En 2022, Thiers est le bassin coutelier qui produit le plus de couteaux dans le monde : plus de 80 % descouteaux produits en France sont fabriqués par des entreprises thiernoises. Elle se voit régulièrement attribuer le surnom de« capitale de la coutellerie » avec près de cent entreprises dans ce domaine et unmusée qui lui est consacré.
Le contextegéologique a pour conséquence une commune scindée en deux territoires géologiques bien distincts séparés par une limite quasi nord-sud qui passe en son milieu. L’histoire géologique de la région thiernoise est caractérisée par la présence et le fonctionnement d’une faille majeure d’orientation générale nord-sud affectant le socle géologique régional, elle délimite ce socle en blocs distincts tout en servant de guide à l’effondrement tectonique du bloc ouest tandis que le bloc est reste plus ou moins en place[9]. De part et d’autre de cette faille, à l’ouest l’effondrement du bloc permet le remplissage par des roches sédimentaires, c’est le bassin de Limagne sur lequel s’est développée la ville basse, à l’est la partie du socle qui ne s’est pas effondrée correspond aux monts du Forez, constituée de roches magmatiques sur lesquelles s’est édifiée la ville haute[9]. Ainsi, la ville de Thiers s’étend sur l’escarpement de cette faille, marqueur géomorphologique du paysage entre la partie effondrée actuellement à une altitude moyenne de 350 m et la partie en surrection à une altitude moyenne de 650 m[9].
Les terrains les plus anciens qui affleurent à l’est de la commune sont d’âge paléozoïque, ils sont constitués de différents granites parfois recouverts d’arènes et d’éboulis[9]. À l’ouest, le remplissage sédimentaire est d’âgecénozoïque, ces terrains ne sont pas visibles, recouverts par un épais manteau d’alluvions récentes sableuses et argileuses étagées en terrasses[10]. La faille de Thiers est une faille normale dont le fonctionnement est d’âge cénozoïque, c’est le pendant symétrique de la faille de Limagne dans la région deClermont-Ferrand[10].
Le relief de la commune suit le scindement géologique de la région. En effet, l'est est unezone montagneuse accidentée alors que l'ouest est uneplaine où laDore et laDurolle coulent avec peu de remous. L'urbanisation de la ville est une caractéristique de Thiers. En effet, la ville est étalée sur les deux types de reliefs précédents[11].
La ville-haute, comme son nom l'indique, est la partie de la ville où l'altitude est la plus haute. C'est ici que se trouve la cité médiévale ainsi que la plupart desfaubourg construits auxXIXe etXXe siècle[12]. Le relief de cette partie est accidenté. Les rues Durolle, des Rochers et Patural-Puy dans le centre-ville sont les rues les plus pentues de la ville avec respectivement 23°[11], 29°[11] et 51° de pente[13]. À Thiers, plus de la moitié des rues accusent une déclivité de plus de 10°[g 1]. La majorité de ces rues se situent dans la ville-haute[g 1]. La ville basse, comme son nom l'indique, est la partie la plus basse en altitude de la commune. Son relief quasiment plat permet une urbanisation importante depuis les années[g 1].
La ville est traversée par laDurolle qui rejoint laDore à l'ouest de la commune[14]. Sur un plan symbolique, la force motrice de laDurolle souligne l'adéquation de la coutellerie et du milieu naturel et a créé la vocation industrielle de Thiers[15]. La présence de cette rivière, lien entre la coutellerie et le terroir, justifie le monopole de la coutellerie à Thiers, en enracinant l'origine de celle-ci dans la nature même du milieu naturel[g 2]. Lavallée des usines, située dans lesgorges profondes creusées par laDurolle doit sa vocation industrielle en partie à cette rivière[g 2].
Plusieursbarrages retiennent les eaux de laDurolle, notamment dans lavallée des Usines. Le plus important d'entre eux est celui du village de Membrun situé à quelques mètres du village de Bellevue[19]. Plus haut dans la commune, un autre grand barrage retient les eaux de laCredogne : barrage de la Muratte[20].
La ville compte plusieurs parcs et jardins urbains[30]. Parmi eux, le square de Verdun situé rue des Grammont présente un monument aux morts de laguerre de 1914-1918[31], les jardins de Saint-Jean se hissent entre l'ancien hôpital de Thiers[32] et laDurolle[a 1], le parc de l'Orangerie accueille une maison bourgeoise transformée en maison de retraite et uneorangerie ouverte au public[33], le parc du Breuil — ancien camping transformé en parc public — accueille notamment la salle polyvalente Jo-Cognet[34]. Plusieurs châteaux situés sur la commune offrent des parcs aménagés ouvert aux visites. Lechâteau de la Chassaigne et sesjardins français sont ouverts au public lors de la saison estivale[b 1].
Plusieursplaces urbaines sont aménagées pour accueillir des espaces verts[30]. Parmi elles, lepré des Archers sert notamment à l’accueil de la foire au pré le deuxième week-end de septembre ; une partie de la place est revêtue degazon arboré de vieuxchênes[35], le square de la gare situé face à lagare de Thiers propose un petit espace de jeux pour les enfants, la place Saint-Exupéry offre une promenade engazonnée et arborée en plus d'accueillir le complexeEspace[36] et la base de loisirs d'Iloa étendue sur 70 hectares[30].
Leréseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives « habitats » et « oiseaux ». Ce réseau est constitué deZones Spéciales de Conservation (ZSC) et deZones de Protection Spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles. Les sites Natura 2000 présents sur le territoire communal de Thiers sont au nombre de deux[37] : « la Dore et ses affluents » classésite d'importance communautaire (SIC) en 2003[38] et ZSC en 2014 et « les zones alluviales de la confluence Dore-Allier », classé SIC en 2014 et ZSC en 2016[39].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (40,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (40,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (38,2 %), prairies (22,8 %), zones agricoles hétérogènes (13,3 %), zones urbanisées (12,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,1 %),terres arables (4,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,5 %), eaux continentales[Note 7] (0,1 %)[48].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le quartier du Moutier vu depuis le quartier Saint-Jean.
La géographie de Thiers est marquée par son étagement le long des collines escarpées surplombant la vallée de la Durolle. Le dénivelé important fournit la force hydromotrice nécessaire à la papeterie et à l'émouture des couteaux dès leXVe siècle[a 2]. La ville est divisée en plusieurs quartiers dispersés sur les 44,5 km2 que compte la commune[c 1].
Larue du Bourg est une des rues de la cité médiévale.
La ville-basse est la partie située entre le quartier du Moutier jusqu'à la Varenne etPeschadoires. Il y est surtout concentré des commerces et des entreprises. Sur le plan superficiel, c'est le quartier le plus étendu de Thiers avec un peu plus de 6 km de long. Ce quartier reprend la forme rectiligne de l'avenue Léo-Lagrange, et duGénéral-de-Gaulle[a 3]. Le Moutier est un quartier emblématique pour la ville. Il est principalement situé dans la ville-basse de Thiers. De nombreux passages de l'histoire de la ville de Thiers se passent dans ce dernier. L'église Saint-Symphorien et l'abbaye du Moutier sont présentes dans ce quartier. Des ateliers de fabrication de couteaux et des anciennespapeteries sont toujours présents sur les lieux[a 4].
La ville-haute est le quartier le plus ancien de Thiers[a 5]. C'est le quartier thiernois où résident le plus d'habitants étant donné du nombre élevé de logements. Il est en grande partie protégé par le secteur sauvegardé de Thiers et de nombreux bâtiments sont inscrits ou classés sur l'inventaire des monuments historiques[b 2]. L'architecture, purement médiévale, présente de nombreusesmaisons à colombages datant duXVe siècle[a 5],[c 2].
La couronne périurbaine de Thiers est composée de plusieurs lieux-dits[49]. Au total, plus de 100 villages sont à recenser[49]. Parmi eux, les plus importants sontle Fau qui abrite lecentre hospitalier de Thiers ainsi qu'une école qui a pris le nom du quartier[50], les Garniers qui possède une chapelle à son nom ainsi qu'une école maternelle et élémentaire ou encore Courty qui s'est développé avec l'arrivée de lagare de Courty en 1872 et avec la construction debase de loisirs d'Iloa entre 1985 et 1989[a 6]. Le cabaret « le Moulin bleu » est présent sur le site[51]. Le Felet se situe proche de la sortie Thiers-ouest sur l'autoroute A89 et voit son développement économique lors de la construction de la zone industrielle qui prend son nom[52]. De grandes industries sont implantées sur les lieux comme une usine du groupe allemand Brüggen[53].
Le faubourg de la Vidalie proche du village des Belins.
La ville de Thiers compte plusieurs faubourgs industriels[c 3]. Parmi eux, les plus importants sont Château Gaillard, qui est traversé par l'ancienneroute nationale 89 en direction dela Monnerie-le-Montel à l'est et de Thiers à l'ouest et qui comprend l'entrée de lavallée des Rouets[a 7], Bellevue, qui touche Château Gaillard et qui accueille le barrage de Membrun qui retient les flots de laDurolle[54], le quartier des Belins qui se situe sur les hauteurs de Thiers où une vue panoramique sur le centre médiéval de Thiers s'ouvre entre les montagnes et qui accueille une maison de retraite rattachée aucentre hospitalier de Thiers : le Belvédaire[55], Boulay, qui est le quartier de l'entrée est de Thiers[56] où la géologie du site est très pittoresque, d'un côté la falaise prend place et de l'autre le vide de lavallée des Usines et laDurolle offre un panorama allant jusqu'à170° sur le centre-ancien de Thiers[56],[c 3]
En plus des risques naturels, la ville est exposée à des risques liés aux activités humaines. La commune est soumise au risque de rupture de barrage. En effet, le barrage de Membrun (haut de 16 m), situé sur laDurolle à moins d'un kilomètre des premiers bâtiments de la vallée des usines représente un risque pour la ville située en dessous de celui-ci. Plus haut dans la commune, le barrage de la Muratte ne représente pas de risque pour la commune étant donné sa distance avec celle-ci. Le risque industriel est présent dans la ville même si aucune catastrophe n'est à recenser en 2018. La commune de Thiers est concernée par la présence de plusieurs établissements « Installations Classées pour la Protection de l’Environnement » (ICPE) et se situe en zone risque faible. Thiers, avec le passage de l'A89 et des routes départementales906 et2089, est soumise au risque de transport de matières dangereuses[a 8].
Depuis, Thiers s'est lancée dans une vaste opération de renouvellement urbain qui se traduit par la réhabilitation de nombreux immeubles et de voiries[a 9]. Le but de ces actions est globalement redynamiser la ville haute soit le centre-ancien et les quartiers l'avoisinant[a 10],[a 11]. Ainsi, des espaces comme laplace Antonin-Chastel, le quartier Saint-Jean ou la rue du Transvaal sont réaménagés[a 12],[a 13].
Deux anciennesroutes nationales, devenues départementales, traversent la commune : laroute nationale 89, devenueroute départementale 2089 en direction deLyon etBordeaux, et laroute nationale 106, en direction deNîmes etParis, modifiée deux fois : elle passait auparavant par le centre-ville ; laD 906 contourne l'agglomération par la zone industrielle du Felet (laD 400 permettant d'accéder au centre-ville depuisVichy). Ce contournement, également caractérisé derocade débute au rond-point de la Côte de la Chèvre jusqu'à celui du Chambon et mesure au total plus de 5 km[62].
La ligneSNCF entre lagare de Pont-de-Dore, passant par la gare de Thiers jusqu'àNoirétable, est marquée par le relief pittoresque et accidenté de la section. Le relief a nécessité la construction deviaducs (comme celui du Grand Tournant) ou le creusement de nombreux tunnels. Aujourd'hui, la ligne de Thiers àBoën-sur-Lignon est en très mauvais état et est fermée à la circulation des trains. Pour l'instant, aucune réouverture n'est prévue. Plusieurs personnages politiques duLivradois-Forez sont optimistes pour voir cette ligne un jour en activité[65].
En complément des lignes du réseau urbain TUT, le « SIVU TUT » met en place des lignes de transport à la demande pour tous les habitants du périmètre de transport urbain, y compris auxpersonnes à mobilité réduite. Ce service spécifique est créé pour desservir des quartiers de Thiers ou de Peschadoires pour lesquels la demande ne peut pas justifier le passage régulier d'un bus[67].
La totalité des linguistes voient dans le toponyme Thiers le motgaulois« tigerno » qui veut dire« seigneur ». C'est par exemple le cas de Xavier Delamarre[75] (pour lui =« domaine de Tigernos »[76]), et précédemment deJoseph Vendryes[77] ou d'Albert Dauzat[77]. La signification duCastrum Tigernum serait donc celle defort seigneurial.
Dérivent de la forme antique, celles médiévales et modernes. La ville est mentionnée au début du Moyen Âge commeCastrum Thigernum parGrégoire de Tours auVIe siècle[78],[79]. Par la suite,Tihernum 1373 (aprèslénition de /g/ intervocalique),Tiernium 1392[79].
Aucun travail de recherche ou de fouille archéologique n’a mis en évidence une occupation humaine de la région thiernoise durant la préhistoire.
Les pierres polies néolithiques du Musée de la Coutellerie
Néanmoins, 17 objetspréhistoriques sont présents dans les collections duMusée de la Coutellerie de Thiers. La collection comporte 3 pierres taillées de typenucléus (silex) et 14 pierres polies. Certaines pierres ont une provenance et une date de découverte connues (Dorat, Orléat, Saint-Rémy sur Durolle, Chapet…) mais la plupart sont sans information sur leur contexte de prélèvement. Ces pierres, en grande majorité des haches ou herminettes, font remonter l’implantation humaine de la région thiernoise auNéolithique. Trois de ces haches ont été récemment identifiées comme provenant de régions alpines (jade verte).
On peut supposer que les zones d’implantation humaine du secteur thiernois au Néolithique s’étendaient de la plaine de la Dore (Dorat,Orléat) jusqu’à l’arrière-pays, sur les premiers contreforts du Forez (Chapet – Bel Air,Saint-Rémy sur Durolle).
Vue générale du site historique des Millières au pied du Rocher des Margerides
Depuis le début du XIXe siècle et jusqu’aux années 2022-2023, l’origine de Thiers était localisée dans le quartier du Moûtier (ville basse). Ceci dépendait du fait que la position actuelle de l’église Saint-Symphorien au Moûtier (XI-XIIe siècle), mentionnée parGrégoire de Tours dans les textes hagiographiques de la fin du VIe siècle, cristallisait la localisation ducastrum mérovingien dans l’emprise de l’église et del’abbaye. Par interpolation et traduction incertaine du latin, les historiens ont considéré le « castrum » de Grégoire comme une petite agglomération mérovingienne fortifiée et héritée d’une occupation durantl’Antiquité dès leHaut-Empire romain. La toponymie du nom « Thiers » indiquerait également une possible racine celte (« tigerno » ou « tigern » au sens de « seigneur » ou « chef ») et donc une occupation plus ancienne du secteur thiernois durant l’époque gauloise, toujours dans le secteur du Moûtier. Aucune preuve ou reste archéologique n’était venu jusqu’alors étayer ces suppositions sur les origines lointaines de la ville en position basse, dans le débouché de la vallée de laDurolle vers la plaine de laLimagne.
La fortification sud et la porte ducastrum des Millières mises à jour en 2023
En 2022, le site archéologique des Millières, positionné dans les Margerides sur les premiers contreforts duForez, a été mis en lumière rive gauche de la Durolle[90]. Des sondages archéologiques effectués en 2023 et 2024 par une équipe de l’Université Lumière – Lyon - II ont permis de confirmer la présence d’une forteresse perchée de plus d’un hectare de surfaceintra-muros sur cet éperon localisé au-dessus d’un méandre de la vallée de la Durolle. Les premiers résultats de ces recherches universitaires ont mis en évidence que cette forteresse de hauteur a été bâtie vers le début du Ve siècle, voire la fin du IVe siècle (Bas-Empire), et a été exploitée au moins jusqu’au VIIe siècle. Ces données ont confirmé que ce site est le « Thigernum castrum » également mentionné « Tigernensi castello » (traduisible en château, place-forte ou forteresse de Thiers) des textes anciens de Grégoire de Tours[91]. Les sondages archéologiques ont également mis en évidence la présence de céramiquesprotohistoriques datant de laTène récente (C/D) indiquant une occupation gauloise de l’éperon des Millières aux deuxième et troisième siècles avant notre ère. L’origine gauloise du secteur de Thiers dans cette zone des Margerides est désormais confirmée mais une occupation durant leHaut-Empire est écartée, faute de preuve archéologique. Le site des Millières est en cours d’étude et il est très probable que de nombreux nouveaux éléments archéologiques seront mis en lumière avec l’avancée des recherches et viendront compléter, voire bouleverser, l’histoire ancienne de la ville de Thiers.
Au niveau des traces écrites les plus anciennes, deux textes hagiographiques deGrégoire de Tours[92] offrent de précieuses informations sur le contexte géographique et historique ducastrum primitif de Thiers durant le début de l’époquemérovingienne.
Le premier miracle,via les reliques de saintSymphorien d’Autun, nous permet de savoir que la forteresse deThigernum a été attaquée vers 530 parThierry 1er, fils ainé deClovis, dans le cadre de la reconquête de l’Auvergne par lesFrancs. Le siège ducastrum a entrainé l’incendie des maisons et de l’église Saint-Symphorien, construite en bois, et localisée intra-muros. Grégoire nous apprend que les reliques du saint autunois (3 pierres teintées du sang du martyr) furent préservées de l’incendie par voie de miracle et remises dans une cassette dans la nouvelle église reconstruite au même endroit, possiblement maçonnée.
Le mur de fortification ouest duThigernum Castrum (site des Millières - 2023)
Le deuxième miracle rapporté par Grégoire de Tours concerne la découverte de l’ancien tombeau de Genès, saint local, par les bœufs égarés d’un paysan. Cette zone est décrite par Grégoire comme un chemin menant à une forêt. Cet événement daté des années 570-580 a donné lieu à la construction, à l’emplacement du tombeau, d’une grande basilique commanditée parAvitus 1er de Clermont (Avit de Clermont) sur l’éperon où se situe l'actuelle église Saint-Genès (XI-XIIe siècles) dans le centre médiéval thiernois. Il est précisé que pour assoir sa nouvelle fondation, l’évêque de Clermont y a fait ajouter les reliques de saintGenès d’Arles, célèbre homonyme. Grégoire précise que ces évènements liés à l’édification de la basilique primitive Saint-Genès se sont déroulés en dehors mais à proximité ducastrum. Ce scénario historique et géographique est en adéquation avec la position de la forteresse des Millières située à environ un kilomètre à vol d'oiseau. La construction de l’église paléochrétienne Saint-Genès, sous l’impulsion de l’évêque Avitus, semble être à l’origine de la fondation de la ville haute actuelle de Thiers. Grégoire de Tours insiste en précisant que l’évêque de Clermont y a instauré une fête et que les pèlerins y venaient nombreux pour guérir de diverses maladies, indiquant le succès de cette fondation dans le dernier quart du VIe siècle. Cet évènement apparait comme une volonté politique et stratégique pour favoriser une implantation humaine forte et durable dans ce secteur de la vallée de la Durolle. La présence de deux églises dédiées à deux des saints les plus célèbres des V-VIe siècles trahit vraisemblablement une intention du pouvoir local et régional (territoire arverne) de favoriser le secteur thiernois pour son développement humain et son contrôle.
Rien n’indique, tant au niveau des traces écrites qu’archéologiques, la présence d’un petit bourg, village ou agglomération à la fin de l’Antiquité et au tout début du Moyen Âge. Seule la présence de la forteresse des Margerides (Thigernum castrum - site des Millières) est aujourd’hui avérée et devait représenter le centre principal élitaire de pouvoir du secteur en endossant plusieurs rôles : militaire et ostentatoire, résidence aristocratique de pouvoir, surveillance de la plaine, lieux de culte chrétien principal (dédié à saint Symphorien), contrôle du commerce et des flux de marchandises, relais routier (restauration et hostellerie) … Les recherches universitaires en cours mettent en évidence que leThigernum castrum était inclus dans une ligne de défense fortifiée de la frontière orientale de la Limagne, soit l’ancienneAuvergne voire l’Aquitaine antique. Plusieurscastra sont identifiés sur cette marge ou frontière géographique et administrative s’étendant deVichy àVollore[93]. Le toponyme « Margeride » de ce secteur du piémont du massif du Forez, vraisemblablement d’origine celte, est en adéquation avec cette notion de marge et de frontière. À l’époque mérovingienne le secteur thiernois est très boisé[94] et à part lecastrum, aucune certitude n’est établie sur d’autres zones d’implantation humaine. Le récit de Grégoire de Tours précise tout de même dans le miracle de Genès, que l’homme qui perd ses deux bœufs est un paysan laboureur. La présence de paysans vivant dans le secteur ducastrum Thigernum, peut-être de façon éparse, vraisemblablement dans la plaine (basse Durolle et bassin de la Dore), est donc une hypothèse plausible. En plus de la vallée de la haute Durolle, la forteresse de Thiers devait surveiller des axes de circulation secondaires sud-nord (Vollore – Vichy, bassin de la Dore) et est-ouest (Lyon /Roanne –Clermont, vallée de la Durolle) en liaison avec l’antiqueVia Agrippa passant plus au sud parVollore etCourpière.
La périodecarolingienne est la plus mal connue puisque aucune trace écrite probante ne relate des évènements sur Thiers. Certains historiens indiquent que la ville est à nouveau détruite par lessarrasins ce qui, objectivement, ne repose sur aucune source d’autant plus que la notion de ville reste plus qu’incertaine. Il faut attendre le milieu du Moyen Âge, aux alentours de l’an mil, pour retrouver à nouveau quelques écrits relatant Thiers et ses premiers seigneurs féodaux[95]. Le transfert des reliques de l’église Saint-Symphorien ducastrum des Millières vers le secteur du Moûtier s’est donc probablement produit durant ces trois siècles méconnus. Vers l’an mil, les données historiques avérées permettent de dire que seul le faubourg autour de l’église Saint-Genès est habité et possiblement en expansion. Ceci notamment avec l’installation d’un seigneur à proximité par l’édification d’un château et très vraisemblablement par la présence d’un monastère dédié à saint Genès depuis plusieurs siècles voire depuis la fondation d’AvitusIer de Clermont. L’église Saint-Jean de Thiers et celle de Saint-Symphorien et son abbaye au Moûtier sont aussi en place à cette période (citées en 1016). En parallèle, lecastrum mérovingien des Margerides semble déjà abandonné depuis une période indéterminée.
À partir du milieu du Moyen Âge, trois pôles de la ville, quartier saint Genès, quartier saint Jean-du-Passet et le Moûtier, vont se développer indépendamment formant les siècles suivants, la ville haute et la ville basse. Le quartier Saint-Jean sera englobé dans celui de la ville haute entre la fin duXVe et leXVIe siècle notamment avec la construction de la grande enceinte fortifiée.
C’est vraisemblablement à partir de l’installation de l’abbaye (ou monastère) ainsi que de l’édification d’une église (X-XIe siècle) accueillant les reliques de saint Symphorien d’Autun que le quartier du Moûtier prend son essor. On peut supposer que l'origine de la « Foire au pré » est à rapprocher de ce phénomène de transfert du complexe religieux dans la partie basse de la ville à une date aujourd’hui indéterminée. Cette foire populaire toujours d’actualité n’est pourtant mentionnée pour la première fois qu’en 1237. Cette dernière, qui se déroule aujourd'hui le deuxième week-end du mois de septembre doit sa date d'origine — le 14 septembre — à la célébration de l'exaltation de la Sainte-Croix.
La ville basse passe sous l'influence des moines auXIe siècle lorsque le monastère du Moûtier passe sous le contrôle de l'abbaye de Cluny en 1011[96]. En 1251, l'abbé du Moûtier passe un acte de paréage avecAlphonse de Poitiers dans lequel il est prévu d'agrandir la ville sur l'actuel Pré de la foire, chose qui est partiellement effectuée[97]. En 1793, la ville basse est liée avec la ville haute lors de la création de la commune de Thiers la même année.
AuXIIIe siècle, la baronnie de Thiers éprouve des difficultés financières dues à des dépenses trop élevées[d 3]. En, le seigneur de Thiers vend pour460 livres unecharte de franchise pour trouver des finances. Cette vente permet à la ville de régler ses problèmes financiers qu'un temps : quelques années après, le seigneur de Thiers emprunte à des nobles argentés des fonds. Les deux principaux prêteurs sont lecomte du Forez et la famille Maumont habitant dans la région voisine duLimousin. En, la ville étant toujours en difficulté, le seigneur vend à nouveau une charte de300 livres. La situation financière de la ville se dégrade au point que le roiPhilippe le Bel intervient lui-même avant que le comte du Forez, parent et créancier du seigneur de Thiers acquitte la baronnie thiernoise auXIVe siècle[100],[101],[d 4].
Quelques années plus tard, les Thiernois prennent le parti du roiHenri IV et doivent défendre leur ville contre les troupes de laLigue catholique alors qu'un prêtre originaire de Thiers — surnommé le chanoine de Pisseboeuf — est compromis dans un complot visant à assassiner le roi[104].
Durant tout leXVIIe siècle, la baronnie de Thiers a comme seigneur de très proches parents du roi[f 2]. La ville est alors très peuplée par rapport aux autres villes de la province et son activité industrielle et commerciale est une des plus fortes de la région. Les marchands thiernois, établis dans des villes commeParis,Lyon ouMarseille sont également présents en dehors des frontières du royaume : àCadix,Séville,Lisbonne ou encore enLouisiane[105]. Seulement, si le commerce de la ville est à un haut niveau, les ouvriers thiernois bénéficient d'un maigre salaire. En effet, les marchands ne se contentaient pas des seules productions locales pour alimenter leur commerce mais faisaient appel à des marchandises extérieures. Devenu baron de Thiers, Crozat demande toutes les taxes qui lui sont dues[106]. Son fils, qui prend sa place en, entame un procès contre deux habitants pour le paiement de la leyde. Ce paiement seigneurial frappait toutes les denrées qui entraient dans la ville. Les thiernois, alors très pauvres s'attaquent dans un procès au niveau national au seigneur de la ville, qu'ils perdent en[g 7],[f 3].
La majorité de la population thiernoise accueille favorablement les mouvementsrévolutionnaires[107]. En effet, les habitants sont fortement marqués par la perte de leur procès contre le seigneur de la ville en. Les artisans et commerçants souhaitent également voir disparaître les différentes contraintes financières infligées par ce dernier. La mort du roi, l'attitude antireligieuse de la Convention et la levée des troupes entraîne cependant la création d'un mouvementcontre-révolutionnaire[107]. Ce dernier s'amplifie en février 1793 avec des visites domiciliaires contre lesprêtres réfractaires et dans les familles d'émigrés. Cette précocité dans les mesures de répression aboutit à une création paradoxalement tardive ducomité de surveillance révolutionnaire, le22 mai 1793, soit plus d'un mois après l'arrivée de la loi dans le district. Il fut cependant peu actif : lamaison d'arrêt n'ouvre qu'en septembre, sur ordre desreprésentants en mission. Le commissaire de ces représentants, Dulac, opère49 arrestations à Thiers, principalement dans les milieux insermentés et nobles impliqués dans les révoltes deVollore etServant. Il n'est actif qu'à partir d'octobre 1793[107].
La réorganisation du pays par l'assemblée constituante met en place de nouvelles structures dans la région thiernoise en[g 10],[g 11]. À la veille de la Révolution, seules deuxsubdélégations persistent dans la région thiernoise : celles de Thiers et deLezoux. En, ledistrict de Thiers est créé tandis que l'arrondissement de Thiers existe depuis l'an VIII. Ces modifications de l'arrondissement posent de nombreux problèmes dès les années suivantes. En effet, l'arrondissement — très peuplé à l'époque — est de taille raisonnable par rapport aux arrondissements d'autres villes environnantes. La ville deCourpière et la montagne thiernoise acceptent d'entrer dans l'arrondissement de Thiers en tandis queMaringues préfère se rattacher à celui deRiom[g 12].
Durant l'occupation, le QG du bataillon allemand en stationnement fut l'hôtel l'Aigle d'Or qui subsiste encore aujourd'hui au carrefour de la rue de Lyon et de la rue des Grammonts[111].
Thiers sera une des rares villes, la seule du Puy-de-Dôme, à êtrelibérée par les armes le. Les combats opposeront d'une part les400 hommes duSS-Panzergrenadier-Ausbildungs-Bataillon. 18 « Horst Wessel »[Note 9] et lesFTP du103e bataillon FFI-FTPF dirigés par le commandant André Rossignol (alias « Pigeon »), des éléments « sédentaires » des FTP et desMUR, rejoints par le104e bataillon FFI-FTPF du commandant Roger Beligat (alias « Alain Derval »). L'engagement plus que tardif des hommes du chef militaire FFI Serge Renaudin d’Yvoir (alias « Victoire ») sera mis en question[113],[114]. Le maire désigné par lerégime de VichyLucien Brasset sera, avec le sous-préfet Villaret, l'intermédiaire entre les FFI et les troupes allemandes.
À la libération, la commune deWittenheim en Alsace entra dans une ère de reconstruction[115]. Elle eut la chance de bénéficier du soutien matériel et financier de ses villes marraines dont Thiers fait partie avecFontenay-sous-Bois,Saint-Cloud[a 14]. Le nouveau Wittenheim rend hommage à Thiers avec la création de la « place de Thiers »[116].
Au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, la France connaît une période dite des « Trente Glorieuses » qui se caractérise par une fortecroissance économique et une amélioration des conditions de vie des Français entre et[réf. nécessaire]. À Thiers, la coutellerie — qui est alors déjà présente dans la ville depuis plus de 6 siècles, connaît une forte demande extérieur à la ville mais aussi en Europe. La ville se dirige vers une « mono-industrie coutelière » composée d'une multiplicité de petites entreprises qui fleurissent sur la commune[g 14]. La demande d'emplois est alors très forte et les patrons thiernois font, comme dans l'ensemble de la France, appel à une main d'œuvre extérieure et étrangère pour travailler dans les usines. Les recensements de la population durant les années attestent que la situation économique de la ville est favorable à l'emploi[g 14].
À la fin des Trente Glorieuses, Thiers subit fortement les effets dupremier choc pétrolier et des premières récessions économiques et la concurrence étrangère notamment asiatique commence son apparition. Les entreprises thiernoises peinent à résister et plusieurs d'entre-elles ferment définitivement leurs portes — à l'image de l'Usine du May qui ferme en[b 3]. La population communale commence une longue chute qui se terminera qu'au début des années[INSEE 2].
La crise économique se fait véritablement ressentir à Thiers jusqu'au début des années. Bon nombre d'entreprises ferment leurs portes ou licencient depuis le début des années mais la coutellerie semble garder sa place première dans la ville. À titre d'exemple, le site de 400 salariés de l'équipementier Dapta, spécialisé endécolletage, qui appartenait à une filiale du groupe suisseUBS, est racheté en 2006 par Leipold et le fonds d'investissementGreen Recovery. Une centaine de salariés sont alors menacés delicenciement[117].
Une grande partie du centre-ville et du Moutier est classée dans une forme de protection, le secteur sauvegardé de Thiers. Ce classement est valable pour les cités médiévales remarquables et à protéger. L'ensemble architectural de Thiers est assez important pour qu'il soit protégé par ce label. De nombreux édifices ou maisons sont par ailleurs inscrits ou classés aux Monuments Historiques. Depuis, le périmètre du secteur est en cours de révision mais aujourd'hui, la taille de celui-ci est d'environ35 hectares. Seules une centaine de villes en France possèdent fièrement cet outil de protection[118].
Depuis, Thiers s'est lancée dans une vaste opération de renouvellement urbain qui se traduit par la réhabilitation de nombreux immeubles et de voiries[a 9]. Le but de ces actions est globalement redynamiser la ville haute soit le centre-ancien et les quartiers l'avoisinant. Ainsi, des espaces comme laplace Antonin-Chastel, le quartier Saint-Jean ou la rue du Transvaal sont réaménagés[a 12],[a 13].
La commune fait partie de la communauté de communes deThiers Dore et Montagne, qui regroupe trente communes au[120] avec l'application de laLoi portant nouvelle organisation territoriale de la République (loi NOTRe). Les compétences obligatoires de cette structure s’étendent au développement économique, à l'aménagement de l'espace communautaire, à l'équilibre social de l'habitat et enfin à la politique de la ville. D'autres compétences sont également possibles, mais de manière optionnelle, comme l'assainissement, les équipements culturels et sportifs ou encore l'action sociale[121].
Le poste de président de la communauté de communes de Thiers Dore et Montagne est occupé depuis[122] par Tony Bernard après une réélection qui lui est favorable en[123].
Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 10 000 et 19 999, lenombre de membres du conseil municipal est de 33[124]. Depuis le second tour des élections municipales, le conseil municipal est constitué de trois groupes :
Composition du conseil municipal de Thiers en juillet 2020.
Depuis la Libération, 7 maires se sont succédé à la tête de la ville de Thiers. Le dernierDéputé-maire que Thiers ait connu estMaurice Adevah-Pœuf (PS), maire entre et. Lui succèdentThierry Déglon (DVD) jusqu'en puis Claude Nowotny (PCF) entre et et depuis cette date, Stéphane Rodier est maire de la ville.
À Thiers, à la présidentielle de 1965,François Mitterrand l'emporte déjà d'une courte tête surCharles de Gaulle et plus facilement en 1974 sur l'AuvergnatValéry Giscard d'Estaing. L'ancrage à gauche de la ville se confirme à l'élection présidentielle de 2007 puisque, dans un contexte de forte mobilisation,Ségolène Royal arrive en tête au premier tour et obtient 56,61 % des voix au second tour (près de 10 % au-dessus de son résultat national)[129]. En 2012, au second tour,François Hollande porte le score de la gauche à 63,33 %[130].
Le vote des Thiernois marque une certaine méfiance envers les institutions européennes puisqu'au référendum de ratification dutraité de Maastricht de 1992 ils se prononcent, à l'inverse de l'ensemble des Français, pour le non à 50,74 %[131]. En 2005, le vote de Thiers est conforme à la tendance nationale, mais la majorité qui rejette le projet deconstitution y est sensiblement plus large (61,46 %)[132].
Résultats d'élections pour la commune de Thiers (%)
Résultat des élections pour la commune de Thiers (%)
↑Annie Chevaldonné (ex-PS) conseillère sortante se présente sous l'étiquette du front de gauche et recueille 25,41 % des voix sur Thiers. Au second tour C. Nowotny (PCF), seul autre candidat qualifié se retire en sa faveur.
↑Tahar Bouanane, ancien adjoint de T. Déglon, soutenu par Europe Écologie.
↑Dont 7,11 % pour François Bayrou, 1,41 % pour Nicolas Dupont-Aignan, 1,34 % pour Philippe Poutou, 1,29 % pour Eva Joly.
↑Liste "Génération Thiers", SE portée par Stéphane Rodier.
Les personnalités exerçant une fonction élective dont le mandat est en cours et en lien direct avec le territoire de la commune de Thiers sont les suivantes :
La municipalité se doit d’assurer la sûreté et la commodité du passage sur les voies publiques. Quant aux habitants, ils doivent déneiger le trottoir situé devant leur habitation, afin de dégager un passage[a 19]. Il existe un plan global de déneigement avec une période d’astreinte courant de mi-décembre à fin-mars. Durant cette période, le déneigement débute à 4h en semaine, 5h le samedi et 6h le dimanche. La partie agglomérée est traitée par les services techniques municipaux et les écarts sont sous-traités[a 19].
La ville de Thiers organise des opérations d’entretien des accotements des voies communales. La tonte annuellement a pour but d'embellir les paysages mais aussi d'assurer la sécurité : il s’agit de maintenir une visibilité suffisante pour la circulation des automobilistes[a 19]. À Thiers, un premier passage a lieu sur les accotements en mai-juin pour assurer cette visibilité. Pour plus de propreté, un second passage est effectué entre juillet et octobre sur les accotements et les fossés[a 19]. Ces opérations portent essentiellement sur l’éparage et, plus ponctuellement, sur du débroussaillage[a 19].
En France, la commune a pour compétence l’entretien des fossés pour permettre l’évacuation des eaux de ruissellement vers des réseaux spécifiques ou des ruisseaux. L'entretien des grilles avaloirs est à la charge de la régie municipale des eaux à Thiers[a 19].
Établi dans la cité scolaire du Pontel, le collège Antoine-Audembron accueille environ750 élèves à la rentrée 2016. Il comporte uneSEGPA ainsi qu'une sectionULIS scolarisant des élèves handicapés. L'offre de formation y propose les options latin et grec ancien[161]. Un collège privé nommé Jeanne-d'Arc (ou Saint-Joseph) vient compléter le collège public avec environ deux cents élèves[162].
Trois lycées complètent l'offre de formation du bassin thiernois :
le lycée Germaine-Tillion, lycée professionnel préparant auxCAP menuiserie, chaudronnerie, agent polyvalent de restauration, aux bacs professionnels gestion administration, vente, électrotechnique, plastique et composite, et auBTS IPE. Le lycée Sonia Delaunay était un lycée considéré comme distinct duLycée Montdory pourtant en occupant les mêmes locaux. Celui-ci a fusionné avec le lycée Germaine-Tillion (surnommé le Val-de-dore)[165].
Thiers est le septième pôle hospitalier auvergnat pour la fréquentation en MCO[166] derrièreClermont-Ferrand,Montluçon,Vichy,Le Puy,Aurillac etMoulins à égalité avecRiom et devantIssoire,Saint-Flour,Brioude etAmbert. La ville dispose d'un centre hospitalier public d'une capacité de 428 lits[167] qui se répartissent entre les services de médecine, chirurgie, obstétrique, soins de suite, longs séjours et psychiatrie. L'EHPAD du Belvédère qui en dépend accueille75 résidents et63 places sont disponibles en hôpital de jour et en soins à domicile[168].
L'institut de formation d'aides-soignants (IFAS) du centre hospitalier de Thiers peut accueillir21 élèves. Le centre médico-psychologique pour enfants, installé rue Mancel-Chabot, assure les consultations de pédopsychiatrie et le relais santé de la rue du Pirou aide les personnes en situation précaire à prendre en charge leurs problèmes de santé physique ou psychologique. En 2016, le centre hospitalier de Thiers comptabilise 14 500 passages aux urgences et987 sortiesSMUR, 31 173 consultations externes[169]. En 2009,692 naissances, 2 950 interventions au bloc opératoire, et réalise 5 393 scanners et 1 759 échographies. C'est aujourd'hui le plus gros employeur de la ville avec plus de 750 agents[168].
Thiers compte une vingtaine de médecins spécialistes libéraux qui assurent une offre de soins assez complète (angéiologie, cardiologie, pneumologie, allergologie, ORL, dermatologie, rhumatologie, gynécologie, ophtalmologie, radiologie et psychiatrie). Un Relais Santé est installé rue du Pirou en centre-ville. Il n’est pas un lieu de soins mais un lieu où les gens sont conseillés gratuitement. Chaque membre de l’équipe s’occupe d’un domaine particulier (droit social, aide psychologique, état de santé)[170].
Un tribunal d'instance est installé place Saint-Genès face à l'église Saint-Genès de Thiers[173]. Il est situé sur l'emplacement de l'ancien château-fort du seigneur de Thiers dont il ne subsiste qu'une tour et des murs de protection[174].
La ville de Thiers détient une réputation de « ville d'insécurité » pourtant, Thiers est en dessous de la moyenne nationale des crimes et délits[175],[176]. La ville est aussi en dessous de la moyenne régionale et départementale[176].
Pour faire face aux incivilités, la ville de Thiers organise l'installation de caméra de vidéo-surveillance dans les rues de la ville. Elle est la première grande ville du Puy-de-dôme à s'équiper de cette façon. Ainsi, la place Chastel et ses parkings, la place Belfort, larue Conchette, larue du bourg, la place du Pirou, la place Saint Genès, la place Marcel Colomb et le pont deBridgnorth (RN89 au Moutier) sont surveillés en permanence par ces dernières. Les caméras permettent le recul des dégradations de 26 % via la dissuasion des malfaiteurs un an après leur mise en place[175]. Des panneaux installés aux entrées de l'agglomération thiernoise préviennent les passants que certains quartiers de la ville sont couverts sous la vidéo-surveillance[a 21].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[177],[Note 11].
En 2022, la commune comptait 11 686 habitants[Note 12], en évolution de −0,12 % par rapport à 2016 (Puy-de-Dôme : +2,1 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Un premier pic de la population a été atteint en 1901 avec 17 625 habitants avant une baisse jusqu'au sortir de la Seconde Guerre mondiale et une remontée vers un nouveau pic en 1968. À partir du début de la fin des années, la croissance démographique est sérieusement affaiblie pour que le nombre total d'habitants dans la cité coutelière diminue progressivement à partir de jusqu'en, passant de 16 623 habitants en à 11 217 en[INSEE 8]. La tendance démographique de la ville s'est brièvement inversée entre 2011 et 2016 pour diminuer à nouveau en 2020.
D'après Le FIgaro, en 2023, la communauté turque recense près de 3 000 personnes dans la ville[180]
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 31,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (34,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 32,4 % la même année, alors qu'il est de 27,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 5 722 hommes pour 6 056 femmes, soit un taux de 51,42 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,59 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[181]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,0
90 ou +
2,7
7,7
75-89 ans
12,1
19,8
60-74 ans
21,3
20,4
45-59 ans
20,1
16,0
30-44 ans
15,3
18,6
15-29 ans
14,0
16,5
0-14 ans
14,6
Pyramide des âges du département duPuy-de-Dôme en 2021 en pourcentage[182]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,7
90 ou +
2,1
7,4
75-89 ans
10,2
17,7
60-74 ans
18,6
20,2
45-59 ans
19,2
18,4
30-44 ans
17,4
18,6
15-29 ans
17,2
17
0-14 ans
15,3
La pyramide des âges de la ville semble adopter un profil dit de « feuille de chêne » en raison de l'instabilité du nombre de naissances par années alors que celui du département adopte un profil de « pagode ».
Outre les trois principales églisesSaint-Genès etSaint-Symphorien, la ville compte plusieurs autres lieux catholiques avec les Sœurs-de-Nevers, Saint-Roch, de l'hospice, des Belins, du Fau, des Garniers ou encore la chapelle de Bellevue[184]. D'autres chapelles privées sont également recensées sur la commune comme celle duchâteau de la Chassaigne[185].
Une église évangélique est présente dans le bas de la rue de Lyon en centre-ville. La façade de cette dernière est constituée d'un portique de cinq arcades construites en pierre de Volvic[184]. Un temple, situé à quelques mètres de l'église, sur la place Duchasseint, possède une fonction similaire[186].
Trois mosquées sont présentes dans la commune de Thiers. La première est située dans la partie basse de l'avenue Rouget-de-l'Isle et la deuxième est située au lieu-dit du bout-du-monde proche de la rue de l'industrie[184],[180].
Pour sa taille, Thiers possède un tissu associatif très riche. Pour l'actuelle majorité, « une vie associative dense est l’un des révélateurs de la vitalité d’une commune ». Avec plus de 260 associations, la ville montre l’investissement personnel fort de nombre de ses habitants dans de multiples domaines[a 22]. La maison des associations, située place Francisque Faÿ, propose un ensemble de bureaux et salles de réunions pour les associations ou organismes ayant un rayonnement local[a 22].
L'actualité de Thiers et de sa région est couverte par plusieurs médias de différente nature. Au niveau de la presse écrite, deux quotidiens locaux dépendant dugroupe Centre France sont actifs :La Gazette de Thiers etLa Montagne (édition Thiers-Ambert). Plusieurs journaux spécialisés se partagent le marché des petites annonces : Le journal du coin est un périodique de la région de Thiers. Info et Le 63 proposent des petites annonces de tout le Puy-de-Dôme.
Au niveau de la radio, Thiers est couverte par un ensemble de stations tels queRadio Arverne (100.2 FM),Logos FM (94.7 FM), RVA (92.0 FM),Radio Scoop (98.8 FM),France Bleu Pays d'Auvergne (102.5 FM),Virgin Radio (89.6 FM),NRJ (104.0 FM),Nostalgie (87.7 FM),Chérie (100.8 FM) ou encore de nombreux réseaux nationaux (RTL,Europe 1,RMC,Fun Radio,RTL2,RFM,Skyrock,Radio FG etRire & Chansons) qui diffusent aussi leur programme sur la commune. Thiers, entre 1950 et 1988 possédait une radio à son nom qui était non seulement diffusée sur le canal FM mais aussi dans les rues du centre-ville de Thiers avec de nombreux haut-parleurs dissimulés le long des immeubles en ville. La RLT (Radio Locale Thiers) prend la franchise Pacific FM fin décembre 1987 jusqu'à l'arrêt du réseau en France puis Metropolys pour un an avant d'arrêter ses programmes[187]. Elle diffusait sur 91.7 FM[187].
Thiers est le siège du service industrie de laChambre de commerce et d'industrie du Puy-de-Dôme née de la fusion en 2010[189] de laChambre de commerce et d'industrie de Thiers avec les cinq autres CCI du département[190]. Les créateurs ou repreneurs d'entreprise peuvent bénéficier de prêts par le biais de la plate-forme d’initiative locale Créa-Thiers Initiatives. Un hôtel d’entreprises est également à leur disposition dans la zone industrielle du Felet.
Répartition des emplois par secteur d'activité en 2012
Avec 24,8 % des emplois (près du double de la moyenne nationale), l'industrie tient encore une place importante dans la ville. On observe tout de même, à Thiers comme ailleurs, une baisse de cette part qui était en 1999 de 35,8 %. La ville présente un profil similaire àRiom etIssoire, deux autres sous-préfectures du département de taille comparable, qui ont aussi une forte vocation industrielle. Mais contrairement à ses voisines qui accueillent des implantations de grands groupes nationaux et internationaux, le développement de Thiers s'est fait, presque exclusivement de façon endogène, sur un tissu ancien et très dense dePMI.
L’évolution urbaine de Thiers est profondément marquée par une forte activité industrielle depuis près de sept siècles. Cet impact est particulièrement visible dans les gorges de la Durolle — aussi appeléesVallée des Usines, occupées par près de quarante usines ou ateliers. L’industrie est également très présente dans le centre-ville, où les étendoirs de papeterie et les ateliers de couteliers à domicile sont intégrés dans l’habitat médiéval.
On peut lister un certain nombre d'entreprises industrielles significatives[191] :
La force hydraulique de la Durolle est utilisée à Thiers dès le Moyen Âge pour mouvoir les moulins à farine, lesfoulons des tanneurs, lesmaillets des papetiers, et avec le développement de lacoutellerie, lesmartinets des fondeurs et les meules desémouleurs[195],[196]. Les objets produits dans la vallée sont exportés dans plusieurs pays auXVIIe siècle, en Espagne, en Italie, en Allemagne, en Turquie et « aux Indes »[197],[Note 13].
À partir de, seule la coutellerie parvient à se maintenir avec l'introduction desmachines, ce qui préfigure l'avènement de la grande industrie[108]. À cette époque, l'industrie coutelière présente une organisation particulière. La main-d'œuvre nécessaire pour fabriquer un couteau est disséminée à travers la ville ; il y a une extrême division du travail, les ouvriers sont spécialisés dans un métier, transmis de père en fils, pour lequel ils acquièrent une grandedextérité. Les barres d'acier que les entreprises reçoivent sont d'abord confiées aux « martinaires » qui les amincissent (afin qu'elles puissent être aiguisées) grâce à desmartinets mus par la force hydraulique de la rivière. Lesforgerons reçoivent ensuite ces barres avec lesquelles ils forgent les pièces de couteau. Ces pièces sont ensuite envoyées aux limeurs, aux perceurs, aux émouleurs puis aux polisseurs qui aiguisent et polissent les lames sur desmeules entraînées par la Durolle. Le fabricant effectue lui-même la trempe, puis, après que le cacheur[198] ait livré les manches, toutes les pièces sont finalement remises aux monteurs qui habitent lesfaubourgs de Thiers[197]. Cette organisation de la production est donc caractérisée par une dissémination importante des lieux de travail dans la région thiernoise et plus particulièrement dans lavallée des Usines[197]. À la fin duXIXe siècle, la concurrence étrangère amène les industries thiernoises à se moderniser. Cette modernisation passe par l'électrification. Un nouveau type d'usines se crée, où sont intégrées toutes les opérations de la coutellerie[197]. Les usines depapeterie qui n'ont pas voulu recourir à ces techniques modernes de production se voient dans l'obligation de fermer leurs portes ; elles n'étaient plus qu'une vingtaine en[197].
L'indépendance des usines face à la Durolle leur permet de devenir des « usines complètes ». Ainsi, dans la vallée de la Durolle, plus de 12 000 ouvriers et 550 fabricants sont présents en. Durant cette période, le bassin thiernois est le plus gros bassin français de production de couteaux et d'outils possédant unelame, loin devant ceux deChâtellerault,Nogent-en-Bassigny etParis et à égalité avecSheffield auRoyaume-Uni[197]. La production, à partir de connaît de nombreuses fluctuations :
À la fin de laSeconde Guerre mondiale, lors de lareconstruction après la guerre, la ville connaît une multiplication des petites entreprises[g 14]. Les ouvriers se mettent à leur compte et créent une multitude d'entreprises de taille très modeste[g 14]. Les grandes usines de la ville sont donc accompagnées par desmicroentreprises qui emploient un petit nombre d'ouvriers[g 15]. Dans ces dernières, la main-d'œuvre reste essentiellement familiale. Les patrons travaillent comme des ouvriers à l'atelier tandis que, généralement, les femmes s'occupent de lacomptabilité et dusecrétariat[g 15]. Dans ces petites entreprises, lesrelations entre les ouvriers et le patron passent le plus souvent par letutoiement, symbole d'une bonne relation entre eux[197]. Un nombre non négligeable de fabricants de couteaux, rasoirs, ciseaux de toutes sortes font vivre le commerce qui est somme toute florissant, tout en restant modeste. Certains ouvriers spécialisés dans le polissage des lames, le montage des couteaux ou des rasoirs, les trempeurs ou fabricants de manches louent de modestes ateliers où ils travaillent cinq jours par semaine. La journée de travail compte alors neuf voire onze heures parfois. Les plus connus sont les rémouleurs couchés qui possèdent chacun un chien qui s'allongent sur leurs jambes et les tiennent au chaud. Une "grosse" de lames, soit douze douzaines, peut être polie à la main dans la journée.
De nos jours, si les entreprises ont déserté la vallée des Usines, elles produisent encore 80 % de la consommation française de couteaux[206],[207]. Elles sont 131 entreprises installées dans les zones industrielles du bassin thiernois en[208]. Ce savoir-faire est accompagné par une diversification industrielle et artisanale, principalement dans les domaines de la forge (pièces automobiles, prothèses chirurgicales ou encore traitement de surface) et de la plasturgie[206].
Des coutelleries dans des zones industrielles à Thiers
L'histoire du couteau commence vraisemblablement en où la confrérie du couteau Le Thiers est fondée. L’intérêt de créer celle-ci est tout d'abord de promouvoir le couteau thiernois[209]. D'après Roland Bouquet, directeur de laChambre de commerce et d'industrie de Thiers, il ne faut pas résumer le problème de la coutellerie à celui dulaguiole. En effet, celui-ci connaît de nombreuses contrefaçons qui affectent immédiatement les couteliers fabriquant ce couteau. Dès, le couteau est destiné à être décliné selon les fabricants qui veulent l'inscrire à leur catalogue[210]. Le couteau doit donc répondre à certaines normes, réglementées par une jurande. Toutefois, la place de la créativité personnelle des couteliers thiernois est assez grande[210]. La commercialisation du couteau est annoncée en début de l'année mais dès, des couteaux Le Thiers font leur entrée chez des couteliers de la région[211].
Le couteau devient, au fil des années un emblème de la ville. Étant très dynamique, la confrérie du couteau attire de plus en plus de couteliers et artisans du bassin thiernois[212]. Les manifestations commeCoutellia, salon international de la coutellerie mettent en avant le couteau de la région, l'affiche officielle du festival est d'ailleurs dotée d'une représentation du couteau[213].
L'Atelier de fabrication Le Thiers, situé dans la ville-haute, permet aux visiteurs de monter eux-mêmes leur couteau Le Thiers et de le garder en souvenir[a 26].
La part des agriculteurs à Thiers est relativement faible du fait de l'importance du secteur industriel. En effet, seulement 0,4 % des emplois à Thiers sont des agriculteurs contre 30 % d'ouvriers et 29 % environ d'employés[INSEE 9]. Thiers est le siège de la Chambre d'agriculture du secteur Dore-Livradois-Forez[214].
Thiers dispose de deux zones commerciales où le commerce tient une place très importante : le centre ancien et la ville-basse. La deuxième étant plus récente et plus moderne, les surfaces commerciales sont en moyenne plus grandes et font concurrence aux commerces de proximité situés en ville-haute. À cela vient s'ajouter l'attractivité commerciale dugrand Clermont[215]. Thiers n'est pas seule affectée puisque leParc naturel régional Livradois-Forez est aussi touché par ce phénomène. Le Livradois-Forez est caractérisé par une forte évasion commerciale de l’ordre de 30 % vers Clermont-Ferrand principalement[216]. Thiers possède une activité commerciale de 152 M€[216].
Une association de commerçants est créée au début des années dans le but de défendre les intérêts des commerçants et de faire la promotion de la ville. Elle se nomme ACT (Avenir Thiers Commerce)[217].
On note à Thiers un nombre important d'ouvriers et d'employés (plus de 61 % des actifs) et la faible part d'emplois decadres. Le profil sociologique de Thiers ressemble à celui d'Issoire, alors queRiom voit le sien se rapprocher de celui deClermont-Ferrand.
Un premier stade nautique est inauguré à la fin des années 1970 : la piscine René Barnérias. Il est remplacé en 2022 par un nouveau centre aquatique intercommunal construit sur le site d'Iloa[218].
Principal terrain du stade Antonin-Chastel en 2019 depuis les tribunes.
Divers stades permettent la pratique des sports d'extérieur : le plus grand est le stade Antonin-Chastel qui peut accueillir 2 500 spectateurs[219], situé à côté du stade Fernand Sauzedde qui accueille la maison des sports[a 28]. Deux autres stades, plus petits sont présents dans la commune : le stade d'Iloa sur la base de loisirs d'Iloa[220] et le stade des Graviers proche dulycée Montdory[221].
À l'ouest de la commune, près de la sortie d'autoroute sur l'A89 est aménagé une base de plein air et de loisirs de 70 hectares au nom d' « ILOA Les Rives de Thiers ».
La plage d'Iloa en 2020.
Son pratiqués lebeach-volley, leTir à l'arc, letennis, leminigolf, lefootball ou encore lebasket-ball sur cet espace de loisirs. Le site dispose également un point de baignade labelliséPavillon bleu, un lieu de restauration, des animations et des jeux aquatiques estivaux[222]. Des associations y organisent aussi des manifestations (concours de pêche, canicross, cross ou encore concerts). Le centre aquatique intercommunal ouvre sur le site en 2022[218]. Pour accompagner cela, un camping municipal borde l'entrée de la base. Thiers profite également à moindre mesure de la proximité de la base nautique deSaint-Rémy-sur-Durolle à quelques kilomètres[223]. La base de loisirs d'Aubusson-d'Auvergne se trouve à 13 km de Thiers[224].
Le patrimoine de Thiers ne comporte pas d'éléments particulièrement célèbres ou spectaculaires mais se compose plutôt d'ensembles cohérents d'édifices dont beaucoup sont répertoriés auxmonuments historiques et font partie du secteur sauvegardé de la ville[225].
L'abbaye du Moutier et l'église Saint-Symphorien prises de nuit.Vue générale de l'église Saint-Symphorien du Moûtier avant les travaux de 1882.
Au pied de la ville se trouve l'ensemble constitué de l'abbaye du Moûtier et de l'église Saint-Symphorien qui en dépend pendant près de dix siècles. Comme Saint-Genès, l'église Saint-Symphorien, dans le quartier du Moûtier, est bâtie aux XIe et XIIe siècles. On sait depuis 2022-2023 que la première église paléochrétienne en bois mentionnée par Grégoire de Tours était localisée dans lecastrum tardo-antique des Millières situé dans les Margerides, en hauteur et à plus de deux kilomètres à vol d’oiseau du Moûtier[91]. L’église primitive en bois a recueilli les reliques de Symphorien d’Autun (trois pierres teintées du sang du Martyr) et a été détruite par un incendie lors du siège de la forteresse par les Francs vers 530[229]. Elle fut vraisemblablement reconstruite en dur au même emplacementintra-muros et les reliques de Symphorien préservées de l’incendie y furent à nouveau déposées. Le transfert de l’église Saint-Symphorien ducastrum des Millières vers le site du Moûtier s’est possiblement déroulé durant la période carolingienne (VIIIe, IXe, Xe siècles) à une date aujourd’hui inconnue. L'église romane du Moutier, une fois construite, dépendra de l'abbaye bénédictine voisine. Comme Saint-Genès, elle sera remaniée auXIXe siècle[b 5]. Lors de la restauration de 1882, elle perdra près de quinze mètres en longueur et la nef sera abaissée[230]. Le chœur actuel est situé au niveau de l'ancien carré du transept[b 5]. À l'arrière du bâtiment, on peut encore voir les ruines de l'ancienne abside rectangulaire et du transept. La façade et la base de l'édifice présentent encore un bel aspect roman et on peut y admirer un superbe ensemble de chapiteaux ornés de motifs variés (végétaux, animaux, sirènes…). Des traces de polychromie permettent de rendre à l'intérieur ses anciennes couleurs à l'occasion de la restauration de 2005[b 5].
L'abbaye du Moutier est fondée en 765 par Aldebert, évêque de Clermont et placée sous l'égide de saint Benoît[b 5]. Elle est rattachée à l'ordre de Cluny auXIe siècle. Pierre, abbé, réorganise l'abbaye à partir de 1002[231] et offre, avec le consentement du seigneur de Thiers, sa soumission à Odilon, abbé de Cluny en 1011[232]. Le contrat de pariage passé avecAlphonse de Poitiers (frère desaint Louis) en 1251 assure la protection royale et l'indépendance de l'abbaye qui peut exercer ses droits seigneuriaux (et de justice) sur la partie basse de la ville. Après la ruine d'une partie des bâtiments conventuels par une crue de la Durolle et la chute de ses effectifs, l'abbaye est supprimée par le pape Pie VI en 1782. De l'édifice qui reste aujourd'hui on peut dater les tours qui encadrent la porte principale duXVe siècle. Les galeries de bois de la façade sont postérieures[233].
Inscrite sur la liste des monuments historiques en 1986, elle ferme ses portes définitivement au public la même année. Soucieuse de mettre en avant le patrimoine historique de la ville de Thiers, la municipalité décide d'ouvrir exceptionnellement l'église Saint-Jean du Passet aux visites guidées lors des journées européennes du patrimoine pour l'édition de 2020[236]. L'église pourrait rouvrir de manière définitive lors d'expositions temporaires à l'avenir.
Le cimetière du même nom qui la jouxte au sud est très pittoresque. Situé sur un à-pic surplombant laDurolle, il offre de jolis points de vue sur la vallée et le bas de la ville. Son unité, due à la quasi-absence de constructions funéraires récentes, et sa situation — très pentue — lui confèrent un cachet particulier[237],[238].
En 1630, Thiers sort d'une longue épidémie depeste qui prend son départ en 1628, deux ans auparavant causant de cruels ravages sur la population. À son ouverture, le véritable nom de la chapelle est chapelle du Puy Seigneur. Elle est érigée par un riche marchand papetier nommé Gilbert Bodiment[240]. C'est un acte notarié du 19 mars 1630, qui révèle le début de la construction, par lequel Jean Chassonnerie maître maçon de Thiers, s'engage vis-à-vis du dit Bodiment à bâtir la chapelle[241]. Tous les16 août, des habitants du quartier entourant la chapelle viennent la nettoyer pour y organiser un pèlerinage. C'est une fête en honneur de Saint-Roch, ancien patron de la paroisse qui prendra plus tard son nom[242].
L'ancien hôpital de Thiers possède une chapelle nommée Chapelle de l'hospice, le premier nom en raison de la fonction qui lui était accordée : desservir l’hôpital. C'est chapelle de style néoclassique duXIIe[b 6]. La façade de celle-ci est constituée entièrement de pierre de Volvic et donc tient une couleur particulièrement foncé, quasi noire[239]. Celle-ci est inscrite sur la liste des Monuments historiques en 1979[b 6].
Letemple de l'église réformée (place Duchasseint) édifié entre octobre 1853 et juillet 1854 et financé uniquement par des dons et collectes[243],[244].
Lachapelle des Belins (village des Belins) construite auXVIIIe siècle[245].
L'église évangélique située au 6 rue de Lyon, de confession protestante[249].
Lachapelle de la Clôtra, quasi entièrement détruite. Elle était située entre l'église Saint-Genès et la cour de l'école du centre B[250]. Une arche traversée par la rue Jean-Brugière subsiste.
La cité médiévale de Thiers détient un nombre important d'immeubles médiévaux. Lescolombages — bien qu'une partie des maisons soient crépies et que les colombages soient cachés — sont très visibles dans des rues comme la rue de la coutellerie ou la rue du Pirou.
Fondée au début du20e siècle, lesforges Mondière s'installe dans les locaux d'une ancienne scierie. Le bâtiment subit peu de transformations. Jusqu'au milieu des années 1980, date de la cessation d'activité, y sont fabriquées des lames de couteau droit par estampage. Ayant conservé son matériel, l'usine est intéressante comme témoin de l'histoire des techniques (machines, outillage, produits finis et semi-finis ou encore les matières premières...)[b 11]. L'usine du May édifiée en, est représentative des constructions à usage locatif utilisées par les entreprises familiales. Une passerelle surplombant la Durolle permet d'accéder à cette dernière. Un escalier métallique et un monte-charge desservent l'intérieur. Les quatre niveaux sont découpés en ateliers de différentes surfaces, séparés par des cloisons en bois ou en brique creuse. À chaque étage, des arbres de transmission équipés de poulies traversent les ateliers. Ils sont mis en mouvement par des courroies partant de la turbine hydraulique installée sous le bâtiment[b 12]. Aujourd'hui, elle est un nouvel espace consacré à la culture pour tous est ouvert pour des expositions temporaires, des résidences d'artistes, de l’événementiel, de l'accompagnement à la connaissance et à l'intégration[260].Le Creux de l'enfer, après sa fermeture au début des années est racheté par la ville de Thiers pour devenir en uncentre d'art contemporain. Le lieu accueille leSymposium international de sculpture monumentale métallique organisé par la ville de Thiers en alors que l'usine a fraîchement fermé ses portes[261].
À 3 km, à Château-Gaillard, dans la profonde vallée de laDurolle, laVallée des Rouets organise des visites guidées d'ateliers d'émouleurs mus par la force hydraulique. Un seul est encore en l'état, utilisé jusqu'en par son dernier propriétaire, Georges Lyonnet. Aujourd'hui, un parcours permet de se rendre compte des vestiges des autres rouets disséminés dans la vallée[a 7].
La ville compte plusieursmonuments commémoratifs. Dans un ordre chronologique de construction, les plus importants sont : le monument à la Mutualité (place de la Mutualité) érigé en 1913 est le premier en France à rendre hommage aumutualisme[270], le monument aux Morts (square de Verdun) construit en 1923 sur les plans de l'architecte Deroure[270], le monument au ComédienMontdory (à l'entrée de la cité scolaire du Pontel), réalisé par le sculpteur Vaury, est inauguré le11 juillet 1937 et les orbres de la falaise de Borbe construites par Michel Gérard en 1985[275].
La ville compte plusieurs places remarquables, telles que laplace Antonin-Chastel, rectangulaire qui ouvre un point de vue à360° sur lesmonts du Forez et lavallée des Usines. Son style, profondément moderne, rappelle grâce aujacquemart — un émouleur en acier qui sort au-dessus de l'horloge entourée d'uneroue à aubes qui tourne et frappe un couteau à chaque nouvelles heures — la vocation industrielle coutelière de Thiers depuis le Moyen Âge[276]. La place aux arbres (aussi appelée place Duchasseint) est la plus grande place publique de la ville-haute tandis que la place Saint-Genès (aussi appelée place du Palais du Chastel) est la plus importante d'un point de vue historique[276].
Thiers compte 8 hôtels, 6 chambres d'hôtes, 3 gîtes, 2 campings[277] et une aire de camping-car pour héberger les nombreux touristes venu visiter les rues de la cité. Pour guider les touristes, un office de tourisme est installé au pied duchâteau du Pirou[a 30] (château à colombages) en plein centre-ville de Thiers[a 31].
En plus des différents musées et salles d'exposition que compte la ville, la vallée des rouets permet aux visiteurs de partir sur les traces des émouleurs[a 32], ces artisans travaillant allongés sur une planche au-dessus de leur meule et donnant le tranchant à la lame. De nos jours, la vallée offre l’image d’une nature sauvage marquée par la patience et la ténacité de générations de couteliers thiernois. Un dernier rouet resta en activité jusqu'en 1976 « Chez Lyonnet » et aujourd'hui, le rouet est transformé en petit musée où les visiteurs peuvent voir tourner la roue à aubes, entendre claquer les courroies sur les poulies et monter à la chambre du coutelier[a 7].
L'atelier de fabrication du Thiers, couteau spécifique de la ville protégé forme les touristes à fabriquer eux-mêmes leur propre couteau « Le Thiers ». Le temps de fabrication d'un couteau est d'1h30 et contrairement à ce que l'on pourrait penser, ici la fabrication n'est pas salissante[a 33].
La vallée des usines est un haut lieu de la production artisanale et industrielle de la ville, duXIVe au XXe siècle[a 34]. La Vallée des Usines est aujourd’hui un site emblématique qui ne laisse personne indifférent. Durant la nuit, des ruines d'anciennes coutelleries et le lit de la Durolle sont éclairés par des projecteurs pour les mettre en valeur[278].
Lemusée de la coutellerie a ouvert ses portes en 1982 dans le but de conserver la mémoire de la coutellerie thiernoise. Il est composé de trois bâtiments répartis entre le centre-ville, dont l'un est consacré à l'histoire de lacoutellerie (dans l'ancienne « Maison des consuls », inscrite aux Monuments Historiques en 1983) et l'autre à des démonstrations de fabrication de couteaux et à l'exposition de couteaux d'art, et le village de Château-Gaillard où l'on peut visiter le dernierrouet en état de fonctionnement (le Rouet Lyonnet, du nom du dernier émouleur à y avoir travaillé, Georges Lyonnet) où travaillaient les émouleurs couchés[279].
Démonstration d’unémouleur au musée de la coutellerie de Thiers.
Plusieurs autres musées et salles d'exposition sont présentes dans la commune: lechâteau du Pirou, au premier étage du bâtiment qui accueille l'office de tourisme, est exposée la Donation Calamy, une collection d'objets de l'Antiquité (Mésopotamie, Égypte, Grèce…), decéramique d'Iznik, de tapisseries et de meubles anciens[280],le Creux de l'enfer, centre d'art contemporain avec une programmation nationale et internationale[281] situé dans lavallée des usines, l'usine du May présente l'histoire et les perspectives de l'industrie à Thiers. Elle accueille aussi des expositions d'artistes (Sergio Toppi été 2011,Derib été 2012)[280]. La médiathèque et le hall de la mairie accueillent aussi des expositions temporaires. Lechâteau de la Chassaigne (propriété privée) présente chaque été avec l'associationLa pomme d'or une exposition sur un thème différent (Cluny et le Moyen Âge en 2010 ouL'âme de Thiers à l'été 2011)[282]. L'Orangerie (Centre d’initiation et de sensibilisation à l’environnement) dans le parc du Moûtier propose une promenade éducative dans un biotope tropical reconstitué[280].
La cité des couteliers présente la production coutelière thiernoise duXXIe siècle[a 35]. Le musée est décliné en trois parties : la première se consacre à une présentation générale de la coutellerie, la deuxième est chargée de présenter la coutellerie thiernoise et la troisième, les couteliers thiernois sont présentés grâce à des vitrines installées dans une pièce centrale[283]. La vallée des Rouets est la continuité de la vallée des usines lorsque nous allons en amont de laDurolle. Le site offre l’image d’une nature sauvage marquée par la patience et la ténacité de générations de couteliers. Des ruines d'anciens ateliers de coutellerie bordés par laDurolle sont visitables. Le dernier rouet en activité ferma en 1976 et se surnommait « chez Lyonnet ». Aujourd'hui ce rouet n'est pas désaffecté et le visiteur via des visites guidés ou librement peut visiter ce rouet ainsi que le reste de la vallée. Une roue à aubes tourne toujours devant le rouet[108]. En 2016, le site a compté 55 000 visiteurs[200].
Dans les environs de Thiers, on peut aussi visiter le Musée départemental de la Céramique àLezoux[284] ainsi que le moulin Richard de Bas àAmbert[285] consacré à la papeterie. ÀCervières, durant l'été, la Maison des Grenadières est ouverte au public. Leparc naturel régional Livradois-Forez propose avec le circuit de la Route des métiers la découverte d'activités artisanales très variées[286].
Espace est un complexe culturel de trois salles adaptées pour tous les types de spectacles comme pour les réunions publiques. L'idée d'une grande salle à Thiers remonte aux années 1970 où une salle polyvalente avait été construite au Breuil dans la ville-basse[287]. À la fin des années 1980, cette salle ne suffit plus pour Thiers. Des projets se succèdent tandis que le foirail en ville-haute est remanié en parking. En 1985, la ville de Thiers (Maurice Adevah-Pœuf est alors maire) confie à Jean-louis Godivier la construction d'un complexe de trois grandes salles de spectacle sur le site du foirail[288]. Le thème de la construction est alors « Bateau et Modernité » d'où l'architecture contemporaine avec la présence de hublots et d'éléments maritimes, le bateau étant l'emblème de Thiers. Lors de l'inauguration du site, les couleurs dominantes sont le jaune et le bleu, les couleurs de la ville de Thiers. Aujourd'hui, la salle a été repeinte avec des couleurs plus modernes: gris foncé, gris clair et blanc. Le bâtiment a une surface totale de 2 800 m2 environ. La plus grande salle a une capacité totale de 500 personnes[289].
Le Monaco est uncinéma possédant trois salles sous forme d'auditorium[a 36]. Il bénéficie du label « Art et Essai ». Le ciné-club local y présente chaque mois un film. Il est situé en plein centre médiéval de Thiers. De multiples projets voient le déménagement de ce cinéma dans un autre lieu du centre ancien[a 37]. Il est l'un des trois cinémas qu'a compté la ville de Thiers. Le premier était proche de laplace Antonin-Chastel et le deuxième était l'ancien cinéma-théâtre de la ville sous les remparts[a 36].
Le Moulin bleu est un cabaret qui propose une revue unique dans la région[290]. Il prend comme model leMoulin-Rouge àParis. Des danses comme leFrench cancan sont représentées dans cet ancien hôtel-restaurant[290].
D'autres salles de spectacles sont présentes dans la commune : le Métro est une salle de concert consacrée aux musiques actuelles, la salle polyvalente Jo-cognet qui sert initialement de boulodrome, la salle de la Sapine au Fau, la salle de la Roussette à Courty, la salle des Ursulines au-dessus de la médiathèque, la salle des Garniers ou encore la chapelle des Belins.
Thiers bénéficie de sa proximité avec des centres urbains plus importants et ses habitants peuvent facilement profiter de la programmation culturelle de ceux-ci :Clermont-Ferrand etVichy sont environ à une demi-heure de route[291],[292],Roanne etSaint-Étienne à une heure[293],[294].
Chaque année depuis 1997, le premier week-end de juillet, a lieuLa Pamparina, un festival de musiques qui se tient dans les rues de la ville autour d'un thème qui change chaque année (cordes, voix, percussions, danses, etc.). Ce festival international, a attiré plus de 45 000 personnes dans les rues de Thiers en 2017[295].
C'est unefoire qui se tient au Moûtier, dans le bas de la ville, le deuxième week-end de septembre (initialement le 14 septembre uniquement). Véritable « fête nationale » de Thiers selon l'expression de Jean Anglade, c'est un rendez-vous presque obligatoire pour les habitants de tout le pays Thiernois[296]. Son existence remonte à huit-cents ans, sans doute plus[Note 15]. On y trouve tous genres de stands, des souvenirs aux vêtements, des manèges aux chevaux de trait. La coutume est d'y manger de la tripe dès l'aurore[296]. Au Moyen Âge, cette fête se déroulait sur la place de Pirou et la place Saint-Genès.
Chaque printemps, depuis 1991, se dérouleCoutellia, un festival du couteau d'art. Plus de cent exposants venus du monde entier participent à cet événement. Des démonstrations sont faites et les visiteurs peuvent mieux comprendre comment est fabriqué un couteaux. C'est aussi l'occasion d'un concours de créations, toujours dans un esprit confraternel[300].
Depuis 2012, la ville de Thiers organise avec l'association des commerçants de Thiers un Marché de noël. Exposants, artisans, animations musicales, ateliers divers, défilés d’enfants, lectures de contes, expositions, balades en calèche sont présents chaque année[a 38]. Le marché se passe généralement pendant le deuxième week-end de décembre et a lieu en centre-ville. Il est divisé en trois parties : la première est située sur la place Antonin-Chastel, la deuxième dans l'ancien marché couvert et la troisième dans les locaux de l'ex Défi-mode[301].
Chaque année se déroule le lancer de feux d'artifice à Thiers le14 juillet sur la base de loisirsIloa Les Rives de Thiers[302]. L’événement est accompagné d'un bal populaire au club house d'Iloa[303]. Plusieurs milliers de personnes sont au rendez-vous. Jusqu'en, les feux d'artifice sont uniquement tirés depuis le Parc du Breuil au Moutier.
Chaque année, l’opération « Thiers, ville haute en couleur », organisée par le collectif « Artistes » et les services municipaux, revient durant tout l’été dans les rues de Thiers[304]. Le principe est que des bannières, peintes par des artistes locaux ou de toute la France voire d’autres pays, sont mises en place durant la saison estivale dans les rues de Thiers et des villages alentour. Un nouveau thème destiné à inspirer les artistes est proposé chaque année[a 39].
Créées en France à l’initiative des pouvoirs publics, les Journées Européennes des Métiers d’Art sont le premier événement international consacré aux métiers d’art, coordonné par l’Institut National des Métiers d’Art, pour soutenir fortement ce secteur à haut potentiel de développement économique et culturel. Ce rendez-vous met chaque année en lumière plus de 200 métiers et encore plus de savoir-faire alliant gestes de tradition, de création et échanges humains, ancrés dans l’économie réelle de nos territoires dont ils concourent au dynamisme et à l’attractivité. Passeurs de mémoires par la transmission de leurs savoir-faire, les professionnels des métiers d’art sont des « gens de métiers », tournés vers l’avenir : puisant leurs racines dans le compagnonnage, les arts décoratifs et les arts appliqués, ils œuvrent pour restaurer notre patrimoine autant que pour le réinventer. Ateliers-laboratoires de l’innovation, ils élaborent une culture nouvelle du travail et de l’entrepreneuriat au sein de l’économie créative, préfigurant un nouveau modèle économique et social, collaboratif et transdisciplinaire, inventant de nouveaux marchés, locaux et mondiaux. Ainsi, leurs gestes de deux mains, parfois très anciens, se transforment pour devenir les gestes de demain. Gestes de demain, et gestes pour demain, les métiers d’art sont aussi les racines du futur, des sources d’inspiration et des repères collectifs pour réinventer un héritage français et européen[a 40].
Avec ces journées, l’Institut National des Métiers d’Art et l’ensemble de ses partenaires et acteurs sur les plans national, territorial et européen, contribuent ainsi à préparer l’avenir de ce secteur dans une société en mutation, pour que les métiers d’hier et d’aujourd’hui soient toujours les métiers de demain[305].
La première édition a lieu en, quelques jours en amont deCoutellia. La vocation de Thiers Meetings est de faire se rencontrer les acteurs internationaux de la filière coutelière et de permettre auThiers de s’imposer comme marque internationale. 27 villes ou bassins couteliers, avec une importance plus ou moins importante en fonction de leur histoire son dénombrées dans le monde mais Thiers est la seule ville avec 800 ans d’histoire coutelière ininterrompue. Le nom de Thiers est connu par les couteliers du monde entier de façon très marquée pour certains et plus diffuse pour d’autres[a 41].
L’industrie du luxe est représentée par quatre filières en Auvergne : maroquinerie, cosmétique, packaging et coutellerie. Les grandes marques confient à Thiers la fabrication de leurs articles. Le positionnement sur les produits d’exception s’est naturellement imposé, après 800 ans d’activité. Organiser à Thiers des rencontres mondiales de la coutellerie permet d’affirmer la position du bassin thiernois sur l’échiquier mondial de la coutellerie[306].
Symposium international de sculpture monumentale métallique
En, Thiers accueille le Symposium international de sculpture monumentale métallique[307]. Il permettre à six artistes régionaux et internationaux, Yves Guérin, Michel Gérard, Dennis Oppenheim, Patrick Raynaud et Vladimir Skoda de collaborer avec des artisans locaux autour de la réalisation de leurs œuvres. Des sculptures qui s’implantent, pour la plupart, avec justesse dans le contexte de la ville et de sa périphérie[308]. Le sixième artiste, George Trakas, anticipe l’histoire du centre d'art du Creux-de-l’enfer. Ainsi que le ferait le héros d’un roman d’aventure de Jules Verne, il va tendre une passerelle métallique au ras de l’eau, véritable pont de cordes suspendu drossé dans les embruns de la cascade[308].
Plusieurs œuvres monumentales en acier sont dispersées sur la commune[309]. Les plus connues sont les « Orbres de Borbes », le « Grand balancier », le « Bateau échoué », le « Pont-épée » construit par le canadien George Trakas ou encore le « Dragon de la Vallée des Usines »[309],[310].
Les cochonnailles sont souvent à l'honneur à Thiers comme dans le reste du Massif central. Elles sont la base d'une gastronomie populaire, peu onéreuse et très « nourrissante ». Lestripes « à la mode de Thiers » sont incontournables à l'occasion de la foire au Pré. Le « rapoutet » est préparé à base de morceaux de jarret de jambon cuit généralement accompagné de choux et de pommes de terre[311]. Lasaucisse de choux d'Arconsat faite à partir de poitrine de porc et de choux est la spécialité la plus reconnue de la montagne thiernoise et à sa confrérie[312].
La tarte à la bouillie est un dessert des plus typiques du pays[317]. Comme dans beaucoup de régions de montagne lamyrtille est utilisée pour lestartes ou la confiture. Les baies bleues sont célébrées à la mi-août aucol du Béal (communes deSaint-Pierre-la-Bourlhonne et deChalmazel)[318]. Les guenilles sont des beignets (proches des bugnes lyonnaises) qui se mangent, selonJean Anglade en trois occasions :« Au temps du Carnaval, pour la foire au Pré et dans n'importe quelle autre circonstance. »[319]
La ville de Thiers est mentionnée dans la littérature dès le Moyen Âge. Guillaume de Revel en fait notamment la description dans son armorial. Dès, la romancière et dramaturge françaiseGeorge Sand publie un roman ayant pour modèle le fonctionnement de la ville de Thiers. L'histoire du livre tourne autour du monde ouvrier et industriel. En,Pierre Molaine écrit le romanSamson a soif où Thiers est largement évoquée. Dans ce dernier, il parsème le récit de souvenirs personnels notamment lorsqu'il visite la ville. Huit ans après avoir écrit un premier livre sur la ville, il sort un deuxième livre nomméJ'ai rêvé de lumière. À partir de,Jean Anglade écrit plusieurs romans ayant pour thème commun la ville. Dans l'ordre chronologique :Les ventres jaunes (1979),La Bonne Rosée (1980),Les Permissions de mai (1981),Dans le secret des roseaux (2002) puisUne étrange entreprise (2005). En, il publie un récit de souvenirs nomméLe Pain de Lamirand.
Trois timbres en rapport avec Thiers sont émis à partir de, « Thiers », dessiné par Marie-Noëlle Goffin et gravé par Eugène Lacaque avec une valeur faciale de 1,70 F. Oblitération1er jour à Thiers le9 octobre 1976[323], en 1987, « Coutellerie d'art - Thiers», dessiné et gravé par Patrick Lubin. Valeur faciale de 1,90 F[324] et en 2004, « La Coutellerie », par Bruno Ghiringhelli dans la sériePortraits de régionsno 3 -La France à vivre. Valeur faciale de 0,50 €. Oblitération1er jour à Thiers le27 mars 2004[325].
La commune de Thiers accueille d'ailleurs le siège de l'antenneLiuradés de l'Institut d'Études Occitanes[330],[331]. Des ateliers et cours de langue occitane sont par ailleurs dispensés par cette association comme dans toutes les autres sous-préfectures du département depuis 2021[332].
Chansons locales
La bujadeira est une chanson thiernoise reprenant l'air dela Marseillaise. Elle met en avant l'occitan local ainsi que l'accent du langage de la région. Plusieurs chansons ennord-occitan sont à recenser comme la « Chanson de lus esmouleus », en français « la chanson des émouleurs », qui raconte la vie des ouvriers œuvrant dans la coutellerie thiernoise.
De nombreuses personnalités ont un attachement particulier à la ville de Thiers. Les plus connus sont cités dans la liste ci-après(classement par année de naissance) :
Gervais Lasteyras (1809-† 1854 à Thiers), homme politique, député du Puy-de-Dôme de 1848 à 1851.
Prosper Mérimée, ami deMarilhat, rend compte du patrimoine thiernois dansNotes d'un voyage en Auvergne en1838 ;
George Sand tire de son passage à Thiers les 25 et 26 juin1859 le décor de son romanLa Ville noire. Elle est ainsi (avantZola) la première romancière qui s'intéresse au monde ouvrier ;
Coco Chanel (°1883- 1971), grande couturière. Au printemps 1896, Gabrielle Chanel vivait à Thiers, rue Durolle, chez Anaïs Clouvel, cousine germaine de sa mère. Gabrielle Chanel, alors âgée de douze ans, y est « bonne d'enfants et domestique"[333].
Jean Anglade (1915-2017), écrivain centenaire de l'École naturaliste, chevalier de la Légion d'honneur de la République italienne, chevalier de la Légion d'honneur de la République française ;
Claire Chazal (°1956), présentatrice de journaux télévisés née à Thiers. Auteure du romanL'Institutrice, en partie inspiré des souvenirs de sa jeunesse dans lePuy-de-Dôme ;
Dorine Bourneton, née le 6 septembre 1974 à Thiers. Aviatrice écrivaine et conférencière française. Seule rescapée d'un accident d'avion à l'âge de 16 ans, elle devient la première femme handicapée au monde pilote devoltige aérienne.
Selon Dany Hadjadj dansPays de Thiers : le regard et la mémoire, les armes de Thiers seblasonnent ainsi :
De gueules à un navire d'argent sur une mer du même
Remarques
Le blason où un navire est représenté est effectif en.
La mise en place d'un blason comportant un navire est vivement critiquée par la population de la ville, qui préférerait voir unegrappe deraisin ou unpichet devin — la production de raisin et de vin étant encore à l'époque très populaire dans la ville.
Le premier « logo » est en fait la représentation du blason de la ville tandis que le deuxième reprend l'idée de ce dernier tout en ajoutant la couleur rouge d'origine en arrière plan. Il y a toujours un bateau à trois voiles. Les troisième, quatrième et cinquième « logo » sont une modernisation du précédent et le sixième « logo » de Thiers, plus contemporain, reprend les couleurs du blason de la ville en les associant symboliquement avec la vocation industrielle de la ville (gris pour le métal et rouge pour le feu). Les trois lames de couteaux qui s'en détachent évoquent aussi les voiles du navire qui y figurent. Le « logo » actuel possède une lame jaune, une lame grise et une lame rouge. Ce logo est inspiré du précédent en faisant référence aux couleurs du blason ancien, rouge et gris azur en plus du jaune[g 16],[g 17].
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Thiers comprend une ville-centre et une commune de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Les Margerides sont un ensemble de sommets très visibles depuis la cité médiévale de Thiers.
↑Bataillon d'instruction de panzergrenadiers SS 18 fut envoyé en France le22 juin 1944 et atteint Vichy le29 juin. La troupe est répartie entre Thiers, Randan, Saint-Yorre, Le-Mayet-de-Montagne[112].
↑Claude Pradel est élu face à Ernest Laroche le député socialiste sortant. Il se présente comme « socialiste indépendant » et vante ses origines de « fils d'émouleur ». Il siègera avec les non-inscrits.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Legrand d'Aussy remarque dans son livre,Voyage en Auvergne, en 1788, que les industriels thiernois luttent efficacement contre les industriels anglais jusque dans les Indes.
↑Ces édifices sont aujourd'hui encore des propriétés privées et ne sont généralement pas ouverts à la visite.
↑Mention la plus ancienne retrouvée dans Les Chartes de Cluny en 1237. En 1251, le seigneur de Thiers dispute à l'Abbé la garde de la foire qui selon lui est une de ses dépendances héréditaires. Les origines de cette foire sont sans doute plus anciennes, peut-être liées aux cérémonies d'adoration de la Sainte-Croix qui se tenait à la date du14 septembre dès l'an 614[297].
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