| |||
| Egan Bernal, vêtu du maillot jaune. | |||
| Généralités | |||
| Course | 106eTour de France | ||
| Compétition | UCI World Tour 2019 2.UWT | ||
| Étapes | 21 | ||
| Dates | 6 – 28 juillet 2019 | ||
| Distance | 3 365,8 km | ||
| Pays | |||
| Lieu de départ | Ville de Bruxelles | ||
| Lieu d'arrivée | Paris | ||
| Équipes | 22 | ||
| Partants | 176 | ||
| Arrivants | 155 | ||
| Vitesse moyenne | 40,576 km/h | ||
| Site officiel | Site officiel | ||
| Résultats | |||
| Vainqueur | |||
| Deuxième | |||
| Troisième | |||
| Classement par points | |||
| Meilleur grimpeur | |||
| Meilleur jeune | |||
| Super-combatif | |||
| Meilleure équipe | |||
| ◀2018 | 2020▶ | ||
| Documentation | |||
LeTour de France 2019 est la106e édition duTour de France cycliste. Le grand départ a lieu le àBruxelles en hommage au cinquantenaire de lapremière victoire sur le Tour d'Eddy Merckx et l'arrivée est jugée le àParis, sur l'avenue des Champs-Élysées.
Ce Tour de France est remporté par le coureurcolombienEgan Bernal, de l'équipeIneos, il devance au classement général le BritanniqueGeraint Thomas (Ineos) et le NéerlandaisSteven Kruijswijk (Jumbo-Visma). Egan Bernal est le premier cycliste colombien et le premier coureurlatino-américain à remporter le Tour de France. Il s'empare également dumaillot blanc de meilleur jeune. Il s'empare du maillot jaune à deux jours de l'arrivée aux Champs-Élysées, le subtilisant àJulian Alaphilippe (Deceuninck-Quick-Step), aucol de l'Iseran qu'il franchit détaché en têtelors d'une19e étape tronquée. En effet, une averse de grêle provoquant des coulées de boue obstrue la route versTignes, l'étape est neutralisée, ce qui constitue une première depuis1982 (année où une étape avait alors été arrêtée par une manifestation), et les temps sont pris au plus haut col routier de France. Egan Bernal signe ainsi sa victoire pour devenir le plus jeune vainqueur de l'épreuve depuis leTour 1909.
Le SlovaquePeter Sagan (Bora-Hansgrohe), vainqueur d'une étape, s'impose auclassement par points pour la septième fois (un record). Le FrançaisRomain Bardet (AG2R La Mondiale) s'impose auGrand Prix de la montagne. Julian Alaphilippe, lauréat de deux étapes et porteur du maillot jaune pendant 14 jours, est désigné super-combatif. L'équipe espagnoleMovistar s'impose au classement par équipe. Le Tour 2019 est également marqué par l'abandon deThibaut Pinot, blessé à la cuisse, lors de la19e étape, alors qu'il restait en course pour la victoire au classement général.

Le parcours fait 3 480 kilomètres de long, répartis en 21 étapes dont deuxcontre-la-montre (un par équipes et un individuel). Il prend place majoritairement dans l'est de la France, et hormis le Grand Départ en Belgique, il ne visite aucun autre pays. C'est un tour considéré comme très montagneux avec 30 cols de deuxième catégorie ou plus, un record. Il visite quatre massifs, dans l'ordre lesVosges, leMassif central, lesPyrénées et enfin lesAlpes. L'épreuve comporte sept ascensions allant au-delà des 2 000 mètres d'altitude, le « toit du Tour » étant lecol de l'Iseran s'élevant à 2 764 mètres d'altitude.
Cinquante ans après la première victoire du « Cannibale », le Tour de France rend hommage àEddy Merckx, l'un des rares quintuples vainqueurs de l'épreuve, en partant deBruxelles[1],[2]. Deux étapes y ont lieu : unepremière étape en ligne réalisant une boucle autour de la ville favorable aux sprinteurs mais passant par le célèbreMur de Grammont en début d'étape, et ladeuxième étant un contre-la-montre par équipes reliant lePalais royal à l'Atomium. Le dernier grand départ belge remontait à 2012, quand les coureurs se sont élancés deLiège. Cependant, les éditions de 2014, 2015 et 2017 ont également fait étape en Belgique. Ce n'est que durant la troisième étape, partant deBinche, que les coureurs arrivent en France, pour ne plus faire d'incursion à l'étranger par la suite.
Cettetroisième étape s'achève àÉpernay, après une étape au profil accidenté comportant quatre côtes dans les derniers kilomètres pour favoriser les puncheurs. Le Tour se dirige ensuite vers l'est : les sprinteurs doivent pouvoir s'imposer entre Reims et Nancy, avant de laisser la place aux baroudeurs et aux grimpeurs durant un diptyque vosgien. Lacinquième étape part deSaint-Dié-des-Vosges pour relierColmar qui n'avait plus reçu l'épreuve depuis 10 ans, avec les premières côtes de2e catégorie de l'épreuve, notamment celle menant auHaut-Koenigsbourg. La traversée des Vosges continue le lendemain avec uneétape allant deMulhouse à laPlanche des Belles Filles dans un parcours similaire mais légèrement différent de celui de 2014, passant par leballon d'Alsace. Nouveauté cette année, la montée finale est prolongée d'un kilomètre avec des passages allant jusqu'à 24 % de pente, amenant à une montée plus difficile de 7 km à 8,7 % de moyenne et culminant à 1 140 mètres.
Suit ensuite uneétape de 230 kilomètres, la plus longue de cette édition, entreBelfort etChalon-sur-Saône, favorable aux sprinteurs. Le week-end s'annonce corsé avec la traversée du Beaujolais le samedi : partant deMâcon pour arriver àSaint-Étienne, le parcours est jalonné de côtes raides comme lecol de la Croix Montmain ou dela Croix Paquet. Le dimanche est plus simple mais comporte un mur très difficile en début d'étape àAurec-sur-Loire, et l'ensemble du parcours est vallonné pour arriver àBrioude, ville natale deRomain Bardet. Avant la journée de repos, unedernière étape favorable aux sprinteurs comme aux baroudeurs a lieu entreSaint-Flour etAlbi.

Avant d'aborder les Pyrénées, une étape de plaine entre Albi et Toulouse est programmée. Le massif est abordé par trois étapes montagneuses, entrecoupées par un contre-la-montre. La première, partant des tours du quartier de Bagatelle à Toulouse, rallieBagnères-de-Bigorre par les cols dePeyresourde et laHourquette d'Ancizan. Le a lieu un contre-la-montre individuel àPau, qui coïncide avec le centenaire de la création dumaillot jaune, qui avait été décerné àEugène Christophe àGrenoble. La deuxième étape pyrénéenne commençant le week-end est courte : 117 km entreTarbes et lecol du Tourmalet au-dessus deBarèges, avec lecol du Soulor comme seule autre difficulté. C'est la troisième fois que le Tour arrive au col le plus emprunté par la course, après 1974 et 2010. Il décerne comme à chaque passage sur le col lesouvenir Jacques-Goddet. Le triptyque pyrénéen s'achève le lendemain dans une étape faisant la part belle aux châteaux cathares. Avec un départ deLimoux, le peloton doit affronter lecol de Montségur, puis enchaîner leport de Lers et lecol de Péguère avant d'affronter une montée inédite sur le Tour : lePrat d'Albis sur les hauteurs deFoix. Les coureurs profitent immédiatement de leur deuxième jour de repos à la suite de cette étape.

Après le repos, les sprinteurs ont une occasion d'en découdre dans une étape en boucle dans ledépartement du Gard, partant et arrivant deNîmes qui avait accueilli le Grand Départ de l'édition 2017 de laVuelta. Lepont du Gard, classé aupatrimoine mondial de l'Unesco, accueille le départ de l'étape suivante se dirigeant versGap dans les Hautes-Alpes : une fois n'est pas coutume, ce n'est pas lecol de Manse qui se dresse dans le final mais le plus petit col de la Sentinelle au sud de la ville. Le triptyque alpin se dresse alors devant le peloton avec trois étapes qui ont pour mot d'ordre la très haute altitude, avec six ascensions qui dépassent la barre des 2 000 mètres. La première relieEmbrun à la station deValloire dans une longue étape de 207 kilomètres, avec trois cols de légende :Vars,Izoard etGalibier. La deuxième est nettement plus courte mais est sans répit entreSaint-Jean-de-Maurienne etTignes. Le peloton doit aborder par le versant sud l'interminable montée vers lecol de l'Iseran, toit de l'épreuve, qui n'avait plus été franchi par ce versant depuis plus de cinquante ans et qui décerne lesouvenir Henri-Desgrange. Le peloton doit ensuite descendre au-delà dubarrage du Chevril afin d'aborder la montée finale vers Tignes par un versant différent de celui emprunté en 2007. Enfin, la dernière étape alpine, 24 heures avant Paris, se déroule entreAlbertville et la station la plus haute d'Europe,Val Thorens. Cette dernière n'avait plus reçu l'épreuve depuis sa seule apparition en 1994. Précédée duCormet de Roselend en introduction (mais sans lecol du Pré emprunté l'année précédente) et une côte vers le village deLongefoy en milieu d'étape, l'ultime montée hors-catégorie du Tour a de quoi faire peur avec plus de 30 kilomètres d'ascension irrégulière. C'est sur cette étape que les cyclistes amateurs et semi-professionnels du monde entier peuvent se mesurer à la légende du Tour au cours de la cyclosportive de « l'Étape du Tour », qui avait vu plus de 14 000 participants l'année précédente. Enfin, comme à l'accoutumée, un transfert aérien amène les coureurs en région parisienne pour l'ultime étape de célébration entreRambouillet et lesChamps-Élysées. Les temps sont donc figés la veille au soir. ÀParis, après un passage à proximité duSénat puis par les deux cours dumusée du Louvre, et donc le long de la fameusepyramide, la course se termine par huit allers-retours entre lejardin des Tuileries (et le tunnel Général-Lemonnier) et l'arc de triomphe de l'Étoile. Pour célébrer les 100 ans du maillot jaune, l'arrivée se fait à la tombée de la nuit, comme en2013.
Durant ce Tour de France, des événements météorologiques de grande ampleur ont causé des modifications dans le parcours. Le, au cours de la19e étape entreSaint-Jean-de-Maurienne etTignes, un violent orage a rendu la route impraticable aprèsVal-d'Isère, ce qui a causé l'annulation de la dernière partie de l'étape. Les temps ont donc été pris aucol de l'Iseran, au km 89. Plus au nord, des coulées de boue ont également endommagé la route duCormet de Roselend, sur le parcours de la20e étape entreAlbertville etVal Thorens. En conséquence, les organisateurs ont décidé d'écourter le parcours de cette ultime étape de montagne à 59,5 km (au lieu de 130), supprimant ainsi deux des trois difficultés au programme, ne laissant que la montée finale vers Val Thorens. Cette dernière étape se résume donc en unecourse de côte.
22 équipes participent à l'épreuve, 18 UCI World Teams et quatre équipes continentales professionnelles.Le, les organisateurs annoncent que les deux premières équipes duclassement par équipes de l'UCI Europe Tour bénéficient d'une invitation[3]. Les invitations restantes sont annoncées à l'issue deParis-Nice.
Chaque équipe est composée de huit coureurs, ce qui donne un total de 176 cyclistes sur la liste de départ. Sur ce nombre, 33 participent à leur premier Tour de France[4]. Les coureurs viennent de 30 pays différents. Six pays comptent plus de 10 coureurs dans la course : la France (34), la Belgique (21), l'Italie (15), l'Espagne (13), l'Allemagne (11) et les Pays-Bas (11). L'âge moyen des coureurs en course est de 29,71 ans, allant de 21 ans pourJasper Philipsen (UAE Team Emirates)[5] à 39 ans pourLars Bak (Team Dimension Data)[6],[7]. L'équipe Sunweb a la moyenne d'âge la plus jeune, tandis que Team Dimension Data a la plus âgée[8].

La course est marquée par de nombreux forfaits majeurs. Quadruple vainqueur de l'épreuve et troisième de l'édition 2018,Christopher Froome déclare forfait en raison d'une lourde chute dans leCritérium du Dauphiné le[9]. Quelques jours plus tard, le deuxième duTour de France 2018,Tom Dumoulin déclare à son tour forfait en raison d'une blessure au genou remontant auTour d'Italie 2019 et dont il ne s’est toujours pas remis[10].Primož Roglič, quatrième du Tour 2018, renonce à prendre le départ de la course, après un début de saison chargé[11].
Avec ces absences, plusieurs coureurs sont cités comme les principaux favoris duclassement général. Le vainqueur sortantGeraint Thomas (Team Ineos), même si sa première partie de saison est contrastée et qu'il vient d'abandonner sur chute leTour de Suisse[12], ainsi que son jeune coéquipierEgan Bernal (vainqueur à 22 ans deParis-Nice et duTour de Suisse) sont les coureurs les plus attendus. Ils ont comme principaux rivaux le DanoisJakob Fuglsang (Astana), qui à 34 ans réalise la meilleure saison de sa carrière, avec notamment des succès sur leCritérium du Dauphiné etLiège-Bastogne-Liège, ainsi que les ColombiensNairo Quintana (Movistar) etRigoberto Urán (EF Education First), qui sont tous deux montés sur le podium lors des Tours précédents[13],[14].
Les autres coureurs cités comme prétendants au général sontMikel Landa (Movistar), quatrième sur leTour d’Italie, le champion du mondeAlejandro Valverde (Movistar),Steven Kruijswijk (Jumbo-Visma),Thibaut Pinot (Groupama-FDJ),Romain Bardet (AG2R La Mondiale),Richie Porte (Trek-Segafredo),Enric Mas (Deceuninck-Quick Step), ainsi queAdam Yates (Mitchelton-Scott)[13],[14].
Pour leclassement par points, le grand favori est le SlovaquePeter Sagan, sextuple vainqueur du maillot vert. Ses principaux rivaux sont l'AustralienCaleb Ewan, le NéerlandaisDylan Groenewegen et l'ItalienElia Viviani.
Contrairement aux autres maillots distinctifs, aucun favori ne se dégage pour leclassement des grimpeurs, qui peut revenir aussi bien à un baroudeur, qu'à un leader du classement général. Les deux derniers vainqueurs du classementJulian Alaphilippe etWarren Barguil sont présents pour remporter un second titre.
Pour leclassement des jeunes, le grand favori est le ColombienEgan Bernal (Team Ineos).Enric Mas, deuxième duTour d'Espagne 2018 etGiulio Ciccone, meilleur grimpeur du Tour d'Italie sont aussi annoncés comme prétendants à ce classement. Le françaisDavid Gaudu, est quant à lui considéré comme outsider.

| 1er | 2e | 3e | 4e | 5e | |
|---|---|---|---|---|---|
| Classement étape | 11 000 € | 5 500 € | 2 800 € | 1 500 € | 830 € |
| Classement général | 500 000 € | 200 000 € | 100 000 € | 70 000 € | 50 000 € |
| Sprint intermédiaire | 1 500 € | 1 000 € | 500 € | ||
| Sprint montagne hors catégorie | 800 € | 450 € | 300 € | ||
| Sprint montagne première catégorie | 650 € | 400 € | 150 € | ||
| Sprint montagne deuxième catégorie | 500 € | 250 € | |||
| Sprint montagne troisième catégorie | 300 € | ||||
| Sprint montagne quatrième catégorie | 200 € | ||||
| Classement général par points | 25 000 € | 15 000 € | 10 000 € | 4 000 € | 3 500 € |
| Classement général des grimpeurs | 25 000 € | 15 000 € | 10 000 € | 4 000 € | 3 500 € |
| Classement général des jeunes | 20 000 € | 15 000 € | 10 000 € | 5 000 € | |
| Prix de la combativité | 2 000 € | ||||
| Prix de la super-combativité | 20 000 € | ||||
| Classement général par équipes | 50 000 € | 30 000 € | 20 000 € | 12 000 € | 8 000 € |
Souvenir Henri-Desgrange (pour le premier aucol de l'Iseran) : 5 000 €
Souvenir Jacques-Goddet (pour le premier aucol du Tourmalet) : 5 000 €
Le classement général individuel au temps s'établit par l'addition des temps réalisés par chaque coureur dans les 21 étapes compte tenu des pénalités et des bonifications en temps (10, 6 et 4 secondes pour les trois premiers de chaque étape en ligne et 8, 5 et 2 secondes pour chaque point bonus).
En cas d'égalité de temps au classement général, les centièmes de seconde enregistrés par les chronométreurs lors du contre-la-montre « individuel » sont réincorporés dans le temps total pour départager les coureurs. En cas de nouvelle égalité, il est fait appel à l'addition des places obtenues à chaque étape et, en dernier ressort, à la place obtenue dans la dernière étape disputée.
Des bonifications sont attribuées dans toutes les arrivées des étapes en ligne, et donc à l'exception de l’étape de contre-la-montre par équipes et de l'étape de contre-la-montre individuel. Elles sont de 10, 6 et 4 secondes aux trois premiers coureurs classés.
Des bonifications appelées Points Bonus sont attribuées au passage de cols ou au sommet de côtes situés à des endroits clés du parcours. Il y a au total 8 points Bonus répartis dans les3e,6e,8e,9e,12e,15e,18e et19e étapes. Ces bonifications sont de 8, 5 et 2 secondes aux trois premiers coureurs classés.
La règle des « trois kilomètres », qui permet à un coureur victime d'un incident mécanique ou d'une chute dans les trois derniers kilomètres d'une étape d'être crédité du temps du groupe auquel il appartenait, ne s'applique pas pour la2e étape (contre-la-montre par équipe), la13e étape (contre-la-montre individuel) et pour les arrivées au sommet des6e,14e,15e,19e et20e étapes.
Le classement par points est établi en fonction du barème suivant :
Le classement de la montagne est établi en fonction du barème suivant :
La règle du doublement des points sur certains cols est conservée mais le critère change : les points sont doublés au sommet de toutes les montées classéeshors catégorie dépassant les 2 000 mètres d'altitude. Les points sont donc doublés aucol du Tourmalet (2 115 m), aucol d'Izoard (2 360 m), aucol du Galibier (2 645 m), aucol de l'Iseran (2 770 m), et àVal Thorens (2 375 m).
Le classement des jeunes est réservé aux coureurs nés depuis le. Le premier d'entre eux au classement général individuel au temps est le leader journalier des jeunes. À l'issue de la dernière étape, il est déclaré vainqueur du classement des jeunes.
Le classement général par équipes s'établit par l'addition des trois meilleurs temps individuels de chaque équipe, dans toutes les étapes à l'exception de la2e étape disputée en contre-la-montre par équipe où le temps de l'équipe sera reporté 4 fois. Dans les classements d'étape, en cas d'ex æquo, les équipes réalisant le même temps sont départagées par l'addition des places obtenues par leurs trois meilleurs coureurs au classement de cette étape. En cas de nouvelle égalité, les équipes sont départagées par la place de leur meilleur coureur au classement de l'étape.
Au classement général, en cas d'ex æquo, les équipes sont départagées par leur nombre de victoires d'étapes par équipe, puis par leur nombre de places de deuxième, et ainsi de suite jusqu'à ce qu'un nombre de places obtenues par l'une ou l'autre permette d'établir leur classement définitif. S'il y a toujours égalité, les équipes sont départagées par la place de leur meilleur coureur au classement général individuel. Toute formation réduite à moins de 3 coureurs est éliminée du classement général par équipes.
Le prix de la combativité récompense le coureur le plus généreux dans l'effort et manifestant le meilleur esprit sportif. Ce prix, attribué dans les étapes en ligne à l'exception de la dernière étape, est décerné par un jury présidé par le directeur de l'épreuve :

La première étapeBruxelles-Charleroi-Bruxelles est promise aux sprinteurs.Greg Van Avermaet, au cours d'une échappée à quatre, puis à deux avecXandro Meurisse, passe en tête lemur de Grammont, ce qui lui vaut pour deux jours le maillot à pois ; Meurisse, passé second à Grammont, passe en tête dans l'autre côte (4e catégorie) de l'étape, ce qui le met à égalité de points de montagne avec Van Avermaet qui reste toutefois en tête car il est passé en tête à une côte de plus haute catégorie (3e). Les échappés finissent par être repris, puisStéphane Rossetto réussit à s'échapper sur 50 kilomètres avant d'être englouti par le peloton. La victoire finale se joue entre les favoris du sprint. Une chute à deux kilomètres de l'arrivée met plusieurs coureurs à terre dontGeraint Thomas, dernier vainqueur du Tour, etDylan Groenewegen de l'équipe Jumbo-Visma. À la surprise générale, c'est l'équipier de ce dernier, le néerlandaisMike Teunissen, récent vainqueur desQuatre Jours de Dunkerque, qui bat les favoris au sprint et endosse le premier maillot jaune du Tour, devantPeter Sagan (qu'il dépasse d'environ 10 cm) etCaleb Ewan. C'est la première fois depuis trente ans, depuisErik Breukink en1989, qu'un Néerlandais porte le maillot de leader de la course.

Lors ducontre-la-montre par équipes, toujours à Bruxelles, des premiers écarts entre les favoris à la victoire finale se creusent. L'équipe Ineos, partie la première avec ses leadersEgan Bernal etGeraint Thomas en raison de son mauvais classement de la veille, se place en tête tout le long du contre-la-montre. Si des équipes commeGroupama-FDJ (pourThibaut Pinot) ouAstana (pourJakob Fuglsang) se maintiennent à une dizaine de secondes, le grand perdant du jour estRomain Bardet, avec sonéquipe AG2R La Mondiale, qui perd plus d'une minute sur les favoris. S'élançant en dernier, l'équipe Jumbo-Visma parvient à être la plus rapide et permet àMike Teunissen de conforter son maillot jaune, et àWout van Aert d'endosser le maillot blanc de meilleur jeune. Cela permet également à leur leaderSteven Kruijswijk de devancer ses rivaux au classement général. Comme un contre-la-montre ne décerne pas de points de montagne, le maillot à pois ne change pas de main.

La troisième étapeBinche-Épernay revient en France avec un final favorable aux puncheurs. L'échappée de cinq coureurs, composée d'un belge et de quatre français, tient la majorité de la course. À 50 km du but, la course s'emballe : lesDeceuninck-Quick Step accélèrent l'allure aux côtés des Jumbo-Visma pour la victoire d'étape, et au même moment dans l'échappée,Tim Wellens s'extirpe en solitaire pour tenter sa chance et accumuler des points pour le classement du meilleur grimpeur. Il reste longtemps seul en tête et obtient ainsi également le prix de la combativité. Dans la dernière côte répertoriée àMutigny,Julian Alaphilippe place une attaque qui laisse le peloton derrière. Juste après le sommet, il dépasseTim Wellens avant de continuer son effort sur 15 km. Il ne sera plus rejoint, ralliant en vainqueur et en solitaire l'arrivée àÉpernay, et prenant possession du maillot jaune, Mike Teunissen terminant parmi les tout derniers, après le peloton. Le dernier Français à avoir porté le maillot jaune en course étaitTony Gallopin en2014.
Le principal événement de la quatrième étapeReims-Nancy est une échappée de trois coureurs (Michael Schär de l'équipe CCC ainsi queFrederik Backaert etYoann Offredo, tous deux deWanty-Gobert) partie dès les premiers mètres de la course. Comme ils ne sont pas dangereux (tous trois sont classés aux environs de la150e place au classement général et, en ce qui concerne le maillot à pois, il n'y a que deux côtes à un point chacune), le peloton emmené parTony Martin laisse faire, se contentant de rester à 4 minutes maximum derrière eux. Ils finissent par être repris dans les vingt derniers kilomètres, Offredo d'abord puis Backaert et enfin Schär, qui aura aussi mené environ la moitié des relais de cette échappée et y obtient le titre de coureur le plus combatif du jour.Lilian Calmejane tente alors sa chance en solitaire mais est repris à 6 km de l'arrivée. Le sprint final est gagné parElia Viviani ;Julian Alaphilippe,Peter Sagan etWout van Aert le suivent d'assez près pour conserver leurs maillots jaunes, verts et blancs.
L'étape deSaint-Dié-des-Vosges àColmar est la première étape pour baroudeurs de l'épreuve avec les premiers cols de2e catégorie. Après une quinzaine de kilomètres, une échappée de quatre coureurs s'extirpe du peloton, composée deTim Wellens, porteur du maillot à pois, ainsi queSimon Clarke,Toms Skujins etMads Würtz. Leur avance ne dépasse pas les 3 minutes, contrôlée par le peloton emmené à vive allure par lesBora-Hansgrohe, qui élimine quelques purs sprinteurs au fil des montées. Malgré une tentative deToms Skujins de finir en solitaire (ce qui lui vaudra le prix de la combativité), les échappés sont tous rejoints dans la dernière montée répertoriée. Un peloton réduit plonge vers Colmar, et si le final est animé parRui Costa qui tente une sortie à 5 kilomètres, l'arrivée se joue au sprint.Peter Sagan domine aisément ses adversaires et remporte sa première victoire sur le Tour 2019, confortant son maillot vert. Aucun maillot ne change d'épaules,Tim Wellens ayant même conforté son maillot à pois grâce à 10 points supplémentaires glanés dans l'étape.

La première étape de montagne du Tour 2019 entreMulhouse et laPlanche des Belles Filles voit la première échappée d'envergure : 14 coureurs sortent du peloton, dontAndré Greipel,Thomas de Gendt,Tim Wellens,Xandro Meurisse,Dylan Teuns etGiulio Ciccone. Les trois derniers sont une menace pourJulian Alaphilippe au classement général. Le peloton laissera jusqu'à 9 minutes d'avance aux échappés avant de reprendre peu à peu du temps dans le dernier tiers de l'étape, ce qui amène laDeceuninck-Quick Step à rouler pour défendre le maillot jaune.Tim Wellens continue à engranger des points pour le meilleur grimpeur. Dans lecol des Chevrères précédant la montée finale, le groupe d'échappés comme le peloton se réduisent. LaMovistar imprime le train tout comme l'équipe Ineos. Au pied de laPlanche des Belles Filles, les quatre échappés restants ont 4 minutes d'avance sur le maillot jaune. Le peloton ne roulant pas assez vite, c'est finalementDylan Teuns etGiulio Ciccone qui se jouent la victoire d'étape après avoir lâché leurs deux compagnons. C'est la première fois qu'une échappée collective va au bout sur ce Tour de France, et c'est aussi une première pour la station haut-saônoise.Teuns, à l'issue de la portion finale non asphaltée, l'emporte à l'arrivée,Ciccone garde une chance d'endosser le maillot jaune, ayant empoché 14 secondes de bonifications au total. Un peu plus loin, alors que laGroupama-FDJ semble prendre les commandes du peloton pourThibaut Pinot,Julian Alaphilippe attaque dans la portion finale pour tenter de sauver son maillot jaune. Au même moment,Romain Bardet est lâché. Dans les derniers hectomètres,Geraint Thomas arrive à s'extirper du groupe, suivi parThibaut Pinot. Ils arrivent en même temps qu'Alaphilippe, qui perd son maillot jaune pour 6 secondes (après le calcul des bonifications dans le courant de l'étape et à l'arrivée) au profit deCiccone, qui endosse également le maillot blanc du meilleur jeune. Au classement général,Thomas,Bernal,Pinot etKruijswijk se tiennent en 15 secondes, alors queVincenzo Nibali a perdu plus de 50 secondes etBardet plus d'une minute.
L'étape de transition entreBelfort etChalon-sur-Saône, la plus longue étape cette année, s'apparente à une longue procession.Yoann Offredo etStéphane Rossetto sortent seuls du peloton dès le kilomètre 0, mais les coureurs prennent un rythme très lent, en dessous des 40 km/h de moyenne malgré une étape plate. L'étape n'a qu'un enjeu pour les sprinteurs et le peloton contrôle l'échappée en ne lui laissant pas plus de 5 minutes 30 d'avance. L'étape se déroule sans accroc maisTejay Van Garderen chute au milieu de l'étape, se fracturant la main. À 12 kilomètres de l'arrivée,Rossetto etOffredo sont repris : ce dernier remporte le prix de la combativité. Un sprint de cadors se prépare àChalon, les favoris sont présents.Dylan Groenewegen desJumbo-Visma s'impose sur la ligne d'arrivée devantCaleb Ewan etPeter Sagan. Du fait de sa chute,Tejay Van Garderen doit abandonner le Tour.
L'étape entreMâcon etSaint-Étienne est promise aux baroudeurs avec de nombreuses côtes. Une échappée de trois coureurs se forme, composée deThomas De Gendt,Ben King etNiki Terpstra. En chasse-patate,Alessandro De Marchi rejoint le trio pour former un quatuor. Leur avance atteindra les 5 minutes. Le peloton se contente de contrôler et les montées égrènent le peloton coureur après coureur. Dans la côte de la Croix de Part,King etTerpstra lâchent prise, laissantDe Gendt etDe Marchi en tête. L'avance faiblit peu à peu. À l'approche de l'arrivée, la côte de la Jaillière sera le théâtre de plusieurs faits de course : l'équipe Ineos se retrouve à terre suite à une chute ce qui amèneGeraint Thomas à faire l'effort pour rattraper le peloton,De Gendt lâcheDe Marchi pour finir en solitaire, et dans les derniers mètres de l'ascension,Julian Alaphilippe attaque suivi parThibaut Pinot pour récupérer des bonifications. Les deux Français collaborent et creusent un petit écart sur le peloton des favoris.De Gendt parvient à résister au duo et s'impose seul àSaint-Étienne, en étant passé en tête à toutes les ascensions du jour.Pinot arrive deuxième etAlaphilippe troisième, ce qui permet à ce dernier de récupérer le maillot jaune. Le peloton arrive 20 secondes après le duo français, ce qui permet àPinot de gagner 28 secondes (grâce aux bonifications) sur ses adversaires directs.

La neuvième étape entreSaint-Étienne etBrioude peut autant sacrer un baroudeur qu'un sprinteur avec son profil vallonné. Le début d'étape est marqué par la chute violente d'Alessandro De Marchi sur un trottoir, ce qui le force à abandonner. Très rapidement, une échappée d'une quinzaine de coureurs (dontEdvald Boasson Hagen,Tony Martin,Daryl Impey,Simon Clarke,Romain Sicard...) se forme. Alors que le peloton se relève,Marc Soler etRui Costa partent en contre.Soler parviendra à rejoindre les échappés dans le mur d'Aurec-sur-Loire mais Rui Costa n'y parviendra pas. Très rapidement, les échappés prennent une avance très importante, allant jusqu'à un quart d'heure, aucun du groupe n'étant menaçant au classement général. Quelques attaques dans les côtes de la deuxième partie d'étape animent l'étape, notamment des tentatives deLukas Pöstlberger etNicolas Roche. Mais c'est finalementDaryl Impey etTiesj Benoot qui sortent devant à l'issue de la dernière côte. Ils descendent ensemble jusqu'àBrioude, oùImpey s'impose, plus fort au sprint. Derrière,Romain Bardet place une attaque dans la dernière côte sur ses terres, accompagné deGeorge Bennett etRichie Porte, mais ils sont finalement repris et le peloton des favoris arrive groupé, avec 16 minutes de retard sur le duo de tête.
Juste avant la journée de repos a lieu une dernière étape de transition entreSaint-Flour etAlbi. Après quelques kilomètres, six hommes sortent du peloton. Les échappés n'auront pas plus de trois minutes d'avance, et ne sont pas menaçants au classement général ni au classement de la montagne. Mais la course va s'emballer dans les trente derniers kilomètres. LaDeceuninck-Quick Step, emmenée parJulian Alaphilippe, accélère brutalement lors d'un moment de vent, créant uncoup de bordure. Si des coureurs commeThomas,Bernal ouBardet restent à l'avant, de nombreux leaders sont piégés à l'arrière, notammentPinot,Porte,Fuglsang,Ciccone,Bennett, etLanda qui est victime d'une chute causée par un coureur. Le groupePinot semble recoller, mais perd vite prise et va perdre plus de temps au fil des kilomètres du fait des équipes de sprinteurs roulant pour la victoire d'étape, ainsi que lesIneos au complet qui y voient l'occasion de mieux placer leurs deux coureurs pour le général. ÀAlbi, les sprinteurs arrivent ensemble, et c'est finalementWout van Aert qui s'impose en résistant de justesse au retour d'Elia Viviani qui le suit d'un boyau sur la ligne d'arrivée, suivi parCaleb Ewan à une longueur. C'est la quatrième victoire pour l'équipe Jumbo-Visma. Derrière, l'addition est lourde pour les piégés :Pinot,Porte etFuglsang perdent 1 minute 39,Ciccone plus de 2 minutes et lâche son maillot blanc au profit d'Egan Bernal.Bennett a quant à lui perdu plus de 6 minutes. Au classement général,Alaphilippe est seul en tête, avec plus d'une minute d'avance surThomas etBernal.
La première étape post-repos a lieu entreAlbi etToulouse, une étape de plaine n'ayant qu'un enjeu pour les sprinteurs. Dès le kilomètre 0, quatre coureurs sortent du peloton et composent immédiatement l'échappée du jour. Leur avance, contrôlée par le peloton, ne dépassera pas les 4 minutes. Le fait marquant de la journée sera une chute massive au milieu du peloton qui met à terre des coureurs commeRichie Porte etNairo Quintana, ce qui amènera aussi à l'abandon deNiki Terpstra.Giulio Ciccone quant à lui va perdre plus de 5 minutes à cause de cette chute. Dans les derniers kilomètres,Aimé De Gendt fait exploser l'échappée en plaçant une attaque mais cela sera insuffisant pour résister au retour du peloton. Le sprint massif est préparé et c'est finalementCaleb Ewan qui s'impose sur la ligne devantGroenewegen etViviani.

La première étape pyrénéenne entreToulouse etBagnères-de-Bigorre part très rapidement. Aucune échappée ne parvient à se former dans les 30 premiers kilomètres, le peloton avançant à un rythme très rapide. Finalement un groupe d'une quarantaine de coureurs parvient à s'extirper du peloton lorsque ce dernier décide de se relever. Parmi le groupe de fuyards, on y trouve plusieurs sprinteurs commePeter Sagan,Michael Matthews,Dylan Groenewegen etSonny Colbrelli qui visent le sprint intermédiaire pour le maillot vert, et de nombreux baroudeurs commeGreg Van Avermaet,Matteo Trentin,Nicolas Roche,Simon Yates ou encoreTony Gallopin. Chaque équipe a pu placer au moins un de leurs membres à l'avant, à l'exception desGroupama-FDJ, desIneos et desKatusha-Alpecin. Le plus proche du maillot jaune étant à un peu moins d'un quart d'heure, l'échappée n'est pas menaçante mais lesDeceuninck-Quick Step contrôlent tout en laissant de plus en plus d'avance au fil de l'étape. Dans lecol de Peyresourde,Lilian Calmejane place une attaque mais il sera rattrapé juste avant le sommet parTim Wellens, qui conforte son maillot du meilleur grimpeur. La descente de Peyresourde fera exploser le groupe des échappés ne laissant qu'une poignée d'hommes en tête. Dans laHourquette d'Ancizan, un trio émerge :Simon Yates,Gregor Mühlberger etPello Bilbao. Prenant de l'avance, ils abordent la descente avec plus d'une minute d'avance sur leurs poursuivants. Ils restent ensemble jusqu'àBagnères-de-Bigorre, oùSimon Yates parviendra à battre de justesse au sprint ses deux compagnons pour s'adjuger la victoire d'étape. Dix minutes derrière, lesIneos ont pris les commandes du peloton et ont imprimé un train qui n'a permis de lâcher aucun des favoris, afin de conserver des forces pour le contre-la-montre du lendemain. Aucun maillot ne change d'épaules,Peter Sagan ayant consolidé son maillot vert etTim Wellens son maillot à pois.
Le contre-la-montre autour dePau coïncide avec le centenaire de la première remise dumaillot jaune de l'histoire du Tour, décerné àEugène Christophe àGrenoble le. Comme pour chaque contre-la-montre individuel, les coureurs s'élancent dans l'ordre inverse du classement général.Kasper Asgreen signe un temps de référence en 35 minutes 52 secondes, qui tient plus d'une heure avant queWout van Aert ne fasse mieux aux deux premiers temps intermédiaires. Mais dans les derniers kilomètres, il fait une terrible chute en percutant des barrières à l'intérieur d'un virage, le contraignant à l'abandon. Juste derrière,Thomas De Gendt écrase le contre-la-montre en s'emparant des meilleurs temps à tous les points intermédiaires et en terminant en 35 minutes 36 secondes. Son temps reste la référence jusqu'aux favoris s'élançant en dernier. Des coureurs commeRigoberto Urán ouRichie Porte tiennent leur rang en signant des temps proches deDe Gendt, etThibaut Pinot ne perd que très peu de temps. À l'inverse,Nairo Quintana et aussiRomain Bardet (qui a adopté une stratégie de changement de vélo) perdent beaucoup de temps, et reculent au classement général. ChezIneos, la hiérarchie des leaders s'impose d'elle-même,Egan Bernal perdant du temps alors queGeraint Thomas signe les meilleurs temps aux intermédiaires.Thomas franchit la ligne d'arrivée en 35 minutes 14 et prend la première place provisoire. Mais derrière,Julian Alaphilippe, galvanisé par le maillot jaune et le public, sur un parcours adapté à son style de coureur, parvient à être encore plus rapide, terminant en 35 minutes 0 seconde. Alors que beaucoup s'attendaient à le voir perdre du temps, il consolide encore son maillot de leader et remporte sa deuxième étape sur ce Tour 2019. Avant la première étape de haute montagne menant aucol du Tourmalet, il dispose de 1 minute 26 secondes d'avance surGeraint Thomas.Enric Mas, un coéquipier d'Alaphilippe qui joue le classement général, s'empare du maillot blanc de meilleur jeune en raison de sa bonne performance sur le contre-la-montre.

La première grande étape de montagne part deTarbes pour arriver aucol du Tourmalet, premier col hors catégorie de l'épreuve et première montée dépassant la barre des 2 000 mètres d'altitude. Le format est court (117,5 km), et ce d'autant plus que le départ réel a été reculé en dernière minute de 4 km en raison d'une manifestation d'agriculteurs. En début d'étape, une échappée de 17 coureurs se forme avec, parmi eux,Vincenzo Nibali,Peter Sagan pour la défense de son maillot vert,Tim Wellens pour son maillot à pois, et plusieurs français commeLilian Calmejane,Romain Sicard,Alexis Vuillermoz ouÉlie Gesbert. Aucol du Soulor, l'échappée, qui n'a pas plus de 3 minutes d'avance, se désagrège ne gardant que les membres les plus forts, tandis que dans le peloton, laMovistar accélère la cadence.Romain Bardet subit une défaillance dans le Soulor et se retrouve à près de vingt minutes de la tête de la course, ce qui annihile définitivement ses chances au classement général. Une fois le Soulor passé, les coureurs se dirigent versLuz-Saint-Sauveur pour aborder la montée finale.Élie Gesbert part en solitaire mais sera, comme tous ses compagnons d'échappée, rattrapé par le peloton (mené par lesMovistar) qui les tenait à portée. Dans les premières rampes duTourmalet,Nairo Quintana décroche, ce qui amène laMovistar à laisser place auxIneos pour faire le train. Mais ces derniers ne sont pas aussi dominateurs qu'espéré. LaGroupama-FDJ en profite etDavid Gaudu emmèneThibaut Pinot pour imprimer un rythme plus rapide.Dan Martin,Bauke Mollema,Richie Porte,Enric Mas etRigoberto Urán lâchent tour à tour.Julian Alaphilippe tient bon et alors que lesJumbo-Visma, en supériorité numérique, mènent le train pour leur leaderSteven Kruijswijk,Geraint Thomas lâche prise dans les derniers hectomètres. Il ne reste plus qu'une poignée d'hommes pour jouer la victoire d'étape au sommet.Thibaut Pinot s'extirpe du groupe dans les 300 derniers mètres pour s'imposer, etJulian Alaphilippe, resté parmi les meilleurs, attrape la deuxième place avec 6 secondes de bonifications supplémentaires, confortant encore plus son maillot jaune. Les deux coureurs français sont félicités en personne parEmmanuel Macron,président de la République, venu assister à l'étape du jour en compagnie deChristian Prudhomme, directeur du Tour. Au classement général,Thomas a perdu une trentaine de secondes surPinot,Alaphilippe,Kruijswijk,Buchmann etBernal, arrivés en tête dans cet ordre.Kruijswijk monte d'une place au classement général, dépassantBernal qui quant à lui reprend àEnric Mas le maillot blanc du meilleur jeune. Le maillot à pois est conservé parTim Wellens (avec une vingtaine de points d'avance surThibaut Pinot qui grâce aux 40 points de sa victoire en côte hors-catégorie à plus de 2 000 m s'intercale entreWellens et son coéquipierThomas De Gendt au classement de la montagne) tandis quePeter Sagan semble se diriger vers un septième maillot vert à Paris, ayant près de 100 points d'avance sur son dauphinSonny Colbrelli.

Le triptyque pyrénéen s'achève dans une étape longue de 185 km entreLimoux et lePrat d'Albis, site-arrivée inédit, au-dessus deFoix. Le début d'étape est très rapide et l'échappée ne parvient à sortir qu'un peu avant la première difficulté du jour, lecol de Montségur, après plus de 50 km. Alors que l'échappée prend forme avec 28 coureurs, dontRomain Bardet,Vincenzo Nibali,Ilnur Zakarin, et mêmeNairo Quintana (qui est le mieux classé au général), à l'arrière, un gruppetto se forme déjà avec notammentTim Wellens, porteur du maillot à pois, qui ne pourra marquer aucun point au classement de la montagne sur cette journée. Le bon placement deQuintana amène laDeceuninck-Quick Step à rouler même si l'avance approchera les 6 minutes en cours d'étape. LePort de Lers fera une première sélection dans le peloton et parmi les échappées, mais c'est le redoutableMur de Péguère — et ses 3,5 derniers km à 12 % de moyenne — qui va réellement faire exploser tous les groupes. À l'avant,Simon Geschke etSimon Yates s'extirpent du groupe de tête, suivis par un autre groupe composé deBardet,Quintana,Sébastien Reichenbach etAlexey Lutsenko. Mais ce deuxième groupe, incapable de s'entendre dans la descente, laisse prendre de l'avance au duo de tête. Dans le peloton, devenu groupe maillot jaune, les favoris restent toujours là maisJulian Alaphilippe perd tous ses coéquipiers, et aucune équipe ne passe le sommet à plus de trois coureurs, qu'il s'agisse desIneos (pourGeraint Thomas etEgan Bernal), desGroupama-FDJ (pourThibaut Pinot) ou desJumbo-Visma (pourSteven Kruijswijk).Mikel Landa a également profité de l'ascension pour s'échapper et réaliser une tactique d'équipe avec un autre coureur de laMovistar placé à l'avant. Dans la descente versFoix, l'heure est au regroupement et certaines équipes regagnent des membres lâchés dansPéguère. Dans l'ultime ascension vers lePrat d'Albis,Simon Yates parvient à lâcherGeschke et se retrouve seul en tête. Derrière, tout s'agite.Alaphilippe montre les premiers vrais signes de faiblesse, tandis quePinot, emmené par ses coéquipiersGaudu puisReichenbach, finit par creuser un écart sur les autres favoris.Bernal est le seul à le suivre un temps avant de lâcher prise et de revenir aux côtés deThomas,Kruijswijk,Buchmann etAlaphilippe. Ce dernier finit par craquer après une attaque deThomas. Au sommet,Simon Yates a conservé une avance suffisante pour remporter sa deuxième victoire d'étape sur ce Tour.Pinot est bien remonté et arrive deuxième pour empocher 6 secondes de bonifications supplémentaires etLanda arrive troisième avec lui.Buchmann etBernal arrivent ensemble et perdent une vingtaine de secondes surPinot.Thomas etKruijswijk arrivent un peu plus loin et perdent près d'une minute sur le français de laGroupama-FDJ. Enfin,Alaphilippe a résisté et n'a perdu qu'une trentaine de secondes, ce qui lui permet de conserver son maillot jaune. À l'issue de cette étape,Pinot a totalement récupéré le temps qu'il avait perdu dans la bordure versAlbi,Alaphilippe montre ses limites en montagne, le duo d'Ineos vacille mais reste très bien placé, et les favoris plus discrets commeKruijswijk etBuchmann restent toujours dans la course pour la victoire finale. Aucun maillot ne change d'épaules, aucun n'ayant pu marquer assez de points au classement du meilleur grimpeur pour détrônerWellens.

Les coureurs reprennent la course dans le département duGard, àNîmes, dans une étape en ligne de 177 km en forme de boucle. Immédiatement après le départ, cinq coureurs sortent du peloton mais leur avance ne dépassera jamais les deux minutes. La chaleur est étouffante, et du vent est prévu dans la dernière partie de l'étape. Dans la première moitié de l'étape, le premier fait de course est une chute deGeraint Thomas, heureusement sans gravité. À l'approche de la portion venteuse, les équipes des leaders, ayant retenu la leçon de l'étape d'Albi, parviennent à se placer à l'avant et le vent n'est pas assez fort pour provoquer des coups de bordure. Dans la dernière partie de l'étape,Jakob Fuglsang, leader de l'équipe Astana, fait une lourde chute qui l'oblige à abandonner[15]. Les fuyards du début d'étape sont rattrapés avant la banderole des 5 km, et une autre chute collective émaille le final mais ne met aucun leader à terre. L'étape se joue donc comme prévu au sprint, et siElia Viviani semble être le mieux parti,Caleb Ewan revient plus fort pour s'imposer sur la ligne et gagner sa deuxième victoire d'étape sur ce Tour. Aucun changement n'est à déplorer sur les maillots distinctifs.
La nouvelle étape de transition entre lePont du Gard etGap se veut autant accessible aux sprinteurs qu'aux baroudeurs avec un profil vallonné et une côte, lecol de la Sentinelle, dans les dix derniers kilomètres. Du fait de la chaleur, les délais d'élimination sont calculés à partir du groupe maillot jaune et non à partir du premier de l'étape. Le début d'étape est animé : une trentaine de coureurs parvient à s'extirper du peloton grâce à la première impulsion deThomas De Gendt. D'autres cadors figurent dans ce groupe commeRui Costa,Greg Van Avermaet,Nicolas Roche,Dylan Teuns ouMatteo Trentin. Presque toutes les équipes ont placé un homme à l'avant, saufIneos, laGroupama-FDJ et laJumbo-Visma qui protègent leur leader, et les équipesArkéa-Samsic etTotal Direct Énergie. Ayant loupé le coche, cette dernière roule à l'avant pour tenter de rattraper le groupe échappé. Mais les autres équipes refusent de collaborer, les sprinteurs n'étant pas intéressés par l'étape. Après une heure de poursuite où le peloton n'a fait que perdre du temps sur les échappés,Peter Sagan demande lui-même auxTotal Direct Énergie de cesser de rouler pour ne plus épuiser les coureurs. La victoire àGap se joue donc entre les hommes à l'avant. Dans les 30 derniers kilomètres, un groupe de 11 coureurs part devant pour aborder en tête lecol de la Sentinelle.Matteo Trentin place une attaque pour partir en solitaire, et malgré des tentatives dePierre-Luc Périchon ouKasper Asgreen pour le rattraper, il ne sera plus rejoint jusqu'à l'arrivée àGap où il s'impose (et où il décroche également le titre du plus combatif de l'étape). Le peloton arrivera 20 minutes après les échappés, aucun du groupe n'étant réellement menaçant au classement général.

L'heure desAlpes arrive, avec une première étape entreEmbrun etValloire longue de 208 km, considérée comme l'étape reine. Les cols deVars, d'Izoard et duGalibier sont au programme, tous trois dépassant la barre des 2000 mètres d'altitude, et les deux derniers étant classéshors catégorie. C'est donc une étape décisive pour le maillot à pois de meilleur grimpeur, 92 points étant distribués dans l'étape. L'échappée tarde à sortir du peloton, beaucoup de coureurs souhaitant prendre la bonne échappée. Ce n'est qu'après une quarantaine de kilomètres menés tambour battant qu'un groupe de près de 40 coureurs finit par distancer le peloton. Des grimpeurs lâchés au général, commeNairo Quintana,Romain Bardet ou encoreAdam Yates figurent dans ce groupe, ainsi queTim Wellens pour défendre son maillot à pois.Quintana étant à 9 minutes 30 deJulian Alaphilippe, c'est donc à laDeceuninck-Quick Step de rouler dans les premières difficultés pour maintenir l'écart. Dans lecol d'Izoard,Greg Van Avermaet etJulien Bernard partent seuls, mais sont rejoints avant le sommet parDamiano Caruso, qui passe le col en premier, etRomain Bardet. Au même moment, lesMovistar accélèrent et impriment le train dans l'Izoard, réduisant le groupe maillot jaune à moins de 20 coureurs.Alaphilippe s'accroche mais reste au contact. Après des regroupements dans la descente, les coureurs abordent leGalibier. Devant,Quintana place une attaque tranchante qui distance tous ses adversaires.Romain Bardet etAlexey Lutsenko sortent pour le rejoindre mais le colombien est bien trop fort, etQuintana bascule en tête auGalibier en prenant près de 2 minutes d'avance surBardet. Dans le groupe maillot jaune,Egan Bernal ouvre les hostilités avec une attaque à moins de 2 km du sommet. Il est suivi par son coéquipierGeraint Thomas quelques hectomètres plus loin, mais ce dernier sera rattrapé parThibaut Pinot etEmanuel Buchmann qui font l'effort -Alaphilippe est légèrement distancé mais parvient à revenir dans le groupe dans la descente du Galibier. À Valloire,Quintana, seul en tête, s'impose.Bardet arrive en deuxième position et conquiert le maillot à pois. Quant àBernal, il arrive 32 secondes devant le groupe maillot jaune et s'empare de la deuxième place au général. LesIneos semblent reprendre la main sur ce Tour de France, alors queJulian Alaphilippe, toujours en jaune, semble vaciller.
L'étape entreSaint-Jean-de-Maurienne etTignes va, par un concours de circonstances exceptionnel, entrer dans la légende. Tout d'abord, l'étape commence très rapidement, avec un peloton très étiré qui ne laisse aucun groupe s'échapper malgré les reliefs. Des coureurs commeKwiatkowski,Bardet ouGaudu sont distancés avant même la première montée majeure. Et coup de théâtre, après une trentaine de kilomètres dans la côte menant versAussois,Thibaut Pinot consulte la voiture médicale. Souffrant d'une lésion musculaire, il est contraint d'abandonner le Tour de France alors qu'il était cinquième au classement général et que beaucoup commençaient à croire en une victoire du français au classement général. Devant, la course continue avec une trentaine de coureurs s'étant finalement extirpés du peloton, mais leur avance reste faible face au tempo desIneos. Les premières rampes ducol de l'Iseran auront à la fois raison de l'échappée, qui sera presque totalement reprise, mais sera aussi le théâtre d'une attaque d'Egan Bernal à 6 km du sommet. Il rejoint d'abord les derniers membres de l'échappée avant de les dépasser et de creuser un écart important surAlaphilippe, qui perd virtuellement le maillot jaune.Geraint Thomas va également placer une attaque, rejoint parKruijswijk etBuchmann, ce qui va totalement isolerAlaphilippe. Au sommet de l'Iseran,Bernal a 1 minute d'avance surThomas, et plus de 2 minutes surAlaphilippe. C'est alors que l'étape va prendre un tournant inédit et inattendu. Alors que les coureurs gravissaient le col de l'Iseran, un énorme orage degrêle a frappé le secteur deVal-d'Isère et dubarrage du Chevril. La route est totalement coupée et impraticable à 20 km de l'arrivée. L'organisation et les commissaires de course décident, alors que les coureurs plongent vers Val-d'Isère, d'arrêter l'étape. L'incompréhension règne, avant que les instructions ne finissent par être reçues par les coureurs via les oreillettes et le personnel de course, ce qui amène les coureurs à s'arrêter pour monter dans les voitures de leurs équipes afin de rejoindreTignes. Finalement, l'étape est désignée sans vainqueur et sans combatif, mais les temps sont pris au col de l'Iseran, qui disposait d'une cellule chronométrique.Egan Bernal prend donc possession du maillot jaune en plus du maillot blanc de meilleur jeune, etAlaphilippe rétrograde à la deuxième place.

Le lendemain, en raison des intempéries et des coulées de boue qui ont rendu leCormet de Roselend impraticable, l'itinéraire de l'étape est alors modifié entreAlbertville etMoûtiers en empruntant laRoute nationale 90 et donc raccourcie à une distance de 59,5 km, en supprimant les deux premières difficultés. L'étape commence donc par une vingtaine de kilomètres de plat où un groupe de 29 coureurs parvient à s'extirper du peloton en deux temps, comprenant des coureurs commeLilian Calmejane,Daryl Impey,Ilnur Zakarin ou encoreVincenzo Nibali. Leur avance atteint les 2 minutes 30 au pied de la montée versVal Thorens, qui fait immédiatement une première sélection parmi les échappés. Seuls les plus forts restent en tête, dontNibali,Périchon,Gallopin,Fraile etZakarin. À l'arrière, lesJumbo-Visma impriment le tempo pour tenter de déstabiliser lesIneos et travailler pour leur leaderKruijswijk. À 19 km du sommet,Romain Bardet lâche prise, et son maillot à pois est en danger. Quelques kilomètres plus tard, c'estJulian Alaphilippe qui craque à son tour et perd progressivement du temps : il perd sa deuxième place et rétrograde jusqu'au cinquième rang. Devant, sentant le peloton revenir,Nibali place une attaque pour terminer la montée en solitaire. Dans le peloton, des attaques deSimon Yates etNairo Quintana mettent en péril le maillot à pois deBardet, mais ils sont finalement repris par le groupe maillot jaune. Les favoris ne s'attaquent pas jusqu'à l'arrivée etNibali n'est finalement pas rejoint au sommet, remportant une nouvelle victoire d'étape dans le Tour de France.Valverde etLanda, ayant attaqué dans le final, terminent deuxième et troisième. L'étape n'aura finalement pas fait la différence : hormisAlaphilippe qui sort du podium au profit deThomas etKruijswijk, tous les porteurs des maillots distinctifs restent les mêmes :Bernal pour le classement général et le meilleur jeune,Bardet pour le classement de la montagne, etSagan pour le classement par points. LesMovistar sont en tête du classement par équipes.
La dernière étape, par sa nature de célébration, ne change pas la hiérarchie et n'a qu'un seul intérêt, celui de la victoire d'étape sur lesChamps-Élysées. Le peloton, partant deRambouillet, roule assez lentement etTim Wellens passe pour la treizième fois en tête d'une côte répertoriée dans ce Tour, sans avoir réussi à récupérer la tunique blanche à pois rouges. À l'entrée dansParis, le tempo accélère et lesIneos, comme le veut la tradition, passent en tête au premier passage sur la ligne d'arrivée. Quatre coureurs parviennent à s'échapper :Nils Politt,Jan Tratnik,Omar Fraile etTom Scully. Malgré plusieurs tours en tête, leur avance ne dépasse jamais les 30 secondes et les fuyards sont rattrapés dans l'avant-dernier tour de circuit.Sonny Colbrelli etMichael Matthews sont victimes d'incidents mécaniques, réduisant grandement leurs chances pour le sprint final. Une ultime tentative de sortie deGreg Van Avermaet ne fonctionne pas, et comme à l'accoutumée c'est un sprint massif qui se prépare pour la dernière étape. Alors qu'Edvald Boasson Hagen semble le mieux placé,Caleb Ewan surgit derrière pour remporter sa troisième victoire sur ce Tour, et être le premier australien à s'imposer sur les Champs depuisRobbie McEwen en 2002.

Egan Bernal devient le premier coureur colombien et sud-américain à gagner le Tour de France. C'est la septième fois en huit éditions qu'un coureur de l'équipeIneos (ex-Sky) remporte l'épreuve. Etant âgé de seulement 22 ans, il est le troisième coureur le plus jeune à gagner la Grande Boucle, derrière le françaisHenri Cornet en 1904 et le luxembourgeoisFrançois Faber en 1909. À ce titre, il remporte également le classement du meilleur jeune.
Le podium est complété parGeraint Thomas, vainqueur l'année précédente et permet à l'équipeIneos de réaliser le doublé, etSteven Kruijswijk de l'équipeJumbo-Visma, qui se place pour la première fois sur le podium d'un Grand Tour.Emanuel Buchmann, de l'équipeBora-Hansgrohe, est quatrième.Julian Alaphilippe, après quatorze jours en jaune, termine cinquième, et a été élu à l'unanimité lesuper-combatif du Tour de France. Un autre français,Warren Barguil, est à la dixième place.
Romain Bardet remporte le classement de la montagne avec 86 points, en n'étant passé en tête qu'une seule fois sur les six montées où il a gagné des points. C'est la première fois qu'il remporte ce classement, et la troisième fois consécutive qu'un coureur français l'emporte.Peter Sagan remporte lui, avec 316 points, le classement du maillot vert pour la septième fois, détrônantErik Zabel et ses six tuniques remportées. L'équipeMovistar remporte le classement par équipes pour la quatrième fois en cinq ans.
Binche,Saint-Dié-des-Vosges et lepont du Gard sont pour la première foisvilles-étapes du Tour de France[16]. Le parcours comporte cinq arrivées au sommet, dont la première placée lors de la sixième étape surLa Planche des Belles Filles. Les autres arrivées au sommet ont lieu lors des étapes 14 (sur lecol du Tourmalet), 15, 19 et sur l'étape 20, l'avant-dernière journée, àVal Thorens[17]. La montée ducol de l'Iseran, le plus hautcol de montagne routier de toutes les Alpes, est au programme de la19e étape[18]. C'est la septième fois que le Tour gravit le col de l'Iseran (2 770 m d'altitude), mais seulement la deuxième depuis le versant sud, le plus difficile[19].
Notes :

Classement du meilleur jeune[modifier |modifier le code]
| Classement par équipes[modifier |modifier le code]
| |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
| Étape | Vainqueur | Classement général | Classement par points | Classement de la montagne | Classement du meilleur jeune | Classement par équipes | Prix de la combativité |
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 1 | Mike Teunissen | Mike Teunissen | Mike Teunissen | Greg Van Avermaet | Caleb Ewan | Jumbo-Visma | Stéphane Rossetto |
| 2 | Jumbo-Visma | Wout van Aert | Non décerné | ||||
| 3 | Julian Alaphilippe | Julian Alaphilippe | Peter Sagan | Tim Wellens | Tim Wellens | ||
| 4 | Elia Viviani | Michael Schär | |||||
| 5 | Peter Sagan | Toms Skujiņš | |||||
| 6 | Dylan Teuns | Giulio Ciccone | Giulio Ciccone | Trek-Segafredo | Tim Wellens | ||
| 7 | Dylan Groenewegen | Yoann Offredo | |||||
| 8 | Thomas De Gendt | Julian Alaphilippe | Thomas De Gendt | ||||
| 9 | Daryl Impey | Tiesj Benoot | |||||
| 10 | Wout van Aert | Egan Bernal | Movistar | Natnael Berhane | |||
| 11 | Caleb Ewan | Aimé De Gendt | |||||
| 12 | Simon Yates | Trek-Segafredo | Matteo Trentin | ||||
| 13 | Julian Alaphilippe | Enric Mas | Non décerné | ||||
| 14 | Thibaut Pinot | Egan Bernal | Movistar | Élie Gesbert | |||
| 15 | Simon Yates | Mikel Landa | |||||
| 16 | Caleb Ewan | Alexis Gougeard | |||||
| 17 | Matteo Trentin | Trek-Segafredo | Matteo Trentin | ||||
| 18 | Nairo Quintana | Romain Bardet | Movistar | Greg Van Avermaet | |||
| 19 | Pas de vainqueur | Egan Bernal | Non décerné | ||||
| 20 | Vincenzo Nibali | Vincenzo Nibali | |||||
| 21 | Caleb Ewan | Non décerné | |||||
| Classements finals | Egan Bernal | Peter Sagan | Romain Bardet | Egan Bernal | Movistar | Julian Alaphilippe | |
Ce tour de France attribue des points pour leclassement mondial UCI 2019, individuel, par équipes et par nations, avec le barème suivant :
| Position | 1er | 2e | 3e | 4e | 5e | 6e | 7e | 8e | 9e | 10e | 11e | 12e | 13e | 14e | 15e | 16e | 17e | 18e | 19e | 20e | 21e à25e | 26e à30e | 31e à40e | 41e à50e | 51e à55e | 56e à60e |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Classement général | 1000 | 800 | 675 | 575 | 475 | 400 | 325 | 275 | 225 | 175 | 150 | 125 | 105 | 85 | 75 | 70 | 65 | 60 | 55 | 50 | 40 | 30 | 25 | 20 | 15 | 10 |
| Classement d'étape | 120 | 50 | 25 | 15 | 5 | |||||||||||||||||||||
| Classements finaux annexes | 120 | 50 | 25 | |||||||||||||||||||||||
| Leader par étape | 25 |
|
|
|


Pour la première fois, la célèbre marquePanini lance un album de vignettes, cette collection comporte 352 vignettes et 42 cartes qui représentent les coureurs, les maillots des équipes, les vélos ou encore les villes-étapes. 150 000 albums sont distribués avant le Tour.

Chaque jour, unmaillot jaune différent est remis au leader du classement général, avec des imprimés rendant hommage à des coureurs ou à des symboles qui ont marqué l'histoire l'épreuve, à l'occasion du centième anniversaire du maillot jaune[27]. En voici les thèmes :
Sur les autres projets Wikimedia :
Étapes duTour de France 2019 | |
|---|---|
| |
| Éditions |
|
|---|---|
| Classements |
|
| Étapes | |
| Organisation |
|
| Médias | |
| Histoire | |
| Autres | |
| UCI World Tour |
|
|---|---|
| Circuits continentaux | |
| Championnats | |