Leslangues touarègues constituent une branche du groupe deslangues berbères, parlées par lesTouaregs. Elles appartiennent donc à la famille des languesafro-asiatiques. Les langues touaregs sont les seules du groupe berbère à avoirconservé la forme écrite de l'alphabet libyco-berbère, également appelétifinagh, adopté par l’Algérie et leMaroc dans le cadre de l'officialisation detamazight.
Les Touareg habitent les régions désertiques de l'Afrique du Nord depuis des temps immémoriaux, ils seraient les descendants des paleoberbères de la préhistoire. Les sites d'art rupestres comportant des écrituresTouareg attestent de la présence de ce peuple dans la région il y a plusieurs millénaires. Hérodote a mentionné un peuple libyque nommé lesGaramantes qui seraient les ancêtres des Touareg du nord. AuMoyen Âge, ils habitaient dans le Sud duMaroc aux environs du grand centre caravanier deSijilmassa. AuXVIe siècle,Léon l'Africain retrace les migrations des Touareg vers le sud et leur expansion, soumettant lesHaoussas de l'Aïr (XIVe siècle) et cherchant à s'imposer sur laboucle du Niger, àTombouctou et àGao, contre l'empire du Mali (XIVe-XVe siècle), l'Empire songhaï (XVe-XVIe siècle), les expéditions marocaines (XVIIIe siècle) ou contre lesPeuls (XIXe siècle).
Régions où vit un nombre important de Touaregs qui parle une langue touarègue (parmi les langues berbères).
Les langues berbères[5] sont parlées au nord et au sud duSahara : au sud les langues touarègues elles-mêmes au travers duSahel, auMali, auBurkina Faso, auNiger, dans le Sud-Est de laMauritanie et dans le Sud de l'Algérie ; et aussi au nord au travers du massif de l'Atlas, auMaroc, enAlgérie, dans le Sud de laTunisie, enLibye jusqu'à l'ouest de l'Égypte, qui ont conservé dans leurs languestamazight l'héritage touareg, et notamment l'usage de leur écriture tifinagh au-delà d'un important substrat lexical commun.
Au nord, dans le massif de l'Atlas :
Tamahaq : parlée par plus de 60 000 personnes en 1987 dans le sud de l'Algérie et en Libye (confédérations desKel Ahaggar et desKel Ajjer).
Au sud dans le Sahel :
Tamasheq : parlée par les touaregs de Tadamket ( Tombouctou, Tawdenni et une partie de Gao) cette variante est parlée aussi par lesKel Adagh tadghaq (les habitants de l'adrar des Ifoghas), parlée au Mali et dans l'extrême-sud de l'Algérie par environ 270 000 personnes.
Tamajeq de l'Aïr, tayert ; elle est plus globalement appelée tamajaq et est parlée au Niger par environ 250 000 personnes[6] ; vers Tahoua, une autre variante de la langue serait appelée respectivement tamajaq tahoua.
Tawellemmet, dite taullemmet (tawallamat ou encore tawillimidt) tamajaq[7], parlée au Mali (zone de Ménaka) et au Niger par environ 870 000 personnes.
Direction Nationale de l'Alphabétisation fonctionnelle et de la Linguistique appliquée (DNAFLA),Alphabets et règles d'orthographe des langues nationales. Bamako : D.N.A.F.L.A. 1993.
Émile Masqueray,Dictionnaire français-touareg, dialecte des taïtoq, suivi d'observations grammaticales, Paris, E. Leroux, 1893
Timidiwa (« Amitié » en tamasheq) est une amicale franco-touareg d’aide à l’intégration des touaregs, de solidarité, de fraternité, et de promotion de la culture touareg en France et ailleurs.