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| Theodor Dannecker | ||
Theodor Dannecker en 1942 | ||
| Naissance | Tübingen,Wurtemberg (Empire allemand) | |
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| Décès | (à 32 ans) Bad Tölz,Bavière (Allemagne occupée) | |
| Origine | Allemagne | |
| Allégeance | ||
| Arme | Schutzstaffel (SS) | |
| Grade | Hauptsturmführer | |
| Années de service | 1934 – 1945 | |
| Commandement | Gestapo | |
| Conflits | Seconde Guerre mondiale | |
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Theodor Dannecker est unSS-Hauptsturmführer[a], né le àTübingen et mort par suicide le àBad Tölz.
Sous la direction d’Adolf Eichmann, Theodor Dannecker est un « expert de la question juive » et l'un des principaux maillons dans l'extermination des Juifs de France puis enEurope centrale et méridionale.
Après avoir fréquenté une école de commerce, Dannecker travaille dans le secteur du textile puis devient en 1932, à l'âge de19 ans, membre duparti nazi et de laSS. En 1934, il rejoint laSS-Verfügungstruppe[b] et un an plus tard, en 1935, devient membre duSicherheitsdienst (SD), service d'espionnage et de contre-espionnage. En, Dannecker obtient une promotion au service de sécurité et de renseignements de la SS, dirigé parReinhard Heydrich ; il y fait partie de la section des Affaires juives de la SD. En, il est àVienne avecHerbert Hagen etAdolf Eichmann, aussitôt après l'Anschluss. Il y travaille sur leplanMadagascar, plan qui envisage de déporter les Juifs d'Europe dans cette colonie française. Il entre auRSHA dès sa création parHeinrich Himmler en.
De à, il dirige le service de contre-espionnage nazi à l'antenne du SD àParis[1]. En tant que chef, à Paris, de lasection « IV J » de laGestapo, chargée de la « question juive », il représente Eichmann, lui-même rattaché à Heydrich, qui dirige l'Office central de sécurité du Reich, leReichssicherheitshauptamt[2].
Dannecker est l'auteur d'un rapport sur « Le traitement de la question juive en France », en date du, dit « rapport Dannecker », dans lequel on peut lire :
« En, un collaborateur de notre section aux questions juives a été délégué à lapréfecture de police de Paris en qualité de représentant permanent de la section. À la suite de notre pression, un fichier juif complet et constamment tenu à jour a été constitué dans les plus brefs délais [il s'agit dufichier Tulard]. Ce fichier se subdivise en [un] fichier simplement alphabétique, les Juifs de nationalités française et étrangère ayant respectivement des fiches de couleur différentes, et des fichiers professionnels par nationalité et par rue[3]. »
Il détaille ensuite les enquêtes faites par« cette section préfectorale […] au cours des trois derniers mois », sur des citoyens français, des Juifs français et étrangers et des« participations juives dans des entreprises commerciales ».
En, Dannecker fait créer leCommissariat général aux questions juives (CGQJ), chargé de recenser et spolier les Juifs, puis de les faire interner. Larafle du billet vert, le, vise 6 700 Juifs étrangers, Polonais pour la plupart ; suitcelle du 20 août (4 200 hommes arrêtés), puis celle desnotables, le (743 hommes). De mars à, septconvois de déportation, d'un millier de personnes chacun, partent versAuschwitz. Le, dans un autre rapport, Dannecker se félicite de ses actions anti-juives, en particulier l'efficacité du fichier des Juifs de la préfecture de police et la création dans les deux zones par accord avecXavier Vallat, d'une police antijuive formée par ses soins[4]. Il supervise larafle du Vel’ d'Hiv’, organisée parRené Bousquet, nommé en, au retour dePierre Laval, secrétaire général à la Police. Plus de 13 000 Juifs sont arrêtés à Paris et en banlieue parisienne, transférés dans les camps d'internement de Drancy, Pithiviers et Beaune-la-Rolande, puis déportés pour la plupart vers le centre de mise à mortd'Auschwitz-Birkenau où ils sont assassinés pour la quasi-totalité[5]. Mais, en raison de son fanatisme et d'un usage abusif de son poste, il est rappelé en àBerlin. Son supérieur à Paris,Helmut Knochen, peut ainsi se débarrasser d'un collaborateur encombrant et indiscipliné[1].
De janvier à, il est nomméconseiller aux affaires juives à l'ambassade d'Allemagne àSofia enBulgarie afin de presser le gouvernement bulgare de livrer au Reich les Juifs du pays. Il organise notamment ladéportation des Juifs deThrace et deMacédoine, régions annexées par laBulgarie en 1941[1]. De à, il prépare ladéportation des Juifs italiens et au premiersemestre 1944 celle desJuifs hongrois.
En, Dannecker est interné par l'Armée américaine dans la prison deBad Tölz, où il se suicide[6] par pendaison le.