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Tour de Vésone

45° 10′ 46″ N, 0° 42′ 52″ E
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Tour de Vésone
La tour de Vésone et sa brèche, côté est.
Présentation
Type
Construction
Hauteur
24,46 m
Patrimonialité
Localisation
Région
Département
Commune
Coordonnées
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modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Latour de Vésone est le vestige d'un temple gallo-romain consacré àVesunna, la déesse tutélaire desPétrocores. Le sanctuaire fut édifié auIer ou IIe siècle.Vesunna, était le nom gallo-romain de Périgueux, dans ledépartement de laDordogne, enrégionNouvelle-Aquitaine.

Présentation

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La tour de Vésone se situe enPérigord, au centre du département de la Dordogne, au sud dePérigueux, dans le quartier dit deVésone, en bordure de la ligne de chemin de ferPérigueux - Brive. C'est une tour ronde d'un diamètre extérieur de 19,60 mètres et d'une hauteur actuelle de 24,46 mètres située dans un jardin public, le jardin de Vésone, 50 mètres à l'ouest dumusée Vesunna qui renferme les vestiges de ladomus des Bouquets. Une brèche large de près de neuf mètres éventre son côté est[1].

Histoire

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La ligne ferroviaire passe à côté de la tour.
Proposition de restauration du temple de Vésone par le comte Wlgrin de Taillefer, dans lesAntiquités de Vésone,
tome 1, planche IV.
Fouilles de Vésone en 1908.

La tour est le vestige d'un temple gallo-romain construit auIIe siècle[2] ou peut-être à la fin duIer siècle[1].

Selon la légende,saint Front, en chassant de son bâton les démons qui se réfugiaient dans la tour, aurait créé la brèche. En réalité, celle-ci serait consécutive au retrait des gros blocs formant la porte d'entrée, entraînant l'écroulement de la partie haute[1].

Les premières fouilles à l'intérieur de la tour de Vésone ont été entreprises parMgr Machéco de Prémeaux. Elles ont été arrêtées en 1751 à la suite d'une panique des ouvriers. Elles sont reprises par le comte de Taillefer etJoseph de Mourcin, en 1820, à l'intérieur et l'extérieur de la tour. Ils ont découvert la base du mur circulaire qui enveloppe la tour. Ils ont reconnu que la tour était lacella d'un temple. Ce mur de 2 m d'épaisseur est placé à 4,55 m du parement extérieur de la tour. Le comte de Taillefer a supposé qu'il devait soutenir unpéristyle. Il a proposé une restitution dansLes antiquités de Vésone, tome 1.

En 1833, le site, propriété du comteWlgrin de Taillefer, est cédé à sa mort à la ville de Périgueux[1]. En 1846, la tour est classéemonument historique[2].

La construction de la ligne de chemin de fer Périgueux - Brive, mise en service en 1860, et l'aménagement des rues avoisinantes entraînent la destruction des vestiges de la vaste enceinte qui protégeait le temple[3].

En 1894, la ville de Périgueux a acquis le jardin au milieu duquel s'élève la tour pour y installer un square archéologique. Elle a fait exécuter des travaux de fouilles qui ont confirmé les découvertes du comte de Taillefer, l'interruption du mur circulaire du côté opposé à la brèche par une construction en gros blocs reliée à un vaste ensemble de bâtiments à l'ouest du temple. L'intérieur de la tour a été déblayé jusqu'au niveau du dallage antique. C'est au cours des fouilles menées par Charles Durand dans les années 1906-1909 que lepéribole du temple a été dégagé avec ses galeries et lepéristyle par lequel se faisait l'entrée dans la cour du temple.

Fondée sur le rocher, la tour de Vésone est tout ce qui reste du temple, ce qui lui donne une hauteur de 27 m à partir de ce niveau. Le mur a une épaisseur de 2,10 m à la base et 1,80 m à partir d'un retrait de soubassement visible au-dessus du sol actuel. À ce niveau, le diamètre intérieur de la tour est de 17,10 m.

Le comte de Taillefer a supposé que ce temple était dédié à Isis, mais les inscriptions conservées dans lemusée d'Art et d'Archéologie du Périgord montrent que le temple était dédié à la déesse tutélaire de Vésone, « Tute[lae] A[u(gustae) Vesunnae ». Comme l'indiqueCamille Jullian dans le tome 1 desInscriptions romaines de Bordeaux, « le culte de Tutela a une origine toute romaine et il consiste à adorer sous ce nom le dieu inconnu qui protège un peuple, une ville, un individu, la divinité sous la tutelle de qui on est placé... Ici se marque la principale caractéristique du culte des Tutelles : ce sont des divinités de villes, non de peuples... Cela est bien indiquée par les inscriptions : aucune n'est dédiéeTutelae populi, civitatis, mais simplementTutelae,Tutelae augustae... TVTELAE VESUNNAE, dans l'inscription si connue de Périgueux, doit se traduire non pas par « à la tutelle de Vésone » mais par, « à la Tutelle, Vésone » »[4].

PourÉmile Espérandieu, c'est bien le cas de la tour de Vésone. On ignore ce qu'étaitVesunna dont lesPétrocores avaient fait leur Tutèle. Il faut probablement voir en elle une déesse-fontaine comparable au dieuNemausus qui avait donné son nom à la ville de Nîmes et à l'ensemble de la civitate[5]. Le bas-relief trouvé au sud-ouest duchâteau Barrière représente une panthère assise avec une inscription TVT///// A/////[6].

Architecture

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Maquette proposant une reconstitution du temple (musée Vesunna).

L'architecture du temple est une combinaison de deux influences culturelles : lefanum celtique, au corps circulaire (ou carré) entouré d'une galerie basse, et le modèle detemple romain avec unpronaos à colonnes ouvrant sur unecella. Cette synthèse illustre la fusion culturelle, à la fois romanisation et persistance de tradition locale[7].

À l'origine, unpéribole rectangulaire délimitait un espace de plus d'un hectare et demi (141 m sur 122) au centre duquel se dressait untemple gallo-romain surélevé par unpodium auquel on accédait par unpronaos rectangulaire à 6 colonnes[1]. Entourée d'unpéristyle de 23 colonnes[8], la tour circulaire en était lacella, la partie la plus sacrée du temple[9].

Galerie de photos

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  • La tour et son parc.
    La tour et son parc.
  • Côté ouest.
    Côté ouest.
  • Côté ouest, dans le jardin de Vésone.
    Côté ouest, dans le
    jardin de Vésone.
  • Détail du sommet de la tour.
    Détail du sommet de la tour.
  • Détail des cavités en briques.
    Détail des cavités en briques.
  • Saint Front face à un dragon de la tour de Vésone (panneau du retable de l'église Saint-Étienne-de-la-Cité).
    Saint Front face à un dragon de la tour de Vésone (panneau du retable de l'église Saint-Étienne-de-la-Cité).

Notes et références

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  1. abcd eteGuy Penaud,Le Grand Livre de Périgueux,p. 574-577, éditions la Lauze, 2003,(ISBN 2-912032-50-4)
  2. a etb« Tour de Vésone », noticeno PA00082762, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture, consultée le 16 décembre 2010.
  3. Guy Penaud,Le Grand Livre de Périgueux,p. 111, éditions la Lauze, 2003,(ISBN 2-912032-50-4)
  4. Camille Jullian,Inscriptions romaines de Bordeaux, imprimerie G. Gounouilhou, Bordeaux, 1887, tome 1,p. 61-63
  5. Émile Espérandieu,Musée de Périgueux. Inscriptions antiques, imprimerie de la Dordogne, Périgueux, 1893,p. 26-30 et planche Ino 3, planche IIno 3
  6. voir planche IIno 3
  7. Pierre Gros,La France gallo-romaine, 1991, Nathan,(ISBN 2092843761),p. 91-93
  8. À l'entrée du jardin de Vésone (côté pont au-dessus de la voie ferrée), panneau d'informationTemple de Vésone du service Ville d'art et d'histoire de l'office de tourisme de Périgueux, vu le 13 novembre 2010.
  9. Jean-Luc Aubarbier, Michel Binet, Guy Mandon,Nouveau guide du Périgord-Quercy,p. 292,Ouest-France, 1987,(ISBN 2-85882-842-3)

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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