La ville de Thionville est située sur la rivière de laMoselle, dans une plaine à l’est descôtes de Moselle, à mi-chemin entreMetz, située 31 kilomètres au sud ; etLuxembourg, sise 30 kilomètres au nord. La commune possède uneenclave le long de la Moselle, entre les communes deHettange-Grande,Manom,Basse-Ham etCattenom : celle-ci correspond aux anciennes communes deGarche et deKœking, rattachées à Thionville en 1970.
Les Basses-Terres, quartier populaire situé au nord de la ville. Plus petit que la Côte des Roses.
Guentrange (haute et basse, ancien hameau), ancien village de vignerons construit sur le flanc des coteaux dominant l’ouest de Thionville et où fut aménagé entre 1900 et 1914 par l'armée impériale allemande, lefort de Guentrange. C’est ici que l’on situe généralement le quartier résidentiel de la ville. AppeléGentringen pendant l'occupation allemande.
La Briquerie, organisé autour d’une ancienne route reliant le centre-ville au village de Guentrange et occupant pour une bonne part le site d’une ancienne fabrique de briques. Un lycée à vocation technique y accueille un nombre important d’élèves (plus de mille en associant le lycée technique et le lycée professionnel). Quelques ensembles locatifs y ont poussé au début des années 1970.
Le Val Marie, à l’ouest, au pied de Guentrange, à proximité du complexe sportif du stade de Guentrange. Un ancien lotissement bordant la Route des Romains a d’abord vu se créer quatre lotissements destinés aux personnels de la Centrale nucléaire voisine de Cattenom avant qu’une extension plus importante ne s’y produise, mêlant habitations et établissements publics (caserne des pompiers, hôpital Le Kem, pôle de la chambre des métiers de la Moselle).
Saint-Pierre, au sud-ouest, en direction deLongwy, repérable par son église et ses six tours hexagonales HLM. RenomméSt. Peter pendant l'occupation allemande.
La Milliaire, à l’ouest, près du quartier Saint-Pierre, où une ancienne zone pavillonnaire dévolue aux cadres et à la maîtrise de la sidérurgie locale a vu la construction d’un collège et d’un ensemble de six immeubles HLM.
Beauregard, (ancien hameau) au sud, comprenant de nombreux pavillons résidentiels, mais aussi de grands ensembles (Medoc) bâtis dans les années 1950 pour accueillir les sidérurgistes et leurs familles. AppeléBurggarten pendant l'occupation allemande.
Saint-François, au nord composé de pavillons, siège de cimetières et d’uneNécropole nationale. RenomméSt. Franz pendant l'occupation allemande.
La Malgrange, (ancien hameau) au nord, un peu plus «à la campagne», avec un stade, un lycée, quelques petits immeubles et des maisons individuelles. Il s'est appeléMalgringen sous l'occupation allemande.
Le Linkling (prononcé enfrançais : [lɛ̃klɛ̃]), zone industrielle et commerciale aménagée à partir de 1971 au sud ouest de la ville. De nombreuses anciennes entreprises installées en ville y ont été transférées, un Centre commercial de conception originale fut implanté : « le »GERIC (Groupement Économique Régional d'Intérêt Commercial). Cette Zone s’est plus récemment étendue aux Linkling 2 et 3.
La commune est située dans lebassin versant du Rhin au sein dubassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par laMoselle, la Moselle canalisée, la Fensch, le ruisseau la Kiesel, le ruisseau le Veymerange, le ruisseau le Wampichbach, le fossé des Remparts de Thionville, le ruisseau de la Grange, le ruisseau de Metzange, le ruisseau de Warpich et le ruisseau le Waldgraben[Carte 1].
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment de la Moselle, de la Moselle canalisée, de la Fensch, du ruisseau la Kiesel et du ruisseau le Veymerange, peut être consultée sur un site dédié géré par lesagences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité. Ainsi en 2020, dernière année d'évaluation disponible en 2022, l'état écologique du ruisseau la Kiesel était jugé mauvais (rouge)[Carte 2]. De plus il y a unepollution lumineuse importante au dessus des rivières malgré l'arrêté du 27 décembre 1018 interdisant d'éclairer l'eau et interdisant une température de couleur supérieur à 3000K en agglomération.
Au, Thionville est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[22].Elle appartient à l'unité urbaine de Thionville[Note 4], une agglomération intra-départementale regroupant douze communes, dont elle estville-centre[Note 5],[23],[I 4]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[I 4]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[24],[25].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (36,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (41 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (26,8 %), zones urbanisées (22,3 %),terres arables (15,9 %), prairies (15,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,2 %), zones agricoles hétérogènes (4,8 %), eaux continentales[Note 7] (1,7 %), cultures permanentes (0,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,5 %)[26]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Thionville en 2019 en comparaison avec celle de la Moselle et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion derésidences secondaires et logements occasionnels (1,3 %) inférieure à celle du département (2,1 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 44,4 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (45 % en 2014), contre 59,7 % pour la Moselle et 57,5 pour la France entière[I 7].
Enluxembourgeois :Diddenuewen[31],[32],Diddenhuewen[33],Déidenhuewen[33],Déidenuewen[33],d'Stad (la ville)[34],Déinhowen[35],Diddenowen[36]. S’il existe deux formes du nom, une en [o] et l'autre en [ue], c'est à cause d'un phénomène dediphtongaison qui existe dans l'arrondissement de Thionville : dans le sud de celui-ci, on ditDiddenowen, alors que dans le nord de l'arrondissement, on ditDiddenuewen. Cette dernière forme est également celle du « Luxembourgeois standard ».
Le nom de la ville est mentionné sous les formes :Dietenhoven en 707[29],[Note 8],Theodono villa etTheudonis villa en 772[29],Theotonis villa en 842[29],Didenhowen en 962[29],Duodinhof etDuodenhof auXIe siècle[29],Diesenhoven en 1023[29],Ditdenhof en 1033[29],Didenhoven auXIIe siècle[37],Thionisvilla en 1231[29],Tyonville en 1239[29],Dydenhowen en 1346[29],Dutenhofen etvilla Theonis en 1357[29],Diedzhofen etThioneville en 1431[29],Diedenhoven en 1449[29],Théonville en 1542[29],Thyonville en 1552[29],Dietenhoben en 1576[29],Dudenhoffen en 1606[29],Diedenhoben en 1612[29],Diedenhoven ou Thionville en 1704[38].
La graphieThionville devient définitive en 1793[39], excepté pendant les périodes de l'Alsace-Lorraine (1871-1918) et duGau Westmark (1940-1944), durant lesquelles la commune porte le nom allemand deDiedenhofen.
Il s'agit d'une formation toponymiquemédiévale duvieux haut allemand basée sur l'appellatifhof(-en) « cour d'une ferme, ferme », précédé de l'anthroponyme germaniqueTheudo[40], autrement notéTeudo(n), varianteDido(n)[37],hypocoristique du thème germaniquetheud « peuple » (germanique commun*þeudō « tribu, peuple » > vieux haut allemandthiot,deot,diot etthiet « peuple »[41]), fréquemment attesté. Levieux haut allemandhof a été traduit parvilla enlatin[37] médiéval, c'est-à-dire « domaine rural », sens qu'il avait encore au moment des toutes premières formations en-villa.
Plus tard,ville (vile) a pris le sens de « village »[42] qu'il possède dansBouzonville, formation toponymique sans doute postérieure à Thionville, en tout cas attestée seulement en 1106 sous les formesBozonisvilla ouBuosonis villa. Dans ce cas, la forme en-villa traduit le vieux haut allemanddorph, dorf « village » qui se reconnaît dansBosendorph mentionné en 1176. Par contre, c'est l'appellatifcourt « cour de ferme → ferme »[43] qui traduit normalement l'élément vieux haut allemandhof de sens proche que l'on trouve dans la forme germanique de Thionville, mais il semble quecourt soit passé de mode assez tôt[44], d’où l'utilisation de-villa qui avait encore un sens analogue àcourt à l'époque. Par ailleurs, on trouve souvent une stricte équivalence entre les toponymes en-court du nord de la France et les noms en-hoven,-hof(f) des pays de langue germanique (ex :Béthancourt,Bettencourt,Béthencourt / Bettenhoffen, Bettenhof et Bettenhoven), alors qu'avec les noms en-ville, le parallèle s'avère plus complexe. Toujours est-il que Thionville a pour homonymeThiancourt (Territoire de Belfort,Tyoncourt 1360)[40].
Basses-Terres : ce lieu s'appelait originellementNieder-Feld[46].
La Briquerie : elle se nommed'Bréckréi enfrancique lorrain[36] et doit son nom à une ancienne fabrique de briques.
Côte-des-Roses : cet endroit s'appelait à l'origineRosenberg,francisé en « Côte-des-Roses »[47]. En francique lorrain :Rosebierg &Rousebierg.
Gassion : ce lieu s'appelait anciennementNeuerbourg (Neufbourg), il prit le nom deGassion en 1643, cela en souvenir de ce qu'il avait servi de quartier général aumaréchal de ce nom pendant lesiège de Thionville de cette année[48].
La Milliaire : anciennement appeléSteinwiese.
Le Val Marie : s'appelleMariendall en francique lorrain, sachant que la ferme du Val Marie est mentionnéeMariendal en 1817[49].
1500 : Naissance du futurCharles Quint alors titré duc de Luxembourg, qui hérite desDix-Sept Provinces à la mort de son père en 1506 sous la tutelle de son grand-père, l'empereur Maximilien Ier.
1519 : Devenu par héritage roi d'Espagne, de Naples et de Sicile en 1516, Charles devient roi de Bohême, archiduc d'Autriche et est élu empereur à la mort de son grand-père.
: les Français entrent à Thionville et commencent le renforcement des fortifications. La ville etla partie méridionale duduché de Luxembourg sont alors incorporées à la province desTrois-Évêchés (évêché de Metz).
1790 : au cours de laRévolution française, Thionville est intégrée au département de laMoselle dont le chef-lieu estMetz. Thionville est une des sous-préfectures.
1792 :les coalisés assiègent vainement la ville. La ville est assiégée par les troupes Autrichiennes renforcées par des bataillons de Français émigrés. Parmi eux se trouve le jeuneFrançois-René de Chateaubriand qui évoque cet épisode dans sesMémoires d’outre-tombe. Défendue parGeorges Félix de Wimpffen, la ville tiendra du au avant que le siège ne soit levé. La Convention décrétera « Thionville a bien mérité de la Patrie. »
1814-1815 : le généralLéopold Hugo, pèredu poète, défend Thionville à deux reprises
1849 : la commune est contaminée par lecholéra[50].
1898 : construction de l'usine sidérurgique de Diedenhofen
1902 : début de la démolition des fortifications
1910 : construction du « Gymnasium », ultérieurement dénommé Lycée Charlemagne, par l'architecte strasbourgeoisGustave Oberthür
1914-1918 : Première Guerre mondiale, les Thionvillois doivent combattre au sein des armées impériales. Comme toutes les villes allemandes, Diedenhofen est victime du blocus anglais et connaît la disette (Steckrübenwinter).
1918 : à la fin de laPremière Guerre mondiale, Diedenhofen redevient française et reprend son nom francophone, Thionville. LaLorraine allemande devient le nouveau département de la Moselle dont le chef-lieu estMetz ; Thionville est sous-préfecture.
La ville est mentionnée sous le nom latinisé deTheodonis villa dans une chronique de 753 relatant le passage du roiPépin le Bref dans ce domaine patrimonial. À sa suite,Charlemagne puisLouis le Pieux y séjournent. Au travers d’un acte daté de l’an 770, nous apprenons qu’un palais est installé à Thionville (Actum Theudone villa Palatio in Dei nomine feliciter), par la suite un autre acte évoque à nouveau l’existence de cet édifice (Actum Theodonis-villa Palatio Nostro). D’importantes décisions y sont prises, à l’exemple du Grand Capitulaire édicté par Charlemagne en 805 et de laDivisio Regnorum de 806, testament politique de l’empereur. C’est à Thionville que meurt en 783 la reineHildegarde de Vintzgau, épouse de Charlemagne et que se tient en 835 leconcile rétablissant le roiLouis le Pieux. À quelques lieues de la ville sur l’autre rive de laMoselle, se tient àYutz, en 844, un concile implorant les trois signataires dutraité de Verdun de sauver par une entente fraternelle l’unité spirituelle de l’Empire.
Thionville avait jusqu'auXe siècle sous les règnes des empereurs Otton, Henri II, Henri III et Henri IV ; joui du titre deville impériale[51]. Il paraitrait que durant cette période, cette ville avait été soustraite à l'administration des comtes régionnaires. Ce ne fut que durant et à la faveur de la longue guerre civile qui éclata dans l'empire germanique sous le règne de Henri IV, que les descendants du fondateur de Luxembourg, le comteSigfroy, s'érigèrent en comtes héréditaires des divers comtés qu'ils avaient jusque-là administrés en qualité de comtes bénéficiaires, et que Thionville fut réuni au nouvel État[51].
La prévôté luxembourgeoise de Thionville, délimitée en rouge (reproduction de 1705).
Du point de vue administratif, la châtellenie de Thionville fut érigée en 1315[52]. Plus tard, la ville devint le chef-lieu d'uneprévôté, dont dépendaient environ 72 communautés en 1473, 53 en 1528 et 80 en 1537[52]. Plusieurs villages luxembourgeois se retrouvaient plus ou moins enclavés dans cette prévôté car ils n'en dépendaient pas. Pour un certain nombre d'entre eux, c'est parce qu'ils dépendaient d'une seigneurie qui n'était pasfoncière.
L’ancien palais impérial a alors disparu et une maison forte devait seule attester plus tard la présence comtale, embryon du château qui va se développer autour de l’actuelle cour du Château. Encore se limite-t-elle à la seule tour aux Puces (XIe et XIIe siècles), imposante construction façonnée par quatorze pans, probablement ceinte d’un fossé d’eau à cette époque. La Charte de Franchise de 1239 confirme son existence : elle astreint en effet les bourgeois à y monter la garde à chaque fois que la nécessité s’en fait sentir. Par ailleurs, il ne semble pas que la bourgade, encore très rurale, ait possédé un rempart : au mieux une levée de terre en assurait la protection.
C’est donc à partir de 1239 au travers de la charte octroyée par le comteHenri V le Blond que les Thionvillois se voient chargés des contraintes militaires. Cette charte vient après celle concédée trois ans plus tôt àEchternach (1236), et cinq ans avant celle de Luxembourg (1244). Un ensemble d’amendes frappe les bourgeois qui ne mettent aucun zèle à remplir leurs obligations.
Cette situation évolue rapidement. Un château, dont fait mention un acte comtal de, se dresse bientôt sur les ruines de l’ancien palais, englobant la tour aux Puces qui devient le donjon, dernier réduit de la défense. Lacourtine, flanquée de tours rondes, abrite un espace grossièrement rectangulaire, développé sur une surface peu importante (tout au plus 140 mètres sur 80) correspondant à l’actuelle cour du château.
Dans le même temps, la ville se fortifie, adoptant un système de rempart à petites tours en demi-lunes, séparées par des courtines. Partout, ces constructions en grès d’Hettange présentent une épaisseur constante d’un mètre. Le château, le quartier de la place du marché et celui de l’église paroissiale Saint-Maximin s’abritent derrière l’ensemble. Le périmètre de la ville médiévale est très réduit : l’arrière de la rue de la Poterne, de la rue Brûlée et celle du Quartier représentent grossièrement les limites Nord.
Le trapèze ainsi dessiné, adossé à laMoselle par sa base et circonscrit par les trois autres côtés par un fossé rempli d’eau, ne possède que deux entrées, la porte de Metz et celle de Luxembourg, probablement encadrées de tours et peut-être une poterne donnant sur la rivière. Notons toutefois que l’emplacement à cette époque de la porte de Luxembourg ne correspond pas à celui, définitif, duXVIe siècle : elle se situe alors au niveau de la rue de l’ancien hôpital.
En 1389 la ville obtient le droit de lever le Weinrecht — droit sur les vins qui se vendent — pour trouver le financement permettant l’entretien des murs et tours d’une place en mauvais état alors qu’elle est ville frontière : à l’époque, le comté de Luxembourg ayant été élevé au rang de duché par l'empereurCharles IV de Luxembourg, roi de Bohême, elle fait face auduc de Lorraine, auduc de Bar, à la ville deMetz ou à l’évêque de Metz.
Grande source de dépenses également, l’entretien des chemins d’accès tracés dans le marais partiellement drainé : c’est alors une place forte de plaine tirant parti des basses terrasses facilement inondables et des marécages utilisables seulement au moyen de multiples passerelles.
Bourguignonne à partir de 1461, Thionville passera ensuite par héritage aux mains desHabsbourg en 1477 puis à la mort deCharles Quint fera partie desPays-Bas Espagnols.
Document relatant la création de la médaille commémorant la prise de Thionville en 1643, extrait de "Médailles sur les principaux évènements du règne entier de Louis le Grand, avec des explications historiques." par "Académie des inscriptions et belles-lettres" 1723.
Les Français reprennent aussitôt les travaux de fortifications de la cité et Thionville devient, à la suite d'un édit de, lesiège d’un bailliage rattaché auparlement de Metz et régi par la coutume de Luxembourg[53]. La ville connaît alors une période de prospérité. Le nombre des communautés comprises dans le bailliage de Thionville était de 120 (ou 143 avec la seigneurie de Rodemack).
Thionville était le siège d'un archiprêtré faisant partie de l'archidiaconé deMarsal, auquel appartenait environ 23 paroisses[29].La paroisse de Thionville, dépendant de l'abbaye Saint-Maximin de Trèves, avait pour annexes Beauregard, Bellevue, le Cavalier d'ordonnance, Chaudebourg, Gassion, Guentrange et la Malgrange[29].
En 1790, la ville devient le chef-lieu d'undistrict qui comprend neuf cantons.
Nonobstant, pendant lacampagne de France, Thionville est de nouveau assiégée par les coalisés. Le généralLéopold Hugo, père du poèteVictor Hugo, défendra la cité à deux reprises.
Pendant les deux invasions de 1814 et de 1815, la ville est bloquée étroitement. D’après letraité du 20 novembre 1815, les Prussiens y tiennent garnison[49].
Lorsque laPremière Guerre mondiale éclate, les Mosellans se battent naturellement pour l’Empire allemand. Beaucoup de jeunes gens tomberont ainsi au champ d'honneur sous l’uniforme allemand, sur leFront de l’Est, mais aussi à l’Ouest, en particulier en France et dans les Flandres[Note 10]. Sujets loyaux de l'Empereur, lesLorrains de souche accueillent cependant avec joie la fin des hostilités et la paix, enfin retrouvée. Une partie de la population qui était arrivée en nombre de toute l'Allemagne entre 1871 et 1928, est souvent contrainte de quitter la ville et leurs biens mis sous séquestre.
La défaite allemande de 1918 redonneDiedenhofen à la France. La commune redevientThionville. Les arrondissements deThionville-Est etThionville-Ouest seront conservés.
LePont des Alliés et l'Hôpital militaire, dans lesannées 1920.
Lors du retour de la Moselle à la France en 1918, les deuxKreisdirektion ont été transformées en arrondissements. Mais, de fait, depuis 1922, ces deux arrondissements sont placés sous l'autorité d'un seul et unique sous-préfet, celui de Thionville-Est, dans un bâtiment unique, la sous-préfecture de Thionville.
Après l'Armistice du 22 juin 1940, Thionville estannexéede facto auTroisième Reich. La commune redevient "Diedenhofen", siège de deux arrondissements duCdZ-Gebiet Lothringen, au sein du nouveauGau Westmark dont la capitale estSarrebruck. À partir d', les jeunes conscrits mosellans, incorporés de force, partent sur leFront de l'Est. Beaucoup ne reviendront jamais. En 1944, les bombardements américains se succèdent rendant les conditions de vie des civils plus difficiles encore. Finalement, la ville est libérée le[54] par laIIIe armée américaine du généralPatton, plus de deux mois avantMetz.
L’opération débute le au matin. Deux compagnies franchissent la Moselle à hauteur de l’île occupée par la gare, sous le feu de mitrailleuses et de mortiers de la559e Volks-Grenadier-Division. La résistance est forte, mais les Américains parviennent à prendre le fort de Yutz[Note 11] le, après deux jours de combats soutenus. Legroupe fortifié d'Illange, nouvel objectif au sud de Thionville, est pris le, grâce à l’appui deChasseur de chars et decanons anti-chars de la10e Armored division duXXe corps[55]. Le secteur de Thionville fut donc entièrement libéré en[56].
Thionville, redevenue française, prospère grâce à lasidérurgie pendant lesTrente Glorieuses. Elle devient la« Métropole du fer ». Pour loger les salariés de laSOLLAC àFlorange, les quartiers de la Côte des Roses, des Basses-Terres et du Médoc sortent de terre. De nombreux travailleurs venus d'Italie, duMaghreb et despays de l'Est arrivent à Thionville et travaillent dans les usines sidérurgiques.
A Thionville (comme àLongwy), l’entrepriseUsinor est un exemple de la puissance industrielle française. C’est le premier employeur privé du bassin[57].
Dès 1970, laminette lorraine commence à être remplacée par des minerais d'importation plus riches en fer (la dernière mine de fer Lorraine fermera en 1997). C’est le début de la crise dans les mines de fer, puis de l'industrie sidérurgique en Moselle.
Après son passé minier Thionville se tourne économiquement vers l'espace transfrontalier de laGrande Région. La ville bénéficie aussi de la proximité duLuxembourg et de son bassin d'emplois.
La ville était de 1901 à 2014 le siège d’une sous-préfecture gérant deux arrondissements[58] :Thionville-Est (où la commune était entièrement située) etThionville-Ouest (qui n’avait pas de sous-préfecture sur son territoire) du département de laMoselle. Ces deux arrondissements ont alors été fusionnés pour former l'actuelarrondissement de Thionville.
Lors du2e tour desélections municipales de 2014 en Moselle, la liste UMP menée parAnne Grommerch obtient la majorité des suffrages exprimés avec 7 548 voix (45,96 %, 32 conseillers municipaux élus dont 17 communautaires), devançant de 77 voix celle PS-PCF-EELV menée par le maire sortant Bertrand Mertz (7 471 voix, 45,49 %, 10 conseillers municipaux élus dont 5 communautaires). La troisième liste, FN, menée par Hervé Hoff, a recueilli 1 402 voix (8,53 %, 1 conseiller municipal élu, également élu conseiller communautaire) Lors de ce scrutin, 36,10 % des électeurs se sont abstenus[60].
Gao (Mali)La municipalité de Thionville souhaitant développer des relations de jumelage avec une ville du Sud, une visite exploratoire au Mali a été entreprise en 1986. De cette volonté, avec l’aide deCités unies France, un jumelage de coopération est né avec Gao, ville de même importance que Thionville.
Ce jumelage a été célébré à la mairie de Gao le de la même année, en présence des maires respectifs Ibrahima Aroualo Maiga etPaul Souffrin et des présidents de comités de jumelage. Le, la même cérémonie a eu lieu à Thionville. Il fut décidé à cette occasion la construction des six premières classes d’un groupe scolaire, « L’École de Thionville », dans un quartier de Gao habité par de nombreux Touaregs victimes de la sècheresse[75].
Urbana (États-Unis)À l'occasion des 70 ans de sa libération par les troupes américaines, Thionville a été jumelée àUrbana, une ville dans l'Illinois[76].
Cette section doit êtreactualisée.(Dernière mise à jour : 2009) Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
La commune de Thionville a été récompensée en 2009 par lelabel « Ville Internet @@@@ »[77].
En 1828, M. Teissier fait la remarque suivante à propos du peuple Thionvillois :« Il entend le français mais il aime à parler l'idiome exclusif des villages environnants, patois-allemand, tout à fait inintelligible pour celui qui ne sait que la langue de Wieland et de Goethe[80]. »
Dans la vieille ville, en 1960, beaucoup de commerçants avaient des employés bilingues français/francique, souvent recrutés dans les zones périphériques et rurales qui étaient à l'époquebilingues[46]. En 1975, la ville avait entre 2 500 et 6 500 locuteurs dufrancique luxembourgeois[82].
À partir deGavisse, le Nord de la région thionvilloise est une zone dediphtongaison intense[Note 12],[83] ; mais à Thionville et dans le Sud de sa région, il y a une tendance très nette à lamonophtongaison, c'est-à-dire une réduction des diphtongues en unevoyelle longue et parfois même en une voyelle brève[84].
Quelques comparaisons concernant la diphtongue [ou] et la monophtongue [u][85]
dialecte de Thionville
dialecte de Hettange-Grande
dialecte de Roussy-le-Village
français
de Fuss
de Fuss
de Fouss
le pied
't Ur
't Ur
't Ouer
l'oreille
d'Ku
d'Kou
d'Kou
la vache
de Plu
de Plou
de Plou
la charrue
Quelques comparaisons de diphtongues et de monophtongues entre des quartiers de la commune[84]
Thionville s’est développée principalement grâce à l’industrie, qui a attiré une population de plus en plus nombreuse dans la région depuis larévolution industrielle. À partir desannées 1970 cependant, les difficultés économiques ont été très grandes pour Thionville et ses environs. La ville et plus encore les communes voisines ont commencé à voir leur population diminuer fortement. Thionville cependant a pu reconvertir ses activités et retrouver un certain dynamisme. Dans lesannées 1990, le député-maire Jean-Marie Demange est élu face à Paul Souffrin, une politique de reconstruction de Thionville se met en place : attraction du centre-ville, refonte d’espaces verts, créations de complexes sportifs… La démographique de Thionville progressera dès lors de façon continue, ce qui lui vaut d'être la deuxième ville de laMoselle derrièreMetz mais devantForbach,Montigny-lès-Metz etSarreguemines.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[86],[Note 13].
En 2022, la commune comptait 42 778 habitants[Note 14], en évolution de +5,4 % par rapport à 2016 (Moselle : +0,52 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 34,7 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (33,6 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 25,6 % la même année, alors qu'il est de 26,2 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 19 803 hommes pour 20 674 femmes, soit un taux de 51,08 % de femmes, égal au taux départemental (51,08 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[88]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,6
6,7
75-89 ans
10,8
14,2
60-74 ans
17,1
19,8
45-59 ans
19,8
21,0
30-44 ans
18,9
20,6
15-29 ans
17,4
17,0
0-14 ans
14,4
Pyramide des âges du département de laMoselle en 2021 en pourcentage[89]
La ville de Thionville accueille dans l’un de ses quartiers pavillonnaires le « Cercle Sportif Veymerange Elange » (CSVE), qui évolue pour la première fois de l'histoire dans une division supérieure à celle duThionville FC, le principal club de la ville. En effet, le club de quartier a été promu au terme de la saison 2012/2013 dans l'élite du football amateur lorrain, à savoir enDivision d’Honneur, alors que le Thionville FC est resté pour sa part enDivision d’Honneur Régionale, à l'échelon inférieur.
LeCS Veymerange Elange a été fondé en1965 et il est actuellement présidé par Marc Berardi, ancien joueur emblématique du club. L’équipe fanion est quant à elle entraînée par Christophe Granveaux et Gaétan Lénert, également anciens joueurs du club. Le CSVE possède deux terrains situés dans le quartier résidentiel de Veymerange, dont un terrain synthétique récent qui sert d’ailleurs aux entraînements et aux rencontres de toutes les équipes du club quelles que soient les conditions climatiques. À noter aussi que l’équipe première est une habituée des « petits exploits » enCoupe de France atteignant le sixième tour de l’épreuve (ultime match avant l’entrée en lice des clubs deLigue 2) en 2006 et en 2008 (défaite 1-2 contre Creutzwald, club de DHR). Lors de la saison 2012/2013, l'équipe première du CS Veymerange aura réalisé une saison quasi parfaite. Les Veymerangeois ont en effet été promus enDivision d’Honneur à l'issue de la saison, mais ils ont également atteint la finale de la Coupe de Lorraine qu'ils ont disputé auStade Saint-Symphorien, antre duFC Metz, face au FC Lunéville devant plus de 1 200 spectateurs (+ 1 000 téléspectateurs regardant le match devant leur écran d'ordinateur, la finale étant pour la première fois diffusée en direct et en intégralité sur le web) presque quasiment tous acquis à la cause des joueurs Veymerangeois. Après un match plein de rebondissements (3-3 à l'issue du temps réglementaire), les Verts se sont finalement inclinés aux tirs au but (3-2), laissant les Lunévillois remporter une nouvelle fois la coupe régionale.
Pour la saison 2013/2014, toutes les équipes de jeunes, exceptés la catégorie U17, évoluent une nouvelle fois au niveau Ligue Régionale de Lorraine. Les U13 évoluent en Division d'Honneur Régionale, les U15 évoluent en Promotion d'Honneur, les U17 en Excellence (niveau départemental) tandis que les U19, après avoir quitté l'élite régionale (DH) en, évoluent désormais en Division d'Honneur Régionale. Côté séniors, l'équipe C évolue en4e division de District (Moselle), l'équipe B joue en1re division de District et enfin l'équipe fanion évolue enDivision d’Honneur.
Depuis 1996, ce club représente la ville de Thionville partout en France et à un niveau national.Thionville Moselle Handball a longtemps été, en Lorraine, le club évoluant au plus haut niveau[réf. nécessaire].
Water-Polo
LeSporting Club Thionvillois est un club de natation et de water-polo fondé en 1924. Sa section water-polo évolue dans plusieurs catégories : son équipe fanion enNationale 1 (qui correspond à la deuxième division), son équipe réserve en Nationale 3 (qui correspond à la quatrième division), une équipe en U17 évoluant dans le championnat de water-polo du Grand Est, une équipe en U15 évoluant également dans le championnat de water-polo du Grand Est et une équipe U13. L'équipe fanion effectue une deuxième montée historique en passant de laNationale 2 à laNationale 1 durant la saison 2019-2020. L'équipe U17 est finaliste des championnats de France des -17 ans en 2011.
LeSCT est la première équipe lorraine à entrer en catégorieElite du water-polo en gagnant un titre deNationale 1.
La ville possède plusieurs églises catholiques, untemple protestant, une synagogue, une mosquée, une église néo-apostolique, deux églises évangéliques et une salle du royaume desTémoins de Jéhovah.
Les villages administrativement rattachés à Thionville (Veymerange,Garche,Œutrange...) possèdent chacun leur propre église paroissiale.
L’économie des pays frontaliers —Luxembourg,Belgique,Allemagne — permet à la ville de rester dynamique. En 2019, plus de 100 000 travailleursfrontaliers franchissent en effet chaque jour lafrontière franco-luxembourgeoise où les salaires sont nettement supérieurs à la moyenne française à poste équivalent.
Lemarché de l’immobilier est en plein essor[Quand ?] par voie de conséquence. Les villages rattachés à la commune de Thionville comme Metzange, Garche et Volkrange[94] jouissent de la proximité de l’autorouteA31 qui relie Thionville àLuxembourg et sont l’exemple même de cette montée des prix dans le secteur thionvillois.
À la fin desannées 1950, la langue et la culture traditionnelle de Thionville commencèrent à décliner, fait qui est en partie dû à l'arrivée massive d'une population provenant d'autres régions françaises, venus pour travailler dans lasidérurgie.
Dans les environs deYutz, les Thionvillois étaient surnommésd'Stader (les citadins), dans le sens de « orgueilleux » ou « prétentieux »[34]. Les bourgeois thionvillois passaient en effet pour des gens très orgueilleux, car ils considéraient de haut les villageois des villages environnants[84].
Concernant les Thionvilloises coquettes, on leur donnait le surnom ded'Stader Boken (les masques de carnaval de Thionville)[34].
À Guentrange, on disait entre autresd'Stader Heringsfresser (les bouffeurs deharengs de Thionville)[84].
Hôtel dit maison Nels. Hôtel entre cour et jardin construit en 1781 (date portée) dont le jardin était adossé au rempart. Un des rares hôtels construits à Thionville, détruit en même temps que tout l’îlot (numéros impairs) vers 1970 lors de la construction d’un grand ensemble. En subsistent une couverture photographique et des relevés effectués par les services techniques de la ville juste avant démolition.
Hôtel de Saint-Rémy dit aussi hôtel de Gargan. Hôtel construit à l’emplacement de l’ancien hôtel des Gouverneurs de Thionville (transféré vers 1660 au nord de la ville). Le bâtiment actuel semble remonter à 1741 (date portée par une agrafe du corps de gauche). Il a été transformé enposte aux chevaux en 1808 et restauré auXIXe siècle.
La pharmacie du Parc, de l'architecte Karl Griebel, dans l'esprit de l'urbanisme de Grübben ; elle est de style néo-gothique, avec des détails Jugendstil.
Ancien château de Gassion, de son véritable nom : château Neuf-Bourg[49]. Les dernières ruines du château disparurent complètement pour laisser place à la sidérurgie.
Le château des comtes de Luxembourg, à Thionville centre fait l’objet d’une inscription au titre desmonuments historiques depuis le[97].Le secteur de la « Cour du château », premier noyau de la ville de Thionville, semble correspondre à l’emplacement d’un domainecarolingien,palacio publico, mentionné en 770, où séjournèrent à plusieurs reprises Charlemagne et ses successeurs. Il aurait englobé une chapelle construite d’après un chroniqueur dans le premier quart duIXe siècle parLouis le Pieux sur le modèle de celle d’Aix-la-Chapelle (instar aquensis) et rasée en 939 par les partisans du futur empereurOthonIer. Aucun élément ne permet aujourd’hui d’affirmer que la base circulaire de la tour aux Puces, réputée carolingienne, en serait le dernier vestige.
À partir de la fin duXIVe siècle ou du début duXVe siècle, des familles nobles obtiennent le droit de se construire une demeure à l’intérieur de l’enceinte du château (hôtel de Raville-Septfontaine,hôtel de Créhange-Pittange, hôtel d’Eltz). Entre 1542 et 1558, de gros travaux de remparage effectués pour la cour de Bruxelles sous le contrôle d’Adam deVolkrange afin de moderniser la place, aboutissent à la destruction de la majeure partie des courtines et d’une partie des bâtiments qui sont ensevelis sous les nouveaux terrassements. En 1903, les travaux de démolition des fortifications mettent en valeur la tour aux Puces qui est dégagée de ses constructions annexes. La destruction de plusieurs bâtiments côté Moselle vers 1947 achève de conférer à la Cour du château son aspect actuel. Reste, tour d’angle de l’ancien château fort et Cour du château.
En 1952, le domaine est vendu aux pères du Sacré-Cœur, puis racheté en 1996 par la ville qui loue le vieux logis à l’association des Amis du vieux château.
Latour aux Puces fait l’objet d’une inscription au titre desmonuments historiques depuis le[99].La tour aux Puces est un cadeau des comtes luxembourgeois. On peut encore voir du côté nord-est les fondations de sa première construction, qui date environ de l'an 1100. Elle a été en partie démolie, puis reconstruite à l'aide de pierres issues de décombres d'autres maisons. C'est pourquoi sa structure a l'air contemporaine. Du côté nord, les empreintes d'un toit sont encore inscrites dans la pierre : la tour aux Puces était accolée à une autre maison avant laPremière Guerre mondiale. On peut donc supposer qu'elle a été reconstruite avant ou pendant laguerre franco-prussienne.Une erreur de relecture ou de traduction du Luxembourgeois au Français a donné son nom à la tour, qui a longtemps fait travailler l'imagination des habitants des alentours de Thionville[100].Ancien donjon, la tour à quatorze côtés repose sur une fondation circulaire de 2,5 à 3 mètres de hauteur dans laquelle beaucoup d'auteurs ont voulu voir les restes d'une chapelle carolingienne (emplacement d’un ancien domaine carolingien), mais qui semble plutôt contemporaine de l'élévation polygonale. La tour serait en fait le donjon d'un château fort (correspondant au périmètre de l’actuelle cour du château érigé, d’après l'analyse architecturale, auXIe ou XIIe siècle, avec des blocs d'origines diverses dont plusieurs remplois d'édifices antérieurs (carolingiens). Si le gros-œuvre est en grande partie d'origine, l'essentiel des percements est postérieur et il ne reste aucune trace des dispositions intérieures primitives si ce n’est des corbeaux dans la cour témoignant d’un ancien étage disparu.
L'essentiel des projets de 1733 pour la transformation en prison militaire ne semble pas avoir été réalisé. La tour qui reste propriété du Génie tout au long duXIXe siècle est restaurée sous l'annexion allemande. En 1880, la couverture de la tour est refaite, en zinc côté Moselle, en tuiles sur la cour. En 1903, les travaux de démolition des fortifications mettent en valeur la tour en la dégageant de toutes ses constructions annexes. En 1904, la ville décide d'en faire un musée et elle est à nouveaurestaurée avec construction de la terrasse et adjonction decréneaux du côté de la rivière. Les bombardements américains, au cours de laSeconde Guerre mondiale, lui ayant causé d’importantes dégradations, elle est une nouvelle fois restaurée pour la réouverture du musée en 1966.
En 1699, la ville fait refaire la partie supérieure de la tour (niveau de l’horloge surmonté d'une haute toiture à l’impériale). En 1708, installation dans le grand bâtiment adjacent, sur la rue de l’Ancien-Hôtel-de-Ville, de la mairie (qui y demeure jusqu’à son déménagement au début duXIXe siècle dans l’ancien palais du gouverneur puis en 1900 dans l’anciencouvent des Clarisses). Ce bâtiment de la rue de l’Ancien-Hôtel-de-Ville est reconstruit en 1836 en stylenéoclassique. Une fontaine à bras en fonte est installée au pied du beffroi en 1831. L’actuelle horloge publique a été réalisée en 1859 par le Strasbourgeois Schwilgue. La tour, partiellement atteinte par les bombardements du siège de 1870, possède encore l’essentiel de sa charpente de 1699 et des cloches de 1656, 1689, 1746 et 1844.
ancienne chapelle du pensionnat desfrères des écoles chrétiennes, rue des Frères actuellement église paroissiale Saint-Joseph àBeauregard. En 1854, fondation à Beauregard d’un pensionnat de frères des écoles chrétiennes. Après le rachat en 1860 de la propriété deM. Poulmaire, édification de nouveaux bâtiments dont une chapelle destyle néogothique dédiée à saint Joseph, érigée entre 1867 et 1869. En 1873, expulsion des frères et réutilisation des locaux par l’école normale de jeunes filles. En 1899, rachat des bâtiments par la ville de Thionville pour y transférer l’hôpital civil. Cette même année, un nouveau clocher est construit et la chapelle érigée en église paroissiale, ce clocher est probablement influencé par la Tour de Mutte de laCathédrale de Metz. Sur le flanc nord de l’église, les restes du cloître ont été englobés dans la nouvelle sacristie.
église Notre-Dame-de-l'Assomption, avenue de Guise (quartier La Malgrange).
église paroissiale Saint-Urbain, rue Charles Abel du quartierGuentrange. Église reconstruite en 1866 à l’emplacement de l’ancienne chapelle de la confrérie des vignerons achevée en 1699 et agrandie en 1823. Porche refait en 1936.
église Sainte-Anne de la Côte des Roses, rue des Perdrix moderne 1962.
église paroissiale Saint-Pierre, rue des Horticulteurs construite en 1962 dans le quartier Saint-Pierre ;
Chapelle de l'hôpital Sainte-Élisabeth, rue de Villars à proximité du lycée Charlemagne
Chapelle Notre-Dame de Providence, place Notre-Dame.
Maison et ancienne chapelle Saint-François, avenue du Comte de Berthier, dite des Lépreux. Dès leXIIIe siècle, unemaladrerie existe en cet endroit, à proximité du cimetière Sainte-Suzanne. En 1704, date portée sur le fronton de la chapelle, François Delhaye, seigneur deKaltweiler et propriétaire de la maison voisine, décide de restaurer la chapelle, dite des lépreux, pour son usage privé puis se heurte à un édit interdisant les chapelles domestiques. En 1767, son fils Georges Delhaye de Kaltweiler, capitaine au régiment de Lamarck, revendique la propriété de la chapelle au nom de l’héritage paternel, s’ensuit un long procès. En 1772, date portée, il restaure la maison et la chapelle. Aujourd’hui, la maison appartient à un propriétaire privé mais la chapelle à la ville (atelier pour artistes).
chapelle Sainte-Madeleine, avenue de Guentrange, dans la maison de retraite du même nom.
Chapelle Saint-François, rue du Cimetière au cimetière.
chapelle Notre-Dame-des-Neiges, place Notre-Dame des Neiges àBeuvange-sous-Saint-Michel ; construite en 1805, abrite un haut-relief avec Saint Michel terrassant le dragon, daté 1586, retiré de la chapelle en 1840 face à l’état de dégradation de l’édifice.
église paroissiale Saint-Nicolas, rue de la Peupleraie àGarche. À l’origine, Garche dépend ainsi que Kœking de la paroisse d’Husange. On y mentionne cependant une chapelle construite à une date inconnue mais déjà mentionnée lors de la visite pastorale de 1602. En 1853, l’église paroissiale actuelle est construite en remplacement de cette ancienne chapelle. En 1898, la sacristie est reconstruite en empiétant sur l’ancien cimetière.
chapelle Sainte-Lucie àKœking, construite en 1678, détruite dans les années 1930 ; après 1930, la construction de la nouvelle mairie-école aboutit à la destruction de la chapelle. Un petit oratoire rappelle l’ancien emplacement de la chapelle au 80 rue de Saint-Rémy.
église paroissiale de la Visitation de la Vierge, rue de l'Abbé-Gouvion àŒutrange ; reconstruite en 1752, à l’emplacement d’une église plus ancienne, déjà réparée en 1716-1718, portail néo-gothique sur la façade occidentale dans la2e moitié duXIXe siècle ;
temple, Passage du Temple protestant réformé[102], passage de Temple destyle néogothique construit entre 1886 et 1888 pour abriter la nouvelle communautéprotestante de langue allemande ;
synagogue, avenue Georges Clemenceau : une première synagogue est édifiée en 1913 en remplacement du premier lieu de culte israélite aménagé en 1805 dans une maison particulière de la rue de la Poterne ; construction de styleromano-byzantin, détruite dans un incendie par les Allemands en 1940, les soldats allemands empêchant les pompiers thionvillois d'intervenir ; reconstruction d’un bâtiment moderne en 1956 au même emplacement.
cimetièreIsraélite : il a été totalement dévasté par lesnazis, les pierres tombales subsistantes ont été regroupées pour former un monument, nouveau cimetière créé en 1947.
L’église actuelle est construite entre 1755 et 1759. Pour ne pas empiéter sur les remparts, elle adopte une orientation différente de l’ancienne. Gravement endommagée par le siège de 1870, l’église est partiellement restaurée.Nef à collatéraux, façade d’ordre ionique flanquée de deux tours, maître-autel àbaldaquinbaroque, orgue baroque duXVIIIe siècle (provenant deRettel), grandes toiles.
Église paroissiale Saint-Jean-Baptiste à Volkrange
Cour des Capucins, avec une partie de l'ancienne abbaye.
L'ancien couvent des Capucins, rue du Cygne. En 1624, installation à Thionville de Capucins venus du Luxembourg, grâce au soutien du gouverneur Jean de Witz. Entre 1626 et 1629, construction d’un couvent au niveau de l’ancienne enceinte médiévale sur les terrains dégagés par le recul des fortifications (actuelle Cour des Capucins) avec remploi de pierres de l’ancienne Porte de Metz démantelée. La façade principale de l’église dédiée à Saint Jean-Baptiste donne sur l’actuelle rue de Paris. En 1736, le couvent qui avait déjà souffert du siège de 1643 est totalement reconstruit après un incendie. Vendu comme bien national pendant laRévolution, il est occupé par l’armée comme dépôt d’artillerie et caserne, après exhaussement des bâtiments. En 1817, la municipalité demande au ministère de la guerre de lui restituer plusieurs bâtiments militaires dispersés dans la ville dont l’ancienne église des capucins. De 1820 à 1822, transformation de l’église en théâtre et en halle au blé, tandis que le jardin devient un parc d’artillerie (à proximité de la caserne dite des Capucins). À l’époque de l’annexion allemande, les restes des bâtiments conventuels sont transformés en caserne d’infanterie et le terrain des anciens jardins utilisé pour construire des dépôts de matériel militaire (actuels ateliers municipaux), des logements pour les officiers (actuelle salle de musique) et les locaux de la « kommandantur » (à l’angle de la rue de Paris et de l’allée Poincaré, détruite). Après laPremière Guerre mondiale, cet ensemble devient la caserne Hugo. Dans lesannées 1930, le quadrilatère formé par cet ensemble est ouvert à la suite de la destruction de plusieurs bâtiments. Aujourd’hui ne subsistent du couvent que l’ancienne église, l’actuel « Casino », devenue salle d’exposition municipale (elle cesse en effet d’être utilisé comme théâtre en 1953).
Pont-couvert puis pont des Alliés. En 1606, lancement d’un premier ponton sur la Moselle. En 1636, érection d’un pont de barques. En 1673, construction d’un premier pont fixe sur la Moselle d’après les plans du capitaine suisse Rodolphe Salzgaiber, au service deLouis XIV. Ce pont couvert, conçu pour être rapidement démonté en cas de siège, est défendu par un ouvrage à cornes, constituant l’embryon de la future double-couronne. En 1846, ce pont en très mauvais état est reconstruit en pierre (cinq arches) et élargi peu avant 1914. Face à l'avancée des troupes allemandes, le pont des Alliés a été dynamité en par une unité du Génie des armées françaises. Le pont de remplacement construit à sa place par l'occupant ayant lui-même été détruit par les Allemands en retraite fin 1944, le pont « provisoire » aménagé dès la fin de 1944 a été remplacé dans les années 1960 par un nouvel ouvrage plus haut, à trois arches, permettant la navigation fluviale à grand gabarit.
On conserve à Thionville la trace d'au moins deux gares ferroviaires : une gare (aujourd'hui disparue mais dont le nom subsiste par une « rue de l'ancienne gare ») construite vers 1854 dans le quartier de Beauregard près de la rive gauche de la Moselle pour une desserte vers le sud ; et une halte près de l'actuelle place de Luxembourg pour une desserte vers le Grand-duché pour laligne du « Jaengelchen »[Note 15] serpentant - toujours sur la rive gauche de la Moselle - jusqu'àMondorf-les-Bains et Elange-gare au Grand-duché de 1903 à 1934. De cette dernière ligne subsiste encore la gare deRodemack et une partie de l'ancien « dépôt de la Ligne » au quartier Saint-François (ledit dépôt abritant actuellement un centre funéraire et un crématorium).
En 1878, fut construite sur la rive droite de la Moselle la nouvellegare de Thionville pour remplacer celle de Beauregard devenue trop exiguë ou moins adaptée aux besoins du moment. Choix d'une implantation stratégique, dans une île, sur l’ancienne double-couronne cédée par l'armée (protégée par le Couronné de Yutz et les deux bastions conservés en bordure de la Moselle), point de défense important de la ligne fortifiée Metz-Cologne. Première gare de marchandises du réseau d’Alsace-Lorraine où transitait l'essentiel du commerce entre laLorraine annexée, la Sarre et la Rhénanie. Projet contrôlé comme tout ce qui concernait les infrastructures ferroviaires à Strasbourg et à Berlin. Gare de « type donjon » dont l'apparence générale a été modifiée par l’adjonction d’un avant-corps et la suppression de la haute toiture de la tour.
Ancienne poste, dite de la gare, actuellement bureaux de la SNCF, lieu-dit : ancienne double-couronne. Première poste construite en 1894 sur la rive droite de la Moselle à proximité de la gare, comportant une tour d’angle de « type donjon » qui rappelle celle de la gare voisine. Fonctionnement autonome par rapport à la poste principale construite en 1907. Édifice fortement endommagé (destruction de toute la partie droite, du couronnement de la tour et du décor impérial), aujourd’hui occupé par les bureaux de la SNCF.
Édifice de style néo Renaissance allemande construit en 1907 par l’architecte Horst au cœur du nouveau quartier de l’Extension pour remplacer la première poste construite en 1894 sur la rive droite de la Moselle, à proximité de la gare. L’administration impériale des postes, à Berlin, accordait une grande importance à la construction des bâtiments postaux sur l’ensemble du territoire comme symboles de la modernité et de l’unité du Reich allemand. Ces bâtiments se référaient donc souvent à des modèles, en l’occurrence la poste de Thionville a sans doute été inspirée par celle de l’arrondissement deNeukölln, à Berlin (achevée en 1906). Bâtiment spectaculaire par sa disposition en angle de rues, ses deux grands pignons symétriques, la tonalité rouge de ses briques et ses hautes toitures (à l’origine en ardoise). Après 1918, on a enlevé l’aigle impériale dans le couronnement des pignons. La tour située à l'arrière du bâtiment a été partiellement démontée. Au début des années 1970 on a supprimé le jardinet qui derrière des grilles bordait le bâtiment du côté de la rue Joffre. Jusqu'en 1973, se trouvaient au premier étage les équipements dévolus aux services du télégraphe et du téléphone. Une extension immobilière pour mieux répondre aux nécessités des services a été opérée dans l'espace récupéré sur le jardin occupant l'espace entre la rue de la Paix et la rue de Strasbourg. Les services des télécommunications ayant définitivement quitté les lieux à la fin des années 1970, l'îlot est ensuite intégralement utilisé par ceux de La Poste, jusqu'en 2021. Le service de la distribution du courrier occupe désormais un bâtiment construit sur une des parties du site de l'ancienne gare. L'accueil du public se faisant en deux endroits, un au centre ville (rue de Paris) et un autre dans la section de Guentrange (rue de la Terrasse).
Le théâtre municipal, situé à proximité de la Place de la Liberté, a été conçu par l'architecteÉdouard Lardillier et inauguré en 1960. Fermé quelque temps pour cause de vétusté, il a fait l'objet de travaux de restauration et rouvert lors de la saison 2012-2013.
L’usine de Thionville est créée en 1898 par la firme Röchling avec quatre hauts-fourneaux dont les deux premiers s’allument en 1899[107]. Après laPremière Guerre mondiale, l’usine est rachetée par la Société lorraine minière et métallurgique, puis reprise par lesAciéries de Longwy. Les installations de production de fonte (hauts fourneaux,aciérie,laminoirs) sont arrêtées en. Une activité métallurgique subsiste cependant jusqu'en 2016, quand lefour électrique et la forge sont arrêtés[108].
D'azur a deux drapeaux d'argent aux fûts d'or passés en sautoir, celui a dextre à la croix d'azur chargée d'un M d'or, celui de senestre à la fasce d'azur chargé d'un P aussi d'or, accompagnés de trois tours mal ordonnées crenelées chacune de cinq pièces d'argent, ouvertes, ajourés et maçonnées de sable, soutenues de sinople, et surmontées au point du chef d'un couronne de chêne de sinople, au franc quartier des villes de seconde classe qui est à dextre d'azur à un N d'or, surmonté d'une étoile rayonnante du même[110].
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Thionville comprend une ville-centre et onze communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Première source écrite dans un acte de donation de l’archevêque deTrèves Ludwin.
↑L’auteur desMémoires d’outre-tombe relate, non sans humour, son expérience peu glorieuse du siège de Thionville dans ses mémoires.
↑Plus de 380 000 Alsaciens-Lorrains servirent l'Allemagne jusqu’à la fin de la guerre, souvent jusqu'à l'ultime sacrifice. Leurs tombes sont aujourd'hui entretenues par leVolksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge.
↑La rive droite de la Moselle ne fait pas partie de cette zone d'intense diphtongaison.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑« Qualité des eaux de rivière et de baignade. », surqualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/(consulté le) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
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↑Arthur Blanc, « Municipales à Thionville : Pierre Cuny conserve son fauteuil de maire : La campagne n'a pas été si simple pour le maire sortant de Thionville. Mais au final, c'est bel et bien le maire sortant Pierre Cuny qui s'est imposé ce dimanche soir à l'issue du second tour de l'élection municipale »,France Bleu Lorraine Nord,(lire en ligne, consulté le).
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↑Julie Szmul, « Mort d'Anne Grommerch, maire de Thionville : retour sur son parcours politique : Anne Grommerch est morte ce vendredi matin après plusieurs années de lutte contre la maladie. La députée-maire de Thionville s'est lancée dans la politique en 2008. Retour sur son parcours. »,France Bleu Lorraine Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑L. B., « Pierre Cuny élu maire sans surprise : Pierre Cuny a été élu maire officiellement ce samedi matin par le nouveau conseil municipal thionvillois. En la présence de Patrick Luxembourger et de ses six colistiers, mais en l’absence de Bertrand Mertz »,Le Républicain lorrain,(lire en ligne, consulté le).
↑« Le jumelage Thionville-Gao célèbre ses 30 ans »,Quotidien, 22 septembre au 8 octobre(lire en ligne, consulté le).
↑« Novembre 1944 - novembre 2014 : Thionville se souvient »,Quotidien, le 16/11/2014 À 16:23(lire en ligne, consulté le).