Le mottourisme désigne le fait devoyager pour sonplaisir hors de ses lieux de vie habituels, et d'y résider de façon temporaire, mais aussi un secteur économique qui comprend en plus de l'hôtellerie l'ensemble des activités liées à la satisfaction et aux déplacements destouristes.
Le voyage d'agrément existe depuis l'Antiquité mais le tourisme apparaît à partir duXVIIIe siècle en Angleterre avec le développement duGrand Tour, grand voyage. En 1803, le terme « touriste » apparaît dans la langue française, dérivant du mot anglaistourist apparu en 1800, désignant des voyageurs parcourant des pays étrangers avec d'autres buts que les affaires, l'exploration scientifique ou le prosélytisme religieux, avant de revenir chez eux.Stendhal publie en 1838Mémoires d'un touriste où il relate ses voyages en Normandie, en Bretagne, et dans plusieurs régions françaises.
Le mot « tourisme » arrive plus tard sans recouvrir une définition plus précise que celle donnée par leSupplément Larousse de 1877 : « Tourisme, habitude de touriste ». Sa définition s'affine à partir desannées 1960. En 2000, quatre organisations internationales donnent une définition commune au terme :« Le « tourisme » comprend les activités déployées par les personnes au cours de leurs voyages et de leurs séjours dans les lieux situés en dehors de leur environnement habituel pour une période consécutive qui ne dépasse pas une année, à des fins de loisirs, pour affaires et autres motifs non liés à l’exercice d’une activité rémunérée dans le lieu visité »[1].
Entre l'art d'être touriste et un secteur économique devenu majeur, ses représentations varient, tant par le nombre d'acteurs concernés, que ses lieux ou formes de pratiques, du tourisme de santé, balnéaires, de montagne, récréatif, sportif, culturel et depatrimoine au tourisme vert (paysages et écosystèmes…), etc. Il profite de nouveaux modes de transport, du développement de l'hôtellerie et de la restauration, utilisant des infrastructures existantes ou les créant pour ses besoins (stations touristiques…). Depuis les années 1990 et la prise de conscience environnementale, une nouvelle forme de tourisme se présente comme respectueuse de son environnement sous le nom detourisme durable. En France, une enquête de l'Alliance du tourisme a montré que « 85 % des Français sont intéressés par untourisme durable, mais que seulement 40 % sont prêts à payer plus cher »[2].
Mais différentes voix se sont élevées contre ce modèle, auquel on reproche d'allier deux termes difficilement conciliables, voire inconciliables : pollution liée aux transports (en particulier aérien), surconsommation d'eau, altération des paysages naturels, leurre d'une véritable rencontre entre les cultures sont quelques-uns des principaux reproches adressés au tourisme durable, à quoi vient s'ajouter le déséquilibre des échanges économiques entre population locale, touristes et investisseurs[3],[4]. On notera aussi qu'en 2018, le tourisme représente environ 8 % desémissions de gaz à effet de serre avec environ4,5 gigatonnes par an d'équivalent-dioxyde de carbone dissipées dans l'atmosphère (quatre fois plus que ce qui avait été précédemment estimé)[5].
Le développement du tourisme est lié au développement des transports et à la baisse de leurs coûts (voiture, train, bateau, et surtout avion) et à l'apparition des classes aisées et moyennes des pays occidentaux (Europe et d'Amérique du Nord), plus récemment des pays émergents (Chine, Inde ou Brésil) ; dans ces régions, l'élévation du niveau de vie et l'accès aux congés permettent de consacrer plus de temps et d'argent aux loisirs, notamment au tourisme.
L'origine du mot est anglaise,tourist, qui trouve son étymologie dans le mot françaistour (voyage circulaire)[6]. Il désigne auXVIIIe siècle le voyage que font les jeunes de l'aristocratie britannique sur le continent européen pour rejoindre la ville de Rome. Il est tout d'abord unadjectif, puis devient unsubstantif[6]. Le mottourist apparaît en Angleterre en 1800. Trois ans plus tard, il est utilisé dans la langue française, pour lequel, leLittré donne dans ses différentes éditions duXIXe siècle la définition suivante :
« Touriste : Il se dit des voyageurs qui ne parcourent des pays étrangers que par curiosité et désœuvrement, qui font une espèce de tournée dans des pays habituellement visités par leurs compatriotes. Il se dit surtout des voyageurs anglais en France, en Suisse et en Italie »
— Émile Littré (1873),Dictionnaire de la langue française[7].
Pierre Larousse donne une version moins négative avec sa définition« personne qui voyage par curiosité et par désœuvrement », dans sonDictionnaire Universel duXIXe siècle[6]. Le mot semble se populariser à partir de 1816 etStendhal contribue à son usage avecMémoires d'un touriste, publié en 1838[6]. L'usage du mottourisme est, lui, plus tardif et il faut attendre la fin du siècle pour que les dictionnaires lui donnent une définition. LeSupplément Larousse donne ainsi une ébauche de définition dans son édition de 1877 : « Tourisme, habitude de touriste ».
En 1937, laSociété des Nations donne une définition de dimension internationale au mottouriste :« Touriste : toute personne qui, voyageant pour son agrément, s'éloigne pendant plus de 24 heures et moins d'un an de son domicile habituel »[6]. La temporalité devient un élément important de ce déplacement récréatif.
Les spécialistes de la thématique relèvent qu'il est difficile de donner une définition stricte à cette notion. Ainsi, l'historien spécialiste du tourisme,Marc Boyer (2005) relève qu'il existe un flou et retient que« le tourisme est à la fois l'action (l'art) d'être touriste et un susbtrat matériel[6]. » Les auteurs Jean-Michel Dewailly et Émile Flament (2000) éludent quant à eux la question dans leur manuel en indiquant« un individu fait du tourisme quand il a le sentiment d'en faire »[8]. Cependant, en 1993, l'Organisation mondiale du tourisme adopte une série de définitions concernant le tourisme et devant permettre d'établir des outils afin de mieux connaître et mesure le phénomène[9]. En 2000, trois autres organisations internationales —Commission de statistique des Nations unies(en),Eurostat etOCDE — adopteront cette même définition[10].
« Le « tourisme » comprend les activités déployées par les personnes au cours de leurs voyages et de leurs séjours dans les lieux situés en dehors de leur environnement habituel pour une période consécutive qui ne dépasse pas une année, à des fins de loisirs, pour affaires et autres motifs non liés à l’exercice d’une activité rémunérée dans le lieu visité »
— Compte satellite du tourisme : Recommandations concernant le cadre conceptuel (2001)[1]
L'OMT précise sur son site que le tourisme est« un phénomène social, culturel et économique »[11]. DansTourisme et sciences économiques : conceptualisation, enjeux et méthodes, l'économiste Bruno Marques considère que cette définition est fortement influencée par le prisme économique[10].
Au début desannées 2000, l'approche géographique deRémy Knafou etMathis Stock, puis à leur suite les membres de l'équipe M.I.T. regroupant des enseignants-chercheurs en géographie et spécialistes du tourisme, proposait une autre lecture du phénomène en adoptant une approche systémique du tourisme, le définissant comme un « système d'acteurs, de pratiques et d'espaces qui participent à la récréation des individus par le déplacement et l'habiter temporaire hors des lieux du quotidien »[12] et demandant notamment de mettre au cœur de ce système un acteur : le touriste[13].
Des spécialistes de sciences historiques comme Korstanje[15] et Saidi[16] dénoncent l'ethnocentrisme de la vision officielle des origines historiques du tourisme. Bien avant le Grand Tour, les voyages culturels sont pratiqués ailleurs qu'en Europe. La tradition de l'hospitalité est présente chez la plupart, voire tous les peuples, mais est peu mise en valeur. C'est pourtant cette valeur de l'hospitalité qui est un des principaux leviers du tourisme et de la découverte culturelle d'autrefois, et elle garde une importance relative aujourd'hui.
Ce trait social explique bien le désir de mobilité à travers les continents et les époques. Cette soif d'exploration, d'apprentissage et de repos laisse de nombreuses traces archéologiques, telles les routes et cités de pèlerinage. D'autres traces du développement de l'activité touristiques sont restées : des graffitis remontant à il y a plus de 3 500 ans sur des pyramides égyptiennes, des vestiges d'hôtels en Crète en 1500 av. J.-C., etc.[17],[18].
Les termes « tourisme » et « touriste » furent utilisés officiellement pour la première fois par laSociété des Nations pour dénommer les gens qui voyageaient à l'étranger pour des périodes de plus de 24 heures. Mais l'industrie du tourisme est bien plus ancienne que cela.
Anglais dans la Campagne romaine. parCarl Spitzweg (1845)
Le tourisme moderne apparaît avec ce que l'on appelait leGrand Tour, un voyage traditionnel en Europe (en particulier en Allemagne et en Italie), entrepris principalement par des jeunes hommes nobles européens. En 1624, le jeune prince de Pologne,Ladislas Sigismond Vasa, fils aîné et héritier deSigismond III, entreprit un voyage à travers l'Europe, comme c'était le cas chez la noblesse polonaise[19]. Il a parcouru les territoires de l'Allemagne d'aujourd'hui, de la Belgique, des Pays-Bas, où il a admiré lesiège de Breda par les forces espagnoles, il a visité la France, la Suisse, l'Italie, l'Autriche et la Bohême[19]. C'était un voyage éducatif[20] dont l'un des résultats a été l'introduction de l'opéra italien dans laRépublique polono-lituanienne[21].
Le terme de « tour » devint populaire enGrande-Bretagne auXVIIIe siècle, quand le « Grand Tour of Europe» (Grand Tour de l'Europe) devint une part de l'éducation des jeunes et riches gentilshommes britanniques. Pour parachever leur éducation et fuir le mauvais temps de leur île natale (bien que cela s'explique également politiquement par le recul du pouvoir de caste des nobles anglais après larévolution anglaise de 1641 qui se replient sur leur domaine tout en se tournant vers l'extérieur et donc d'autres horizons[22]), nombre de jeunes gens allaient partout enEurope, mais surtout en des lieux d'intérêt culturel et esthétique commeRome, laToscane ou lesAlpes, et les capitales européennes.
Dès leXVIe siècle, nombre d'artistes britanniques et européens faisaient le « voyage enItalie », commeClaude Lorrain. SiRome,Naples etFlorence attiraient depuis longtemps les visiteurs étrangers, c'est l'influence des poètes romantiques commeLord Byron etWilliam Blake qui rendit la campagne, les Alpes, les torrents et les gorges de montagnes, populaires
Le tourisme, au sens moderne du terme, s'est développé auXIXe siècle ; il représente de nos jours la majeure partie de l'industrie touristique. Le début de cette industrialisation du tourisme fut une invention britannique durant ce siècle, avec notamment la création de la première agence de voyages parThomas Cook. Cette activité répondait aux besoins croissants de déplacement desBritanniques, dont le pays fut le premier État européen à s'industrialiser. Dans un premier temps, ce sont essentiellement les nobles, bientôt suivis par la bourgeoisie formée par les propriétaires des moyens de production - les usines -, les commerçants et progressivement la nouvelle classe moyenne qui bénéficièrent de temps libre. Mais pour cela, encore fallait-il avoir l'idée et l'envie de voyager. Dans ce contexte, lesexpositions universelles jouèrent un rôle considérable dans le développement de l'activité touristique. Elles constituèrent des buts de voyage fort appréciés et prisés, à commencer par la première exposition universelle deLondres, en 1851, qui attira plus de six millions de visiteurs[23], fascinés par l'attrait et l'éclat des expositions mais aussi du bâtiment qui les accueillait, leCrystal Palace.
L'origine britannique de cette nouvelle industrie est attestée par de nombreux noms :
àNice, la longue esplanade le long de la mer est encore connue comme la « promenade des Anglais » ;
dans de nombreuses stations touristiques de l'Europe continentale, les palaces ont des noms commeHôtel Bristol,Hôtel Carlton ouHôtel Majestic.
Ce sont également des hôteliers du village deSt Moritz, enSuisse, et des touristes britanniques qui inventèrent lessports d'hiver, en 1865. Un hôtelier de la station réussit à convaincre des touristes anglais de revenir durant l'hiver, leur promettant un climat ensoleillé, aux antipodes des hivers britanniques. Dans le cas contraire, ils seraient remboursés[24]. Cet événement marque le début des sports d'hiver et de ce que l'on appelle la « saison hivernale »[25].
Le rôle du chemin de fer dans le développement du tourisme
Pendant un siècle, le tourisme local était la norme, avec des voyages à l'étranger réservés pour les riches ou les personnes culturellement curieuses. Un certain nombre de destinations à l'intérieur des terres, comme leParc national du Lake District etSnowdonia ont fait appel à ceux qui aimaient la campagne et les beaux paysages. Lecamp de vacances a commencé à apparaître dans les années 1930, mais ce phénomène s'est vraiment étendu dans la période de l'après-guerre.Butlins etPontins mirent en place cette tendance, mais leur popularité déclina avec la hausse des voyages organisés à l'étranger et le croissant confort auxquels les visiteurs sont devenus habitués à la maison. Vers la fin duXXe siècle ce marché a été réanimé par les stations locales haut de gamme de la société hollandaiseCenter Parcs.
Un exemple de développement d'un tourisme dans les colonies est le cas desIndes néerlandaises. Entre 1890 et 1910, les publications de guides de voyage se multiplient. Le gouvernement colonial comprend le profit qu'il peut tirer de cet intérêt, et construit des relais d'étape à travers l'île de Java, lespasanggrahan. Entre 1900 et 1930, le tourisme par des Européens à Java connaît un essor remarquable. ÀBatavia, capitale de la colonie, unTravellers' Official Information Bureau publie des guides vantant les charmes des « Indes orientales ». Le fabricant de pneumatiquesGoodyear publie des cartes. De prestigieux hôtels sont construits à travers l'île. Ce développement est rendu possible par l'amélioration des liaisons maritimes entre Batavia etSingapour, principale colonie britannique dans la région et déjà un port important[26].
Un autre exemple est le tourisme colonial français : création de la station d'altitude deĐà Lạt auViệt Nam en1916, tourisme auMaghreb à la fin duXIXe siècle favorisé par leGrand Tour des aristocrates à partir duXVIIe siècle, les voyages des intellectuels et artistes auXVIIIe siècle et puis par les autorités impériales qui suscitent la curiosité et le goût de l’exotisme. Ces autorités, par l'intermédiaire d'organisations publiques ou d'institutions privées (Touring club de France, syndicats d'initiatives, compagnies transatlantiques comme laCompagnie générale transatlantique, compagnies ferroviaires comme laPLM), mettent en place des Comités d'hivernage[27], font construire des hôtels, casinos, théâtres, routes, des stations touristiques, publier des guides, préserver le patrimoine local (souks, mosquées). Elles s'en servent depropagande pour glorifier lacolonisation, voire favoriser la venue de nouveaux colons. Après lacrise de 1929, ce tourisme naissant décline au profit du « tourisme intérieur » des fonctionnaires coloniaux et du tourisme plus populaire (notamment les adhérents de l'associationTourisme et Travail deJean Faucher, de l'association touristique des cheminots qui prennent leurs congés avec les comités d'estivage). Les autorités créent parallèlement des institutionsad hoc (OFALAC[28] enAlgérie, Lotus enTunisie) pour développer économiquement ces territoires colonisés, par exemple multiplication desparcs nationaux d'Algérie. Après laSeconde Guerre mondiale, avec le développement dutourisme de masse, sont mises en place des actions concertées de développement touristique[29].
Le tourisme de masse : des hôtels de grande hauteur, tel qu'on peut en voir àBenidorm (photo), ont été construits le long du littoral sud-européen dans les années 1960 et 1970 pour accueillir les touristes en provenance d'Europe du Nord.
Quelques tendances émergent ces dernières années. Tout d'abord, on observe un émiettement de la durée des vacances, avec pour corollaire un étalement de la « saison ». Cette tendance à l'émiettement contribue aussi à développer un tourisme de proximité. On observe également un goût plus prononcé pour l'itinérance : la mobilité s'accroît en fonction de la météo, des besoins familiaux, des envies du moment, des fêtes ou événements divers[33]. Cette diversité des goûts et des pratiques contribue également au développement des séjours à thèmes. Ces facteurs impliquent une bonne connaissance desflux touristiques.
Ces dernières années, en raison d'une diminution du temps de travail offrant à chacun plus de temps de loisirs mais aussi en fonction du coût de la vie qui, en augmentation constante, limite les dépenses, s'est créé le « tourisme d'un jour » qui prend de plus en plus d'extension. Une nouvelle forme de tourisme se développe depuis quelques années: le tourisme créatif qui offre aux visiteurs une participation active à la culture d'un pays ou d'une région.
Au niveau du tourisme mondial, la moitié des touristes internationaux recensés en 2016 voyagent à des fins de détente, loisirs et vacances, contre 15 % à titre de tourisme d'affaires, et un quart environ pour d'autres motivations : visites aux parents et amis, religion, pèlerinage[34]. 54 % des visiteurs internationaux voyagent vers leur destination par avion, le reste (46 %) voyageant différemment : 39 % par la route, 5 % par l'eau, 2 % par le rail[34].
Le tourisme créatif existe, comme forme de tourisme culturel, depuis les origines mêmes du tourisme. Ses racines européennes renvoient au Grand Tour qu'effectuaient les jeunes aristocrates européens dans le but de découvrir d'autres cultures en réalisant des voyages basés sur l'expérience. Plus récemment le tourisme créatif a été reconnu comme tel par Crispin Raymond et Greg Richards, qui, en tant que membre de ATLAS (Association for Tourism and Leisure Education) ont dirigé un grand nombre de projets et études pour la Commission Européenne.
Le tourisme créatif réunit de plus en plus d’adeptes dans le monde, désireux de réaliser une activité artistique et créative qui leur permette de découvrir la culture de leur lieu de séjour en vivant des moments privilégiés avec ses habitants. L’engouement croissant des touristes[35] pour cette nouvelle façon de découvrir une culture intéresse particulièrement les responsables territoriaux et les opérateurs, sensibles à la possibilité d’attirer un tourisme de qualité tout en mettant en valeur le patrimoine immatériel (ateliers d’artisanat, stages de cuisine, etc.) et en optimisant l’utilisation des infrastructures existantes (via par exemple la location de salles et auditorium).
Plusieurs destinations françaises ont reçu le label « Creative Friendly Destination » de la part du réseau mondial du tourisme créatif Creative Tourism Network en reconnaissance de leur programme de tourisme créatif[36].
Le tourisme est également lié au monde du travail par le biais dutourisme d'affaires et par celui des pratiques appelées en anglais « incentive ». Le premier concerne toute l'offre touristique (divertissement, découverte) qui entoure les voyages d'affaires, les congrès, les séminaires, les salons - et la France est encore pour quelques années la première destination mondiale des salons et congrès. Le second (« incentive ») consiste en des voyages organisés pour le personnel d'une entreprise (en français : voyage de stimulation). Il peut comprendre des épreuves sportives ou ludiques, mais aussi des activités culturelles, en complément de séminaires ou de réunions.
On observe que les pratiques se diversifient, s'entrecroisent, créant autant de niches pour les producteurs du tourisme. Une clientèle ne se définit plus par une pratique unique, une pratique ne définit plus un seul profil de clientèle.
EnRépublique populaire de Chine, le tourisme et la consommation touristique ont fortement augmenté : en2003, on estime que plus de cent millions de Chinois ont parcouru et visité leur pays, en dehors des voyages pour motif familial[37]. Ce nombre a atteint130 millions en 2008, alors que46 millions de Chinois sont allés à l'étranger[38],[39].
L'avènement de l'e-tourisme est à l'origine de la désintermédiation et la consolidation du secteur du tourisme (dématérialisation du billet papier enbillet électronique, développement de grandes plateformes de distribution, etc.)[41]. Internet offrant de nouvelles sources d'informations sur les destinations, cela favorise le développement dutourisme participatif tel que le mouvementgreeter, une offre de tourisme non marchand qui permet au touristes de rencontrer les habitants et qui aide à réinventer les rapports entre visiteurs et populations visitées[42].
Apparu plus récemment, letourisme sombre (ou noir) (de l'anglaisdark tourism) consiste à visiter des endroits évoquant souffrance, mort et peur : le camp d’extermination d’Auschwitz, l'île de Gorée, la centrale de Tchernobyl[43].
Letourisme sexuel est un type de tourisme pratiqué par des individus qui voyagent dans le but d'avoir desrelations sexuelles à caractère commercial avec les habitants du lieu de destination.
Un aménagement est l’ensemble des constructions humaines aménagées pour faciliter la vie d’une collectivité. Exemples : routes, port, aqueducs, égouts, etc. Les aménagements touristiques servent à mettre en valeur des attraits ainsi qu’à les rendre accessibles. Exemples : belvédère, funiculaire, centre de location d’équipement, route, etc.
L'Organisation mondiale du tourisme (OMT) annonce un nouveau record d’arrivées de touristes internationaux[Note 1] avec le chiffre brut[Note 2] de 1,322 milliard en 2017, soit une hausse de 7 %, l'Europe accueillant 671 millions de personnes, soit la moitié des touristes internationaux. Il s'agit de la huitième année de croissance depuis lacrise économique de 2008, ces résultats étant en partie attribuables à l’essor économique mondial, à une demande musclée du tourisme émetteur de nombreux marchés traditionnels et émergents, et à un risque terroriste moins présent[48].
Après avoir chuté de 3,9 % en 2010 (« pire année depuis 60 ans » selon Taleb Rifai, secrétaire général de l'Organisation mondiale du tourisme), le nombre de touristes dans le monde a progressé de 6,6 % en 2011, 5 % en 2012 et 4 % en 2013, année qui voit le nombre de touristes dans le monde dépasser le nombre symbolique d’un milliard de personnes[50].
L'OMT précise dans son rapport annuel le nombre de touristes dans la plupart des pays du monde. Ces chiffres comprennent non seulement les touristes qui ont pour destination le pays concerné mais également ceux pour qui ce pays est une voie de transit dans lequel ils passent une nuit, conformément à la définition du tourisme : ces derniers constituent environ 20 % de la part des touristes en France[51]. Il est à noter qu'en 2010, la Chine a surpassé l'Espagne pour devenir le troisième pays le plus visité[52].
En 2023, l'Union européenne compte 2,9 milliard de nuitées dans des établissements de tourisme[53].
Le classement des dix villes les plus visitées au monde est établi selon les statistiques fournies par les services officiels de chaque ville. Il comprend à la fois le tourisme de loisir et le tourisme d'affaires (ce dernier constituant par exemple entre 40 et 50 % des arrivées parisiennes[58]). Les méthodologies sont susceptibles de différer (nombre de touristes internationaux enregistrés dans les hôtels et/ou autres types d'hébergement, nombre d'arrivées de passagers par avion dans les pays insulaires, aire géographique couverte…). Certaines villes commeMadrid etRome ne fournissent que des statistiques concernant l'hébergement hôtelier, ce qui rend difficile une estimation réelle. Enfin, certaines villes commeNew York etAntalya n'indiquent pas si leurs calculs incluent également les visiteurs pour moins de 24 heures (qui n'ont donc pas le statut de touriste). Dans ce classement, les villes européennes bénéficient de manière importante du marché international les environnant. Ainsi, les villes américaines sont beaucoup plus visitées que ne le suggère le tableau, mais avant tout par des nationaux, non compris dans le classement.
Les dix villes les plus visitées au monde par estimation du nombre de touristes internationaux
Le tourisme est une activité économique majeure permettant aux régions où se localise le développement d'obtenir une source de revenus importants. Toutefois, le développement des différentes activités et infrastructures engendre également des problèmes que l'on qualifie parfois d'effet « pervers » dans les différentes littératures. En effet, des auteurs ou des observateurs accusent ainsi régulièrement les activités touristiques d'être responsables de la destruction des modes de vie traditionnels ou de surconsommation des ressources locales (énergies, eau, etc.), de participer à l'augmentation des différents coûts, à une forme despéculation foncière, à la destruction de l'environnement.
Le tourisme a différentes conséquences économiques sur les différents pays. Premièrement, il apporte un certain revenu aux gouvernements des pays ciblés, mais il participe également au développement de certaines industries, notamment dans le secteur de la restauration et de l'hôtellerie.
Lapandémie du coronavirus débutée en 2019 a un impact notable sur le tourisme mondial[72].La pandémie du coronavirus aura causé un réel impact sur le tourisme mondial.Pratiquement huit professionnels du tourisme sur dix ont vu leur chiffre d’affaires baisser durant l'été 2020 par rapport à la saison estivale précédente.Les réservations de vols vers la France ont baissé de 90 % en provenance d’Asie et de 75 % pour le reste du monde.En France, la baisse globale d’activité liée à la crise de la COVID-19 a eu un fort impact, d’environ 33 %, dont 5 points pour les secteurs touristiques.[réf. souhaitée][73].
Le contexte des aspects sociaux les plus marquants peuvent être :
Des voyageurs européens et occidentaux, du Nord de l’Europe ou des pays riches qui visitent des pays en général plus méridionaux et pauvres.
Des conditions de travail mauvaises dans les hôtels ou les entreprises locales car les salariés sont soumis à des conditions de travail précaires avec des contrats courts, non garantis par l’application des conventions collectives sur la durée de travail et la rémunération (pays du Sud de l'Europe)
Des difficultés à faire valoir ces droits par les salaries concernés auprès des sous-traitants rendent l’implantation syndicale quasi impossible dans certains pays.
Il peut aussi créer une dynamique de pouvoir entre la personne qui regarde et la personne (touriste) qui est regardée (issue de la population locale). Saidi[16] explique pourquoi la personne qui regarde est celle qui détient la plus grande part du pouvoir dans cette relation : c'est elle qui module ce qui est dit de l'autre puisque c'est son intérêt de curiosité qui est priorisé. De plus, de façon générale, les activités reliées au tourisme cherchent à plaire justement aux personnes visiteuses, parfois au détriment des autres.
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Le tourisme frappe l'environnement, et est à son tour touché par la dégradation de la nature.
Le tourisme vert et les touristes en général recherchent notamment des environnements et une biodiversité préservée ou de qualité[75][réf. incomplète]. Mais il est actuellement source dedégâts environnementaux non compensés, via notamment lesroutes, aménagements hôteliers, urbanisme touristique, ports, marinas, golfs, pistes de ski, parkings,pollution lumineuse, etc. et il augmente la consommation de ressources naturelles localement pas ou peu renouvelables, en encourageant parfois lasurfréquentation voire la destruction d'habitats etmilieux naturels ou terrescultivables.
la pollution de l'air via des modes de transport polluants : avions, paquebots des croisiéristes, bateaux rapides sur coussins d'air (aircrafts), etc.
la consommation d'espaces agronomiquement ou écologiquement précieux ;
lasurexploitation des ressources (tourisme de chasse et pêche, récolte d'espèces rares, coquillages, animaux empaillés, etc.), consommation deviande de brousse ;
L'empreinte écologique individuelle des touristes croît rapidement, de même que le nombre de touristes circulant dans le monde (exemple : doublement en France de1964 à2004, passant de 200 à plus de 400 millions de touristes/an).
À titre d'exemple, une étude[76][réf. non conforme] a montré qu'en2006, rien que le transport des touristes français a produit 6 % des émissions degaz à effet de serre (GES) du pays. 5 % des touristes ont émis 50 % du total des émissions liées au tourisme (rien qu'en se transportant sur leur lieu de vacances), et 10 % des touristes ont émis près des deux tiers des GES » (environ 3 millions de personnes qui ont émis 15 millions de tonnes de gaz à effet de serre). Toujours selon cette étude, en 40 ans, le touriste français moyen a beaucoup évolué. Ses séjours sont plus courts (passant de 20 à 12 jours), mais plus nombreux (de 1,5 en 1968 à 2,2 en 2008) et plus lointains (+ 12 % à 19 % de séjours à l'étranger)[76][réf. non conforme].
L'avion est le premier contributeur aux émissions de GES des touristes, bien que restant le moins utilisé pour se rendre sur le lieu de vacances. En 2006, 7 % des touristes l'ont utilisé (contre 75 % qui ont utilisé leurvoiture)[76][réf. non conforme] ; pourtant ces avions ont produit 62 % des émissions de GES du tourisme français, soit 18,5 millions de tonnes, contre « une dizaine de millions de tonnes » pour la voiture (36 % des émissions totales)[76][réf. non conforme]. Les voyages de France vers des pays lointains (hors Europe et Maghreb) n'ont représenté qu'environ 2 % de la totalité des séjours de 2006, mais ont émis 43 % des émissions du tourisme, soit 13 millions de tonnes de GES[76][réf. non conforme]. Les séjours en France métropolitaine ont représenté 36 % des émissions de GES (10,7 millions de tonnes)[76][réf. non conforme]. Les trajets vers le Maghreb et l'Europe ont compté pour 21 % des émissions (6 millions de tonnes de CO2)[76][réf. non conforme]. Ce bilan ne tient pas compte des effets liés à la construction des routes, parkings et aménagements touristiques ni dutourisme d'affaire (qui s'il avait été intégré dans cette étude aurait porté la part du transport touristique non pas à 6 % du total des émissions françaises, mais à 8 %[76][réf. non conforme]).
La visite de grands sites naturels (quatrième place dans les activités liées aux déplacements les plus émetteurs) a en 2006 produit en moyenne 457 kg de GES par séjour, ce qui est le triple d'un séjour moyen[76][réf. non conforme]. En France, les transports vers les zones de sports d'hiver produiraient de moindres émissions de GES, grâce auTGV et à des destinations plus proches (limitées au territoire français)[76][réf. non conforme].
En2007, un sommet de l'OMT sur leclimat et le tourisme s'est conclu sur une Déclaration finale engageant le secteur du tourisme à réagir rapidement à la modification du climat s'il veut connaître une croissance durable[77].
En 2017 (10 ans après) le tourisme s'est encore accru, représentant pour 160 pays étudiés 8 % desémissions de gaz à effet de serre (si l'on tient compte des émissions directes et indirectes)[78][réf. non conforme]. Le tourisme introduit maintenant environ 4,5 gigatonnes/an d'équivalent-dioxyde de carbone émis dans l'atmosphère, soit quatre fois les estimations antérieures qui étaient de 1 à 2 Gt/an). L'empreinte carbone annuelle du tourisme croît : elle passe de 3,9 Gt en 2009 à 4,5 Gt en 2013, et tend à encore augmenter : lestatu quo devrait porter l'empreinte carbone du tourisme à 6,5 gigatonnes avant la fin 2025 selon une étude publiée en 2018[78][réf. non conforme].
Les Américains sont les premiers contributeurs via leurs voyages ailleurs et via ceux des personnes venant visiter les États-Unis. Mais les pays émergents progressent rapidement (Chine, Inde et Brésil notamment). Selon l'Organisation mondiale du tourisme/ONU en 2017, les Chinois ont été les touristes les plus dépensiers (258 milliards de dollars US, près du double des 135 milliards de dollars dépensés par les Américains en 2017).
La recommandation de moins prendre l'avion ne porte pas et lekérosène échappe toujours à lataxe carbone pendant que le désir de voyager plus et plus loin ne fléchit pas, et qu'il est encouragé par les publicités touristiques. De plus, les investissements important faits en faveur du tourisme sont un« accélérateur d'émissions plus fort que la croissance de la fabrication, de la construction ou de la prestation de services »[5].
« Empreinte écologique » liée aux activités sur place
Outre le transport des touristes, leurs achats et leur alimentation qui ont les impacts climatiques les plus élevés[5]. En France une étude a montré que la minorité de touristes séjournant dans des hôtels trois étoiles et plus ou dans des clubs de vacances sont aussi ceux dont le déplacement a été (en 2006) le plus producteur deGES (36 % du total des émissions produites par le transport touristique). Au contraire, les vacances dites « familiales » ont produit proportionnellement beaucoup moins decarbone (moins de 100 kg par séjour pour une famille résidant chez des amis ou dans la famille, mais ces derniers types de touristes font des séjours plus fréquents notent les auteurs de l'étude). Selon une autre étude[79][réf. non conforme], en France et en 2006, les déplacements automobiles de proximité ou moyenne distance, des week-ends et vacances ont représenté 16 % des émissions annuelles de CO2 des véhicules particuliers.
Elle est devenue considérable : en 2017 il est responsable de 8 % du total des émissions de gaz à effet de serre des humains. Elle est due aux transports et aux activités sur place, aux touristes eux-mêmes ainsi qu'aux professionnels du tourisme. Les déplacements intérieurs sont les plus coûteux en émission. Les États insulaires, ditsdestinations exotiques dans le milieu touristique, comme les Maldives ou Chypre, sont fortement pénalisés de ce point de vue[80].
Tourisme et responsabilité sociale d'entreprise ( RSE )
Le respect par les donneurs d'ordres des normes sociales et environnementales tout au long de la chaine de leurs prestataires est indispensable. Cela passe entre autres la certification d’organismes indépendants des opérateurs du tourisme. Certaines entreprises du secteur ont adopté des démarches deResponsabilité sociétale des entreprises. D'autres sont concernés par leDevoir de vigilance
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Deux types de produits éditoriaux concernent le tourisme : les guides de tourisme et les magazines et revues spécialisées.
Ce panorama de l'édition touristique ne serait pas complet si on omettait l'offre gratuite qui a deux sources principales :
les collectivités territoriales et organismes publics qui font la promotion des destinations et infrastructures touristiques :office de tourisme,comité du tourisme, etc.
les tours opérateurs (ou voyagistes) qui produisent chaque année le catalogue des destinations mises en vente.
Outre leur gratuité, elles présentent l'inconvénient d'être limitées géographiquement dans le premier cas ou d'être limitées à une offre constituée et peu informative pour d'autres usages que ce à quoi la destine levoyagiste dans le second cas. En définitive, elles ne sont pas concurrentielles avec la production éditoriale marchande.
Le repérage : itinéraire, hôtellerie, restauration ;
L'offre culturelle : monuments, sites, curiosités, musées, etc.
La plus ancienne et la plus fortement établie est celle consacrée à la restauration et à l'hôtellerie (avec par exemple en France les guides :Michelin « rouge »,Gault-Millau,Bottin Gourmand ; Touring Editore, Slow Food Editore, Le Guide de l'Expresso, La Guida Michelin en Italie ; Der Michelin Führer en Allemagne et en Autriche ; les guides Michelin Benelux, Europe main cities, Espana-Portugal, Great Britain & Ireland, London, Portugal, Suisse/Schweiz/Svizzera).
Le Syndicat national de l'édition évalue la vente d'ouvrages de tourisme à plus de 11 millions d'exemplaires, soit un peu plus de 75 millions d'€. de chiffre d'affaires. Ces ouvrages sont vendus majoritairement sur support papier, dans les librairies, les grandes surfaces générales et spécialisées, qui sont nombreuses à avoir un rayon spécialisé « Tourisme, voyages ». Par exemple, pour lesFnac, le rayon tourisme représente 15 % de l'activité librairie, (et occupe environ 45 % du linéaire sciences humaines) ou encore, chez Ombres Blanches, libraire toulousain, le tourisme fait l'objet d'un magasin à part, fortement identifié. De nombreuses grandes villes ont au moins une librairie spécialisée : Paris, Lyon, Montréal, Bruxelles, Lille, etc. (cf. annexe 2c : liste des librairies spécialisées).[réf. nécessaire]
Les utilisateurs de guides n'hésitent pas à acheter plusieurs guides : environ 2,5 guides pour un voyage, soit au moins un guide généraliste avec hôtellerie restauration et un guide plus culturel. Environ 68 % des 40 millions de Français qui partent en vacances au moins une fois par an achètent des guides de tourisme. De plus, il faut noter l'usage qui se développe d'acheter plusieurs guides pour la région où l'on habite, ce qui est le pendant du développement du tourisme de proximité.[réf. nécessaire]
Les guides de tourisme sont utilisés traditionnellement pendant le voyage, d'où pour beaucoup une taille adaptable à la boîte à gants de l'automobile. Un certain nombre de guides (les mêmes que les précédents ou d'autres) ont une fonction préparatoire au voyage, ou encore une fonction de souvenir.
Dans le premier cas (préparation du voyage), on trouve notamment les ouvrages précis et rigoureux avec des informations factuelles à jour : ils servent à déterminer l'itinéraire, les visites projetées et servent aussi à budgétiser le voyage. Dans le deuxième cas (souvenir), on trouve des ouvrages comportant plus de rédactionnel destiné à compléter la connaissance du territoire découvert lors du voyage, une iconographie plus riche qui les range dans la catégorie des beaux livres illustrés.
La plupart des éditeurs de guides touristiques amorcent en ce moment un virage vers les supports électroniques en ligne dans la dynamique due-tourisme, tout en n'abandonnant pas le papier qui a pour lui d'être itinérant, quoique pesant, et qui présente de plus l'inconvénient majeur d'être obsolète quasiment dès sa parution, notamment pour les renseignements pratiques.
Le guide sur support électronique, notamment en ligne, a pour lui d'être mis à jour instantanément. Il est particulièrement adapté à un public de niche, qui prépare activement son voyage, qui recherche des informations fiables et qui dispose d'outils informatiques et télématiques. L'édition de guides touristiques s'intéresse de plus en plus aux nouveaux supports, notamment mobiles.
Un bel exemple sur support électronique est proposé par l'éditeur australienLonely Planet (qui édite encore principalement sur support papier) dont le site francophone reçoit 80 000 visiteurs par mois en 2001, (il faut préciser que son site anglophone reçoit près de 3 millions de visiteurs par mois). Ce site n'est pas encore marchand, la fonction portail est privilégiée, mais Lonely Planet travaille à un projet de guide vendu directement en ligne. Des guides créés par LP sont déjà disponibles sur PSP pour certaines grandes villes européennes.
Le Guide du Routard est l'éditeur de guides dont le site était le plus visité en 2007 (avec plus de 700 000 pages vues par jour[81]), et son offre s'est désormais élargie à des guides audio, en partenariat avec Nouvelles Frontières, et des guides sur GPS, en partenariat avec le constructeur Navigon.
Quant à Michelin, certaines bonnes adresses issues des Guides Rouges ou des Guides Verts sont désormais disponibles sur les GPS développés par la marque.
Mais les guides francophones sont globalement en retard par rapport à l'offre sur support électronique des guides anglophones : le site lonelyplanet.com propose des extraits de chapitres à télécharger ; Rough Guides propose plusieurs solutions comme la consultation intégrale de guides en ligne, des podcasts, des guides sous forme de ebooks, des cartes interactives et des bonnes adresses à télécharger ; DK a lancé a lancé un nouveau site interactif consacré au voyage, basé sur les informations des collections Eyewitness.
Wikivoyage est un guide touristique sur le web, rédigé de manière participative par des auteurs bénévoles, et dont le contenu est sous licence libre.
Dans le tourisme, lesmagazines sont nombreux. Chaque éditeur choisit un axe éditorial spécifique. Il peut s'agir des voyages et de la photographie, de la nature ou encore de la culture et de l'histoire. Depuis quelques années, l'axe régional a été également exploré avec des magazines dédiés à certaines régions françaises.
On ne peut négliger les revues thématiques qui consacrent des rubriques entières aux voyages comme cela est le cas pour des magazines traitant d'équitation, de randonnée, de golf, de plongée, de pêche… mais également des grands quotidiens ou hebdomadaires pour lesquels la rubrique voyages est un incontournable qui fait rêver leurs lecteurs.
Les guides de tourisme ont aussi des périodiques, comme Michelin avec Étoiles ou Le Petit Futé. D'autres guides fournissent du contenu rédactionnel via des partenariats avec les médias.
Enfin, la presse professionnelle est également présente dans le domaine des voyages d'affaires, des congrès, des transports ettourisme et de l'hébergement.
Des revues scientifiques se sont également spécialisées dans le domaine avec par exempleTéoros - Revue de recherche en tourisme[82],Espaces ou encore dans certains numéros d'Études caribéennes[83].
Entre le premier janvier 2013 et le 31 décembre 2015, 3 121 touristes ont été reportés tués par la presse[84].
Les principales activité recensées dans ces accidents sont les activités nautiques (1035 tués) ; le transport non aérien (875 tués) ; le transport aérien (490 tués) ou les activités de terrain (167 tués)[84].
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Source: 2017, The Global Epidemiology of Tourist Fatalities, Caley ReidBowling Green State University[84].
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↑L'OMT ne prend pas en compte le tourisme interne aux pays concernés, c'est-à-dire les voyages touristiques à l'intérieur des frontières, réalisés par des nationaux et des résidents. Ce tourisme domestique représente environ les trois quarts de la consommation touristique globale[46].
↑L'OMT définit comme touriste international celui qui franchit des frontières et dont la durée de séjour est d'au moins 24 heures. Les statistiques de l'OMT mesurent le nombre de traversées des frontières, de sorte qu'un visiteur qui fait plusieurs voyages pendant l'année est compté plusieurs fois ; ainsi, le nombre de voyageurs internationaux est 25 à 40 % moins important que les chiffres bruts ne le font penser[47].
↑Émile Littré,Dictionnaire de la langue française contenant: la nomenclature, la grammaire, la signification des mots, la partie historique, l'étymologie, Q-Z, Volume 4, 1873,p. 2275 (Lire en ligne).
↑Pour une présentation développée du tourisme à Rome auIer s. de l'ère commune, voir Loykie Lomine, Tourism in Augustan Society, (44 BC – AD 69) in John K. Walton,Histories of Tourism: Representation, Identity and Conflict, Toronto, Channel View Publication, 2005, p. 69-87. (Lire en ligne).
↑a etbTomasz Bohun, Podróże po Europie, Władysław IV Wasa, Władcy Polski, p. 12.
↑’’The Oxford Illustrated History of Opera’’, ed. Roger Parker (1994): chapter on Central and Eastern European opera by John Warrack, p.240; ‘’The Viking Opera Guide’’, ed. Amanda Holden (1993): articles on Polish composers, p. 174.
↑Rachid Amirou,L'imaginaire du tourisme, CNRS éditions, 2012, p. 225-226.
↑Linda Lainé, « Faut-il craindre les TO en ligne ? »,L'Écho touristique, n°2836, décembre 2007.
↑« Partage non marchand et tourisme - Big data, traces numériques et observation du tourisme »Collection Revue Espaces n° 316, Éditions Espaces tourisme & loisirs, janvier 2014, 128 p.
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