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Tonkin

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LeTonkin, aussi appelé tonkinésie, écrit parfoisTongkin ouTong-king, est un nom jadis utilisé pour désigner la partieseptentrionale duViêt Nam actuel.

Localement, le Tonkin est connu sous la dénomination deBắc Kỳ (), signifiant « Nord (dans la) frontière »[1]. Les géographes chinois l'appelaient envietnamienĐàng Ngoài (), soit le « circuit extérieur » par opposition à laCochinchine,Đàng Trong () ou « circuit intérieur ».

Le Tonkin était parfois orthographiéTunquin auXVIIIe siècle, comme parVoltaire dansEssai sur les mœurs et l'esprit des nations etLe Philosophe ignorant.

À partir de 1884, le nom devient celui d'unprotectorat français, l'une des six composantes de l'Indochine française.

Géographie

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Situé entre laChine au nord, leLaos à l'ouest, l'ancienAnnam ouCochinchine méridionale (Trung Bô actuel) au sud et legolfe du Tonkin à l'est, le Tonkin forme un quadrilatère écorné d'environ 700 km sur 700 km. Sa superficie s'élève à 115 700 km2. L'hiver est froid et brumeux. La saison des grandes pluies, véritablemousson après une courte période chaude et sèche, se place surtout de mai à août. L'été est très chaud. Le littoral est souvent ravagé par des ouragans et typhons après juin ou juillet.

Dans le delta fertile dufleuve Rouge où les eaux du Sông-kôï et Sông-bo (actuellerivière Noire ou Song Da) se mêlent, fleuves caractérisés autrefois par leurs puissantes inondations, la production deriz est importante. Les vallées alluvionnaires du Bas-Tonkin, denses en population, accueillent les principales agglomérations urbaines et industrielles :Hanoï,Hải Phòng,Nam Dinh,Bắc Ninh,Sôn Tây,Hạ Long (également appelé Hong Gai ou Hon Gay), etc.

Le Tonkin est par ailleurs une des régions les plus montagneuses du Sud-Est asiatique, les reliefs montagneux étant situés au nord et à l'ouest. Le fleuve Rouge sépare les reliefs en deux grandes régions[2] :

Les populations peu nombreuses du Haut-Tonkin sont principalement originaires des populationsthaïs et de la province chinoise duYunnan. Les hauts massifs sont peuplés par lesMong et lesMảng au nord du fleuve Rouge. Au sud du fleuve Rouge, le peuplement se réduit fortement et les groupes ethniques sont très variés : lesMong à l'est, lesThaïs à l'ouest, lesAkha et les Mảng se répartissant un peu partout[2].

Histoire

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La région vers 1085.

Histoire antérieure auXIXe siècle

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Le Tonkin est une dépendance de l'Empire chinois médiéval. La ville deHanoï en est la capitale dès leVIIe siècle, elle portait alors le nom chinois de « 東京 » (sinogrammes qui se prononceraient enmandarin actueldongjing, signifiant « capitale de l'Est »). Les mêmes caractères chinois caractérisant la capitale du Tonkin chinois sont utilisés pour écrire le nom de la ville deTokyo, que ce soit enmandarin ou enkanji, le systèmelogographique chinois utilisé pour écrire lejaponais.

LeĐại Việt (大越) s'émancipe de la tutelle chinoise à partir de968. Quatre dynasties autonomes assument à tour de rôle un pouvoir régalien jusqu'en 1414, date à laquelle un éphémère joug impérial chinois s'impose jusqu'en 1428. La dynastie émergente des s'impose jusqu'en 1788. À compter duXVIe siècle, cependant, les Lê sont réduits à un rôle purement symbolique et le pays est dominé par deux familles rivales de seigneurs, lafamille Trinh, qui contrôle le Nord, tandis que lafamille Nguyễn contrôle le Sud. Le termeTonkin est dès lors repris par les Occidentaux pour désigner le territoire des Trịnh, tandis que celui des Nguyễn reçoit celui deCochinchine. À partir de 1802, le Tonkin est tout entier dominé par l'empire deGia Long de la dynastie desNguyễn qui règne àHué. Le motTonkin demeure cependant en usage pour désigner le Nord du Viêt Nam, tandis que celui deCochinchine désigne le Sud.

Sous les Français

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Carte allemande du Tonkin.

Les prémices

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Article connexe :Expédition du Tonkin.

En 1867, lamarine française présente dans ledelta du Mékong dans sa colonie deCochinchine s'intéresse aux terres plus au nord du royaume d'Annam et du Tonkin qui sont évangélisées par lesMissions étrangères de Paris depuis la fin duXVIIe siècle. Le FrançaisFrançois Pallu est ainsi le premier évêque à la fin duXVIIe siècle à être nommévicaire apostolique duTonkin occidental. Les militaires y relèvent plusieurs langues, parmi lesquelles l'importance d'un dialecte supposé chinois. La religion estbouddhiste, mais s'impose au fil des années une importante communauté chrétienne qui atteint plus de 130 000 âmes vers 1870.

La capitale Kécho et les principaux ports du Tonkin sont fermés aux Européens. Aussi la situation de commerce actif entre le Tonkin et la Chine aiguise lesappétits coloniaux. Un inventaire du Tonkin avant 1880 mentionne de multiples richesses :

Écoutant les conseils de la marine qui met sur pied uneflottille de Tonkin et deschambres de commerce,Jules Ferry arguant devant le parlement de bonnes raisons de pacification et de mission de civilisation[3], couvre les opérations militaires sur la partie de l'Empire d'Annam restée indépendante. L'incident de Lạng Sơn, en, provoque en France une crise politique - dite l'« affaire du Tonkin » qui entraîne la chute du gouvernement Ferry. Les Français parviennent cependant à leurs fins lorsque les Chinois reconnaissent, par letraité de Tianjin, leur protectorat sur le Tonkin.

Protectorat

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Article détaillé :Protectorat français du Tonkin.
Vue de la ruePaul Bert et duthéâtre municipal d'Hanoï vers 1915.

LaFrance assume lasouveraineté sur le Tonkin et l'Annam après la difficileguerre franco-chinoise de 1881 à 1885. La capitale du Tonkin sous protectorat est installée àHanoï en utilisant le nom de la capitale envietnamien pour la totalité de la région. La longue bande territoriale de l'Annam – également sous protectorat – garde la capitale impériale àHué où se trouve laCité pourpre interdite. Le Tonkin pacifié est intégré dans l'Union indochinoise en 1887. Un an auparavant lacathédrale Saint-Joseph de Hanoï est consacrée parPaul-François Puginier.

Hanoï devient la capitale de l'Union indochinoise (avec ses six composantes :Tonkin,Annam,Cochinchine,Cambodge,futur Laos, ainsi que lecomptoir duKouang-Tchéou-Wan enChine) en 1901, succédant àSaïgon, sous le gouvernorat dePaul Doumer. Ce dernier fait construire la nouvellerésidence du gouverneur de l'Indochine française etcelle du Résident Supérieur du Tonkin à Hanoï.

L'histoire du Tonkin se confond ensuite avec celle de l'Indochine française, puis duNord Viêt Nam et enfin du Viêt Nam actuel.

Voir aussi

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Notes

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  1. De la même façon, on appelleTrung Kỳ (, Centre (dans la) frontière) Annam etNam Kỳ (南圻, Sud (dans la) frontière), laCochinchine
  2. a etbGrande encyclopédie de la montagne, Bruxelles, Erasme,,p. 2270-2271
  3. Samuel Gance.Anton ou la trajectoire d'un père.L'Harmattan, 2013, p.83.

Références connexes

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Lettrés et interprètes à la résidence de Hanoï vers 1885, photographiés par ledocteur Hocquard.
Élection d'un chef de rue àHanoï vers 1910.
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