Le film raconte les aventures de Mark Renton, dit « Rent Boy », interprété parEwan McGregor, un jeune toxicomane d'Édimbourg qui tente de sesevrer de l'héroïne et de se séparer de sa bande d'amis qu'il considère comme néfastes. Au-delà de l'addiction à la drogue, le film explore les conditions de vie déplorables de la jeunesse dans uneÉcosse en pleinedépression économique dans les années 1990.
Trainspotting connaît un large succès critique et commercial. AuRoyaume-Uni, pays où le film enregistre le plus d'entrées, il récolte 12 000 000 £, tandis qu'il rapporte 16 491 080 $ auxÉtats-Unis. En outre, il a été présenté hors compétition à laquarante-neuvième édition du Festival de Cannes, où il a fait scandale[1].
Qualifié de « symbole d'une génération »[2],Trainspotting est devenu, au fil des ans, unfilm culte, révélant Ewan McGregor et Danny Boyle au grand public, qui s'étaient déjà affirmés deux ans plus tôt par l'intermédiaire du premier long métrage de ce dernier,Petits Meurtres entre amis (Shallow Grave). Irvine Welsh connaît aussi une certaine renommée après la sortie du film, bien qu'il en avait déjà acquis une certaine après la publication de son roman, de même queKelly Macdonald,Ewen Bremner ou encoreKevin McKidd.
Unesuite,T2 Trainspotting, sort en2017. Elle n'est pas tirée du romanPorno, suite de l'œuvre originale publiée en2002. Comme son prédécesseur, le film obtient des critiques généralement positives, mais un succès commercial moindre.
Dans les années 1990, àÉdimbourg enÉcosse, Mark Renton, 26 ans, surnommé « Rent Boy » (Ewan McGregor), se retrouve au chômage, une situation courante pour la plupart des jeunes Écossais de sa génération. Renton traîne dans la banlieue d'Édimbourg avec ses compagnons : Simon David Williamson, alias « Sick Boy » (Jonny Lee Miller), un fan deJames Bond manipulateur et séducteur ; Daniel Murphy, dit « Spud » (Ewen Bremner), un homme simple d'esprit mais attachant ; Francis « Franco » Begbie (Robert Carlyle), un individu dangereux accro à l'alcool et à la violence ; et Tommy MacKenzie (Kevin McKidd), un homme honnête, passionné de musculation et fidèle à sa petite amie Lizzy (Pauline Lynch).
Pour financer leur consommation d'héroïne (excepté Begbie, qui préfère l'alcool, et Tommy, menant une vie saine), ils commettent de petits délits afin de se procurer leur drogue chez Swanney, surnommé la « Mère supérieure » (Peter Mullan).
Renton tente de sesevrer et prend des suppositoires à l'opium, fournis par Mikey Forrester (interprété parIrvine Welsh, l'auteur duroman original), un autre trafiquant, pour commencer son sevrage en douceur. Lors d'une soirée en boîte de nuit, il constate que le fait d'arrêter l'héroïne marque le retour dudésir sexuel. Il courtise Diane (Kelly Macdonald), une jeune lycéenne délurée, et s'aperçoit, après avoir passé la nuit avec elle, qu'elle n'a que quinze ans. Horrifié, Renton veut mettre un terme à leur relation, mais Diane menace de le dénoncer s'il refuse de la revoir.
Après une excursion en plein air proposée par Tommy, Renton, Spud et Sick Boy décident de replonger dans l'héroïne. Peu de temps après, Lizzy quitte Tommy, en partie à cause de Renton, qui a substitué une cassette vidéo intime de leur relation par une vidéo d'un match de football. Profondément déprimé, Tommy se tourne alors vers l'héroïne. Même la tragique mort du bébé d'Allison, survenue en raison de la négligence de tous alors qu'ils étaient sous l'emprise de la drogue, ne les incite pas à arrêter. Renton et Spud sont ensuite arrêtés pour un petit délit. Spud écope de six mois de prison, mais Renton évite la peine en entamant une cure de désintoxication. Cependant, il rechute rapidement et est au bord de la mort par overdose. Face à cette situation critique, les parents de Renton optent pour une approche drastique en le confinant dans sa chambre jusqu'à ce qu'il se libère de son addiction. Malgré les difficultés rencontrées, Renton parvient finalement à surmonter son problème de dépendance.
Renton, désormais sobre, ressent un vide et une absence de sens dans sa vie. Il décide de rendre visite à Tommy, qui est devenu un toxicomane à plein temps et estséropositif. Sur les conseils de Diane, Rent Boy part pourLondres (Angleterre) et trouve un emploi dans une agence immobilière. Il apprécie sa nouvelle vie et commence à épargner de l'argent, tandis que Diane lui envoie des nouvelles de leurs amis. Cependant, Begbie, recherché pour un vol à main armée, utilise l'appartement de Mark comme refuge pour échapper à la police en Angleterre. Sick Boy, quant à lui, débarque à Londres pour des affaires louches et s'installe également chez Renton. Ce dernier se retrouve rapidement agacé par l'intrusion et les ennuis que cela entraîne.
Finalement, les trois amis retournent à Édimbourg pour assister aux funérailles de Tommy, décédé d'unetoxoplasmose.
Sauf indication contraire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par les bases de données cinématographiquesIMDb et Allociné, présentes dans la section« Liens externes ».
Le producteurAndrew Macdonald litTrainspotting, premier roman de l'écrivain écossaisIrvine Welsh, dans un avion en et sent son potentiel pour en faire un film[11]. Il met sur le projet le réalisateurDanny Boyle et le scénaristeJohn Hodge, tous deux très enthousiastes, en[12]. Boyle persuade Welsh de lui céder une option sur les droits d'adaptation du livre en lui envoyant une lettre où il écrit notamment que« Macdonald et Hodge sont les deux Écossais les plus importants depuisKenny Dalglish etAlex Ferguson[11]. » Welsh approuve également le fait que les trois hommes ne veuillent pas faire du film un drame social et comptent le rendre accessible à un public assez large. En, Hodge, Boyle et Macdonald passent beaucoup de temps à discuter quels chapitres du livre seront transposés à l'écran, et Hodge termine le premier script en décembre[11]. Macdonald trouve un financement en concluant un accord avecChannel 4, chaîne de télévision britannique connue pour financer des films indépendants[12].
La phase depréproduction débute en, etEwan McGregor, qui a déjà travaillé avec Boyle, Hodge et Macdonald surPetits meurtres entre amis (1994), leur film précédent, est tout de suite engagé pour tenir le rôle principal[11]. Pour préparer son rôle, McGregor lit des ouvrages sur l'addiction aucrack et à l'héroïne et rencontre des anciens drogués, apprenant comment préparer une dose d'héroïne avec une cuillère[13]. Il se rase également le crâne et perd treize kilos. Boyle dit qu'il voulait pour le personnage de Renton un acteur qui fasse penser à« Michael Caine dansAlfie le dragueur etMalcolm McDowell dansOrange mécanique », quelqu'un de très ambigu, repoussant et charmeur à la fois[12].Ewen Bremner, qui a joué le rôle de Renton dans l'adaptation du livre au théâtre, accepte d'interpréter le personnage de Spud, alors queJonny Lee Miller est choisi par Boyle pour le rôle deSick Boy, en prenant l'accent deSean Connery lors du casting. Pour le personnage de Begbie, Boyle pense tout d'abord àChristopher Eccleston avant de changer d'avis et d'engagerRobert Carlyle, et le réalisateur cherche une actrice sans aucune expérience pour interpréter Diane et passe des annonces dans des boîtes de nuit et des magasins avant de réussir à trouverKelly Macdonald (qui, malgré ce que son nom peut laisser suggérer, n'a aucun lien de parenté avec le producteur)[11]. Irvine Welsh, l'auteur du roman original, joue un petit rôle dans le film, celui du trafiquant Mikey Forrester qui donne à Renton des suppositoires à l'opium au tout début du film quand ce dernier essaye de « décrocher ».
Le tournage du film a lieu pendant l'été 1995 et dure sept semaines. Bien que l'action du film se situe àÉdimbourg, capitale de l'Écosse, il est tourné en grande partie àGlasgow, dans une ancienne fabrique de cigarettes pour la plupart des intérieurs, ainsi qu'à Édimbourg pour la première scène et àLondres pour les dernières[14]. En raison du budget limité et des contraintes au niveau de la durée du tournage, la plupart des scènes sont faites avec une seule prise. Lors de la scène des toilettes, où Renton perd ses suppositoires d'opium, les excréments sont en réalité de la sauce au chocolat. Quant à la fameuse scène où McGregor s'enfonce dans le sol à la suite d'une overdose, l'équipe de décoration construit une plate-forme au-dessus d'une trappe pour l'y faire descendre[12]. Pour l'esthétique du film, Boyle est influencé par les couleurs des peintures deFrancis Bacon, qui représentent« une sorte de territoire intermédiaire entre la réalité et le fantasme[11]. »
Il a reçu un accueil critique très positif, recueillant 89 % de critiques favorables, avec un score moyen de8,2⁄10 et sur la base de 56 critiques collectées, sur le siteRotten Tomatoes[17]. Sur le siteMetacritic, il obtient un score de83⁄100, sur la base de 27 critiques collectées[18]. Derek Malcolm, duGuardian, évoque« une extraordinaire réussite et une découverte sensationnelle[19] ». Pour Neil Jeffries, du magazineEmpire, c'est un film« dont le Royaume-Uni peut être fier », porté par« une distribution fantastique et une bande originale étourdissante[20] ». Desson Howe,Washington Post, met en avant« la verve irrévérencieuse du film, accentuée par un montage dynamique et le langage très coloré des protagonistes » et estime qu'il« s'empare des sujets les plus scabreux et les rend drôles[21] ».L'Express évoque un film sulfureux, contenant« une bonne dose d'humour à froid », salue la remarquable interprétation des acteurs principaux et le compare à un« Orange mécanique des années 90[22] ». Michel Pascal, duPoint, délivre une critique négative, estimant que« le roman-culte d'Irvine Welsh méritait mieux que ce traitement mode et faussement provocateur dans sa délirante surenchère d'images-chocs » malgré une« grandiose bande originale[23] ».
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Trainspotting sort dans les salles de cinéma britanniques le et rapporte 12,3 millions de£ durant toute son exploitation sur grand écran[30], soit l'équivalent de 3,5 millions d'entrées[31].
Au moment de sa sortie enAmérique du Nord, le 19 juillet 1996, le film avait rapporté plus de 18 millions de dollars en Grande-Bretagne. Il a d'abord ouvert dans huit cinémas aux États-Unis et au Canada et a rapporté 33 000 $ par écran lors de son premier week-end. Le film s'est étendu à 357 écrans et a fait 16,4 millions de dollars en Amérique du Nord[32], devenant l'un des films les plus rentables de 1996 en sortie limitée[33].Trainspotting était le film britannique le plus rentable de 1996, et à l'époque c'était le quatrième film britannique le plus rentable de l'histoire[34]. Outre les 12 millions de livres sterling au Royaume-Uni, le long-métrage engrange 72 millions de dollars au niveau international[35]. Sur la base d'un rapport coût/rendement,Trainspotting était le film le plus rentable de l'année[36].
En France,Trainspotting sort en salles le et totalise 1 051 859 entrées en fin d'exploitation[37].
↑« Top 20 '96 Domestic Limited Releases »,Variety,,p. 20
↑Lash, Scott; Lury Celia (2007)Global Culture Industry: The Mediation of Things, Polity,(ISBN978-0-7456-2482-2), p. 167.
↑Duncan JPetrie, « Contemporary Scottish Fictions—Film, Television, and the Novel: Film, Television and the Novel »,Edinburgh University Press,,p. 101–102
↑LeonardKlady, « Pix get ratio-active »,Variety,,p. 1