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Letheravāda[V 1] est une branche ancienne dubouddhisme issue de l'écoleSthaviravāda[1]. Relativement conservatrice, elle est aussi plus proche dubouddhisme primitif que les autres traditions bouddhiques existantes[2]. LaDoctrine des Anciens s'appuie sur uncanon rédigé enpāli, nomméTipiṭaka[V 2], comprenant de nombreuxtextes basés sur les paroles duBouddhaSiddharta Gautama[V 3], recueillies par ses contemporains et retranscrites quelques siècles plus tard[3].
Le bouddhisme theravāda est pratiqué dans différents pays à travers le monde, mais il reste essentiellement diffusé enAsie du Sud et duSud-Est continentale.
En Asie du Sud, leSri Lanka se définit comme le berceau du bouddhisme theravāda. Son introduction commence auIIIe siècle av. J.-C. Le pays étant insulaire et protégé des invasions extérieures, laDoctrine des Anciens y prospère et, deux siècles plus tard, lecanon bouddhique Theravāda en languepāli, nomméTipiṭaka, est rédigé par une assemblée de moines. À cette époque, le Sri Lanka devient le centre spirituel du bouddhisme theravāda[4], suivi principalement par l'ethnie cingalaise. On compte, aujourd'hui, environ 14 millions de pratiquants sri lankais, soit 70 % de la population[5],[6].
EnAsie du Sud-Est, laBirmanie fait figure de siège continental du bouddhisme theravāda, venu d'Inde auIIIe siècle av. J.-C. Malgré les guerres et les occupations étrangères, l'ancien royaume birman, nomméPagan, a toujours gardé la ferveur Theravāda[4]. Le site archéologique deBagan, ancienne capitale du royaume auIXe siècle, en est le parfait exemple. À l'heure actuelle, le bouddhisme birman se mêle à d'autres influences telles qu'animistes,tantriques,hindouistes etmahāyānistes, ce qui rend difficile son recensement. On compte entre 40 et 60 millions de pratiquants, soit 85 à 89 % de la population birmane[4],[5].
Stūpas du site archéologique deBagan, ancienne capitale du royaume birman.
L'introduction du bouddhisme theravāda enThaïlande commence auxVe siècle etVIe siècle, à travers l'influence birmane. La traditiondes Anciens se pérennise autour duXIVe siècle lorsque le jeuneroyaume d'Ayutthaya, plus connu sous le nom deSiam, décide d'unifier son territoire en déclarant le bouddhisme theravāda, religion officielle. La législation, bien qu'inspirée des principeshindouistes, est rédigée en languepāli, langue parlée par leBouddhaŚākyamūni ; elle est restée en vigueur jusqu'auXIXe siècle[7]. Aujourd'hui, près de 95 % de la population thaïlandaise pratique le bouddhisme theravāda, soit environ 63 millions de personnes[4],[5].
L'histoire du bouddhisme theravāda auLaos reste très confuse. Ce n'est qu'au milieu duXIVe siècle que le pays s'unifie et se stabilise mais sous une traditionmahāyāniste réformée. Très influencé culturellement par son voisin, leroyaume de Siam, c'est auXVIe siècle que le pays décide de se tourner vers laDoctrine des Anciens[4]. On compte, à l'heure actuelle, un peu plus de 4 millions de pratiquants, soit 67 % de la population laotienne[5].
AuCambodge, l'évolution du bouddhisme theravāda fut assez complexe. Au début duVIIe siècle, le pays se partage entre des influenceshindouistes etbouddhistes. AuIXe siècle, leBouddhisme Mahāyāna devient la tradition la plus pratiquée, bien que les coutumeshindouistes restent encore en usage dans le pays. Il faudra attendre leXIVe siècle pour que le bouddhisme theravāda s'impose dans tout le royaume[4]. On compte, aujourd'hui, environ 14 millions de pratiquants, soit plus de 95 % de la population cambodgienne[5].
Bien qu'entouré par de nombreux pays de tradition Theravāda, leVietnam fut plus influencé pendant son histoire par son grand voisin du nord, laChine de traditionmahāyāniste. Ce sont donc seulement 2 % desvietnamiens qui pratiquent laDoctrine des Anciens, soit un peu plus d'un million de personnes, essentiellement l'ethnie desKhmers Krom située dans le sud du pays.
Le bouddhisme theravāda a récemment gagné en popularité dans le monde occidental. Aujourd'hui, on compte entre 100 et 150 millions de pratiquants à travers le monde[8],[9].
L'expression « bouddhisme theravāda », d'un usage général aujourd'hui, est d'apparition relativement récente : ce n'est qu'au milieu du XXe s. qu'elle s'impose, pour désigner l'ensemble des populations bouddhistes d'Asie du sud et du sud-est, se référant très majoritairement au Canon pāli. Avant le XXe s., « theravāda » est un terme d'usage restreint et plutôt rare, il ne s'emploie que pour désigner une lignée d'ordination, celle fondée à Ceylan par Mahinda, fils du roiAśoka, en 240 av. J.-C. Le terme « theravāda » lui-même apparaît pour la première fois dans les chroniques cinghalaises (leDīpavaṃsa et leMahāvaṃsa), rédigées entre le IVe et le VIe s. de notre ère. Contre l'usage actuel, le terme « theravāda » ne devrait donc jamais être employé pour désigner le bouddhisme ancien ou primitif, mais bien seulement le courant cinghalais qui s'est formalisé aux environs du Ve s. de notre ère.Le terme sanskritSthaviravāda, de son côté, n'apparaît pas avant le VIIe s. de notre ère et a vraisemblablement été forgé sur le terme pāli theravāda pour désigner, a posteriori, l'un des courants du bouddhisme indien ancien dont le theravāda se dit issu.[réf. nécessaire]
Il faut rappeler qu'auVe siècle av. J.-C., cette diffusion ne dépassait guère la vallée duGange, là même où aurait vécu leBouddhaŚākyamūni après saBodhi[V 8]. Certains disciples semblent avoir été jusqu’à la côte ouest de l’Inde, ainsi qu'aux premiers contreforts de l'Himalaya, répandre leDhamma[13]. Le bouddhisme est donc, à cette époque, un enseignement transmis essentiellement à l'oral et minoritaire en Inde[3].
AuIIIe siècle av. J.-C., laDynastie des Maurya règne sur l'Inde, alors régie par leJaïnisme et leBrahmanisme, une forme ancienne d'Hindouisme. L'empereurAśoka accède au trône en 273 av. J.-C., et s'efforce de consolider et étendre son empire. Après labataille de Kalinga, et malgré la victoire de son royaume, le souverain fut choqué de la violence et du sang que son armée avait versé pour ce tribut.
Aśoka adopte alors le principe de l'Ahiṃsā[V 9], se retire un an dans un monastère et devient végétarien. Il promeut le bouddhisme et accorde de nombreux dons auSaṅgha, mais aussi auxjaïns et auxbrahmanes. Aśoka imposa par la suite, levégétarisme, et interdit les rituels sanglants ainsi que la torture. De plus, les royaumes et tribus vaincus avant sa conversion pouvaient garder leur autonomie, à condition de se conformer aux principes duDhamma.
Le souverain amena paix et prospérité dans l'Inde de l'époque. Il contribua ainsi, par ce biais, à une large diffusion duBouddhisme ancien dans son territoire. Il aurait fait édifier 84 000stūpas[V 10] et convoqua deux conciles lors de son règne.
Durant le siècle qui suivit le1er Concile bouddhique, leSaṅgha se divisa en deux parties, les moines citadins et les moines itinérants. Ces derniers trouvaient les premiers laxistes et trop proches des laïcs, et souhaitaient de leur part plus de rigueur dans les règles monastiques qu'avait instituées leBouddhaŚākyamūni[13].
Le2e Concile bouddhique, dirigé par l'empereur Aśoka, fut convoqué justement dans le but de condamner les assouplissements de laVinaya entrepris par certains moines. Pour la première fois de son histoire, leSaṅgha se divisa en deux mouvements distincts, leSthaviravāda[V 11], de valeur orthodoxe, et leMahāsāṃghika[V 12], prônant des réformes dans les règles monastiques. L'ensemble des écoles du mouvementSthaviravāda constitue par la suite leBouddhisme indien.
Après cet événement, l'empereur Aśoka organisa un autre concile dans sa capitale,Pāṭaliputra[14]. Le3e Concile bouddhique est connu comme étant le déclencheur du premierschisme dans l'histoire du bouddhisme. Les deux courants s'opposèrent et se divisèrent. Le bouddhisme theravāda appartient au courantSthaviravāda, et plus précisément à l'école ancestrale indienne de l'époque, leVibhajjavāda[V 13],[15].
Bien que lebouddhisme ancien ait connu une certaine notoriété dans le nord de l'Inde, comme àSārnāth,Nālandā etAjantā, il restait encore minoritaire. Après le3e Concile bouddhique qu'il organisa, l'empereur Aśoka dépêcha des missionnaires pour répandre leDhamma, dans tout son empire mais aussi au-delà de ses frontières.
Site archéologique deSārnāth, Vue du Dhāmek Stūpa en arrière-plan.
Enfin, au sud de son empire, dans les actuelles régions indienne duTamil Nadu et duKerala ainsi qu'auSri Lanka, Aśoka dépêcha son fils,Mahinda, pour répandre leDhamma. LeBouddhisme ancien atteignit très vite le cœur duroyaume ceylanais. Le roi de cette île,Devānaṃpiya Tissa, se convertit et fit construire àAnurādhapura[18], capitale du pays à cette époque, un premier monastère, leMahāvihāra[V 14], lieu même où fut couché par écrit, deux siècles plus tard, leTipiṭaka. L'école indienneVibhajjavāda se développa rapidement à Ceylan et devint majoritairement pratiquée.
Ce groupe a ensuite cessé de se nommerVibhajjavāda, pour se faire appelerTheriyas, en référence au termepāli :Thera correspondant ausanskritSthavira signifiantAncien. Puis le nomTheravāda a été adopté et est resté d'usage jusqu'à présent pour ce groupe. Le bouddhisme theravāda est donc une évolution de l'école sri lankaiseVibhajjavāda[19].
L'empire Maurya, en Inde, se morcela après la mort d'Aśoka. En effet, aucun de ses fils ne sut diriger ce territoire immense ; la dynastie fut renversée et remplacée par ladynastie des Gupta, de traditionhindouiste. Lebouddhisme indien réussit à survivre tout de même au nord de l'Inde, dans son bassin d'origine[22]. L'apogée de l'empire Gupta, auIVe siècle, dont le rayonnement culturel hindouiste dépasse ces frontières, affaiblit un peu plus les écoles bouddhiques indiennes. AuXIIe siècle, leBouddhaShakyamuni fut assimilé comme étant le9eavatar du dieuVishnou; les brahmanes parachevèrent ainsi la fin dubouddhisme indien dans le pays où est née cette philosophie.
Le bouddhisme theravāda, protégé par son isolement géographique, prospère auSri Lanka pendant de nombreux siècles. Le pays devient le centre culturel de cette tradition, lorsqu'auIer siècle av. J.-C., leTipiṭaka y est rédigé sur des feuilles de palmier lors duConcile de Tambapanni, connu comme le4e Concile bouddhique de la tradition Theravāda. Le but était ainsi de fixer pour la première fois par écrit leDhamma, enseigné et transmis jusqu'alors oralement[3],[4].
AuVe siècle,Buddhaghoṣa[V 15] arriva auSri Lanka afin de regrouper et de traduire de nombreuxcommentaires pālis. Il rédigea leVisuddhimagga, l'un des commentaires les plus respectés par le bouddhisme theravāda; ce texte est en partie inspiré leVimuttimagga, un commentaire rédigé quelques années plus tôt par le moine Upatissa.
Le courantVajrayāna, appelé aussi (à tort)Lamaïsme, s'est implanté dans les pays comme le Japon, la Corée etc. et en particulier au Tibet qui a accueilli les traductions de textes sanskrits venus directement de l'Inde, où fleurissaient les universités bouddhistes deNālandā etVikramaśīla. LeBouddhisme tibétain apparut ensuite enMongolie auXIIIe siècle, mais il faudra attendre leXVIe siècle pour que cette tradition devienne religion d'État sous l'Empire mongol[23].
Entre leIer siècle av. J.-C. et leIer siècle de notre ère, les termessanskritsMahāyāna[V 16] etHīnayāna[V 17] ont commencé à être utilisés dans les écrits bouddhiques, dont leSūtra du Lotus[24],[V 18]. Il est à souligner que ces termes sont des ensembles d'un mouvement contenant plusieurs écoles en son sein. Le mouvement Hīnayāna est souvent confondu avec l'école Theravāda dont il est issu, l'école la plus ancienne encore existante de nos jours[2].
À partir duXIe siècle, Sri Lanka, terre theravâda, devint la source principale de l’influence bouddhiste en Asie du Sud. LesMôns, installés principalement enBirmanie et dont l'archéologie révèle la présence ancienne dans certaines parties de Thaïlande et du Laos, ont aussi pu jouer un rôle dans sa transmission, car on sait qu'ils l'adoptèrent longtemps avant les autres, bien que la date exacte soit incertaine. Converti par le moine mônShin Arahan, l'empereurbirmanAnawrahta (1044–1077) introduisit officiellement le bouddhisme des anciens dans son pays, et de nombreux temples furent construits àPagan entre leXIe et leXIIIe siècle. Le theravâda fut également introduit vers1260 dans le royaume Thaï deSukhothaï et vit son influence grandir durant lapériode d’Ayutthaya (XIVe -XVIIIe siècle).
La doctrine du theravâda explique comment accéder soi-même à la délivrance en devenant unarahant (personne délivrée parce qu'elle a suivi la voie enseignée par le Bouddha sans bénéficier de l'omniscience), unbodhisattva (personne qui cherche absolument à devenir un bouddha pour enseigner en pratiquant les vertus ditespāramitā) ou un sambuddha (« bouddha parfait », personne qui, possédant une compréhension parfaite des enseignements du Bouddha, accède à l'éveil et peut enseigner).
Elle rejette catégoriquement l'idée d'un Dieu créateur et tout puissant, ainsi que l'idée d'un salut obtenu par la seule dévotion et le culte des reliques. En effet d'après le canonpāli, le Bouddha aurait dit : « On est son propre refuge. Qui d'autre pourrait être le refuge ? » (Dhammapada, XII, 4). Cela signifie qu'on ne peut attendre de personne l'obtention de l'illumination, il faut chercher en soi-même la vérité et, pour atteindre ce but, suivre leNoble Chemin Octuple.
Pour la doctrine des anciens, le mode de vie monastique est le meilleur moyen d'accéder au salut, mais celui-ci demeure toutefois accessible à tous. Cette doctrine s'adresse donc principalement aux hommes et aux femmes qui renoncent à la vie laïque, elle ne divinise pas leBouddha et ne croit pas en l'intercession au moyen debodhisattva sauveurs.
Néanmoins, dans les formes populaires de theravâda, auSri Lanka comme auCambodge, le Bouddha est l'objet d'une vénération proche de celle d'un dieu, il y a donc une distinction entre le culte populaire et les spéculations monastiques.
Les tenants du mahâyâna qualifient parfois - à tort - d'égoïste la pratique du theravâda (et du hinayana en général). Cette opinion s'appuie sur des considérationssotériologiques : alors que le but du pratiquant mahâyâna, moine ou laïc, est de devenir bodhisattva pour sauver tous les êtres, le pratiquant theravâda se concentre sur son propre salut, abandonnant les efforts en direction du salut universel àMaitreya, le prochain bouddha. Cependant, le theravâda prône l'amour universel envers toutes les créatures. De plus, ses pratiquants estiment que devenir bodhisattva n'est possible qu'à de très rares personnes, il est donc plus efficace de viser la libération individuelle pour être en mesure d'aider les autres à en faire autant. Enfin, il est absurde de qualifier d'égoïste l'arahant, puisque celui-ci n'a plus d'ego.
Historiquement, si les moines devaient observer 217 règles, les nonnes, de leur côté, devaient se conformer à 311 préceptes. Au fil du temps, les conditions historiques et culturelles changeant, les ordres de nonnes disparurent dans la plupart des pays de traditions Théravada. Les femmes qui souhaitaient s'engager dans une pratique avaient donc un statut non reconnu et n'étaient pas soutenues dans leur pratique comme les moines. Ainsi, les femmes qui se tournent aujourd'hui vers la vie monastique font généralement vœu de suivre un nombre variable de règles et vivent soit en communauté, soit isolément. Elles sont appelées Anagarikas (errantes) ou Thilashins (morales) enBirmanie, Dasasilmatas (errantes) àSri lanka et Maechis enThaïlande, et portent des robes de couleur différente selon la région. Dans la plupart des pays, leur statut est incertain car elles n'appartiennent à aucune des quatre catégories du grand Sangha défini par le Bouddha (moines et moniales, laïcs des deux sexes). Elles ne reçoivent, contrairement aux moines, aucune assistance de l’État et très peu d'aide des laïques qui préfèrent soutenir les moines confirmés. Ainsi, les Maechis thaïlandaises, au nombre de 14 700 en 1997, se trouvent-elles à la fois dépourvues du droit de vote comme les moines, mais aussi privées par les autorités bouddhiques du droit d’enseigner le dharma et d’accomplir des rituels. Les nonnes Theravada ayant reçu une formation et tournées vers le service social trouvent plus facilement un soutien en fondant des écoles maternelles, des jardins d’enfants ou des centres d'assistance pour les femmes. Celles qui voudraient se concentrer sur la pratique religieuse rencontrent par contre beaucoup de difficultés. Elles vivent indépendantes dans un grand dénuement, ou deviennent dépendantes des temples où elles rendent des services d’intendance.
Il existe cependant des initiatives individuelles visant à faire évoluer la situation comme celle initié parAyya Khema qui a fondé une communauté monastique internationale de nonnes auSri Lanka en 1998 ainsi que l'association internationale des nonnes bouddhistes (Sakyadhita : les filles du clan des Sakya).
Samatha, le développement de la tranquillité, mène à l'atteinte desjhanas, de profonds niveaux de concentration. Elle vise également le développement de la bienveillance, de la compassion, du détachement. Ainsi,Mettā est le développement d'un sentiment d'amour détaché envers chaque être.Anapanasati est la concentration basée sur la respiration. Anapanasati est cependant parfois employée en vue de la pratique de vipassana.
Vipassana bhavana, la pratique formelle d'une introspection, est parfois décrite selon un ensemble de 18 contemplations, comme la contemplation de l'impermanence. Elle mène à la réalisation de l'état d'arahant.
Ces deux types de méditation sont considérés comme complémentaires : la tranquillité mentale donne la plus grande efficacité à la contemplation, et la contemplation permet d'éliminer les obstacles à la tranquillité mentale[25].
Le sotapanna, premier des êtres nobles, ne renaîtra plus dans les mondes inférieurs, et renaîtra au maximum six fois dans le monde des hommes (ce qui représente donc sept vies au maximum).
Le sakadagami renaîtra tout au plus une seule fois dans le monde des hommes.
L'anagami ne renaîtra plus que comme deva, et atteindra alors le nibbâna.
L'arahanta, ayant atteint le but, s'est définitivement libéré du cycle des renaissances.
La pratique de l'ordination repose sur une philosophie différente de l'ordination religieuse occidentale. Elle peut être temporaire ; un homme peut devenir moine plusieurs fois dans sa vie ou la recevoir sans compter demeurer unbhikkhu sa vie durant.
C'est même une pratique socialement valorisée : les hommes accomplissent leur devoir en devenant moines pendant un temps, avant de revenir à la vie laïque, justement pour se marier.
Différents ordres, appelésnikayas, sont développés - ils ne correspondent cependant pas à des conceptions différentes. Le titre dePatriarche suprême du Sangha, le plus élevé qui soit, peut être attribué à un moine quel que soit son pays d'origine, appartenant à l'un ou l'autre des nikayas suivants :
Sri Lanka : Siam Nikaya, Amarupa Nikaya et Ramana Nikaya ;
La tradition Theravāda utilisant les termes bouddhiques enpāli plutôt qu'ensanskrit, ceux-ci seront donc prédominants dans cet article. Toutefois, les mots sanskrits seront annexés pour ne pas gêner à la lecture.
↑Nom antique de la ville dePatna, chef-lieu actuel dans la région duBihar enInde.
↑Ajahn Jayasaro,Quelques Enseignements, éd. Les Livrets du Refuge, juin 2009
↑Christian Grataloup, L’Atlas des migrations. Les routes de l’humanité, hors-sérieLe Monde, décembre 2008
↑a etbVirginie Raisson et Jean-Christophe Victor,Le dessous des cartes : Cartographie du Bouddhisme,France Télévisions, octobre 2002
↑Ancienne capitale duCeylan, elle est aujourd'hui chef-lieu du district du même nom. Ville sainte pour les Bouddhistes Theravāda, elle fut classéePatrimoine mondial par l'UNESCO en 1982