| le Toulourenc | |
La vallée du Toulourenc. | |
Cours du Toulourenc (carte interactive du bassin de l'Ouvèze). | |
| Caractéristiques | |
|---|---|
| Longueur | 39,1 km[1] |
| Bassin | 170 km2[1] |
| Bassin collecteur | leRhône |
| Débit moyen | 1,30 m3/s (hameau de Veaux àMalaucène)[2] |
| Nombre de Strahler | 2 |
| Régime | torrentiel de typeméridional |
| Cours | |
| Source | source |
| · Localisation | Aulan |
| · Coordonnées | 44° 14′ 10″ N, 5° 24′ 27″ E |
| Confluence | l'Ouvèze |
| · Localisation | Entrechaux |
| · Coordonnées | 44° 14′ 20″ N, 5° 09′ 06″ E |
| Géographie | |
| Pays traversés | |
| Départements | Drôme,Vaucluse |
| Régions traversées | Provence-Alpes-Côte d'Azur,Auvergne-Rhône-Alpes |
| Sources :SANDRE:« V6030500 »,Géoportail,Banque Hydro | |
| modifier | |
LeToulourenc,rivière à caractère torrentiel du flanc nord dumont Ventoux, prend sa source au pied duchâteau d'Aulan, dans ledépartement français de laDrôme enrégionAuvergne-Rhône-Alpes.
Il se dirige d'abord vers le sud, passant près deMontbrun-les-Bains et à Reilhanette (Drôme). Il prend ensuite la direction de l'ouest en longeant le Ventoux, passe en Vaucluse parSavoillans,Brantes,Saint-Léger-du-Ventoux pour se jeter dans l'Ouvèze sur la commune d'Entrechaux. Sur la fin de son cours, il fait la limite départementale entre laDrôme et leVaucluse.
De 39,1 km de longueur[1], et sinuant selon les combes descendant de la montagne, elle a creusé dans la roche de son lit, en amont et en aval duhameau de Veaux des profondes gorges atteignant parfois 100 mètres. La gorge aval appelée «Estrechon» (à cause de son étroitesse) ne dépasse pas par endroits 1,50 mètre de largeur et a une longueur de 3 kilomètres, de Notre-Dame-des-Anges à Veaux. En amont du hameau, après un autreEstrechon, un effondrement de blocs tient lieu de lit de rivière, puis les gorges se poursuivent jusqu'àSaint-Léger-du-Ventoux[3]..
Aulan(source),Reilhanette,Montbrun-les-Bains,Plaisians,Mollans-sur-Ouvèze,Le Poet-en-Percip.
Entrechaux,Malaucène,Saint-Léger-du-Ventoux,Savoillan,Brantes,Faucon(embouchure sur l'Ouvèze).
Dans le couloir de failles séparant les massifs du Ventoux et de Lure des Baronnies (bassin vocontien), la vallée du Toulourenc a été le siège au cours de l'Aptien inférieur, puis de l'Albien moyen-supérieur de mouvements tectoniques importants[4].
Au cours de l'Albien, le démantèlement d'escarpements de failles dans les calcaires barrémo-bédouliens, s'accompagne de la mise en place de conglomérats et olistolithes[4]. Cette déformation s'opère en régime décrochant compressif[note 1].
Conjointement, une forte surrection que traduit une lacune méso-crétacée[note 2], est circonscrite à l'angle N-W de la plate-forme. L'ouverture de fossés dans la plate-forme par le jeu de failles a favorisé des coulées sableuses albiennes, issues de régions plus méridionales[4].
Cette source, d'un débit de 30 à 100 L/s, jaillit sur la rive droite du torrent, entreSaint-Léger-du-Ventoux etBrantes. Durant la période estivale, elle constitue le seul apport notable d'eau au Toulourenc. Son origine se trouve dans les poches calcaires perméables du Ventoux qui stockent les précipitations atmosphériques du versant nord. Les hydrologues considèrent qu'un apport provenant du flanc oriental de la montagne de Bluye est tout à fait envisageable[5].
Cette source, située, sur la rive gauche de la vallée du Toulourenc, émerge d'une galerie qui s'enfonce sous la montagne du Rissas. Son débit, qui varie de 40 à 100 l/s, est complété par des apports d'autres petites sources qui jaillissent à quelques mètres de cette résurgence. Ce système est alimenté au sud par les infiltrations atmosphériques de la montagne de Rissas, au sud-est par le sommet de la Plate, et par les versants nord et nord-ouest de la montagne de Bluye[5].
Le Toulourenc compte vingt-neuf affluents référencés[1] dont :
(Les références entre parenthèses correspondent à leur numéro de fiche sur le site duSANDRE).
Lerang de Strahler est donc de deux.
Le débit de la rivière est de typepluvialméridional.
Une station est implantée depuis 1969 à Malaucène au hameau de Veaux. Lemodule est en période normale de 1,30 m3/s[2]. Ce type de débit caractérise le régime des torrents sous climat méditerranéen[6].

À l'étiage, c'est-à-dire aux basses eaux, leVCN3, ou débit minimal du cours d'eau enregistré pendant trois jours consécutifs sur un mois, en cas dequinquennale sèche s'établit à 0,081 m3/s, ce qui est faible[note 3],[2].
Lors des crues, il a été observé un débit journalier maximal de 57,7 m3/s, le, avec des pointes instantanées ayant atteint 81 m3/s, le à 17h04, et pour une hauteur maximale instantanée de 204 cm le même.
LeQIX 10 est de 64 m3/s, le QIX 20 est de 75 m3/s et le QIX 50 est de 90 m3/s[2].
Alors que le QIX 2 est de 35 m3/s et le Qix 5 de 53 m3/s[2].
Lalame d'eau écoulée dans cette partie du bassin versant de la rivière est de 274 millimètres annuellement, ce qui est un peu inférieur à la moyenne en France. Ledébit spécifique (Qsp) atteint 8,7 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin[2].
En dépit de la légende, l'étymologie de Toulourenc n'a rien à voir avec son débit variable qui l'aurait fait dénommer « toul ou renc » c'est-à-dire « tout ou rien »[7]. Charles Rostaing souligne que, comme pourToulon, cet hydronyme est lié à une divinité aquatique prélatine « Tolo », qui se retrouve dansLe Tholonet etLe Thoronet[8] ainsi que dans le dérivé occitan « toron » /turũ/ (source)[9].
La seconde partie est formée de deux suffixes-r -enco, ce dernier est un féminin « qui sert au départ à nommer les habitantes d'un lieu »[10]. Il est rarement employé en toponymie mais on connaitLalbenque, avec suffixe-incum (enco), qui s'interprète comme « celle qui vit sur la colline »[11], etbaumolenco, désignant une « habitante de la grotte »[12]. Latoulourenco désigne donc l'habitante (divinité) de la source christianisée avecNotre-Dame des Anges[note 4].
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