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Thulium

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Thulium
Image illustrative de l’article Thulium
Cristaux dendritiques et cube de un cm3 de thulium.
ErbiumThuliumYtterbium
 Structure cristalline hexagonale compacte
 
69
Tm
 
        
        
                  
                  
                                
                                
  
                      
Tm
Md
Tableau completTableau étendu
Position dans letableau périodique
SymboleTm
NomThulium
Numéro atomique69
Groupe
Période6e période
BlocBloc f
Famille d'élémentsLanthanide
Configuration électronique[Xe] 4f13 6s2
Électrons parniveau d’énergie2, 8, 18, 31, 8, 2
Propriétés atomiques de l'élément
Masse atomique168,934 22 ± 0,000 02 u
Rayon atomique(calc)175 pm (222 pm)
Rayon de covalence190 ± 10 pm[1]
État d’oxydation3
Électronégativité(Pauling)1,25
OxydeBase
Énergies d’ionisation[2]
1re :6,184 31 eV2e :12,05 eV
3e :23,68 eV4e :42,7 eV
Isotopes les plus stables
IsoANPériodeMDEdPD
MeV
169Tm100 %stable avec 100neutrons
171Tm{syn.}1,92 aβ-0,096171Yb
Propriétés physiques ducorps simple
État ordinairesolide
Masse volumique9,321 g·cm-3 (25 °C)[3]
Système cristallinHexagonal compact
Couleurblanc argenté
Point de fusion1 545 °C[3]
Point d’ébullition1 950 °C[3]
Enthalpie de fusion16,84 kJ·mol-1
Enthalpie de vaporisation191 kJ·mol-1
Volume molaire19,1×10-3 m3·mol-1
Chaleur massique160 J·kg-1·K-1
Conductivité électrique1,5×106 S·m-1
Conductivité thermique16,8 W·m-1·K-1
Divers
No CAS7440-30-4[4]
No ECHA100.028.309
Précautions
SGH[5]
État pulvérulent :
SGH02 : InflammableSGH07 : Toxique, irritant, sensibilisant, narcotique
Danger
H228,H319,H335,P210,P261 etP305+P351+P338
H228 : Matière solide inflammable
H319 : Provoque une sévère irritation des yeux
H335 : Peut irriter les voies respiratoires
P210 : Tenir à l’écart de la chaleur/des étincelles/des flammes nues/des surfaces chaudes. — Ne pas fumer.
P261 : Éviter de respirer les poussières/fumées/gaz/brouillards/vapeurs/aérosols.
P305+P351+P338 : En cas de contact avec les yeux : rincer avec précaution à l’eau pendant plusieurs minutes. Enlever les lentilles de contact si la victime en porte et si elles peuvent être facilement enlevées. Continuer à rincer.
Transport[5]
État pulvérulent :
-
Numéro ONU :
3089 : POUDRE MÉTALLIQUE INFLAMMABLE, N.S.A.
Classe :
4.1
Étiquette :
pictogramme ADR 4.1
4.1 : Matières solides inflammables, matières autoréactives, matières solides explosibles désensibilisées et matières qui polymérisent
Emballage :
Groupe d'emballageII : matières moyennement dangereuses ;

Unités duSI &CNTP, sauf indication contraire.
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Lethulium est unélément chimique de symbole Tm et denuméro atomique 69.Le thulium est un métal du groupe desterres rares. Comme les autreslanthanides, il est malléable et ductile à la température ambiante. Il s'oxyde peu dans l'air sec.

Son nom dérive du grec « Thule », ce qui signifie « pays nordique ». Il s'agit de l'ancienne dénomination de la Scandinavie, où l'on a trouvé la gadolinite, minerai dans lequelPer Theodor Cleve l'a découvert en 1879, en même temps que l'holmium.

À l'origine, le symbole était « Tu » ; par la suite, l'accord s'est fait sur « Tm ».

C'est la plus rare des terres rares (0,007 % dans lamonazite) ; sous forme de métal, il est beaucoup plus cher que l'or.Le thulium naturel est formé exclusivement de l'isotope stable169Tm.

Découverte

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Découvertes des terres rares.
Yttrium (1794)

Yttrium



Terbium (1843)



Erbium (1843)
Erbium

Erbium



Thulium (1879)



Holmium (1879)

Holmium



Dysprosium (1886)






Ytterbium (1878)

Ytterbium

Ytterbium



Lutécium (1907)




Scandium (1879)








Cérium (1803)

Cérium


Lanthane (1839)

Lanthane


Didyme (1839)
Didyme

Néodyme (1885)



Praséodyme (1885)



Samarium (1879)

Samarium

Samarium



Europium (1901)





Gadolinium (1880)







Prométhium (1947)


Diagrammes des découvertes des terres rares. Les dates entre parenthèses sont les dates d'annonces des découvertes[6]. Les branches représentent les séparations des éléments à partir d'un ancien (l'un des nouveaux éléments conservant le nom de l'ancien, sauf pour le didyme).

En 1789, le chimiste finlandaisJohan Gadolin identifie un nouveloxyde (ou « terre ») dans un échantillon d'ytterbite (rebaptisée plus tard « gadolinite » en son honneur). Cette nouvelle roche avait été découverte deux ans auparavant par le lieutenantCarl Axel Arrhenius près du village d'Ytterby enSuède. Ces travaux sont confirmés en 1797 parAnders Gustaf Ekeberg qui baptise le nouvel oxydeyttria[7].

Près d'un demi-siècle plus tard, le SuédoisCarl Gustav Mosander parvient à isoler trois composés distincts à partir de l'yttria grâce à de nouveaux procédés decristallisation fractionnée. Il décide de conserver le termeyttria pour la fraction incolore (oxyde d'yttrium pur) et nomme la fraction jauneerbia et la fraction roseterbia, toujours en rappel du village d'Ytterby. Pour d'obscures raisons, les successeurs de Mosander intervertiront ces deux termes. C'est ainsi queerbia (l'erbine) finit par désigner l'oxyde d'erbium (rose) etterbia (laterbine) l'oxyde de terbium (jaune)[8].

En 1878, le chimiste suisseJean Charles Galissard de Marignac découvre que l'erbine n'est pas homogène et il parvient à en extraire un nouvel élément, qu'il nommeytterbium. Le SuédoisPer Thodor Cleve décide de concentrer ses recherches sur les sels d'erbium restant après cette séparation. En 1879, il obtient trois fractions distinctes qu'il soumet à un examen spectroscopique. L'une correspond bien à l'erbium, mais les deux autres sont inconnues. En l'honneur de son pays, Cleve propose de les nommerholmium, d'après le nom latin de Stockholm, et thulium, d'après le nom légendaire de laScandinavie[8].

En 1911, l'AméricainTheodore William Richards procède à 15 000 recristallisations dubromate de thulium afin d'obtenir un échantillon de la plus grande pureté et déterminer samasse atomique le plus précisément possible. Il reçoit leprix Nobel de chimie en 1914 en reconnaissance de ses travaux[7].

Propriétés

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Propriétés physiques

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Échantillons de thulium.

Le thulium pur est brillant et argenté. Il ternit lorsqu'il est exposé à l'air. Il peut être coupé au couteau[9] et il est malléable etductile[10] : il possède une dureté comprise entre 2 et 3 sur l'échelle de Mohs. Le thulium estferromagnétique en dessous de 32K,antiferromagnétique entre32 K et56 K etparamagnétique au-dessus de56 K[11]. Le thulium liquide est très volatil[12].

Le thullium possède deux principalesformes allotropiques : le thuliumtétragonal α-Tm et le thuliumhexagonal (le plus stable) β-Tm[10].

Propriétés chimiques

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Le thulium ternit lentement dans l'air et brûle facilement à 150°C pour former de l'oxyde de thulium(III) :

4 Tm + 3 O2 → 2 Tm2O3

Cet oxyde peut, par réaction avec lechlorure d'ammonium, former lechlorure de thulium(III)[13] :

Tm2O3 + 6NH4Cl → 2TmCl3 + 6NH3 + 3H2O

Le thulium est assezélectropositif et réagit lentement avec l'eau froide et assez rapidement avec l'eau chaude pour former de l'hydroxyde de thulium :

2Tm(s) + 6 H2O(l) → 2Tm(OH)3(aq) + 3H2(g)

Le thulium réagit avec tous leshalogènes. Les réactions sont lentes à température ambiante, mais vigoureuses au-dessus de 200°C :

2Tm(s) + 3F2(g) → 2TmF3(s) (blanc)
2Tm(s) + 3Cl2(g) → 2TmCl3(s) (jaune)
2Tm(s) + 3Br2(g) → 2TmBr3(s) (blanc)
2Tm(s) + 3I2(g) → 2TmI3(s) (jaune)

Le thulium se dissout rapidement dans l'acide sulfurique dilué pour former dessolutions contenant les ions vert pâle Tm(III), qui existent sous forme de complexes [Tm(OH2)9]3+[14] :

2Tm(s) + 3H2SO4(aq) → 2Tm3+(aq) + 3SO42-(aq) + 3H2(aq)

Utilisations

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Elles sont limitées, en raison du prix élevé de cet élément.

  • Source de rayonnement : on utilise des composés de169Tm « bombardés » avec desneutrons comme source de rayonnement dans des appareils radiographiques portables.
  • Luminophore pourtube cathodique : lesulfure de zinc dopé avec de l'oxyde de thulium (Tm2O3) sert commesubstance phosphorescente bleue pour les tubes cathodiques.
  • Composant pour micro-ondes : on utilise descéramiques magnétiques contenant de l'oxyde de thulium dans lesmagnétrons (dispositif générateur hyperfréquence, utilisé, par exemple, dans lesfours à micro-ondes).
  • Source de chaleur, entre autres dans des batteries nucléaires composées de l'isotope171Tm. Celui-ci a une demi-vie de 1,92 ans.

Notes et références

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  1. (en)Beatriz Cordero, Verónica Gómez, Ana E. Platero-Prats, Marc Revés, Jorge Echeverría, Eduard Cremades, Flavia Barragán et Santiago Alvarez, « Covalent radii revisited »,Dalton Transactions,‎,p. 2832 - 2838(DOI 10.1039/b801115j)
  2. (en) David R. Lide,CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC,,89e éd.,p. 10-203
  3. ab etc(en) David R. Lide,CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC Press Inc,,90e éd., 2804 p., Relié(ISBN 978-1-420-09084-0)
  4. Base de données Chemical Abstracts interrogée via SciFinder Web le 15 décembre 2009 (résultats de la recherche)
  5. a etbFicheSigma-Aldrich du composéThulium powder, ~40 mesh, 99.9% trace metals basis, consultée le 28 août 2018.
  6. (en)Episodes from the History of the Rare Earth Elements, Springer Netherlands,coll. « Chemists and Chemistry »,1er janvier 1996(ISBN 9789401066143 et9789400902879,DOI 10.1007/978-94-009-0287-9), xxi.
  7. a etb(en) JohnEmsley,Nature's building blocks : an A-Z guide to the elements, Oxford,Oxford University Press,, 240–242 p.(ISBN 0-19-850341-5,lire en ligne).
  8. a etb(en) PerEnghag,Encyclopedia of the Elements : Technical Data - History - Processing - Applications,John Wiley & Sons,, 1309 p.(lire en ligne).
  9. (en) Eagleson,Concise Encyclopedia Chemistry, Walter de Gruyter,, 1201 p.(ISBN 978-3-11-011451-5,lire en ligne),p. 1061
  10. a etb(en) Hammond, C. R.,Handbook of Chemistry and Physics, Boca Raton/New York/Washington, CRC press,,81e éd.(ISBN 0-8493-0481-4), « The Elements »
  11. (en) Jackson, M., « Magnetism of Rare Earth »,The IRM quarterly,vol. 10,no 3,‎,p. 1(lire en ligne)
  12. (en) Krebs, Robert E.,The History And Use of Our Earth's Chemical Elements : A Reference Guide, Greenwood Publishing Group,, 422 p.(ISBN 978-0-313-33438-2,lire en ligne),p. 299
  13. (de) Georg Brauer,Handbuch der Präparativen Anorganischen Chemie,vol. 2,, 608 p.(ISBN 978-3-432-87813-3 et3-432-87813-3),p. 897
  14. « Chemical reactions of Thulium », Webelements(consulté le)

Voir aussi

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Liens externes

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