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Troisième bataille de Kharkov

49° 58′ 00″ nord, 36° 19′ 00″ est
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Pour les articles homonymes, voirBataille de Kharkov.

Troisième bataille de Kharkov
Description de cette image, également commentée ci-après
Contre-offensives allemandes sur le front de l'Est enfévrier-mars 1943.
Informations générales
Date
(24 jours)
LieuKharkov (Kharkiv),
Ukraine actuelle
IssueVictoire tactique allemande
Changements territoriauxLe Reich allemand occupe à nouveauKharkov etBelgorod
Belligérants
Union soviétique
Tchécoslovaquie[note 1]
Reich allemand
Commandants
Filipp Golikov
Nikolaï Vatoutine
Constantin Rokossovski
Pavel Rybalko
Markian Popov
Vassili Koptsov (en)
Ludvík Svoboda
Erich von Manstein
Paul Hausser
Hermann Hoth
Eberhard von Mackensen
Theodor Eicke
Forces en présence
346 000 hommes70 000 hommes
Pertes
46 000 tués
14 000 prisonniers
600 chars
1200 pièces d'artilleries
30 000 tués et blessés

Seconde Guerre mondiale

Batailles

Front de l’Est
Prémices :

Guerre germano-soviétique :

  • 1941 : l'invasion de l'URSS

Front nord :

Front central :

Front sud :

  • 1941-1942 : la contre-offensive soviétique

Front nord :

Front central :

Front sud :

Front nord :

Front central :

Front sud :

  • 1943-1944 : libération de l'Ukraine et de la Biélorussie

Front central :

Front sud :

  • 1944-1945 : campagnes d'Europe centrale et d'Allemagne

Allemagne :

Front nord et Finlande :

Europe orientale :


Front d’Europe de l’Ouest


Campagnes d'Afrique, du Moyen-Orient et de Méditerranée


Bataille de l’Atlantique


Guerre du Pacifique


Guerre sino-japonaise


Théâtre américain

Données clés
Coordonnées49° 58′ 00″ nord, 36° 19′ 00″ est
Géolocalisation sur la carte :Ukraine
(Voir situation sur carte : Ukraine)
Troisième bataille de Kharkov
Troisième bataille de Kharkov
Géolocalisation sur la carte :Europe
(Voir situation sur carte : Europe)
Troisième bataille de Kharkov
Troisième bataille de Kharkov

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Latroisièmebataille de Kharkov a lieu sur lefront de l'Est de laSeconde Guerre mondiale entre le et le.

Après sa défaite à labataille de Stalingrad, legroupe d'armées Sud duTroisième Reich est menacé d'effondrement. Au cours de l'offensive Voronej-Kharkov (en), l'Armée rouge parvient à reprendre la ville deKharkov le. Le maréchalErich von Manstein réussit toutefois par une manœuvrestratégique, souvent comparée à unroque, à stabiliser le flanc sud, à encercler la ville le et à la reprendre le, détruisant 52 divisions soviétiques au passage. Encore aujourd'hui, cette contre-offensive est étudiée dans les académies militaires du monde entier comme un modèle dedéfense mobile (ru). Il s'agit de la dernière victoire significative de laWehrmacht contre l'Union soviétique ; elle retarde de plus d'un an sadébâcle généralisée sur le front de l'Est.

Contexte

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Soldats en combinaison de camouflages du 1er régiment de panzers de la division Waffen-SS « Leibstandarte-SS Adolf Hitler » avec un destructeur de charsMarder III en février 1943.

Après la capitulation de laVIe armée allemande àStalingrad, l'Armée rouge entreprend une série d'offensives plus larges contre l'ensemble du groupe d'armées Sud. Les Allemands concentraient leurs défenses dans la boucle du Don pour protégerRostov et la voie ferrée qui ravitaille les troupes encore dans leCaucase. Les Soviétiques enfoncent les défenses des Allemands et de leurs alliésroumains ethongrois sur plusieurs centaines de kilomètres, reprenant Kharkov etKoursk.

Mais l'offensive soviétique a considérablement étiré les lignes de ravitaillement et prélevé un lourd tribut sur les effectifs. Certaines divisions soviétiques sont réduites à lutter avec des effectifs de 1 000 à 1 500 hommes ; les troupes blindées avancées sont déconnectées de leurs échelons de support.

À la date du, il n’y a sur le front sud qui s’étend de lamer d'Azov à Kharkov que495 chars allemands contre 5 000 soviétiques. Au mois de mars, sur l’ensemble du front sud, Manstein ne dispose que de32 divisions contre341 soviétiques. Si les divisions soviétiques alignent moins de combattants que les allemandes, le rapport est néanmoins de l'ordre de 7 contre 1. En outre, les Soviétiques sont beaucoup mieux organisés sur le plan logistique[1].

Chronologie

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Le commandant du régiment de grenadiers SS, leStandartenführerFritz Witt, avance protégé par un blindé semi-chenillé (SdKfz 251), dans la rue Soumskaïa (Сумская ул.) deKharkov, le.
Artillerie de campagne allemande, en 1943 ; au premier plan une mitrailleuse antiaérienne.
Soldats soviétiques près deBelgorod en 1943.

Enjanvier et, le maréchalErich von Manstein parvient à contenir la pression soviétique sur le Don inférieur et peut reconstituer une réserve mobile grâce aux troupes évacuées duCaucase. Il décide de lancer, à partir du, une contre-offensive sur un front tourné vers le nord. Le plan est risqué, d'autant que le commandement allemand est démoralisé par la reddition de la6e armée à Stalingrad le. Début février, Manstein obtient deHitler l'autorisation de mener l'offensive.

La1re Panzerarmee se retire du Caucase et abandonneRostov. Le détachement commandé par le généralHollidt se déplace à l’est de sa position dans le bas Severski-Donets et se poste au bord duMious. Le48e corps blindé du généralKempf abandonne lui aussi les rives du Severski-Donets pour se placer au nord deStalino, dans la région industrielle duDonbass.

Le, l’unité Kempf est obligée de quitter Kharkov afin d’éviter l'encerclement. Victorieux, les Soviétiques profitent de la large brèche ouverte entre Kempf et les formations postées sur le Severski-Donets à la hauteur d’Izioum. Ils continuent d’avancer parLozovaïa et le, les premiers blindés soviétiques atteignent leDniepr, pratiquement en vue de la base allemande deZaporoje.

Les Soviétiques mènent leur action offensive conformément aux prévisions de Manstein, leur avancée permettant aux Allemands une contre-attaque puissante. En se retirant, Manstein attire les Russes dans un piège. En effet, l’unité Kempf est solidement installée à Kasnograd et, le, l’unité Hollidt et la1re armée blindée se rejoignent au bord duMious au nord deStalino. Le2e corps blindé SS, venu de France, est également présent avec ses bataillons équipés du tout nouveau charTigre.

Manstein lance sa contre-offensive le avec350 chars. Dans un mouvement coordonné, cinq divisions blindées, soutenues par une couverture aérienne massive, chargent vers le nord contre les colonnes du flanc gauche des Soviétiques. Tandis que le48e corps blindé frappe vers Barvenovka, la17e division blindée s’empare d’Izioum et de Protoponovka sur le Severski-Donets et les blindés de la SS avancent parLozovaïa, rejoignant l’unité Kempf dans le nord. Les généraux soviétiques, jusqu’alors en pleine euphorie, sont totalement déconcertés.

Dans cette plaine, dont les cours d’eau sont gelés à cette époque de l’année, les blindés allemands peuvent se déplacer à leur vitesse maximale. Quelques formations soviétiques réussissent à s’échapper, mais la plupart sont anéanties. Le, de nombreuses unités blindées soviétiques sont déjà encerclées. Leurs pertes s’élèvent à 23 000 morts et blessés, auxquels il faut ajouter 9 000 prisonniers,615 chars détruits et plus de 1 000 canons de toutes sortes. Le48e corps blindé allemand poursuit sa percée fulgurante vers l’est jusqu’aux environs de Kharkov tandis que le2e corps blindé SS avance plein nord droit sur la ville. Entre-temps, la1re armée blindée à l’offensive entreIzioum etLissitchansk a elle aussi mis les Soviétiques en déroute, et les a obligés à se replier de l’autre côté du fleuve.

Panzer IV du SS-Panzerkorps près de Kharkov en.

Le, le froid intense s’adoucit un peu et avec le dégel apparaît laraspoutitsa, le pire obstacle pour un char. Le temps joue donc en faveur des Soviétiques et les colonnes allemandes n’ont d’autre issue que de poursuivre leur avancée le plus vite possible. Le2e corps blindé SS commandé parHausser, parvenu à encercler Kharkov, attaque la ville par le nord et par l’ouest, malgré les ordres explicites d'encercler la ville. La1re division SS Leibstandarte Adolf Hitler y pénètre directement, ce qui entraîne quatre jours d’intenses combats de rues. Kharkov est reprise par les Allemands le, ralentissant l'exploitation de la percée. Deux jours plus tard, ils reprennent égalementBelgorod.

L'arrivée de la pluie, qui rend tout le terrain boueux, interrompt les opérations. Le front présente maintenant un saillant, objet de labataille de Koursk en.

Bilan

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Après la catastrophe de Stalingrad, la manœuvre de Manstein pour stabiliser le front est l’un des plus grands succès obtenus par un chef militaire durant laSeconde Guerre mondiale. Elle est à l'origine de la perte d'environ 70 000 soldats de l'Armée rouge. Les pertes allemandes ont également été sérieuses. LeSS-Panzerkorps, qui s'est aventuré dans les combats de rue à Kharkov, a perdu environ 44 % de ses effectifs fin mars.

La troisième bataille de Kharkov démontre aux Soviétiques que laWehrmacht, malgré Stalingrad, conserve un potentiel offensif. Leur objectif principal devient dès lors la destruction de l'arme blindée allemande dans le but de prendre définitivement le dessus.

Notes et références

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Notes

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  1. Le1er bataillon de campagne indépendant, formé par legouvernement tchécoslovaque en exil à Londres, prend part auxcombats à Sokolovo (en) en. Bien que d'une importance stratégique mineure, cette participation à la troisième bataille de Kharkov joue un rôle important dans la propagande de laTchécoslovaquie socialiste d'après-guerre.

Références

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  1. [1].

Bibliographie

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Voir aussi

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Articles connexes

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