Thibert II ouThéodebert (Thiodoberkht[1], Brillant dans le peuple[2]), né en 585, mort probablement en 612, est un prince mérovingien, roi d'Austrasie de 596 à 612. Sa capitale est la ville deMetz.
Sous la tutelle de sa grand-mère paternelleBrunehaut, il participe à la longue période de guerres entre rois et reines francs commencée en 570.
Thibert est le fils deChildebert II, roi d'Austrasie de 575 à 596, roi de Burgondie (Chalon) de 592 à 596, petit-fils de Brunehilde et deSigebert Ier, roi d'Austrasie ; la mère de Thibert est la reineFaileube. À cette époque, le roi de Neustrie est un cousin de son père,Clotaire II, fils deChilpéric Ier[3] (mort en 585) et deFrédégonde (morte en 597).
Il épouse en premières nocesBilichilde, qui lui donnera trois enfants, dont Mérovée[4]. Elle meurt en 608, dans des circonstances inconnues. Leur fille, dont le nom nous est inconnu, est fiancée en àAdaloald de Lombardie, fils du roiAgilolf.
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Thibert devient roi d'Austrasie à la mort de son père, tandis que son frère cadetThierry II (587-613) devient roi de Burgondie. La régence revient à la reine Brunehilde, qui s'installe d'abord à la cour d'Austrasie.
Elle en est chassée vers 600 et se réfugie auprès de Thierry avec leur sœur Thidilane.
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En 600[5], Thibert et Thierry font alliance contre Clotaire et le vainquent àDormelles, près deMontereau. Clotaire est privé de la plus grande partie de son royaume[6], qui est partagé entre les deux frères : Thibert reçoit les territoires du nord de la Neustrie, contigus à son royaume.
Jonas de Bobbio prétend queBrunehilde l'a fait enfermer dans un monastère, et que peu de temps après elle a ordonné de le mettre à mort.
D'autres chroniqueurs, telsAimoin de Fleury etAbbon de Fleury font de la mort du roi d'Austrasie un récit qui diffère de celui de Jonas et de celui de Frédégaire : Ils racontent queThibert, retiré dans Cologne, manifestait l'intention de s'y défendre jusqu'à la dernière extrémité, quand Thierry arriva devant cette ville. Le roi de Bourgogne fit sommer les habitants de lui livrer mort ou vif le roi d'Austrasie, les menaçant, s'ils s'y refusaient, de brûler leur ville et de les passer tous au fil de l'épée. Effrayés par ces menaces, les habitants de Cologne tuèrent le roi vaincu, et du haut des remparts jetèrent sa tête aux pieds du vainqueur.
Parmi les ouvrages écrits à une date proche des événements, la principale source est laChronique deFrédégaire, mais certaines "Vies de Saints" sont utilisées, notamment laVie desaint Colomban.