La commune, comptant 138 668 habitants en 2022, est au centre d'uneunité urbaine de 367 484 habitants (en 2022)[1], elle-mêmepôle d'uneaire d'attraction de 526 370 habitants[2]. Elle est la plus grande commune, la plus grande unité urbaine et la plus grande aire d’attraction de la régionCentre-Val de Loire, ainsi que la15e aire d’attraction de France[3]. Sonintercommunalité est, quant à elle, peuplée de 299 019 habitants en 2022, ce qui en fait également la première de la régionCentre-Val de Loire par sa population.
Au sein de la vallée de la Loire, le site de Tours est quelque peu atypique. À quelque six kilomètres à l'est de la ville, au lieu-dit Rochepinard dans la commune deMontlouis-sur-Loire, le plateau calcaire séparant la vallée de la Loire au nord, et celle du Cher au sud, s'efface pour laisser place à une vaste plaine alluviale commune (qui court sur une vingtaine de kilomètres jusqu'à la confluence effective àVillandry). La largeur du lit majeur passe de 2,5 km face au bourg de Montlouis-sur-Loire, à plus de 4 km àla Ville-aux-Dames. Autant dans une perspective de mise en valeur agricole de ce vaste espace fertile (terres alluviales), que du point de vue du transit nord sud (possibilité de traverser 2 rivières importantes à la suite), le site se démarque.
Au cœur de l'environnement urbain, laLoire et son lit mineur offrent de vastes espaces naturels, hôtes notamment avec leurs nombreuses îles d'une riche faune. Souvent surnommée« dernier fleuve sauvage de France »[23],[24],[25], elle est, comme la quasi-intégralité du territoire français, un espace que les humains n'ont cessé de modifier afin de tenter de s'affranchir de contraintes. L'endiguement de son lit mineur visant à se prémunir des risques liés aux crues constitue un des nombreux exemples d'incidence humaine sur cet espace.
Au, Tours est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[26].Elle appartient à l'unité urbaine de Tours[Note 3], une agglomération intra-départementale regroupant38 communes, dont elle estville-centre[Note 4],[27],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tours, dont elle est la commune-centre[Note 5],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[28],[29].
le quartier de lacathédrale Saint-Gatien, bâti sur les ruines de la cité originelle gallo-romaine, elle-même érigée sur une butte insubmersible de la varenne (plaine alluviale).
le quartier de Châteauneuf, né desfortifications protégeant le prestigieux lieu de pèlerinage chrétien au Moyen Âge, probablement entre 1050 et 1150. L'ensemble religieux autrefois appelé martinopole avait été édifié autour du tombeau de saint Martin, initialement posé sur un tertre rivé au fleuve. Dénaturé après la Révolution, l'ensemble collégial correspond approximativement à labasilique Saint-Martin et l'actuelle place Plumereau.
Vers l'est, jusqu'à la limite actuelle avec la ville de Saint-Pierre-des-Corps, et vers l'ouest jusqu'à la place Sainte-Anne à la Riche, on peut distinguer d'ancien faubourgs constitués parallèlement à la Loire, dans le prolongement de la ville.
D'importants secteurs de la ville furent détruits lors de la Seconde Guerre mondiale : par les frappes allemandes de 1940, ainsi que par les bombardements alliés annonçant la libération terrestre en 1944. Les incendies successeurs de ces pilonnages furent également dévastateurs. Elle ne fut pas reconstruite à l'identique, mais selon l'architecture typique de l'après guerre. Sur les secteurs plus symboliques que sont la rue Nationale et la place Anatole-France notamment, le style tourangeau traditionnel (toits d'ardoises, murs de tuffeau, cheminée en briques) inspira une adaptation moderne. Les architectes Jean Dorian etPierre Patout conçurent le nouveau plan en damier (entre les rues de Jérusalem et président-Merville à l'ouest, et la rue Voltaire à l'est) mis en chantier de 1950 à la fin de la décennie.
Un axe rectiligne nord-sud (ancienne RN 10, originellement route royale d'Espagne) traverse le centre-ville de part en part. Il offre une perspective de7 kilomètres depuis le haut de la Tranchée en direction du sud : l'avenue de la Tranchée, lepont Wilson, larue Nationale et l'avenue de Grammont s’enchaînent pour rejoindre l'autre coteau, jusqu'au pied du parc Grandmont.
Dix ans plus tard, le, un décret de l’Assemblée nationale établit une nouvelle circonscription des paroisses de la ville de Tours. Il en reste alors quatre :
Saint-Martin dont le territoire s'étend de larue Nationale à la paroisse Notre-Dame-la-Riche ;
Notre-Dame-la-Riche pour le reste de la partie ouest de Tours jusqu’à la commune de La Riche ;
Saint-Symphorien au nord de la Loire.
Après la Révolution française, les communes proches de ce qu'on connait aujourd'hui sont créées. Le découpage est alors communal.Un décret impérial du change les frontières de la ville de Tours qui est délimitée d’avec Beaumont, La Riche, Saint-Cyr-sur-Loire, Saint-Étienne, Saint-Pierre-des-Corps et Saint-Symphorien. Tours cède ainsi à Saint-Symphorien la partie ouest de l’Île-Aucard, qui est à l'époque constituée de terrains sans habitation. De son côté, La Riche cède à Tours près de trois hectares[31].
Le, une loi fixe la fusion deSaint-Étienne-Extra d'avec la commune de Tours. Puis, le, une loi délimite désormais les communes de Saint-Avertin, Saint-Pierre-des-Corps et Tours. Tours cède alors à Saint-Avertin leParc-de-Grandmont et son château. Cette même partie reviendra à Tours en 1961 (par décret) avec deux nouveaux territoires de Saint-Avertin : leParc des Expositions et lestade d’Honneur et ses annexes.
La dernière évolution date du lorsque, sous l'impulsion du maire de Tours (Jean Royer), les communes deSaint-Symphorien et deSainte-Radegonde-en-Touraine sont rattachées à celle de Tours (arrêté préfectoral).
Le plan de zonage 2010 de la ville de Tours définit trois grands secteurs de la ville : lenord de la Loire, le centre entre la Loire et le Cher et lesud du Cher[32]. Toutefois, les Conseils de la vie locale de Tours (les CVL sont des instances infra-communales qui sont une expression de démocratie participative) sont séparés en quatre territoires et prévoient un découpage différent entre le nord et le sud notamment[33]. Ainsi,Tours-Nord est délimité au sud par la Loire alors queTours-Sud s’étend au sud des boulevards Richard-Wagner, Winston-Churchill et Louis-XI. On trouve aussi Tours-Ouest, qui comprend les parties situées entre la Loire, la rue Nationale et l’avenue de Grammont ainsi que les boulevards Winston-Churchill et Louis-XI. Pour sa part, Tours-Est est délimité au nord par la Loire, à l’ouest par la rue Nationale et l’avenue de Grammont et au sud par le boulevard Richard-Wagner.
L'Insee partage la commune de Tours en22 zones dans le cadre de son découpage du territoire le plus fin enIRIS[34] :
LaLoire : bien que de nombreux noms de rues et quartiers fassent référence à une batellerie passée active, le « fleuve royal » n'est aujourd'hui plus adapté pour une navigation commerciale. Comme dans le reste du pays, la batellerie, le transport fluvial des marchandises s'est vu supplanté au cours duXIXe siècle par le chemin de fer.
LeCher : affluent de laLoire, il était navigable entre la confluence (à une vingtaine de kilomètres à l'ouest) et lecanal du Berry jusqu'à ce que son cours soit modifié dans les années 1960 à l'occasion du chantier pharaonique qui verra sortir de terre lesquartiers des rives du Cher etdes Fontaines.
Leruau Sainte-Anne : ancêtre occidental du canal des ducs de Berry, il reliait le Cher à laLoire selon l'axe qui délimite aujourd'hui Tours de sa voisine La Riche. Un unique pont au niveau de l'actuelle place Sainte-Anne permettait la jonction entre Tours et la presqu'île de Berthenay. Après fermeture plusieurs dizaines d'années auparavant et de longues tentatives d'assainissement, son remblaiement est entrepris en 1837. Les terrains vierges laissent place à la création à son ancien emplacement par le pharmacien Margueron dès 1843, d'un jardin des plantes, prélude au jardin Botanique. Le manque de financement et surtout l'avis d'ingénieurs jugeant préférable une liaison Cher/Loire en amont de Tours auront eu raison de lui.
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D'autres projets sont plus hypothétiques, en phase d'étude primaire, ou furent évoqués un temps mais n'ont été cités plus sérieusement depuis : la mise en place d'uneÉcole d'architecture (à la suite du moratoire duministère de la Culture en 1998), la densification du bâti le long de l'axe ferré entreSaint-Pierre-des-Corps et Tours, l’achèvement dupériphérique et la construction de l'A10 bis contournant l'agglomération sont, pour l'instant au moins, abandonnés. Avec le changement de municipalité en 2014 d'autres projets ont pour l'instant disparu : notamment le réaménagement de la place de la Tranchée à Tours-Nord, la destruction et le réaménagement de l’îlot Vinci près de la Gare (où la construction d'une tour fut évoquée par la municipalité deJean Germain). L'agrandissement du Stade de la Vallée du Cher est quant à lui pour l'instant abandonné.
Ceinturé aux 3/4 par l'A10 et sonpériphérique, dont l'achèvement demeure en suspens, la ville de Tours se situe par ailleurs au centre d'une étoileautoroutière à cinq branches :
l'A85 est versVierzon, début de la jonction avec la vallée duRhône.
De nombreuses liaisons transversales d'intérêt national complètent ce maillage (RN 76,RN 138, etc.), permettant notamment de relier la ville aux capitales régionales voisines :Limoges (RN 147).
Maintes fois annoncé, le doublement de l'A10 à l'est de l'agglomération visant le report hors de la ville du transit national nord-sud (A10 Bis ouA110) ne semble plus d'actualité.
Connexions au réseau de transport en commun interurbain routier
Le parking bus des Peupliers, à800 mètres de la gare SNCF, (170 rue Edouard-Vaillant, rue longeant la gare SNCF), est desservi par le réseau internationalEurolines, et sa filiale nationaleIsilines, le réseau internationalFlixBus, et le réseau nationalOUIBUS.
L'agglomération est desservie par les bus et tramway du réseauFil bleu.
L'agglomération tourangelle est desservie par le réseau de bus et tramwayFil bleu (géré par groupe Kéolis) :46 lignes sont parcourues notamment par une flotte de236 bus. Le service fonctionne sept jours sur sept, de5 h 30 à1 h 0 du matin (service allégé le soir et le dimanche). Le, la première ligne detramway de Tours a été mise en service sur un parcours d'une quinzaine de kilomètres du nord au sud de l'agglomération entre les lycées Jean-Monnet à Joué-lès-Tours, et Vaucanson àTours-Nord.
Sous l'appellationInterloire circulent des TER rapides le long du Val de Loire entreOrléans,Blois, Tours,Angers etNantes. Les liaisonsParis-Austerlitz -Blois - Tours, les liaisons interrégionalesNantes -Angers -Tours -Bourges -Lyon et Tours -Le Mans -Caen sont assurées par des trainsIntercités. La révolution a eu lieu avec la mise en service duTGV Atlantique qui a, depuis 1990, renforcé la position de la ville en la reliant à Paris en environ 1 heure. Toutes les régions deFrance sont accessibles directement depuis Tours par le train, la plupart par le TGV.
Le cœur de l'agglomération est relié au réseau national par deux gares importantes :la gare de Tours, principalement pour les relationsTER, etla gare de Saint-Pierre-des-Corps principalement pour les relationsTGV, cette dernière étant par ailleurs un des principaux centres de triage et de maintenance ferroviaire de France. Ces deux gares, dont le trafic total place le complexe ferroviaire Tours/Saint-Pierre parmi les 10 plus importants de laSNCF, sont reliées très fréquemment.
Les travaux de laLGV Sud Europe Atlantique (tronçon de Tours à Bordeaux) ont démarré en 2013. La ligne a été mise en service le,Poitiers est désormais à30 min etBordeaux est maintenant à 2 heures de Tours[38].
Dans l'aire urbaine, une quinzaine de gares sont desservies, assez inégalement connectées aux réseaux de bus ou car.
Siège d'unecompagnie aérienne autrefois prospère (laTAT), Tours n'a jamais été une place aéroportuaire de première importance puisque de toute son histoire, les 200 000 passagers annuels n'ont jamais été dépassés mais pourront l'être en 2017 vu qu'en 2016 le trafic a été de 198 897 passagers et il ne cesse de progresser au fil des années. La proximité des aéroports parisiens (Roissy CDG est aujourd'hui accessible directement par TGV depuis Tours en1 h 35) est un atout pour faciliter l'accès aux réseau aérien international. Depuis 2001 pourtant, plusieurs liaisons régulières versLondres,Dublin,Marseille,Porto,Marrakech à partir d', laCorse (Figari etAjaccio) et de nombreux « vols vacances » ont relancé l'activité de la plateforme et propulsé l'aéroport Tours-Val de Loire parmi les aéroports régionaux importants avec un trafic avoisinant en 2016 les 199 000 passagers annuels. Les mouvements d'avions sont néanmoins très importants, du fait de la présence de labase aérienne 705 sur l'aéroport. Elle y faisait vivre l'école de chasse de l'Armée de l'air qui s'entraînait surAlpha Jet (et où le pilote américainMarshall Headle a été instructeur après l'entrée des États-Unis dans le conflit de laSeconde Guerre mondiale).
En outre, en partenariat avec le Collectif Cycliste 37, le Syndicat des Mobilités de Touraine réalise régulièrement des actions de sensibilisation auprès des habitants afin d’encourager la pratique du vélo au quotidien dans de bonnes conditions.
En octobre 2023, le Syndicat des Mobilités de Touraine a annoncé avoir choisi la société Pony pour lancer une nouvelle offre de location de vélos en libre-service. Ce nouveau service arrivera au printemps 2024 et sera composé de500 vélos classiques et 1 100 vélos deux places à assistance électrique.
Créée en 2010 à Tours, Geovelo est une application spécialisée dans le calcul d’itinéraires à vélo et l’analyse des trajets.
L'EuroVelo 6 ou EV6, également connue sous le nom d' « Eurovéloroute des Fleuves », est unevéloroute de typeEuroVelo qui traverse Tours en reliantSaint-Nazaire àConstanţa[39]. C'est la plus célèbre desvéloroutes européennes, longue de 3 653 km, elle traverse l'Europe d'ouest en est, de l'océan Atlantique à lamer Noire en passant par dix pays. Elle suit l'itinéraire de trois des plus grandsfleuves européens : laLoire, leRhin et leDanube. Sa portion longeant la Loire, entre le département du Cher et la Loire-Atlantique, s'appelle la Loire à Vélo et bénéficie d'une grande publicité à destination des touristes, notamment de la part des pouvoirs publics (conseils généraux…).
Dans l'Antiquité, le nom gallo-romain deTours étaitCaesarodunum (voir ce nom). Selon un processus usuel en Gaule, lors du Bas Empire, le nom du peuple (ethnonyme) s'est substitué au nom antique originel (cf. Paris, Limoges, Périgueux, Nantes, etc.)[40].
Le nom deTours dérive de celui desTurones, unpeuple gaulois qui vivait sur le site il y a plus de 2 000 ans[40],[41].
Remarque : les formes médiévalesTurs etTors ont donné l'actuelTours et s'expliquent par la chute du suffixe-on-, sans doute compris comme étant la désinence de la déclinaison des substantifs masculins en ancien français, à savoir lescas sujet /cas régime du typeber /baron ougars /garçon ou alors directement comme étant le suffixe-on de signification vague en français; chute de-on motivée également par le besoin de distinguer le nom de la ville du nom de ses habitants, lesTurons : la forme en-on est devenue spécifique pour qualifier les habitants de Tours. Cependant, l'ancien gentiléTurons etTuronnes est aujourd'hui désuet et peu usité. Il est remplacé dans l'usage parTourangeaux / Tourangelles qui est la dénomination désormais officielle.
Une des figures marquantes de l'histoire de la ville est saintMartin de Tours, troisième évêque de la ville après le mythiqueGatien etLidoire. Martin est un ancien militaire devenu officier romain. Épris du message chrétien, il partage son manteau avec un démuni àAmiens, puis se fait moine. Inlassable prédicateur d'une foi modèle dans les assemblées chrétiennes, il y épouse la condition des plus modestes et acquiert une renommée légendaire en Occident. Il crée des communautés dont lemonastère de Marmoutier, dans les trois Gaules et sera aussi patron de la France.
Cette histoire et l'importancepost-mortem de Martin encore plus grande dans l'Occident chrétien médiéval firent de Tours une ville de pèlerinage majeure auhaut Moyen Âge, au point qu'en 813 leconcile de Chalon donna à ce pèlerinage la même importance qu'à celui deRome[42] ; c'était inciter les pèlerins cheminant vers Rome à détourner leurs pas et faire étape à Tours.
En 461 a lieu le premier concile dans la ville de Tours, auquel participa le premier évêque deRennes, Anthemius.
Le monastère Saint-Martin a bénéficié très tôt, dès le début duVIe siècle, de libéralités et de soutien des rois francs,Clovis le premier a attribué la victoire desFrancs sur lesWisigoths à l'intercession du vénérable saint ancien soldat, et accru considérablement l'influence du monastère et de la ville en Gaule, en lui donnant notamment le droit de battre monnaie, le denier tournois, qui deviendra plus tard lalivre tournois.
AuVIe siècle,Grégoire de Tours, jeune lettré, vient s'y faire soigner d'un mal présumé incurable. Guéri, il y reste et parvient à s'y faire nommer évêque. Cet écrivain mérovingien, auteur desDix Livres d'histoire des Francs, marque la ville de son empreinte, notamment en restaurant la cathédrale détruite par un incendie en 561.
En 567, leconcile de Tours donne aux évêques le droit à l'excommunication pour les juges oppresseurs et instaure la dîme au profit de l'Église.
Labataille de Tours ou de Poitiers, est une victoire remportée en 732 ou 733 par une armée franque conduite parCharles Martel, sur des combattants sarrasins conduits par l'émir deCordoueAbd al-Rahman. Selon quelques auteurs contemporains, la bataille ne s'est pas déroulée à Poitiers, mais à mi chemin entre Poitiers et Tours[43], elle devrait de ce fait s'appeler la bataille de Tours[44], l'historien André-Roger Voisin préfère la situer dans la banlieue sud-ouest de Tours, sur un lieu-dit qui porte le même nom depuis des siècles et qui semble fortement révélateurles landes de Charlemagne[45]. Pour tous les historiens, Charles Martel entre en guerre seulement pour défendre le monastère de saint Martin de Tours[46] le sanctuaire national des Francs, et pour plus tard, bien sûr, en avoir le contrôle[47]. Cette bataille, pour Charles Martel et lesCarolingiens, n'est pas un mythe, mais un symbole historique[48]. Dans la réalité les troupes musulmanes souhaitaient toucher le royaume au cœur en détruisant les reliques du saint patron de la Gaule, considérées comme protectrices (comme l'étaient toutes les reliques : sans elles une église, et à plus forte raison le pays rassemblé autour d'elle, n'était plus rien). Tel était leur objectif.
Le manteau de saint Martin (cappa) serait aussi à l'origine du nom « Capet », qui est celui de la dynastie des rois de France, les capétiens carHugues Capet était l'abbé laïc du chapitre de Saint-Martin de Tours et, à sa suite, lesrois de France conservent ce titre. Par la même étymologie, l'édifice contenant ce palladium des Francs est appelé chapelle (capella), même antérieurement au déplacement de la relique parCharlemagne dans la fameusechapelle palatine d'Aix-la-Chapelle. À la fin de l'ancien régime, saint Martin de Tours reste le symbole de l'unité franque et française[49].
En 813, un concile de grande importance à l'initiative deCharlemagne impose l'usage de la langueromana rustica — qui s'oppose à latheostica —, ce qui peut être considéré comme la naissance du français[50].
En 845, Tours repousse une première attaque du chefvikingHasting[52]. En 850, les Vikings s’installent aux embouchures de la Seine et de la Loire qu'ils empruntent et contrôlent. Toujours menés par Hasting, ils remontent à nouveau la Loire en 852 et mettent à sac Angers et le Maine[53] mais la crue de la Loire, le, les bloque et sauve la ville[54]. Tours et l’abbaye de Marmoutier tombent dans les mains des pillards en 853[53].
Durant leMoyen Âge, Tours est constituée de deux bourgs principaux juxtaposés, parfois concurrents. La « Cité » à l'est, héritière du premiercastrum, remodelée après 265, est composée de l'ensemble archiépiscopal (cathédrale et résidence des archevêques) et duchâteau de Tours, siège de l'autorité comtale (tourangelle puis angevine) et royale.
Tours est la capitale de laTouraine, ce territoire sous le nom decomté de Tours est âprement disputé (cette guerre est l'origine des châteaux de la Loire) entre la maison féodaleblèsoise et la maison d'Anjou, qui emporte la mise en 1044 sous forme d'un fief. En 1050 a lieu le concile de Tours, où le papeLéonIX condamne et dénonce comme hérétique le théologienBérenger de Tours. Le[56], le papeUrbainII préside les cérémonies de dédicace de la grande église abbatiale de Marmoutier-lès-Tours et tient concile à Tours où l'évêque Otton fut réadmis dans l'église, à condition de faire pénitence en participant à la croisade.
En 1120 les bourgeois de Châteauneuf cherchent à constituer une commune, les chanoines de l'abbaye Saint-Martin s'y opposent et le différend se termine par l'incendie de la basilique et du bourg de Châteauneuf en 1122. Les bourgeois obtiennent une charte communale du roi de FranceLouisVII en 1143.
Salle du concile de Tours, dite aussi des États généraux.
La charte communale du bourg de Châteauneuf est confirmée en 1181 parPhilippe Auguste, qui par la même occasion se substitue aux chanoines de l'abbaye Saint-Martin pour rendre la justice. En 1184 le papeLuciusIII casse la commune et ce n'est qu'en 1212, à l'issue de la lutte entrePlantagenêt etCapétiens, lorsque la Touraine est réunie à la France, que les libertés communales deviennent concrètes. Prenant acte de la déchéance continentale des Plantagenêts, Philippe Auguste récupère la Touraine. Avec ce rattachement à la couronne, lalivre tournois, qui tire son nom de l'abbaye Saint-Martin de Tours où l'on frappait des deniers dits « tournois », remplace la livre parisis comme monnaie de compte du domaine royal. Entre-temps, alors qu'HenriII a rejointChinon,Richard Cœur de Lion etPhilippe Auguste dévastent la Touraine et s'emparent de la ville de Tours d'un seul assaut[59]. Après la mort d'HenriII Plantagenêt (1133-1189), seigneur d'Anjou et roi d'Angleterre, et profitant que Richard Cœur de Lion soit retenu prisonnier par l'empereur du Saint-Empire germaniqueHenriVI capturé lors de son retour de latroisième croisade, Philippe Auguste intrigue avecJean sans Terre, le frère de Richard Cœur de Lion, et se fait donner Tours[60].
En 1232, les chanoines de l'abbaye Saint-Martin reconnaissent enfin les droits des habitants de Châteauneuf, cet état est confirmé parLouisIX en 1258.
Le,Philippe le Bel convoque à Tours lesÉtats généraux du royaume. Cette assemblée est chargée de chasser les hérétiques et plus particulièrement lesTempliers. En obtenant un large appui populaire, ce n'est pas le roi qui se dresse contre les templiers mais le peuple entier qui réclame justice. Une délégation portera au pape une demande de condamnation du Temple et de ses membres. L'ordre sera finalement dissous en 1312 et certains de ses membres périront sur le bûcher. Ceci constitue l'épilogue d'un conflit opposant deux pouvoirs, le pouvoir spirituel et le pouvoir d'un roi, Philippe le Bel, qui veut rester maître dans son royaume.
Le, par lettres patentes, le roiJeanII le Bon, « Jean, par la grâce de Dieu, au bailli de Tours, par le péril de la guerre, ordonne de fortifier murs et maisons, et organiser le guet pour la défense de la ville ». Par cette nouvelle enceinte, la ville unie de Tours vient de naître.Boucicaut, futur maréchal de France, y naît en 1364.
La fin du Moyen Âge est marqué par la dégradation du climat, qui provoque plusieurs fortes crues de la Loire : on note celles de 1405, 1421, aggravée par la crue du Cher, et[61] mais ce n'est qu'en 1593 qu'on envisage de construire une digue pour protéger la ville[62].Le roiCharlesVI et le dauphinCharles viennent se réfugier à Tours de à. La ville ouvrit ses portes au duc de Bourgogne en, et le dauphin Charles la reprit en[63].
À Tours, Jeanne prépare l'expédition d'Orléans. Le roi lui fait faire une armure qui a coûté cent livres tournois et un étendard de25 livres tournois payé à Hauves Poulnoir, peintre demeurant à Tours. Mais le fait le plus surprenant est la demande de Jeanne d'envoyer un marchand d'armes pour retrouver son épée dans la chapelle de Sainte-Catherine-de-Fierbois et de lui rapporter, ce qu'il fait. Jeanne d'Arc quitte la ville le, pour son destin[64].
La ville de Tours[65] devient de fait une véritable capitale[66] de la France entre 1430 et 1530[67], séjour continuel des rois en Touraine[68] avec sa couronne de châteaux, et lieu des fastes de la cour. LesÉtats généraux du royaume sont convoqués à Tours en 1435 dans la salle du grand Concile, qui devient Grande Salle des États généraux, pour approuver et ratifier letraité de paix d'Arras et rétablir les impôts sur les marchandises[69]. Dès 1439,Marie d'Anjou restaure et aménage la résidence royale duchâteau de Tours, mais délaissant avec le temps cette inconfortable et très ancienne résidence en bord de Loire,Charles VII préfère s'installer au château de Montils-lèz-Tours et y séjourne, pour y signer, en 1444, dans le cadre de laguerre de Cent Ans, latrêve de Tours avec les Anglais, conduits parWilliam de la Pole, trêve qui se prolongera cinq ans[70].En 1454, Charles VII signe l'ordonnance de Montils-lès-Tours qui définit la rédaction des coutumes de France qui s'inscrit pour une vision plus moderne de la société, vaste entreprise dont la réalisation devait encore se faire longtemps attendre. Tours confirme alors son important rôle administratif en devenant le siège de la charge de Languedoïl, charge confiée à ungénéral des finances qui a pour mission de lever les impôts extraordinaires (c'est-à-dire provenant de l'ensemble du royaume et non du seuldomaine royal, principalement lataille, lesaides et lagabelle). Lagénéralité de Tours comprend alors tout le Centre et le Sud-Ouest de la France (laGuyenne sera détachée en 1523), c'est la charge la plus importante,la grand'charge, des quatre charges du royaume[71].
La deuxième partie duXVe siècle est un moment où l'on voit émerger une certaine indépendance et une affirmation du pouvoir municipal. Ainsi, lorsque le roiLouis XI accède au trône, en 1461, il accorde à la ville certains privilèges. Notamment il donne, par ses lettres patentes, la possibilité de former son propre corps de ville à Tours. Le corps de ville dirige la cité et il est l'intermédiaire entre le roi et la population. Il est composé de24 échevins et il est dirigé par le maire. Ce dernier est élu la plupart du temps pour un an alors que, les échevins sont élus à vie. Ils ne sont pas nommés par l'ensemble de la ville mais juste par un collège électoral. Ce collège est composé de trois membres de l'Église, de 32 bourgeois de la ville qui sont répartis dans l'ensemble des différentes paroisses et du corps de ville lui-même. Le premier maire de la ville à être élu, estJean Briçonnet.
Le,Louis XI acquit pour 5 300 écus le château de Montils-lèz-Tours nommé encorePlessis-du-Parc-lès-Tours et s'y installe. En 1468, du au, eurent lieu lesÉtats généraux convoqués par le roi, les députés de Tours redoutant une nouvelle guerre de cent ans, « la royauté filant vers l'absolutisme ».
Maisons à pans de boisplace Plumereau, construites sous Louis XI.
Louis XI, épris de Tours et de sa contrée, la développe[72]. « L'universelle aragne », qui est resté dans l'histoire comme le fondateur de la poste en France, dote les routes de relais de poste à chevaux. Les premiers itinéraires de la poste royale partent de Tours et rejoignent Paris via Orléans ou encore Bordeaux, ils fonctionnent de jour comme de nuit[73]. Il introduit maintes activités, parmi lesquelles en 1470 l'industrie de lasoie, du mûrier au défilage des cocons. Lorsqu'on s'enquiert des origines de la fabrication de la soie en France, il est souhaitable de reconnaître que la manufacture tourangelle a commencé d'exister un demi-siècle avant que ne se créassent, à Lyon, les premiers ateliers de fabrication de la soie. Tours a dû son essor au refus de Lyon de pratiquer une industrie qui risquait de nuire au commerce de la soierie italienne ; Lyon a dû le sien à l'exemple de Tours qui avait offert, par sa manufacture bien établie, un débouché assuré et plus étendu à la soie qui venait d'Italie. L'une et l'autre restent inséparables dans l'histoire de l'économie française[74].
« À grands coups et despens des deniers de ses finances, auxquelles personnes donna de gros gaiges et de beaulx privilèges, et à l'intention de planter et édiffier l'art, science et fabrication de ses beaulx draps de soye, et pour faire, choisit sa ville de Tours comme la plus propre entre toutes les aultres villes de son royaulme et a telle fin de l'enrichir, et pour avoir l'usaige des beaulx draps qui s'y fabriquèrent et aussi, pour se passer del'estrangier qui en faisoit venir en cedit royaulme, qui tiroit et emportait beaucoup de finances et diminuoit la richesse du pais. Et que, depuis que l'on a faict desditctz beaulx draps, ne s'est transporté si grand somme de deniers, comme il se faisoit auparavant, qui est maintenant la richesse de ceste ville[75]. »
Les tours de lacathédrale Saint-Gatien, considérées comme l'une des premières constructions Renaissance en France (1489-1507).
À la mort de Louis XI, lesÉtats généraux sont rassemblés à Tours en 1484, dans la Grande Salle des États généraux. On y dénombre285 délégués ; les séances débutent le pour accorder un renouvellement des impositions qui doit financer le fonctionnement du gouvernement royal. Les délégués demandent le un état des dépenses et des recettes : celui qui leur sera fourni sera manifestement faux, pourtant, une prolongation de la levée de la taille sera accordée pour deux ans, mais réduisant son montant de 4 millions à1,5 million de livres tournois, manifestement « quand les comptes sont faux il faut réduire les impôts »[76].
Les décisions du pouvoir royal en faveur de la Touraine continuent une longue tradition d'implantation d'activités, dans un contexte exceptionnel pour la création artistique au point que l'on peut dire « Tours, capitale des arts »[77] et qui sera encore favorisé par le passage des compagnons du tour de France, ateliers d'artÉcole de Tours et imprimerie sousCharles VIII etLouis XII, qui se perpétuent avec lapassementerie sousFrançois Ier[78].
Mais l'intolérance religieuse et de subites guerres marquées de spectaculaires massacres closent ces périodes heureuses. Le pouvoir royal est impuissant à rétablir l'ordre.Charles IX passe dans la ville lors de sontour de France royal (1564-1566), accompagné de la cour et des Grands du royaume : son frère leduc d’Anjou,Henri de Navarre, lescardinaux de Bourbon et deLorraine[82]. À ce moment, les catholiques ont repris la main à Tours : l’intendant s’est arrogé le droit de nommer les échevins.
En, les protestants s'emparent de la ville et détruisent tous les symboles à leurs yeux de dérives superstitieuses (l'art sous toutes ses formes en sera la victime). Cette victoire sera de courte durée. Les catholiques, le, reprennent la ville. La vengeance sera impitoyable, si l'on en croitJean de Serres :« Le peuple égorge en si grand nombre que la Loire est colorée de leur sang. »Lemassacre de la Saint-Barthélemy, qui prend une ampleur démesurée à Paris fin, n'a pas cours en Touraine. Le responsable royal a préféré s'éloigner de la ville, plutôt que de compromettre la paix longuement négociée avec les réformés. Quelques bourgeois protestants sont emprisonnés par les échevins de Tours, par précaution pour leur éviter l’extermination[83].
En plus d'accueillir l'intendance de la généralité de Touraine, la ville accueille le bureau des finances. La ville a donc un nombre important d'officiers royaux. Ces officiers accaparent l'essentiel des pouvoirs municipaux au détriment des autres classes sociales. Cependant, avec les réformes deLouis XIV et deColbert, on assiste à un renversement de la sociologie à l'intérieur des institutions municipales et plus largement à l'intérieur de la ville elle-même. La classe des marchands devient plus importante à la fin duXVIIe siècle laissant de côté tous les privilèges accordés par le roi.
Avec la reprise en main autoritaire du pouvoir, la cour royale des Bourbons revient de façon permanente àParis ou dans ses environs, en attendant de fuir à nouveau Paris pour la procheVersailles. Ce retour marque le début d'un déclin lent mais permanent. Pourtant, les intendants du Roi favorisent à nouveau Tours, en la dotant d'une route moderne, de magnifiques ponts alignés sur la nouvelle voie de passage. Tours, capitale de la subdélégation de Touraine, peut plus que jamais conserver sa prééminence de marché d'approvisionnement, redistribuant les grains, les vins, les fruits et légumes, les produits laitiers et de basse-cour.
Bien avant leConsulat, la bourgeoisie tourangelle accapare le pouvoir économique. Tout au long du siècle de l'industrie, elle se montre timorée à investir dans autre chose que des biens fonciers, agricoles et viticoles, rentables. Plus que la matière première ou la voie d'eau à aménager, l'investissement, l'émulation des hommes et la concurrence des entreprises manquent.
Un homme pourtant, Armand Mame, commence en 1796 l'implantation d'uneimprimerie familiale, créée par son père trente ans plus tôt. Dans le centre-ville entre la rue Royale, la rue des Halles et la rue Néricault-Destouches, une ville usine de l'imprimerie va se mettre en place, pour attendre en 1866 un chiffre d'affaires de3,50 millions de francs-or et 1 500 employées sur place. On utilise trente machines à vapeur. L'empire Mame envoie ses fumées sur la ville, signe d'activité auXIXe siècle[85].
Tours en phase avec la Touraine du Sud de la Loire, n'appartient pas tout à fait à la France septentrionale, innovante dans le respect de la qualité, audacieuse ou copiant les recettes éculées de l'Angleterre en ses productions industrielles. L'écrivainHonoré de Balzac, endetté par son aventureuse entreprise parisienne, nourrit avec un brin d'amertume ses tableaux provinciaux de ce solide comportement rentier.
Aussi la fin de la batellerie aurait pu entraver la réussite économique de Tours, d'autant que la vallée de la Loire subit les inondations de 1836, 1846 et 1856. Des levées en zones basses ont été établies et des quartiers bourgeois et ouvriers, vulnérables à une montée des eaux, s'établissent entre La Riche à l'ouest et Saint-Pierre-des-Corps à l'est. En outre, Tours, accepte tardivement la desserte ferroviaire[86]. L'arrivée duchemin de fer en (ligne Paris-Orléans puis en 1875 pour la ligne de Vendée)[87] assure définitivement l'hégémonie de la ville chef-lieu sur son département. Tours est un carrefour ferroviaire crucial, nœud de triage pour le Grand Ouest et ses inévitables ateliers sont placés à lagare de Saint-Pierre-des-Corps. L'essor économique favorise ses imprimeries de livres comme de presse quotidienne, ses négoces variés.
Tours devient le siège de la délégation gouvernementale de Tours au cours de laguerre franco-allemande de 1870, entre septembre et. À la suite de la capture deNapoléon III par les Prussiens, laIIIe République est proclamée le parGambetta et le gouvernement s'installe à Paris, qui est rapidement encerclée et totalement coupée de la province. Une délégation menée par le ministre de la JusticeAdolphe Crémieux est envoyée à Tours pour coordonner l'action en province. Elle est rejointe le 9 octobre par le ministre de l'intérieur Léon Gambetta qui a quitté Paris enballon monté, il commande les armées et est partisan d'une « guerre à outrance ». L'échec de l'armée de la Loire à libérer Paris et l'avancée des troupes prussiennes poussent la délégation à rejoindreBordeaux le. Entre 1896 et 1904, la gare et l'hôtel de ville actuels sont construits sous la direction de l'architecteVictor Laloux. Les premières pierres de ces bâtiments sont posées par le présidentFélix Faure et leurstyle Beaux-Arts est caractéristique de laTroisième République.
Au cours de l'année 1915, l'aviation française prit possession du champ de tir du66e régiment d'infanterie àParçay-Meslay pour en faire un terrain d'aviation, ce qui augmenta encore l'activité militaire dans la ville. Les Américains y installèrent en plus trois escadrilles, dont la492e (492nd Squadron), en fin de guerre.
D'ailleurs, outre ces escadrilles, les troupes américaines débarquèrent dans la ville au nombre de 25 000 hommes à la fin 1917, ils créèrent au passage l'hôpital militaire américain des Augustins. Le Pont de Pierre sur la Loire fut baptisé en du nom deWoodrow Wilson, président des États-Unis d'Amérique de 1912 à 1920. Leurs effectifs participèrent aussi à la vie tourangelle, aux manifestations comme les cérémonies (enterrements, remise de Croix de Guerre), les fêtes populaires, les spectaclesYMCA et quelques soldats américains épousèrent des Tourangelles.
À Tours, comme dans tout le pays,l'armistice du a été accueilli comme un véritable soulagement. Des cérémonies et des parades ont été organisées pour l'occasion. La nouvelle arrive à Tours aux alentours de midi. Camille Chautemps, qui faisait fonction de maire de la ville après la mort de l'ancien maire Albert Letellier, lança un appel aux Tourangeaux pour célébrer ce jour historique. La ville avait été pavoisée, les maisons décorées. La population a pu participer à une grande retraite aux flambeaux à travers les rues de la ville. Le soir,Camille Chautemps prononça un vibrant discours dans lequel ressort l'image d'une France idéalisée, forte et héroïque[89]. D'autres actions ont été célébrées quelques jours plus tard notamment à labasilique Saint-Martin et à lacathédrale[90].
Le régiment et son noble drapeau passés en revue par le général, place de la Gare..
La paix du fut également célébrée à Tours. La nouvelle de l'accord trouvé avec les Allemands concernant les conditions de paix fut connue à Tours au soir du. À l'instar de la célébration de la signature del'armistice, les bâtiments publics sont pavoisés et illuminés. Beaucoup de Tourangeaux assistèrent aux quelques manifestations organisées. D'ailleurs, toujours dans l'optique de célébrer ce jour historique,Camille Chautemps décida d'organiser une manifestation importante pour le, qui prit alors le nom de « fête nationale de la Victoire ». Toute la population tourangelle se rassembla autour d’activités à la fois solennelles et festives. L'autre événement qui s'inscrit dans un temps de célébrations et d'hommages est le retour du66e régiment d'infanterie à Tours le. La matinée fut consacrée au défilé des soldats dans les rues de la ville. Puis dans l'après-midi, soldats, anciens combattants et mutilés de guerre furent reçus à l'Hôtel de Ville.
L'année 1919 fut aussi une année riche sur le plan politique puisqu'elle laissait place aux élections législatives et municipales. Toute activité électorale avait été suspendue durant le conflit. Il s'agissait donc des premières élections depuis cinq ans. Pour lesélections législatives du, cinq sièges étaient à pourvoir enIndre-et-Loire. Elles virent la victoire du parti radical-socialiste avec trois élus sur cinq (Camille Chautemps,Paul Bernier etLouis Proust). Les deux sièges restants furent attribués àFerdinand Morin (liste socialiste) etCharles Vavasseur (liste union républicaine)[91]. Si au niveau départemental, le parti radical sortit vainqueur de ces élections, ce succès fut plus nuancé pour la ville de Tours, qui vota majoritairement pour la liste socialiste. Concernant les municipales du, la lutte fut acharnée.Camille Chautemps était en difficulté. Pour tenter de garder la mairie et barrer la route aux socialistes, Camille Chautemps mis en place une liste dite d’intérêt général dans laquelle il n'hésita pas à s'allier avec ses adversaires d'il y a deux semaines. Un choix payant puisque la liste d'intérêt général sortit vainqueur et Camille Chautemps fut élu maire de la ville.
Au lendemain de la guerre, la ville a rencontré beaucoup de problèmes. Les rues n'étaient pas en bon état, défoncées par le passage des véhicules militaires, tout comme bon nombre de jardins, dévastés[92]. Du point de vue économique, Tours est touchée par les problèmes de la vie chère et du ravitaillement. Les difficultés de transport dus aux mauvais états des routes ont engendré des soucis dans le ravitaillement. De ce fait, la rareté des produits de première nécessité a entraîné automatiquement une hausse considérable des prix. La population était obligée de vivre avec des restrictions (rationnement du pain, régime des trois jours sans viande, etc.). Concernant l'aspect social, une forte agitation s'est fait ressentir après la guerre. L'arrêt de certaines usines ayant participé à l'effort de guerre a entraîné des licenciements et donc du chômage. Elle s'expliquait notamment par une réalité quotidienne compliquée, marquée par les problèmes de ravitaillement et de la vie chère. Mais cette agitation s'expliquait aussi par des aspirations révolutionnaires venues de l'est et larévolution bolchevique. Des conflits et grèves éclatèrent chez les ouvriers qui réclamaient divers droits (augmentation des salaires, aides pour subvenir à la cherté de la vie, etc.). Le fut bien suivi. Sur les 7 400 ouvriers que comptaient les ateliers du Paris-Orléans à Tours, plus de 4 000 ont participé à la manifestation.
En 1920, la ville accueille lecongrès de Tours dans la salle des Manèges aujourd'hui disparue, près de l'église Saint-Julien. Ce congrès voit la dislocation du Parti socialiste et la constitution indépendante duParti communiste français. Dès lesannées folles, Tours est une ville d'équipement et de services. C'est une petite capitale de la presse et de l'édition, un centre de marché d'assurance. Une école militaire du train signale la présence de l'armée. Bâtiment, confection, laiteries-fromageries répondent aux nouveaux besoins consuméristes. Le matériel de chemin de fer, les pompes hydrauliques, la petite mécanique, toutes ces activités florissantes pérennisent les secteurs industriels dominants qui s'affirmeront encore après les années cinquante, la fonderie, le travail des métaux, la construction mécanique et électrique, les pneumatiques, le textile et l'habillement.
Le plan d'aménagement, d'extension et d'embellissement, qui faisait suite à l'adoption de la loi « Cornudet » du14 mars 1919, fut très rapidement adopté par la ville de Tours, par un projet validé par la municipalité en 1938 dit « projet Agache » qui définit une zone archéologique. Une commission fut organisée pour réaliser un inventaire archéologique et une liste de267 monuments historiques à protéger, mais la Seconde Guerre mondiale viendra tout annuler. Ce projet préfigure la mise en place des « secteurs sauvegardés »[93].
Avant 1940, elle reçoit de nouvelles industries réfugiées, roulement à billes, matériels téléphoniques, meubles. Mais la ville n'est plus mise à l'abri de la guerre par l'artillerie et de vaillants poilus tenant de lointaines lignes françaises, l'aviation de bombardement rend également l'arrière front vulnérable.
Église des Augustins, Ferdinand Dubreuil, Tours 1940.
Rue nationale, Jean Chauvin 1940, palais royal neuf.
Une partie du centre de la ville est totalement détruite lors du grand incendie du au, causé par des obus incendiaires allemands. Les chefs-d'œuvre architecturaux desXVIe et XVIIIe siècles sont en partie perdus, et près de deux cents monuments historiques sont détruits par le feu[99], dont le couvent des Jacobins, qui sera détruit entièrement en 1944, les couvents des Augustins, des carmélites, l'église des jésuites et de très nombreux hôtels, de même que la partie Nord de la rue Nationale, et l'entrée monumentale de la ville, la place des arts[100]. Cette dernière était constituée du palais royal neuf, du muséum d'histoire naturelle, dont toutes les collections disparaissent, et de la bibliothèque, ancien hôtel de Ville, qui perd aussi une grande partie de ses collections. Lepont Wilson (« pont de pierre »), qui approvisionne la ville en eau, a été dynamité pour freiner l'avancée de laWehrmacht.
Centre ville de Tours, Photographie IGN, 1949.
Le, le dirigeant collaborationniste duRNP,Marcel Déat, est victime d'un attentat raté lors d'une conférence au théâtre de Tours, la mèche de la bombe artisanale se détachant en heurtant son pupitre, après avoir été lancée des galeries. Membres duFront national de la Résistance, les deux auteurs,Georges Bernard et Maxime Bourdon seront retrouvés et fusillés.
En, des bombardements alliés frappent durement le complexe ferroviaire et lesquartiers de Velpeau etBeaujardin[101], et font137 morts[102]. La cité tourangelle est finalement libérée le. La commune est décorée de lacroix de guerre 1939-1945 le, distinction également attribuée à trois autres communes de l'Indre-et-Loire[103].
Dans le contexte desTrente Glorieuses,Jean Royer devient maire de Tours le et restera en poste 36 ans. Alors que la ville connait de grands travaux, il obtient ainsi la réputation de « maire bâtisseur ». Le maire se tourne d'abord vers les espaces disponibles au sud desboulevards Béranger et Heurteloup. À la fin des années 1950, les premiers grands ensembles de la ville sont construits par l'organisme d'habitations à loyer modéré dans les quartiersMaryse Bastié etSanitas. Ce dernier s'installe sur d'anciens terrains de laSNCF et deviendra le plus grand quartier de logements sociaux de la ville, avec des travaux se poursuivant jusqu'en 1978[105].
À partir de 1964, Tours va poursuivre son extension vers le nord grâce à la fusion avec les communes deSaint-Symphorien etSainte-Radegonde-en-Touraine qui fait gagner 14 000 habitants à la ville et permet l'aménagement duquartier Europe entre 1966 et 1976[106]. Jean Royer tente d'obtenir la fusion deSaint-Cyr-sur-Loire et présente une liste dans ce but lors des élections municipales, mais celle-ci est défaite dans les urnes[107].
Entre 1966 et 1968, la ville entreprend l'aménagement duCher afin de rendre constructibles des terres inondables ou marécageuses. En attendant, les quartiersMontjoyeux etBergeonnerie sont bâtis sur des terrains surélevés deTours-Sud au milieu des années 1960. Les travaux du Cher aboutissent à un changement notable de sa géographie sur quatre kilomètres, alors que le tracé du cours d'eau est modifié, son lit élargi, une double rangée de digues érigées et des îles artificielles installées[108]. Le chantier immobilier qui s'ensuit est l'un des plus importants d'Europe : les quartiersRives du Cher,Rochepinard etFontaines sont bâtis entre 1968 et 1978 et ajoutent plus de 7 000 logements à la ville.
La période est marquée par une fulgurante croissance démographique, avec une population passant de 80 000 habitants en 1946 à 140 000 en 1975, du fait de l'explosion des naissances, de l'exode rural, du rapatriement des Français d'Algérie en 1962 ainsi que de l'arrivée de travailleurs immigrés, notamment originaires duMaghreb et plus particulièrement deMostaganem[109]. Toutefois, leschoc pétroliers ainsi que le ralentissement économique et démographique ont raison de la demande incessante de nouveaux logements : l'urbanisation desDeux-Lions est repoussée et celle de la Gloriette abandonnée[106]. Les dernières années de Jean Royer sont difficiles alors que la ville est surendettée et que le chômage grimpe à 15 %[110]. Il est battu parJean Germain le[111].
En 2002, les électeurs se sont déplacés à 68,03 % pour le1er tour et ont placé en tête le candidat duRPR et Président sortant,Jacques Chirac, avec 21,84 % des voix, soit 10 896 personnes. Au second tour, la participation au scrutin a augmenté (+ 8,18 %) et la population tourangelle a voté à 87,41 % la réélection de Jacques Chirac,Jean-Marie Le Pen n'ayant obtenu que 12,59 % des voix (contre 12,97 % au1er tour).
En 2007, la population tourangelle s'est rendue aux urnes à 83,54 % pour le1er tour et a placé en tête des suffrages le candidatUMPNicolas Sarkozy avec 30,76 % des voix, devant la candidatePSSégolène Royal, qui a obtenu 28,76 %. Au second tour, la participation a été de 84,16 % (+ 0,62 %) et c'est cette fois Ségolène Royal qui avait été préférée (50,83 %) face à Nicolas Sarkozy (49,17 %).
En 2012, la participation s'est élevée à 78,49 %. Les électeurs choisissent fermement leur position, puisque le candidat PS etPrésident de la République française,François Hollande, est placé en tête dès le premier tour avec 32,18 % des voix contre 27,02 % pour le Président sortant et candidat UMP Nicolas Sarkozy. Le second tour confirme la prise de position de la population, puisque 56,57 % des personnes votent pour François Hollande face aux 43,43 % du Président sortant. Le taux de participation de ce second tour est de 78,88 % à Tours.
En 2017, lors du second tour des élections présidentielles,Emmanuel Macron (En marche !), élu, a recueilli 78,82 % des suffrages exprimés etMarine Le Pen (FN), 21,18 %. Le taux de participation, concernant cette élection, s'est alors élevé à 71,10 % sur l'ensemble des 80 032 habitants de Tours inscrits sur leslistes[127].
Cantonales 2008 : la majorité présidentielle l'emporte (UMP) au second tour devant le candidat PS dans un canton. L'autre est remporté par le candidat socialiste, loin devant le candidat divers droite72.
Cantonales 2011 : la gauche l'emporte dans tous les cantons (4 PS, 1 EELV)73.
Départementales 2015 : la liste d'Union de la droite arrive en tête à l'issue du premier tour dans les 4 cantons de ces départementales74.
L’université de Tours est une université autonome qui rassemble près de 28 000 étudiants et propose 35 licences (bac +3) et 90 masters (bac +4 et +5). Elle est divisée en sept unités de formation et de recherche[129] qui sont réparties sur la ville :
L'institut de formation en professionnels de santé (IFPS) comprenant entre autres l'institut de formation en soins infirmiers (IFSI), la formation des aides-soignants, des manipulateurs radion, etc.
La ville de Tours compte six établissements publics qui forment leCentre hospitalier régional et universitaire de Tours (le plus gros employeur de la région Centre-Val de Loire) : l'hôpital Bretonneau, l'hôpital Trousseau, l'hôpital Clocheville, l'hôpital de l'Ermitage, le Centre psychothérapique de Tours-Sud, la Clinique psychiatrique universitaire. Le CHRU dispose de laboratoires de recherche en collaboration avec l’université de Tours. Ils ont permis entre autres de découvrir le vaccin contre l’hépatite B et d'avancer dans les recherches sur l’autisme.
Parallèlement il existe trois cliniques privées importantes, issues des regroupements récents de nombreuses anciennes cliniques réparties dans toute la ville:
Tours et Orléans (commeNancy etMetz ouLille etDouai) ont été rivales pour accueillir les entités administratives régionales. Finalement, en 1972 bien qu'étant la ville la plus peuplée Tours n'obtint pas la préfecture de la régionCentre-Val de Loire. Une rivalité entre le maire de l'époqueJean Royer etMichel Debré serait un facteur majeur de cette rivalité[132]. Un partage s'est néanmoins effectué entre les deux villes pour les structures administratives et même pour la dénomination du rectorat.
Tours est donc le siège de plusieurs administrations publiques d'échelles départementale, régionales et nationale (voir plus bas la section "Ministère de la Défense"). Non exhaustivement:
La ville dispose de plus d'une centaine de caméras de vidéosurveillance. Les premières ont été installées sous le mandat deJean Germain en 2010. En 2017, la ville se dote d'un CSU (centre de surpervision urbain) qui est situé dans les locaux de la police municipale (à côté du Château de Tours). Depuis 2020, sous le mandat d'E. Denis, 45 caméras ont été installées[2] et ce, malgré ses promesses de campagne: "Nous ferons ces dépenses [d'améliorations techniques du parc existant] mais on ne rajoutera pas de caméras"[133]. La police municipale est également dotée de caméras piétons.
Tours-Nord accueille un site majeur de labase aérienne 705, avec comme équipement phare la piste utilisée notamment par l'école des pilotes de chasses. La direction de cette base aérienne, comprenant des sites répartis dans tout l'ouest du pays - entre autres : Brest (Finistère) et Cinq-Mars-La-Pile (Indre-et-Loire) - est présente à Tours. La BA 705 était aussi hôte à Tours depuis 2009 de l'intégralité des services de ressources humaines de l'armée de l'air avant qu'ils rejoignentTours-Sud (infra). Au total ce sont près de 1 600 militaires qui y exercent. Le devenir de la base, notamment le transfert de l'école de chasse, est cependant régulièrement soulevé dans les dernières restructurations annoncées, notamment le livre blanc de la Défense pour 2014-2019[134],[135].
Tours a par ailleurs un long passé de casernement militaire. Deux sites majeurs seulement restent aujourd'hui en activité boulevard Jean Royer, assurant néanmoins une présence très importante en effectifs, mais la ville compta jusqu'à huit casernes auXIXe siècle, jusqu'au milieu duXXe siècle[136],[137].
La caserne de passage, fermée - créée dans le voisinage de l'église Saint-Julien - et la caserne d'infanterieMarescot - rue Georges Delperier - devenue collège des Recollets. Le quartierLasalle (caserne Morier) - implanté au Champ-de-Mars - où s'installa un régiment de cavalerie en 1845 (8e RC), a notamment laissé place au lycée Albert Bayet. La caserneMeusnier (anc.de Guise), cédée à la ville en 1968 - sur le site duchâteau de Tours - connu successivement la cavalerie (inauguré par le3e Régiment des gardes d'honneur) et l'infanterie (32e RI par exemple), abrite des activités muséographiques et patrimoniales. L'École du train dans la ville depuis 1945 - installée au quartierBeaumont (anc. caserne d'artillerie), rue du Plat d'Étain, face au quartier Chauveau - déménage pour Bourges en 2009 à l'occasion d'un rapprochement de plusieurs écoles militaires (Écoles Militaires de Bourges). Le musée des équipages militaires et du Train - situé rue Walvein - est également transféré à Bourges[138]. Le siteBeaumont-Chauveau, rendu à la vie civile, fait l'objet d'un vaste plan de réaménagement à l'horizon des années 2016-2018[139],[140]. Elles servent déjà d'annexe pour l'UFR de médecine, abritent les services de la présidence de l'université et le siège dupôle de recherche et d'enseignement supérieur (PRES) : leCentre - Val de Loire Université et divers autres organismes de recherche.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[144],[Note 8].
En 2022, la commune comptait 138 668 habitants[Note 9], en évolution de +1,54 % par rapport à 2016 (Indre-et-Loire : +1,67 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La ville de Tours a annexé la commune deSaint-Étienne-Extra en 1845. La population de la ville fait un bond de 14 000 habitants en 1964 avec l'absorption des communes deSainte-Radegonde-en-Touraine etSaint-Symphorien et d'une petite partie deJoué-lès-Tours en bord deCher.Depuis 1975, la population de Tours reste globalement stable entre 130 000 et 140 000 habitants.
La population de la commune est relativement jeune. En 2020, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 43,4 %, soit un taux supérieur à la moyenne départementale (34,7 %). Le taux de personnes d'un âge supérieur à60 ans (23,3 %) est inférieur au taux départemental (28 %).
En 2020, la commune comptait 63 881 hommes pour 73 969 femmes, soit un taux de 53,66 % de femmes, supérieur au taux départemental (51,9 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Pyramide des âges de la commune en 2020 en pourcentage[I 2]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,9
90 ou +
2,3
6,4
75-89 ans
10,1
11,9
60-74 ans
14,4
16
45-59 ans
15,1
19,6
30-44 ans
16,4
29,8
15-29 ans
28,6
15,5
0-14 ans
13,1
Pyramide des âges du département d'Indre-et-Loire en 2021 en pourcentage[147]
Le festivalRayons Frais (« les arts et la ville ») depuis l'été 2003.
Le festival international du cirque de Tours depuis septembre 2007.
Musique :
Le festival demusique de chambre, le Printemps musical de Saint-Cosme, en mars de chaque année.
Le festival demusique de chambre des Fêtes musicales à la Grange de Meslay, en juin de chaque année.
Le festival Émergences (jazz) en novembre, coproduit par Jazz à Tours et Le Petit Faucheux (SMAC jazz).
Le festival de musiques libres Superflux, organisé par le Petit Faucheux en partenariat avecle Temps Machine.
Le festival Potager Électronique (gratuit), chaque année à la fin-juin et depuis 2007.
Le festivalAucard de Tours (musique actuelle), organisé chaque début juin parRadio Béton. L'île Aucard, lieu d'origine de la manifestation, ne permettant plus l'accueil du nombre grandissant de festivaliers, la manifestation occupe aujourd'hui le parc de la Gloriette.
La fête foraine et lafoire, au parc des expositions de Rochepinard, courant mai.
Le « Free Market » de Tours, expo-vente collective de créateurs, ponctuée de concerts et performances artistiques. Chaque année, début décembre depuis 2004, au premier étage des Halles de Tours.
Par ailleurs, les10 et 20 km de Tours se déroulent chaque année en septembre depuis 1981. Il s'agit de la deuxième plus grande course sur route de France de cette distance après les 20 km de Paris, selon la Fédération Française d'Athlétisme. Elle fait également partie des 10 plus grandes courses sur route de France en termes de participants. La course emprunte les rues de la partie entre Loire et Cher de la ville. Cette épreuve est complétée en 2014 d'unmarathon appeléMarathon Touraine Loire Valley qui, pour sa première édition, voit concourir plus de 3 000 participants.
On peut aussi noter, la tenue tous les deux ans sur le Cher (au niveau du parc des expositions) d'une course demotonautisme comptant pour le championnat de France.
LeTours FC (ex FC Tours) est le club phare de la ville de Tours et de la Touraine. Après une période faste au tournant des années 1970-1980 avec quatre saisons dans l'élite et deux demi-finales deCoupe de France (1982 et1983), le club évolue en Ligue 2 jusqu'en 2018. Le Tours FC est rétrogradé en2018-2019 de National, puis en National 3 pour la saison 2019-2020, après avoir été relégué sportivement puis rétrogradé financièrement durant la même saison. Après un passage en Régional 1 lors de la saison 2021-2022, le club évolue enNational 3 pour la saison 2022-2023. La montée en National 2 est l'objectif visé par le club cette année-là, mais le club terminera finalement à la seconde place du championnat et évoluera donc de nouveau enNational 3 pour la saison 2023-2024. LeTours FC est présidé par Jean-Marc Ettori, l'équipe quant à elle est entraînée par Nourredine El Ouardani. Le club évolue auStade de la Vallée du Cher depuis sa création en 1978.
Le club de hockey sur glace de l'ASG Tours, champion de France en1980 et double vainqueur de laCoupe de France (1975 et 1978), a connu un renouveau en atteignant la finale de laLigue Magnus lors de lasaison 2004-2005, mais des problèmes financiers l'ont fait rétrograder en D2 pour la saison 2005-2006. Toutefois, le club est remonté aussitôt d'une division en remportant son championnat en étant invaincu de la saison. Même chose en D1 où le titre de champion est acquis alors qu'il reste trois matchs de play-off à jouer. Le club a retrouvé laLigue Magnus lors de lasaison 2007-2008. À la suite de la liquidation judiciaire du club durant l'été 2010, un nouveau club est créé répondant au nom desRemparts de Tours.
Le club de rugby de la ville, l'Union sportive Tours rugby (UST), âgé de plus de cent ans, est le premier club régional et accueille un Pôle Espoirs depuis2006. Après une courte expérience enPro D2, lors de la saison2001-2002, il retourne directement à l'échelon inférieur. Mais lors de l'été2006, le club est rétrogradé enFédérale 2 pour raisons financières puis en Fédérale 3 pour les mêmes raisons. L'US Tours évolue actuellement enFédérale 2.
Le nouveau club debasket-ball à Tours se nomme l'Union Tours Basket Metropole. C'est la fusion entre le TBC et le PLLL Tours. Cette équipe évolue en Ligue Pro B pour la saison 2021-2022, avant de redescendre en National 1 pour la saison 2022-2023.
LesEnfants de Neptune de Tours (ENT) est l'un des meilleurs clubs de natation de la région avec quelques internationaux. La ville a organiséles Championnats de France 2006 durant lesquelsLaure Manaudou a battu lerecord du monde du 400 mètres nage libre dans la piscineGilbert Bozon duPalais des sports. La ville compte trois autres piscines, à savoir le Mortier reconstruit en 2008 et les vieillissantes Tourrettes, àTours-Nord. Enfin, le centre aquatique du Lac, situé àTours-Sud et inauguré en 2006, accueille de loin le plus de monde au sein de la métropole.
Le tennis est également représenté par le Tennis Club de Tours, connu pour avoir forméThierry Tulasne et joué quelques saisons en première division nationale. Il figure parmi les meilleurs et les plus appréciés de la région du fait d'un cadre exceptionnel en bord de Loire.
Les Princes du Ring 2025, organisé parElBaja Boxing Academy, club desFontaines.
La ville de Tours compte de nombreuses associations sportives dont l'objet est la pratique desarts martiaux. On dénombre ainsi pas moins de 4 clubs dejudo (Judo Club de Touraine, Espoir Sportif du Beffroi, CEST - Section Judo et le club départemental Union Judo Touraine Métropole dont le siège se situe à Tours), ainsi que plusieurs clubs de boxe, dont leElBaja Boxing Academy duquartier des Fontaines, fondé en 1999[152].
Leroller in line hockey, nouvelle discipline très vite adoptée des Tourangeaux, est particulièrement développé grâce au club desApaches de Tours qui fut très souvent située dans les hauteurs du classement de Division 1. Plusieurs de ses joueurs ont joué en équipe de France. La ville de Tours compte aussi un club de football américain avec les Pionniers, vieux club provincial fondé en 1987, actuellement enD2.
Les Pionniers de Touraine, club de football américain est promu en première division nationale en 2022.
la chapelle de l'ancienneabbaye de Marmoutier, quai de Marmoutier, près de laquelle est installée l'Institution Marmoutier, un établissement catholique et privé, sous la tutelle de la Congrégation duSacré-Cœur.
Il existe quatrecouvents tourangeaux. Tout d'abord le couvent desclarisses, situé rue Pas Notre Dame ; le couventdominicain, fondé en 1222, il est situé rue Palissy. Il y a aussi le couvent des sœurs dominicaines de la Présentation, fondé au débutXVIIIe siècle parMarie Poussepin, il est situé quai Portillon dansLa Grande Bretèche (c'est la "maison-mère" de la congrégation depuis 1813). Là bas, les sœurs œuvrent socialement pour les plus défavorisés et participent à l'édification humaine et spirituelle de ceux qui viennent à elles. Un couvent est situé rue de la Source, il s'agit du couvent desfranciscaines servantes de Marie. Enfin le couvent desPetites Sœurs des Pauvres se tient boulevard Preuilly. Il y eut également un couvent d'Ursulines où entra, en 1631, Marie Guyart, dite laBienheureuseMarie de l'Incarnation.
Unfoyer de la Mission Étudiante est situé rue Delpérier. Il dispose de facilités destinées à permettre à des étudiants souhaitant s'investir davantage dans la communauté catholique locale. C'est aussi un lieu d'échanges, avec des prêtres et des laïcs, placé sous la responsabilité d'unaumônier.L'oratoire de laSainte Face a été érigé en 1876 dans la maison de Léon Papin Dupont, un homme pieux de l'époque. Relançant alors l'intérêt pour les pèlerinages relatifs à saint Martin, il a ainsi contribué au renouveau spirituel de la Touraine au milieu duXIXe siècle. Actuellement, ce sont les dominicains qui en ont la charge.
l'église Saint-Jean de Montjoyeux, allée Laurence Berluchon ;
l'église Saint-Éloi, place Saint-Éloi actuellement (archives historique municipales) qui appartiennent à des paroisses partagées avec des communes adjacentes à Tours ;
l'église Christ Roi, avenue André Malraux ;
l'église Bienheureux Charles Foucauld, Avenue Mozard ;
l'église Saint-Jean de Beaumont, rue Stéphane Pitard ;
Tours possède untemple, rue de la Préfecture, affilié à l'Église Réformée de France. La ville est aussi le siège de la région Ouest de l'Église Réformée de France.
Le temple protestant, rue du docteur Ledouble.
Plusieurs églises évangéliques y sont présentes également. Parmi ces églises évangéliques, on dénombre deux églises du courant baptiste et deux églises du courant pentecôtiste[156].
L'église adventiste du septième jour, rue Léon Boyer
L'église, évangélique baptiste, rue Lakanal
L'église évangélique ciel ouvert, place Guido Arezzo
L'église évangélique protestante, rue de Narvik.
L'église évangélique protestante, rue George Sand.
La communauté juive célèbre leculte israélite selon le riteséfarade à lasynagogue de Tours, rue Parmentier. La ville possède également ainsi une antenne régionale du CRIF.
La ville compte trois lieux de culte musulman qui sont des salles de prières[157]. Une grande mosquée à Tours est actuellement en construction dans le quartier du Menneton, au sud de la ville[158].
Tours possède un centre Zen Josen affilié à l'Association Zen internationale et un centre KTT (Karma Teksoum Tcheuling), centre de méditation et d'étude du bouddhisme tibétain.
TV Tours Val de Loire est la télévision locale de Tours (sur le canal Hertzien 37), ses studios sont installés place Verdun, au sein des locaux de la Nouvelle République.
France 3 Tours implantée place desHalles de Tours, est le premier décrochage info de dimension locale créé par la chaîne en 1989. M6 lui emboîtait le pas pour le premier décrochage info local de la chaîne dans le courant de la même année, mais l'expérience se termina en 2007.
La ville de Tours est classéeville d'art et d'histoire.De manière anecdotique, Tours est parfois appelée « le petit Paris » par les étrangers, peut-être du fait de son histoire, de l'aménagement des boulevards de l'hypercentre et de l'architecture de certains monuments du centre historique.[réf. nécessaire]
Malgré les bombardements, et l'incendie du centre-ville en, la ville de Tours conserve un patrimoine historique de premier plan. Plus de 160 monuments inscrits ou classées, 10 sites classés ou inscrits et un secteur sauvegardé de150 hectares donc plusieurs ensembles architecturaux comprenant près de deux mille maisons médiévales[162],[163], principalement à pan de bois, donc le trait le plus remarquable[164] duXVe,XVIe et XVIIe siècles, est le système de distribution par galeries ouvertes et escaliers ouverts dans les cours, traités encore totalement en bois, et formant un style standardisé et unique en France à cette échelle[165] dans leVieux-Tours. Le centre historique de la ville devient lauréat du palmarès Procos des grandes agglomérations pour l’année 2018,avec plus de 900 commerces, le cœur historique et marchand de la ville rayonne sur tout un bassin de consommation de plus de 600 000 habitants. L ’hyper-centre compte un nombre très élevé de points de vente au regard du nombre d’habitants[166]. La ville rejoint le rang des grandes métropoles françaises pour renforcer son attractivité des centres-villes marchands les plus dynamiques dans la catégorie des grandes agglomérations. le vieux tours profite d’une attractivité de tradition d’arts et d’histoire et représente une destination majeure de la Touraine, avec plus de un million de visiteurs[167].
Le centre historique de Tours est l'un des mieux conservés de France et possède une grande quantité d'édifices de qualité, souvent en rapport avec le développement économique de cette ville qui fut une capitale religieuse avant de devenir capitale royale. Les quartiers anciens de Tours sont parsemés de maisons et d'hôtels particuliers qui offrent divers aspects de la construction médiévale. On note de très nombreuses constructions en pierre, plus rarement en brique mais surtout à pans de bois, mais bien des maisons de la ville ancienne posent des problèmes de datation du fait de l'ajout de façade sur rue plus moderne sur une base ancienne[168]. La plupart des monuments historiques sont concentrés dans ses quartiers historiques à proximité de l'axe ouest-est formé par les ruesGeorges Courteline,du Grand-Marché,du Commerce,Colbert,Albert Thomas etBlanqui). Laplace Plumereau regroupe de nombreuses constructions de la fin du Moyen-Âge.
Les églises disparues sont les Feuillants, les Capucins, les Visitandines, les Carmélites, l'hôtel-Dieu, le couvent des Capucines, le Prieuré Saint-Sauveur, Le Couvent Notre-Dame de la Charité du Refuge, le Grand Séminaire Saint-Charles, Saint-Vincent, Saint-Saturnin, Saint-Hilaire, Saint-Jean-Descous, Saint-Clément, Saint-Simple, Notre-Dame-de-l'Éclignole, le prieuré Saint-Loup, Saint-Pierre-du-Boille,Église Saint-François , Saint-Étienne, Saint-Venant, Saint-Michel-de-la-Guerche, Saint-Martin-de-la-Bazoche, Saint-Pierre-du-Chardonnet, la Sainte-Chapelle, Saint-Jean du Plessis-lez-Tours, Saint-Marthias, la chapelle Saint-André, la chapelle Notre-Dame-de-Pitié, la chapelle de Rougemont, l'église Saint-Benoit, l'église Saint-Jacques, l'église Saint-Aubin, le couvent de la Madeleine, la chapelle royale du château de Tours, le couvent des Calvairiennes.
Les caves de ces maisons qui peuvent être plus anciennes, ont jusqu’à 3 niveaux voûtées dans certains cas, mais la majorité comporte 2 niveaux de caves, elles sont accessibles par un escalier qui se trouve dans le prolongement de celui desservant les étages. Les caves sont construites en pierres, l’axe de la voûte est perpendiculaire à la rue, des soupiraux éclairent et ventilent ces volumes. Le rez-de-chaussée est réalisé en pierre, afin d’isoler la structure en bois des maisons de l’humidité du sol, les éléments de structure des pans de bois des étages sont visibles. La façade peut également être revêtue totalement ou partiellement d’un essentage, terme dialectal de Touraine oubardage, en ardoise. Ces maisons étaient destinées dès leur origine à recevoir une activité commerciale ou artisanale en rez-de-chaussée, les étages étant affectés au logement de l’usager du rez-de-chaussée, de ses éventuels employés ou locataires. Ces maisons vont faire l’objet de restructurations profondes duXVIIIe siècle auXIXe siècle, en particulier pour les façades sur rue, qui seront reconstruites en pierre de tuffeau, lespignons donnant sur rue étant remplacés par descroupes.
Sise entre Loire et Cher, la cité tourangelle est reliée aux plateaux tourangeaux nord et sud par de nombreux ouvrages d'art d'époques diverses:
Sur la Loire, d'ouest en est (sur les communes de la Riche et Saint-Cyr-sur-Loire) :
Double pont de Saint-Cosme (pont dupériphérique - 1991, (élargissement en 2008 à 2x2 voies à l'occasion de l'extension du périphérique vers le nord sur un nouveau tronçon La Riche-La Membrolle sur Choisille)
Viaduc de Saint-Cosme (pont ferroviaire -XIXe siècle)
Pont d'Arcole, accolé au viaduc autoroutier, supportant le trafic urbain de l'est de Tours vers le sud de l'agglomération (Saint Avertin, quartier des Fontaines, etc.)
Tours est désignée ville fleurie avec quatre fleurs et la distinctionGrand prix depuis 1997[170] et a reçu en 2008 une médaille d'or au concours européen « Entente florale » pour la qualité de ses espaces verts[171].De plus, la ville de Tours a été récompensé du trophée « Fleur d'Or » en 2014 pour 3 ans[172].
Elle possède plusieurs arbres remarquables, le plus admiré est sans doute le Cèdre du Liban, classé Arbre Remarquable de France, placé dans l'enceinte dumusée des Beaux-Arts de Tours et le Ginkgo Biloba dujardin botanique qui a remporté le prix Coup de cœur du jury de l'édition 2020 de l'Arbre de l'année[173].
Enfin, après avoir tourné le dos à son fleuve pendant plus de cinquante ans, la ville le célèbre une fois par an avec « Les Jours de Loire », les habitants redécouvrant sa grande diversité de faune et de flore depuis son classement au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Depuis 1986, moment où Marcelline Langlois-Berthelot (arrière petite-fille du diplomate et juristePhilippe Berthelot) a commencé à la diriger la librairie, La Boîte à Livres, rue Nationale, s'est fortement agrandie et a joué un rôle important dans la vie culturelle de Tours, c'est la plus grande librairie de la région centre et l'une des plus grandes librairie indépendante de France[174]. Cette librairie indépendante, est aussi un centre culturel avec des d'expositions artistiques régulières et de rencontres avec des auteurs. Afin de favoriser la sensibilisation à la littérature chez les enfants, Langlois-Berthelot a notamment mis en place le Prix Lecture de la Boîte à Livres.
De nombreux illustrateurs comme Nico Nu et auteurs-dessinateurs deBande dessinée, à l'instar de l'atelier Cachalot fondé parChristopher ou de l'atelier POP sont installés à Tours, notamment dans le quartier artisan du Petit Saint-Martin (Ouest du Vieux Tours). Un festival deBande dessinée « A Tours de Bulles » a lieu en outre chaque année.
Tous les ans à la fin mars, le carnaval de Tours accueille plus de 10 000 personnes au long de son défilé, et en été à l'occasion de Tours sur Loire s'installent des animations autour du fleuve royal.
Depuis 1996, l'association Boutavant tente de faire vivre la mémoire de labatellerie tourangelle en préservant des bateaux de Loire traditionnels (chalands,gabares,toues cabanées, etc.) visibles aux alentours du pont Wilson et en contrebas du château de Tours où se trouve un embarcadère pour de courtes promenades permettant de découvrir la faune et la flore de la Loire sauvage[175],[176].
La ville de Tours possède neuf bibliothèques, la plus grande est labibliothèque municipale de Tours qui estclassée. Elle est située place Anatole-France. Ouverte au public en 1793, les fonds sont tout d'abord constitués des ouvrages provenant des abbayes de Saint-Martin et Marmoutier, et du chapitre de la cathédrale Saint-Gatien.
La bibliothèque a occupé différents lieux, comme l'Hôtel de la Préfecture, l'Hôtel Papion du Château en (à l'emplacement de l'actuelle mairie, aujourd'hui disparu), l'ancien hôtel de ville en 1907 (au niveau de l'actuelle place Anatole-France, aujourd'hui disparu) avant d'occuper un nouveau bâtiment, sur les bords de Loire, après sa destruction en.
Les bombardements, en même temps que l'édifice, ont détruit près de 250 000 volumes et une grande partie des fonds anciens : sur les 2 042 manuscrits et451incunables,815 manuscrits,56 incunables, ainsi que les archives municipales anciennes, sont sauvés, grâce au conservateur de l'époque, Georges Collon[177].La nouvelle bibliothèque est reconstruite en 1957 sur les plans de l'architectePatout. Une partie de la collection sauvée est maintenant conservée dans un coffre souterrain.
En plus de ces fonds de livres, labibliothèque municipale de Tours dispose d'un fonds musical et d'un fonds vidéo.
Elle ferme ses portes en pour la réalisation de travaux de mise aux normes[178].
Par ailleurs, depuis 2007, Tours dispose aussi d'une nouvellemédiathèque à Tours-Nord appelée médiathèque François-Mitterrand. D'une architecture contemporaine, elle participe à la restructuration duquartier de l'Europe, et à la rénovation de la place du Beffroi désormais EsplanadeFrançois-Mitterrand.
Au-delà de ces deux édifices, Tours dispose des bibliothèques suivantes :
la bibliothèque Paul-Carlat (centre de vie duSanitas) ;
Dans les années 1950-60, il existait à Tours un grand nombre de salles de cinéma (Le Caméo, Le Palace et le Cyrano, Le Majestic, Le Mexico, Le Rex, L'ABC, L'Olympia, le Vox, le Gallia, le CinéLux, etc.) qui ont toutes disparu. Elles ont, comme dans nombre de villes, été remplacées par des complexes. Dans le quartier de la cathédrale, les salles associatives des « Studio Cinémas[180] » (7 salles) offrent une programmation variée, préférant la projection des films en version originale. Par le nombre des entrées, c'est l'un des premiers cinémasArt et Essai de France. L'association accueille également le CNP (cinéma national populaire) et la Cinémathèque de Tours.
Il existe trois autres cinémas à Tours, dont deux de la chaîne CGR : un en centre-ville (8 salles) et le second au quartier desDeux-Lions (13 salles) ouvert en 1998. De plus, le CinéLoire de 9 salles du groupe Davoine avec une capacité d'environ 2 000 places s'installe en àTours-Nord, en face du terminus dutramway, avec une salle enIMAX. L'arrivée de ce dernier fait craindre une saturation du marché, alors que le cinéma CGR du Centre est déjà fragile avec des entrées en baisse, malgré une tentative de diversification grâce à des films en versions originales ou la rediffusion de vieux succès. Le CGR des Deux-Lions réplique avec ajoutant une treizième salle haut-de-gamme en 2019[181].
Le cinéma des Studios.
CGR Tours-Centre, 8 salles et 210 000 entrées en 2019 ;
On peut considérer que l'acte de naissance dufrançais est leconcile de Tours de 813, qui prône l'abandon dulatin classique dans les homélies en faveur d'une « langue romane rustique » (entre autres langues) plus compréhensible par le peuple. Mais le véritable tournant est l'ordonnance deMontils-lès-Tours prise parCharles VII en 1455 qui rend obligatoire la rédaction enlangue maternelle des coutumes orales ayant force de loi. L'ordonnance de 1490 prise parCharles VIII et celle prise parLouis XII en 1510 renforcent l'importance donnée aux langues maternelles pour les écrits officiels. L'ordonnance de Villiers-Cotterêts impose en 1539 lefrançais au détriment du latin mais également des langues régionales.
Armes parlantes (« De sable, à trois tours couvertes d'argent ; au chef d'azur chargé de trois fleurs de lis d'or »).. * Il y a là non-respect de larègle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (gueules sur sable).On en connaît une version alternative :« De sable à trois tours d'argent, 2 et 1, ouvertes et maçonnées de sable, pavillonnées et girouettées de gueules ; au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or ».
Pendant lePremier Empire, Tours fut au nombre des bonnes villes et autorisée à ce titre à demander des armoiries au nouveau pouvoir :D'or à trois tours crénelées de sable, au chef de gueules chargé de trois abeilles d'or qui est le signe des bonnes villes de l'Empire[184].
Entre 1987 et 2015, lelogotype de la ville de Tours représente unetour grise à deuxcréneaux de laquelle s'élance unarc-en-ciel. Le nom en lui-même de Tours n'a aucun rapport avec une tour, mais le symbole est utilisé parhomophonie. C'est de l'héraldique parlante.
Entre novembre 2015 et avril 2024, le logo de la ville de Tours représente de manière stylisée une tour à travers la lettre U et les trois éléments colorés situés au-dessus. Le bleu incarne laLoire et l’ardoise, le jaune/marron symbolisant la pierre detuffeau et le sable tandis que le vert évoque les jardins tourangeaux. De plus, les couleurs bleue et noire sont issues du blason de la ville.
Depuis avril 2024, le logo de la ville de Tours est monochrome et bleu par défaut. La nouvelle charte graphique reprend les couleurs historiques de la ville en couleurs principales : le bleu, le noir et le rouge.
Jean Chauvin,La Touraine meurtrie et libérée, 1996, rééd. de 1947 enrichie, 20 X 30, br., 220 pp. env.(ISBN978-2-84435-019-0)
Rolande Collas,Le Sanitas -Histoire d'un quartier de Tours des origines à nos jours, 1994, 15 X 24, br., 186 pp.(ISBN978-2-84126-040-9 et2-84126-048-8)
Boris Labidurie,Tours à l'époque de la municipalité provisoire, 1994, 15 X 24, br., 205 pp.(ISBN978-2-84126-090-4)
Gérard Lecha,Le Petit Montmartre tourangeau, L'Harmattan, 1988.
Luce Pietri,La ville de Tours du IVe au VIe siècle. Naissance d'une cité chrétienne, Publications de l'École Française de Rome, 1983,no 69,(ISBN2-7283-0065-8)
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Tours, il y a une ville-centre et37 communes de banlieue.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑L. Poirot-Delpech et Laurence Raineau,Pour une socio-anthropologie de l'environnement : Tome 2, Regards sur la crise économique,Éditions L'Harmattan, 2012,p. 154.
↑Alain Dessertenne,La Bourgogne de saint Martin, Éditions Cabedita,,p. 61
↑France. Dictionnaire encyclopédique de M. Ph. Le Bas en 1843,Chronologie de l'histoire de la Touraine en 1841,France historique et monumentale : Histoire générale de France depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours édité à Paris en 1837, ou deBataille de Tours gagnée par Charles-Martel sur les Sarrasins édité en 1824, ouCharles-Martel ou la France délivrée en 1806 ouHistoire de Navarre, contenant l'origine, les vies & conquestes de ses Roys depuis leur commencement iusques a présent en 1612 !), et ce nom qui a été transmis à d'autres langues majeures (anglais :battle of Tours, allemand :Schlacht von Tours).
↑AnthonyPagden,Worlds at war: the 2,500-year struggle between East and West, Random House,(ISBN978-0-8129-6890-3)
↑« La capitale du royaume »,Jean-Marie Pérouse de Montclos,Architectures en Région Centre : Val de Loire […], Guides bleus Hachette - Conseil régional du Centre,, 711 p.(ISBN2010119800),p. 602.
↑Alain Salamagne, « Tours ville royale en 1500 », dansTours 1500 : capitale des arts (catalogue exposition),(ISBN978-2-7572-0515-0), mars 2012,p. 111.
↑Bernard Chevalier,op. cité : « La symbolique traduit une évidente réalité, la Touraine ou mieux Tours, est le siège véritable des affaires politiques ; même avec une cour nomade, la ville assume vraiment une fonction de capitale »,p. 27.
↑Jehan Masselin,Journal des États généraux de France tenus à Tours en 1484 sous le règne de Charles VIII, éd. A. Bernier, Paris, 1835,p. 449.
↑ExpositionTours 1500 capitale des arts, organisé au musée des beaux-arts, 17 mars au.
↑L'importance traditionnelle de Tours, ville étape du tour de France, s'est préservée avec vigueur au cours des siècles. Mais l'homonymie révélatrice des Temps anciens n'a plus force de loi. Les activités de luxe ainsi que les arts, peinture et sculpture en tête, ont plus sûrement décliné, une fois évanouies les nobles commandes. Les soieries de Tours survivent difficilement.
↑Il en reste le musée national du compagnonnage de Tours, installé en avril 1968 dans lecloître Saint-Julien, grâce au député-maire de la ville, Jean Royer, petit-fils d'un compagnon Dévoirant.Jean-Pierre Bayard,Le compagnonnage en France, Histoire Payot, Paris, 1990, 480 pages(ISBN978-2-228-88313-9).Le courant socialiste et les courants radicaux modérés de la troisième République, à l'instar des forces politiques locales longtemps cryptées, se flattent de leurs bons liens avec la vénérable et frêle institution compagnonnique, longtemps cachée ou occulte après la Révolution, et surtout séparée en plusieurs associations, elles-mêmes ébranlées entre conservatisme des valeurs des maîtres de l'art et concrètes revendications ouvrières, érigeant Tours en lieu incontournable de rencontre sociale et politique.
↑« Une belle manifestation »,La Dépêche du Centre et de l'Ouest,, Première page(ISSN2023-7960,lire en ligne).
↑« Elections législatives du 16 novembre 1919 »,Le Journal d'Indre-et-Loire,(lire en ligne).
↑Bernard Chevalier (dir),Histoire de Tours,Privat,,p. 335.
↑Jean-Luc Porhel,« La préoccupation archéologique dans les premiers plans d'urbanisme, 1919-1955 », dans Henri Galinié (dir.),Tours antique et médiéval. Lieux de vie, temps de la ville. 40 ans d'archéologie urbaine,30e supplément à laRevue archéologique du centre de la France (RACF), numéro spécial de la collection Recherches sur Tours, Tours, FERACF,, 440 p.(ISBN978 2 91327 215 6),p. 29-30.
↑il y a 3617 immeubles protégés dans le PSMV du 21 mai 2013
↑jean-marie Perouse de Montclos opinion citée ARCHITECTURE EN REGION CENTRE page 629
↑D'autres exemples existent en France mais en nombres restreint notamment à Sarlat à l'hôtel tapinois de Bétou, à Figeac dans l'impasse Bonhomme, dans le vieux Toulouse et dans la ville de Rennes principalement dans la rue Saint Georges.