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Tony Garnier

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Pour les articles homonymes, voirTony Garnier (homonymie) etGarnier.

Page d’aide sur l’homonymie

Ne pas confondre avec l'architecteCharles Garnier (notamment connu pour l'Opéra Garnier à Paris)

Tony Garnier
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Institut français d'architecture (015 Ifa, GARTO, 302 AA, GARNI)[1],[2]Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
signature de Tony Garnier
Signature

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Tony Garnier, né le àLyon et mort le àRoquefort-la-Bédoule, est unarchitecte eturbanistefrançais. Nombre de ses projets sont à l’origine d’avancées considérables dans la réflexion que menaient alors les architectes sur ce qu’ils considéraient être l’architecture et l'urbanisme moderne.

D'origine ouvrière, il se forme à l'école des beaux-arts de Lyon puis l'école des beaux-arts de Paris. Il est reçu auPrix de Rome en 1899 et, lors de son séjour à laVilla Médicis, il entame la réalisation d'un projet utopique de ville moderne qu'il nommeCité industrielle. Avant-gardiste dans son utilisation dubéton, dans sa volonté d'inscrire lesoutils de production dans sa réflexion et de créer une ville à taille humaine, il ne se revendique toutefois pas comme urbaniste, et ne s'insère pas dans les débats de son temps.

De retour dans sa ville natale en 1904, il se lie avec le maireÉdouard Herriot qui lui soumet dès 1905 de grands projets destinés à transformer Lyon. Sa première œuvre majeure sont lesabattoirs de la Mouche, entamés dès 1906, puis l'hôpital de Grange-Blanche en 1909. Il travaille en même temps au projet de l'Exposition internationale de Lyon qui se tient en 1914, pour laquelle il entame la réalisation duStade de Gerland. En 1917, il commence la réalisation ex nihilo duquartier des États-Unis. Tous ces projets sont menés de front sur plusieurs années ou décennies. Après laPremière Guerre mondiale, il ne se lance plus dans de vastes réalisations ; mais marqué par le conflit, il travaille durant les années 1920 sur plusieurs monuments aux morts. Durant les années 1930, il termine ses chantiers principaux.

Il se retire de la vie active après laSeconde Guerre mondiale et décède en 1948. Après sa mort, sa mémoire est portée par un comité qui lui est dédié. Plusieurs expositions lui sont consacrées. Son influence se voit au travers des élèves qu'il a eus à l'école régionale d'architecture dans laquelle il a enseigné plusieurs décennies.

Biographie

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Vie personnelle

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Portait de Tony Garnier paru dans le journal laConstruction lyonnaiseno 18 du, au moment de sa réception duprix de Rome.

Tony Garnier naît le à Lyon, au 17rue Rivet, sur les pentes deLa Croix-Rousse dans lepremier arrondissement[a 1].

Son père Pierre Garnier, dessinateur ensoierie et sa mère Anne Évrard, tisseuse, se marient le à Lyon[a 2]. Lors de cette union, deux enfants de ce couple sont reconnus légitimement : Tony et Fanny, sa sœur née le.

Il épouse le dans la commune de Saint-Rambert-l'Île-Barbe, canton de Limonest, Catherine Laville, de25 ans sa cadette, née le à Lyon dans letroisième arrondissement, fille du sculpteur Jules Martin Laville et de Françoise Barbier[a 3].

Il se fait construire dans les années 1910 trois villas, àLyon dans le quartier deSaint-Rambert-l'Île-Barbe,rue de la Mignonne,une pour lui,une pour son épouse Catherine etune dernière pour mademoiselle Bachelard une amie qui lui est chère[3].

Premières études

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Il fait ses études à l'école technique de La Martinière de Lyon, quartier des Terreaux, entre 1883 et 1886, puis à l'École des beaux-arts de Lyon entre 1886 et 1889[a 4]. Il y travaille notamment dans la classe d'architecture d'Antonin Louvier. Durant ses années d'études lyonnaises, il adhère à la Société des amis d'Émile Zola. Il termine ses études auréolées de la médaille d'or de l'école et présente le concours d'entrée à l'École des beaux-arts de Paris, qu'il réussit[4].

Il suit les cours auxBeaux-Arts de Paris entre 1890 et 1899. Élève dePaul Blondel et deLouis Henri Georges Scellier de Gisors, il obtient, après six tentatives, lepremier grand prix de Rome en 1899, en présentant pour l'épreuve finale le sujetUn hôtel pour le siège central d'une banque d'État[4].

Concours

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En parallèle de ses études, il participe à de nombreux concours d'architecture, en plus de ceux duprix de Rome : entre 1892 et 1899, il obtient plusieurs récompenses et distinctions pour des projets intéressants, tels un escalier pour une bibliothèque (première médaille en 1892), un établissement thermal (deuxième médaille en 1893), unjardin d'acclimatation (concours Edmond Labarre en 1896)[5].

Sa première admission au concours du prix de Rome date de 1894 : le sujet est une école centrale des Arts et Manufactures, et il n'obtient aucune récompense. En 1895, le sujet est un palais pour les Expositions et les Fêtes, il obtient le deuxième second grand prix. En 1896, c'est un projet d'école supérieure de Marine. En 1897, une église votive dans un lieu de pèlerinage : il s'inspire pour celui-ci de labasilique du Sacré-Cœur de Montmartre, qui lui vaut le second grand prix[5]. En 1898, il n'a pas de récompense. En 1899, le sujet est un hôtel pour le siège central d'une banque d'État : c'est la dernière année où il pouvait concourir, par rapport à son âge, mais il remporte le grand prix, ce qui lui permet de partir à lavilla Médicis[6].

Séjour à la villa Médicis

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Vue de lavilla Médicis en 1894.

Ce prix lui permet de séjourner à l'Académie de France à Rome (connue sous le nom de « lavilla Médicis »), du au. Il y réalise une série d'aquarelles représentant différents sites de la ville et se lie d'amitié avec un autre Lyonnais qui remporte en même temps que lui le grand prix de sculpture :André Vermare[4]. Il y côtoie égalementGeorges Rouault etFlorent Schmitt[7].

C'est aussi à Rome que Tony Garnier commence à travailler sur son projet deCité industrielle. Les maîtres de l'Académie sont très stricts et imposent à tous leurs pensionnaires de travailler sur des relevés et de reconstitutions de monuments antiques. Plusieurs élèves, dont Tony Garnier, s'opposent à ce principe et travaillent en priorité à leurs conceptions modernes, accomplissant négligemment les devoirs antiques. Ainsi, la première année, en 1901, il rend une seule feuille sur le sujet imposé duTabularium contre deux pour saCité idéale. Au début de l'été, l'Académie passe les devoirs en revue et le critique sévèrement : non seulement il ne s'est pas conformé à ses obligations, rendant selon eux une feuille« plus que sommaire », mais il a en plus été provocant, au point que le jury pense à censurer la feuille sur laquelle il a inscrit :« Ainsi que toutes les architectures reposant sur des principes faux, l'architecture antique fut une erreur. La vérité seule est belle »[8]. Les deux feuilles de saCité sont finalement exclues, l'Académie souhaitant couper court à l'idée que les pensionnaires puissent se soustraire à leurs obligations[9].

La seconde année, il se conforme au règlement et envoie cinq dessins de l'arc de Titus et cinq d'après l'Église Santa Maria in Cosmedin, mais l'Académie le critique sévèrement, l'accusant de les avoir réalisés« avec un ennui visible ». Il est probable qu'il ait de nouveau donné la priorité à l'élaboration de saCité[9]. La troisième année, il choisit la cité antique deTusculum, qui correspond aux sujets imposés tout en étant proche de ses travaux sur laCité industrielle : il est alors critiqué sur le manque de clarté et de précision de ses dessins, ainsi que sur l'absence des périodes duMoyen Âge et de laRenaissance qu'il lui est demandé de traiter pour l'année suivante. En 1902, l'Académie avait autorisé le traitement d'un sujet moderne, pour le supplément uniquement, en dernière année. Tony Garnier essaie alors en vain de présenter saCité comme travail réglementaire. En 1904, il présente donc à nouveau Tusculum, en treize planches reconstituant la ville entière, sans fournir le mémoire explicatif demandé. L'académie le trouve remarquable par son imagination, mais ne fait aucun commentaire sur le supplément de saCité industrielle. Elle autorise toutefois la publication de l'ensemble, ce qui permet de faire connaître pour la première fois laCité au public[10].

Dans le cadre de ses études à Rome, il fait un voyage en Grèce[11].

Durant cette même période, Garnier expose ses aquarelles auSalon des artistes Lyonnais. En 1903, il fait également la demande auprès de la Commission consultative et de surveillance des musées pour que celui des beaux-arts fasse l'acquisition d'une des toiles qu'il expose. La commission refuse à une large majorité[12].

Carrière à Lyon

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Avec l'arrivée d'Édouard Herriot à la mairie de Lyon en 1905, de grands travaux lui sont confiés, notamment dans l'est lyonnais, théâtre de laprincipale extension urbaine de Lyon à cette époque. Son cabinet d'architecte ouvert au 4place Sathonay[13] en 1904, se déplacera finalement au 331,cours Gambetta[4] en 1916. Toutefois, une césure importante est soulevée entre les années 1900 et 1910 où Garnier promeut une architecture d'avant-garde et cherche partout à s'imposer, et les années 1920 et 1930, où il ne fait plus trop de concours, et semble ne plus rien dire de son art, ne plus rien proposer de nouveau[14]. En particulier, Garnier semble ne pas avoir saisi l'immense opportunité de la reconstruction de l'immédiat après-guerre ; il ne participe ainsi plus aux multiples concours urbains qui fleurissent[15].

Les débuts : 1904-1908

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Premiers projets architecturaux et urbanistiques
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Vacherie duparc de la Tête d'or àLyon.

Revenant d'Italie en 1904, il participe à plusieurs concours dans toute la France. À Lyon, il est contacté pour son premier projet, un lotissement de maisons bourgeoises, près du Parc de la Tête d'or, au niveau duboulevard du Nord. L'affaire ne se fait pas et cet échec, additionné aux autres concours où il n'est pas reçu, affecte Tony Garnier, qui reçoit au même moment une proposition de poste d'enseignant àGlasgow. Toutefois, son cabinet reçoit également une commande de la municipalitéAugagneur pour unelaiterie auparc de la Tête d'or. Ce projet, purement utilitaire et réalisé en 1904-1905, lui permet de faire valoir ses compétences auprès du maire, qui le recommande chaudement à son adjointÉdouard Herriot[4] devenu son successeur.

Il fait partie alors des rares architectes français se réclamant d'une toute nouvelle vision de la ville qui est un mouvement international européen et légiféré en France. Ce mouvement — qui est par ailleurs mis à l'épreuve aux États-Unis — a comme promoteur la ville industrielle de Lyon[16],[17]. Cela devient une discipline pour l'époque, l'urbanisme[18].

Tony Garnier s'engage ainsi sur les premiers projets proprement urbanistiques français : un ambitieux programme parisien lancé par laFondation Adolphe-de-Rothschild et la rénovation duquartier de la Bourse à Marseille.

Pour le concours de la Fondation Rothschild, il s'agit d'un premier exemple français de demande d'organisation du parc immobilier en « unité de voisinage » ; et Garnier propose un projet novateur et ambitieux, mêlant ses propres considérations urbanistiques aux conditions imposées par le concours. Il est retenu par le jury pour le deuxième degré de la compétition, où il propose un projet achevé. Il est intéressant de noter que plusieurs aspects novateurs de ses ébauches initiales sont reprises par plusieurs autres participants, notamment le fait d'éviter la présence de cours fermées ou des dispositions générales[19].

Pour la rénovation du quartier de la Bourse, Garnier a été contacté avant même le lancement du concours pour le députéMaximilien Carnaud pour sa préparation, en raison de la complexité des problèmes soulevés. Garnier participe ensuite au concours en proposant quatre variantes et y reçoit le second prix[20].

En 1905, Garnier intègre également le service architecture desHospices civils de Lyon. Il y prépare une nouvelle pharmacie centrale qui ne sera pas réalisée[21].

Professeur à l'école régionale d'architecture
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À son retour de Rome, Garnier entreprend des démarches auprès du nouveau maire,Édouard Herriot, afin d'obtenir son recrutement dans la nouvelleécole régionale d'architecture de Lyon créée en 1906 et installée auPalais Saint-Pierre et placée sous la direction de Sicard. Nommé en 1907, Garnier est chargé d'un cours de construction et commence à enseigner réellement l'année suivante en raison de la faiblesse du recrutement dans cette école naissante. Il entame alors une carrière d'enseignement qui durera 30 ans[22].

Alors que l'école des beaux-arts propose les cours magistraux (mathématiques, géométrie, dessin), la nouvelle entité, sur la proposition de Garnier, ouvre des ateliers, notamment destinés aux aspirants de la classe préparatoire au concours d'admission. Jusqu'en 1914, la direction de l'atelier est assurée par Eugène Huguet, qui dispense ses cours à une cinquantaine d'élèves dontRobert Giroud,Michel Roux-Spitz,Alfred Audoul. Parmi ses premiers élèves figure égalementLouis Thomas qui devient, dans l'entre-deux-guerres, l'un des principaux collaborateurs de Garnier[23].

Pendant la Première Guerre mondiale, les effectifs de l'école se réduisent, amenant Édouard Herriot à prononcer sa fermeture complète en 1917. En 1919, Garnier est appelé à prendre la succession de Huguet, décédé en 1914, à la tête de l'Atelier qui est déplacémontée du Gourguillon. Retenu par de nombreuses autres sollicitations (esquisses du quartier des États-Unis, Exposition des arts décoratifs de 1925), Garnier semble avoir abusé de remplacements, amenant à un rappel à l'ordre du directeur de l'école. En 1924, il reprend effectivement ses fonctions et notamment un cours de construction qu'il assure pendant quelques années. À partir de 1932, son assistant Bourdeix le relaie et Garnier s'écarte progressivement avant de prendre sa retraite en 1937[24].

Tony Garnier dans son enseignement, accepte aisément les idées qui sont éloignées de ses habitudes et aide volontiers son initiateur à la concrétiser, le plus souvent au moyen de schémas fourni sur le champ, et d'une grande clarté[24]. Au sein de cette école, il enseigne ainsi entre autres àGermain Grange,Georges Bovet,Georges Dengler,Jean-Baptiste Mathon ouJean Couty[25].

Membre de la Commission du musée des Beaux-Arts
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En 1907, Tony Garnier intègre la Commission consultative et de surveillance des musées de Lyon ; il occupe cette fonction jusqu'en 1939. Il est régulièrement présent lors des séances de la commission, mais s'exprime rarement. Ainsi, une seule intervention est signalée dans les registres, en 1919, lorsqu'il conteste l'acquisition d'un dessin deGreuze, qu'il estime de qualité insuffisante. Il a également des relations régulières avec lemusée au travers de demandes de moulages d'œuvres conservées, tel le masque de femme gréco-romaine à l'expression tragique[n 1]. En 1907, il fait également partie de la commission chargée de réfléchir à l'aménagement de l'église Saint-Pierre pour en faire une salle de sculpture. La commission conclut à la nécessité de travaux importants démolissant la voute et la charpente sur trois travées pour faire entrer davantage de lumière. Cette opération est abandonnée pour des raisons financières. Enfin, en 1917, Garnier propose au directeurHenri Focillon un plan pour modifier lejardin et en faire un musée lapidaire en plein air[12].

Avec Herriot, l'essor des grands travaux municipaux : 1906-1918

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Édouard Herriot, jeune maire deLyon.
1906-1908 : les abattoirs de la Mouche
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Herriot relance un projet ancien, celui de construire un abattoir moderne dans lequartier de la mouche. Tony Garnier sollicite une entrevue avec le nouveau maire et les deux hommes s'entendent immédiatement. Chargé du projet, Garnier se lance dans un plan très ambitieux, d'une modernité résolue, en réfléchissant dans une organisation horizontale à l'optimisation de la circulation, en anticipant la mécanisation du travail, et en recherchant la rationalisation des tâches qui y seront accomplies. Sur un terrain de 230 000 mètres carrés, il installe le grandmarché aux bovins dans une halle (le Grand Hall) de 210 mètres par 80[4] et dans les annexes deux portails fonctionnels pour l'entrée des bovins et la sortie de la viande.

Quoique inachevés pour leur fonction finale, les lieux accueillent en 1914 l'exposition universelle prévue et sous-titrée : la « Cité moderne ». Tony Garnier en dessine une des affiches. L'exposition est arrêtée par laguerre.

Les travaux de l'abattoir sont repris après le conflit et l'inauguration finale a lieu en 1928[26].

1909 : l'hôpital Grange-Blanche
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En 1909, Garnier reçoit commande d'un hôpital pour la ville, dans le nouveau quartier deGrange Blanche. La municipalité ayant l'ambition de bâtir un complexe hospitalier selon les principes les plus modernes décide de faire un voyage pour aller en examiner plusieurs enAllemagne et auDanemark. La commission qui prend le départ comprend Édouard Herriot et Tony Garnier. Ils visitent alorsFrancfort-sur-le-Main,Berlin,Hambourg,Cologne etCopenhague[27].

1910-1914 : l'Exposition internationale de Lyon
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Garnier définit et encadre le projetExposition internationale urbaine de Lyon de 1914. Sur l'extrémité du confluent et le quartier de Gerland déjà industrialisé, il applique sa vision urbaine. Cette proposition est bien établie dans la « Cité industrielle » imaginaire qu'il a créée.

En prévision de l'exposition, l'idée de construire un stade à proximité est lancée pour la section « Sport et Éducation » de l'évènement. Tony Garnier en réalise les plans mais le temps manque et l'exposition ne peut en bénéficier. Les travaux sont entamés seulement en 1916, et terminés en 1926[26].

1917 : le quartier des États-Unis
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Leboulevard des États-Unis àLyon en 1923.

En 1917, la municipalité lyonnaise décide de bâtir entrela Guillotière etVénissieux un quartier d'habitations à bon marché, le premier de France. Tony Garnier, a qui la commande est passée, déploie un projet complètement en accord avec ses conceptions urbanistiques : des immeubles bas, avec un bâti peu dense, un quartier entièrement pensé pour former un corps cohérent dans son ensemble. La ville accepte son projet et crée un Office public d'habitations à bon marché chargé de le gérer. Ce projet prend le nom de « cité des États-Unis », du nom duboulevard qui vient d'être tracée et autour duquel il s'articule. Il achève le projet en 1920. Toutefois, le chantier fait rapidement face à des soucis financiers et dès 1921, le conseil municipal décide de le construire par étapes, sans tenir compte de l'importance de la cohérence d'ensemble[26].

Puis, dès 1923, Herriot s'appuyant sur la mairie impose à Garnier d'augmenter la capacité d'accueil du quartier en rehaussant les immeubles et en densifiant le bâti. Garnier proteste et défend fortement la logique de son projet, mais il n'obtient pas gain de cause. Lorsque le quartier est inauguré en 1934, il ne correspond qu'imparfaitement aux ambitions de son créateur[28].

Les années 1920 : les projets de monuments aux morts et les travaux hors de Lyon

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Les travaux des grandes réalisations d'avant-guerre s'étant arrêtés durant le conflit, l'immédiat après-guerre est consacré pour Garnier au redémarrage difficile des chantiers[29].

Les projets de monuments aux morts
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Après laPremière Guerre mondiale, Garnier se lance dans de nombreux projets d'édifices funéraires, souvent grandioses ; dont le plus emblématique est un gigantesque temple à l'antique destiné à couronnerla Croix-Rousse. Quand la mairie lance en un appel à candidature pour un monument aux morts sur Lyon, Tony Garnier présente pas moins de six projets, et c'est celui du temple sur la Croix-Rousse qui est retenu. Toutefois, à la vue de son coût énorme, il est remplacé par un autre toujours de Garnier, sur l'île-aux-cygnes duparc de la Tête d'or. Le monument est inauguré en 1930[28].

Projets en dehors de Lyon
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Tony Garnier travaille durant le début des années 1920 à de nombreux projets situés en dehors de Lyon. En 1923, il propose un projet pour le sanatorium deSaint-Hilaire-du-Touvet. En 1924, sans répondre à l'appel d'offre, il compose des croquis préparatoires pour le siège de laSociété des Nations. Il réutilise ces croquis pour bâtir le pavillon de la Ville de Lyon à l'Exposition des arts décoratifs de Paris en 1925[29].En 1907, il participe et gagne le concours d’architecture pour la construction d'un nouvel abattoir pour la ville de Reims, mais qui ne sera jamais mis en œuvre[30].

Les années 1930 : l'aboutissement des projets

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Après la finalisation desabattoirs de la Mouche en 1928, c'est pour Tony Garnier l'aboutissement de ses principales réalisations : leMonument aux morts de Lyon en 1930, lacité du quartier des États-Unis et l'hôpital Grange-Blanche tous deux ouverts en 1933, et enfin la mairie deBoulogne-Billancourt achevée[29] en 1934.

La ville de Lyon rendit hommage à l'architecte en inaugurant le, un buste en bronze peint signéLouis Prost, à l'entrée de l'un de ses principaux chantiers, l'hôpital Édouard Herriot[31].

En 1938, Tony Garnier quitte définitivement Lyon pour prendre sa retraite àRoquefort-la-Bédoule. Il quitte en même temps ses fonctions à l'école régionale d'architecture de Lyon, qu'il laisse entre les mains dePierre Bourdeix[32].

Vie artistique

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En 1917, Garnier publie enfin sous forme de recueil son projet deCité industrielle, qu'il a peaufiné presque vingt ans durant[33].

Il est honoré, en 1925, d'une exposition aumusée des Arts décoratifs de Paris, première manifestation qui lui est consacrée en dehors de sa ville natale[29].

Décès et postérité

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Tombe de Tony Garnier,Lyon,cimetière de la Croix-Rousse.

Tony Garnier meurt le àRoquefort-la-Bédoule. Son domaine situé aujourd'hui surCarnoux-en-Provence comprend une bastide et un parc portant son nom depuis 2016[a 5]. Son corps est transféré àLyon le, aucimetière de la Croix-Rousse, où il est enterré dans le caveau familial. Sa postérité est particulièrement importante à Lyon[34], mais aussi en Europe et, au-delà, jusqu'en Amérique du Nord[a 6].

La veuve de Tony Garnier donne aumusée des Beaux-Arts de Lyon un ensemble d'œuvres de son époux. Ce legs est complété par un dépôt de l'État. Le musée consacre actuellement une salle permanente à Garnier où sont exposées une vingtaine de pièces[7].

Expositions sur Tony Garnier

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Dès 1949, une exposition retraçant les différents aspects de son art, architecture, peinture et dessin, est organisée à lachapelle duLycée Ampère[7].

Le Comité des amis de Tony Garnier

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Un groupe d'amis et d'admirateurs de Tony Garnier se regroupent après son décès pour perpétuer et honorer sa mémoire. Ils fondent une association qui, au début comprend le ministre de l'éducation nationale[n 2],Émile Bollaert,Adolphe Boschot,Auguste Perret,Paul Tournon, Auguste Patouillard-Démoriane, Jacques Duvaux, Marcel Genermont, Jean Bernard,André Allix,Paul Bellemain, Pierre Renaud,René Jullian, Louis Perrin, Marsot,Louis Pradel, Antoine Charial,Henri Prost,Michel Roux-Spitz,Alfred Audoul,Jean-Baptiste Mathon,Georges Dengler, François Maire, Pierre Verrier, Francisque Chaleyssin, Louis Weckerlin, Antonin Chomel,Pierre Bourdeix,Louis Piessat, Jacques Janin, mais également d'anciens élèves et quelques personnalités tels le président de l'Académie de Lyon et le maire de Saint-Rambert-l'Ile-Barbe[n 3]. Leur première action est, à la demande de la veuve de Garnier, de récupérer et transférer l'œuvre pictural de l'architecte, au musée des Beaux-Arts de Lyon pour la plus grande partie, et à l'Ordre des architectes pour 28 autres pièces. Lors de l'opération, le comité décide de produire une exposition avec ces œuvres. Elle a lieu dans la chapelle du lycée Ampère entre le et le[35]. Les membres du comité font ensuite publier en 1951 un volume de planches préfacé parÉdouard Herriot et complété d'une biographie deLouis Piessat[7].

Idéologie et principes directeurs

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Tony Garnier,La Cité industrielle, 1901-1904. Les hauts-fourneaux.

Tony Garnier a construit avant ses grandes réalisations un projet intellectuel destiné à son époque qui est vue de façon globale. Il s'agit de poser de nouveaux fondements en France à l'urbanisme. Marqué par une origine croix-roussienne et populaire, adhérent aux idéaux socialistes, il a la volonté de traduire dans l'espace urbain les rêves d'une société égalitaire et apaisée. Dès ses années à Rome, il entreprend de construire un ensemble cohérent dans son projet nommé « Cité industrielle », où il met sur papier son projet dans sa globalité.

Contexte

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L'architecture en France à la fin duXIXe siècle et au début duXXe siècle est tiraillée entre une évolution technique constante et des réalisations majoritairement classiques, où l'ornement cache les structures classiques en briques, et les structures nouvelles de briques alvéolaires, béton et acier. Du point de vue technique, Tony Garnier fait sa formation et commence sa carrière avec un usage devenu bien établi de l'acier de la brique alvéolaire et l'arrivée du béton.
En revanche, l'urbanisme en tant que discipline est sinon absente, très « négligée » en France à l'aube du
XXe siècle[36]; Elle est cependant depuis la fin duXVIIIe siècle au cœur des préoccupations pratiques de protection de la propriété privée et de la liberté d'habiter avec mode de vie en consommation plus ou moins autarcique, en même temps qu'existe les débuts de l'hygiène scientifique[37],[38].

Contrairement à la majorité des architectes de son époque, Garnier n'est pas issu du monde bourgeois. Membre durant l'Affaire Dreyfus de la « Société des amis deZola », protestataire en faveur du colonel Picquart, ses idées socialistes influencent fortement sa vision du vivre ensemble et de comment doit être une ville moderne[39]. Ce socialisme est néanmoins pétri d'humanisme[40]. Son esprit contestataire se manifeste dès ses années d'étude à Rome, où il rejette autant que possible les obligations formelles de son séjour pour se consacrer entièrement au développement intellectuel de ses idées d'urbaniste[41].

Une Cité industrielle

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Page de titre deUne Cité industrielle de Tony Garnier, 1917.
Article détaillé :Une Cité industrielle vue par Tony Garnier.

Tony Garnier n'a jamais écrit d'ouvrage théorique, ni publié dans des revues pour exposer ses idées. Il est en revanche l'auteur d'uneutopieurbanistique richement illustrée proposant une ville idéale s'appuyant sur une séparation des fonctions urbaines et des activités, qu'il présente comme mémoire final au grand prix de Rome. Il y proposeUne Cité industrielle de 35 000 habitants entièrement enbéton armé et verre, ce qui suscite le mépris des académiciens du jury et de ses confrères français à son retour. Ce projet, exposé en 164 plans précis jusque dans les moindres détails de construction, influence par la suite les modèles théoriques d'urbanisation des premières années de l'Union soviétique. On peut voir des reproductions de certaines de ses planches au musée urbain Tony Garnier (quartier des États-Unis à Lyon)[42]. Cette cité industrielle sépare les fonctions urbaines et rejette les activités industrielles, polluantes et sources de nuisances au loin, et au fond des vallées[33].

Principes d'urbaniste

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Tony Garnier, abattoirs de la Mouche, Lyon, 1909.

Cetarchitecte lyonnais emblématique, au style particulièrement reconnaissable, conçoit ses ensembles — tels l'hôpital Herriot ou la cité des États-Unis — comme une cité en miniature, dans le sillage des grandes utopiessocialistes duXIXe siècle, et s'appuyant sur le principe descités-jardins qui sont réalisées à la même époque en Europe et auxÉtats-Unis[a 7]. Le projet de cité industrielle « idéale » est pensé sans police, prison ou caserne[n 4]. Garnier se place ainsi pleinement dans le registre d'une vision autant sociale qu'urbanistique des villes.« La cité industrielle apparaît comme la synthèse de toutes les préoccupations hygiénistes, philanthropiques et sociales de son temps »[33].

L'urbanisme progressiste est le principe urbain décliné par Tony Garnier à partir de sacité utopique[43]. Tony Garnier a écrit le« premier manifeste de l'urbanisme progressiste avant lacharte d'Athènes »[43]. De fait, il sépare dans la zone urbaine les fonctions des édifices et les flux de circulation des objets et des personnes entre ces bâtisses et parcs, il anticipe l'usage de l'automobile (qui deviendra très individuelle) après avoir fait le constat de la nécessité du train (des transports sur rail)[17],[43].

Tony Garnier, urbaniste avant-gardiste ?

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Tony Garnier ne s'est jamais affirmé comme urbaniste, quand bien même il est le premier architecte à avoir dessiné une ville entière, dans toutes ses fonctions et modalités. Il est le premier également à faire un usage extensif du béton armé, en particulier pour les édifices officiels. Il est également le premier à penser une ville avec son industrie, ses sources d'énergie ; il est le premier à dessiner une usine métallurgique. Enfin, il est le premier architecte en France à marquer de son empreinte une ville entière[44].

Toutefois, Tony Garnier ne s'est jamais affirmé ni urbaniste, ni moderne. Il ne s'impose pas à Lyon dans les comités et lieux de décision qui pensent la ville, même s'il y est présent. Lorsque la Société française des architectes et urbanistes se fonde en 1911, il ne s'y inscrit pas, et ne les rejoint jamais.

Garnier est donc contemporain d'urbanistes dont la renommée va largement éclipser la sienne. AinsiFrank Lloyd Wright, dont la carrière dépasse la Seconde guerre mondiale, utilise aussi largement le béton, mais dans un style encore longtempsArts and Crafts[45].Auguste Perret utilise le béton très largement dans l'entre-deux guerres, mais en se maintenant dans une tradition classique et toujours avec des pierres de taille. Par ailleurs, ces réalisations des années 1920 et 1930 sont avant tout purement architecturale. Il produit sa grande œuvre urbanistique avecLe Havre pour sa reconstruction après guerre[44].

Principes d'architecte

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En Europe,Adolf Loos propose en scandalisant des ouvrages d'une sobriété absolue. Il est par exemple suivi à Paris par leBelgeFrantz Jourdain réalisant les magasins deLa Samaritaine[46] en 1902-1905 avecHenri Sauvage le français et sa construction en gradins d'HBM parisiens « sobres ».

La réflexion architecturale de Tony Garnier se caractérise par l'adoption de principes formels et typologiques forts, tels la recherche d'un rapport intérieur-extérieur et d'îlots dits ouverts, qui inspirent plus tard des architectes et des urbanistes. Ses maîtres mots sont le fonctionnalisme, l'espace, la lumière et la verdure[47].« Avec Tony Garnier, on est ainsi passé d'un coup auXXe siècle »[48].« Les différents types d'édifices sontstandardisés[49]. ».

Avant leBauhaus, Tony Garnier rompt avec la tradition encore largement dominante de plaquer des moulures et des décorations sur les bâtiments pour mettre en avant une structure, des lignes fortes et pures. Tony Garnier décrit ses intentions de la manière suivante :« Cette simplicité de moyens conduit logiquement à une grande simplicité d'expression dans la structure […] Qui ne voit aussi que l'emploi de tels matériaux permet, mieux que jamais, d'obtenir de grandes horizontales et de grandes verticales, propres à donner aux constructions cet air de calme et d'équilibre qui les harmonise avec les lignes de la nature ? »[48].

« Les constructions de Tony Garnier sont, dans leur utilisation du béton, moins audacieuses que ses dessins, et la rigueur de son stade ou de ses maisons à atrium traduit la nostalgie de l'antiquité »[43].

Techniques picturales

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Tony Garnier est un véritable peintre, la plupart de ses dessins, gouaches ou huiles ont été réalisés lors de ses séjours hors de Lyon[50]. Il travaille généralement d'abord sur le calque, avant de se reporter sur le tirage. Il y ajoute des surcharges de crayon, d'encre de chine ou de gouache. Il gratte, souffle et enduit également le tout au fixatif[51]. Garnier peint également à l'aquarelle, dans un genre proche deRaoul Dufy, ouFrançois Vernet[52].

Il suit un apprentissage artistique solide àLa Martinière à Lyon, en parallèle de ses études d'architecte. Ce qui lui permet d'exposer au Salon de Lyon en 1905. Ses élèves rapportent l'avoir vu dessiner tous les jours. Les nombreux dessins et esquissent réalisés par Tony Garnier lui servent d'approche théorique à son travail architectural. La publication de ces études en 1917 et 1932 de laCité industrielle, et en 1920 desGrands Travaux de la Ville de Lyon montre l'importance de cette phase de conception[53].

Selon Héliane Bernard, dans les tableaux de Tony Garnier, la netteté de l'architecture est enveloppée de flous nuancés, avec des couleurs uniformes donnant à l'ensemble une touche lointaine et nostalgique :« on perçoit un sensualisme et une jouissance simples, un plaisir un peu paresseux du regard »[50].

D'après Jean-Jacques Lerrant,« le style du dessin est précis quand il convient et souvent concis, vif, nerveux, de suggestion et de synthèse. Les lointains griffés de la « Cité industrielle », les premiers plans, nets, sans bavure, les détails de Tusculum, au trait preste, les études nombreuses de monuments imaginaires, enlevées de manière alerte, avec un sens remarquable des valeurs, le paysage dePort-Miou témoignent d'un talent capable du « fa presto » suggestif comme de la rigueur »[52].

Techniques de construction

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Tony Garnier généralise l'utilisation dubéton demâchefer et lesredents dans la construction[n 5]

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Réalisations architecturales et urbanistiques

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La vacherie du Parc

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Article détaillé :Vacherie du Parc.

La vacherie du Parc, laiterie municipale située dans lejardin zoologique de Lyon, au sein duparc de la Tête d'or, a été la première commande de la Ville deLyon (1904-1905)[a 8]. Les travaux furent terminés fin 1906. Elle était destinée à fournir du lait aux orphelins lyonnais. Ayant un rendement insuffisant, elle ferma le et fut convertie en fauverie dans les années 1920. L'édifice est maintenant un bâtiment administratif.

  • Vues de la vacherie du Parc

Les abattoirs de la Mouche

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Article détaillé :Abattoirs de la Mouche.

La grande halle des abattoirs de la Mouche (1906-1932), vaste ensemble englobant la halle et les abattoirs incluant lahalle Tony-Garnier (1909-1928), 20, place Antonin Perrin à Lyon7e. Anciens abattoirs lyonnais à structure métallique, elle est classéemonument historique en 1975. Cette halle mesure 210 m par 80 m. Elle est utilisée de nos jours comme salle polyvalente (expositions, spectacles, concerts, etc.), à la suite de la première rénovation réalisée par les architectesReichen et Robert en 1988. Une deuxième rénovation par l'architecte Albert Constantin et l'Atelier de la Rize a eu lieu en 1999[m 1].

Le marché aux bestiaux et les abattoirs de Lyon constituent le premier projet d’envergure confié à Tony Garnier. Il en est désigné officiellement comme l’architecte, par le conseil municipal, le. Les travaux sont commencés en 1909. En 1914, l’ensemble, qui n’est pas achevé, accueille l’Exposition internationale urbaine « La Cité moderne »[42]. Réquisitionnés durant laPremière Guerre mondiale, les bâtiments sont affectés à la production d’armement. Les travaux reprennent en 1924 et aboutissent en 1928.

L’élaboration du projet dure deux ans et demi. Ce programme complexe réunit deux fonctions : des abattoirs ainsi qu’un marché aux bestiaux. Organisation horizontale, séparation des fonctions, rationalisation des circulations, tels sont les principes qui guident l’établissement du plan d’ensemble sur un vaste terrain de 23 000 m2. Les bâtiments sont organisés selon deux axes orthogonaux, formés par la rue couverte et la halle, dans le sens des opérations : gare, quais, écuries, marché, abattoirs, halls d’abattage et services. Dès 1914, les abattoirs de La Mouche furent unanimement salués par les critiques comme l’une des réalisations contemporaines les plus novatrices et contribuèrent fortement à la notoriété de Garnier[54].

  • Vues des abattoirs de la Mouche

L'hôpital Édouard-Herriot

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Article détaillé :Hôpital Édouard-Herriot.

L'hôpital Édouard-Herriot (anciennement Grange-Blanche) (1911-1933) est situéplace d'Arsonval à Lyon3e. Il s'agit aujourd'hui du plus grand hôpital de la régionRhône-Alpes. Sa particularité est d'être composé de multiples pavillons dédiés fonctionnellement dans un cadre de verdure, avec une circulation médicale par un réseau souterrain de coursives. Cette organisation est le reflet des principes hygiénistes appliqués à l'architecture depuis la fin duXIXe siècle jusqu'au milieu duXXe siècle[m 2].

Pour sa conception, Garnier prend appui à la fois sur ses principes développés plus tôt dans saCité industrielle, mais également sur les exemples visités de plusieurs hôpitaux récents. Peu après avoir reçu la commande, en 1909, il part avec une délégation municipale et le maire Édouard Herriot visiter des hôpitaux enAllemagne et auDanemark. Ils visitent alors l'hôpital municipal deFrancfort-sur-le-Main, les hôpitauxVirchov etSchœneberg deBerlin, Ependorf et Saint-Grégoire àHambourg, Lindesbourg àCologne et les hôpitaux de Bisdepjaerg et Rigshopital àCopenhague. Les membres de la commission municipale sont convaincus par l'hôpital Bisdepjaerg car il représente alors le meilleur exemple du système pavillonnaire qu'ils recherchent, avec des bâtiments groupés dans de la verdure et des services reliés les uns aux autres par des voies souterraines[55].

De retour à Lyon, Garnier met en place un premier projet qui comprend les services suivants : chirurgie, médecine, services spéciaux et département des contagieux. Ce dernier est repoussé par la municipalité pour être remplacé par une section dévolue aux soins infantiles. L'un des principes directeurs de Garnier est la séparation absolue des différents départements, délimités par des zones de verdure, dans l'optique de construire une véritablecité-jardin pour malades[56].

(Paul Bellemain élève de Tony Garnier ajoute en 1930 sur de petites parcelles attenantes la faculté de médecine-pharmacie-institut médicolégal plus l'école d'infirmières à l'ensemble, mais ne suit pas les préconisations d'ilots dans la verdure, de communications souterraines et de bâtiments bas).

  • L'hôpital Édouard-Herriot
  • buste à l'effigie de Tony Garnier rendant hommage à l'architecte

Le stade de Gerland

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Article détaillé :Stade de Gerland.

Le stade de Gerland (1914-1926), à Lyon7e[m 3], est la troisième grande commande que l’architecte reçoit de la municipalité lyonnaise avant 1914 après les abattoirs de La Mouche et l'hôpital de Grange-Blanche.

Si la chronologie qui va de l’élaboration à la réalisation du projet reste floue, entre 1913 — date de décision de la construction et 1926 date de son inauguration —, sa conception est claire. S'il a la forme classique du stade moderne librement inspiré des cirques antiques, le traitement est plus monumental que jamais. Le stade est prévu pour accueillir 25 000 à 30 000 spectateurs. L'ensemble est construit en béton de mâchefer et ciment armé, seules les tribunes sont recouvertes de pierre[57].

  • Le stade de Gerland

Le quartier des États-Unis

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Articles détaillés :Quartier des États-Unis etMusée urbain Tony-Garnier.

Lequartier des États-Unis (1919-1933) est la quatrième grande commande publique que reçoit Garnier àLyon. En 1917, la municipalité décide la construction d’un boulevard industriel dans la banlieue sud-est de Lyon. Garnier étudie alors un vaste projet d’urbanisme qui ne sera que partiellement réalisé. Les études se poursuivent en 1919 et 1920, sous le titreHabitations en commun - Centre industriel à Lyon entreLa Guillotière etVénissieux, projet publié dans les Grand Travaux de la Ville de Lyon. Garnier a conservé sa vision globale associant, en une totalité, l’industrie, les logements, les services publics, les hôtels, les magasins[58]. Les travaux débutent en 1922 et se poursuivent jusqu’en 1933 ; il sera construit 49 immeubles offrant un total de 1 620 logements[59]. Si le quartier des États-Unis a fortement contribué à la renommée contemporaine de Garnier, il n’en demeure pas moins que la ville idéale de l’architecte repose en réalité sur la maison individuelle, les nombreuses vues urbaines de laCité industrielle en témoignent[60].

  • Le quartier des États-Unis

Le central téléphonique Moncey

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Article détaillé :Central téléphonique Moncey.

Le central téléphonique Moncey situé à l'angle de la rue Vaudrey et de la rue Moncey dans le3e arrondissement de Lyon est une commande de l'administration des Postes. Sa réalisation, entre 1929 et 1933, concrétise le second projet conçu par l'architecte en 1927[61]. Le bâtiment, sobre et fonctionnel, est toujours en service aujourd'hui malgré les avancées technologiques des télécommunications.

  • Le central téléphonique Moncey

Autres réalisations

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Villa Gros,Saint-Didier-au-Mont-d'Or.
Mairie deBoulogne-Billancourt, projet 2.

Projets non réalisés

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Projet d'habitations en bordure duparc de la Tête d'or àLyon.
Projet d'école d'enseignement théorique et pratique des arts.

Tony Garnier a développé un grand nombre de projets qui n'ont pas abouti[64].

Œuvres graphiques

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Article détaillé :Liste des œuvres graphiques de Tony Garnier.

Une grande partie des papiers personnels et œuvres de Tony Garnier ont été donnés par sa veuve aux archives municipales de Lyon et aumusée des Beaux-Arts de Lyon.

Expositions

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Tony Garnier a exposé ses œuvres à Lyon, à Paris, à Rome et à New York[66].

Œuvres conservées au musée des Beaux-Arts de Lyon

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catégorie commons regroupant le fonds Tony Garnier.
Vue de la villa Médicis, une des aquarelles réalisées àRome par Garnier, donnée aumusée des Beaux-Arts de Lyon en 1952.
Projet de villa de Saint-Rambert, tirage redessiné, Musée des beaux-arts de Lyon

Les fonds dumusée des Beaux-Arts de Lyon comprennent plusieurs ensembles de l'artiste. Aucun d'entre eux n'est entré du vivant de l'artiste dans les collections.

Le premier objet lié à Garnier entre en 1932 ; il s'agit d'un buste de l'artiste réalisé parJeanne Bardey[12].

Les premières entrées d'œuvres de Garnier lui-même arrivent en 1952 par un don de Catherine Garnier : six aquarelles datant de 1917 du projet de Cité industrielle et 78 dessins de paysages. La même année, l'État dépose onze vues de Tusculum faisant partie de ses travaux de3e et4e année en tant que pensionnaire de lavilla Médicis[12].

En 1970, un don important du Comité Tony Garnier enrichit le musée de plus de 200 œuvres. En 1982,M. Wertheimer et quelques autres personnes font don de nombreux autres dessins et aquarelles[12].

Études

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Un premier groupe comprend les études réalisées pour le projet deCité industrielle qu'il envoie deRome pour le jury de Paris[67].

Un deuxième ensemble de neuf études regroupent la reconstitution de la cité deTusculum. Ces œuvres ont été déposées par l'État au musée.« Il s'agit d'un tour de force, d'un exercice de virtuosité, d'un devoir exécuté par un étudiant brillant qui joue la difficulté et affirme, par ce projet, son sens de l'architecture antique disposée dans un site admirable »[68].

Un autre ensemble de trois dessins montrent les esquisses pour l'hôtel de ville de Boulogne-Billancourt[68].

Aquarelles

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Le musée possède de nombreuses aquarelles de Garnier, notamment :La Rue de Buci, 1893 ;La Jonchère, 1894 ;La Rue de Furstemberg, 1897 ;Villa Médicis (plusieurs aquarelles entre 1900 et 1904) ;Athènes, 1908[52].

Œuvres conservées par la Fondation Renaud

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Un fonds important d'œuvres architecturales et d'œuvres libres est conservé par la Fondation Renaud, créée pour promouvoir la peinture et l'art lyonnais. Cette collection comprend 128 pièces dont 84 dessins, 3 tableaux, 37 gravures, 2 plans et 2 affiches. L'origine de ce corpus, qui n'a manifestement pas été constitué d'une seule traite est inconnu.

Parmi ces pièces se trouve un tableau d'une grande qualité picturale,Rome, le forum sous la neige, qui a une certaine importance pour Garnier. Il le présente au salon des artistes lyonnais et l'accroche ensuite au-dessus de son lit[69].

Publications

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André Vermare,Buste de Tony Garnier,Lyon,musée urbain Tony-Garnier.
  • Tony Garnier,Une Cité industrielle : Études pour la construction des Villes : Tony Garnier, ancien pensionnaire de l'Académie de France à Rome, Architecte à Lyon., Paris, Auguste Vincent, Libraire-Éditeur, 1917-1918
  • Tony Garnier,Les grands Travaux de la ville de Lyon. Etudes, projets et travaux exécutés (hôpitaux, écoles, postes, abattoirs, habitations en commun, stade, etc.), Paris, Ch. Massin,, 10 p., 56 pl.(BNF 34121496,Numérisation de l'exemplaire de la bibliothèque municipale de Lyon)
  • Tony Garnier,Une Cité industrielle : Études pour la construction des Villes : Tony Garnier, ancien pensionnaire de l'Académie de France à Rome, Architecte à Lyon., Paris, Ch. Massin & Cie, Libraire-Éditeur,
Concours pour le grand prix de Rome (1899),bibliothèque municipale de Lyon. Élévation d'un hôtel pour le siège centrale d'une banque d'État.

Voir aussi

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Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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Ouvrages généraux

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Ouvrages généraux sur Lyon

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Biographies et études

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Catalogue d'exposition

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Ouvrages spécialisés sur l'architecture

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Ouvrages spécialisés sur Lyon

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Articles

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Articles connexes

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Liens externes

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Archives sources

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Notes et références

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Notes

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  1. inv. E 546.
  2. Piessat ne le nomme pas.
  3. Piessat ne les nomme pas.
  4. Ces éléments n'apparaissent pas dans le chap. « Administration - Établissements publics » du manifeste de Tony Garnier (p.212 du livreF. Choay,L’Urbanisme, utopies et réalités, reproduction intégrale p.210 du manifeste).
  5. « À partir des années 1850, l’apparition de matériaux industriels comme le mâchefer (résidu de combustion de la houille) ou le ciment révolutionnent la construction en pisé… Ces nouveaux matériaux pisés ont été utilisés par les plus grands architectes : Tony Garnier (quartier des États Unis, hôpital de Grange Blanche),Môrice Leroux (hôtel de ville de Villeurbanne),Michel Roux-Spitz (théâtre de la Croix Rousse). ». Voir« Mâchefer et premiers bétons », surpatrimoine-terre-lyonnais.patrimoineaurhalpin.org(consulté le).

Base Mérimée

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  1. « Halle Tony Garnier », noticeno PA00117810, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture.
  2. « Hôpital Edouard Herriot », noticeno PA00117813, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture.
  3. « Stade de Gerland », noticeno PA00117986, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture.
  4. « Villa 5 rue de la Mignonne », noticeno PA00118139, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture.
  5. « Villa 7 rue de la Mignonne », noticeno PA00118138, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture.
  6. « Usine de menuiserie dite Mercier et Chaleyssin », noticeno IA69000033, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture.
  7. « Parc de la Tête-d'Or », noticeno PA00117982, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture.
  8. « Hôtel de ville de Boulogne-Billancourt », noticeno IA00119886, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture.
  9. « Hôtel de ville de Boulogne-Billancourt », noticeno PA00088077, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture.

Références bibliographiques

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  1. « https://archiwebture.citedelarchitecture.fr/fonds/FRAPN02_GARTO »(consulté le)
  2. « https://archiwebture.citedelarchitecture.fr/fonds/FRAPN02_GARNI »(consulté le)
  3. « Actes de vente Dugourd/Garnier et Dugourd/Bachelard, page 6 », surcommons.wikimedia.org,Me Joseph Pralus notaire à Saint-Cyr-au-Mont-d'Or,.
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  11. Lerrant 1953,p. 46.
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  45. Pour une comparaison des styles de Garnier et Wright, voir Jean-Michel Leniaud,Les bâtisseurs d'avenir : portraits d'architectes :XIXe – XXe siècle : Fontaine, Viollet-le-Duc, Hankar, Horta, Guimard, Tony Garnier, Le Corbusier, Fayard, 1998,(ISBN 2-213-60168-2).
  46. Francesca Prina et Elena Demartini,Petite Encyclopédie de l'architecture, éditions Solar, 2006(ISBN 2-263-04096-X),p. 284.
  47. Dufieux - TG Architecte et urbaniste,p. 03-04.
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  49. F. Choay,L’Urbanisme, utopies et réalités p.209« maisons àatrium, pavillons scolaires de plain-pied, usines. Certaines solutions morphologiques sont très avance sur leur époque (notamment les halls à champignons de béton). ».
  50. a etbHéliane Bernard,p. 18.
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  59. MUTG - L'Air du temps,p. 104.
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Autres références

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  5. Philippe Deschemin, « Tony Garnier », surwww.lincontournable-magazine.fr,(consulté le).
  6. Voir l'article de Neil Levine dans Philippe Dufieux et Jean-Michel Leniaud (dir.),Tony Garnier, la Cité industrielle et l'Europe, actes du colloque international, Lyon, Conseil d'Architecture d'Urbanisme et de l'Environnement du Rhône, 28 et 29 novembre 2008, Lyon, CAUE, 2009, 319 p.
  7. Sur l'influence de Garnier aux États-Unis, voir Philippe Dufieux et Jean-Michel Leniaud (dir.),Tony Garnier, la Cité industrielle et l'Europe, actes du colloque international, Lyon, Conseil d'Architecture d'Urbanisme et de l'Environnement du Rhône, 28 et 29 novembre 2008, Lyon, CAUE, 2009, 319 p.
  8. « La vacherie du Parc - 1904-1905 - Parc de la Tête d'or - Lyon6e », surlyon.fr, ville deLyon.
  9. abcdef etg« Toutes les réalisations de Tony Garnier », surwww.museeurbaintonygarnier.com,Musée urbain Tony-Garnier(consulté le).
  10. Lauriane Clement, « Tony Garnier à Lyon, villas oubliées, démolies ou adulées », surwww.rue89lyon.fr,(consulté le).
  11. « Le dinandier croix-roussien Claudius Linossier n’a jamais transmis son savoir », surwww.leprogres.fr,(consulté le).
  12. Corentin Durand, Mourad Laangry et Catherine Dormont,Tony Garnier : Guide des sources présentes aux archives municipales de Lyon, Lyon, Archives municipales de Lyon,, 60 p.(lire en ligne)[PDF]
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Tony_Garnier&oldid=224259485 ».
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