Le sol est argilo-siliceux ou argilo-sablonneux sur environ les trois quarts du territoire communal. Il est calcaire aux environs de Saint-Pierre-Divion[1].
Le territoire communal est couvert par leschéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Somme aval et Cours d'eau côtiers ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 835 km2 de superficie, délimité par lebassin versant de laSomme canalisée. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA)[3].
Au, Thiepval est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13].Elle est située hors unité urbaine[14] et hors attraction des villes[15],[16].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d'occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (84,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (84,7 %), forêts (14,6 %), zones humides intérieures (0,7 %)[17]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le village de Thiepval a été totalement détruit pendant laGrande Guerre. Il a été reconstruit durant l'entre-deux-guerres à l'ombre de l'imposant mémorial franco-britannique qui domine le paysage à des kilomètres à la ronde.
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Le nom de la localité est attesté sous les formesThiebeval (1223) ;Tiebeval (1227) ;Tiempval (1564) ;Thieubal (1567) ;Thievald (1648) ;Thyepval (1633) ;Thieval (14..) ;Tiepval (1761) ;Thiepval (1619-1633) ;Thiebval (1728)[18].
On ne trouve mention de Thiepval, dans les textes qu'auXIIIe siècle :
1223, Baudouin de Lowencourt et son épouse, donnent à Jean de Thiebval, vingt-huit journaux de terres àLouvencourt contre sept sous de redevance et trois présences annuelles aux plaids de Baudouin.
1225, Jean de Thiebval vend, aux templiers de Belle-Église àArquèves, vingt journaux de terres à Louvencourt.
1227, Pierre de Thiebval et son épouse vendent à Gautier, doyen d'Encre, deux gerbes de dîmes à Hamel pour fonder une prébende à la collégiale deFouilloy[19].
1420, Marguerite de Divion épouse Charles deLongueval.
En 1726, N. de Linars, seigneur d'Aveluy, vend sa seigneurie de Thiepval à Charles Victor Pingré, capitaine de cavalerie au régiment de Lorge, chevalier de Saint Louis (1665-1732). Vers 1760, son fils, Charles Victor Pingré de Thiepval (1723-1790), également capitaine de cavalerie et chevalier de Saint Louis, y fait construire un château en brique et pierre, dont l'aspect est connu par des cartes postales anciennes. Au décès du fil de celui-ci, Jean Charles Augustin Pingré de Thiepval, sans enfant, en 1825, son château de Thiepval est vendu en 1826 à Etienne Claude Louis Cavé d'Haudicourt, qui le revend en 1827 à François Augusete Ildephonse Ernest de Wasservas (1783-1854). Le château se transmet à leur fille Cécile de Wasservas, mariée en 1849 avec Jean Léon Monnier de Savignac, puis à la fille de ces derniers, Jeanne Monnier de Savignac, mariée en 1873 avec le comte Jacques de Bréda. Il sera détruit par les combats de la Première Guerre mondiale[20].
Thiepval a été l'un des principaux théâtres de labataille de la Somme. La colline - ainsi que le village lui-même et le château aujourd'hui disparu - fut avecHamel l'un des piliers de la défense allemande sur la partie nord du secteur britannique. Le site constituait en effet une forteresse naturelle protégée à sa base par les marécages de l'Ancre et par de nombreux et très profonds souterrains.
Elle constituait le saillant de Leipzig ou redoute Schwaben, qui pouvait recevoir cinq cents officiers et dix mille hommes de troupe, et était parcourue par vingt-cinq rues.
Thiepval fut, le, l'un des principaux champs de bataille de l'aile gauche britannique. Ayant perdu 58 000 soldats (dont 20 000 tués), laGrande-Bretagne y connut la plus grande tragédie militaire de son histoire. Les combats pour la prise de Thiepval, commencés le, se termineront le.
Le champ de bataille de Thiepval, vu parWilliam Orpen.
Préparation d'une action près du bois d'Aveluy, avecobusier de 12 pouces Mk II et des obus « pour les Fritz », septembre1916.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].
En 2022, la commune comptait 127 habitants[Note 3], en évolution de −3,05 % par rapport à 2016 (Somme : −1,26 %,France horsMayotte : +2,11 %).
L'activité économique de la commune est dominée par l'agriculture d'une part et par le tourisme d'autre part. Ayant été un des hauts lieux de labataille de la Somme, Thiepval est une étape importante sur lecircuit du Souvenir.
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Le mémorial de Thiepval, inauguré en1932, constitue le plus important des mémoriaux britanniques au monde. Cet imposant monument construit en brique et en pierre s'élève à 45 mètres de hauteur. Dans sa quasi-totalité, le mémorial de Thiepval est situé sur le territoire de la commune d'Authuille.
Il est visible à des kilomètres à la ronde. C'est l'œuvre de l'architecte SirEdwin Lutyens[27]
Cimetière militaire franco-britannique : Il abrite les dépouilles de 300 militaires français et de 300 militaires britanniques et duCommonwealth. Sa construction fut décidée en1932 afin de symboliser l'alliance de l'Empire britannique et de la République française[28]. Il fut inauguré en 1932 par le prince de Galles, en présence du président de la République française,Albert Lebrun.
Centre d'accueil et d'interprétation de Thiepval : Inauguré, il est destiné à présenter labataille de la Somme et laPremière Guerre mondiale. Depuis le, un musée adjacent est ouvert au public.
En face se trouve le cimetière de Caunnaught, aménagé en1916, où se trouvent les dépouilles de 1 286 soldats britanniques,642 corps non identifiés et 425 appartenant à d'autres unités.
Cimetière militaire britannique de la route du moulin (Mill road cemetery)
Chapelle de Saint-Pierre Divion. Une source jaillissait autrefois près du cimetière de ce hameau, à côté d'une chapelle avec campenard. Après destruction, une nouvelle chapelle est édifiée en 1930 puis restaurée en 1997[31].
AbbéPaul Decagny,L'Arrondissement de Péronne ou recherches sur les villes, bourgs, villages et hameaux qui le composent, 1844 ; réédition,Albert et ses environs, Paris, 1999, Rassorts-Lorisse
Christophe Lépine et Philippe Mangot,Sites de la Bataille de la Somme, Punch Éditions, 2006
Jean-Pascal Soudagne,Le Circuit du Souvenir : La Somme dans la guerre de 14-18, Édition Ouest-France, 2005
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbNotice géographique et historique sur la commune de Thiepval, rédigée par Monsieur Binet, instituteur, 1899, Archives départementales de la Somme
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Jacques Garnier,Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 509 (lire en ligne surDicoTopo)[1].
↑abc etdAbbéPaul Decagny,L'Arrondissement de Péronne ou recherches sur les villes, bourgs, villages et hameaux qui le composent, 1844; réédition,Albert et ses environs, Paris, 1999, Rassorts-Lorisse
↑Christian du Passage,Châteaux disparus dans la Somme, Amiens, CRDP,,p. 86, 87 et 138..