Letransept ([tʁɑ̃.sɛpt]) est unenef transversale qui coupe à angle droit la nef principale d’uneéglise et qui lui donne ainsi la forme symbolique d’unecroix latine.
Lacroisée du transept est la partie centrale dutransept, commune avec levaisseau principal de la nef. Le plus souvent, la croisée sépare lanef et lechœur. Elle peut être surmontée d'unetour-lanterne ou d'unecoupole. Chacune des parties de part et d'autre de la croisée s'appelle bras oucroisillon. La plupart des églises étantorientées, les historiens de l'art distinguent le bras (ou croisillon) nord et le bras (ou croisillon) sud.
Dans les plus grands édifices, letransept peut être flanqué decollatéraux et de chapelles. L'extrémité peut-être plate, avec ou sans porche, ou comporter une abside. À l'inverse, dans de petites églises rurales (par exemple, du sud des Alpes), le transept peut être absent, ou remplacé par un faux transept formé de deux chapelles latérales[2]. Lorsqu'il y a plusieurs transepts, ils se comptent à partir de l'entrée de l'église. Selon sa hauteur par rapport à la nef, un transept est dit àcroisée régulière (même hauteur), transept bas (hauteur inférieure), transept continu s'il est formé d'un seul vaisseau dans lequel pénètrent la nef et le chœur.
Outre le côté symbolique de lacroixlatine, letransept tient aussi un rôle technique de premier ordre en participant à la solidité de l'édifice, à la manière de deuxarcs-boutants géants. Il augmente également l'espace intérieur de l'église et joue son rôle ordinaire de lieu de passage marquant la séparation liturgique entre le chœur des religieux à l'est et la nef des fidèles à l'ouest. Enfin, en démultipliant le nombre et la surface des murs, il permet, sans préjudice pour la stabilité de l'ensemble et grâce à ses fenêtres, d'apporter un éclairage latéral au sanctuaire ainsi que des portes supplémentaires qui régulent la circulation intérieure[4].