Toul est une ville lorraine duToulois située sur la rive gauche de laMoselle, à un coude de celle-ci (à cet endroit la Moselle quitte brutalement sa direction sud-nord pour obliquer vers l'est), à l’ouest deNancy, dans unecuvette formée à l’ouest par lescôtes de Meuse, également appeléescôtes de Toul, dénomination géographique attribuée aux fameuxvins gris de Toul, et à l’est par lescôtes de Moselle.
La commune est dans lebassin versant du Rhin au sein dubassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Moselle, la Moselle canalisée, le canal d'Alimentation du le canal de la Marne au Rhin, le canal de jonction, le canal de la Marne au Rhin, le ru de Cuignot, le ruisseau de Franchemare, le ruisseau de la Perelle, le ruisseau de la Queue, le ruisseau de Locher, le ruisseau du Bois de St Gengoult, le ruisseau du Mauvais Lieu, le ruisseau le Longeau et le ruisseau l'Ingressin[4],[Carte 1].
Au, Toul est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].Elle appartient à l'unité urbaine de Toul[Note 3], une agglomération intra-départementale regroupant quatre communes, dont elle estville-centre[Note 4],[I 2],[I 3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[I 3]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[I 4],[I 5].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (51,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (26,2 %), forêts (17,5 %), zones urbanisées (16,5 %), zones agricoles hétérogènes (12,5 %), prairies (12,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (9,8 %), eaux continentales[Note 6] (4,4 %), cultures permanentes (0,9 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Toul en 2020 en comparaison avec celle de Meurthe-et-Moselle et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion derésidences secondaires et logements occasionnels (1,3 %) inférieure à celle du département (2,1 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 41,5 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (41,1 % en 2015), contre 57,3 % pour la Meurthe-et-Moselle et 57,5 pour la France entière[I 8].
De l’ancien françaiswarance, dulatin médiévalwarentia « teinture écarlate » - culture attestée auXVIIIe siècle[26].« Il y a quelques cantons aux environs de Toul, où la Garance croît
naturellement ; on se propose de la faire cultiver, & l'on communiquera le succès de cet essai aux Auteurs du Journal d'Agriculture. »
Les Courbins (toponyme inusité - voir Brifou)
Corbins
Du latin corvinus. Voir l’ancien françaiscorb et le suffixe-in. "Le Lieu des Corbeaux "
A Saint-Jean
À proximité d'une chapelle dédiée à« SAINT—JEAN[27], masure isolée, territoire de Toul, servant de refuge aux vignerons. Près de là était une chapelle de St.—Jean-Baptiste, connue aussi sous le nom d'ermitage de Froide-Terre. »
De (re)culée[36]:extrémité d'une parcelle, d'un territoire communal et "franc"(soumis à certaines règles)
Cul du Frane (toponyme IGN subsistant)
De (re)culée,extrémité d'une parcelle, d'un territoire communal et d'une variante régionale du mot "frêne"
Bedeuil
Par analogie de (be) deuille[32], fontaines éphémères en lorraine ?[37]
A l'Ecolatrie
Deécolâtrie (Charge, emploi d'écolâtre.) présence d'une école ou revenu des terres y consacré ?
Le Pont de Ferrage (Toponyme IGN)
De ferrage : terrain planté en fourrages ?
Sur le Clos des Grèves
DeGrève étendue sableuse, graviers ou gravillons ?
Haie Vagny (toponyme inusité)
Haye Vanier
DeHaye (anc fr.) pour haie et d'un anthroponyme "Vagny" (Plan de Toul 1846)
Crachottes (La,les)
De l'anc fr."Crache"[38] + diminutif - otte : Petites étables ou écuries
A la Trouille (inusité)
De l'ancien français troillier [2] « broyer, presser (les raisins) »,dérivé de truil outroil, « pressoir à raisins »
Devant Barine
Vineæ in monte Barricino (870) ; Mons Barisnum in comitatu Tullensi (942) ; Mons Barrisinum (960) ; Vineæ montis Barrismi (971) ; Mons Barrisnum (971) ; Mons Barinum (1359)
De l'ancien nom des deux monts de TOUL "BAR" ou "MontBar"et dim. - ine pour le plus petit
Côte Barine
Vineæ in monte Barricino (870) ; Mons Barisnum in comitatu Tullensi (942) ; Mons Barrisinum (960) ; Vineæ montis Barrismi (971) ; Mons Barrisnum (971) ; Mons Barinum (1359)
De l'ancien nom des deux monts de TOUL "BAR" ou "MontBar"et dim. - ine pour le plus petit
Au But
De l’ancien français "but", variante de "bout". "Au bout du chemin" (chemin de Pont Bernon actuel)
De "Loge" : Petite cabane, cabanon, hutte.vieux francique *laubja (« abri de feuillage ») et un anthroponyme ?
Meix la sœur
Mé, Méy
Ma, Maï
Mwa
Mwè
DeMeix,maison avec jardin, verger, dépendances ; enclos et subdivision d'un finage et "La sœur"-(réf relig. ?)
La prairie de la Perelle
Pérèle (Ravin de la)
De perrel (du latinpetralis (« de pierre ») et/ou dérivé de perre avec le suffixe -el.)ruisseau de la Perelle ou Pérelle (Ruisseau de la Perelle (A5830360)
Les Plorences
Plorances, Florance
De plorance,s. f., pleurs (anc fr.) : Les pleurs
les Rasselins[32] (toponyme inusité) - sentier des Rasselins
De Raselina(Tourbe en tchèque) ? : Lieux d'extraction d'argile ?
Les Cronsarts
Gronsart
DeSart,déverbal de sarter. (Défricher par le feu) et Cron ? ou Gron ("Cron" veut dire courba, tortueux.)?
Se rencontre aussi avec la graph. fricodelle. "Le meunier avait tué un cochon pour la cérémonie; on savoura le boudin finement parfumé de « sanriotte », la grillade et les « fricodelles » (ID., Terres lorr., 1907, p. 41)."
Les Féveresses (inusité)
Fabaria, dérivé de faba, "fève" est attesté par Favières en meurthe et Moselle
Lieu où le gibier vient paître.Lespâquis humides.(Par extension) Toute sorte de pâturages.Terrain appartenant à la communauté, réservé au troupeau communautaire.
Référence à une grève sablonneuse en bord de Moselle
Fond du Bichet (toponyme disparu)
Référence au "Bichet" : tout animal d'élevage en patois lorrain (ou unité de mesure locale)
Sur le Guet Jacques
Waid, Weid
Référence au lieu ou se faisait la traversée de la Moselle par bac ougué (à pied sec) fig, sur les anciennes cartes – Waid ou Weid (influencegermanique)
Petite Butte sous la Vacherie (toponyme disparu)
Relief proche d'uneVacherie : ensemble de vaches pour une exploitation, étable à vaches
Devant Saint-Urbain
Saint Urbain patron des vignerons avait une chapelle dédiée sur la côte Barine[48]
Unmeix est aussi précisément une "habitation rurale avec dépendances et attenante à un jardin ou verger"
Hautes Vacons (toponyme disparu)
Voiscons
Vacon est attesté sous la forme Vuacon en 1011. Il s'agirait du nom de personne germanique "Wacco" mais aussi WAccoN[49] : Lieu rempli de pierres ou de cailloux, terre inculte.
Les Vacons (toponyme disparu)
Voiscons
Vacon est attesté sous la forme Vuacon en 1011. Il s'agirait du nom de personne germanique "Wacco" mais aussi WAccoN[49] : Lieu rempli de pierres ou de cailloux, terre inculte.
Sur le chemin du Chavaux
Chaveau
Probablement dérivé deChavée[50]: DuWallon Chavèye, donc chavoye, cha+voye et non Val
Embanie, s. f., ban pour la clôture des murailles ou des prés -réserve de terres sujettes à la vaine pâture, sur lesquelles on la défend pour un certain temps.Frédéric Godefroy,Lexique de l’ancien français(lire sur Wikisource), « de é à endover »
Valcourt
Vallis curia Walecort, (1350) Sancta-Maria
de Walco, (1486)
VALCOURT, hameau. et chapelle, cne de Bicqueley (?) ; vill. détruit; hôpital et léproserie (H LEPAGE[52])
Toul et les abords de laMoselle recèlent des sites d’habitats préhistoriques anciens.Tullum est une cité gauloise, capitale des Leuques, située sur la rive gauche de la Moselle à proximité d'une grande île. Ambitieuse, la ville gallo-romaine englobe dans sa première palissade onzehectares[54]. Si le remplissageintra muros a été réalisé dans les premières décennies de son existence, elle est une des plus grandes cités de laGaule romaine. Elle contrôle le transbordement de laMeuse à la Moselle, rivières navigables. Sa plaine est fertile. Malgré les éphémères reconquêtes de Julien, la cité doit être fortifiée parValentinien. Ses côtes calcaires au soleil se couvrent de vignes auIVe siècle.
Les historiens ont expliqué sa fondation par l'obtention d'un droit de cité dupeuple gaulois desLeuques. Ceux-ci avaient pour voisins lesMédiomatriques, lesLingons et lesSéquanes. Ils ne sont cités qu’une seule fois dans laguerre des Gaules : avec les Séquanes et les Lingons, ils fournirent du blé àJules César lorsque l’armée romaine s’arrêta àVesontio (Besançon) pour se ravitailler avant d’affronter les Germains d’Arioviste (58 av. J.-C.). (César,De Bello Gallico, I, 40).
Les archéologues pensent que leur dernière capitale était l'oppidum deBoviolles. Mais que sont devenus les Leuques plus d'un siècle et demi après la conquête romaine de César ? Après avoir contribué à fonderNasium, il est possible qu'ils aient contribué à l'édification de Toul administrée initialement par des Romains.
Apollogranum, création plus méridionale des légions romaines et de leurs troupes auxiliaires à la fin duIer siècle, apparaît mieux placée aux carrefours des voies de terre. À vocation militaire, elle devient une place commerciale et religieuse rivale. Mais elle décline pendant les terribles guerres duIVe siècle et auVe siècle.
Pendant ces temps troublés s'est installé le christianisme primitif. Tullum partage avec Grand auIVe siècle le siège d’un évêché itinérant.Saint Mansuy devient le premier évêque à demeure. À l’arrivée des premiersFrancs après 456, la cité, commandant à un vaste diocèse dans la province ecclésiastique de Trêves, est gouvernée par son évêque et une bande debarbari, c'est-à-dire une troupe de soldats. À la suite de labataille de Tolbiac, le roiClovis se serait arrêté à Toul et aurait appris les rudiments du christianisme auprès d'un prêtre, lefutur saint Waast. Plus sûrement, le roi mérovingien aurait entériné la création d'un vaste comté dans cette marche de l'est, appelée à se nommer royaume d'Austrasie auVIIe siècle. Toul est également la patrie d'adoption desaint Loup.
Une bataille décisive et fratricide entre les rejetons deChildéric II se livre aux abords de « Tullum » en 612. Les guerriers deThierry IIroi de Bourgondie, bénéficiant de la complicité deseudes austrasiens, écrasent les troupes fidèles de son frèreThibert,roi d'Austrasie après un combat terrible qui dura la plus grande partie du jour. Un atelier monétaire et la délégation de fonctions régaliennes caractérisent laTullo civitas mérovingienne puis carolingienne.
Le diocèse de Toul devient un foyer actif de laréforme bénédictine. Dans sasuburbium, respectivement en un faubourg au sud-ouest et un autre au nord-ouest, deux abbayes,Saint-Èvre la plus ancienne etSaint-Mansuy fondé en 965 sur la crypte du premier évêque, ont été installées.
Brunon de Dagsbourg-Egisheim s'illustre en évêque défenseur de sa cité de Toul et de l'Empire face aux prétentions champenoises. Ce cousin lorrain de l'empereur accède à la première fonction pontifical à Rome, sous le nom papal deLéon IX. Après sa mort, il est canonisé à Toul. Les Augustins fondent en son honneur à Toul une abbaye saint Léon IX vers 1091. L'abbaye bénédictine Saint-Gengoult est fondée en 1105, à partir d'une ancienne collégiale homonyme, par l'évêque Pibon.
Frédéric Ier Barberousse accorde (confirme) auxévêques de Toul le droit de frappe monétaire à leur effigie, à Toul et au château deLiverdun qu'ils possèdent. Les bourgeois de Toul entrent en révolte pour obtenir des droits, mais ils ne parviennent en 1192 qu'à provoquer l'intervention militaire, restauratrice de l'ordre ancien, de l'empereurHenriVI, protecteur des droits du chapitre cathédral.
La lignée des comtes de Toul, à laquelle se rattachent notamment Mathieu de Lorraine (mort en 1199) et, tardivement, Jean de Lorraine, fils du ducFerryIII, s'est émancipée du pouvoir épiscopal. Elle perd en 1261 sa fonction régalienne supprimée par l'évêque de Toul. L'évêque orchestre le jeu politique et accorde une commune en 1271. Les bourgeois obtiennent de larges privilèges en 1304 et 1331. Néanmoins le pouvoir des élites économiques est miné auXIVe siècle par la crise économique, causée par la mévente du vin de la région concurrencé par les vins de Bourgogne.
Les trente années d'épidémies pesteuses qui suivent 1349 entérinent une chute drastique et générale de population, de l'ordre du tiers à long terme. Elle n'est comblée qu'à l'époque de la Renaissance, vers 1520.
Ville libre duSaint-Empire romain germanique après la bulle impériale de 1367 par le souverainCharles IV, laTull germanique n'en finit pas de vider ses querelles intestines entre pouvoirs rivaux depuis 1287, faute de pouvoir souverain efficace. L'évêque, le représentant impérial, les chanoines, les abbés et chapitres des monastères saint Mansuy et saint Epvre sous contrôle respectif de la maison de Bar et de Lorraine, la commune bourgeoise, les regroupements bourgeois, les corporations, la population laborieuse parfois en colère s'opposent ensemble et à tour de rôle. Ces sourdes rivalités ne cessent qu'auXVIe siècle.
Un exemple de ces démêlés politiques apparaît auXIIIe siècle sous l'épiscopat deGilles de Sorcy. Une lutte de l'évêque autoritaire contre la bourgeoisie s'emballe à propos des impôts du mois des versaines (avril). Une révolte populaire imprévue éclate, chassant l'évêque et sa suite, comme les meneurs bourgeois effrayés. Piteusement réfugié à Nancy, le pontife Gilles de Sorcy est obligé de reprendre son comté de Toul, les armes à la main avec le duc de Bar et le duc de Lorraine,FerryIII. Un accord est conclu au terme de sa reprise en main : les bourgeois doivent s'acquitter de16 livres monnaie de Toul par tête. Mais l'évêque s'engage à payer son avènement à la milice et aux pauvres, soit quatre mesures de vin,800 livres de pain, un bœuf entier bouilli avec panais. La succession épiscopale de Gilles de Sorcy est néanmoins troublée. Le pape consulté prend l'initiative de nommer un moine franciscain, Conrad Probut.
En 1300, les bourgeois toulois, soucieux d'indépendance, concluent un accord avecPhilippe le Bel, suzerain deChampagne. Ce roi de France donne sa protection contre un service militaire de deux jours par an et des redevances annuelles. Fiers de leur appartenance à une ville d'Empire en 1367, les bourgeois toulois laissent tomber en quenouille ce pacte royal. En 1445, l'influence française revient inopinément.Charles VII réclame pour son trésor les arriérés de l'accord de protection, soit2 000 livres de rente annuelle. Les bourgeois piqués dans leur honneur refusent. Le protecteur se mue en agresseur, les troupes royales brûlent les faubourgs de Toul. La diplomatie reprend ses droits, et, après une tergiversation de deux années, une compensation accorde les partis : Toul et ses élites acceptent à nouveau l'influence française.
La ville dont les chantiers de la cathédrale Saint-Étienne s'achèvent en 1496 sous la direction de Jacquemont (ou Jacquemin) de Commercy, architecte et auteur du magnifique portail gothique de l'église réalisé de 1447 à 1496, reste néanmoins une place marchande et religieuse incontournable de la Lorraine méridionale. Lorsqu'un duc de Lorraine ou son épouse veulent acquérir bijoux, pièces d’orfèvrerie, meubles luxueux ou autres vêtements de prestige, ils doivent quitter leur modeste résidence de Nancy pour gagner la cité proche de Toul, à défaut d'une Metz déjà lointaine.
Le 18 novembre 1461, en rendant hommage àDagobert ainsi qu'àCharlemagne,Louis XI confirma sa protection royale pour l'église de Toul par ses lettres patentes[55].
Les anciennes provinces de France à la fin de l'Ancien Régime.
En 1551, les princes protestants allemands, en lutte contreCharles Quint, recherchent le soutien du roi de France. À Lochau, près deTorgau, est signé un accord qui prévoit la participation financière et militaire de la France à leur action. ÀChambord le, est signé untraité qui prévoit que le roi Henri II occupera, pour des raisons stratégiques, en qualité de vicaire duSaint-Empire romain germanique, les villes deMetz, Toul etVerdun, « et autres villes de l’Empire ne parlant pas allemand ». Le « Voyage d’Allemagne » est conduit par le roi Henri II, « défenseur des libertés germaniques », soutenu parFrançois de Guise et le cardinalCharles de Lorraine.
Toul est occupée par l'armée française le 13 avril 1552. La ville, dont les édiles étaient rassurés par la branche cadette de Lorraine, lesprinces de Guise, au service du roi de France, n'offre qu'une résistance symbolique. Devant le fait accompli, elle remet ses clefs auconnétable de Montmorency. Selon l'historiographie française, l'entrée solennelle du roi Henri II avait été « festive ». En fait, le roi de France s'était rendu en armes dans la cité touloise, où il avait été reçu seulement par l'évêqueToussaint de Hocédy. Le maître échevin avait en effet déjà quitté sa cité, en signe de protestation, pourPont-Saint-Vincent, non loin de lacité ducale[56].
Pour laver cet affront, Henri II passe alors àNancy, où il destitue la duchesse-régente et emmène en otage le petit ducCharles III, âgé de 9 ans, à la cour de France. Le roi de France soumet ensuite Metz, le 18 avril 1552, et enfinVerdun en juin 1552, dans des conditions similaires. L’occupation française commence de facto à Toul et dans lesTrois-Évêchés[56].Charles Quint s’efforce de reprendre les Trois-Évêchés. Mais lesiège de Metz, catastrophique pour les armées impériales, sonne le glas des espoirs impériaux. C’est le début d’un lent processus, qui conduira au rattachement juridique de Toul à la France en 1648, entériné par letraité de Westphalie.
Le grand perdant de lachevauchée d'Austrasie est leduché de Lorraine, dont l'État bien formé se trouve privé d'une possibilité d'expansion naturelle. Les ducs de Lorraine s'efforcent alors de tenir en sous-main les politiques temporelles épiscopales. Ils placent leurs hommes aux postes clefs ; leurs parents ou des amis complaisants accèdent à l'épiscopat ou aux abbatiats déterminants. Fort d'arrangements politiques très favorables dus à la faiblesse royale en cette fin deXVIe siècle, les ducs de Lorraine parviennent à tenir les évêchés. Ils accaparent ou abusent des principautés épiscopales deMetz, deToul, deVerdun respectivement jusqu'en 1607, 1637 et 1661.
Pendant lesguerres de Religion,Henri de Guise fait occuper Toul par laLigue.Charles III capture les villes de Toul et Verdun, mais il doit les rendre en 1594. La cité ne redevient royale qu'après l'abjuration du roi navarrais,Henri IV. À la paix de Folembray en 1595, Henri IV, conciliant, nommeFrançois de Vaudémont le troisième fils de Charles III, gouverneur de Toul et de Verdun.
En 1602, Henri IV affermit sa ligne politique. Il transforme les villes protégées et contrôle avec attention les évêchés. Les évêques sont soumis au serment de fidélité, ils ne peuvent plus solliciter l'investiture impériale pour entrer en possession de leur temporel. Ils ne peuvent laisser leurs sujets porter leurs appels au tribunal impérial deSpire. L'obligation s'applique bientôt aux bourgeois des villes. L'idée d'un parlement à Metz germe en 1609, mais la régence deMarie de Médicis instaure une pause, voire un retrait de 1610 à 1624, dans les mutations juridiques et administratives royales.
À cette époque, les évêques de Toul, malgré la perte de leurs pouvoirs temporels, portent encore l'épée et la crosse : ils demeurent en titre et en fonction desprinces du Saint-Empire. LeSaint-Empire envoie ses convocations et ses mandats auxdiètes jusqu'en 1612.
Louis XIII et son ministreRichelieu reprennent avec vigueur leur contrôle régalien. De 1631 à 1632, les temporels épiscopaux sont occupés. Leparlement de Metz, créé en 1633, traite désormais les appels de la justice des évêques, mais aussi des tribunaux citains ou bourgeois. Le sceau de la ville de Toul, symbole d'autonomie, est supprimé en 1633.
L'administration française s'installe dans la foulée. Le 16 août 1634,Louis XIII crée par ordonnance le bailliage de Toul. Lagabelle est instaurée pour payer les gages des magistrats.
Parlettres patentes du 10 mai 1636, leparlement français de Lorraine, qui avait pour siège Metz, est transféré à Toul pour cause de mésentente avec le gouverneur de la place. L'entrée solennelle à Toul se fait le 16 avril 1637 ; le parlement exilé y séjourne 22 années au terme desquelles l'interminable querelle avec le gouverneur, qui a ordonné son exil, s'éteint. Ensuite à l'instar de l'intendance de Lorraine, le parlement réside à Metz. Toul conserve sonprésidial.
Depuis 1633, laguerre de Trente Ans dévaste les terroirs lorrains. Pillages réguliers de la soldatesque de passage en campagne, misères et calamités paysannes affaiblissent indirectement l'économie touloise, car la ville est mieux protégée. Mais la dépopulation, conséquence d'épidémies ravageuses, et le cortège de la pauvreté et de la misère sévissent partout.
Cette portion de territoire lorrain, appelée désormais lesTrois-Évêchés, est annexée officiellement à laFrance, en vertu des articles 72 et 73 dutraité de Munster rédigé en octobre1648. Il comprend en particulier la ville de Toul. C'est, dans les faits, la fin des principautés d'Empire et du statut médiéval de ville d'Empire.
Louis XIV préserve toutefois les antiques franchises de la ville. Mais par lesindults de1664 et1668, le roi nomme et institue officiellement les évêques lorrains. Les vexations religieuses envers les populations de confession réformée touchent faiblement Toul au contraire des marges méridionales et orientales de son diocèse, et surtout de Metz. Dès1670, Toul et l'ensemble des Trois-Évêchés bénéficient des avantages fiscaux pour relancer l'économie. L'essor rapide de ce territoire français contraste avec la stagnation du duché de Lorraine et des terres d'Empire.
Plan de la ville en 1700.
En 1679, une gestion cartésienne du territoire français oblige à un rassemblement des vassaux, cités à comparaître, à faire hommage à la couronne et à rentrer dans le giron de l'état. La chambre de réunion au parlement accomplit en quelques années un accroissement démesuré du territoire des Trois-Évêchés. Les possessions du duché de Lorraine et les terres d'Empire sont réduites à leurs plus simples expressions. La fiscalité française caractérisée par lavénalité des offices est introduite.
Les anciennes défenses vétustes de Toul ont été détruites. Lors de cet arasement, médailles et monnaies romaines sont mises au jour à profusion.Dom Calmet alors témoin rapporte que celles de peu de valeur en bronze servaient aux jeux d'enfants. Les autres pièces de valeur faisaient l'objet de trafic incessant, il était facile d'en trouver en vente dans les étalages populaires de souvenirs.
À Toul et en Lorraine française, de nouvelles forteresses sont construites. Mais lapaix de Ryswick discutée entre 1697 et 1698 arrête les réunions territoriales. La chambre de réunion du parlement doit céder et même revenir à unstatu quo ante. Autour de 1700, les états deLéopold, duc de Lorraine revenu, réussissent une reconstruction économique fulgurante, par une politique d'incitation fiscale et d'immigration audacieuse. Plus que jamais, les Trois-Évêchés gardent les frontières de l'est de la France.Toul est à nouveau fortifiée parVauban en 1700. Seule la porte de Metz est conservée dans son état d'origine.
Toul, qui s'enorgueillit d'un beau pont de pierre, est en1800 une sous-préfecture du département de la Meurthe à 24 kilomètres de la préfectureNancy. L'ancien palais épiscopal devient hôtel de ville. La cité est assiégée par les Prussiens en1815.
Après le siège, Toul ne compte en1872 que 6 930 habitants. Le retour des prisonniers et des réfugiés repeuple la vieille cité qui n'est spécialisée que dans le commerce de vins et d'eaux-de-vie, la faïence et la broderie. Elle possède de beaux édifices et un quartier de cavalerie. Place de guerre de troisième classe, elle possède un tribunal de première instance, un collège communal, une belle bibliothèque, une société d'agriculture.
Pendant la Première Guerre mondiale, la ville prend une importance stratégique, nœud ferroviaire etbase aérienne[57]. La population compte à peine 12 000 habitants à la fin du premier conflit mondial en1919. Les activités de broderie, chapellerie, de faïences et de culture du houblon sont les plus citées. Les cantonsnord etsud de Toul comptent avec leurs19 communes, respectivement 18 300 et 14 300 habitants.
Le mercredi, les Allemands sont proches de la ville sur laquelle leur artillerie envoie se premiers obus. Le 20, la bataille s'engage et l'infanterie française oppose une vive résistance à la progression de l'ennemi. Les canons allemands ont pris pour cible lacathédrale dont la toiture, touchée par unobus de 210, prend feu. L'incendie embrase rapidement le reste de l'édifice. Des blocs de pierre tombent sur le parvis, des flammes immenses jaillissent de la grande rosace et des tours, le grand orgue, qui date duXVIIIe siècle, est complètement consumé. Le 21, les troupes françaises se retirent. Pendant 3 jours le feu ravage le quartier Sud de la ville et ses monuments subissent des dégâts très importants (40 % de la ville est détruite pendant la Seconde Guerre mondiale). La restauration de ses monuments est lente en raison de coûts trop élevés pour être supportés par la seule ville elle-même. Cependant, depuis1999, des efforts significatifs ont été entrepris avec l’aide de l’État et des collectivités régionales et départementales pour accélérer ce programme de restauration.
Le commence à laprison centrale Ney la première d'une série de mutineries qui secouent le système carcéral français[58].
Le, la ville est endeuillée par la chute d'unegrue sur lelycée Jean-Baptiste Vatelot[59],[60]. La grue a basculé alors qu'elle était en action et offrait la plus grande résistance au vent. Les grues de tous les autres chantiers avoisinants avaient été mises en girouette. Les responsables du chantier n'avaient pas écouté les bulletins météorologiques et la grue était dépourvue d'anémomètre[61]. Des rafales de vent de près de108km/h ont été enregistrées parMétéo-France quelques minutes après l'accident[61]. LeDrame de la grue de Toul cause la mort de six élèves de terminale, âgés de dix-neuf à vingt ans[62]. Le bilan définitif fait également état de deux blessés graves et de deux blessés légers[63]. Le grutier serait descendu plusieurs fois de son engin pour signaler à son chef de chantier les risques de chute dus aux rafales de vent. Mais ce dernier l'aurait contraint à remonter dans sa cabine sous la menace d'un licenciement. Cette version a été contestée par le chef de chantier, qui a affirmé que le grutier avait décidé de lui-même la poursuite des opérations de grutage[61]. Le directeur des travaux et le grutier ont été condamnés à deux ans de prison dont quinze mois avec sursis par laCour d'appel de Nancy[60],[64]. L'ampleur du drame, ainsi que la répercussion du procès, sont largement utilisés comme références en matière de prévention et de sécurité au travail[65],[66].
Dans le cadre duredécoupage cantonal de 2014 en France, le canton, en tant que circonscription administrative territoriale a disparu, et n'est plus qu'une circonscription électorale.
Lors du second tour desélections municipales de 2014 en Meurthe-et-Moselle, la liste PS-PCF-EELV menée par le maire sortant Alde Harmand — qui avait succédé en 2013 àNicole Feidt après sa démission — obtient lamajorité absolue des suffrages exprimés, avec2 782 voix (51,10 %, 25 conseillers municipaux élus dont 20 métropolitains), devançant largement celles menées respectivement par[68] :
Lors du premier tour desélections municipales de 2020 en Meurthe-et-Moselle[69],[70], la liste DVG menée par le maire sortant Alde Harmand obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec2 857 voix (68,36 %, 28 conseillers municipaux élus dont 20 communautaires), devançant très largement celle DVC menée par Étienne Mangeot, qui a recueilli1 322 voix (31,63 %, 5 conseillers municipaux dont 3 communautaires. Lors de ce scrutin marqué par lapandémie de Covid-19 en France, 56,17 % des électeurs se sont abstenus[71].
Lors du premier tour de l'élection présidentielle de 2017, les quatre premiers candidats sont respectivementMarine Le Pen (30,51 % des suffrages exprimés),Emmanuel Macron (19,51 %),François Fillon (17,34 %) etJean-Luc Mélenchon (17,23 %). Au second tour, le candidat élu Emmanuel Macron obtient3 453 voix (54,59 %) et Marine Le Pen2 878 voix (27,54 %), durant un scrutin où 32,15 % des électeurs se sont abstenus[72].
Lors du premier tour de l'élection présidentielle de 2022, les quatre premiers candidats sont respectivementMarine Le Pen (29,76 % des suffrages exprimés),Emmanuel Macron (25,10 %),Jean-Luc Mélenchon (20,03 %) etÉric Zemmour (8,19 %). Au second tour, le candidat élu Emmanuel Macron obtient3 235 voix (50,63 %), devançant de81 voix Marine Le Pen qui a recueilli3 154 voix (49,37 %) durant un scrutin où 30,41 % des électeurs se sont abstenus[73].
La ville de Toul compte quatre collèges, dont trois publics et un privé : Amiral-de-Rigny, Valcourt, Croix-de-Metz et Jean-Baptiste-Vatelot[85].
Par ailleurs, elle compte trois lycées, deux publics, dont un général et un professionnel, et un privé, à la fois général et professionnel : Louis-Majorelle, Nicolas-Joseph-Cugnot et Jean-Baptiste-Vatelot[86].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[87],[Note 9].
Longtemps marquée par la présence de l’armée, la ville a été touchée au début des années 1990 par plusieurs restructurations militaires, qui ont provoqué la perte de plusieurs milliers d’emplois. Son tissu industriel, assez dense (ZI de la Croix-de-Metz), est aujourd'hui durement menacé (fermeture de l’usine Kléber - groupeMichelin en 2009, premier employeur du Toulois). L’activité tertiaire y reste sous-représentée, et aucune formation supérieure n’y est dispensée (à l’exception d’un BTS transport).
Les environs de Toul constituent un terroir viticole ancien, lesCôtes-de-toul,AOC depuis 1998, où l’on produit notamment leGris de Toul.
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[91]), la commune de Toul était majoritairement orientée[Note 11] sur lapolyculture et le poly-élevage (auparavant même production) sur une surface agricole utilisée[Note 12] d'environ 992 hectares (surface cultivable communale) stable depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est nettement réduit de 679 à 496 entre 1988 et 2010. Il y avait encore 16 (36 en 1988) exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune employant 37 unités de travail[Note 13], (jusqu'à 39 auparavant) ce qui plaçait la commune parmi les rares dont l'activité agricole s'était maintenue.
Hospice Saint-Charles situé rue 18, 20 du Docteur-Denis.
Ancien Bailliage situé 1 rue des Lombards avec porte.
Commanderie des Templiers de Libdeau. Unique vestige de l'architecture templière en Lorraine. Commanderie fondée avant 1190. Portail de la chapelle déposé au musée lorrain de Nancy.
Ancienne Maison de l'Apothicaire de styleRenaissance située 8 place de la Croix-de-Fue : escalier ; élévation ; toiture ; balustrade construite auXVIe siècle.
Monument aux morts de E.J. Bachelet et I.J. Antoine, inauguré en 1923, situé Porte de France.
Ancienne Maison dite des Chevaliers de Malte située 30 rue duGénéral-Gengoult : élévation ; toiture, construite auXVIIe siècle.
Lemusée d’Art et d’Histoire, dans l’ancienne Maison-Dieu dont la fondation remonterait auXe siècle sous l’épiscopat desaint Gérard. La salle du fonds lapidaire est aménagée dans l’ancienne chapelle des Malades, de style gothique et construite auXIIIe siècle.
Fontaine Louis-Curel, entre la rue Gambetta et la rue Thiers. Par ailleurs, il existe aussi une fontaine Louis-Curel àSaint-Germain-sur-Meuse.
L'anciencouvent Saint-Léon construit auXVIIIe siècle : bâtiment conventuel ; réfectoire ; cuisine. Il s'agit à présent du collège Rigny.
L'ancien couvent des Cordeliers construit auXVe siècle -XVIIe siècle situé rue du Ménin ; rue du Pont-des-Cordeliers : chapelle ; portail ; élévation ; toiture (ruines).
Lachapelle templière de Libdeau, construite dans le deuxième tiers duXIIe siècle et située à la sortie de Toul, au bord de la route départementale 611 en direction de Dieulouard.
La chapelle Notre-Dame-de-Gare-le-ColXVe siècle : statuesXIVe et XVIe siècles provenant des portails de la cathédrale, sur le ban de la commune deBicqueley.
Le temple protestant et Église évangélique Mennonite même bâtiment.
Lasynagogue située au 15 rue de la Halle construite en 1812, réaménagée sous le Second Empire, dans le style mauresque (inaugurée en 1862). Ancienne école hébraïque édifiée en 1869, classée auxMonuments historiques. Le cimetière israélite actuel est situé rue de Briffoux, le long de la voie ferrée, en face du cimetière chrétien situé de l’autre côté.
Salle du Royaume, rue Louis-Majorelle.
L'Église chrétienne du centre (ECC) (association évangélique).
Jadis, le mont Saint-Michel s'appelait le mont Bar ; il était le repaire du diable, qui y présidait des sabbats. Le saint évêqueGérard décida d'exorciser le mont en le dédiant à l'archange saint Michel, d'où son nom actuel. Dans la nuit précédant la cérémonie, le diable vint avec une gigantesque hotte fabriquée par ses démons pour transporter le mont ailleurs. Mais le lever du jour le surprit alors qu'il n'avait pas terminé sa tâche : il se précipita alors vers l'ouest avec sa hotte, mais il trébucha et le contenu de la hotte se déversa, formant ainsi une nouvelle colline, appelée côte Barine.
La légende explique à la fois le nom du mont Saint-Michel et celui de la côte Barine (diminutif de Bar) et le fait que celle-ci est plus petite que son voisin ainsi que sa situation à l'ouest de ce dernier.
Marcel Bigeard (1916-2010), général, député deMeurthe-et-Moselle et secrétaire d’État à la Défense nationale, né et mort à Toul. Une Fondation « Général Bigeard » a été créée à Toul en 2011. Une statue en bronze est érigée en son honneur en par la municipalité et la fondation dans le square situé avenue du Colonel-Grandval, à proximité du monument aux morts. Ce, malgré une forte opposition à ce projet depuis 2018 car Bigeard est associé à la brutalité et à la violence coloniales en Indochine et en Algérie, notamment à latorture[93],[94],[95] ;
Antoine Claude, dit « Monsieur Claude » ; naissance à Toul (Meurthe), du chef de la Sûreté sous le Second Empire ;
Jean Colombier, né à Toul le 3 décembre 1736, mort à Paris le 4 août 1789, médecin militaire français, chirurgien et hygiéniste ;
Michel Foucault (1926-1984), a fondé leGIP (Groupe d'information sur les prisons). L'histoire de ce collectif composé d'intellectuels fait écho à un mouvement social qui a ébranlé les murs de la centrale Ney, à Toul, en décembre 1972 ;
Frothaire, évêque de Toul fondateur de l'abbaye Saint-Èvre ;
Étienne Gantrel (1646-1706), graveur, éditeur et marchand d'estampes ayant exercé à Paris ;
Louis Thomas Gengoult général français ditle baron Louis né à Toul le, ancien ministre des Finances mort en 1837 ;
Jean-Baptiste Gouvion (1747-1792), général de la Révolution et député à l'Assemblée législative ;
Pierre Houin (1994-), aviron : champion d'Europe 2015, champion du monde 2015, vainqueur du monde 2016 en LM2X, champion olympique 2016 en double poids légers (LM2X) ;
René Jacquot, boxeur, champion du monde, né à Toul ;
Sébastien Loeb, multiple champion du monde de rallye automobile, marié à Toul le 10 septembre 2005 à Séverine Mény, résidente et fille d’un important concessionnaire automobile de la région ;
Drapeau de Toul, toujours utilisé. Flotte au-dessus de l'église Saint-Gengoult[97].
La ville portede gueules au tau d’or.
Les anciennes armes selon l'armorialD'Hozier :De gueules à la lettre T d'argent (alias d'or) le bas terminé en fleuron.
Sa devise historique : ville « pieuse, antique, fidèle » (pia prisca fidelis[98]).
Au Moyen Âge, la ville portait les armes desvilles d'Empire relevant directement de l'autorité impériale, avec son blason actuel en écusson. Il pouvait se blasonner ainsi : d'or à l'aigle de sable à une seule tête, au vol éployé chargée en cœur d'un écusson de gueules au T d'or[99].
Publications et revue trimestrielleÉtudes Touloises, éditées depuis 1949 par le C.E.L.T. ou Cercle d'Études Locales du Toulois. Ce cercle est présidé par son fondateur, le docteur vétérinaireMichel Hachet.
« Journal du siège de Toul (14 août-23 septembre 1870) », dansLe Pays lorrain, 1954,p. 79-93(lire en ligne)
Collections du Musée Municipal de Toul (25 rue Gouvion Saint-Cyr 54200 Toul), fruit du partenariat muséologique avec le C.E.L.T. (Cercle d'études locales du Toulois).
Jacques Bombardier, Andrée Campanni, Gérard Howald, « 1000 ans, une cathédrale, une ville », dansÉtudes touloises, 1981,no 21p. 1-16,p. 17-29,p. 30-45
Jean Schneider, « La cité de Toul aux derniers siècles du Moyen Âge » conférence du 13 janvier 1981, dansÉtudes touloises, 1982,no 27,p. 5-8(lire en ligne)
G. Hamm,Carte archéologique de la Gaule. 54.La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.
Gérard Moitrieux, avec la collaboration de Jean-Noël Castorio, Le Nouvel Espérandieu, tome III, Recueil Général des sculptures sur pierre de la Gaule, Toul et la cité des Leuques, Paris, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 2011. G. Hamm.
« Toul », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, surgaleries.limedia.fr
↑Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 21/05/2024 à 02:05 TU à partir des 766 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/01/1960 au 01/04/2024.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Toul comprend une ville-centre et trois communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑a etbUne place de la ville porte le nom de ce maire.
↑Une place de la ville porte le nom de ce maire[78].
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Orientation technico-économique de la commune : production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
↑Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
↑Unité de travail annuel : mesure en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑LéonZéliqzon,Dictionnaire des patois romans de la Moselle, Strasbourg : Istra,(lire en ligne).
↑ArmandBoileau,Toponymie dialectale germano-romane du nord-est de la province de Liège: analyse lexicologique et grammaticale comparative, Librairie Droz,(ISBN9782251661889,lire en ligne).
↑Klein, « LES DEUILLES EN PAYS DE COLOMBEY »,mensuel,, études touloises(lire en ligne).
↑Sainte-Palaye (M. de La Curne de, Jean-Baptiste de La Curne),Dictionnaire historique de l'ancien langage françois : Chie : Deca, 1877,, 492 p.(lire en ligne),p. 364.
Le tracé présumé de l'enceinte primitive gallo-romaine est discuté dans une publication archéologique de 1949 (Plan inclus à l'article)
.
↑Lettres patentes de Louis XI, Amboise, le 18 novembre 1461(lire en ligne).
↑a etbGuy Cabourdin :Les temps modernes, de la Renaissance à la guerre de Trente Ans,Encyclopédie illustrée de la Lorraine, Histoire de la Lorraine, Presses universitaires de Nancy, Nancy, 1991 (pp. 67-73).
↑Stéphanie MANSUY, « Duel au sommet pour le fauteuil de maire : Du jamais vu depuis 2001 à Toul : deux listes seulement vont s’affronter dimanche lors d’un scrutin municipal qui s’avérera déterminant au premier tour. Avant cette échéance attendue, flash-back sur le vote des Toulois »,L'Est Républicain, 9/3/2020 mis à jour le 9/3/2020(lire en ligne, consulté le).
↑a etbLionel Madella, « Choc sur les remparts de Toul : Si la ville meurthe-et-mosellane est historiquement ancrée à droite, c’est bien la gauche qui tient les rênes de la mairie depuis 2001. Est-ce que cela est susceptible de changer en mars prochain ? »,Vosges Matin,(lire en ligne, consulté le)« En mai dernier, la socialiste Nicole Feidt, maire depuis 2001, a tenu parole, laissant son fauteuil à son dauphin désigné de longue date, l’adjoint aux finances Alde Harmand, élu haut la main par le conseil municipal ».
↑Valérie Richard, « Jacques Gossot, l’ex-maire de Toul est décédé : Jacques Gossot s’est éteint dimanche, à Moulins-lès-Metz (57), à l’âge de 75 ans. Il avait été maire de Toul de 1971 à 200acques Gossot s’est éteint dimanche, à Moulins-lès-Metz (57), à l’âge de 75 ans. Il avait été maire de Toul de 1971 à 200 »,L'Est Républicain,(lire en ligne, consulté le).
↑« Nicole Feidt passe la main : Nicole Feidt, maire socialiste de Toul, a choisi la date symbolique du 1er mai et la fête interculturelle pour annoncer officiellement sa démission. Une page d’histoire se tourne. L’élection du futur maire est programmée le 25 mai »,L'Est républicain, 1/5/2013 mis à jour le 2/5/20103(lire en ligne, consulté le)« Je passe simplement la main en cours de mandat comme je l’avais annoncé dès 2008. Pour autant, ce n’est pas un déchirement car, non seulement je reste à Toul, mais aussi au conseil municipal avec des fonctions d’adjointe au maire [...] Le 25 mai à l’issue d’un conseil municipal extraordinaire, Alde Harmand, adjoint auwx finances, devrait succéder à Nicole Feidt comme premier magistrat ».
↑Réélue pour le mandat 2008-2014 :Pierre Roeder, « A Toul, une promotion qui étonne »,Le Parisien,(lire en ligne, consulté le)« une candidate battue aux municipales, Nadine Morano, est promue le surlendemain secrétaire d'Etat à la Famille. Avec 26,6 % des voix, la députée de la cinquième circonscription de Meurthe-et-Moselle est même arrivée bonne dernière d'une triangulaire, battue le 16 marspar la socialiste Nicole Feidt, maire sortante, et par Jacques Gossot, ancien maire divers droite ».
↑« À 16 h 30, salle des Adjudications, le maire Nicole Feidt recevra la Légion d’Honneur en présence... »,L'Est Républicain,(lire en ligne, consulté le).
↑« Alde Harmand, futur maire ? : Adjoint aux finances depuis 2008 et conseiller général du canton de Toul-sud, Alde Harmand pourrait bien succéder, le 25 mai prochain, à Nicole Feidt quittant son poste avant la fin de son mandat. « Une décision connue depuis 2008 et qui n’est pas une surprise » selon l’élu »,La Semaine,(lire en ligne, consulté le).
↑Nouveau Voyage de France, vol. 2 de Jean-Aimar Piganiol de La Force, page 99
↑Abbé VAULTRIN, « MÉMOIRE Sur le Pays Toulois »,Journal de l'agriculture, du commerce et des finances, Paris, Knapen, janvier et février 1768(BNF32797536).
↑Alain Meigner, le chemin de fer militaire àvoie de 60, vie et œuvre du colonel Péchot.
↑Didier Humbert, « Meurthe-et-Moselle. La statue du général Bigeard, militaire controversé, déclenche la polémique à Toul »,L'Est Républicain,(lire en ligne)
↑« Photos. Toul : la statue controversée du général Bigeard a été posée sur son socle »,L'Est Républicain,(lire en ligne)