| Naissance | |
|---|---|
| Nationalité | |
| Spécialité | Courses par étapes |
| Distinctions |
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4 grands tours 6 classements annexes de grand tour Classements par points Classement de la montagne Classement intergiro 21 étapes dans les grands tours Tour de France (3 étapes) Tour d'Espagne (13 étapes) Tour d'Italie (5 étapes) 2 classiques Tour de Lombardie1989 et1992 9 courses par étapes Tirreno-Adriatico 1989 et 1990 Paris-Nice1991 et1994 Tour de Romandie 1991 et 1995 Tour du Pays basque 1992, 1993 et 1994 |
Tony Rominger est un coureurcyclistesuisse né le àVejle, (Danemark). Il fait ses débuts professionnels en 1986 au sein de l'équipesuisse Cilo-Aufina. Il termina sa carrière en 1997 dans l'équipefrançaiseCofidis.
Passé professionnel relativement tard, à 25 ans, dans la modeste équipe suisseCilo-Aufina, Tony Rominger connaît des débuts discrets. Sa seconde année chezSupermercati Brianzoli le voit décrocher quelques places d'honneur dans des semi-classiques italiennes (troisième deMilan-Turin et duTour du Trentin).
À 27 ans, Rominger rejoint l'équipeChâteau d'Ax, une formation plus solide où il prend une nouvelle dimension en s'illustrant dans les épreuves majeures du calendrier italien sans toutefois remporter de grande victoire. Un succès d'étape auTour d'Italie 1988 et peut-être plus encore sa deuxième place dans le dernier contre-la-montre duTour de France 1988 permettent à Rominger de parvenir au statut de coureur de talent.
Tony Rominger exploite à partir de 1989 ses qualités en s'exprimant aussi bien dans les classiques italiennes que les courses d'une semaine où il se montre efficace. Ainsi, il est présent du début de saison (victoire dansTirreno-Adriatico) jusqu'à la fin où il décroche la première grande victoire de sa carrière auTour de Lombardie, mais il fait l'impasse sur le Tour de France. Il gagne à nouveauTirreno-Adriatico en 1990, réalise unTour de France 1990 médiocre, handicapé par des aptitudes limitées en haute montagne et un rôle d'équipier au service deGianni Bugno, mais sa régularité sur l'ensemble des classiques de la saison lui vaut la deuxième place au classement final de la Coupe du Monde.
En 1991, il signe un contrat d'un an dans l'équipe françaiseToshiba et continue sur le même registre. Pour les besoins du sponsor, il se consacre au calendrier français et s'impose dansParis-Nice devant son jeune coéquipier de 23 ansLaurent Jalabert, puis auTour de Romandie chez lui en Suisse et, à l'automne, auGrand Prix des Nations. La trentaine passée, Rominger est alors un redoutable rouleur capable d'épingler de belles courses par étapes, en dehors des grands tours.
Ayant le souci de bien faire fructifier son rendement, il quitte Toshiba fin 1991 et rejoint l'Espagne au sein de l'équipeClas. Et, en 1992, à 31 ans, Rominger devient un tout autre coureur. Il franchit désormais très bien la haute montagne, en emmenant de grands braquets, ce qui élève ses ambitions. Il se consacre majoritairement aux courses du calendrier espagnol pour satisfaire son employeur et réalise pratiquement la saison parfaite puisqu'il gagne leTour d'Espagne et leTour du Pays basque. Grand favori du championnat du monde àBenidorm en Espagne, il échoue malgré une attaque, révélant ainsi une certaine faiblesse tactique[réf. nécessaire] que sa force ne compense pas toujours. Ses performances lui permettent de terminer la saison au deuxième rang duclassement FICP derrièreMiguel Indurain[1]
En 1993, après s'être à nouveau imposé dans laVuelta, il s'aligne au départ duTour de France avec l'intention de vaincreMiguel Indurain. Pénalisé en début d'épreuve par la prestation de sa formation dans le contre-la-montre par équipe, il gagne les deux grandes étapes des Alpes en empruntant à Indurain sa recette : assurer un train régulier et asphyxiant sur les ascensions. Pourtant favorisé en fin d'épreuve par des mauvaises conditions météorologiques, il ne parvient pas à déposséder Indurain du maillot jaune. Il termine le Tour avec trois victoires d'étapes (il s'impose dans le contre-la-montre final), le maillot à pois et une deuxième place finale à Paris.
Il s'adjuge en 1994 une troisième victoire consécutive historique dans laVuelta et concentre à nouveau ses ambitions sur le Tour de France. Troisième du prologue juste derrière Indurain puis limitant les dégâts dans le contre-la-montre par équipe où la Clas-Mapei prend la cinquième place, on se dit alors que le duel sera plus équitable qu'en 1993. Rominger perd pourtant deux minutes dans le grand contre-la-montre face à Indurain. Alors deuxième du classement général, Rominger perd du temps dans les Pyrénées. Épuisé, malade, déshydraté, il abandonne avant les Alpes. Il sauve sa fin de saison en battant par deux fois lerecord du monde de l'heure avec 53,832 km le puis 55,291 km le (cette dernière performance étant entachée de suspicion, car réalisée avec l'aide du docteurMichele Ferrari[2]). C'est la saison qui le voit devenir n°1 mondial.
En, il est confronté sur la piste àChris Boardman àManchester, mais perd lapoursuite pour 2 secondes. Il attribue sa défaite au manque d'entraînement, qu'il n'a repris que depuis trois semaines[3]. Il attribue aux même causes son abandon auCritérium international[4]. En avril, il termine troisième duTour du Pays basque, puis remporte une étape duTour du Trentin àArco[5]. Début mai, il remporte le prologue duTour de Romandie, perd le maillot jaune au profit dePiotr Ugrumov dans la première étape, et le reprend en attaquant dans la3e étape à cinq kilomètres de l'arrivée. Une troisième victoire d'étape lors du contre-la-montre de la4e étape b lui permet de remporter le classement général avec 2 min 33 s d'avance sur Ugrumov etFrancesco Casagrande. Il déclare alors :« tout s'est passé comme prévu. Je suis au meilleur de ma forme. Dans cette forme, sauf accident, je remporterai leTour d'Italie[6]. » Quelques semaines plus tard, à 34 ans, il remporte effectivement leTour d'Italie pour la première fois. Rominger prépare leTour de France en participant auTour de Suisse : il termine deuxième du prologue, mais une fièvre le contraint à l'abandon lors de la sixième étape[7].
Lors du Tour de France, Rominger termine30e d'un prologue disputé sous la pluie, cinq secondes devant Indurain[8], puis Mapei termine quatrième du contre-la-montre par équipes à 34 secondes deBanesto[9]. Il perd cinquante secondes supplémentaires sur Indurain àLiège[10], puis 58 nouvelles lors du contre-la-montre de la8e étape, où il prend la troisième place. Rominger aborde ainsi les Alpes en cinquième position, avec 2 min 32 s de retard sur Indurain[11]. Septième àLa Plagne[12], douzième àL'Alpe d'Huez, il sort des Alpes à la quatrième place du classement général, mais avec plus de huit minutes de retard sur Indurain, près de six surAlex Zülle et plus de deux surBjarne Riis[13]. Il perd deux places au classement général à l'issue de l'offensive deLaurent Jalabert etMelchior Mauri sur la route deMende[14]. Dans les Pyrénées, il termine17e àGuzet-Neige[15] et douzième àCauterets et rétrograde à la onzième place du classement général[16]. Sa troisième place lors du contre-la-montre duLac de Vassivière lui permet de prendre la huitième place au classement général final, sa plus mauvaise place finale sur un grand tour depuis 1990, avec près de 17 minutes de retard sur Indurain[17].
Après le Tour, renonçant à ses projets de record de l'heure et à défendre son titre sur leTour d'Espagne, Rominger participe à plusieurs critériums puis se prépare pour leschampionnats du monde enColombie. Il effectue son retour auGrand Prix Eddy Merckx, un contre-la-montre dont il prend la troisième place[18], puis remporte avecAndrea Chiurato leGrand Prix Telekom, un contre-la-montre par paires[19].
Il termine la saison à la deuxième place du classement mondial, dépassé parLaurent Jalabert après avoir été classé numéro un mondial de à.
Il échoue à nouveau sur le Tour en 1996 où il ne se classe que10e. Sur leTour d'Espagne, il termine3e (derrière ses compatriotesAlex Zülle etLaurent Dufaux) en remportant deux étapes et gagne le classement de la montagne. De même, il termine3e du contre-la-montre des championnats du monde à Lugano.
En 1997, Il rejoint la nouvelle équipe françaiseCofidis, où signe égalementLance Armstrong (qui se voit diagnostiquer un cancer peu après). Au Tour de France, il conseille ses coéquipiers : dans son livrePrisonnier du dopage,Philippe Gaumont explique avoir perdu du temps dès le début de la course, « bloqué par les hormones [de croissance] » que lui a recommandé, en trop forte dose, son leader Tony Rominger : « je faisais de la rétention d'eau et j'étais gonflé comme un ballon de baudruche, avec trois bons kilos en trop. Mes jambes n'avaient plus de force ». Puis, fait de course, Tony Rominger chute et abandonne. Il met un terme à sa carrière cette même année.
Tony Rominger totalise 115 victoires dans sa carrière professionnelle, dont 3Tours d'Espagne (1992,1993 et1994) et unTour d'Italie (1995). Avec six succès, Rominger détient le record de victoires encontre-la-montre individuel sur le Tour d'Espagne à égalité avecAlex Zülle etAbraham Olano[20].
Tony Rominger est actuellement agent de cyclistes. Il a travaillé notamment pourAlberto Contador,Alexandre Vinokourov etAndreas Klöden pour le compte de l'équipeAstana[21].
Le tableau suivant présente les résultats de Tony Rominger lors des principales courses à étapes d'une semaine.
| Année | Paris- Nice | Tirreno- Adriatico | Tour de Catalogne | Tour du Pays basque | Tour de Romandie | Critérium du Dauphiné |
|---|---|---|---|---|---|---|
| 1987 | - | 3e | - | - | - | - |
| 1988 | - | 2e | - | - | 2e | - |
| 1989 | - | Vainqueur | - | - | - | - |
| 1990 | - | Vainqueur | - | - | - | 4e |
| 1991 | Vainqueur | - | - | 63e | Vainqueur | 3e |
| 1992 | 2e | - | 2e | Vainqueur | - | - |
| 1993 | 8e | - | - | Vainqueur | - | - |
| 1994 | Vainqueur | - | - | Vainqueur | - | - |
| 1995 | - | - | - | 3e | Vainqueur | - |
| 1996 | - | - | - | 49e | - | 2e |
| 1997 | 35e | - | - | - | - | - |

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6 participations.
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