
Latraite négrière àLa Rochelle s'inscrit dans l'histoire ducommerce triangulaire colonial , qui consistait pour les Européens à récupérer des captifs sur les côtesafricaines, pour doter en main-d’œuvre leurscolonies américaines. Pour La Rochelle, ce commerce s'étire de1594 à1787, et est à l'origine de ladéportation de 160 000 Africains noirs en 447 expéditions[1], faisant de la ville le deuxièmeport négrier français derrière Nantes.

Si l’esclavage a touché presque toutes les sociétés depuis le néolithique, celui des Africains par les Européens, associé au développement naissant du capitalisme, connaîtra une importante massification et aura d’importantes conséquences démographique. S’étalant sur près de quatre siècles, il fut particulièrement intense pendant lesXVIIIe etXixe siècle, et a entrainé ladéportation de plus de 12 millions d’individus, de l'Afrique vers lescolonies européennes d'Amérique.
Tous les grands ports européens ont plus ou moins pratiqué la traite négrière. Les ports anglais sont en première ligne :Liverpool organise 4 894 expéditions etLondres 2 704. La ville deNantes organise 1 744 voyages soit 41,3 % du total français. Suivent trois villes d'égal trafic :Bordeaux (11,4 %),La Rochelle etLe Havre qui totalisent à elles trois 33,5 % des expéditions négrières[2].Saint-Malo,Lorient,Honfleur,Marseille,Dunkerque et plus marginalementSète,Brest,Saint-Brieuc,Rouen,Cherbourg,Vannes,Bayonne,Rochefort etMarans ferment la marche[3].
À La Rochelle, la traite négrière est un commerce très important. Son port est un acteur majeur du trafic ; il est le premier port négrier de France tout au long duXVIIe siècle, puis auXVIIIe siècle, le second port négrier après leport de Nantes.
Initialement, le terme de « traite » ne concerne que le moment d’échange de marchandises contre des esclaves sur les côtes africaines. Le phénomène dans son ensemble comprend également les conditions de la traversée (le « passage du milieu »), et la vente des esclaves aux colonies.

Contrairement aux autresports français qui se lanceront dans latraite auXVIIIe siècle, La Rochelle commence modestement mais précocement, dès la fin duXVIe siècle[5]. Ainsi, en 1594, Lenavire négrierL’Espérance part de La Rochelle en direction de lacolonie portugaise duBrésil, chercher des esclaves.
AuXVIIe siècle, les expéditions se font plus intenses et régulières car La Rochelle devient le port d'attache descompagnies du Sénégal etde Guinée[6]. On compte ainsi 45 expéditions au départ de La Rochelle entre 1643 et 1692.
AuXVIIIe siècle, la traite négrière génère une intense activité àLa Rochelle. Des ouvriers travaillent sur le port (chargement et déchargement de marchandises), lescabaretiers et logeurs font le plein, les fournisseurs ravitaillent les navires exportant ces « bois d'ébène » (lesNoirs) d’Afrique. L’administration encadrant ce commerce est très étendue : notaires, greffiers de l’Amirauté, commissaire du roi, employés de laChambre de commerce… Par ailleurs, leschantiers navals,raffineries de sucre et autres ateliers de transformation des produits coloniaux, participent à l'activité et à la prospérité de la ville, en lien grâce à la traite.

Toutes périodes confondues, l'activité négrière à La Rochelle est la plus importante auXVIIIe siècle : entre 1717 et 1783, 427 voyages de traite partent de La Rochelle, ce qui représente 12,65 % du trafic national (Nantes : 42,68 %), et fait de La Rochelle le deuxième port négrier français derrière Nantes, ausiècle des Lumières (mais sur la période allant duXVIIe siècle auXIXe siècle,celui de Bordeaux le dépasse)[7]. AuXVIIIe siècle, lesnavires négriers rochelais ont ainsi chargé environ 130 000 esclaves à destination des colonies de l’Amérique et principalement deSaint-Domingue[7] et 70 armateurs rochelais se sont imposés comme des figures notables de cette traite négrière, comme Pierre-Gabriel Admyrault ouJacques Rasteau (1680-1756), directeur de la Chambre de commerce de 1734 à 1738. En tout et pour tout, la traite transatlantique représentait à cette époque 80 % de toute l’activité commerciale de la ville.
Ainsi, la traite négrière à La Rochelle marque l'Ouest de la France et participe au développement du pays tout entier. Cependant, ce développement dépend de cette traite extérieure avec l’Afrique et l’Amérique. Quotidiennement, desnavires négriers partent deLa Rochelle et effectuent lecommerce triangulaire[8] (appelé « commerce circuiteux » auXVIIIe siècle[5]), chargés de produits manufacturés (textiles,eau-de-vie, armes, métaux,tabac,cauris, etc.) en direction de l'Afrique, qu'ils échangent contre des esclaves puis repartent vers les Amériques où ils font le même commerce inverse (des esclaves contre des produits coloniaux) pour ensuite rentrer au port. Ces expéditions s'étendent sur plusieurs mois et quelquefois des années. En 1786, douze navires de traite rochelais sont armés pour laGuinée[5].
À titre d'exemple, lacargaison de traite (regroupant l'ensemble des marchandises devant servir à acheter les futurs esclaves), embarquée par leRoy Dahomet,négrier de La Rochelle en 1772, est assez représentative de celles de France à cette époque. Elle est constituée de 230tonneaux composés debouges[9], de barres de fer, de pipes et de couteaux, d'alcool, de poudre et armes à feu, de parures, de chapeaux et d'étoffes et habits, le tout pour une valeur de 145 067livres tournois, 8sols et 3deniers, au départ de l'expédition. En cours de route, on y ajoutera du tabac. Lapacotille des officiers, composée de parures decorail et d'étoffes, se monte à 6 760 Lt et 3 sols[10].

Les navires rochelais sillonnent le littoral africain et se pourvoient en captifs principalement sur laCôte des Esclaves, même si dans les pièces relatives aux expéditions rochelaises, c’est laCôte de l’Or qui y figure, première étape ducabotage. Sur ces territoires, des guerres intestines entre les multiples royaumes, vassaux ou ethnies (duDahomey,Ouidah,Ardres[11]...) se multiplient auXVIIIe siècle, favorisant la prise de captifs et leur réduction à l'esclavage[12]. Le commerce des esclaves relevant en quasi-totalité du bon vouloir des rois et chefs locaux (« négociants avisés »[5]) qui ne peuvent ou ne veulent fournir des captifs à partir du propre effectif démographique, ils lancent de fréquentesrazzias dans les royaumes limitrophes, précipitant ainsi une montée de violence propices à leurs affaires[12].
Le port de Ouidah est entièrement contrôlée par leyogovan, équivalent d’unvice-roi, auquel « les capitaines négriers doivent apporter lescoutumes, conditionsine qua non au commerce local. En 1773-1774, le capitaine rochelais Joseph Crassous de Médeuil livre un témoignage du déroulement et de l’importance de ces offrandes »[13]. Le commerce lui-même s’opère sur la côte où des entremetteurs vendent les captifs, et des intermédiaires côtiers sont « chargés de ne pas laisser lesBlancs aller plus en avant dans les terres »[5].
Sur les côtes de l'Afrique de l'Ouest, les négociants français sont en concurrence avec les Anglais et les Portugais[5]. Pour garder l’opportunité de commercer avec cette région instable mais riche en captifs, il est sérieusement question d'y construire un nouveaufort[14] pour la sécurité des négriers et à la pérennité de la traite[15] (idée qui sera abandonnée). Des assauts des Dahoméens donnant lieu à des pillages de marchandises, des incendies de baraques et des kidnappings de Blancs et de captifs noirs (dont certains sont tués) se multipliant en 1787 ou ceux duroi d'Onis l'année suivante, « la traite rochelaise s’arrête de manière quasi-totale sur la Côte des Esclaves » pour privilégier pour encore quelque temps d'autres sites comme celui de lacôte angolaise[5].
LaChambre de commerce a produit un nombre considérables de documents dont des tableaux statistiques aidant aujourd’hui à comprendre l’ampleur du trafic et l’importance de La Rochelle dans la traite négrière à l'échelle nationale.

Larévolte des esclaves deSaint-Domingue d' met un terme à latraite négrière du port de La Rochelle. Le commerce étant ciblé sur cette colonie, la rébellion menée parToussaint Louverture met un terme à l’exploitation desplantations, du fait de leur destruction. La Rochelle se voit alors obligée d’arrêter la majorité de ses expéditions en lien avec la traite négrière, les créances ne rentrant plus.
Cette révolution haïtienne aboutit à lapremière abolition de l'esclavage dans les colonies, votée par la Convention montagnarde le 4 février 1794.
L'historien Henri Robert recense 427 expéditions de traite parties de La Rochelle entre 1710 et 1792[5].
La base de donnéesTrans-Atlantic Slave Trade Database dénombre 483 expéditions de traite négrière parties de La Rochelle entre 1643 et 1831, pour un total estimé de 165 368 captifs, dont 136 338 parviennent à destination[16].
Durant la traite négrière, on compte environ 70 armateurs àLa Rochelle. Au total, un tiers des armements sont représentés par le commerce d’esclaves. Afin de préparer une expédition, il faut mobiliser beaucoup de ressources, rendant lesinvestissements considérables. Afin de permettre au navire d’effectuer sa traversée, plusieurs personnes pouvaient s’associer pour réunir les fonds requis. Ainsi, d’autres négociants influents se devaient d’armer des navires, n’ayant pas forcément de lien avec le commerce d’esclaves. Cette opération d'investissement multiple permet alors de minimiser les risques au cas où le voyage n’aboutit pas à son terme. En plus de cela, une assurance est contractée pour plus de sécurité, pour la cargaison, et le navire lui-même. Malgré les risques encourus durant la traversée, comme les actes depiraterie, ou tout simplement, unnaufrage, certaines personnes se sont enrichies en prenant ce pari.
Une fois l’expédition originelle achevée, il fallait parfois plusieurs voyages entre la France et les Antilles afin de terminer l’opération entreprise. Certains d’entre eux pouvaient prendre vingt ans afin de s’achever. Par la suite, ces bénéfices étaient variables, allant de 8 % à 143 %. Cette traite négrière permettait donc à des investisseurs rochelais de faire fortune. Les expéditions contribuaient également à l’enrichissement de La Rochelle par le biais d’une taxe sur les marchandises en provenance des colonies, et à son architecture due à la construction d’hôtels particuliers auXVIIIe siècle, par les nouvelles fortunes.
Ainsi, ce trafic générant des richesses, deshôtels particuliers sont créés, comme celui d'Aimé-Benjamin Fleuriau, construit de 1740 à 1750 selon la mode parisienne (un corps central encadré de deux ailes autour d’une cour fermée par un grand portail) par Jean Regnaud de Beaulieu. L’hôtel est situé dans la rue Fleuriau, du nom de Louis Benjamin Fleuriau, fils duplanteur,conseiller municipal de la ville etdéputé, et considéré comme un bienfaiteur de la ville. Cet hôtel devient leMusée du Nouveau Monde fondé en 1982, à la suite d’un souhait deMichel Crépeau, maire de la Rochelle de 1971 à 1999, et retrace l'obscur passé de la ville[7].

Les recensements pour les années 1760 et 1770 font état d'une population permanente,intra muros, d'au minimum 55 à 65 individus noirs. La plupart de ces gens de couleur (environ 70 % en 1777) sont juridiquement desesclaves. Alors que l'esclavage est interdit en France depuis l'édit de Louis X de 1315, leur présence sur le sol métropolitain est tolérée par le pouvoir royal, qui n'autorise leur séjour temporaire, en théorie pas plus de trois ans, qu'à des fins d'instruction religieuse ou d'apprentissage d'un métier utile aux colonies. Cette restriction théorique s'accompagne de l'organisation d'opérations de renvoi aux colonies, en dépit des résistances des maîtres blancs[23].
Les Noirs présents à la Rochelle proviennent soit directement d'Afrique, prélevé à la source du commerce triangulaire, soit des "habitations coloniales" (plantation), en général deSaint-Domingue où nombre de Rochelais sont installés, mais parfois aussi d'une autre île caraïbe,Martinique ouGuadeloupe, deGuyane, deLouisiane, duCanada (jusqu'à sa perte en 1763), ou encore des îlesMascareignes (île de France ouîle Bourbon[23].
Plusieurs lieux et voies deLa Rochelle portent les noms de personnes ou de navires liés à l'esclavage et latraite négrière, soit pour y avoir participé, soit pour les avoir combattu. Dans le premier cas, ce n’est pas pour célébrer leur participation à ce commerce que la ville a donné leurs noms à des rues, mais bien pour leurs rôles dans le développement de la cité[20]. Toutefois, une part importante des fortunes qui ont permis la générosité et la notoriété des personnes honorées provient de l’esclavage et de la traite négrière.
Depuis 2009, l’associationMémoires & Partages milite, soit pour que la mairie rebaptise certaines d’entre elles, soit pour qu'elle installe des plaques explicatives, comme l'association finira par obtenir à Bordeaux en 2019[24],[25]. Finalement, en 2021, la ville consent à installer des plaques expliquant l’implication de certains hauts personnages rochelais dans le passé négrier de la ville. L'inauguration s'est tenue en présence de Josy Roten, présidente de l’association Mémoria, et Mickaël Augeron, historien à l’université[26].
Parmi ces lieux on trouve : la rue de L’Armide, nom d'unnavire négrier ayant effectué une opération de traite en 1749 ; la rueDaniel Garesche, maire de la ville et armateur duComte de Forcalquier, le plus gros navire négrier rochelais[27],[26] ; la rueSamuel Demissy, maire, planteur et armateur négrier[20] ; et la rueLe Saphir, autre navire négrier armé par Élie Giraudeau[20].
La rue Fleuriau rend hommage au naturaliste et philanthropeLouis-Benjamin Fleuriau, qui n’a jamais participé à la traite négrière, mais dont les aïeux s’y sont livré. Il en est de même pour le square Jacques Rasteau et la rue Gabriel Admyraud[27],[20].
Dans le Parc d'Orbigny, plusieurs chemins ont été renommés afin de rendre hommage à des grandes figures de lutte contre l'esclavage ou la colonisation. On retrouve ainsi l'AlléeAimé Césaire, en mémoire du poète martiniquais de l'identité noire, ou encore la PromenadeToussaint Louverture, du nom du général à l'origine de larévolution haïtienne[28].
Également, en 2014, est inaugurée la Passerelle Nelson Mandela, qui permet d'accéder à la digue du Nouveau Monde[29].

LeMusée du Nouveau Monde, ouvert en 1982, est installé dans l’hôtel Fleuriau, demeure d'Aimé-Benjamin Fleuriau, ancienplanteur etarmateur rochelais qui a fondé sa richesse sur le travail des esclaves.
Il est le premier musée de France à aborder le passé négrier d’une ville portuaire et à présenter une exposition sur le sujet[réf. nécessaire].
À la demande de l'association Mémoria, une œuvre commémorative sera commandée par la Ville de La Rochelle. Inaugurée le, une statue deToussaint Louverture réalisée par le maître-sculpteur sénégalaisOusmane Sow est installée dans la cour d’entrée duMusée du Nouveau Monde[30].
Le 10 mai 2005, l'association Mémoria impulse la première cérémonie commémorative à La Rochelle. À la suite de l'action de l'association Mémoria, le, une plaque est posée à l'entrée d'hôtel Fleuriau[31].
Hôtel Fleuriau, lieu de mémoire de l’esclavage :
Bâti entre cour et jardin sur un plan en U associant deux ailes latérales au corps de logis principal, cet hôtel particulier constitue un beau témoignage de l’architecture civile duXVIIIe siècle. Construit par la famille Régnaud de Beaulieu dans les années 1740, il est acheté en 1772 par l’armateur Aimé-Benjamin de Fleuriau (1709-1787) avant d’être agrandi et aménagé quelques années plus tard.
Par sa stature majestueuse et équilibrée, par son ornementation extérieure et sa décoration intérieure, il inscrit dans la pierre le statut social de son propriétaire, dont la fortune repose en grande partie, sur la production de sucre à Saint-Domingue (Haïti), la sueur et les souffrances des esclaves africains, contribuant alors à la prospérité des ports métropolitains.
Comme bien d’autres édifices de la ville, il nous rappelle que La Rochelle a été l’un des plus grands ports négriers français tout au long duXVIIIe siècle. Il abrite aujourd’hui le Musée du Nouveau Monde, dont une partie des collections évoque ces heures sombres du grand commerce maritime rochelais et la vie tragique des esclaves au sein des plantations.
10 mai 2006, Journée nationale de la commémoration en France de l’abolition de l’esclavage.
En 2015, avec l'installation de la statue deToussaint Louverture dans la cour de l'hôtel Fleuriau, cette plaque sera remplacée par une autre, intitulée "Résistance et dignité" et présentant les personnages de Toussaint Louverture etOusmane Sow.
Le 10 mai 2008, à l'occasion des 160 ans de laseconde abolition française de l'esclavage dans les colonies, une plaque commémorative est déposée au bord du chenal d'accès auVieux-Port[32]. Dessus, on peut lire :
Le Commerce triangulaire désigne les échanges entre l'Europe, l'Afrique et les Amériques, mis en place pour assurer la distribution d'esclaves noirs aux colonies du Nouveau Monde.
AuXVIe siècle, un gigantesque trafic se met en place entre l'Europe, l'Afrique et les Amériques.
Durant près de 350 ans, des millions d'hommes, échangés contre des produits européens, sont déportés d'Afrique, transportés à fond de cale comme des marchandises, pour fournir de la main-d’œuvre aux colonies du Nouveau Monde et produire à moindre frais les denrées coloniales rapportées ensuite en Europe.
Le, à l'occasion de la journée d’hommage aux victimes de l’esclavage, une cérémonie est organisée dans les jardins de la préfecture, au cours de laquelle le préfet de la Charente-Maritime, Fabrice Rigoulet-Roze, a planté un arbre de la Liberté, avec des élèves des écoles Réaumur et Bernard Palissy de La Rochelle[33].
Créée en 2005, cette association rochelaise, dirigée par Josy Roten, œuvre à valoriser et transmettre la mémoire de la traite des Noirs et de l’esclavage. Elle a ouvert la voie à une plus grande prise en compte de cette page d'histoire dans la ville. Le, l'association organise la première cérémonie de commémoration accompagné d'un jeté de roses dans le Vieux-Port. L'année suivante, elle obtient qu’une plaque soit posée le 10 mai, à l’entrée du musée du Nouveau Monde, pour rappeler la traite rochelaise[34]. Le 10 mai 2008, Mémoria lance à La Rochelle la première visite guidée des lieux de Mémoire de l'histoire de l'esclavage[réf. nécessaire]. De plus, à la demande de l'association, une œuvre commémorative est commandée par la ville de La Rochelle[30]. Enfin, l'association a aussi œuvré pour la dénomination de l'Allée Aimé Césaire dans le Parc d'Orbigny et de la Passerelle Nelson Mandela, inaugurée en 2014.
Josy Roten, ancienne membre duComité national pour la mémoire et l'histoire de l'esclavage, est aussi la fondatrice du Comité du 10 mai Rochelais, à l'initiative depuis 2017 du Mois des Mémoires et des Combats pour l'égalité.
Dès 2005, l'association a souhaité qu'une grande réflexion et une large concertation soit portés, sur les noms de rues honorant des navires ou des armateurs négriers[réf. nécessaire].
Créée à Bordeaux en1998, l'association internationale Mémoires & Partages, dirigée parKarfa Diallo, milite sur les questions coloniales dans les principaux ports négriers français. Elle a notamment lancé en 2009 une campagne concernant les rues honorant par leurs noms desarmateurs ouplanteurs enrichis par l'esclavage, soit pour demander de les renommer, soit pour mettre des plaques explicatives[35].
En, l'association lance la visite guidéeLa Rochelle négrière, parcours en 6 étapes sur les traces de l’histoire de l’esclavage colonial dans la ville[36]. L'année suivante, elle ouvre une antenne à la Rochelle présidée par Philippe Rouger et Ablaye Mbaye[37].
En 2021, vingt ans après laloi Taubira, la ville deLa Rochelle accepte, après plusieurs refus, d'étoffer certaines plaques de rues, afin de mentionner le lien entre leurs noms et la traite négrière[26].
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