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| Tiers-Ordre carmélite | |
| Institut de droit pontifical | |
|---|---|
| Approbation pontificale | 1452, puis 1476 parNicolas V, puisSixte IV |
| Type | Ordre séculier composé de laïcs |
| Spiritualité | Carmélitaine |
| Structure et histoire | |
| Fondation | 1452 |
| Fondateur | Jean Soreth |
| Patron | Élie,Notre-Dame du Mont-Carmel |
| Branche(s) | Tiers-ordre de la Bienheureuse Vierge Marie du Mont Carmel,ordre des Carmes déchaux séculier |
| Agrégé à | Ordre du Carmel |
| Liste des ordres religieux | |
LeTiers-Ordre carmélite ouTiers-Ordre carmélitain rassemble des laïcs souhaitant vivre dans leur vie quotidienne la spiritualité du Carmel. Il s'est développé à partir de1452 sous le généralat du bienheureuxJean Soreth. Cetiers-ordre est partagé en deux branches :
Rapidement après le retour en Europe des membres de l'ordre du Carmel, au cours duXIIe siècle, deslaïques, qui n'avaient pas prononcé de vœux, ont commencé à se rapprocher des carmes (de façon plus ou moins importante). Il y a des preuves d’existences deconfréries de Notre-Dame du Mont-Carmel àToulouse en1273, et d'uneCompagnie de Sainte Marie du Carmel àBologne en1280[1], mais la nature exacte de ces communautés est incertaine du fait du manque de documents. Un document de la fin duXVIIe siècle[2] présentantLa règle et le statut du Tiers-Ordre de Notre-Dame du Mont-Carmel, indique la présence de membre duTiers-Ordre Carmélite en 1286 (Anne et Jeanne, les filles du comte de Tholose [Toulouse])[3].
Par la suite, nous retrouvons fréquemment des références à ces fraternités dans les guildes de commerce qui avaient leur siège dans les églises de l'Ordre du Carmel (les carmes leur servant d'aumôniers), comme les maîtres-boulangers, aubergistes et pâtissiers deNîmes, ainsi que les barbiers et chirurgiens. Ceux-ci étaient également en lien avec lesdominicains ou les orfèvres àAvignon. Les bienfaiteurs de l'ordre recevaient des lettres des fraternités carmélitaines avec des privilèges et le droit de participer aux bonnes œuvres des frères.
D'autres, sous le nom debizzoche[4] ouservites, portaient l'habit et observaient la règle du carmel, par exemple,M. Phicola nostra Pinzochera àFlorence en1308. D'autres personnes encore, sont devenues recluses dans les bâtiments accolés à des églises carmes, et ont fait profession sous la forme :(la)« Ego frater N. a Spiritu Sancto ad anachoreticam vitam vocatus offero me, coram Deo, Patri et Filio et Spiritui Sancto, et promitto me in servitio Dei secundum Scripturam sacram Novi et Veteris Testamenti more anchoreticae vitae usque ad mortem permansurum. » (Moi, frère N. par l'Esprit Saint, appelé pour me proposer à la vie d'anachorète, devant Dieu, le Père, et au Fils et auSaint-Esprit, et m'engage au service de Dieu, selon les Saintes Écritures du Nouveau et de l'Ancien Testament pour une vie d'ermite, jusqu'à ma mort.). Parmi les tertiaires du Carmel souvent cités dans ces prémices, nous pouvons mentionner le BienheureuxLouis Morbioli deBologne[5].

L'érection canonique duTiers-Ordre date du milieu duXVe siècle, quand les communautés debéguines deGueldre ont été rattachées à l'ordre par le bienheureuxJean Soreth (alors général des Carmes), par la bulle papaleCum Nulla du[6] (par le papeInnocent IV). Ce texte accorde aux supérieurs de l'ordre du carmel la possibilité (déjà existante chez lesermites de saint Augustin et lesdominicains) d'établir canoniquement des couvents de« vierges, veuves et les béguinesservites ». Ces premières règles de vie s'adressant aux membres du Tiers-Ordre concernent uniquement des communautés de femmes (les béates), ce n'est qu'à partir duXVIIe siècle que les règles de vie seront réellement mixtes[7].
SaintNuno Álvares Pereira avait également participé à l'élaboration des travaux du Tiers-Ordre carmélite. La règle de ce nouvel ordre a été complétée en1476 par la bulleMare magnum privilegiorum du papeSixte IV, puis par ses successeurs.
Plus tard, le carmeMiguel de la Fuente élargit en 1615 les communautés carmélitaines du Tiers-ordre aux hommes et aux couples[7].Son livre,"La règle et le mode de vie des hommes et des femmes tertiaires de Notre-Dame du Mont Carmel" édité àTolède en1615 joue un grand rôle dans le développement du charisme du Tiers-Ordre carmélite. Chaque tertiaire est invité à prononcer levœu de chasteté selon son état de vie[8]. Cette approche a ensuite été étendue à tout l'Ordre du Carmel en 1637, sous la direction du général (de l'ordre)Teodoro Straccio[9],[7].
En 1678, la règle du Tiers-Ordre est revue par le général de l'ordre, Ferdinand Tartaglia. Cette nouvelle version reste en vigueur jusqu'en 1923. La règle est revue en 1923 et en 1928 avant une dernière révision en 1948 où elle est approuvée par leSaint-Siège[7].
Il existe deux tiers-ordres carmélitains :
Les laïcs du Carmel dépendent des frères de l'ordre du Carmel en communion avec les sœurs cloîtrées de l'ordre.
Il existe différentes congrégations religieuses rattachées au tiers-ordre desGrands Carmes ou desCarmes déchaux. Ces religieux consacrés ne font pas partie du premier ou second ordre (carmes ou carmélites), mais sont des membres du tiers-ordre :
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