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Trawniki (garde)

51° 08′ 21″ N, 22° 59′ 35″ E
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Pour les articles homonymes, voirTrawniki.

Trawnikimänner
Image illustrative de l’article Trawniki (garde)
Passage en revue des volontairesTrawnikis par le commandant du camp de Trawniki,Karl Streibel.

Création1941
Dissolution1945
PaysPologne occupée
AllégeanceDrapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
BrancheSS-Totenkopfverbände
TypeRéserve de la police paramilitaire
RôleSoutien logistique aux bataillons de l'Orpo et aux SS pendant l'opération Reinhard ; gardiens decamps de concentration ou d'extermination
Effectif~5 000
Fait partie deSchutzstaffel
GuerresSeconde Guerre mondiale
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LesTrawnikis (allemand :Trawnikimänner ouWachmänner) étaient les gardes recrutés enEurope de l'Est, souvent desprisonniers de guerresoviétiques, qui furent formés dans lecamp du même nom pour servir d'auxiliaires (Hiwis,auxiliaires volontaires) auxSS dans l'Aktion Reinhardt et le processus de déportation et d'encadrement dans lescamps d'extermination[1],[2].

Histoire

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Entre et, lesSS et la police allemande forment 2 500 hommesTrawnikis connus sous le nomHiwi Wachmänner (auxiliaires volontaires) dans lecamp de Trawniki ; 5 082 seront en service actif avant la fin de 1944[1]. LesTrawnikimänner ont été organisés parKarl Streibel en deux bataillonsSSSonderdienst[3].

Bien que la majorité des hommesTrawnikis ou desHiwis étaient des prisonniers de guerre, quelques-uns se revendiquaientVolksdeutsche d’Europe de l’Est[4],[5], appréciés pour leur maîtrise dupolonais, durusse, de l’ukrainien et d’autres langues des territoires alors occupés. Tous les officiers du camp de Trawniki étaient desReichsdeutsche (Allemands du Reich) et la plupart des commandants d’escouade étaient desVolksdeutsche. Les civils conscrits et lesanciens prisonniers de guerre soviétiques comprenaient desArméniens,Azerbaïdjanais,Biélorusses,Estoniens,Géorgiens,Lettons,Lituaniens,Russes,Tatars etUkrainiens[6]. LesTrawnikis ont joué un rôle majeur dans l'opération Reinhard, le plan nazi d'extermination des Juifs polonais. Ils ont également servi dans lescamps d'extermination et joué un rôle important dans l'anéantissement dusoulèvement du ghetto de Varsovie (voir lerapport Stroop), entre autres.

Des milliers de bénévoles servirent dans le territoire dugouvernement général enPologne occupée jusqu'à la fin de laSeconde Guerre mondiale.

Camp d'extermination de Belzec

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Environ120 gardes[7], issus de détachements deprisonniers de guerre soviétiques « libérés »,« ayant conquis leurs galons au camp d’entraînement deTrawniki »[8], essentiellement d'origineukrainienne, mais aussi en provenance d'autresrépubliques soviétiques, despays baltes ou deRussie[9], exerçaient dans lecamp d'extermination de Belzec. Ce groupe comporte également desVolksdeutschen qui bénéficient d'une plus grande confiance de la part des Allemands[10]. L'effectif varie en fonction des besoins, passant de90 à 100 gardiens au début des activités du camp, puis à120 ou 130 hommes lors de l'intensification des exterminations, pour être réduit à60 ou 70Wachmänner (gardes) au moment du démantèlement du camp[11].Ces gardiens provenant de Trawniki sont connus sous différentes dénominations :Trawniki-Männer,Hiwis,Askars,Wachmänner, « les noirs » ou les Ukrainiens[9][a]. S'ils sont toujours placés sous le commandement d'unSS, lesWachmänner ont leur hiérarchie et leur structure propres (compagnie, pelotons et sections), les postes à responsabilité étant systématiquement confiés à desVolksdeutschen[9]. Il est probable qu'ils ne prennent connaissance de la nature précise de leur affectation et des tâches qui leur seront confiées qu'à leur arrivée au camp. Cela ne semble pas poser de problème, la plupart d'entre eux s'adaptant facilement à leur implication dans le processus d'extermination de masse et traitant les Juifs avec une grande brutalité, tout en étant eux-mêmes victimes de la violence des SS[9].

Les trois pelotons deWachmänner travaillent par rotation à l'extérieur du camp, pour la surveillance desArbeitsjuden chargés de couper du bois et des branches pour maintenir le camouflage des installations en bon état, et à l'intérieur de l'enceinte descamps I et II, où ils sont chargés de la surveillance des déportés et de l'ensemble du processus d'extermination, extermination à laquelle ils prennent une part active et indispensable vu le nombre réduit de SS affectés à Belzec. Une déposition faite par un ancienWachmann devant les autorités judiciairessoviétiques, datée du, est très claire sur ce point :« Je veux dire que tous les gardiens ayant servi dans le camp d'extermination de Belzec ont réalisé les mêmes tâches. Toute l'équipe occupée à protéger le camp un jour était remplacée le lendemain par une autre. Les équipes participaient en alternance à la surveillance des sites et à l'assassinat des gens[12] ».

Même si la violence à l'encontre des déportés fait partie intégrante des opérations d'extermination et résulte d'ordres directs deWirth, certainsWachmänner« éprouvèrent sans doute du plaisir à tuer[13] ». Lorsqu’il dépeint le comportement d'un des chefs de peloton,Rudolf Reder, l'un des rares survivants du camp, déclare :« Il nous frappait en donnant des coups de poing et de pied. S'il estimait que quelqu'un tirait au flanc, il lui ordonnait de se coucher face contre terre et lui assénait25 coups de cravache. Le détenu devait les compter et, s'il se trompait, il lui en donnait 25 de plus. D'ordinaire, un homme ne pouvait supporter50 coups. Le malheureux se traînait ensuite jusqu'à son baraquement et mourait le lendemain[14] ».

Si lesWachmänner se comportent généralement en exécuteurs zélés des ordres des SS, ils enfreignent fréquemment le règlement en entretenant des contacts avec des habitants polonais du village, avec lesquels ils organisent unmarché noir, échangeant des objets de valeur, des devises ou des vêtements de qualité provenant des déportés, contre de la nourriture et de l'alcool ou des relations avec des prostituées, faisant ainsi systématiquement preuve d'insubordination[9]. Les états d'ébriété pendant le service sont fréquents, ainsi que la violation du secret sur la nature exacte des activités du camp. Ces comportements sont sévèrement réprimés par les SS et conduisent, dans certains cas, à des exécutions. Des fuites ou tentatives de fuite se produisent également, notamment en et au début du mois de : lesWachmänner qui y participent sont fusillés[9].

Notes et références

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Notes

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  1. L'appellationHiwis correspond à l'abréviation deHilfswillige, ou auxiliaires volontaires ; celle d'Askars fait référence aux troupes indigènes des colonies allemandes en Afrique avant la fin de la Première Guerre mondiale, lesAskaris ; le terme « noirs » fait référence à la couleur initiale de la tenue des auxiliaires, qui portent des uniformes polonais teints en noir[11]

Références

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  1. a etbHolocaust Encyclopedia, « Trawniki » [permission granted to be reused, in whole or in part, on Wikipedia;OTRS ticket no. 2007071910012533], United States Holocaust Memorial Museum(consulté le) :« Text from USHMM has been released under theGFDL. »
  2. Browning 1992; 1998,p. 52.
  3. David Bankir, ed.,Police Auxiliaries for Operation Reinhardby Peter R. Black, Enigma Books,, 331–348 p., Google Books(ISBN 1-929631-60-X,lire en ligne)
  4. Gregory Procknow,Recruiting and Training Genocidal Soldiers, Francis & Bernard Publishing,, 224 p.(ISBN 978-0-9868374-0-1 et0-9868374-0-7,lire en ligne),p. 35.
  5. Yitzhak Arad,Belzec, Sobibor, Treblinka : The Operation Reinhard Death Camps,Indiana University Press,(ISBN 0-253-34293-7,lire en ligne),p. 21
  6. Sergei Kudryashov, "Ordinary Collaborators: The Case of the Travniki Guards" (in)Russia War, Peace and Diplomacy Essays in Honour of John Erickson edited by Mark and Ljubica Erickson, London: Weidenfeld & Nicolson, 2004; pages 226-227 & 234-235.
  7. Dictionnaire de la Shoah,p. 131.
  8. Hilberg,p. 1664.
  9. abcde etfKuwalek,p. 61-71.
  10. Arad,p. 29.
  11. a etbKuwalek,p. 62.
  12. Kuwalek,p. 63.
  13. Kuwalek,p. 65.
  14. Kuwalek,p. 65-66.

Voir aussi

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Articles connexes

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Bibliographie

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Articles liés
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