Thomas Nkono | ||
Nkono en 2009. | ||
Situation actuelle | ||
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Équipe | ![]() | |
Biographie | ||
Nationalité | ![]() ![]() | |
Naissance | (69 ans) Dizangué (Cameroun) | |
Taille | 1,83 m (6′ 0″) | |
Poste | Gardien | |
Parcours junior | ||
Années | Club | |
1971-1974 | ![]() | |
Parcours professionnel1 | ||
Années | Club | |
1974 | ![]() | |
1975 | ![]() | |
1976-1982 | ![]() | 102 |
1982-1991 | ![]() | 303 |
1991-1993 | ![]() | |
1993-1994 | ![]() | |
1994-1997 | ![]() | |
1974-1997 | Total | 607 |
Sélections en équipe nationale2 | ||
Années | Équipe | |
1976-1994 | ![]() | 90 |
1 Compétitions officielles nationales et internationales senior, incluant le parcours amateur et en équipe réserve. 2 Matchs officiels. | ||
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Thomas Nkono, né le àDizangué, est unfootballeurinternationalcamerounais évoluant au poste degardien de but durant sa carrière. Il a été désigné deux fois joueur africain de l'année, en 1979 et 1982.
À 19 ans, en1974, Thomas Nkono trône déjà dans les buts duCanon Yaoundé, tout récent champion d'Afrique1971. Il enlève son premier titre national un an plus tard.Vladimir Beara arrive bientôt au pays. L'ancien gardien de but yougoslave et nouvel entraîneur des Lions est ce qui peut arriver de mieux au jeune Thomas. Il sera son premier professeur. Le seul qui, enjanvier 1976, le met en réserve afin qu'il ait le temps de "simplifier et de mûrir son jeu". La concurrence avecJoseph-Antoine Bell, le gardien de l'Union de Douala, est déjà à l'ordre du jour.
En1975, prêté auTonnerre Yaoundé, Nkono remporte la premièreCoupe des coupes d'Afrique. LeStella Club d'Adjamé défait, crie au scandale. Le prêt de joueurs est illégal enAfrique à cette époque.
Qu'importe, le àConakry, Nkono est le héros d'une finale enCoupe des clubs champions africains 1978. Grâce à lui, leHafia FC ne reviendra pas dans ce match retour (0-0), après avoir perdu àYaoundé. L'envoyé spécial du mensuel françaisMondial dit de Nkono« qu'il est dans la lignée des plus grands :Yachine,Banks ouShilton ».
Au plan national, leCanon de Nkono,Théophile Abega, Manga,Arantes Mbida… domine le championnat et aligne les titres. En1979 et1980, les verts et rouges enlèvent deux autres trophées africains. Leur gardien de but est seul à ce poste à être désigné meilleur joueur du continent. Normal donc que leMundial espagnol ne soit une révélation qu'en dehors du continent. Les médias internationaux couvrent alors assez peu l'Afrique.
Il gardera les buts de l'Espanyol de Barcelone pendant près d'une décennie, sans jamais être remplaçant.
En1988, contre toute attente, l'Espanyol manque un coup. Après avoir éliminé les Allemands deBorussia Mönchengladbach (1-0 ; 4-1), les Tchécoslovaques deFC Vítkovice (2-0 ; 0-0), enfin les Belges deFC Bruges (0-2 ; 3-0), l'Espanyol manque sa finale face auBayer Leverkusen. Le18 mai, Nkono encaisse trois buts et malgré un arrêt lors du premier tir au but allemand, l'Espanyol s'incline, ne parvenant pas à conserver l'avantage de la victoire nette de l'aller (0-3).
Pour Nkono, les rêves d'une Coupe européenne s'envolent.
À sa suite,Joseph-Antoine Bell,Jacques Songo'o etAlioum Boukar sont entrés dans des championnats européens. Lui choisit une dernière expérience enAmérique du Sud. La Bolivie l'accueille. Décembre1997, fin de parcours. Le footballeur devient manager. « J'aide les jeunes à monnayer leur talent » explique-t-il. L'équipe nationale lui ouvre encore ses portes. Il entraîne les gardiens de but, est membre du staff des lions indomptables du Cameroun, et signale la présence en Espagne d’un bon joueur, qui deviendra l’un des piliers de l’équipe :Lauren Étamé Mayer, l’ancien joueur dePortsmouth.
Juin1982, la Coupe du monde de football se joue enEspagne. LeCameroun y participe et termine la compétition sans concéder la moindre défaite. Au bout de trois matches d'un premier tour au cours duquel seulGraziani, l'Italien, réussit à battre Nkono. Ce23 juin là, le gardiencamerounais qui est aussi le capitaine de son équipe, s'incline de justesse et à la suite d'une glissade. Il est déjà considéré comme l’un des meilleurs gardiens du tournoi, et si leCameroun termine invaincu, c’est en grande partie à son gardien qu’il le doit. Ses réflexes étonnent, son sang-froid surprend, sa décontraction agace.
Le15 juin, contre lePérou, auStade du Riazor deLa Corogne, « Tommie » démontre l’étendue de sa classe. Il arrête un tir de l’attaquantpéruvienGerónimo Barbadillo avec une main, se passe le ballon dans le dos et le reprend avec l’autre main. La légende est en marche. Nkono reçoit le titre de meilleur joueur africain de l’année 1982.
Deux mois plus tard, le8 août, auGiants Stadium deNew York, leBrésilienTele Santana, entraîneur de la mythique équipe deZico et autresSócrates aligne le Camerounais dans les buts de la sélection mondiale qui affronte l'Europe, dans un match organisé par laFIFA, au profit de l'UNICEF. Suprême récompense et totale reconnaissance pour un footballeur dont le parcours était déjà impressionnant enAfrique, mais presque totalement inconnu en dehors, malgré un premier titre de meilleur joueur africain de l’année en1979.
Les espoirs d'une victoire enCoupe d'Afrique des nations sont déçus par trois fois (1982,1986 et1990). Il peut tout juste se consoler d'avoir joué les deux premiers matches du triomphe camerounais en1984.
Il joue laCoupe du monde 1990 enItalie ; leCameroun atteint les quarts de finale face à l'Angleterre. Le àNaples,Gary Lineker bénéficie de deux pénaltys pour battre Nkono et desCamerounais euphoriques (2-3). Les lauriers sont pourRoger Milla.
À 35 ans, Nkono a presque tout gagné. Même s'il figure encore sur la liste des 22 au mondial américain en1994.
Il met fin à sa carrière en, et décide de s'orienter vers une activité d'agent de joueurs.
En, il célèbre son jubilé, avant d'intégrer le staff technique de la sélection et s'occupe des jeunes gardiens.
En, il assistePierre Lechantre à laCAN 2000 remportée par leCameroun.
À l'été2000, auxJeux olympiques de Sydney, il devientchampion olympique.
Lors de la demi-finale de laCAN 2002 contre leMali, il va tester le gazon et fait quelques pas sur la pelouse. Une escouade de policiers armés et casqués lui sautent dessus, le plaquent avec violence sur l'herbe, le maîtrisent, le dépouillent de ses vêtements. Il se retrouve menotté et brandit à la foule ses poignets attachés. LesCamerounais menacent de ne pas jouer à la suite de cet incident. Il se sent humilié et après le match, le président malien,Alpha Oumar Konaré, se rend dans le vestiaire des Lions et présente des excuses.
En2003, Tommie rentre àBarcelone et reprend du service comme entraîneur des gardiens. Ce poste lui est proposé parLuis Fernandez qui était l'entraîneur de l'époque.
Depuis2004, Thomas Nkono est investi dans la lutte contre la pauvreté en devenant Ambassadeur duPNUD (Programme des Nations unies pour le développement), il défendra cette cause aux côtés des IvoiriensCyril Domoraud etDidier Drogba.
En, il a obtenu la nationalité espagnole[2].
Il est aussi redevenu entraîneur adjoint desLions Indomptables.
Et de à, il officie en tant que sélectionneur par intérim desLions Indomptables, après le départ de son prédécesseurOtto Pfister. Il est remplacé à ce poste par le françaisPaul Le Guen.
Gianluigi Buffon, le gardien de but internationalitalien, avouera plus tard :« C'est en voyant jouer Nkono que j'ai eu envie de devenir gardien de but[3] ».
Buffon donne à son fils le prénom du gardien de but camerounais. Il déclare ceci pour justifier ce geste unique en son genre :« À mon fils, le prénom de mon idole N’kono. Ce fils lui est dédié. Au mondial 90, j’étais un tifoso inconditionnel desLions Indomptables. Thomas N’kono me fascinait. Ma passion pour leCameroun découle de ce fait. Le Camerounais avait une façon si exceptionnelle d’interpréter le rôle de gardien de but qu’à la fin, il ne pouvait m’être que sympathique. D’ailleurs, souligne-t-il, Nkono a changé le cours de ma carrière et forcément de ma vie. De milieu de terrain, dit-il, je suis devenu portier afin de suivre les traces de mon idole »[4].
Chevalier de l'Ordre de la Valeur
Joueur africain de l'année | |
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Ballon d'or africain France Football (1970-1994) |
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Joueur africain de l'année (CAF, depuis 1992) |
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Entre parenthèses, le nombre de trophées remportés par le joueur. |
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