF | 3 – 0 | Livry-Gargan |
| 1909 | JA Saint-Ouen(1/1)[note 2]. | FCAF | Bons Gars | FGSPF | forfait | – |
| 1910 | Patronage Olier(2/2) | FGSPF | CA Vitry | FCAF | 2 – 0 | Charenton-le-Pont |
| 1911 | CA Paris(1/2) | LFA | Étoile des Deux Lacs | FGSPF | 1 – 0 | Charenton-le-Pont |
| 1912 | Étoile des Deux Lacs(2/2) | FGSPF | Red Star Amical Club | LFA | 3 – 1 | Arcueil |
| 1913 | CA Paris(2/2) | LFA | Vie au Grand Air du Médoc | FCAF | 2 – 1 | Bordeaux |
| 1914 | Olympique lillois(1/1) | USFSA | Vie au Grand Air du Médoc | FCAF | 4 – 1 | Charenton-le-Pont |
| Édition | Vainqueur | Fédération | Finaliste | Fédération | Score | Lieu de la finale |
|---|---|---|---|---|---|---|
| 1916 | Olympique(1/1) | LFA | Étoile des Deux Lacs | FGSPF | 3 – 0 | Saint-Ouen |

| Résultats (▼dom., ►ext.) | FGSPF | FCAF | FAA | LFA | USFSA | ||||||||||||||||||||||||
| FGSPF | 4-2 | 2-0 | 1-3 | ||||||||||||||||||||||||||
| FCAF | 0-3 | 1-1 | |||||||||||||||||||||||||||
| FAA | |||||||||||||||||||||||||||||
| LFA | 0-1 | ||||||||||||||||||||||||||||
| USFSA | |||||||||||||||||||||||||||||
| |||||||||||||||||||||||||||||
Sur les autres projets Wikimedia :
Saisons duTrophée de France | |
|---|---|