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Traînel

48° 24′ 56″ nord, 3° 26′ 30″ est
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Traînel
Traînel
La rue Saint-Antoine au début duXXe siècle.
Blason de Traînel
Blason
Administration
PaysDrapeau de la FranceFrance
RégionGrand Est
DépartementAube
ArrondissementNogent-sur-Seine
IntercommunalitéCommunauté de communes du Nogentais
Maire
Mandat
Didier Louis Droy
2020-2026
Code postal10400
Code commune10382
Démographie
GentiléTraînelois, Traîneloise
Population
municipale
1 064 hab.(2022en évolution de −0,84 % par rapport à 2016)
Densité53 hab./km2
Géographie
Coordonnées48° 24′ 56″ nord, 3° 26′ 30″ est
AltitudeMin. 66 m
Max. 154 
m
Superficie19,99 km2
TypeBourg rural
Unité urbaineHors unité urbaine
Aire d'attractionNogent-sur-Seine
(commune de la couronne)
Élections
DépartementalesCanton de Nogent-sur-Seine
LégislativesTroisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte :France
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Traînel
Géolocalisation sur la carte :France
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Traînel
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Traînel
Géolocalisation sur la carte :Grand Est
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Traînel
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Traînel est unecommune française, située dans ledépartement de l'Aube enrégionGrand Est.

Géographie

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Communes limitrophes deTraînel
GumeryFontenay-de-BosseryBouy-sur-Orvin
Fontaine-Fourches
Seine-et-Marne
TraînelSoligny-les-Étangs
La Louptière-ThénardPerceneige
Yonne
Trancault

Située sur la frange Ouest du département de l’Aube, le territoire de Traînel d’une superficie de1 999 hectares s’inscrit dans la région naturelle de la Champagne Crayeuse au cœur d’une petite région naturelle du Pays de l’Orvin. Le finage communal se caractérise par un paysage de plaine largement occupé par les terres agricoles entrecoupé suivant un axe Est-Ouest par la vallée de l’Orvin[1].

Hydrographie

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Réseau hydrographique

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La commune est dans larégion hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein dubassin Seine-Normandie. Elle est drainée par l'Orvin, un bras de l'Orvin et le ruisseau de la Madeleine[2],[Carte 1].

L'Orvin, d'une longueur de 38 km, prend sa source dans la commune deSaint-Lupien et se jette dans laSeine àVilliers-sur-Seine, après avoir traversédouze communes[3].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseau hydrographique de Traînel[Note 1].

Gestion et qualité des eaux

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Le territoire communal est couvert par leschéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Bassée Voulzie ». Ce document de planification concerne le territoire du bassin versant de l'Armançon qui s’étend sur 1 710 km2 et se répartit sur trois départements (l'Aube, l'Yonne et laMarne). Le périmètre a été arrêté le, le diagnostic a été validé le. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le Syndicat mixte ouvert de l’eau potable, de l’assainissement collectif, de l’assainissement non collectif, des milieux aquatiques et de la démoustication (SDDEA), dont le siège est àTroyes[4].

La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par lesagences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

Climat

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Pour des articles plus généraux, voirClimat du Grand Est etClimat de l'Aube.

Plusieurs études ont été menées afin de caractériser les types climatiques auxquels est exposé le territoire national. Les zonages obtenus diffèrent selon les méthodes utilisées, la nature et le nombre des paramètres pris en compte, le maillage territorial des données et la période de référence. En 2010, le climat de la commune était ainsi de typeclimat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude duCentre national de la recherche scientifique (CNRS) s'appuyant sur une méthode combinant données climatiques et facteurs de milieu (topographie, occupation des sols, etc.) et des données couvrant lapériode 1971-2000[5]. En 2020, le climat prédominant est classé Cfb, selon laclassification de Köppen-Geiger, pour la période 1988-2017, à savoir un climat tempéré à été frais sans saison sèche[6]. Par ailleursMétéo-France publie en 2020 une nouvelle typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à unclimat océanique altéré[7] et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[8]. Elle est en outre dans lazone H1b au titre de laréglementation environnementale 2020 des constructions neuves[9],[10].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de10,7 °C, avec uneamplitude thermique annuelle de3,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 692 mm, avec 11,4 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur lastation météorologique deMétéo-France la plus proche, sur la commune deBouy-sur-Orvin à 4 km àvol d'oiseau[11], est de11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 635,9 mm[12],[13]. La température maximale relevée sur cette station est de42,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de−20,5 °C, atteinte le[Note 2].

Pour afficher une liste d’indicateurs climatiques caractérisant la commune aux horizons 2030, 2050 et 2100 et pouvoir ainsi s'adapter aux changements climatiques, entrer son nom dans Climadiag-commune[14], un site de Météo-France élaboré à partir des nouvellesprojections climatiques de référence DRIAS-2020.

Urbanisme

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Typologie

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Au, Traînel est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[15].Elle est située hors unité urbaine[16]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nogent-sur-Seine, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[16]. Cette aire, qui regroupe 19 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (87,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (80,5 %), forêts (7,5 %), zones agricoles hétérogènes (6,9 %), zones urbanisées (4,8 %), prairies (0,3 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire

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Trainel(Traînel, Traynel)[20],[21],[22] était le nom de l'une des plus anciennes et des plus puissantes lignées de la noblesse champenoise, attestée sans interruption depuis 1079 en la personne de PonsIer, seigneur de Pont et de Traînel. Mais d'une manière générale, elle préfère recourir au prénom Anseau. La famille fonde alors un chapitre à Traînel.

L'onomastique permet de soupçonner que la famille procède d'un Anseau figurant parmi les individus excommuniés par l'archevêque de Sens en 977, comme étant partisan du comte de Sens et lui interdisant l'entrée dans la cité[23].

La route de la fortune

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Sous le règne de PhilippeIer, la famille noble de Pont-Traînel dispose d'un vaste domaine connu pour être un important lieu de passage de la Seine (commune actuelle dePont-sur-Seine) sur le tracé d'une ancienne voie romaine. Le château est édifié dès la fin duXIe siècle.

La maîtrise du franchissement de la Seine, tant à La Motte-Tilly qu'à Pont-sur-Seine est en soi un gage de puissance. Elle devient une source de fortune quand le grand commerce continental s'active à la fin duXIe siècle avec la mise en place du réseau des foires de Champagne. Outre cet atout fourni par l'économie de l'époque, le comte de Troyes et Blois leur confie les terres relevant du diocèse (et partant du comté) de Sens, entre la Vanne et la Seine ; et la protection de la ville comtale de Saint-Florentin avec la seigneurie deVenizy. Un décompte fait ressortir que le lignage de Traînel domine une soixantaine de paroisses deMarigny-le-Châtel àLa Motte-Tilly, et deFleurigny àBagneaux.

La grande partition de l'héritage

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Article détaillé :Maison de Traînel.

AuXIIe siècle, laseigneurie de Traînel fut divisée en branches aînée(dontAnseau II, bouteiller de Champagne vers 1150), et cadette des seigneurs deMarigny, d'où les seigneuriesd'Aval(branche aînée : PonsIer au XIe siècle < AnseauIer le Vieux, † vers 1150 <Anseau IIle Jeune, † vers 1189, mari d'Ermesinde de Bar-sur-Seine, fille du comteGuyIer <Anseau III, † vers 1210, mari d'Ide de Brienne, fille d'Érard II,comte de Brienne, et d'Agnès de Nevers < Anseau IV le Gros, † 1239 < HenriIer, mari de Jeannede Melun fille duvicomte Adam III < Henri II < Henri III, † vers 1315) ;

... etd'Amont(branche cadette : Garnier II, † 1194, frère d'Anseau II, il épouse Alix dame deMarigny < Garnier III (sa sœur Hélisende/Elisabeth épouseClarembaud V de Chappes,vicomte de Troyes, d'où la suite dessires de Chappes), qui épouse Agnèsde Mello dame deSoligny-les-Etangs, fille du connétableDreu IV de Mello < Garnier IV, † vers la miXIIIe siècle, épouse Hélissende de Rethel fille ducomteHugues II ; avec son frère DreuIer, il revendique la seigneurie de Traînel aux dépens de la branche aînée ; < père de Garnier V, † vers 1267, épouse Aremburge d'Époisses < Agnès de Traînel, qui transmetMarigny à son mari Pons deThil-en-Auxois et à leur descendance, aussi maîtresse deChâteauvillain etGrancey).

La noblemaison de Traînel s'éteignit dans toutes ses branches au début duXVe siècle.

Au milieu duXIIe siècle, le partage successoral conduit, comme on l'a vu, à confier à l'aîné,Anseau II, une première seigneurie essentiellement inscrite dans lediocèse de Sens, et dont le centre demeure Traînel (dite un siècle plus tardd'Aval) ; et au puîné,Garnier II, une seconde seigneurie inscrite pour sa part dans lediocèse de Troyes et centrée surMarigny-le-Châtel (dited'Amont). Un cadet, Garin(fils de GarnierIer seigneur dePont-sur-Seine ci-dessous ?) prend place àVenizy près de Saint-Florentin, dans la1re moitié duXIIe siècle, et recueilleraFleurigny etVallières sur l'Oreuse(< père d'Anseau < Adélaïde (1145-1221), épouse en 1167Andréde Brienne deRameru : postérité).

La branche aînée de Traînel a des domaines allant deFoissy (-sur-Vanne ;voir ci-dessous) àVilleneuve-l'Archevêque,Pouy (-sur-Vannes),Pont-sur-Yonne etLa Motte-Tilly. La branche cadette auraSoligny.

La branche aînée est en principe avantagée par le fait qu'elle contrôle le chemin de communication reliant deux villes de foires où résident les comtes de Champagne : Provins et Troyes. Ce chemin franchit la Seine au gué de la Motte-Tilly, passe sous les murs du château de Traînel, poursuit par le château de Villechat[24] (à la hauteur du hameau de la Chaume), traverse laforêt de Lancy, et rejoint dans la vallée de la Vanne la voie de Sens à Troyes au château de Mauny (Bagneaux). Ce long parcours de détournement est imposé par le fait que la seigneurie deNogent-sur-Seine est hostile à la Maison de Champagne.

Ruine du chemin, installation à Villeneuve-aux-Riches-Hommes

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Mais avant la fin duXIIe siècle, vers 1190, le comte de Champagne parvient à acquérirNogent-sur-Seine qui devient une châtellenie comtale, et dès lors, la route peut enfin traverser la Seine à Nogent. En reliant directement Provins et Troyes, elle enrichit la branche cadette, celle des sires de Marigny. Les aînés des Traînel tentent alors de rétablir leur fortune en s'installant vers 1200 dans un nouveau château àVilleneuve-aux-Riches-Hommes, à mi-chemin entre Nogent-sur-Seine et Villeneuve-l'Archevêque/Villeneuve-sur-Vanne[25]. La démarche est vouée à l'échec, car le nouvel axe ne parvient pas à drainer le commerce. De plusPont-sur-Seine(confié à GarnierIer, frère d'AnseauIer < père de Pons II le Jeune), devient une châtellenie comtale avant 1170 (dès 1147 ?), échappant alors aux Traînel. La branche aînée est menacée par le déclin...

Au milieu duXIIIe siècle, labranche aînée tente de résister et se titre à de nombreuses reprisessire de Villeneuve-aux-Riches-Hommes, tout en conservant Traînel. Elle établit ses cadets à la tête des seigneuries deFoissy(Erard, frère d'Anseau IV, † vers la miXIIIe siècle, aussi seigneur dePont-sur-Yonne < père de Jean) et dePouy. Mais la crise de l'économie seigneuriale a raison de son indépendance, et elle disparaît vers 1315. Et dès le début duXIIIe siècle, les sires deMarigny(branche cadette : Garnier IV dès 1221, et son frère DreuIer < père de Dreu II < Dreu III, † vers 1318) se parent avantageusement et avec succès du titre de seigneur de Traînel ! La dispute cesse avec l'extinction des deux branches au début duXIVe siècle.

La famille de Traînel continue cependant avec un rameau cadet de la branche cadette, qui va reprendreTraînel :Anseau V, frère de Garnier IV et de DreuIer ci-dessus, connétable et régent de Champagne vers 1262-63, sire deSoligny,Voisines etLézinnes < ses deux fils :- Anseau VI de Traînel seigneur de Voisines et Soligny (< père de Jean < Béatrice dame d'Essoyes etSoligny, † finXIVe siècle) ; et- Dreu IV ouIerde Traînel, co-seigneur de Voisines etseigneur de Traînel, † 1312 (< père de Dreu V ou II, † vers 1317 < Jean, sire de Traînel, Voisines,Marigny et/ouMarcilly ?,Esternay,Vauchassis,La Motte-Tilly,Grand-panetier de France, épouse Marie fille de Jean II deBarbançon et Eustachie d'Argies < deux filles : a) Marguerite de Traînel, † vers/après 1380, dame de Traînel, épouse Robert deChâteauvillain, † 1364, sire deBaye etVauclerc (issu desThil-en-Auxois et des Traînel-Marigny, voir plus haut) <[ trois enfants : Marie de Châteauvillain, épouse de Gaucher deConflans (-Maison de Brienne) vicomte d'Ostel ; Béatrice de Châteauvillain, épouse de Jeande Châtillon sire deDours, arrière-petit-fils du connétableGaucher V ; et Jean de Châteauvillain, sire de Traînel, mort avant sa mère, qui cède avec elle en 1364La Motte-Tilly àGuillaume II de Melunarchevêque de Sens]-[certains attribuent parfois cette descendance à Simon de Châteauvillain, le frère de Robert, mais cela est improbable] ; et b) Eustachie de Traînel, † après 1401, épouse Henri du Chastel deNangis). La Motte-Tilly, Esternay et Soligny sont acquis par la famille Raguier.

Extinction des Traînel aux alentours de 1400.

Une agglomération importante sur l'axe de Sens à Reims

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Même mis à mal par la guerre de Cent Ans, Traînel reste la plus grande agglomération située entre Sens et Nogent. Un grand chemin arrive directement de Sens passant par Fleurigny. Des hôteliers hébergent les voyageurs dès 1480[26]. À la fin duXVIIe siècle, les hôtelleries rurales ferment massivement (à Traînel peu après 1690). Elles finiront par être remplacées par des auberges (deux vers 1775). Il se peut que l'arrivée du coche d'eau de Paris, à Nogent-sur-Seine, ait ruiné un chemin arrivant de Bray, passant par Traînel et gagnant Troyes en ligne droite. Deux paroisses sont nécessaires au soin des âmes du lieu : Saint-Gervais (hors les murs) et Notre-Dame (dans l'enceinte du château). L'hôpital dispose d'une chapelle (Saint-Antoine).

Le tissage de la toile de chanvre, et la draperie de la laine sont des activités notables de la ville. Les tisserands sont une vingtaine dans les années 1770-1790. Les drapiers sont entre deux et quatre à exercer. Tannerie et meunerie sont peu actives. La bourgeoisie est en lien avec celle de la cité de Sens.

Au début duXVe siècle(tous les Traînel étant comme on l'a dit éteints dans les mâles), les seigneuries deTraînel (dès 1412) etMarigny (vers 1446-47) sont acquises parJean puis son filsGuillaume Jouvenel des Ursins, pour rester dans leur descendance jusqu'à la Révolution. La lignée directe s'éteint en François II deJouvenel des Ursins marquis de Traînel, baron deNeuilly et seigneur deLa Chapelle, fils deChristophe1er marquis de Traînel et de Madeleine deLuxembourg-Brienne(fille d'Antoine II comte de Brienne, et de Marguerite de Savoie-Tende), mort à Paris le âgé de 81 ans après avoir substitué son nom ses armes et ses biens à François de Harville son petit-neveu, marquis dePalaiseau. LesJouvenel des Ursins d'Harville relèvent donc le nom et continuent la succession...

La famille seigneuriale ne réside plus à Traînel depuis longtemps. Pour autant, les ruines du château sont entretenues.

Jusqu'à la Révolution, Traînel est de l'intendance et de la généralité de Paris, de l'élection de Sens et du bailliage de Troyes. Il est le chef-lieu d'un doyenné appartenant à l'archidiaconé de Sens, membre du diocèse de Sens.

Depuis la Révolution

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Chef-lieu de canton pendant la Révolution. Ce statut est perdu durant la réforme du Consulat en 1801.

Politique et administration

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Liste des maires successifs
PériodeIdentitéÉtiquetteQualité
mars 2001en coursM. Didier Droy[27]
Réélu pour le mandat 2020-2026[28]
 retraité
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[30].

En 2022, la commune comptait 1 064 habitants[Note 4], en évolution de −0,84 % par rapport à 2016 (Aube : +0,7 %,France horsMayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
179318001806182118311836184118461851
1 0571 1701 1311 0671 2071 2471 2611 2631 276
Évolution de la population  [ modifier ], suite (1)
185618611866187218761881188618911896
1 2921 3301 3881 3801 3531 3411 4201 3171 315
Évolution de la population  [ modifier ], suite (2)
190119061911192119261931193619461954
1 2551 1801 104852776793744727734
Évolution de la population  [ modifier ], suite (3)
196219681975198219901999200620082013
8188448298538479831 0161 0361 073
Évolution de la population  [ modifier ], suite (4)
20182022-------
1 0501 064-------
De 1962 à 1999 :population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes :population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puisInsee à partir de 2006[32].)
Histogramme de l'évolution démographique

La commune compte 485 logements en 2006, dont environ 75 % de type 4 ou plus.

Plus de 72 % des habitants sont propriétaires du logement qu'ils occupent.

Près de 80 % de la population active est salariée (majoritairement fonction publique) et la commune compte plus de 10 % de chômeurs.

Lieux et monuments

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  • Chapelle du prieuré Sainte-Marie-Madeleine de la Madeleine.
  • Chapelle Saint-Antoine de Traînel.
  • Chapelle Saint-Parres de Liours.
  • Chapelle des Bornes de Traînel.
  • Sarcophage gallo-romain.
  • Cimetières de l'époque franque aux lieux-dits 'Croix Meurtrat' et 'Croix Blanche'.

Le bourg est fortifié. Il abrite une chapelle paroissiale dédiée à saint Antoine (auj. de la Maison de retraite). Le faubourg oriental dispose d'une église paroissiale, attenante au cimetière, dédiée à saint Gervais. L'Église Saint-Gervais, la Chapelle de la Maison de retraite et la Ferme du château font l’objet d’une identification au titre des éléments bâtis remarquables; de même, les bâtiments et la chapelle de la Ferme de la Madeleine situés au Sud-Est de l’agglomération.

Église Saint-Gervais et Saint-Protais de Traînel

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L'Église Saint-Gervais et Saint-Protais se trouvait extra-muros au lieustabulas cité auXIe siècle. L'église sous le vocable de saint Gervais est le siège de la paroisse sous la protection de saint Gervais et saint Protais ; elle était aussi le siège du prieuré éponyme. Le prieuré dépendait de l'abbaye de Cormery depuis sa donation par Ponce, seigneur de Traînel et Pont et Richier, évêque de Sens, en 1079.

Quelques prieurs :

  • 1098 : Archambaud,
  • 1102 : Bernard,
  • 1130 : Rainaud,

...

  • 1750 : Elzear de Bertel,
  • 1790 : Antoine Gibelin.

L'église possède deux autels :

Prieuré Sainte-Madeleine

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Prieuré de femmes qui dépendait de l'abbaye du Paraclet ayant été fondé par le don de l'église par Gaudri et entériné par Hugues de Toucy, évêque de Sens au milieu duXIe siècle.AnseauIer de Traînel les prit sous sa protection et leur fit des dons pour assurer la fondation du prieuré. Ce prieuré était hors des murs et Ermenjart, abbesse du Paraclet fixait à vingt-cinq le nombre maximum de religieuses qui pouvaient y être. Les guerres en Champagne les forcèrent à se réfugier à Melun en 1629, puis à Paris en 1653. En 1786, leurs revenus était de plus de 1800 livres.

Prieures

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  • 1340 : Marie de Villeneuve-le-Roi,
  • 1354 : Gile de Paris,
  • 1416 : Isabeau de Lespaux,
  • 1468 : Etiennette le Grand,

...

  • 1610 - 1616 : Philippe de Veyni d'Arbouze de Tillemeont,
  • 1616 - 1667 : Claude-Philippe de Veyni d'Arbouze de Tillemeont,

...

Le château

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Le château domine la ville. Il est installé sur la ligne de crête. Il semble doté de vastes salles souterraines. Il comprend une enceinte fortifiée qui englobe une église (siège de la paroisse Notre-Dame) détruite pendant la révolution. Il y avait le Chapitre de la Trinité qui y était installé depuisAnseau II avant 1164. La nomination au chapitre était au seigneur et les dignités étaient : doyen, chantre, trésorier et sous-chantre. Le chapitre a compté jusqu'à douze personnes. Il est réduit à six en fin deXVIIe siècle et alors qu'elle était élective, la charge de doyen revint alors au plus âgé. Le chapitre avait son église collégiale dans l'enceinte du château. Elle brûlait avant 1459 pour être relevée mais brûlait de nouveau en 1551. Le chapitre décidait de créer un nouvel édifice sur la route de Sens, au faubourg de la Trinité et les travaux commencèrent en 1561. C'est aveu de 1560 qui recense les revenus du chapitre : des dîmes à Charmoy, des terrages àCourceaux etFontaine-Fourches. La seigneurie de Fourche avec le château et la Motte-Bonnet et le moulin Tannoy. Plus de 20 arpents de prés à la Motte-Tilly, des coûtumes à Ossey, st-Flavit, à Traînel même des coutûmes, un moulin à drap, un labourage.

Personnalités liées à la commune

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  • Guillaume Jouvenel des Ursins : fils du prévôt (royal) de Paris, d'origine troyenne et ardent Armagnac, il se retrouve naturellement dans le camp du dauphin Charles. Il est présent à Reims lors de la cérémonie du sacre en compagnie de Jeanne d'Arc. Nommé capitaine de Villeneuve-le-Roi (alias -sur-Yonne) quand les Anglais quittent les lieux. Bailli de Sens. Devient chancelier du royaume de France pour Charles VII. Il achète la seigneurie de Traînel. Au changement de règne, Louis XI le fait incarcérer comme beaucoup d'autres serviteurs de Charles VII. Libéré, il redevient chancelier du royaume. Il achète la seigneurie de Thorigny (-sur-Oreuse) pour sa femme. De nombreux tableaux, dessins et enluminures le représentent.
  • Jehan Thomas de Belleville. Receveur de Traînel. Sa fortune acquise lui permet d'acquérir la seigneurie de Thorigny (-sur-Oreuse) quand son bailleur Jouvenel des Ursins se sépare de cette terre. Il va dès lors quitter Traînel. Époux de Perrette de Villiers, qui porte les armoiries des Villiers-de-L'Isle-Adam (clé de voûte de l'église de Thorigny). Le couple a possédé des bois dans la vallée de l'Oise. Ses armoiries se retrouvent sur les bornes armoriées de laforêt de Lancy, sur une borne de Notre-Dame des Roches (Thorigny) et sur une clé de voûte de l'église de Thorigny.
  • Laurent Collot (ou Colot), descendant probable de Germain Colot, chirurgien et opérateur du roi, est né à Tresnel vers 1500. Il apprit la méthode du grand appareil de Octavian de Ville. Il s'installa à Paris lorsqu'Henri II l'engagea en 1556 comme chirurgien ordinaire de la Maison royale.Ambroise Paré parle de lui avec éloge. Il meurt vers 1572. Il appartient à une famille qui, pendant plus d'un siècle et demi, pratiqua presque seule en France la taille, par la méthode dite haut appareil[38].
  • Garnier de Traînel,évêque de Troyes de 1193 à 1205. Il prit part en tant qu'aumônier général à laquatrième croisade.

Héraldique

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Les armes de la ville seblasonnent ainsi :

De contre-vair au chef ondé d’or chargé d’un lion issant de gueules.

Voir aussi

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Liens externes

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Notes et références

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Notes

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  1. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  2. Les records sont établis sur la période du au.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.

Cartes

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Références

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