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Transnistrie (État)

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Pour les articles homonymes, voirTransnistrie.

Page d’aide sur l’homonymie

Cet article concerne la République moldave du Dniestr, État non reconnu. Pour la Transnistrie géographique, voirTransnistrie (région).

Drapeau
Drapeau de la Transnistrie
Blason
Armoiries de la Transnistrie
HymneHymne national de la Transnistrie
Description de l'image Location Transnistria Europe.png.
Administration
Forme de l'ÉtatRépubliqueprésidentielle
Revendiqué parDrapeau de la MoldavieMoldavie(Région autonome et municipalité deTighina)
Reconnu paraucun État membre de l'ONU
PrésidentVadim Krasnosselski
Premier ministreAleksandr Rozenberg
ParlementConseil suprême
Langues officiellesRoumain,russe etukrainien
CapitaleTiraspol
Géographie
Superficie totale4 163 km2
Fuseau horaireUTC +2
Histoire
Entité précédente
IndépendanceRSS de Moldavie
Déclaration non reconnue
Démographie
GentiléTransnistrien, Transnistrienne
Population totale(est. 2014)505 153 hab.
Densité121 hab./km2
Économie
MonnaieRouble de Transnistrie
Divers
Domaine Internetaucun (les domaines.md et.ru sont utilisés)
Indicatif téléphonique+373 533

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LaTransnistrie — du préfixe « trans », signifiant « au-delà », et deNistru, nomroumain du fleuveDniestr ouPridnestrovie[2] — du russe Приднестровье, en forme longue larépublique moldave du Dniestr (enrusse :Приднестровская Молдавская Республика/Pridnestrovskaia Moldavskaia Respublika ; enukrainien :Придністровська Молдавська Республіка/Prydnistrovsʹka Moldavsʹka Respublika, enmoldave/roumain : Република Молдовеняскэ Нистрянэ/Republica Moldovenească Nistreană/Republika Moldovenyaské Nistryané, abrégé enПMP etPMH sur les cartes éditées par son gouvernement, abrégé par « RMD » en français ci-dessous), est un État autoproclamé indépendantde fait depuis laguerre de Transnistrie et l'intervention militaire russe de 1992 qui a conduit à l'établissement d'uneprésence militaire russe en Transnistrie de manière permanente. Le statut de la région et le retrait de l'armée russe se trouvent depuis au cœur desrelations entre la Moldavie et la Russie.

LaMoldavie, l’Organisation des Nations unies et tous ses États membres, dont laRussie, ne reconnaissent pas cette indépendance et considèrent la Transnistrie comme unerégion autonome située dans les frontières internationalement reconnues de la Moldavie. LeConseil de l'Europe considère la Transnistrie comme un territoire moldavesous occupation militaire russe[3].

Son territoire, situé sur la rive gauche duDniestr, couvre 97 % de ce qui est,de droit, une région autonome de la Moldavie (en roumain/moldaveUnitățile Teritoriale Autonome din stînga Nistrului : « Unités territoriales autonomes de la rive gauche du Dniestr », en abrégéUTAN[4]), ainsi que la ville et la citadelle deBender-Tighina situées sur la rive droite du Dniestr, qui ne font pas partie de l’UTAN. La Transnistrie recouvre presque intégralement cinqraïons moldaves et lamunicipalité (ro) deTiraspol. La moitié ouest de l’un de ces cinq raions,celui de Dubăsari, est toutefois sous le contrôle de l’État moldave central dont la capitale estChișinău.

Sa capitale estTiraspol.

En 2013, la Transnistrie n’a de relations diplomatiques qu’avec l'Abkhazie, l’Ossétie du Sud-Alanie et leHaut-Karabagh[5], territoires également non reconnus parl’ONU.

Toponymie

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Territoirede facto de la RMD (avecBender (Tighina) mais sansCocieri,Molovata,Corjova,Coșnița,Pîrîta etDoroțca qui ont choisi l'obédience du gouvernement moldave).

L'adjectif « transnistriennes » — signifiant littéralement « au-delà duDniestr »,Nistru étant le nom roumain du fleuve — a été inventé par lesethnographes roumains duXIXe siècle dans leurs descriptions desminorités roumanophones vivant dans lesgouvernements russes dePodolie et deKherson, où elles s'étaient installées en provenance duBoudjak et de laDobrogée, pour fuir la double-capitation sur les chrétiens (haraç) et l'enlèvement des garçons en vue de leur enrôlement dans le corps desjanissaires, pratiqués dans ces régions devenuesottomanes auXVe siècle. Au début duXXe siècle, cette dénomination tombe en désuétude jusqu'en1941, lorsque le régime pro-fasciste du maréchalAntonescu occupe la région ukrainienne située entre leDniestr et leBoug méridional, qu’il appelle alors officiellement « Transnistrie ». Cette occupation dure trois ans, après quoi à nouveau le terme retourne à l'oubli[6] pour ressurgir en1992 lors de laguerre du Dniestr consécutive à ladislocation de l'URSS, mais cette fois avec un sens territorialement plus restreint, désignant seulement le territoire moldave situé sur la rive gauche du Dniestr, communément mentionné enfrançais sous le nom de « Transnistrie » alors que les autorités et populationsrussophones contestent cette dénominationroumaine, signifiant « au-delà duDniestr », et utilisent plutôt la dénominationrussePridniestrovie (Приднестровье) signifiant « près du Dniestr ».

En forme longue, le gouvernement deTiraspol utilise un nom différent dans chacune de ses trois langues officielles (russe,ukrainien et « moldave »). La dénominationmoldave : Република Молдовеняскэ Нистрянэ encaractères roumains cyrilliques est la même qu'en caractères latins (roumain :Republica Moldovenească Nistreană, soit littéralement « République moldave nistréenne »), tandis qu'enrusse :Приднестровская Молдавская Республика etukrainien :Придністровська Молдавська Республіка elle comporte le préfixeПри (pri) dont la traduction française, en toponymie, donne « lez », « lès » ou « auprès de ». La forme longue slave serait donc « république moldave près du Dniestr ».

La nuance est importante carTransnistrie, « au-delà du Dniestr », sous-entend la reconnaissance de l’UTAN n’incluant que la rive gauche du fleuve, alors queПриднестровье, translittéréPridnestrovie ouPridniestrovie, « près du Dniestr », sous-entend la reconnaissance de la RMD incluant des territoires sur les deux rives du fleuve[7]. On trouve quelquefois en français les transcriptions « Cisdniestrie », « Pridniestrie »[8] ou encore « Transdniestrie », qui mélange les dénominations roumaine et russe[9].

LeConseil suprême a adopté une loi le 5 septembre 2024 interdisant l’utilisation du terme « Transnistrie » au lieu de « Pridnistrovie » dans la région, imposant une amende de 360roubles et jusqu’à 15 jours d’emprisonnement pour toute utilisation de ce nom en public, et jusqu’à une amende de 9 000 roubles pour lespersonnes morales[10],[11].

Géographie

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Étendue

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La RMD est en rouge. Les territoires en jaune font partie de l’UTAN, mais sont sous contrôle de la république deMoldavie ; les territoires en violet sont hors de l’UTAN, mais sont sous contrôle de la RMD.

La superficie de la Transnistrie n’est pas la même selon que l’on se réfère :

Bien que les deux gouvernements, moldave et transnistrien, ne se reconnaissent pas mutuellement, la circulation des habitants locaux est possible, mais ralentie et coûteuse en raison des points de contrôle de la RMD où tout ce qui n’est pas sous sa supervision est inspecté et taxé.

Le territoire de 4 163 km2 contrôléde facto par le gouvernement deTiraspol a une superficie équivalente à celle du département français desPyrénées-Orientales ou de la province belge deLuxembourg, mais s’étire, tel unChili miniature, entre le fleuveDniestr et lafrontière moldavo-ukrainienne.

Le point culminant de la Transnistrie (273,9 m) se situe sur les hauteurs de la commune dePlopi (« les peupliers » enmoldave, enrusse :Плоть).

Régions administratives

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Carte des « raïons » (arrondissements) de la RMD selon son propre point de vue.

La république moldave du Dniestr est subdivisée en cinqraïons (arrondissements) et deux municipalités non rattachées (dont l’une,Tighina, ne fait pas partie des « Unités territoriales autonomes » internationalement reconnues) — les noms russes et leur translittération latine sont indiqués entre parenthèses — :

  • raions :
  • municipalités non rattachées :
    • Tiraspol (Тирáсполь :Tiraspol'), la capitale,
    • Tighina (Бендeры :Bendery), détachée de son ancienraion par la RMD.

Politique et administration

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Situation politique

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Articles détaillés :Constitution de la Transnistrie etDroit transnistrien.
Article connexe :Ministère de la Sécurité d'État transnistrien.
Siège de l'administration de la présidence de la république moldave du Dniestr àTiraspol,53 rue Gorki,en 2011.
Carte des « raïons » de la RMD selon le point de vue de l'ONU et de la Moldavie.

L’indépendance de l'entité autoproclamée de Transnistrie n’est reconnue que par deux autres entités, l’Ossétie du Sud-Alanie et l’Abkhazie. Elle était également reconnue par leHaut-Karabagh jusqu'à sa disparition en 2023. La Transnistrie de facto indépendante, reste officiellement moldave selon la majorité des Etats du monde, mais cette situation empêche la Moldavie d’exercer sa souveraineté et son autorité sur cette région, qui inclut une grande partie de son industrie.

La république moldave (autoproclamée) du Dniestr (en abrégé RMD) possède sa propreConstitution,son drapeau,son hymne,son président,son Parlement (Conseil suprême), son gouvernement, son armée, sa monnaie (lerouble RMD ousouvoriki) et utilise l’alphabet cyrillique, y compris pour la langueroumaine, jadis appelée « moldave » en Moldavie (voirsystème moldave officiel de translittération des caractères cyrilliques). Sa sécurité est garantie par la présence detroupes russes[14].

Bien que n'étant plus économiquementcommuniste, le gouvernement ayant procédé à une libéralisation progressive de l'économie à partir de1992, la RMD a conservé les symboles soviétiques, notamment dans son drapeau et ses armoiries. Les dirigeants de la Transnistrie indiquent clairement leur fidélité à leur passésoviétique et n'en être jamais officiellement sortis : le régime du Parti patriotique de Transnistrie (parti unique) y perdure et les médias, sous contrôle gouvernemental, présentent souvent le pays, enrusse, comme le dernier bastion de l'Union soviétique, alors qu'en anglais c'est plutôt un pays favorable aux investissements étrangers qui est mis en avant[15].

Situation de la Transnistrie dans lejeu stratégique entreRussie etOTAN, entre laCEI et l'UE.
Siège du Parlement (Conseil suprême) àTiraspol, en 2013.

Chaque fois que le gouvernement moldave (quelle qu'en soit la couleur politique, mêmecommuniste) a tenté des rapprochements avec laRoumanie et l'Union européenne, celui de la RMD a répliqué en manifestant sa volonté d'indépendance ou de rattachement à la fédération deRussie. Le[16], la RMD a organisé un référendum sur son avenir. Le6e congrès extraordinaire des représentants au Soviet (ou Conseil) suprême, présidé parEvgueni Chevtchouk, a proposé aux électeurs le choix entre l'indépendance et le rattachement à la Russie (le choix d'un accord avec la Moldavie, comme celui conclu par les séparatistes deGagaouzie, n'était pas proposé). Chevtchouk a aussi demandé que laRussie et l'Ukraine reconnaissent officiellement les résultats du référendum et que des observateurs internationaux supervisent ce référendum. Le vote a mobilisé 78,6 % des électeurs, qui ont approuvé à 97,1 % le rattachement à la Russie. Les observateurs de laCEI ont déclaré que le référendum s'est déroulé de manière libre et démocratique, alors que ceux de l'Union européenne et de l'OSCE ont refusé de reconnaître les résultats en raison de l'absence de l'option moldave, d'irrégularités et du manque d'indépendance des médias[17].

En, Evgueni Chevtchouk, ex-président du Soviet suprême et réputé libéral, est élu président face àAnatoli Kaminski, président du Parlement et réputé soutenu par Moscou[18]. Le fondateur de la RMDIgor Smirnov, candidat à sa propre succession, est éliminé dès le premier tour. Ces résultats traduisent à ce moment l'aspiration des électeurs à une ouverture plus large du pays vers l'extérieur et à une moindre dépendance vis-à-vis de la Russie[19]. Mais le, soit deux jours après leréférendum de 2014 en Crimée portant sur le rattachement de cetterépublique à la Russie (96,77 % des votants s'étant prononcés en faveur de ce choix), le gouvernement de la RMD présidé par le même Evgueni Chevtchouk déclare vouloir rejoindre à son tour la fédération de Russie[20].

Reconnaissance internationale

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Le pays est reconnu par deux entités autoproclamées non reconnues internationalement (trois jusqu'à la dissolution de la république d'Artsakh le) :

Symboles nationaux

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Articles détaillés :Drapeau de la Transnistrie etArmoiries de la Transnistrie.

Le drapeau et les armoiries du pays sont une reprise dudrapeau et dusceau de l'État de laRépublique socialiste soviétique moldave (qui a cessé d’exister en 1991) avec la préservation de lasymbolique socialiste soviétique. Depuis 2017, l'État arbore un second drapeau officiel : letricolore russe aux proportions modifiées.

Défense

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Articles détaillés :Forces armées transnistriennes etGroupe opérationnel des forces russes en Transnistrie.

L'armée de la RMD se compose de 4 500 à 7 500 hommes pour 25 000 réservistes[21].

L’effectif duGroupe opérationnel des forces russes en Transnistrie en était de 1 500 soldats de la15e armée rattachée au « Commandement stratégique opérationnel Sud » (qui contrôle aussi leCaucase, leDonbass et laCrimée)[22] ; il était composé, en 2005, de la8e brigade des fusiliers motorisés de lagarde, du 1162e régiment de roquettes antiaériennes, du régiment des transmissions, de402 soldats de la missionPKF[23] de maintien de la paix de laCEI et d'autres éléments de soutien[24]. Ces effectifs russes sont officiellement chargés de protéger lesentrepôts de munitions ex-soviétiques et, avec l’aide de492 militairestransnistriens, de garder la frontière moldo-transnistrienne[25].

Histoire

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Article détaillé :Histoire de la Transnistrie.

La république moldave du Dniestr (RMD) s'étend à l’intérieur des régions historiques ukrainiennes dePodolie et duYedisan : à l'exception des villes deDubăsari et deBender (Tighina), son territoire n'a appartenu ni à l'ancienneprincipauté de Moldavie ni à l'ancienneBessarabie.

En revanche, en1924, ce territoire est inclus dans laRépublique socialiste soviétique autonome moldave que lesSoviétiques ont alors créée au sein de larépublique socialiste soviétique d'Ukraine. La République autonome moldave est formée par les districts alors peuplés majoritairement deroumanophones.

Le, à la suite de l'ultimatum russe du avec délai de vingt-quatre heures, l'URSSannexe la Bessarabie qui est alors incluse dans la république autonome de Moldavie, transformée enrépublique socialiste soviétique de Moldavie. Du au, pendant cinq semaines, la RSSM comprend l'ex-RSSA de Moldavie et la Bessarabie (soit 52 710 km2).

Le, la toute nouvelle république socialiste soviétique de Moldavie est diminuée de 40 % de son territoire initial et, entre autres, perd 56 % (4 800 km2) de son territoire transnistrien. À peu de chose près, elle correspond (avec 28 250 km2), à l'actuellerépublique de Moldavie (qui, depuis 1946, est un peu plus étendue : 33 843 km2). Ainsi la république de Moldavie ne compte aujourd'hui à l'intérieur de ses frontières internationalement reconnues que 62,8 % du territoire que la RSSM possédait à sa fondation en[26].

Pendant laSeconde Guerre mondiale, en, la Bessarabie est réoccupée par laRoumanie devenue fasciste dans le cadre de l'invasion des forces de l'Axe en Union soviétique. La même année, le territoire soviétique compris entre leDniestr et leBoug méridional forme le « gouvernorat » roumain de Transnistrie, avecOdessa pour capitale (voirGouvernement de Transnistrie). En 1942, ce « gouvernorat » de Transnistrie compte 1,2 million d'habitants (dont 23 % de roumanophones), sur 44 000 km2. Il est divisé en 13 districts. Les roumanophones sont nombreux surtout à l'ouest, dans le bassin du Dniestr. Le régime du maréchalAntonescu, en fait une sorte de « Sibérie roumaine » où il déporterésistants,Juifs etRoms qu'on laisse mourir de froid et dedysenterie, quand ce n'est pas l'armée elle-même qui les fusille lorsqu'ils tentent de résister ; il arrive que d'autres soient enfermés dans des hangars que l'on arrose de carburant avant d'y mettre le feu. Le livre d'Arnold Daghani,La tombe est dans la cerisaie, évoque précisément cette période, la Shoah par balles, l'anéantissement du peuple juif par l'épuisement, la famine et les mauvais traitements[27].

L'Armée rouge revient en et la Transnistrie est réintégrée à l'Union soviétique quidéporte la moitié des roumanophones, accusés de collusion avec l'occupant fasciste[28]. Dans les années 1960, la rive gauche du Dniestr s'industrialise ; sont ainsi créés la centrale hydroélectrique deDubăsari, l’arsenal de Colbasna, les industries mécaniques et autres deTiraspol. De nombreux russophones s'y installent.

La RMD fait sécession de laMoldavie en1991 lorsque cette dernière prend son indépendance vis-à-vis de l'URSS (au sein de laquelle la RMD souhaite demeurer).

Article détaillé :Guerre du Dniestr.

Alors que l'Union soviétique commence à se démocratiser à la fin des années 1980, il se produit enMoldavie, avec la future RMD et laGagaouzie, un phénomène similaire à celui observé ultérieurement enUkraine avec laCrimée et leDonbass, enGéorgie avec l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud-Alanie, ou enAzerbaïdjan avec leHaut-Karabakh : face aux mouvements centrifuges et indépendantistes desRépubliques unionales (Moldavie, Ukraine, Géorgie, Azerbaïdjan), le pouvoir russe encourage et soutient l'autonomie des minorités locales (russe en Ukraine et Moldavie, abkhaze et ossète en Géorgie, arménienne en Azerbaïdjan). Cela a pour effet de dresser les habitants les uns contre les autres, et de poser l'armée soviétique en arbitre[29].

Les tensions augmentent d'autant et en, lorsque le Parlement de la république de Moldavie adopte l'utilisation duroumain (langue de la majorité autochtone) comme seule langue officielle de la République, les Russo-Ukrainiens, déjà alarmés depuis 1989 par la réintroduction de l'alphabet latin et la volonté moldave de sortir du giron soviétique, expriment leur refus de devoir apprendre la langue locale et leur crainte de perdre leur situation privilégiée pour raison linguistique, comme dans lespays baltes. De plus, une éventuelleréunification entre la Roumanie et la Moldavie paraît inacceptable pour les slavophones (25,4 % de la population en république de Moldavie, mais qui ne seraient plus que 8 % dans uneRoumanie-Moldavie unie). Aussi, les slavophones de Transnistrie rassemblés parIgor Smirnov, réclament le maintien de leur région au sein de l'URSS et son rattachement à la république soviétique de Russie, comme l'enclave deKaliningrad. Le, ils proclament une « république socialiste soviétique moldave du Dniestr » qui n'est pas reconnue par le Soviet Suprême de l'URSS, car elle n'existait pas auparavant, la Moldavie ayant une structure unitaire au sein de l'URSS, avec 41raions égaux en droits et tous bilingues.

En novembre, des violences éclatent entre les forces armées de la république de Moldavie et les milices russophones de la RMD, ces dernières étant alors appuyées par laXIVe armée russe qui est stationnée en permanence sur le territoire. La journaliste Olga Căpăţînă note qu'il y a dans chaque armée des russophones et des roumanophones, et qu'à son avis il s'agit d'un conflit politique et non pas ethnique[30]. La nouvelle République moldave du Dniestr choisit Tiraspol comme capitale et demande son rattachement à laRussie.

En novembre1991, dans le contexte de ladislocation de l'URSS et de l'abandon ducommunisme, le pays est renommé par les autorités de Tiraspol en « république moldave du Dniestr » (RMD) et abandonne officieusement et partiellement l'idéologie communiste (du moins dans le domaine économique) pour s'orienter vers un passage progressif à l'économie de marché. À l'occasion d'un premier référendum organisé en, la population de la RMD se prononce pour l'indépendance du territoire.

En juin1992, les combats reprennent. Le, un violent tir d'artillerie sur les gardes-frontières moldaves (et sur un bus de civils qui passait par là, tirs filmés par Olga Căpăţînă) près de la forêt de Hârbovăţ/Gerbovetskiy au nord-ouest deBender/Tighina fait 112 morts dans les rangs moldaves et signe la fin effective des hostilités à la suite de cette attaque[31].

La Force conjointe de maintien de la paix sur la frontière moldo-transnistrienne (PFK) comprenant des éléments triparties de laCEI (russe, moldave et transnistrienne) est déployée le le long du Dniestr et autour de Tighina. Dans cette force, Russes et Transnistriens sont 894 (402 soldats russes et 492 transnistriens), les Moldaves sont 355, et il y a aussi 10 observateurs militaires ukrainiens[32],[33].

LaNouvelle-Russie, telle qu'elle est envisagée par Pavel Goubarev et par le « Parti de la Nouvelle Russie », incluant les territoires moldaves de Transnistrie etGagaouzie (en vert foncé, les oblasts de Donetsk et Lougansk que les séparatistescontrôlent en partie).

À l'automne1992, un accord entre le président de la république de MoldavieMircea Snegur et le président de lafédération de Russie,Boris Eltsine stipule que la Russie resterait neutre si la RMD bénéficiait d'un statut de région autonome dans le cadre de la république de Moldavie : c'est la naissance des « Unités territoriales autonomes de la rive gauche du Dniestr » (UTAN). En échange, la république de Moldavie s'engage à ne plus revendiquer sonrattachement à la Roumanie ou, s'il intervenait, à accorder le droit à l'autodétermination aux UTAN. Mais depuis, les UTAN ne contrôlent que 5% de leur territoire (la moitié duraion de Dubăsari), les 95% autres étant sous le contrôle de la RMD.

La position du présidentrusse,Vladimir Poutine, soutient aussi la création d'une région intégrée à la république de Moldavie, à condition que cette dernière soit bilingue et reste liée à la fédération de Russie par des accords bilatéraux[34].

En, le nouveau président Evgueni Chevtchouk déclare qu'il cherchera « la reconnaissance internationale de l'indépendance de la RMD » mais en il déclare vouloir rattacher la RMD à la fédération de Russie[35].

En décembre2014, les médias transnistriens etgagaouzes se rallient aux revendications de Pavel Goubarev pour une « Nouvelle-Russie » incluant la partie sud-est de l'Ukraine, la Transnistrie et la Gagaouzie tandis qu'en2015 le général moldave Ion Costaș, ancien ministre de la Défense de Moldavie durant laguerre du Dniestr, déclare que la « solution des conflits serait que la Moldavie cède la Transnistrie et la Gagaouzie à laNouvelle-Russie ou à l'Ukraine en échange de l'accord définitif de Moscou et de Kyïv pour une entrée de la Moldavie dans l'Union européenne et l'OTAN ou uneunion avec la Roumanie »[36].

Quelques jours après l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, la Transnistrie a affirmé ne pas être impliquée dans le conflit[37] et semblait effectivement non concernée par les opérations militaires, malgré sa position stratégique[38].

Solutions proposées pour sortir du statutde facto

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Articles détaillés :Présence militaire russe en Transnistrie etDevenir de la Transnistrie.
Igor Smirnov, dirigeant de la République moldave autoproclamée du Dniestr de sa création à 2011.

En2003,Dmitri Kozak, l'envoyé du président russeVladimir Poutine, appuie une « fédéralisation » de la république de Moldavie garantie par laRussie et l'Ukraine. Les partis qui revendiquentl'union avec la Roumanie, minoritaires, estiment que toutes ces propositions visent en réalité àrussifier la Moldavie entière et que si elles sont adoptées, ce serait en fait une annexion de la Moldavie par la république moldave du Dniestr[39]. Cela détermine l'Ukraine à proposer d'accorder à la RMD le statut de « république autonome » dans le cadre de la république de Moldavie : l'Ukraine avait fait la même chose sur son propre territoire enCrimée pour empêcher la Russie d'en prendre le contrôle, et cette solution avait alors la faveur de la population russophone majoritaire locale. Quant à la Moldavie, sonparlement à majorité communiste a adopté au mois dejuillet 2005 uneloi qui accorde à l'« Unité territoriale autonome de la rive gauche duDniestr » (UTAN) une largeautonomie. Ces plans acceptent comme garants laRussie et l'Ukraine, mais le plan moldave prévoit aussi lesÉtats-Unis et l'Union européenne.

Toutefois, la RMD n'a reconnu aucune de ces dispositions, et c'est pourquoi elle n'est à son tour reconnue par aucun État membre de l'ONU et n'existe donc quede facto : seule l'UTAN bénéficie d'un statutde jure. Pour tenter de débloquer la situation après que lescommunistes ont également acquis la majorité àChișinău, une première rencontre directe entre les deux présidents communistes de Moldavie (Vladimir Voronine) et de la république moldave du Dniestr (Igor Smirnov) a lieu àBendery (Tighina) (ville sous administration de la RMD) le. Mais la relance du processus de négociations dit « 5+2[40] » échoue, car Smirnov, son gouvernement et, pour autant qu'ils puissent s'exprimer, ses électeurs souhaitent un rattachement à laRussie[41], que ni leKremlin ni laMoldavie, ni l'Organisation des Nations unies n'admettent. L'intransigeance de la RMD se durcit à l'été 2013 en même temps que lacrise de Crimée et pour la même raison : l'approche de la signature d'unaccord d'association avec l'Union européenne dont laRussie ne veut pas[42].

La Transnistrie pendant la guerre russo-ukrainienne

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Après le début de l'invasion russe de l'Ukraine en 2022, l'Ukraine ferme sa frontière avec la Transnistrie, qui était la principale voie d'entrée des marchandises dans la région. De ce fait, la Transnistrie dépend entièrement de la Moldavie pour autoriser les importations à travers sa propre frontière. Les responsables politiques transnistriens sont de plus en plus inquiets de la situation[43].

Le un décret de 2012 exprimant la volonté du Kremlin de« trouver une solution légale pour la Transnistrie en respectant l'intégrité territoriale de la Moldavie » est abrogé, ce qui peut permettre à la Russie de reconnaître officiellement l'indépendance transnistrienne[44], comme elle l'a déjà fait avec l'Abkhazie ou l'Ossétie du Sud enGéorgie[45].

Le 28 février 2024, les députés de Transnistrie se réunissent en Congrès pour objectif d'organiser unréférendum, voter pour ou contre l'annexion de la Transnistrie par la Russie[43].

Le 1er janvier 2025, un accord prévoyant l'acheminement du gaz russe via l'Ukraine prends fin, interrompant ainsi l'acheminement degaz naturel vers la Transnistrie et créant une grave crise énergétique[46],[47]. Les autorités transnistriennes refusent d'acheter du gaz aux prix du marché à la Moldavie, tandis que la Russie n'a pas repris les livraisons par une autre voie[48].

Démographie

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La composition ethnique de la région a subi des changements au cours de l'histoire récente, le changement le plus notable étant la diminution de lapopulation moldave roumanophone et l'augmentation de la populationrusse. Par exemple, lesRusses représentaient 13,7 % de la population de la Transnistrie en1926, 25,5 % en1989 puis 34 % en2015, tandis que la proportion de Moldaves est passée de 44,1 % en 1926 à 39,9 % en 1989 et 33 % en 2015. Seule la proportion d’Ukrainiens est restée stable : 27,2 % en 1926, 28,3 % en 1989 et 26,7 % en 2015.

En, les autorités transnistriennes organisent un recensement distinct du recensement moldave de 2014[49] : la population de la région s'élève alors à 475 665 habitants, soit une diminution de 14,3% par rapport à2004. Le taux d'urbanisation est de 69,9%[50].

Les groupes ethniques les plus importants en 2015 sont lesRusses (161 300, 34 %), lesMoldaves (156 600, 33%) etUkrainiens (126 700, 26,7 %). On note aussi des minorités deBulgares (13 300, 2,8 %),Gagaouzes (5 700, 1,2 %),Biélorusses (2 800, 0,6 %),Allemands (1 400, 0,3 %) etPolonais (1 000, 0,2 %). 5 700 personnes (1,2 % de la population) se réclament d'une autre ethnie[51].

Économie

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Siège de la banque de la république de Transnistrie (PRB) en 2011
50 roubles de Transnistrie (billet de 2007).

La Transnistrie a uneéconomie mixte, ainsi que sa propre monnaie, lerouble transnistrien, et édite ses proprestimbres postaux[43].

À la suite d'un processus deprivatisation à grande échelle à la fin des années 1990[52], la plupart des entreprises de Transnistrie sont désormais privées. L'économie repose sur un mélange d'industrie lourde (production d'acier), de production d'électricité et de fabrication (production textile), qui représentent ensemble environ 80 % de la production industrielle totale[53].

La Transnistrie possède sa proprebanque centrale, la Banque républicaine de Transnistrie, qui émet sa monnaie nationale, lerouble transnistrien. Il est convertible à un taux de change flottant mais uniquement en Transnistrie.

L'économie de la Transnistrie est fréquemment décrite comme dépendante de lacontrebande[54] et dutrafic d'armes[55],[56]. Certains commentateurs, dontZbigniew Brzezinski, l'ont même qualifié d'état mafieux[57],[58]. Ces allégations sont niées par le gouvernement de Transnistrie et parfois minimisées par les responsables russes et ukrainiens[59].

La RMD a bénéficié jusqu'à l'effondrement de l'Union soviétique de la majeure partie des investissements faits en Moldavie[60]. Ainsi, en 1990, 40 % duPNB total de la Moldavie était assuré par la RMD sur le territoire de laquelle se trouvaient la plupart des industries moldaves. Cette situation est toujours d'actualité en 2014 mais la république moldave du Dniestr, enclavée, doit faire transiter ses marchandises par l'Ukraine ou, plus rarement, laMoldavie.

Autrefois État pauvre et ultra-militarisé, marqué par laguerre du Dniestr de1992, la RMD a, depuis, bénéficié d'investissements russes substantiels et aujourd'hui (2007) elle est plus industrialisée et plus moderne que les autres régions moldaves[61]. Le partenaire économique le plus important de la RMD est toujours laRussie qui maintient le pays sous perfusion afin de bénéficier dans la région, entre Moldavie et Ukraine, et près des frontières orientales de l'Union européenne et de l'OTAN, d'une « tête de pont » marquant sa zone d'influence exclusive : des usinesGazprom sont d'ailleurs implantées dans le pays[62].

Importations et exportations

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Un tiers des exportations de la Transnistrie sont destinées à l'Union européenne[63].

Avec l'accord d'association entre la Moldavie et l'Union européenne qui autorise les relations commerciales avec l'UE sans droits de douane, les entreprises transnistriennes se sont tournées massivement vers l'Ouest[64].

À la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, la frontière avec l'Ukraine est fermée et le port d'Odessa qui servait à l'exportation de produits transnistriens n'est plus accessible. Cela fragilise l'économie de la république autoproclamée, alors que la Moldavie se développe relativement plus au contact de l'Union européenne[65].

À partir du, les exportateurs basés en Transnistrie doivent payer des droits de douane à la Moldavie. Auparavant, ils en étaient exemptés et payaient ces droits au gouvernementde facto de la Transnistrie. Cette mesure provoque la colère et des manifestations en Transnistrie, car faisant craindre une hausse des prix[66].

Secteurs économiques

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La principale industrie est l'acier, grâce à l'usine sidérurgique de Moldavie (qui fait partie du holding russeMetalloinvest) àRîbnița, qui représente environ 60 % des recettes budgétaires de la Transnistrie[67]. La plus grande entreprise du secteur textile estTirotex, qui prétend être la deuxième plus grande entreprise textile d'Europe et employer 6 100 salariés[68]. Le secteur de l'énergie est dominé par les entreprises russes. La plus grande compagnie d'électricité Moldavskaya GRES (centrale électrique de Cuciurgan) se trouve àDnestrovsc et appartient àInter RAO UES[69], et la société de transport et de distribution de gaz Tiraspoltransgas est probablement contrôlée par Gazprom, bien que Gazprom n'en ait pas officiellement confirmé la propriété. Le secteur bancaire de Transnistrie se compose de 8 banques commerciales, dontGazprombank. Le plus ancien producteur d'alcool KVINT, situé àTiraspol, produit et exporte dubrandy, duvin et de lavodka[70].

Conglomérat Sheriff

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L'autre grandeentreprise de la RMD est le groupeSheriff, fondé parViktor Gushan (Ukrainien de RMD) et Ilya Kazmaly (Russe d'originegagaouze), tous deux anciens officiers desservices de renseignement soviétiques. Le groupe possède une chaîne desupermarchés, des usines agroalimentaires, le principal réseau destation-service, des concessionsautomobiles, une agence depublicité, unechaîne de télévision, un opérateur detéléphonie mobile et est également propriétaire de l'équipe de football de Tiraspol où elle a construit en2000 un complexe sportif de plus de 200 millions de dollars. Oleg Smirnov, fils du fondateur de la RMD Igor Smirnov, est l'un des dirigeants du groupeSheriff, qui bénéficie d'avantages tels des réductions de taxes d'import-export.

Trafic d'armes

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On estime qu'il existe aujourd'hui environ 20 000 tonnes d'armes en Transnistrie, laissées derrière elle par la14e armée russe à l'issue de laguerre du Dniestr.L'un des plus gros dépôts d'armes d'Europe se trouve ainsi dans le village de Cobasna. Ces quantités d'armes alimentent un trafic important, notamment à destination de groupes terroristes. Les ventes d'armes représentent de fait une source majeure de revenus pour l'économie informelle en RMD[71],[72].

Le,The London Times a publié un article sur lesventes d'armes par des réseaux mafieux en RMD, y compris des missiles à tête « radioactive ». Si cette information était fondée, il ne s'agirait pas de têtes nucléaires, mais de têtes contenant une très petite quantité de matériau fissile, probablement utilisée dans les capteurs, ou encore forgées en métal contenant de l'uranium appauvri. Selon Zaur Borov et Stephen Bowers (dansIllegal Weapons Traffic in Eastern Europe), on trouverait de l'armement léger mais aussi des missilesStinger, armes antiaériennes fabriquées auxÉtats-Unis.

Depuis le début de laguerre du Donbass, en 2014, le contrôle de la frontière entre la Transnistrie et l'Ukraine s'est accru. Jusque-là, les armes, mais aussi l'alcool, les cigarettes et les produits alimentaires de contrebande, circulaient sans entrave ou presque de part et d'autre de la frontière. La contrebande a ainsi souffert de divers facteurs liés au conflit ukrainien : des postes frontières ont été ouverts, le passage vers l'Ukraine d'hommes en âge de combattre et ayant la nationalité russe a été interdit, et le marché ukrainien a perdu en attractivité[73].

Un Français, Xavier Deleu, a collecté de nombreux témoignages dans le livreTransnistrie, la poudrière de l'Europe, mais cet ouvrage manque de données chiffrées, ce qui a suscité des controverses semblables à celles concernant les réalités de l'URSS avant 1989, et a fait dire à Jean-Baptiste Naudet duNouvel Observateur que« la Transnistrie est un territoire de l'Europe géographique où l'URSS, son système, son administration, son décorum et ses méthodes sont encore en place : un véritable conservatoire historique ». Un autre Français, Frédéric Delorca, émet des doutes sur les témoignages de Deleu et insiste sur les récents efforts deTiraspol pour s'aligner sur les normes juridiques internationales, dans son ouvrageTransnistrie : voyage au pays des derniers soviets.

Gaz

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L'entreprise russe Gazprom approvisionne la Transnistrie en gaz, qui n'estde facto pas payé. La Transnistrie n'étant pas reconnue, l'entité sécessionniste renvoie les demandes de paiement à la Moldavie, laquelle a donc une dette équivalente en 2023 à quatre fois son PIB envers Gazprom[74]. Le gaz est un moyen de pression politique. LaCrise énergétique moldave de 2022-2023 a eu lieu à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

L'accord d'approvisionnement en gaz entre la Russie et l'Ukraine expirant au, de nombreuses entreprises sont menacées de ne plus fonctionner[63]. Le les autorités de la Transnistrie décrètent un état d'urgence de soixante jours et prévoit en l'absence de gaz d'alimenter lacentrale thermique de Kuchurgan en charbon, pour lequel il n'y a que cinquante jours de réserves[75].

L'Union européenne accorde le une aide de 60 millions d'euros de gaz. Bruxelles demande en contrepartie la réintégration progressive à la Moldavie, ce que le régime refuse. La Transnistrie annonce le la reprise des livraisons de gaz russes, par l'intermédiaire de l'entreprise MET Gas and Energy Marketing AG dirigée par un proche deVictor Orban. Le gaz transite par la mer Noire, la Turquie puis la Bulgarie, la Roumanie et la Moldavie. Pour autoriser le transit sur son sol, le gouvernement moldave demande à la Transnistrie la libération des prisonniers politiques, la diffusion de la télévision publique moldave et la suppression des points de contrôle à la frontièrede facto[76].

Culture

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Langues, identité

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Article connexe :Écoles de langue roumaine en Transnistrie.
Evgueni Chevtchouk.

Les trois langues officielles de la Transnistrie sont lerusse, langue d'État parlée par l'ensemble des citoyens, et langue maternelle pour 30,4 % d'entre eux, l'ukrainien parlé par 28,8 % d'entre eux, et le« moldave » (roumain écrit en caractères cyrilliques) qui est la langue maternelle de 31,9 % d'entre eux[77]. Ainsi la population transnistrienne se partage globalement en trois tiers,Russes,Ukrainiens etMoldaves, avec des minoritéspolonaises dans le nord,bulgares etarméniennes à Tiraspol.

L'identité nationale de la Transnistrie s'est construite sur la commémoration des luttes antifascistes de la « Grande Guerre patriotique » (nom de laSeconde Guerre mondiale vue duFront de l’est), sur l'opposition à l'unionisme moldo-roumain dépeint comme « fasciste » et à l'influence européenne dépeinte comme inféodée augrand capital international, et plus récemment sur le « Novorussisme ».

Religions

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Article détaillé :Religion en Transnistrie.
Basilique orthodoxe de Tiraspol.

La population de la Transnistrie est à 91 % de religionorthodoxe, rattachée auPatriarcat de Moscou[78]. Seulement 4 % de la population sontcatholiques (principalement desPolonais) et vivent notamment dans le Nord de la RMD[79].

Le gouvernement de la RMD cofinance la construction de nouvelles églises dans le pays : la Constitution du pays affirme respecter laliberté de religion et celle-ci est effective, du moins pour l'Église orthodoxe russe. Dans les fêtes officielles, ses hiérarques orthodoxes figurent en bonne place aux côtés des militaires et des membres du gouvernement[80].

Avant laSeconde Guerre mondiale, la plus grande minorité non chrétienne de la région, la communauté juive, alors particulièrement nombreuse dans certaines localités (par exemple, en 1930, la moitié des habitants de Bender était de langue maternelleyiddish) a presque disparu de Transnistrie, conséquence de laShoah, puis d'une vague d'émigration esquissée dès la fin de la période soviétique qui s'est ensuite amplifiée ; ainsi, sur les onzesynagogues que comptait Tiraspol avant la chute du communisme, une seule subsiste[81].

Il y a aussi beaucoup d'agnostiques, et d'athées, conséquence de l'athéisme prôné sous le régime soviétique.

Droits de l'homme

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Article détaillé :Droits de l'homme en Transnistrie.
Article connexe :Code pénal (Transnistrie).

Le parlement de la république moldave du Dniestr est signataire d'un traité visant à garantir lesdroits de l'homme en[82].

Toutefois, il est difficile d'en vérifier le respect, même si récemment des liaisons quotidiennes par autobus entreChișinău etTiraspol ont été autorisées pour les citoyens moldaves, russes, ukrainiens et de la RMD (dont beaucoup d'habitants ont également des passeports russes ou ukrainiens). La frontière de fait entre Transnistrie et Moldavie sépare des familles et est donc traversée quotidiennement par de nombreuses personnes. De nombreux contrôles ont lieu qui peuvent constituer une atteinte aux droits de la personne humaine et parfois comporter des réactions violentes de la part des forces armées[83].

SelonAmnesty International[84] les libertés fondamentales (association, élections libres, presse) n'y sont pas garanties car les habitants subissent en permanence la pression du gouvernement : personne n'oserait critiquer la politique indépendantiste ou rattachiste à la Russie de la RMD depuis 1990, position assimilée à une trahison (et juridiquement passible de lourdes peines) étant donné que l'identité même de l'État a été construite dès le départ sur l'opposition à la Moldavie, la « russité » du pays, l'isolationnisme et la méfiance vis-à-vis de toute influence occidentale. La Transnistrie reste relativement coupée du monde, et de nombreuses personnes ont déjà été arrêtées pour avoir simplement manifesté pour des motifs sociaux ou économiques, sans même être des opposants au régime deTiraspol[85]. Les médias sont également contrôlés par le gouvernement, il n'y a pas deliberté de presse[86].

Même si la Constitution du pays affirme respecter la liberté de religion, en 2007, leChristian Broadcasting Network dénonce la persécution desprotestants dans le pays[87].

Philatélie

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Des timbres sont émis depuis 1991 mais ne sont pas reconnus par l'UPU (Union postale universelle), ni par la majeure partie des États du monde. Pour l'ONU, ce territoire doit utiliser les timbres de Moldavie. Pour les envois intérieurs, seuls les timbres de RMD sont autorisés et utilisés. Pour la plupart des envois internationaux, les timbres de Moldavie sont obligatoires, mais pour les envois en Russie, en Biélorussie, au Kazakhstan, les timbres de Transnistrie sont acceptés. En revanche, l'Ukraine refuse les timbres de Transnistrie sur les courriers, car elle est confrontée à des mouvements indépendantistes et irrédentistes prorusses à l'est de son territoire.

Monnaie

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La monnaie utilisée est lerouble de Transnistrie (PMR), qui se décline en pièces métalliques et en billets. Des monnaies plastiques sont également en service.

Certains distributeurs automatiques ne peuvent être utilisés avec les cartes bancaires étrangères. De même, les paiements par carte en magasin sont généralement réservés aux détenteurs de cartes locales. Il est possible de retirer des roubles transnistriens, des euros ou des dollars dans la plupart des distributeurs récemment installés, en particulier dans la capitale.

Notes et références

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  7. Exemple sur le site InternetPridnestrovie.
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  9. Une rapide recherche sur lesite Internet du Conseil de l'Europe relève 1248 occurrences pour « Transnistrie/Transnistria », 134 occurrences pour les mots « Transdniestrie/Transdniestria » et 22 occurrences pour « Transdnistrie/Transdnistria ».
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  13. La Transnistrie considère ses revendications et son point de vue comme créant un droitde jure, équivalent à celui de la Moldavie et de l’ONU, comme en témoignent les modifications répétées des contributeurs pro-russes sur cette carte géographique[2].
  14. Depuis l'accord de paix moldo-russo-ukrainien de 1992 consécutif à laguerre du Dniestr, le rapatriement des forces russes présentes le long duDniestr est prévu mais il n'a jamais eu lieu car, selon Andreï Devyatkov, expert senior au Centre de recherches post-soviétiques de l'Académie des sciences de la fédération de Russie, il est important pour la Russie de maintenir une présence militaire sur le Dniestr, capable d'intervenir rapidement en Moldavie si celle-ci risquait de basculer du côté occidental (U.E. et OTAN) et de prendre à revers l'Ukraine en cas d'extension de laguerre du Donbass vers l'ouest :[3].
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Voir aussi

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Articles connexes

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Bibliographie

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  • Jean Radvanyi,L'URSS : Régions et Nations, éd. Masson, Paris 1990, 294 p.(ISBN 2225820465)
  • Jean Radvanyi,Les États postsoviétiques : Identités en construction, transformations politiques, trajectoires économiques, éd. Armand Colin, 2003, 235 p.(ISBN 2200264623).
  • Loïc Ramirez, « Transnistrie, vestige d’un conflit gelé »,Le Monde diplomatique,‎(lire en ligne, consulté le).
  • Nicolas Righetti, préface de Sylvain Tesson,Transnistrie, un pays qui n'existe pas, éd. Favre Pierre-Marcel, Paris 2014,(ISBN 2828914453), 136 p.
  • André Sellier,Atlas des peuples d'Europe centrale, éd. La Découverte, 2002, 200 p.(ISBN 2707136395).

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