Autel-stèle votif en bas-relief représentant[T]ricoria, déesse pouvant être liée au peuple tricorien.
Leur nom signifie engaulois« trois armées »,« trois troupes » et moins probablement « trois tribus »[17],[18],[19],[20]. Le suffixe-corii, apposé au préfixe numéraltri-, renferme une connotation, voire recouvre probablement un sens, militaire et/ou politique[21],[22],[18]. Les Tricorii sont cités sous les termes« trois-troupes-armées » ou encore« ceux-qui-forment-trois-toupes-armées » parTite-Live dans sa narration dupassage des Alpes par Hannibal[23] et parSilius Italicus[24], qui reprend le texte de Tite-Live, ainsi que parStrabon[25],[17],[26].
Une concordance à caractère récursif peut être établie avecTricurius (pagus deTrigg(en) etTricurinus (pagus duTrégor) ainsi que sa capitaleTréguier, suggérant qu'un peuple appeléTricorii, issu desCornouailles, aurait été à l'origine de la formation dialecticale de ces toponymes britannique et bretons[33],[34],[35],[36],[37],[18].
Le termeTricores est régulièrement employé pour désigner lesTricorii implantés dans les Alpes du Sud[7],[2],[34]. Pour autant, selon plusieurs auteurs, ces deux ethnonymes font référence à deux peuples gaulois distincts, lesTricores(en) désignant un peuple implanté le long et à proximité du littoral méditerranéen, autour de l'étang de Berre[38],[39],[40].
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète.Votre aide est la bienvenue !Comment faire ?
Dans l'ensemble relativement pauvres, les données archéologiques, en particulier celles fournies par les fouilles opérées àLa Mure — connue sous le toponyme celteMura, l'un des possibles emplacements de la capitale à l'époque préaugustéenne[41],[42] —, corroboreraient le statut d'indépendance des Tricorii vers100av. J.-C.[42] Durant la période allant de100 à 43av. J.-C., le peuple celto-ligure aurait été, après uneromanisation précoce, intégré à la confédération Voconce[42],[7].
Leurpagus, le« Tricorium »[43],[44],[40],[45], est situé dans lesAlpes du Sud, et se trouve géocentrée sur la région naturelle duTrièves, dont le toponyme fait écho àTricorii[1],[2],[3],[4]. Le territoire tricorien, dont l'étendue précise reste indéterminée en raison de sources littéraires antiques parfois floues et/ou contradictoires, s'inscrirait au sein duGapençais, dans les ancienscanton de Tallard et de deLa Bâtie-Neuve, dans laMatheysine, autour de la haute et moyenne vallée duDrac et de ses affluents, ainsi que dans la vallée duBuëch[10],[8],[4],[11],[12],[19],[46].
LesAlbienses, également connus sous les ethnonymesAlbœci et Albaciens[53], auraient été, selon les textes de Strabon et ceux de Pline, desTricorii méridionaux[54],[55]. Sous leHaut-Empire, ce groupe celto-ligure aurait fait partie de la confédération desAlbiques[56],[57],[58]. L'ethnonyme latinAlbici peut faire à la fois référence aux Albiques et auxAlbienses[56].
Ils sont les voisins nordiques desVulgientes[54], localisés sur leplateau d'Albion. Le nom actuel du plateau d'« Albion » est d'ailleurs issu du nom de ce peuple.
↑ab etcA. Dussert,« Temps préhistoriques - Ligures -Celtes », dansEssai historique sur la Mure et son mandement depuis les origines jusqu'en 1626, Picard,(lire en ligne).
↑Louis Noguier, « Rapport à la société archéologique sur divers monuments et inscriptions antiques trouvés à Béziers »,Bulletin de la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers,(lire en ligne, consulté le).
↑ab etcJacques Planchon,« Les Voconces et la Transalpine : essai d'approche géostratégique entre Rhône et Alpes », dans Touatia Amraoui, Emmanuelle Dumas (dirs.),De l’objet à la société romaine : Études archéologiques et épigraphiques offertes à Jean-Claude Béal, Archaeopress Publishing Ltd,(lire en ligne).
↑Pierquin de Gembloux,Lettre à M. Gautier sur les antiquités de Gap,(lire en ligne).
↑Ennery et Hirth,Dictionnaire général de géographie universelle ancienne et moderne, historique, politique, littéraire et commerciale,vol. 4,(lire en ligne).
↑Guy Barruol,Atlas culturel des Alpes occidentales, Picard, Paris, 2004,p. 107
↑a etbJean-Claude Bouvier, « Noms de lieux du Dauphiné »,Nouvelle revue d'onomastique,nos 41-42,(lire en ligne, consulté le).
↑Jean Barruol,« L'époque néolithique, la protohistoire, l'époque gallo-romaine », dansSaignon : Au cœur du Lubéron, un village historique en Haute Provence, Beron,(lire en ligne).
Guy Barruol,Les Peuples préromains du Sud-Est de la Gaule : étude de géographie historique, E. de Boccard,(lire en ligne).
Jean-Pascal Jospin, « Territoires et statuts de deux peuples alpins la fin de l'Âge du fer : Ucennii et Tricorii »,Bulletin d'études préhistoriques et archéologiques alpines, Société Valdôtaine de Préhistoire et d’Archéologie,(lire en ligne[PDF]).
Jacques Planchon et Michel Tarpin,« La formation de la civitas des Voconces : 3.2.3. Les Tricorii. », dans Henri Gaillard de Sémainville,De l’âge du Bronze à l’âge du Fer en France et en Europe occidentale (Xe – VIIe siècle av. J.-C.), ARTEHIS Éditions,(DOI10.4000/books.artehis.18116,lire en ligne).