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Tiâa

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Pour l’article homonyme, voirTiâa (fille de Thoutmôsis IV).

Tiâa
Image illustrative de l’article Tiâa
Statue de Tiâa et de son fils Thoutmôsis IV découverte à Karnak (JE 36336)
Nom en hiéroglyphe
tiO29VB7
TranscriptionTjˁ3
PériodeNouvel Empire
DynastieXVIIIe dynastie
Fonction principalereine
Famille
ConjointAmenhotep II
Enfant(s)Thoutmôsis IV
Sépulture
NomKV32
Typetombe
Emplacementvallée des Rois
Date de découverte1898
DécouvreurVictor Loret
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Tiâa (ou Tia'a) est une reine d'Égypte de laXVIIIe dynastie,grande épouse royale du roiAmenhotep II dont elle est la seule épouse attestée. Ses origines sont encore aujourd'hui obscures et très discutées, car elle porte le titre de « Mère du roi » (mw.t-nsw), mais pas celui de « Fille du roi » (sȝ.t-nsw).

Titre

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Les seuls titres de la reine, attestés uniquement pendant le règne de son filsThoutmôsis IV, sont les suivants[1] :

  • « Grande épouse royale » (ḥm-nsw wr.t),
  • « Mère du roi » (mw.t-nsw),
  • « Épouse du dieu » (ḥm.t-nṯr).

Généalogie

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Les origines de la reine sont inconnues, elle ne porte en effet aucun titre indiquant une origine royale quelconque, et aucun monument à son nom n'indique le nom de ses parents, contrairement par exemple à la reineTiyi, épouse d'Amenhotep III[2]. Il est possible qu'elle soit la sœur d'Amenhotep II, ou sa demi-sœur, mais c'est loin d'être certain. Beaucoup d'égyptologues, dontChristian Leblanc, pensent qu'elle n'était pas d'origine royale et qu'il faut abandonner l'idée proposée parWilliam Christopher Hayes qui voyait en elle une demi-sœur de ce roi, car cette hypothèse ne repose sur aucune preuve.

Sous le règne de son époux Amenhotep II, les femmes de la famille royale étaient beaucoup moins représentées et nommées, contrairement à l'importance des reines et princesses des règnes précédents : Amenhotep II craignait en effet qu'une femme puisse usurper le pouvoir, commeHatchepsout l'avait fait quelques décennies plus tôt[3]. Tiâa est la seule épouse d'Amenhotep dont nous ayons connaissance[1], et seulement parce qu'elle était la mère de son successeur, Thoutmôsis IV. Ce n'est qu'à l'accession au pouvoir de son fils qu'elle reçut le titre de « Grande épouse royale » en plus de celui de « Mère du roi » ; sous le règne de son époux, ce titre appartenait à la mère du roi,Mérytrê-Hatchepsout[4]. L'une des filles de Thoutmôsis IV,Tiâa, fut probablement nommée en son honneur[5].

Règne de Thoutmôsis IV

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Tiâa n'apparaît sur aucun monument construit par Amenhotep II, mais seulement sur ceux datant du règne de Thoutmôsis IV[6]. Dès l'accession au trône de son fils, le rôle et l'influence de Tiâa s'accrurent considérablement : outre le rôle deGrande épouse royale mentionné précédemment, elle reçut les honneurs de « Mère du roi » et d'« Épouse du dieu » ; ce titre d'« Épouse du dieu » est héritée par les femmes de la famille royale depuis sa création parAhmès-Néfertary mais elle est la dernière reine de la dynastie portant ce titre[7]. La lignée ne reprendra qu'avecSatrê, épouse deRamsès Ier (XIXe dynastie)[8].

Plusieurs statues représentent Thoutmôsis IV en compagnie de la reine mère Tiâa et de son épouse, la reineNéfertari[9] ; plusieurs représentations de la reineMérytrê-Hatchepsout, mère d'Amenhotep II, furent modifiées pour représenter la nouvelle reine mère[5]. En 1936, ont été découverts les fragments d'une statue en calcaire de Tiâa dans le temple-reposoir qu'Amenhotep II a fait élever près dusphinx ; il s'agit de la seule attestation du titre d'« Épouse du dieu » ; si la statue pourrait dater du règne d'Amenhotep II[10], la statue pourrait aussi dater du règne de son fils[11]. La statue JE 36336 la mieux conservée de la reine, retrouvée enterrée à l'est du6e pylône deKarnak, la représente avec son fils assis sur le même siège et se tenant mutuellement la taille, montrant ainsi l'affection entre la mère et son royal fils. Un fragment d'une autre statue de la reine et probablement de son fils, presque grandeur nature, a été découverte dans le temple deCrocodilopolis (Shedyt en ancien égyptien). ; elle est dite « aimée deSobek de Shedyt »[12].

La présence d'une telle statue à Crocodilopolis pourrait montrer un lien particulier de la reine avec la région duFayoum. En effet, le gouverneur du Fayoum et son épouse, enterrés dans la tombe thébaineTT63, dans une scène montrant les liens du couple avec cette région du Fayoum, l'épouse tient sur son giron la princesseTiâa, fille de Thoutmôsis IV. Dans cette région, plus précisément àGourob, était situé un palais fondé parThoutmôsis III et utilisé jusqu'au règne d'Amenhotep III[12].

Sépulture

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Plan des tombesKV32 etKV47.

La tombe de la reine est l'hypogéeKV32 située dans lavallée des Rois. Cette tombe a la particularité d'avoir été connectée à latombe du roiSiptah de la fin de laXIXe dynastie. Or des objets (un morceau de bois sur lequel est inscrit « la mère du roi Tiâa » et des morceaux d'unouchebti enalbâtre de femme[13]) au nom de la « Mère du roi » Tiâa avait été découverts dans la tombe de Siptah ; les chercheurs ont alors supposé qu'une certaine Tiâa mère de Siptah devait avoir été enterrée dans la tombe de son supposé fils[14]. KV32 a été entièrement dégagée, fouillée et publiée de 2000 à 2001 dans le cadre du projet MISR (Mission Siptah-RamsesX), mené par l'université de Bâle. Lors de travaux dans la tombe, un coffre canope appartenant à la reine Tiâa a été retrouvé, ce qui a permis d'identifier le propriétaire de la tombe et de comprendre que les éléments découverts dans la tombe de Siptah avait en fait été emportée par des inondations de la tombe de la reine vers la tombe du roi ramesside[15].

Notes et références

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  1. a etbDodson et Hilton 2004,p. 140.
  2. Dodson et Hilton 2004,p. 132 & 140.
  3. Shaw 2000.
  4. Dodson et Hilton 2004,p. 139.
  5. a etbDodson et Hilton 2004,p. 142.
  6. Vandersleyen 1995,p. 340.
  7. Cabrol 2000,p. 61, note 11.
  8. Dodson et Hilton 2004,p. 175.
  9. Shaw 2000,p. 275.
  10. Quentin 2021,p. 166.
  11. Vandersleyen 1995,p. 347.
  12. a etbVandersleyen 1995,p. 348.
  13. Daviset al. 1908,p. 11-15.
  14. Reeves et Wilkinson 1996,p. 183.
  15. Jenniet al. 2021,p. 33-43.

Bibliographie

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