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Thorium

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Pour le groupe danois de death metal, voirThorium (groupe).

Thorium
Image illustrative de l’article Thorium
Échantillon de thorium dans une ampoule.
ActiniumThoriumProtactinium
Ce
 Structure cristalline cubique à faces centrée
 
90
Th
 
        
        
                  
                  
                                
                                
  
                      
Th
?
Tableau completTableau étendu
Position dans letableau périodique
SymboleTh
NomThorium
Numéro atomique90
Groupe
Période7e période
BlocBloc f
Famille d'élémentsActinide
Configuration électronique[Rn]6d27s2
Électrons parniveau d’énergie2, 8,18,32,18,10, 2
Propriétés atomiques de l'élément
Masse atomique232,037 7 ± 0,000 4 u
Rayon atomique(calc)179 pm
Rayon de covalence206 ± 6 pm[1]
État d’oxydation4
Électronégativité(Pauling)1,3
OxydeBase faible
Énergies d’ionisation[2]
1re :6,306 7 eV2e :11,9 eV
3e :20,0 eV4e :28,8 eV
Isotopes les plus stables
IsoANPériodeMDEdPD
MeV
228Th{syn.}1,911 6 aα5,520224Ra
229Th{syn.}7 340 aα5,168225Ra
230Th0,02 %75 380 aα4,770226Ra
231Thtraces25,5 hβ0,39231Pa
232Th99,98 %14,05×109 aα4,083228Ra
233Th{syn.}22,3 minβ1,24233Pa
234Thtraces24,1 jβ0,199234mPa
Propriétés physiques ducorps simple
État ordinairesolide
Masse volumique11,72 g·cm-3[3]
Système cristallinCubique à faces centrées
Dureté(Mohs)3
CouleurArgentée, souvent ternie de noir
Point de fusion1 750 °C[3]
Point d’ébullition4 790 °C[3]
Enthalpie de fusion16,1 kJ·mol-1
Enthalpie de vaporisation514,4 kJ·mol-1
Volume molaire19,80×10-6 m3·mol-1
Vitesse du son2 490 m·s-1 à20 °C
Chaleur massique120 J·kg-1·K-1
Conductivité électrique6,53×106 S·m-1
Conductivité thermique54 W·m-1·K-1
Divers
No CAS7440-29-1[4]
No ECHA100.028.308
Précautions
Élément radioactif
Radioélément à activité notable

Unités duSI &CNTP, sauf indication contraire.
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Lethorium est l'élément chimique denuméro atomique 90, de symbole Th. C'est unmétal de la famille desactinides. Il est découvert en 1829 par le chimiste suédoisJöns Jacob Berzelius et nommé d'aprèsThor, dieu nordique dutonnerre.

Ses principales applications sont dans les alliages demagnésium utilisés pour les moteurs d'aéronefs. Il aurait un énorme potentiel commecombustible nucléaire, présentant des risques d'accident nucléaire et une production de déchets très fortement réduits. Cette voie est encore en cours d'exploration, divers types de réacteurs étant conçus :réacteur nucléaire piloté par accélérateur,à sels fondus,à très haute température

Histoire

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Le thorium fut découvert sous forme d'unminéral noir sur l'île deLøvøya, enNorvège, parMorten Thrane Esmark. Esmark en envoya un échantillon à son père, le professeurJens Esmark,minéralogiste distingué, qui ne fut pas en mesure de l'identifier et en envoya un échantillon au chimiste suédoisJöns Jacob Berzelius pour examen en 1829. Berzelius en fit l'analyse, et nomma le nouvel élémentthorium, d'aprèsThor,dieu scandinave du tonnerre[5].

Ce nouveau métal resta pratiquement inutilisé jusqu'à l'invention dumanchon à incandescence en 1885. Le thorium sera beaucoup utilisé dans ces lampes jusqu’à ce que le marché s’effondre à la fin de laPremière Guerre mondiale[6].

La radioactivité du thorium a été découverte en 1898 indépendamment par la physicienneMarie Curie et le chimisteGerhard Carl Schmidt[7].

Entre 1900 et 1903,Ernest Rutherford etFrederick Soddy démontrèrent que le thorium se désintègre suivant une loi dedécroissance exponentielle en une série d'autres éléments. Ce constat conduisit à identifier lademi-vie comme l'une des caractéristiques importantes associées auxparticules α, et ces expériences les conduisirent à leur théorie de laradioactivité[8].

Laméthode de la zone fondue, découverte parEduard van Arkel etJan Hendrik de Boer en 1925, permit de produire du thorium métallique de haute pureté[9].

Au début de l'étude de la radioactivité, le nom d’ionium (symbole Io) a été donné à l'isotope230Th, trouvé dans lachaîne de désintégration de l'uranium 238, avant que l'on ne se rendît compte que thorium et ionium étaient chimiquement identiques.

Propriétés

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Physique et chimie

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Échantillon de thorium dans une ampoule d'argon.

Lorsqu’il est pur, le thorium est un métal gris-blanc qui conserve son lustre pendant plusieurs mois, grâce à l'oxyde qui le protège. Toutefois, quand il est exposé à l'oxygène, le thorium ternit lentement dans l'air, devient gris et finalement noir.

Ledioxyde de thorium (ThO2) est l'un des meilleursmatériaux réfractaires avec unetempérature de fusion de3 300 °C[10].

Le thorium métal en poudre est souventpyrophorique et doit être manipulé avec soin. Chauffé dans l'air, des copeaux de thorium peuvent s'enflammer et brûler brillamment avec une lumière blanche.

Le thorium est l'élément qui a la plus grande plage de température pour son état liquide :3 033 K entre son point de fusion et sonpoint d'ébullition àpression atmosphérique.

Isotopes

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Article détaillé :Isotopes du thorium.

Tous lesisotopes du thorium sont radioactifs. Le thoriumnaturel est constitué presque exclusivement duthorium 232, de très longuedemi-vie (14 milliards d'années). En raison de l'abondance significative duthorium 230 (fraction molaire de l'ordre de 2.2.10−4), le thorium n'est cependant pas unélément mononucléidique[11].

Lethorium 232 est unisotope fertile : en absorbant unneutron, il se transmute enthorium 233 (radioactif), qui se désintègre ensuite enprotactinium 233 (radioactif), qui se désintègre à son tour enuranium 233,fissile.

Sonactivité massique est de 4,10 × 103 Bq/g[12].

Radiotoxicité

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Le thorium naturel se désintègre plus lentement que la plupart des autres matières radioactives, et lesrayonnements α émis ne peuvent pas pénétrer la peau humaine. La détention et la manipulation de petites quantités de thorium, comme celles contenues dans unmanchon à incandescence, sont considérées comme non dangereuses tant que l'on ne va pas inhaler ou ingérer le thorium, par exemple à la suite d'un feu de thorium dans le contexte de l'industrie nucléaire[13].

Il ne représente un danger radiologique que par inhalation ou ingestion massive — les poumons et les autres organes internes peuvent être atteints par les rayonnements alpha. Une exposition massive à un aérosol de thorium peut conduire à une augmentation du risque decancerdu poumon,du pancréas etdu sang. Une ingestion massive de thorium conduit à une augmentation du risque demaladies du foie.

La radiotoxicité duthorium 232 (seulisotope naturel) est évaluée à 2,3 × 10−7 Sv/Bq en ingestion et 1,1 × 10−4 Sv/Bq en inhalation[14]. L'activité massique du thorium étant de 4,1 kBq/g, une dose efficace d'unsievert (ordre de grandeur objectivement dangereux en une fois) serait atteinte par l'inhalation de 2,22 g de thorium ou par l'ingestion de 1,06 kg de métal. Cependant, d'une part la valeur limite d'exposition annuelle des travailleurs du nucléaire est de 20 mSv (44,4 mg dethorium 232 inhalé), d'autre part ces valeurs sont celles duthorium 232 seul, or le thorium naturel est enéquilibre séculaire avec ses descendants, ce qui impose de considérer les radiotoxicités de ceux-ci. Il est pour cette raison classé parmi les radionucléides les plus dangereux[15].

Cet élément n'a pas de rôle biologique connu. Il est parfois utilisé commeagent de contraste pour lesradiographies.

Lachaîne de désintégration du thorium produit du « thoron » (220Rn), qui est un émetteur alpha et présente un risque radiologique théorique comme pour tous les isotopes duradon, son état gazeux le rendant susceptible d'être facilement inhalé. Sa très faible demi-vie (55,6 secondes) le rend très peu mobile en pratique. Il reste cependant souhaitable de bien ventiler les zones où le thorium est stocké ou manipulé en quantités importantes.

Géologie et minéralogie

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Lamonazite, un phosphate de thorium et deterres rares, principal minerai de thorium.

Abondance et gisements

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L'abondance terrestre duthorium 232 est trois à quatre fois plus grande que celle de l'uranium 238[16]

Faiblement radioactif, lethorium 232 se désintègre très lentement (sademi-vie, 1,405 × 1010 années, égale environ trois fois l'âge de la Terre). Un cinquième seulement du thorium initialement présent sur Terre s'est désintégré pour former, en fin dechaîne radioactive, duplomb 208. Lethorium 232 est par ailleurs le terme de plus longue demi-vie de lachaîne de désintégration duplutonium 244, uneradioactivité éteinte.

Le thorium se trouve en petites quantités dans la plupart des roches etsols, il est quatre fois plus abondant que l'uranium, à peu près aussi fréquent que leplomb. Un terrain normal contient en moyenne environ 12 ppm (parties par million) de thorium.

Le thorium se rencontre dans plusieursminéraux. Les minerais de thorium sont lathorite ThSiO4, lathorianite ThO2 et surtout lamonazite (Ce,La,Nd,Th)PO4, le plus commun, phosphate de thorium et de terres rares, qui peut contenir jusqu'à environ 12 % d'oxyde de thorium.

Il en existe de grands gisements en France (Bretagne), enAustralie, enInde et enTurquie. On trouve de la monazite à forte teneur en thorium en Afrique, en Antarctique, en Australie, en Europe, en Amérique du Nord et en Amérique du Sud[17][réf. non conforme].

D'autresisotopes du thorium se rencontrent à l'état detraces. Dans lachaîne de désintégration du thorium (le228Th ;1,91 an) ; de l'uranium 238 (le230Th ; 75 000 ans) ; et de l'uranium 235 (le231Th ; 25,6 heures). Leur courte durée de vie entraîne uneactivité massique importante, et les rend beaucoup plus radioactifs que232Th ; mais en masse, ils sont d'une abondance négligeable.

Extraction minière

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Le thorium est principalement extrait de lamonazite, par un traitement en plusieurs étapes.

Dans un premier temps, le sable de monazite est dissous dans unacide inorganique tel que l'acide sulfurique (H2SO4). Dans un deuxième temps, le thorium est extrait dans une phase organique contenant uneamine. Ensuite, il est séparé à l'aide d'ions tels que les nitrates, chlorure, hydroxyde ou carbonate, ce qui fait passer à nouveau le thorium en phase aqueuse. Enfin, le thorium est précipité sous forme relativement impure, et recueilli[18],[19] puis converti ennitrate de thorium[19].

La réaction entre la monazite et une solution concentrée d'hydroxyde de sodium (NaOH) peut également être exploitée. Celle-ci donne comme produit un hydroxyde solide qui peut ensuite être traité avec un acide inorganique comme l'acide chlorhydrique (HCl). L'addition d'hydroxyde de sodium à la solution obtenue après traitement conduit à la précipitation d'hydroxyde de thorium relativement impur qui peut ainsi être séparé de la solution. L'hydroxyde obtenu est placé au contact d'acide nitrique (HNO3), donnant du nitrate de thorium[19].

Le nitrate obtenu par ces deux procédés est purifié par dissolution dans duphosphate de tributyle dilué dans unhydrocarbure adapté et exposition de la solution obtenue à de l'acide nitrique, ce qui a pour conséquence d'éliminer une grande partie desterres rares résiduelles et d'autres impuretés métalliques. L'uranium éventuellement présent demeure dans la même solution que le thorium. Pour les séparer, la solution de phosphate de tributyle est à nouveau exposée à de l'acide nitrique, laissant l'uranium dans cette solution et entraînant le thorium hors de celle-ci.

Le nitrate de thorium purifié obtenu peut éventuellement êtrethermolysé pour donner ledioxyde de thorium (ThO2)[19]

La réduction de ThO2 passe par l'intermédiaire dufluorure de thorium (ThF4) formé lors de la réaction entre le dioxyde de thorium et lefluorure d'hydrogène gazeux (HF). ThF4 est ensuite mélangé avec ducalcium et unhalogénure dezinc (chlorure ou fluorure), l'ensemble étant sous forme pulvérulente. Le mélange, porté à environ650 °C dans une enceinte spécifique, donne un alliage de thorium et de zinc et du chlorure ou du fluorure de calcium suivant les réactions[19] :

ThF4 + 3 Ca + ZnCl2 ⟶ Th + Zn + 2 CaF2 + CaCl2 ;
ThF4 + 3 Ca + ZnF2 ⟶ Th + Zn + 3 CaF2.

L'alliage résultant est ensuite porté au-dessus de907 °C,point d'ébullition du zinc, mais en dessous dupoint de fusion du thorium, laissant uneéponge de thorium qui est ensuite fondue et moulée en lingots[19].

Utilisation

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Lentille au thorium jaunie par les radiations (à gauche), lentille au thorium similaire après avoir subi un traitement auxultraviolets (au centre) et lentille sans jaunissement pour comparaison (à droite).

Le thorium a de nombreuses applications industrielles.

  • Électrode,cathode : le thorium possède untravail de sortie bas, ce qui permet une intense émission d'électrons parémission thermoïonique. C'est la raison pour laquelle certaines électrodes en tungstène utilisées dans les procédés de soudages sous gaz inerte (TIG) sont additionnées d'oxyde de thorium dans des proportions variant entre 0,35 % et 4,20 %. L’amorçage de l'arc électrique s'en trouve facilité tandis que les propriétés réfractaires de l'oxyde augmente la longévité de l'électrode en lui conférant un point de fusion à près de4 000 °C. On utilise également du thorium pour les électrodes de tubes à décharge en revêtement des filaments detungstène, ainsi que dans les cathodes de nombreux dispositifs électroniques.
  • Verres optiques : dans la fabrication de lentilles de qualité pour les appareils photo et des instruments scientifiques. Le verre contenant de l'oxyde de thorium a unindice de réfraction élevé et une faibledispersion, ce qui diminue l'aberration optique.
  • Manchon à incandescence : on utilise la très mauvaiseconductivité thermique de l'oxyde de thorium (en mélange avec l'oxyde decérium) pour augmenter la température des manchons d'éclairage et donc leur luminosité.
  • Produitréfractaire (creuset) : Pour les applications à haute température de matériau céramique, par addition d'oxyde de thorium, on obtient un type deporcelaine très dure et résistante aux températures élevées.
  • Comme agent d'alliage dans les structures en acier.
  • Il est utilisé dans l'industrie électronique comme détecteur d'oxygène.
  • Il est utilisé en chimie comme catalyseur dans la transformation de l'ammoniac en acide nitrique, dans l'industrie pétrolière pour lecracking et l'extraction d'hydrocarbures de carbone, et pour la production industrielle d'acide sulfurique.
  • L'oxyde de thorium a été utilisé dans lesannées 1930 et 1940 pour préparer lethorotrast, une suspension colloïdale injectable utilisée commeproduit de contraste enradiologie à cause de ses qualités d'absorption desrayons X. Le produit sans effet secondaire immédiat s'est révélécancérogène à long terme sous l'effet desparticules α émises par lethorium 232. La substance est inscrite sur laliste des produits cancérogènes pour l'homme. Depuis lesannées 1950, ce produit a été remplacé par des molécules iodées hydrophiles, universellement utiliséesaujourd'hui[Quand ?] comme agents de contraste pour les examens auxrayons X.

Industrie nucléaire

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Isotope fertile

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Le thorium, ainsi que l'uranium et leplutonium, peut être utilisé comme combustible dans unréacteur nucléaire. Bien qu'il ne soit pasfissible lui-même,232Th est unisotope fertile comme l'uranium 238. En réacteur, il est susceptible d’absorber unneutron (thermique ou lent) pour produire après deux émissions bêta un atome d'uranium 233, qui est fissile. Le mécanisme est le suivant : le232Th absorbe un neutron pour devenir233Th qui, en principe, émet unélectron et unantineutrino (νe) pardésintégration β pour se transformer enprotactinium 233 (233Pa), lequel émet encore un électron et un anti-neutrino par une deuxième désintégration β pour se transformer enuranium 233 (233U) avec une période de 27 jours environ :

1
0
n
+232
90
Th
233
90
Th
233
91
Pa
+e +νe ;
233
91
Pa
233
92
U
+e +νe.

Le combustible irradié peut ensuite être déchargé du réacteur, l'uranium 233 séparé du thorium (ce qui est un processus relativement simple puisqu'il s'agit d'une séparation chimique et non d'uneséparation isotopique), et réinjecté dans un autre réacteur dans le cadre d'uncycle du combustible nucléaire fermé.

Cycle du thorium

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Article détaillé :Cycle du combustible nucléaire au thorium.

En tant que produit fissile, l'uranium 233 (233U) présente de meilleures propriétés que les deux autres isotopes fissiles utilisés dans l'industrie nucléaire, l'uranium 235 (235U) et leplutonium 239 (239Pu). Avec des neutrons lents, il fissionne en donnant plus de neutrons par neutron absorbé (en revanche, dans les réacteurs à neutrons rapides, le rendement neutronique duplutonium 239 augmente considérablement, dépassant celui du thorium). À partir de matières fissibles (235U ou239Pu), il est possible de l'utiliser dans un cyclesurgénérateur plus efficace que celui actuellement possible avec le plutonium ou l'uranium.

Différentes voies ont été proposées pour exploiter l'énergie du thorium.

L'exploitation du thorium par desréacteurs nucléaires à sels fondus paraîtaujourd'hui[Quand ?] être la voie la plus prometteuse ; elle est à l'étude dans plusieurs pays dont la France, les États-Unis, la Chine[20], l'Inde et le Japon.

Des recherches complémentaires ainsi que des moyens financiers et industriels importants sont encore nécessaires pour la réalisation de réacteurs commerciaux.

La faisabilité de la technologie paraît cependant presque acquise, l'horizon 2025 étant avancé par les équipes de développement les plus en pointe.

En, un avis de l'Académie des sciences de Paris souligne l'importance pour l'industrie nucléaire de soutenir les recherches sur les technologies émergentes telles que les réacteurs de quatrième génération et la filière du thorium[21].

Contrôle des matières nucléaires

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Article détaillé :Contrôle des matières nucléaires.

En tant qu'isotope fertile, le thorium est une des matières visées par letraité sur la non-prolifération des armes nucléaires.

En France, le thorium est une matière nucléaire dont la détention est réglementée (Article R1333-1 du code de la défense).

Prospective, recherche et développement

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En 2018, la Chine, confrontée à une pollution croissante de l'air, notamment due aux énergies fossiles, a annoncé vouloir, parmi d'autres pistes de solutions, développer la recherche sur le thorium dans le pays, visant la construction d'unprototype deréacteur à sel fondu alimenté au thorium vers 2028 (c'est-à-dire en10 ans et non25 ans comme annoncé auparavant), qui pourrait théoriquement produire moins de déchets radioactifs qu'une centrale à uranium, avec une durée de vie plus courte (500 ans). Un pôle de recherche devrait être développé àShanghai avec des chercheurs qui se montrent encore prudents :« nous ignorons encore beaucoup de choses sur les caractéristiques physiques et chimiques du thorium. Il y a tant de problèmes à résoudre en si peu de temps » rappelle le Professeur Li Zhong (notamment sur la gestion de la corrosivité des sels fondus)[22].

Cependant en, la Chine annonce avoir démarré un réacteur expérimental[23], à sels fondus le modèleTMSR-LF1[24].

Notes et références

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  1. (en)Beatriz Cordero, Verónica Gómez, Ana E. Platero-Prats, Marc Revés, Jorge Echeverría, Eduard Cremades, Flavia Barragán et Santiago Alvarez, « Covalent radii revisited »,Dalton Transactions,‎,p. 2832 - 2838(DOI 10.1039/b801115j)
  2. (en) David R. Lide,CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC,,89e éd.,p. 10-203
  3. ab etc(en) David R. Lide,CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC Press Inc,,90e éd., 2804 p., Relié(ISBN 978-1-420-09084-0)
  4. Base de données Chemical Abstracts interrogée via SciFinder Web le 15 décembre 2009 (résultats de la recherche)
  5. « 90 - Thorium », sursagascience.com,CNRS(consulté le).
  6. (en)Gabrielle Hecht (en),Entangled geographies : empire and technopolitics in the global Cold War, Cambridge (Mass.),MIT Press,, 337 p.(ISBN 978-0-262-51578-8,lire en ligne).
  7. Bernard Fernandez,De l'atome au noyau : Une approche historique de la physique atomique et de la physique nucléaire,Ellipses,, 597 p.(ISBN 978-2-7298-2784-7),I,chap. 3 (« Le polonium et le radium »),p. 26.
  8. Simmons, John,Le scientifique 100, 1996, Seacaucus NJ, Carol.
  9. van Arkel, AE, et Boer, JH :Préparation de titane, de zirconium, hafnium, et le thorium métal.Zeitschrift für Anorganische und Allgemeine Chemie,vol. 148,p. 345-350, 1925.
  10. (en)JohnEmsley,Nature's building blocks : an A-Z guide to the elements, Oxford New York,Oxford University Press,, 538 p.(ISBN 978-0-19-850340-8,OCLC 957020130,lire en ligne).
  11. (en) « Thorium », surciaaw.org(consulté le).
  12. Fiche Tritium[PDF],IRSN.
  13. (en) Saenger E.L (1959)Planning for a radiation accident.American Industrial Hygiene Association Journal, 20(6), 482-487 (résumé).
  14. Arrêté du1er septembre 2003 définissant les modalités de calcul des doses efficaces et des doses équivalentes.
  15. D. Delacroix, J.P. Guerre et P. Leblanc,Guide pratique radionucléides et radioprotection : manuel pour la manipulation de substances radioactives dans les laboratoires de faible et moyenne activité, Les Ulis (Essonne),EDP Sciences,, 262 p.(ISBN 2-86883-864-2).
  16. « Actualités - Le Thorium »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surCogema.
  17. http://www.mindat.org/min-2751.html.
  18. (en) David Crouse, Keith Brown, « l'AMEX processus d'Extraction de minerais de thorium avec Alkyl Amines[PDF] »,Industrial & Engineering Chemistry, 51 (12),,p. 1461 (consulté le).
  19. abcde etf(en) Wallace W. Schulz, « Thorium processing », surEncyclopædia Britannica Online.
  20. (en)Andrew Orlowski (en), « China bets on thorium », surThe Register(consulté le).
  21. « https://www.academie-sciences.fr/fr/Rapports-ouvrages-avis-et-recommandations-de-l-Academie/avis-de-l-academie-des-sciences-sur-la-filiere-nucleaire-francaise.html »[PDF],.
  22. « Thorium : la face gâchée du nucléaire », surLa Tribune,(consulté le).
  23. (en) « China Opens Reactor That Doesn't Use Uranium »,(consulté le).
  24. (en) SmritiMallapaty, « China prepares to test thorium-fuelled nuclear reactor »,Nature,vol. 597,no 7876,‎,p. 311–312(DOI 10.1038/d41586-021-02459-w,lire en ligne, consulté le).

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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1  H   He
2  Li Be  B C N O F Ne
3  Na Mg  Al Si P S Cl Ar
4  K Ca  Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr
5  Rb Sr  Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te I Xe
6  Cs Ba  La Ce Pr Nd Pm Sm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb Lu Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At Rn
7  Fr Ra  Ac Th Pa U Np Pu Am Cm Bk Cf Es Fm Md No Lr Rf Db Sg Bh Hs Mt Ds Rg Cn Nh Fl Mc Lv Ts Og
8  119 120*  
 * 121 122 123 124 125 126 127 128 129 130 131 132 133 134 135 136 137 138 139 140 141 142 


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