Située entre mer et montagnes, capitale économique duVar, Toulon bénéficie de nombreux atouts naturels. L’Arsenal de Toulon (plus grand port militaire français), lecommerce, lesadministrations (publiques ou privées), letourisme et la recherche (pôle Mer PACA,Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (IFREMER)…) sont l'essentiel de l'activité économique de la ville, partageant avecHyères unaéroport par lequel transitent environ 500 000 passagers par an. Le port de commerce de Toulon est le premier port français pour la desserte de la Corse. En 2009, 1 152 054 passagers ont embarqué depuis le Var, ce qui représente près de 40 % du trafic continent-Corse. Ce développement est lié à la présence, depuis 2001, de la compagnie maritimeCorsica Ferries. De plus, Toulon est la ville française en Méditerranée qui connaît une des plus fortes progressions en termes d'accueil des croisières. Toulon a ainsi accueilli 85 000 passagers en 2007, 250 000 en 2010, pour atteindre 320 000 croisiéristes en 2011 ou encore 160 escales en 2015.
Avec 180 834 habitants en 2022[I 1], elle est la douzièmecommune de France par sa population. Toulon est la ville centre d'uneunité urbaine de 600 052 habitants[I 2], la neuvième de France par sa population. Elle est aussi située au cœur de l'aire d'attraction de Toulon, qui regroupe 35 communes, la quatorzième plus grandeaire d'attraction de France avec 586 917 habitants en 2022[I 3]. La ville est enfin le siège d'unemétropole,Toulon-Provence-Méditerranée (TPM), la neuvième de France, qui rassemble douze communes et 447 804 habitants en 2021 soit 41,2 % de la population du département du Var. LeSCOT Toulon-Provence-Méditerranée, créé en 2002, regroupe 32 communes.Cuers a rejoint le périmètre du SCOT le 8 septembre 2010. Sa population est évaluée à 572 603 habitants en 2015.
L'Eygoutier est un petit fleuve côtier de15 kilomètres[1] qui se jette en Méditerranée, dans la grande rade de Toulon. Dans sa traversée de Toulon, il est surnommé du joli nom de « rivière des Amoureux » ; en fait l'étymologie n'a rien à voir avec les amoureux, il s'agit d'une déformation de « riviero deis amourié (amourié = mûriers, la rivière étant jadis, sur une partie de son cours, bordée demûriers). Elle sert d'égouttoir au niveau de sa source au lieu-ditl'Estagnol àla Moutonne (hameau deLa Crau) ;
Toulon est une des villes les plus chaudes et ensoleillées de France métropolitaine[6], avec une température annuelle moyenne de15,9 °C.
La base navale en premier plan, Toulon en second et le mont Faron en dernier plan.
Le climat de Toulon au sens deKöppen est subtropical à été secCsa. D'après la classification deGaussen, le climat est de typeméso-méditerranéen car constitué de trois mois secs (juin, juillet et août) où P < 2T. Le climat toulonnais est caractérisé par un très fort ensoleillement, une saison sèche nettement marquée enété, des précipitations rares mais parfois violentes, des températures chaudes en été et douces enhiver. De par sa proximité avec lamer, les températures restent relativement clémentes en toutes saisons[7].
De par sa proximité avec la mer, le gel est rare (2,9 jours par an en moyenne) et le gel permanent[8] totalement inexistant. La neige est rare également, à peine1,5 jour par an en moyenne et il est exceptionnel qu'elle tienne au sol,0,3 jour par an en moyenne.
Cependant, la douceur du climat toulonnais ne doit pas faire oublier une caractéristique du climat : le vent. Il y a plus de115 jours de vent fort (mistral, très sec ; vent d'est, en général accompagné de précipitations ou de temps nuageux). Le mois le plus venteux est janvier avec en moyenne12,5 jours de vent fort. Le moins venteux est septembre avec sept jours de vent fort. En hiver, le mistral peut considérablement accentuer la sensation de froid même lorsque les températures restent clémentes.
L'atmosphère toulonnaise est souvent sèche. Ainsi l'humidité relative y est en moyenne de 56 % avec peu de variations saisonnières : les mois les plus secs sont juillet etaoût avec 50 %, les moins secs sontnovembre etdécembre avec 60 %.
Lastation météorologique deMétéo-France installée dans la commune et mise en service en 1936 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[9]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Au, Toulon est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].Elle appartient à l'unité urbaine de Toulon[Note 3], une agglomération inter-départementale regroupant27 communes, dont elle estville-centre[Note 4],[11],[I 4]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulon, dont elle est la commune-centre[Note 5],[I 4]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].
La commune, bordée par lamer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du, diteloi littoral[14]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique dulittoral, tel le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si leplan local d’urbanisme le prévoit[15].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (68,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (68,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Occupation des sols en 2018
Type d’occupation
Pourcentage
Superficie (en hectares)
Tissu urbain continu
3,1 %
137
Tissu urbain discontinu
51,2 %
2261
Zones industrielles ou commerciales et installations publiques
6,7 %
298
Zones portuaires
5,1 %
225
Espaces verts urbains
2,6 %
116
Systèmes culturaux et parcellaires complexes
1,4 %
60
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants
Au nord de la ville, lemont Faron est une collinecalcaire duJurassique supérieur et duCrétacé, boisée enpinède. Il culmine à 584 mètres d'altitude et offre un vaste panorama sur Toulon, sa rade et les villes environnantes. On y accède par une route en sens unique (montée par le côté ouest, descente par l'est) ou par untéléphérique inauguré le 12 juin 1959[17].
C'est également sur le mont Faron que se trouve une importante réserve protégée de félins, lezoo fauverie du mont Faron.
La « grande jetée » à l' entrée du port de Toulon.Le port de Toulon et les grands voiliers de laTall Ships' Races.Toulon et sa rade vue du Mont Faron
Larade de Toulon est fermée à l'est par lapresqu'île de Giens et au sud par celle deSaint-Mandrier qui la séparent de la pleine mer. Elle se divise en une « grande rade » (ou rade des Vignettes) à l'est et une « petite rade » à l'ouest, qui borde Toulon,La Seyne-sur-Mer etSaint-Mandrier. Les deux rades sont séparées par la « grande jetée » construite entre 1881 et 1884 par l'entreprise Dussaud de Marseille et non comme le veut une légende par les bagnards (le dernier bagnard a été transporté de Toulon àCayenne en 1873). Dans la « petite rade », on trouvel'arsenal et le port de Toulon, ainsi que la base des écoles de plongée de lamarine de Saint-Mandrier, diverses fortifications, une base scientifique de l'IFREMER àLa Seyne-sur-Mer, des parcs de pisciculture et mytiliculture, ainsi que le site de Tamaris, qui fut une station balnéaire à la mode auXIXe siècle, lancée parMichel Pacha et fréquentée entre autres parGeorge Sand etFrédéric Chopin. C'est dans cette rade que les trois pionniers français de la plongéePhilippe Tailliez,Jacques-Yves Cousteau etFrédéric Dumas surnommés depuis 1975 « les troismousquemers », commencent leurs carrières et expérimentent leurs premiers engins.
La base navale de Toulon est le premier port militaire de France. C'est notamment à Toulon qu'est basé leporte-avionsCharles de Gaulle ainsi que les trois porte-hélicoptères amphibiesDixmude,Tonnerre etMistral. La base navale abrite aussi de nombreux autres bâtiments de laForce d'action navale et les sixsous-marins nucléaires d'attaque (SNA). Elle s'étend des limites de la ville de laSeyne-sur-Mer jusqu'à la limite du port civil de Toulon. C'est un important centre de réparation et d'entretien des navires. Les onze bassins deradoub ont été construits pour cela. Les deux plus grands (422 mètres par 40) furent construits en gagnant sur la mer, les travaux durèrent de1911 à1927. C'est dans ces bassins que les IPER (Indisponibilité Périodiques pour Entretien et Réparation, c'est-à-dire les interventions programmées d'une durée supérieure à un an) se déroulent, pour entretenir le porte-avionsCharles de Gaulle et les autres grands bâtiments de combat.
Depuis 1800, la ville abrite unepréfecture maritime compétente de la frontière espagnole jusqu'à la frontière italienne, incluant la Corse. Le préfet maritime étant également actuellement lecommandant en chef pour la Méditerranée (CECMED). Le préfet maritime est le délégué du gouvernement. Il est le représentant direct du Premier ministre et de chacun des membres du Gouvernement. Son autorité s'exerce à partir de la laisse de basse mer, sauf dans les ports à l'intérieur de leurs limites administratives et dans les estuaires en deçà des limites transversales de la mer. Le préfet maritime veille à l'exécution des lois, des règlements et des décisions gouvernementales. Investi du pouvoir de police générale, il a autorité dans tous les domaines où s'exerce l'action de l'État en mer, notamment en ce qui concerne la défense des droits souverains et des intérêts de la Nation, le maintien de l'ordre public, la sauvegarde des personnes et des biens, la protection de l'environnement et la coordination de la lutte contre les activités illicites.
Il est recréé le1er avril1949 à Toulon à la caserne Grignan, il y sera présent jusqu’en1979. L’école des infirmiers de la marine qui se trouvait sur le site de l’hôpital d’instruction des armées Sainte-Anne depuis1953 y est alors transférée. Destruction du site de Grignan à la mi-mars2007, afin de permettre la construction des nouveaux parkings du futur hôpital. À signaler les bâtiments K1 (commandement) et K2 (bureaux ressources humaines et chancellerie) sont classés monuments historiques conserveront leurs actuels emplacements.
Cette section doit êtreactualisée.(Dernière mise à jour : 2006) Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
En 1999, Toulon totalise 86 447 logements dont la répartition est la suivante. Il y a 73 849résidences principales soit 85,4 % de l'ensemble des logements. Lesrésidences secondaires et logements occasionnels sont au nombre de 2 831 soit un pourcentage de 3,3 %, le nombre de logements vacants s'élève à 9 767 soit 11,3 %. Pour ce qui est des résidences principales, qui représentent 85,4 % de l'ensemble des logements toulonnais, leur époque d'achèvement s'établit de la manière qui suit pour l'année 1999. Sur les 73 849 résidences, 25 211 datent d'avant 1949 soit une part de 31,9 % ; 36 093 datent d'une période comprise entre 1949 à 1974 soit 45,7 % ; 12 689 résidences principales datent de 1975 à 1989 soit 16,1 % et 4 923 datent de 1990 à nos jours soit 6,2 %. S'agissant du nombre de pièces de ces résidences en 2007, 5 007 en ont une soit 6,3 %, 14 344 en comptent deux soit 18,1 %, 26 537 en possèdent trois soit 33,4 % et 21 026 en ont quatre soit 26,5 %, et 12 516 en possèdent cinq et plus soit une part de 15,8 %.
Selon plusieurs témoignages, l'attribution deslogements sociaux donne lieu à des faits de corruption. Des personnes souhaitant bénéficier rapidement d'un logement seraient amenées à verser despots-de-vin à la présidente de l’Association varoise d’action des locataires (AVAL). En juillet 2019, le préfet du Var a écrit à ce propos au procureur de la République de Toulon. Ce dernier a indiqué qu’une enquête préliminaire était en cours et que « le parquet communiquera éventuellement à l’issue des investigations »[19].
Depuis, la municipalité met en œuvre une politique de grands travaux dans le centre-ville. La société Var Aménagement Développement (VAD) y a acquis près de 80 000 mètres carrés de foncier. Jusqu'en 2020, cent quatre immeubles, dont les façades ont été conservées, ont été démolis puis reconstruits. Au total, 292 millions d’euros ont été dépensés par la ville, l’État, les bailleurs sociaux, la région, le conseil départemental, la métropole Toulon-Provence-Méditerranée et les opérateurs privés[19]. Une partie du centre-ville est en effet classéequartier prioritaire, en raison de son taux élevé de pauvreté (46 %), ainsi que neuf autres zones (Beaulieu, Beaucaire, Florane, Rode, Guynemer, Pontcarral, Pont du Las, Rodeilhac , etc.)[20].
La mairie a choisi de favoriser la gentrification du centre-ville en encourageant l’implantation d’une enseigne Monoprix, d’épiceries fines et de galeries d’art onéreuses, alors même que le quartier ne comptait pas assez de clients pour faire vivre ces enseignes. De l’aveu des nouveaux commerçants, il s’agit de « lieux artificiels » visant à attirer une nouvelle population, plus diplômée et plus aisée[19]. Les foyers modestes semblent avoir été rejetés vers les quartiers périphériques, ce que confirme André Bouteyre, ancien directeur de VAD : « En général, les populations d’origine maghrébine ont été relogées dans desHLM des quartiers périphériques de la ville, comme les cités de la Florane, de la Beaucaire ou des Œillets[19]. »
Toulon est desservie à l’est par l'autorouteA57 en direction deNice, et à l'ouest par l'A50 en direction deMarseille et son annexe RN 1050. Un tunnel autoroutier composé de 2 tubes (2x2 voies) traverse le centre-ville entre les PR70 et 73 de l'A50, tandis qu’à l'est, un embranchement autoroutierA570 relieHyères à l'A57 (échangeur de Pierreronde).
Le réseau routier classique comprend l’ex-route nationale 8 (actuelle RDN 8 et son annexe RD 2008) reliant Toulon à Marseille via les gorges d’Ollioules,Cuges etAubagne, l’ex-RN 559 (actuelle RD 559) menant à l'ouest à Marseille (viaLa Seyne-sur-Mer,Bandol etLa Ciotat), la RD 559 vers l'est en direction de Hyères,Le Lavandou,Saint-Tropez et Nice, l’ex-RN 97 (actuelle RD 97) menant à Nice parLa Valette-du-Var,Cuers etLe Luc (RD N7). Le réseau routier secondaire toulonnais inclut aussi la RD 62 (directionÉvenos) et son annexe RD 262, la RD 92 (direction Ollioules), la RD 46 (directionLe Revest-les-Eaux, La Valette-du-Var) et ses annexes RD 246 et RD 846, la RD 42 et son annexe RD 642 (directionLe Pradet,Carqueiranne, Hyères), la RD 29 (de Pont-du-Suve directionLa Garde,La Crau,Pierrefeu-du-Var) et les voiries d’intérêt communautaire (agglomération TPM) ou communale.
En 2017 selon BFM TV, Toulon était placée comme la huitième ville la plus embouteillée de France, les automobilistes passent en moyenne plus de 28 % de temps en plus par jour dans le trafic routier[21].
Leréseau Mistral transportait 31 millions de passagers en 2019. En 2022, le réseau dessert les 12 communes de l’agglomération toulonnaise et regroupe trois sociétés :RMTT,Veolia « Lignes du Var » etKéolis (Sodetrav). Il exploite 353 bus terrestres assurant 51 lignes terrestres ainsi que 15 lignes d’Appel-Bus, 6 lignes de jour prolongées en Nocturnes (jeudi, vendredi et samedi soir) et 21 bateaux assurant 3 lignes maritimes dont une ligne prolongée en nocturne. Le 23 février 2023, les élus de Toulon Provence Méditerranée ont voté pour un nouveau délégataire de transport. Le réseau sera géré parRATP Dev et par la SNT Suma à partir du 1er mai 2023 pour six ans[22],[23].
Lagare de Toulon reçoit des trains Grandes Lignes (TGV et destrains régionaux TER). Le bâtiment de la gare, qui avait perdu dans les années 1950 sa grande verrière à charpente métallique au profit des marchands de métaux de l’époque, a fait l’objet de 2011 à 2014 d'importants travaux de restructuration et agrandissement des surfaces d’accueil pour un budget de 32 M €[24].
L’intermodalité est assurée avec les autocars interurbains au moyen de lagare routière adjacente ainsi qu'avec le port de commerce via les lignes 3 et 15 du Réseau Mistral.
Une ancienne liaison ferroviaire Toulon / Saint-Raphaël (Train du Littoral) existait par le passé[25].
Avec 292 056 voyageurs en 2024, le trafic global de l'aéroport varois affiche une baisse de 42,42 % par rapport à 2019 et place cette plateforme à la34e place des aéroports français[26].
Le port de commerce est géré par laChambre de commerce et d'industrie du Var associée à la métropole Toulon-Provence-Méditerranée. Depuis les années 2000, la compagnie privée franco-italienneCorsica Ferries - Sardinia Ferries assure principalement des liaisons quotidiennes toute l'année vers laCorse avec un départ chaque soir versBastia etAjaccio et des traversées hebdomadaires versL'Île-Rousse etPorto-Vecchio ainsi que vers laSardaigne avec des rotations hebdomadaires versPorto Torres. Cette compagnie assure également des liaisons saisonnières vers lesîles Baléares et laSicile entre les mois d'avril et novembre. Une activité de croisières développée depuis 2007 a permis en 2016 l'accueil de plus de 150 escales. TL est le code de Toulon selon laliste des quartiers maritimes.
Dans le cadre de sa politique de mobilité en faveur des modes doux de déplacement, la communauté d’agglomération Toulon Provence Méditerranée s’engage depuis 2015 auprès des particuliers, pour l’achat d’un vélo à assistance électrique (VAE) ou d’un kit électrique vélo[28].
Toulon est unhydronyme, Telo étant le nom d’une divinité indigène des eaux. La formation du nom avec Martius est semblable au nomNarbo Martius, port antique de Narbone, dans lequel Martius fait référence àMars, sans doute en dédicace au dieu des guerriers[30]. Télo pourrait aussi venir du celtiquetol outor : lieu élevé, mont[31].
Une autre origine a été évoquée. Ledieu gauloisTelo, qui donne son nom d'origine à Toulon, est celui des sources jaillissantes, possiblement en raison de la présence de nombreuses sources au pied desMonts toulonnais, seul endroit de toute une région largement dépourvue de ressources en eau potable[32],[33],[34].
Le nom inscrit sur l'Itinéraire d'Antonin est très exactementTelone Martio, portant la marque de la divinisation d'au moins une partie du lieu. Ce qui rappelle l'inscription audeo Teloni, dieu des eaux, trouvée à Périgueux où était adorée la divinité aquatiqueVesunna. Le nom de Toulon est donc issu du gaulois *Telon, « source, rivière » (cf.FEW, XIII/1, 164b). Le nom est passé deTelo àTolo dès le VIIIè siècle : le pays est ainsi appeléin pagoTolonense en 739[35].
Avant lacolonisationromaine, Toulon était un abri des naviresgrecs croisant entreMassalia et Olbia, et une pêcherie demurex, gros escargot de mer servant à teindre lestoges. Exportation de la carme produite à partir d'une cochenille du chêne Kermès. Les Ligures (les plus anciennement installés), puis les Celtes, les Grecs et les Phéniciens de Carthage y commercèrent puis s'y affrontèrent, jusqu'à ce que les Massaliotes fassent appel àRome, d'abord contre l'emprise de Carthage, (victorieuse contre les Massaliotes à la bataille d'Aléria en -545) puis contre les Celto-Ligures de l'arrière-pays.
À partir de -181, Marseille commence à faire appel aux armées de Rome, devenue la grande puissance méditerranéenne, pour l'aider à mettre fin aux pillages des Celto-Ligures et à défendre ses colonies.Rome, après plusieurs campagnes contre les Celto-Ligures qui attaquaient les liaisons de la route côtière et maritime, annexe finalement la région en l'an -120 avant notre ère (sauf le territoire de Massilia qui restera un allié indépendant et fidèle jusqu'à la guerre civile entre César et Pompée).
Sous la domination Romaine, « Telo » devient alorsTelo Martius (deMartius : dieu latin de la guerre). Cette dénomination est équivalente à celle de Narbo (actuelle Narbonne) devenueNarbo Martius en -118. Ces deux ports de fondation concomitante seront donc deux escales militaires deRome sur la côte gauloise, complétés plus tard parFossæ Marianæ vers -104, à l'embouchure du Rhône (actuelle Fos-sur-Mer). La colonie romaine d'Aix-en-Provence est fondée concomitamment en -118. À l'époque impériale, Toulon suscite l'intérêt de Rome car la ville est un lieu de production du pourpre, extrait d'un coquillage appelé le murex[38].
Pline l'Ancien, amiral de la flotte de Misène (23 av. J.-C.,79 ap. J.-C.) attribue à la « Regio Camatulorum » ancien royaume des Camatuliciens (l'une des tribus des Celtoligures Saliens , les 1ers habitants nettement nommés de la Région toulonnaise) le front de mer qui s'étend du golfe de La Ciotat au golfe de Bormes, sans préciser les limites terrestres[39],[40].
Cette région devient ainsi la province de Gaule transalpine, appelée ensuite Gaule romaine, pour la distinguer de la Gaule non conquise (Gaule chevelue, Gaule belgique, Aquitaine) puis la province romaine deNarbonnaise. La zone occupée s'étend jusqu'à Tolosa (Toulouse) et jusqu'au Léman, créant une liaison terrestre entre les territoires romains en Espagne et en Gaule cisalpine (Italie du Nord, plaine du Pô). La colonie grecque de Massalia (Marseille) et son arrière-pays forment une enclave libre au sein de la Narbonnaise.
Telo Martius devient alors l'une des deux teintureries impériales de Gaule pour lapourpre, colorant naturel de couleur rouge, et de grande valeur financière, grâce à l'exploitation des murex et descochenilles duchênes kermès, alors dominants sur son territoire.
La flotte de Barberousse hiverne à Toulon en 1543.
Point de relâche des bateaux de commerce,Telo, puisTholon,Tolon,Touloun s'attache à protéger ce site exceptionnel, fréquemment pillé par lespiratessarrasins (notamment en 1178 et 1197[41]), mais aussi, en période de disette, base d'expéditions maritimes de rapine vers l'est ou le sud de la Méditerranée occidentale…
Après l'association de laProvence à la France en 1486, Toulon devient un lieu de construction navale (sousCharles VIII) et sarade est utilisée pour abriter des flottes militaires.
Unbagne s'y installa, les condamnés dormant sur de vieux bateaux démâtés, et travaillant à terre dans la journée (tous n'étaient pas enchaînés); d'autres (soumis aux peines les plus sévères) étaient affectés aux chiourmes desgalères royales, à la mortalité très élevée. En fin de peine, beaucoup restèrent dans la région.
En 1707, Victor-Amédée II de Savoie attaque la ville, bloquée par les navires de C. Showell, au mois de juillet et la flotte se saborde. La nuit entre le 22 et le 23 août les Savoyards se replient vers Nice.
Toulon était le lieu de départ et d'arrivée de la plupart des grandes expéditions militaires et coloniales françaises vers l'Afrique au cours de l'Ancien Régime et auXIXe siècle : par exemple, l'expédition d'Égypte, organisée parNajac etVence, dirigée parNapoléon Bonaparte, partit de Toulon le. Bonaparte avait d'ailleurs gagné ses galons de général de brigade, le 22 décembre1793, après lesiège de Toulon et sa reconquête par les armées révolutionnaires. La ville avait été ouverte aux Anglais par la fraction royaliste de ses habitants. Elle allait être débaptisée par laConvention nationale qui, par décret du 4 nivôse an II (24 décembre 1793), stipulait :« Le nom infâme de Toulon est supprimé. Cette commune portera désormais le nom de Port-la-Montagne ».
La question s'est posée de savoir si Toulon avait été « punie de sa trahison » par le fait que le siège de la préfecture ne lui soit pas attribué en 1800, lors de la création du corps préfectoral. L'argument d'une rancune personnelle de Bonaparte envers les Toulonnais justifiant ce transfert n'est pas recevable : non seulement Toulon devait d'abord redevenir un grand port de guerre, mais encore les deux autres grands ports militaires français n'avaient pas reçu non plus, à cette même époque, le statut de préfecture. Ainsi Cherbourg n'était que sous-préfecture (la préfecture de la Manche étant attribuée à Saint-Lô), de même que Brest (la préfecture du Finistère revenant à Quimper). Que Toulon ne soit qu'une sous-préfecture n'était donc pas, en tant que tel, une aberration historique et administrative. Ce qui primait aux yeux de Napoléon était des considérations d’ordre militaire et logistique. De ce point de vue, Toulon était sans doute le meilleur port militaire de l’Empire. Le port était relativement difficile à bloquer par les escadres anglaises qui virent s’échapper, des escadres françaises, comme deux fois celle du vice-amiral Villeneuve en 1805, destinée à débloquer la Manche, mais encore celle du vice-amiral Ganteaume en 1808, ravitaillant Corfou, tout en rentrant dans le port sans être inquiétée par les Anglais[43]. L’arsenal et les chantiers de Toulon lancèrent les vaisseaux de ligne au rythme le plus régulier[44], ce qui était favorisé par l’approvisionnement en bois de chêne disponible dans les forêts du bassin-versant du Rhône acheminé facilement depuis l’embouchure du fleuve, alors que Brest était difficile à approvisionner en bois. Toulon avait des conditions d’entraînement des équipages les meilleures par rapport aux autres ports français[45].
Le port de Toulon vit des moments historiques lorsque l'escadre russe, commandée par l'amiral Avellan, rend visite à la flotte française pour sceller l'alliance franco-russe, alors que la France est auparavant isolée diplomatiquement. Cela donne lieu à de grandes festivités menées par levice-amiral de Boissoudy, le vice-amiral Vignes et M. Ferrero, maire de Toulon[46].
En août 1935, un an avant le règne duFront populaire, de violents soulèvements des ouvriers des chantiers navals de Toulon s'opposaient à lapolitique d'austérité. Cela a entraîné un grand nombre de morts et de blessés ; l'état d'urgence a été imposé[47].
Sabordage de la flotte française à Toulon en 1942.
La ville est bombardée le par laRegia Aeronautica italienne. En raison des conditions météorologiques défavorables, peu de dégâts seront toutefois infligés au port aux infrastructures.
Après la guerre, le port ravagé est à reconstruire, ainsi que beaucoup de logements détruits ; de plus, à la fin de laguerre d'Algérie, l'afflux despieds-noirs revenus d'Algérie nécessite la construction rapide de nouveaux logements : autour de la vieille ville, qui se dégrade, s'élèvent alors de nouveaux quartiers de logements collectifs. Le « Petit Chicago » fut après la Seconde Guerre mondiale le surnom d'un quartier malfamé situé au bas de la vieille ville, juste à la sortie de la porte principale de l’arsenal. Ce surnom fut donné par les pêcheurs, ce qui contribua largement à asseoir la mauvaise réputation de la ville dans lesannées 1950.
Le quartier est tenu par lecrime organisé dont les figures emblématiques sontJean-Louis Fargette — un truand assassiné en 1993 — etMaurice Arreckx. Ce dernier est maire de Toulon de 1959 à 1985, puis président du conseil général du Var de 1985 à 1994 et sénateur de 1986 à 1995. « Au début de leur carrière dans le grand banditisme, Fargette et ses hommes de main se livraient aux activités traditionnelles du milieu, comme le racket des bistrots, qu’ils incendiaient lorsqu’on ne les payait pas, relateFrançois Trucy, maire de la ville de 1985 à 1995. Ensuite, Fargette est passé à la construction et aux affaires immobilières, en s’associant avec mon prédécesseur, Maurice Arreckx[19]. »
Les journalistes Simon Fontvieille etJean-Baptiste Malet relèvent qu'« ensemble, l’élu et le truand règnent sur Toulon durant plus de deux décennies. Ils bouleversent la physionomie de la ville en faisant construire d’immenses verrues de béton et tissent des réseaux d’allégeance clientélistes. Lors des législatives de 1978, Arreckx place Fargette à la tête d’une officine électorale et lui demande d’assurer la sécurité des meetings de son parti, l’Union pour la démocratie française (UDF). Lorsque le premier ministreRaymond Barre se rend à Toulon afin de soutenir les candidats UDF, c’est Fargette, alors fiché au grand banditisme, qui monte à la tribune pour prononcer le discours de bienvenue…[19]»
La ville retrouve son statut de préfecture en. À partir desannées 1970 Toulon connait une forte déprise économique et sociale, et doit faire face à divers problèmes. Un taux de chômage élevé, un développement de la délinquance notamment dans le centre-ville en plein délabrement, une saturation du trafic routier lié à la mauvaise desserte autoroutière de l'agglomération, une gestion affairiste de la ville, notamment sous le mandat du maireMaurice Arreckx, contribuent à la victoire duFront national aux élections municipales de1995, gouvernant la ville jusqu'en2001.
En2001, le maire sortant et ex-frontisteJean-Marie Le Chevallier est battu à l'issue du premier tour des élections municipales par celui qui sera le premier magistrat de Toulon,Hubert Falco. Ce dernier commence par la réduction des charges de la ville, endettée à l'époque à hauteur de 214 millions d'euros, et la réhabilitation de Toulon, et en particulier du centre ancien. Il met également en place avec onze communes voisines laCommunauté d'agglomération Toulon Provence Méditerranée le pour porter les grands projets de la métropole toulonnaise.
En décembre2009, Toulon reçoit la Marianne d'or du développement durable pour son engagement dans des actions innovantes et modernes qui participent au développement local de la commune[52]. Au printemps2014, la ville voit l'ouvrage dutunnel de Toulon s'achever après environ 50 ans d'attente[53].
Malgré la tradition ouvrière toulonnaise, qui a fait de la ville un bastion duSocialisme utopique auXIXe siècle[54], avec notammentFlora Tristan, Toulon incarne l'image d'une « ville de droite » depuis plusieurs décennies. En effet, après l'élection en 1959 deMaurice Arreckx membre de l'UDF, les maires qui lui ont succédé se sont pour la plupart réclamés d'une sensibilité conservatrice, voire ouvertement opposée dans le cas duFront national[55], connaissant parfois de véritables raz-de-marée électoraux commeHubert Falco, réélu au premier tour en 2014 avec 59,26 % des suffrages exprimés.
À l’élection présidentielle française de 2007, le premier tour[56] a vu arriver en têteNicolas Sarkozy avec 38,24 %, soit 32 769 voix, suivi deSégolène Royal avec 20,88 %, soit 17 892 voix, suivi deFrançois Bayrou avec 15,63 %, soit 13 396 voix, et enfin deJean-Marie Le Pen avec 13,53 %, soit 11 598 voix, aucun autrecandidat ne dépasse le seuil des 5 %. Au second tour, les électeurs ont voté à 62,77 %, soit 53 162 voix, pourNicolas Sarkozy contre 37,23 %, soit 31 536 voix, pourSégolène Royal. Pour cetteélection présidentielle, le taux de participation a été très élevé. On compte alors 107 452 inscrits sur leslistes électorales toulonnaises. 81,86 %, soit 87 961 électeurs, ont participé aux votes, letaux d’abstention fut de 18,14 %, soit 19 491 électeurs, 3,71 %, soit 3 263 électeurs, ont effectué unvote blanc ounul et enfin 84 698 suffrages, soit 96,29 %, ont été exprimés.
L’administration d'Hubert Falco bénéficie d'un fort soutien dans plusieurs franges de la population — les militaires, les personnes âgées, les pieds-noirs — et peut compter sur le soutien de réseaux d’allégeance clientélistes. Les journalistes Simon Fontvieille etJean-Baptiste Malet indiquent dans une enquête que « lorsque le recours au clientélisme ne suffit pas, il reste la méthode forte : le bourrage d’urne. » Les cahiers d'émargement des bureaux de vote où Hubert Falco et son équipe réalisent leurs meilleurs résultats comportent les signatures de personnes mortes ou emprisonnées. Selon eux : « Des repentis du milieu toulonnais nous ont expliqué que, dans la ville, la fraude électorale était traditionnellement plus discrète : il s’agissait de remplacer quelques dizaines de bulletins d’un candidat par ceux d’un autre lors du dépouillement, afin que la manipulation demeure indécelable une fois les bulletins expédiés à la préfecture du Var[19]. »
Les pouvoirs réglementaire, exécutif et judiciaire dans la cité sont exercés pour la première fois par Guillaume Martin nommé consul jusqu'en1284. Les consuls furent élus jusqu'en1313 remplacé par le conseil exécutif en1315 et par son premier représentant Guillem de Saint-Pierre. Ces derniers perdurèrent jusqu'en1381 avec l'élection de syndics annuels établis jusqu'en1523. L'année suivante des consuls annuels sont nommés au sein de la ville jusqu'en1691, apparurent par la suite les maires consuls jusqu'en1790.
Au début de laRévolution, la commune est administrée par un maire élu, jusqu'à la reprise de la ville par les troupes républicaines, après un intermède exercé par les généraux, commandants de la place, la ville est gérée pendant six ans, par une commission municipale, ayant à sa tête un président désigné pour une période d'un mois, jusqu'à la reprise en main de l'administration française, par Bonaparte. En 1800, le premier maire de Toulon, Joseph Jacques François Martelly-Chautard (1734-1810), brigadier des armées navales, est nommé sous le régime de la loi municipale du 28 pluviôse an VIII (16 février 1800), par le Premier consul et installé le 26 messidor an VIII (15 juillet 1800), après avoir prêté le serment de fidélité à la Constitution.Hubert Falco est maire entre2001 (réélu en2008,2014 et2020) et le[66].
Toulon appartient à laMétropole Toulon-Provence-Méditerranée, qui rassemble douze communes et 434 409 habitants en 2013[71] soit 41 % de la population du département du Var. Le SCoT Provence Méditerranée (schéma de cohérence territoriale), créé en 2002, regroupe 32 communes. Sa population est évaluée à 438 985 habitants en 2018[72].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[76],[Note 7].
En 2022, la commune comptait 180 834 habitants[Note 8], en évolution de +6,6 % par rapport à 2016 (Var : +4,98 %,France horsMayotte : +2,11 %).
AuXVIe siècle, la ville ne compte qu'un millier d'habitants.
Comme dans l’ensemble de la région, les personnes âgées du Var sont peu nombreuses à vivre en maisons de retraite : seuls 8 % des aînés de75 ans et plus sont hébergés dans des établissements. Sur les 24 000 bénéficiaires de l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) du département, seuls 28 % reçoivent l’APA en établissement[79]. Cependant 15,5 % des allocataires de l’APA à domicile sont fortement dépendants.
La population de la commune est plus jeune que celle du département.En 2020, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 33,5 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (29,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 29,1 % la même année, alors qu'il est de 33,1 % au niveau départemental.
En 2020, la commune comptait 85 462 hommes pour 94 197 femmes, soit un taux de 52,43 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,99 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2020 en pourcentage[80]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,9
90 ou +
2,5
8,3
75-89 ans
11,9
16,4
60-74 ans
17,9
18,9
45-59 ans
18,6
19,3
30-44 ans
18
18,5
15-29 ans
16,2
17,6
0-14 ans
14,9
Pyramide des âges du département duVar en 2021 en pourcentage[81]
Toulon possède 45 écoles élémentaires publiques, 41 écoles maternelles publiques, 10 écoles spécialisées. La ville compte également 10 collèges, 8 lycées d'enseignement général ou technologique (3 publics et 5 privés) et 5 lycées professionnels (4 publics et 1 privé). En2009, selon le magazineL'Express, lecours Fénelon a été classé parmi l'un des vingt meilleurs lycées de France[82]. En 2015, à la suite de la réforme de l'éducation prioritaire, le collège Peiresc et le collège Pierre-Puget sont classés REP (réseaux d'éducation prioritaires), et les collèges La Marquisanne et Maurice-Genevoix sont classés REP+[83].
Le nouvel écoquartier Chalucet ("quartier de la Créativité et de la Connaissance") réunit à la fois l’entreprenariat (pépinière d'entreprises du numérique), la recherche (le palais de la connaissance et de l'industrie créative), le monde universitaire (Kedge Business School,École supérieure d'art et de design Toulon Provence Méditerranée,École Camondo), les étudiants, les acteurs culturels (une médiathèque) et les familles de résidents afin de créer une dynamique économique et culturelle dans la haute ville.
Quelques hôpitaux sont implantés dans Toulon, dont le premier d'entre eux situé sur la place du Théâtre, daté duXIIe siècle.
Il faut attendre leXXe siècle pour voir éclore le second hôpital, l'hôpital Font-Pré (1963). Aujourd'hui l'hôpital Font-Pré et Chalucet, remplacés par l'hôpital Sainte-Musse depuis le 12 mars 2012, font partie ducentre hospitalier intercommunal Toulon La Seyne-sur-Mer qui regroupe deux autres hôpitaux de l'agglomération toulonnaise : l'hôpital George-Sand à La Seyne-sur-Mer et l'hôpital Georges-Clemenceau à La Garde.
La ville dispose aussi d'établissements de santé privés comme l'hôpital privé Toulon-Hyères (sites de Toulon-Saint Roch, Toulon-Saint-Jean du Var et Hyères-Sainte Marguerite) ou encore la clinique Saint-Michel-et-Saint-Vincent.
Plus récemment, il y a l'hôpital Sainte-Musse à Toulon, il constitue un établissement pivot pour l’ensemble du territoire de santé desservant les habitants de la grande agglomération toulonnaise.
Le sport toulonnais est avant tout dominé par le club derugby à XV de la ville : leRugby club toulonnais, également appelé le « RCT », dont les couleurs sont le rouge et le noir. Fondé en 1908, le RCT a remporté quatre titres de Champion de France (en 1931, 1987, 1992 et 2014) et également trois titres de Champion d'Europe en 2013, 2014 et 2015. LeStade Félix Mayol est utilisé toute l'année pour les matchs à domicile duRugby club toulonnais durant le championnat de rugby duTop 14. Il accueille également, depuis 1967, le Festival International Espoirs de Toulon et du Var, souvent appeléTournoi de Toulon. Édifié en1919 et reconstruit en1983, le stade Mayol est situé au centre de la ville de Toulon, tout près du port, et compte 15 500 places. La ville a entrepris en 2010 de rénover l'enceinte, sur plusieurs années, afin de la rendre plus conforme au standing de la capitale varoise, avec notamment un agrandissement de la tribune Finale, la création de nouvelles loges VIP (tribune Delangre), la création d'un local presse, l'installation d'écrans géants. Le stade devrait aboutir à une capacité de18 000-20 000 places d'ici 2020.
Toulon est aussi une terre traditionnelle de football. Le club « historique » de la ville est le « Sporting club toulonnais » exclu du championnat en 1998-99 en raison de problèmes financiers, mais qui a très longtemps fait partie de laD1 et a même participé à deux demi-finales de la Coupe de France en 1963 et 1984 ainsi qu'à une finale de laCoupe Gambardella en 1966. Aujourd'hui le Sporting club toulonnais redémarre en amateur sous le nom de « Sporting Toulon Var » et conserve glorieusement les couleurs azur et or. À ses côtés existe le Sporting Club Toulon-Le Las, club de football amateur accédant en 2015 enCFA.
C'est tout naturellement que Toulon est représentée auTour de France à la voile avec son voilierToulon Provence Méditerranée COYCHyères, skippé par le ToulonnaisFabien Henry, qui a remporté l'épreuve en 2005, 2007 et 2012.
Enfin, la commune est devenue au fil du temps la ville d'étape finale de grandes compétitions sportives telles que leDark Dog Tour ou encore leTour méditerranéen.
La ville inaugura en2006 lepalais des sports Jauréguiberry, un vaste espace sportif situé à l'ouest de la ville qui accueille de nombreuses compétitions sportives nationales et internationales ainsi que les matchs dePro A avec l'équipe professionnelle duHyères Toulon Var Basket, qui y joue la plupart de ses matchs (certains matchs étant disputés dans l'enceinte de l'Espace 3000 à Hyères). La ville a accueilli pour la première fois de son histoire du 5 au 7 mars2010 laCoupe Davis pour le premier tour de la compétition de tennis entre la France et l'Allemagne. Lestade Léo-Lagrange, qui est réputé pour être le temple du sport amateur à Toulon, renaît de ses cendres après une nouvelle rénovation pour rouvrir le 6 février2013.
L’office des sports de la ville de Toulon regroupe en 2010 plus de 80 clubs et plus de 18 741 licenciés.
La presse toulonnaise est représentée par deux journaux :
Var-Matin, qui a fusionné en1998 avec son concurrent niçoisNice Matin.Var Matin est le quotidien emblématique de la capitale varoise, décliné aujourd'hui en huit versions départementales.
Un autre journal tente modestement de contrer l'hégémonie deVar Matin : le journalLa Marseillaise, anciennementLe Petit Varois, le plus vieux journal sur Toulon (1944). Un journal d'opinion de gauche à l'opposé de son concurrent.
En1880,Le Petit Var est fondé par le maire de la ville Henri Dutasta. Le quotidien disparaît lors de la Libération en1944. De1995 à2012, le journal satirique d’information varoiseCuverville propose l’actualité de Toulon et de son agglomération, les affaires de justice, les médias, la vie politique et culturelle. Elle y est vu sous un angle différent de celui proposé par la presse locale que représenteVar-Matin.
D'autre part, la municipalité toulonnaise possède un média écrit,Toulon Méditerranée Mag (anciennementToulon Méditerranée magazine), revue d'informations municipales de la commune qui est diffusée gratuitement sur l'ensemble du territoire et disponible dans les mairies et lieux publics alentour.
Plusieurs radios locales sont installées (ou recevables) à Toulon :
Radio Star (90.2 FM) : station de radio régionale basée à Marseille, diffusant ses programmes dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, anciennement contact azur, elle a été reprise parRadio Star en 2005[86] ;
Mistral FM (92.4 FM) : radio régionale commerciale. Ses studios sont àLa Garde[87]. Elle diffuse aussi son programme àAubagne sur 106.0 FM ; En 2018, elle est classée première radio à Toulon[88]
Nostalgie Toulon (93.7 FM) : déclinaison toulonnaise de Nostalgie. Elle diffuse des décrochages locaux le matin et l'après-midi en semaine et des écrans publicitaires toulonnais la journée ;
Chérie FM Toulon (95.3 FM) : déclinaison toulonnaise de Chérie FM. Elle diffuse des programmes locaux le matin et l'après-midi en semaine et des écrans publicitaires toulonnais la journée ;
Radio Sud Toulon, fondée en 1983 et disparue en 1985, a renaquit sur le web[92]. Elle diffuse des chansons et des informations locales et nationales[93].
Toulon devait avoir au1er semestre 2011 sa chaîne de TV locale. LeConseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) avait sélectionné le « Direct Azur Toulon-Hyères », un projet présenté par la société Direct Azur du groupeBolloré[94]. À l'automne 2011, le groupe Bolloré a jeté l'éponge à la suite de la revente au groupe Canal+ de sa division Télévision (avec notamment Direct Star et Direct 8). Le CSA devra donc désigner un nouveau diffuseur pour la fréquence allouée (LCM, la Chaîne Marseille, pourrait être candidate).
Var Azur : service de télévision locale, autorisée par le CSA (en 2017), TNT canal 30 TNT zone Toulon – Hyères diffusée sur le littoral deCavalaire-sur-mer, Le Luc, La Ciotat[95],[96].
La chaîneFrance 3 Provence-Alpes conçoit depuis ses locaux toulonnais de Saint-Jean-du-Var une édition locale « Var » de huit minutes, diffusée à 19 h 17 du lundi au vendredi. Cette chaîne, comme les autres chaînes de la TNT, est recevable sur Toulon grâce aux sitesTDF ducap Sicié, de la tour de l'Hubac (au nord-ouest) et du mont Faron (au nord-est)[97].
En 2014, Toulon est récompensée par le label « Ville Internet @@@@ » :
le site Internet de la ville toulon.fr d'informations pratiques et touristiques ;
le site d'information sur la culture frequence-sud.fr dispose d'une édition locale Toulon-Hyères depuis 2007 ;
La Rade toulonnaise (laradetoulonnaise.com), est un webzine proposant toutes sortes d'informations sur Toulon et de son agglomération. Lancé en 2013, le webzine a arrêté son activité début 2017 ;
CToulon Magazine est un webzine lancé en 1998 proposant toutes sortes d'informations sur Toulon, la Métropole TPM et le Var[98] (sous le nom Marco On Line) puis en 1999 (sous le nom Toulon à son MaXXimum, puis ctoulon.com) pour devenir en 2000 CToulon Magazine, le webzine a arrêté son activité fin 2015[99] (sauf son forum lacommunautetoulonnaise.fr). Le webzine a rouvert le 15 septembre 2018[100].
En 2017, Toulon a obtenu le ruban d'honneur de la part de la fondation 30 millions d'amis pour récompenser l'engagement politique local en faveur des animaux[101].
Le porte-avionsCharles de Gaulle dans la rade de Toulon.
Comme d'autres villes du sud de la France, Toulon a été peu touchée par larévolution industrielle. L'essentiel de son développement économique a été provoqué par letourisme, lecommerce et les activités liées aubâtiment. Après laSeconde Guerre mondiale, les activités administratives se sont beaucoup développées. Elles jouent aujourd'hui un rôle important dans l'économie de la ville. Cependant la ville reste, malgré une baisse des effectifs, dépendante de la forte activité militaire qui existe depuis les débuts duXVIe siècle. En2008, plus de 23 000 emplois dépendent des activités de la marine nationale, faisant de Toulon la première base navale d’Europe.
Les militaires professionnels représentent 8 % de la population active de Toulon[19].
Aujourd'hui le territoire toulonnais, qui est situé entre la mer Méditerranée et la colline du mont Faron, dispose de peu de terrain pour s'adonner à la pratique de la culture de ces sols. Cependant, il subsiste encore une petite parcelle de terre de3 hectares dans le quartier du cap Brun, permettant à l'activitéviticole de subsister en milieu urbain tel que celui deMontmartre àParis. Au large de Toulon et plus précisément dans la rade, face à la commune deSaint-Mandrier-sur-Mer, continue de se développer l'activité aquacole.
Toulon n'est pas une ville industrielle, mais elle a connu dans le passé une activité manufacturière importante. La première fabrique de savons est créée à Toulon vers1440[102], un certain Palmier, industriel deGrasse, installe sa manufacture au nord de la place du Portalet (aujourd'hui la place Gambetta). Les fabriques de savons se multiplient passant de huit savonneries en1600, à vingt en1650, ce qui en fait une activité prospère. La ville connaît ainsi son âge d'or avant de succomber à la concurrence de Marseille dès1669[103].
Bien plus tard, lesCafés Maurice créés par Marc Maurice, àPort-au-Prince en1875, dans lesAntilles, s'installent à Toulon. Son fondateur ouvre une petite unité detorréfaction et un magasin de vente de cafés torréfiés,sucre,chocolat. L'activité prend une rapide extension et l'établissement industriel devenant trop petit, une usine voit le jour en1935 dans le centre ancien de Toulon. La marque réussit à traverser l'après-guerre, pour évoluer dans les années 1970, mais est finalement reprise par les grandes enseignes durant les années 1980[104].
Toulon dispose d'uneusine d'incinération des ordures ménagères : l'usine d'incinération de Lagoubran, située à l'entrée ouest de la ville. Le site est géré depuis1979 par le Syndicat intercommunal chargé du transport et du traitement des ordures ménagères de l'aire toulonnaise qui regroupe Toulon et 25 communes de l'aire urbaine toulonnaise. Pour la réalisation de ses missions et l'atteinte des objectifs duGrenelle Environnement, le syndicat a mis en place un système de traitement multi-filières sur sa zone de compétence. LeSittomat aire toulonnaise s'attache également à sensibiliser la population de l'aire toulonnaise aux gestes que chacun peut faire pour protéger l'environnement.
Économie militaire
Si Toulon ne dispose pas d'une industrie importante, elle bénéficie de la présence del'Arsenal, premier employeur du Var, ouvert directement sur le centre-ville. On estime à 25 000 le nombre de travailleurs quotidiens sur le port militaire de Toulon. Considérant les activités pyrotechniques, les secteurs destinés à la maintenance et à la réparation des navires militaires, et les nombreuses emprises liées comme les zones de stockage d'hydrocarbures, Toulon peut être considérée comme une ville concentrant un nombre important d'emplois industriels à l'échelle des grandes villes françaises.
La ville de Toulon connaît une tertiarisation croissante de son économie avec prolifération des sociétés de services. Toulon est le siège de laChambre de commerce et d'industrie du Var fondée le. Celle-ci gère notamment l’aéroport de Toulon-Hyères (jusqu'en 2015), le port de commerce de Toulon, le port de plaisance de Toulon et les ports deGiens-Porquerolles. Elle a institué avec le Conseil départemental, Var Accueil Investisseurs, une agence de promotion et de développement économique du Var située sur Six-Fours-les-Plages.
La Chambre syndicale, l'Union patronale du Var, fondé Jacques Boyer en 1936 s'engage, fédère, représente, informe, conseille, dialogue et agit pour les 5 000 entreprises adhérentes du département.
Le Var connaît un développement de l'activité touristique dans les années1950 et1960. Le conseil général du Var crée, en 1957, leComité départemental de tourisme du Var contribuant à l'élaboration et à la mise en œuvre des politiques départementales en matière de tourisme. En 2009, l'institution opte pour une nouvelle dénomination : Agence de développement touristique du Var. Celle-ci dispose de bureaux au centre-ville de Toulon, sur le boulevard de Strasbourg.
En1982, Toulon voit se créer la maison d'éditionSoleil Productions avec l'ouverture par son fondateurMourad Boudjellal, de la librairie Bédulle, place Puget. Fort du succès des rééditions des aventures à succès telles queRahan,Mandrake le Magicien,Tarzan ouLe Fantôme, l'éditeur toulonnais est aujourd'hui l'une des références françaises en matière debande dessinée. Racheté le par leséditions Delcourt, ces deux grandes maisons d'édition deviennent le premier groupe indépendant en matière de bande dessinée francophone[105].
La société anonyme d'économie mixte Var Aménagement Développement intervient depuis 1985 sur l’ensemble du département dans les domaines de l’aménagement, de la construction ou de la réhabilitation d’équipements publics et de la rénovation urbaine. Elle compte quatre points d’implantation dont deux bureaux sur Toulon.
En1988, l'association Toulon Var Technologies est créée. La structure rassemblant les entrepreneurs varois, chercheurs, universitaires et élus de collectivités a pour objectif d’organiser un environnement privilégié pour l’accompagnement des entreprises et la valorisation technologique dans le département du Var mais aussi sur l’ensemble de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Le, le maire de l'époqueFrançois Trucy inaugura ce qui est devenu l’un des acteurs importants du commerce du centre-ville de Toulon[106], lecentre commercial Mayol accueillant un ensemble d’enseignes nationales et européennes[107].
En matière d'assurance, le groupeAGPM, créé le, inaugure les nouveaux locaux du siège social dans le quartier Sainte-Musse à Toulon les23 et.
La ville compte troiszones d’activités économique (ZAE) sur une vingtaine d'hectares de terrains : Sainte-Musse, Malbousquet et Général Pruneau.
La commune est désormais classéeCommune touristique[108], mais la capacité hôtelière de la capitale du Var est bien inférieure à celles d'autres villes de même taille. En 2007, la commune comptait 26hôtels pour 840 chambres, totalisant 263 970 nuitées[109]. La majorité des cafés et restaurants toulonnais se situent sur le port de Toulon, tout au long du Quai Cronstadt, très fréquenté durant la période estivale, ainsi que dans le quartier du Mourillon, notamment sur l'avenue Frédéric-Mistral et la rue Muiron tout au long de l'année.
Initialement installé de2003 à 2014 dans l'ancien bâtiment de laCaisse d'épargne (Rue Nicolas Peiresc), l'hôtel métropolitain de Toulon Provence Méditerranée se situe désormais à La Rode, dans l'ancien bâtiment de France Télécom « Le Vecteur » (107 boulevard Henri-Fabre).
Toulon-Provence-Méditerranée est présidée depuis le par Jean-Pierre Giran, maire de la commune d’Hyères[110]. Créée le, la métropole Toulon Provence Méditerranée associe 12 communes — Carqueiranne, La Crau, La Garde, Hyères, Ollioules, Le Pradet, Le Revest-les-Eaux, Saint-Mandrier-sur-Mer, Six-Fours-les-Plages, La Seyne-sur-Mer, Toulon et La Valette-du-Var — autour d'un seul et même objectif : améliorer la vie quotidienne de 427 974 habitants.
Toulon Provence Méditerranée s'inscrit dans uneaire urbaine de 607 050 habitants, la9e agglomération de France, d'un poids démographique comparable à ceux deNantes etGrenoble. Elle représente plus de 420 000 habitants, soit 43 % de la population du Var sur 6 % de sa superficie. Sur un bassin de vie de près de36 654 hectares, Toulon Provence Méditerranée fédère les énergies de ses communes membres pour animer, investir, construire, aménager et mener à bien de grands projets.
Toulon Provence Méditerranée intervient dans de nombreux domaines de compétence : l'aménagement de l'espace, la culture et les grands équipements culturels, le développement économique, l'environnement, la Formation et le développement de l'enseignement supérieur la politique de la ville et l'équilibre social de l'habitat, le sport et les grands équipements sportifs, le tourisme, les transports en commun, la voirie et le stationnement, et l'assainissement.
Le premier port militaire de France n'a pas été considéré jusque très récemment comme une destination touristique, mais plutôt comme une ville de passage pour les touristes provenant deMarseille et d'Aix qui se rendent enItalie et enCorse en ferry. En effet, la majeure partie de la rade de Toulon était occupée et l'est encore par le port militaire. Cependant, coincée entre une magnifique rade et les collines des alentours où l'on peut jouir d'un panorama exceptionnel, Toulon réussit tant bien que mal à attirer de nombreux visiteurs. Dès 1834, la ville accueille de nombreux artistes tels queJoseph Méry qui tomba sous le charme de la cité. Dans la seconde moitié duXIXe siècle, Toulon change de visage et son activité touristique aussi. En effet, l'agrandissement de Toulon, signé par le décret de1852, l'arrivée du chemin de fer avec l'achèvement de la construction de lagare de Toulon en1859 et la création d'une nouvelle ville appelée la « Haute Ville » donnent une autre dimension à Toulon.
LeBelem rentre en rade de Toulon.
Aujourd'hui et depuis près d'un siècle, la capitale du Var a vu son image s'améliorer sensiblement. La ville n’est toujours pas identifiée comme une ville de tourisme, mais mise sur la rénovation des bâtiments de la « basse ville », la rénovation du parc hôtelier existant. Tournée vers la Méditerranée, Toulon s’inscrit aussi pleinement dans sa vocation maritime avec l'accueil de croisiéristes tout au long de l'année (la ville a accueilli 225 000 croisiéristes pour 112 escales en 2011 contre 70 000 croisiéristes pour 63 escales en 2008). De plus, en juillet 2007, la ville organise pour lapremière fois en Méditerranée une étape de laTall Ships’ Races (course des grands voiliers). Près de 970 000 visiteurs ont pu découvrir une quarantaine de bateaux de 15 nationalités différentes, animations gratuites et populaires sur tout le territoire. Après l'immense succès rencontré, uneseconde édition a lieu en2013, attirant davantage de participants que l'édition précédente[111],[112]. La ville possède des plages agréables et ombragées à peu de distance du centre-ville, accessibles facilement en bus, comme les quatre anses artificielles aménagées par apport de sable et digues au quartier du Mourillon, possédant restaurants, transats à louer, ou jeux pour les enfants.
Plus à l'est est installée uneécole de voile. D'autres plages, comme celles des Sablettes ou deSaint-Mandrier, sont accessibles directement par le service de bateaux de la rade au tarif urbain. Depuis 2009, la ville se voit récompensée chaque année pour la qualité de ses eaux de baignade, en décrochant lePavillon bleu d'Europe[113].
La pointe de laTour royale abrite deux petites plages surveillées en été : Pipady[114] et la Mitre[115]. Ces plages étaient jadis réservées aux familles de militaires et furent ouvertes au public dans les années 2000. Tout le long du sentier du littoral, on trouve des criques, dont quelques-unes fréquentées de temps en temps par desnaturistes.
La culture toulonnaise a été avant tout une culture provençale et la langue provençale en a été la principale langue jusque dans les années 1950 (plusieurs grandsécrivains de langue provençale sont originaires de Toulon et de ses proches environs). L'arrivée massive de populations françaises venues d'ailleurs (notamment dePieds-Noirs) à partir des années 1960 a profondément modifié la vie toulonnaise. Toulon compte un patrimoine riche et diversifié pris en compte dans les objectifs duplan local d'urbanisme[116],[117]. La ville recense vingt et un monuments historiques, dont 7 sont classés et 14 inscrits à l'inventaire des monuments historiques. Ils se trouvent souvent dans le centre-ville de Toulon.
Différentscultes sont présents à Toulon ; le principal est celui de l'Église catholique, dont les lieux de culte dépendent dudiocèse de Fréjus-Toulon dirigé parDominique Rey et dont l'évêché se trouve avenue de l'Élisa. Toulon accueille une communauté « Fraternité Saint-Pie-X » disposant de l'église Sainte-Philomène (au Mourillon). Après l'Église catholique, l'Église réformée[118] est historiquement importante avec son temple principal rue Victor-Clappier en centre-ville. Il existe aussi de petites communautés évangéliques. L'Église orthodoxe grecque est présente rue Marius-Andrieu à Bon Rencontre, et l'Église orthodoxe russe à Siblas. Une petite communauté orthodoxe française existe à Aguillon. Le cultejudaïque dispose d'unesynagogue avenue Lazare-Carnot àSaint-Roch[119],[120] et le cultemusulman s'exerce à la mosquéeEn-Nour, rue Vincent-Courdouan, et à la salle de prière, boulevard Ferdinand-de-Lesseps. Lesbouddhistes et lesconfucéens ont acheté des petits lieux privés[121].
Ainsi, La ville accueille un nombre important de bâtiments religieux. Lacathédrale Notre-Dame-de-la-Seds de Toulon qui a été construite auXIe siècle sous l'impulsion du comte de Provence, Gilbert de Boson, qui désirait faire bâtir une église consacrée à la Vierge Marie. Inscrite aumonument historique par arrêté du 16 novembre 1949, puis classée par arrêté du 14 novembre 1997, elle est depuis 1957, la cathédrale dudiocèse de Fréjus-Toulon, regroupant les diocèses de Toulon et de Fréjus. En 1707,Armand-Louis Bonnin de Chalucet décide d’édifier sur la place d'Armes une nouvelle église pour desservir la partie ouest de la ville en l'honneur desaint Louis, roi de France. Celle-ci fut détruite et réédifiée sur le terrain exproprié du couvent des capucins. Achevée à la veille de la Révolution française en 1788, l'édifice d'inspiration gréco-romaine, est l'exemple majeur de l'architecture religieuse néoclassique en France. L'église Saint-François-de-Paule, située en bas du cours Lafayette et à deux pas du port de Toulon, est une église catholique érigée en1744 à l'emplacement de l'ancien château royal,Casteou de la Mar, pour servir de chapelle au couvent desRécollets attenant. Nommée ainsi selon le souhait des paroissiens, le lieu est largement inspiré dubaroque romain et piémontais, comportant ainsi une nef de dimension modeste et des chapelles latérales.
le prieuré du Saint-Sacrement de Toulon (dont l'existence de la chapelle fut mentionnée pour la première fois en 1781), et qui s'étendait sur la majorité du quartier historique de Saint-Jean du Var.[3]
la porte du séminaire jésuite aujourd'hui sur le pavillon est de la Corderie[134].
Statues et Monuments commémoratifs :
statue en l'honneur deRaimu, acteur provençal du début duXXe siècle ;
plus surprenante, celle deHeinrich Heine trônant discrètement sous les ombrages du jardin d'acclimatation au Mourillon après un périple incroyable : commandée par l’impératriceSissi, fervente admiratrice de Heine, cette statue du sculpteur danois Louis Hasselriis arrive à sa propriété deCorfou, l’Achilleion, en 1892 ; en 1907, l’empereurGuillaume II qui abhorre Heine, le « pire saligaud de tous les poètes allemands », rachète l’Achilleion et se débarrasse aussitôt de la statue. Heinrich Julius Campe, fils de l’éditeur du poète, la rachète pour l’installer à Hambourg, mais elle est victime d’actes antisémites puis des nazis. En 1939, une fille Campe fait transférer la statue à Toulon, où on la croit perdue après les bombardements alliés. Finalement, l’œuvre est mise en place en 1956[135] ;
statue du Génie de la Navigation, carré du Port (statue en bronze, dénommée dans le langage populaire « Cul-vers-Ville », du fait qu'elle tourne le dos aux Toulonnais)[137] ;
monument de la Fédération[138], une fontaine de la place de la Liberté, mettant en scène de façon très idéalisée le départ de lastatue de la liberté de Toulon versNew York sur la frégateIsère ;
tour de l'horloge ou « tour carrée », dans l'enceinte de l'arsenal (seconde moitiéXVIIIe siècle), anciennement sur pilotis. Très endommagée lors des bombardements de la Seconde Guerre mondiale, soncampanile a été refait au début des années 1950 ;
le kiosque à musique du square Alexandre-Ier[152] ;
L’offre culturelle de la ville s'étoffe depuis les années 2000 et la commune essaie depuis lors de développer cette activité. À titre d'exemple, le label national du Conservatoire de région, ou encore le Centre national de création et de danse contemporaine de Chateauvallon[171].
Lemusée du Vieux Toulon, fondé en 1949 dans l’ancien évêché[174], est géré par l'association dite Société des amis du vieux Toulon et de sa région. Il retrace l'histoire de la ville et de son port et abrite également des objets ayant trait à l'histoire sociale, économique, religieuse, artistique ou militaire de Toulon. Il dispose notamment d'une importante collection de plaques de cheminées (ce qui restait des maisons bombardées en 1943-1944). Il est transféré depuis 2015 au cœur de la vieille ville.
Installée depuis son ouverture en 1989 dans unecasemate (des remparts duXVIIe siècle, porte d'Italie), la galerie contemporaine des musées est consacrée à l’art contemporain. Ce site est l'un des équipements les plus importants de la ville en matière de création contemporaine, accueillant des expositions temporaires d’artistes nationaux et internationaux tout en restant à la fois un équipement servant à la promotion de la jeune création régionale.
Installé dans une anciennecaserne duXIXe siècle, boulevard Bazeilles, le muséearchéologique du Centre archéologique du Var[176] présente des objets usuels, œuvres d’art, poteries et maquettes retraçant l'Antiquité, la navigation, l’activité économique de la ville par le passé. Ce musée devait déménager fin 2015.
Située au cœur de la vieille ville, la maison de la photographie, inaugurée en 2002 constitue un tremplin pour les artistes de la région et s’inscrit dans le prolongement direct de la collection photographique constituée parMarie-Claude Beaud, conservatrice du musée d’art de Toulon entre 1978 et 1982. Cette collection compte plus de 400 œuvres des principaux représentants de laphotographie française, tels queÉdouard Boubat,Bernard Plossu ou encoreWilly Ronis.
La mairie d’honneur située en face de la mairie principale sur le quai de Cronstadt compte un hall d’exposition qui est exclusivement réservé aux associations de l’agglomération toulonnaise.
Toulon compte deux bibliothèques et trois médiathèques qui sont gérées par la ville. À l'ouest de la ville dans le quartier duPont du Las sur l'avenue principale, avenue duXVe-Corps, se trouve lamédiathèque du Pont-du-Las ; au centre-ville de Toulon, boulevard du Maréchal-Leclerc se situe laBibliothèque du centre-ville ; dans le quartier du Mourillon se trouve la bibliothèque du stade nautique, il suit à Saint-Jean du Var la médiathèque de la Roseraie et la médiathèque de Sainte-Musse dans le quartier de Sainte-Musse.
Toulon se dota en1765 de son premier théâtre les « Fantaisies toulonnaises », nom qui sera repris plus tard en 2007, lors de la création de la première édition du festival demusic-hall. La ville renoue enfin avec son passé artistique.
L'opéra de Toulon, inauguré en 1862 soit treize ans avant l’opéra Garnier, est le plus important opéra de province[177]. Situé en plein cœur de ville, il remplace l’anciennesalle de la Comédie datant de 1770 qui selon les dires de la bonne société toulonnaise est très vétuste, exiguë et inconfortable. Conçu par l’architecteLéon Feuchère, l’édifice est de style néo-classique avec des arcs en plein cintre, des colonnes grises et roses ainsi qu'un fronton, possédant de nombreux détails des frises géométriques d’inspiration byzantine, style orientaliste qui est très prisé à la fin duXIXe siècle. Aujourd'hui, le principal lieu culturel de Toulon propose un répertoire varié de classique et de moderne.
Le café-théâtre de la porte d'Italie, créé au cœur de la porte d'Italie en 1986, peut accueillir 124 personnes dans une salle intimiste creusée dans la pierre. Depuis l'est de la ville, cet ancien lieu de garnison, initialement conçu pour stocker des munitions, accueille tous les registres de spectacles, des jeunes talents aux comédiens de cabarets survoltés, en passant par des spectacles pour enfants et des musiciens de jazz. L'Espace Comedia, ancien cinéma de ville a été inauguré en 1991 dans le quartier du Mourillon. Ce théâtre de 230 places, animé par le théâtre de la Méditerranée, assure une programmation despectacle vivant et y accueille plusieurs compagnies.
Dans les années 1950 à 1970, la ville de Toulon comptait un grand nombre decinémas, qui pour la plupart ont disparu. Il n'en subsiste que deux : le Pathé Liberté et le Royal, cinéma indépendant classé Art et Essai. Ce dernier, le plus connu d'entre eux, lancé en mai 1993 par un passionné, Christian Braschi, propose tout au long de l'année des films d’art et d’essai, laissant aussi la possibilité au public d'y voir également des films en version originale[178].
Enfin, depuis 2011 la ville dispose d'un théâtre public, lethéâtre Liberté, ayant depuis décembre 2015 le statut descène nationale. La direction a été confiée àCharles etPhilippe Berling ; il a été inauguré en présence de Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication.
Toulon a inspiré quelques auteurs célèbres ou connus.Victor Hugo passa quelque temps à Toulon, visita lebagne et résuma ainsi dans son œuvreChoses vues les strictes lois qui étaient appliquées : « Rébellion, meurtre sur un camarade ou tout autre, coups à un supérieur (depuis l'argousin jusqu'à l'amiral, depuis le mendiant jusqu'au pair de France) : la mort — Évasion ou la tentative, coups à un camarade, injures à un supérieur, vol au-dessus de cinq francs etc. : trois ans de prolongation de peine ou trois ans de double chaîne — Jurer, chanter, refus d’obéir, refus de travail, ne pas se découvrir devant un supérieur (c'est-à-dire devant quiconque passe) etc. : Cachot ou la bastonnade ».
Près de Toulon, à Ollioules, réside l'écrivain Jacques Séréna, auteur de romans publiés chez Minuit et dont le drame se déroule parfois dans l'aire toulonnaise. Toulon et son quartier du Mourillon sont également décrits dans le roman de Claude Farrère,Les Petites alliées. Dans les années 1920 et 1930, nombreux sont les écrivains ayant séjourné à Toulon. Parmi eux,Francis Carco,Louis Aragon,André Breton,Jean Cocteau ouAndré Salmon.Blaise Cendrars parle de sa garçonnière en bas du cours Lafayette dansBourlinguer. La nouvelleL'infirme divinisé, du recueilLe poète assassiné, deGuillaume Apollinaire se situe à Toulon.Ford Madox Ford qui rejointJuan Gris,Georges Duthuit et la fille deMatisse à Toulon en 1924, achète la villa Paul, chemin de la Calade, dans les années 1930 où il se rendra régulièrement pour écrire.James Joyce séjourna un mois au Grand Hôtel, place de la Liberté, en 1928. Mary etGeorge Oppen vivent au Beausset entre 1929 et 1931, c'est à Toulon qu'ils font imprimer des ouvrages deWilliam Carlos Williams etEzra Pound. DansMurphy deSamuel Beckett on peut lire ceci : « Murphy s'était rappelé une tempétueuse après-midi d'hiver à Toulon, devant l'Hôtel de ville, et les deux cariatides de Puget, et, bafoués par un ciel en lambeaux de plus en plus noir, ses efforts pour déterminer laquelle était la Force et laquelle la Fatigue. »
Le marché provençal du cours Lafayette de Toulon a inspiré le chanteur toulonnaisGilbert Bécaud pour la chansonLes Marchés de Provence sortie en 1957.
Impliqué activement dans la vie culturelle toulonnaise, l'Orchestre d'Harmonie Toulon Var Méditerranée (OHTVM) regroupe une quarantaine de musiciens. L'Orchestre est partenaire du Conservatoire TPM.
Toulon ne dispose pas d'une image cinématographique importante mais a su jusqu'à présent attirer quelques producteurs. En 1966,Pierrot le fou a été tourné partiellement aux environs des plages du Mourillon. En 1966,La Malédiction de Belphégor a été entièrement tourné à Toulon et dans sa région, à la fois devant et à l'intérieur de l'Opéra. Lors du début de l'année 2008, la ville a été le théâtre du tournage de scènes pour la deuxième saison de la série produite parCanal+Mafiosa, le Clan. Depuis le7 novembre 2008, la web-série humoristiqueNoob créée parFabien Fournier est tournée à Toulon et ses environs et est diffusée sur lachaîne de télévisionNolife. Le filmLes Vacances de Ducobu (avec Élie Semoun) a été tourné en 2011 autour de la rade de Toulon. Le port militaire de Toulon a servi de lieu de tournage à de nombreuses productions cinématographiques telles queSafe de Fred Cavayé,Kursk de Thomas Vinterberg etLe petit locataire de Nadège Loiseau.
Le vin duDomaine du Clos Lamalgue est produit sur le territoire de la commune, ainsi que le Pastis de Toulon, savoureux mélange d’anis, de réglisse et d’arômes divers, cousin du pastis deMarseille. Toulon possède depuis 2015 une bière artisanale, laBière de la Rade.
La cuisine toulonnaise est une cuisine qui utilise les ressources locales (huile d'olive,alevins, fruits et légumes, etc.) mais aussi de contrées plus lointaines, notamment d'Europe du Nord car les navires qui venaient chercher de l'huile d'olive arrivaient les cales pleines de denrées.
La viande provient des vallées environnantes tels que les moutons deSisteron ou du haut et moyen-pays. Les poissons de roches tels lesrougets et les alevins d'anchois sont souvent issus de la pêche locale. Les fruits de mer tels que les bogues, lesoursins, leshuîtres et lesnonats sont également très prisés.
En matière de pâtisseries, Toulon dispose duchichi frégi sorte de beignet provençal, lechanteclair (gâteau à base de meringue, de crème chantilly glacée, parfumée de praline et de moka), le galet du Mourillon (amandes-chocolat blanc), le caillou du Faron (un fondant praliné aux brisures de crêpes) et le béret du mousse (coque de chocolat noir fourrée d'un praliné noisette au sucre cuit recouvert de chocolat blanc).
Malgré seize restaurants étoilés auGuide Michelin en 2016, la capitale du Var ne compte actuellement aucun restaurant dans cette prestigieuse liste. Toutefois, la ville compte quelques restaurants de renom, notammentLes Pins Penchés, créé en 1988 par le chef Stéphane Lelièvre dans le magnifique château de La Clapière, avec ses jardins et une vue plongeante sur la Méditerranée, dans le quartier prisé ducap Brun[180].
Toulon est historiquement une ville delangue d'oc[181], comme l'atteste la toponymie médiévale de ses quartiers périphériques[182], mais également laToponymie provençale (LeMont Faron,Mourillon, Ubac, La Loubière, La Rode, etc.). Les lois et l'administration furent rédigées en langue d'oc jusqu'à laRenaissance[183]. En1333, l'une des plus anciennes pièces de théâtre connues est créée en provençal (unmystère sur le thème de la Nativité) fut interprétée par des membres de familles notables[184]. C'est donc toujours en provençal que l'autorité monarchique (en la personne deJean-Baptiste de Coincy) placarda la ville d'affiches exhortant la population au calme et à la retenue un peu avant laRévolution et, à la même époque, la pièce provençaleManiclo d'Étienne Pélabon obtint un immense succès dans toute la région. Toulon possède une antenne duFélibrige fondée en1898 : l'Escolo de la Targo. Parmi les grands auteurs toulonnais de langue provençale, on peut citer également :Pierre Chabert,Victor Quintius Thouron,Charles Poncy,Pierre Fontan etHenri Espieux.La Coupo Santo est régulièrement entonnée lors des rencontres duRCT[185] et les bateaux duréseau Mistral portent chacun un nom en provençal. Enfin, au-delà des nombreux exemples toponymiques, de voirie, de plaques commémoratives ou de simple noms de pavillons et de villas, c'est également en provençal qu'est gravé l'hommage du monument aux morts du quartier du Mourillon.
Plusieurs stands amateurs à l'édition 2009 du festival Mang'Azur.
Toulon accueille tout au long de l'année plusieurs événements culturels. Le début d'année commence par le salon « idées week-end » : cet évènement touristique et culturel qui se déroule auZénith Oméga de Toulon permet de découvrir depuis1997 une offre touristique diversifiée en France et à l'étranger.
Dès le mois de mars, la fête des coquillages et de la mer jette l'ancre sur le petit port Saint-Louis duMourillon depuis2002, permettant aux dizaine de milliers de personnes à la fois de déguster des produits de la mer et de se laisser tenter par les autres produits d'une trentaine d'exposants sur le thème de la mer. Un mois plus tard s'organise la « Fête de Bacchus », fête des vins et de la gastronomie et qui réunit pendant trois jours depuis1992 sur la place d'Armes les amateurs de bons vins et des spécialités du terroir autour des producteurs et des domaines viticoles locaux et non-locaux. Pour fêter leprintemps, la ville de Toulon organise depuis1977 la foire aux plants et le salon du jardin. Situé dans le jardin du centre-ville, lejardin Alexandre-Ier, cet évènement est attendu par tous les amateurs ou professionnels du jardinage et où parmi les exposants, on trouve des pépiniéristes, des horticulteurs, des spécialistes du matériel de jardinage et bien d'autres produits qui ont trait aux plantations nouvelles et au jardin. À la même date on retrouve le festivalMang'Azur, qui réunit depuis 1993 (sauf entre 2003 et 2006 en raison de problèmes financiers) une dizaine de milliers de personnes au palais des congrès de Toulon autour des thèmes dumanga, de l'anime et de laculturejaponaise. Le mois suivant, en mai, la place d'Armes accueille le temps d'un week-end depuis2009 le Festival international de street painting avec de nombreux artistes venus des quatre coins du monde.
Pendant la période estivale, la ville est propice à de nombreux événements culturels. Le « festival de musique de Toulon et sa région », créé en1951, est, avec la ville d'Aix-en-Provence, l’un des plus anciens festivals de France. D'une part, de la mi-juin à la mi-juillet, cette manifestation propose un festival estival à laTour royale, lieu particulièrement adapté aux scénographies légères, à lamusique de chambre et auxmusiques du monde. D'autre part, d'octobre à mai, le festival de musique est consacré aux grandes symphonies et auxconcertos, auxrécitals et à la musique de chambre avec la venue de grandes formations musicales, d'ensembles de musique de chambre renommés et desolistes internationaux.
La ville renoue enfin depuis2007 avec son passé artistique grâce à l'événement music-hall les « Fantaisies toulonnaises ». Pendant près d'une semaine au début du mois de juin, la ville revit avec sa soirée de gala, des créations jeune public, des spectacles musicaux, des évènements théâtraux, des tours de magie et autres performances artistiques… À la mi-juillet, la ville accueille depuis 2007 le festival « Couleurs du Monde », où chaque soirée est consacrée à une ou plusieurs cultures, de laPologne à l’Arménie, en passant par l’Algérie ou encore l’Irlande. S'ensuit fin juillet, « Jazz à Toulon », festival gratuit, accessible à tous les publics, ne cessant de cultiver son originalité depuis1990, avec plus de mille artistes et plus de quatre cents concerts qui ont été joués sur Toulon.
Jean-François Micas (1749-1825), général des armées de la République et de l'Empire, se signale lors de la prise du Mont Faron lors dusiège de Toulon en 1793. Mort dans cette ville.
Édouard Pamboukdjian (1922-1989), coureur cycliste français d'origine turque décédé à Toulon.
André Thomas Perreimond (1766-1844), général des armées de la République et de l'Empire, décédé à Toulon.
Lucile Randon (1904-2023), supercentenaire, doyenne de l'humanité entre le 19 avril 2022 et sa mort.
Henri Rieunier (1833-1918), commandant en chef et préfet maritime de Toulon, commandant en chef de l'escadre de la Méditerranée occidentale et du Levant, ministre de la marine et député.
Jeanne Royannez (1855-1932), sculptrice française, s'est mariée dans cette ville.
Philippe Tailliez (1905-2002), Toulonnais depuis 1924, explorateur sous-marin commandant l'avisoÉlie-Monnier basé à Toulon, sur lequel son émuleJacques-Yves Cousteau commença sa carrière, épopée décrite dans le livreLe Monde du silence.
Les grandes armes de Toulon (à droite)[188] :D'azur à la croix d'or ; ornements extérieurs : l'écu timbré d'une couronne murale d'or crénelée à cinq tours, soutenu par deux branches de chêne à dextre, de laurier à senestre, au naturel, croisées en pointe en sautoir retenant une banderole d'azur chargée de la devise en lettres d'or « Concordia parva crescunt » (« Par la Concorde les petites choses deviennent grandes »), la Croix de Guerre française 1939-1945 avec palme, appendue en pointe à la croisure de branches.
La devise de la ville estConcordia parva crescunt (« Par la concorde les petites choses grandissent »).
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Toulon comprend une ville-centre et26 communes de banlieue.
↑« La question de la date du tronçon de l’Itinéraire entre Rome et Arles a fait l’objet de plusieurs études : René Lugand le datait duIer siècle, mais récemment Pascal Arnaud a révisé la date de sa mise en forme, sur des critères toponomastiques et linguistiques d’une période postérieure auIVe siècle et antérieure au Moyen Âge »[29]
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Lèbre Élie, & Martin Guy, & Moulin Bernard, 2004,Dictionnaire de base français-provençal / Diccionari de basa francés-provençau, Aix-en-Provence: Crèo Provença / Edisud, p. 241.
↑Jean Meyer, Martine Acerra,Histoire de la marine française des origines à nos jours, Rennes, Éditions Ouest-France,, 427 p.(ISBN2737311292), p. 170.
↑Nicola Todorov,La Grande Armée à la conquête de l'Angleterre. Le plan secret de Napoléon, Paris, Éditions Vendémiaire,, 295 p.(ISBN978-2-36358-247-8), p. 92, p. 120, p. 237-238.
↑Maurice Agulhon,Une Ville ouvrière au temps du socialisme utopique : Toulon, de 1815 à 1851, La Haye, Mouton et C,, 308 p.(ISBN3111869083,lire en ligne).
↑collectif, Coordination Association Culture et Patrimoine - Conservation régionale des monuments historiques de Provence-Alpes-Côte d'Azur,Travaux de restauration Ville de Toulon, Porte de l’arsenal. Ministère de la culture et de la communication, Ministère de la Défense - Marine nationale, Lignes,, 6 p.
↑René Merle,Inventaire du texte provençal de la région toulonnaise, Graichs,Six-Fours,1986.
↑Toulon comptait donc ainsi un Borc del Portalet, un Borc del Predicados, un Borc de Dona Borgna à l'oest et un Borc de la Lauze ou de la Roca Blava, un Borc de Santa Catharina et un Borc de Sanct Michael à l'est. Dans Danièle Masse,Toulon pas à pas, Horvath, Barcelone, 1993, page 8.
↑Cridas et Preconizations annualas de la Villa e Cioutat de Thollon de Anno 1394[1]
Carine Calafato-Calba, conseillère pédagogique arts visuels Var. Mission éducation artistique et culturelle de l’Inspection académique du Var,Les fortifications de la rade de Toulon, Toulon, 30 p..
(fr + en + de) Coordination générale :René Dinkel, Élisabeth Decugnière, Hortensia Gauthier, Marie-Christine Oculi. Rédaction des notices : CRMH : Martine Audibert-Bringer, Odile de Pierrefeu, Sylvie Réol. Direction régionale des antiquités préhistoriques (DRAP) : Gérard Sauzade. Direction régionale des antiquités historiques (DRAH) : Jean-Paul Jacob directeur, Armelle Guilcher, Mireille Pagni, Anne Roth-Congés Institut de recherche sur l'architecture antique (Maison de l'Orient et de la Méditerranée-IRAA)-Centre national de la recherche scientifique (CNRS),Suivez le guide - Monuments Historiques Provence Alpes Côte d’Azur, Marseille, Direction régionale des affaires culturelles et Conseil régional de Provence – Alpes - Côte d’Azur (Office Régional de la Culture),1er trimestre 1986, 198 p.(ISBN2-906035-00-9)
Guide présentant l'histoire des monuments historiques ouverts au public en Provence – Alpes – Côte - d'Azur, avec cartes thématiques : 4 Renaissance / Classique / Baroque ; 5 Architecture militaire classique (traduit en allemand et anglais en septembre 1988). Notice Toulon, pp. 139-140.
Guide du Tourisme industriel et technique en Provence-Alpes-Côte d’Azur-Corse, Monuments, Étapes et Curiosités, Paris, Éditions Solar,, 152 p.(ISBN2-263-01872-7)
Collection EDF – La France contemporaine. Toulon, Association escadron historique, p.100; Pyroméca, p.101
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel duministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA