Pour les articles homonymes, voirThomas James (homonymie) etJames.
| Bodley's Librarian |
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| Naissance | Vers 1573 Newport (île de Wight) |
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| Décès | Oxford, Angleterre |
| Nationalité | anglaise |
| Formation | |
| Activité | premier responsable de labibliothèque bodléienne d'Oxford |
| A travaillé pour |
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Thomas James (vers 1573 –) est unbibliothécaire, premier responsable de labibliothèque bodléienne de l'université d'Oxford.
Il est né vers 1573 àNewport (île de Wight). En 1586 il est admis auWinchester College situé dans leHampshire. Il s'inscrit le àNew College d'Oxford à l'âge de 19 ans, et il y est étudiant de 1593 à 1602. Il obtient sonB.A. le, sonM.A. le, sonB.D. et sonD.D. le[1].
Ses connaissances sont si étendues que certains l'appellent « la bibliothèque vivante ». Il a aussi des dons pour déchiffrer les manuscrits et en détecter les faux. Ses premiers travaux comme auteur consistent à traduire de l'italienLes Commentaires du cantique des cantiques d'Antonio Brucioli, qui reçoit l'autorisation d'impression en (Stationer's Register), et du françaisLa Philosophie morale des Stoïques deGuillaume du Vair en 1598. Il édite ensuite, en 1599, lePhilobiblon de l'évêqueRichard de Bury, appelé aussi Aungervile, le dédicaçant à sirThomas Bodley[2]. Vers cette époque, il obtient la permission d'examiner les manuscrits des bibliothèques des collèges d'Oxford, et est autorisé à en prendre quelques-uns, essentiellement ceux desPères de l'Église, qu'il remet à la bibliothèque bodléienne avec une soixantaine de livres imprimés. Comme résultat de ses recherches, il publieEcloga Oxonio-Cantabrigiensis, tributa in libros duos en 1600, un ouvrage chaudement recommandé parJoseph Juste Scaliger[2].
Dès le début, Bodley installe James comme le conservateur de sa bibliothèque, et ce poste est confirmé par l'université en 1602. Le de cette année-là, il est nommé également recteur de la paroisse de St Aldate àOxford[1]. Son salaire de bibliothécaire est tout d'abord de 5£, 13s et 4d par trimestre, mais il menace de démissionner s'il n'obtient pas 30 à 40£ par an. Il demande également la permission de se marier. Bodley, qui fait du célibat une règle stricte dans ses statuts, reproche à James ses requêtes inopportunes et déraisonnables, mais il l'autorise finalement à prendre femme[3].
En 1605, apparaît le premier catalogue de la bibliothèque compilée par James et dédiée àHenri,prince de Galles, selon la suggestion de Bodley, qui pense qu'il y a plus à gagner du prince que duroi. Ce catalogue comprend à la fois les livres imprimés et les manuscrits, classés alphabétiquement et rangés en quatre classes : lathéologie, lamédecine, ledroit et les arts[3].
En, la bibliothèque commence à recevoir des copies de tous les ouvrages publiés par les membres duRegistre des Libraires selon un accord conclu entre eux et Bodley, sur une suggestion de James. En 1614, James devient recteur de Mongeham dans leKent[1].
Au début de, il est obligé de démissionner de son poste de bibliothécaire pour raison de santé. Mais il avait préparé auparavant une seconde édition de son catalogue qui paraît en juillet. Ce catalogue abandonne l'ancienne classification pour ne conserver qu'un rangement alphabétique[3].
Lors de la réunion duParlement à Oxford en 1625, James propose qu'un certain nombre d'universitaires soient chargés d'examiner tous les manuscrits des Pères de l'Église se trouvant dans les bibliothèques publiques et privées, afin de détecter les erreurs introduites par les éditeurs catholiques. Sa proposition ne rencontrant guère d'encouragements, il s'attelle seul à la tâche[3].
Il meurt à Oxford en à l'âge de 58 ans. Il est enterré à la nouvelle chapelle du College[1].
Parmi les ouvrages non encore décrits dans le texte ci-dessus, on peut citer :
On a dit que James était le « théologien catholique » qui a édité avec une préface et des notes en anglais le tract intitulé :Fiscus Papalis; sive, Catalogus Indulgentiarum & Reliquiarum septem principalium Ecclesiarum urbis Romæ ex vetusto Manuscripto Codice descriptus, Londres, 1617; et une autre édition en 1621, accompagnée de la version anglaise deWilliam Crashaw.