Course | |
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Étapes | 21 |
Date | 29 juin au |
Distance | 3 765 km |
Pays traversé(s) | |
Lieu de départ | |
Lieu d'arrivée | |
Partants | |
Vitesse moyenne | 39,235 km/h |
Vainqueur | |
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Classement par points | |
Meilleur grimpeur | |
Meilleur jeune | |
Meilleure équipe |
LeTour de France 1996 est la83e édition duTour de France,course cycliste qui s'est déroulée du 29 juin au sur 21 étapes pour 3 765 km. Le départ du Tour a lieu àBois-le-Duc (’s-Hertogenbosch) auxPays-Bas ; l'arrivée se juge auxChamps-Élysées.
Bjarne Riis est le premier Danois à remporter la course. Cette édition permet de découvrirJan Ullrich, jeune coureur allemand et coéquipier de Riis au sein de l'équipeTelekom, qui termine deuxième. Le FrançaisRichard Virenque est troisième et remporte le maillot à pois de meilleur grimpeur.Quintuple vainqueur du Tour, l'EspagnolMiguel Indurain termine onzième à14 min 14 s.
Ce Tour est particulier : il a été un temps considéré « sans vainqueur » à la suite des aveux de dopage de Riis, les organisateurs décidant de ne pas attribuer le titre au deuxième du classementJan Ullrich, avant que, le, ils ne décident de réinscrire le nom deBjarne Riis dans le palmarès de la Grande Boucle[2],[1].
Le départ du tour se déroule le àBois-le-Duc (Pays-Bas) dans l'enceinte d'un célèbre marché de bétail du pays pour un traditionnel prologue de 9,4 kilomètres. S'ensuivent deux étapes en ligne presque intégralement disputées aux Pays-Bas et en Belgique avant un retour par le nord de la France pour quatre étapes dévolues aux sprinteurs menant vers le massif alpestre qui donnera lieu à trois étapes de haute montagne.
La première relieraChambéry à la montée desArcs en empruntant leCol de la Madeleine et leCormet de Roselend, la suivante qui donnera lieu à un contre-la-montre individuel vallonné qui mènera les coureurs àVal d'Isère et la dernière qui relie le village deLe Monêtier-les-Bains à la station de ski Italienne deSestrières avec le redoutable enchaînementcol de l'Iseran,col du Galibier etcol de Montgenèvre.
Les six étapes de transition suivantes, de difficulté moyenne, permettront aux coureurs de préparer les deux étapes pyrénéennes via la régionRhône-Alpes et leMassif central. La difficile montée hors catégorie deLourdes-Hautacam est au programme de la première étape pyrénéenne, avant l'étape reine de ce tour qui marque l'entrée en Espagne par l'ascension de cinq cols parmi les plus durs des Pyrénées (col du Soulor,Aubisque,Marie-Blanque,Soudet et le très difficilePort de Larrau), dont l'arrivée est jugée àPampelune, non loin du domicile deMiguel Indurain.
Deux étapes de plaine à travers le Pays basque et l'Aquitaine précèdent un contre-la-montre individuel de 63,5 kilomètres qui relieraBordeaux àSaint-Émilion avant la traditionnelle dernière étape qui mène auxChamps-Élysées àParis.
Nombreux sont les observateurs qui jugent le parcours de ce Tour de France compliqué car il est différent des précédents. « Ce Tour pourrait déranger Miguel dans la mesure où les difficultés sont réparties différemment », affirmeBernard Thévenet, le double vainqueur du Tour en1975 et1977. Des mots que confirment Indurain lui-même, qui craint beaucoup les étapes de transition entre Alpes et Pyrénées : « À la sortie du secteur tracé dans le massif central, on ne saura probablement pas qui gagnera, mais on saura qui ne le gagnera pas »[3].
Dix-huit équipes sont qualifiées pour le Tour de France grâce à leur place au classement UCI. Quatre équipes invitées s'y ajoutent :Kelme (19e au classement UCI),Brescialat (23e),Agrigel-La Creuse (29e) etAubervilliers (33e). Le choix de ces deux dernières équipes, alors classées (29e) et33e au classement UCI, surprend. Il est surtout dû à la volonté des organisateurs d'augmenter le nombre de coureurs Français dans le peloton au départ de l'épreuve. Parmi les équipes écartées,Aki etPetit Casino avaient participé auTour 1995 (la seconde sous le nom de Chazal), et s'y étaient montrées discrètes[4]. L'équipe Aki est néanmoins sélectionnée en tant que réserviste, en cas de défection d'une des équipes titulaires, au même titre que l'équipe belgeCollstrop[5].Le peloton de ce Tour est composé de neuf équipes italiennes, quatre françaises, trois espagnoles, deux néerlandaises, une allemande, une américaine, une belge et une équipe saint-marinaise.
198 coureurs de 24 nationalités différentes participent au Tour. Les pays les mieux représentés sont l'Italie (62 coureurs), la France (37) et l'Espagne (23).
Au départ du Tour, l'EspagnolMiguel Indurain, qui domine la course depuis 1991, fait figure de grand favori. Il vient de remporter leCritérium du Dauphiné libéré. Il est en lice pour une sixième victoire, ce qu'aucun coureur n'a réalisé auparavant[6],[7].
Deux équipes fournissent chacune deux adversaires importants d'Indurain. L'équipe espagnoleOnce a pour leaders le FrançaisLaurent Jalabert et le SuisseAlex Zülle. Jalabert vient de remporter leGrand Prix du Midi libre et laRoute du Sud, puis a dû abandonner lors du Critérium du Dauphiné libéré. Vainqueur duTour d'Espagne 1995 et quatrième duTour de France 1995, il occupe la tête du classement mondial UCI et pense pouvoir gagner le Tour[8]. Son coéquipier Alex Zülle, deuxième en1995, est également considéré comme un des principaux rivaux d'Indurain.
L'équipeMapei - GB se présente avec le SuisseTony Rominger et l'EspagnolAbraham Olano. Rominger a terminé deuxième du Critérium du Dauphiné libéré en juin, derrière Indurain et possède une grande expérience sur les grands tours. Abraham Olano, champion du monde en titre, s'est classé troisième duTour d'Italie et a dominé leTour de Romandie. Bon rouleur capable de suivre les meilleurs grimpeurs, il présente des caractéristiques proches de celles de Miguel Indurain.
Le RusseEvgueni Berzin, leader de l'équipe Gewiss, a remporté leTour d'Italie 1994, ce qui fait de lui le seul coureur à avoir battu Indurain lors d'un grand tour depuis 1991. Bon rouleur et grimpeur, il tarde cependant à confirmer ce succès obtenu à 24 ans. Il s'est toutefois plusieurs fois imposé contre la montre en début de saison, lors de Tirreno-Adriatico et du Tour d'Italie notamment[9].
Parmi les autres coureurs à suivre en vue du classement général, le très expérimenté DanoisBjarne Riis, troisième du Tour l'année précédente, qui bénéficiera du support de laTelekom, sa nouvelle équipe construite autour de lui, ainsi que le jeune Autrichien de la CarreraPeter Luttenberger, qui vient de remporter leTour de Suisse, et enfin le FrançaisRichard Virenque, auteur de nombreuses places d'honneur durant la saison, qui sera accompagné de son précieux lieutenant suisseLaurent Dufaux.
Du côté des sprinteurs, pour lesquels la première semaine devrait être très favorable, les noms deMario Cipollini,Ján Svorada, très performants depuis le début de saison et qui bénéficient d'une équipe construite autour d'eux, ainsi que celui d'Erik Zabel, le jeune sprinteur de la Telekom, ressortent souvent.
Au départ du Tour de France 1996,Miguel Indurain fait figure de grand favori. Face à lui, un immense défi : devenir le premier coureur à remporter six Tours de France. Pour l'empêcher d'y parvenir, ses adversaires sont présents en nombre.Alex Zülle etLaurent Jalabert, de l'équipeONCE,Tony Rominger etAbraham Olano, de l'équipeMapei, ou encore le DanoisBjarne Riis, de l'équipe allemandeTelekom, viennent pour gagner.
Si Zülle remporte le prologue, la première semaine n'offre pas les traditionnels contre-la-montre, individuel et par équipe. C'est donc dans l'inconnu que les Alpes se profilent à l'horizon.
La première étape conduit les coureurs aux Arcs, après l'ascension ducol de la Madeleine et duCormet de Roselend. Dès la première difficulté,Laurent Jalabert est lâché, c'est une grosse surprise. Dans la descente difficile de la Madeleine, Zülle glisse dans le ravin, tout commeJohan Bruyneel un peu plus loin, mais les deux coureurs s'en sortent sans gravité. Dans la montée finale, le FrançaisLuc Leblanc attaque et s'impose au sommet devant le SuisseTony Rominger, mais la grande sensation est causée par la défaillance deMiguel Indurain qui cède deux minutes. Le lendemain, un contre-la-montre en altitude est proposé aux coureurs, avec l'ascension d'une bonne partie ducol de l'Iseran : c'est le RusseEvgueni Berzin qui s'impose, confortant ainsi son maillot jaune. Le deuxième de l'étape,Bjarne Riis fait forte impression, d'autant que son jeune équipierJan Ullrich prend la sixième place.Tony Rominger etAbraham Olano résistent également.Miguel Indurain, quant à lui, abandonne une minute supplémentaire. Une troisième étape de montagne alpine est au programme, mais le mauvais temps oblige les organisateurs à l'amputer des ascensions des cols de l'Iseran et du Galibier. Sur les 50 km restants, c'estBjarne Riis qui fait étalage de sa supériorité. Attaquant très tôt, il résiste jusqu'àSestrières où il s'impose. Derrière, Indurain et Rominger mènent la chasse, tandis que le maillot jaune Berzin est lâché. Riis prend la tête du classement général à la sortie des Alpes, maisTony Rominger pointe derrière lui.
Après le difficile menu des Alpes, le peloton décompresse durant sa descente vers les Pyrénées. Seule la14e étape arrivant àSuper Besse est l'occasion d'une attaque des FrançaisRichard Virenque etLuc Leblanc. Riis et Indurain résistent, maisTony Rominger perd 50 secondes.
Lors de la16e étape menant au sommet duHautacam,Bjarne Riis conforte son maillot jaune en remportant la victoire. Il est le premier maillot jaune vainqueur d'une étape en ligne depuisLaurent Fignon en1989. Derrière lui,Miguel Indurain craque et cède deux minutes supplémentaires, tandis queRichard Virenque réalise une belle opération au classement général, tout commeTony Rominger. Le lendemain, dans une étape titanesque de 250 km en haute montagne, la course va exploser. À la suite d'une offensive de l'équipeFestina dans le difficilecol du Soudet, Indurain et Rominger sont lâchés. Dans leport de Larrau, terrible montée menant en Espagne, un groupe de huit coureurs se forme en tête de la course : le maillot jauneBjarne Riis, son jeune équipierJan Ullrich, les deuxFestinaRichard Virenque etLaurent Dufaux, l'ancien champion du mondeLuc Leblanc, ainsi que les outsidersPiotr Ugrumov,Peter Luttenberger etFernando Escartín. Ces huit coureurs occuperont les huit premières places au classement général final. Finalement,Laurent Dufaux s'impose àPampelune devant Riis. Indurain, Rominger et Olano cèdent près de dix minutes. Riis a réussi à assurer son maillot jaune, tandis que son équipier Ullrich est désormais à la deuxième place du classement général.
Jan Ullrich révèle son formidable talent en remportant le contre-la-montre final devantMiguel Indurain.Bjarne Riis remporte le Tour de France 1996 devant le jeune Allemand et le FrançaisRichard Virenque. Riis est le premier Danois vainqueur du Tour. Son équipeTelekom truste toutes les victoires : en plus de Riis et Ullrich,Erik Zabel remporte pour la première fois le maillot vert.Miguel Indurain termine quant à lui à la11e place pour son dernierTour de France.
Pendant le déroulement même de la course, le DanoisBjarne Riis a été visé par des rumeurs de dopage. Son passé de coureur dans la sulfureuse équipeGewiss, encadrée par le célèbre docteurMichele Ferrari (qui a introduit l'EPO dans le milieu cycliste au début desannées 1990), et sa facilité en montagne ont soulevé de nombreuses interrogations. Dans le peloton, Riis se voyait affublé du surnom de « Monsieur 60 % », en référence à sonhématocrite estimé à 60 % au vu de ses performances retentissantes (aujourd'hui, un coureur dont le taux est supérieur à 50 % est mis hors course).
De plus, un soigneur de l'équipeTelekom deBjarne Riis, Jeff d'Hont, a affirmé en2007 queJan Ullrich aurait subi plusieurs injections d'EPO durant le Tour 1996, une méthode qui pourrait bien expliquer la supériorité insolente de l'équipeTelekom dans cette épreuve. À la suite de cette déclaration, d'autres coureurs de l'équipe, commeErik Zabel, vainqueur du maillot vert,Rolf Aldag ouUdo Bölts, ont avoué s'être dopés. Le, c'est finalementBjarne Riis lui-même qui avoue s'être dopé lors du Tour 1996. Il ne s'estime d'ailleurs plus digne de cette victoire.
Le,ASO, société organisatrice du Tour de France, déclare queBjarne Riis « ne peut plus être considéré comme le vainqueur du Tour[10] ». PourASO,Bjarne Riis n'est donc plus le vainqueur du Tour de France 1996 et cette édition sera à l'avenir considérée comme étant sans vainqueur. Un blanc suivra donc l'année 1996 dans les palmarès officiels de la Grande Boucle. Mais le, les organisateurs duTour de France reviennent en arrière et attribuent à nouveau la victoire àBjarne Riis.
Notes :
Classement du meilleur jeune[modifier |modifier le code]
| Classement de la combativité[modifier |modifier le code]
|
Classement par équipes[14] | |||
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Équipe | Pays | Temps | |
1re | Festina-Lotus | ![]() | en287 h 46 min 20 s |
2e | Deutsche Telekom | ![]() | +15 min 14 s |
3e | Mapei-GB | ![]() | +51 min 36 s |
4e | Roslotto-ZG Mobili | ![]() | +1 h 22 min 29 s |
5e | ONCE | ![]() | +1 h 37 min 10 s |
6e | Rabobank | ![]() | +1 h 53 min 14 s |
7e | TVM-Farm Frites | ![]() | +2 h 9 min 21 s |
8e | MG Maglificio-Technogym | ![]() | +2 h 18 min 11 s |
9e | Polti | ![]() | +2 h 31 min 13 s |
10e | Banesto | ![]() | +2 h 31 min 20 s |
modifier ![]() |
Étape | Vainqueur | Classement général![]() | Classement par points![]() | Classement de la montagne![]() | Classement du meilleur jeune | Classement par équipes | Prix de la combativité | |
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Étape | Leader | |||||||
P | Alex Zülle | Alex Zülle | Alex Zülle | non décerné | Christophe Moreau | ONCE | non décerné | |
1 | Frédéric Moncassin | Ján Svorada | Paolo Savoldelli | Danny Nelissen | Danny Nelissen | |||
2 | Mario Cipollini | Danny Nelissen | Rossano Brasi | |||||
3 | Erik Zabel | Frédéric Moncassin | José Luis Arrieta | Jeroen Blijlevens | Marco Lietti | |||
4 | Cyril Saugrain | Stéphane Heulot | Frédéric Moncassin | Danny Nelissen | Stéphane Heulot | Gan | Mariano Piccoli | |
5 | Jeroen Blijlevens | Giuseppe Calcaterra | ||||||
6 | Michael Boogerd | Léon van Bon | Rabobank | Léon van Bon | ||||
7 | Luc Leblanc | Evgueni Berzin | Richard Virenque | Jan Ullrich | Mapei-GB | Udo Bölts | ||
8 | Evgueni Berzin | Deutsche Telekom | non décerné | |||||
9 | Bjarne Riis | Bjarne Riis | Bjarne Riis | |||||
10 | Erik Zabel | Erik Zabel | Rolf Sørensen | |||||
11 | Chepe González | Mapei-GB | Laurent Brochard | |||||
12 | Pascal Richard | Rabobank | Erik Breukink | |||||
13 | Rolf Sørensen | Mapei-GB | Richard Virenque | |||||
14 | Djamolidine Abdoujaparov | Bo Hamburger | ||||||
15 | Massimo Podenzana | Michele Bartoli | ||||||
16 | Bjarne Riis | Laurent Roux | Richard Virenque | |||||
17 | Laurent Dufaux | Festina-Lotus | Bjarne Riis | Bjarne Riis | ||||
18 | Bart Voskamp | Michele Bartoli | ||||||
19 | Frédéric Moncassin | Gilles Talmant | ||||||
20 | Jan Ullrich | non décerné | ||||||
21 | Fabio Baldato | Andrei Tchmil | Richard Virenque | |||||
Classements finals | Bjarne Riis | Erik Zabel | Richard Virenque | Jan Ullrich | Festina-Lotus | Richard Virenque |
Légende | |||
---|---|---|---|
Num | Dossard de départ porté par le coureur sur ce Tour de France | Pos | Position finale au classement général |
![]() | Indique le vainqueur duclassement général | ![]() | Indique le vainqueur duclassement par points |
![]() | Indique le vainqueur duclassement de la montagne | ![]() | Indique le vainqueur duclassement du meilleur jeune |
![]() | Indique lameilleure équipe | ![]() | Indique lesuper combatif |
| Indique un maillot de champion national ou mondial, suivi de sa spécialité | NP | Indique un coureur quin'a pas pris le départ d'une étape, suivi du numéro de l'étape où il s'est retiré |
AB | Indique un coureur quin'a pas terminé une étape, suivi du numéro de l'étape où il s'est retiré | HD | Indique un coureur qui a terminé une étapehors des délais, suivi du numéro de l'étape |
EX | Coureur exclu pour non-respect du règlement, suivi du numéro de l'étape | * | Indique un coureur en lice pour le classement du meilleur jeune (coureurs nés après le1er janvier 1971) |
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