Il est généralement abrégé en WSJ. Son nom vient deWall Street, le district financier de New York. LeWall Street Journal est le quotidien le plus lu par les Américains, dépassant leNew York Times etUSA Today.
Ses informations exclusives lui valent d’être un des journaux les plus influents dans le monde économique et financier. Grâce à ses enquêtes, il a remporté 38prix Pulitzer (en 2023)[2].
LeWall Street Journal défend uneligne éditoriale de droite conservatrice et économiquement libérale.
En 2014, leWall Street Journal est considéré comme l'un des médias les plus fiables par la population américaine[3]. Cette même année, selon une étude duPew Research Center, le WSJ est le seul média américain considéré comme fiable aussi bien par ladroite conservatrice que lagauche radicale ainsi que par lecentre[4].
Longtemps détenu parDow Jones (famille Bancroft), il est racheté en par le milliardaireRupert Murdoch pour 5 milliards de dollars[5]. À partir de 2013, il est une filiale deNews Corp, issue de la scission du groupe éponyme.
Jusqu'à1889, le journal originel de la bourse de New York,Wall Street, s'appelait leCustomers' Afternoon Letter (Lettre de l’après-midi des clients littéralement).
Le journal a pris sa forme moderne et son importance dans les années 1940, une période d’expansion industrielle pour les États-Unis et ses institutions financières à New York[10].
En 1995,The Wall Street Journal Online est créé en complément du journal imprimé. Son accès nécessite un abonnement payant[11].
En 2004, Oasys Mobile et leWall Street Journal ont lancé une application permettant aux utilisateurs d'accéder au contenu duWall Street Journal Online via leur téléphone portable[12].
Il existe une édition paneuropéenne et une édition pan-asiatique duWall Street Journal. À la différence de l'édition nationale duWall Street Journal, les éditions internationales ont adopté un format compact depuis.
La diffusion duWall Street Journal Europe est de 75 896 exemplaires, celle duWall Street Journal Asia de 85 822 exemplaires par jour du lundi au vendredi[13].
En, une enquête duGuardian montre que les chiffres de publication duWSJ Europe sont truqués (environ 41 % des journaux vendus n'étant pas effectivement achetés) et que certains articles sont écrits afin de promouvoir les activités d'un client. Le directeur exécutif deWSJ Europe, supposé à l'origine de ces pratiques, démissionne[14].
Le, le Wall Street Journal Europe publie sa dernière édition en format papier en Europe[15].
LeWall Street Journal est réputé pour la fiabilité de ses informations économiques, mais sa ligne éditoriale a toujours été considérée comme de droite conservatrice.
Le journal, qui les juge moins nocifs que les dirigeants démocratiquement élus, écrit ainsi au sujet du dictateurAugusto Pinochet à sa mort en 2006 :
« Il est responsable de morts et de tortures qui ont eu lieu sous son égide, mais si jamais Salvador Allende avait réussi à transformer le Chili en un autre Cuba, beaucoup plus auraient pu mourir »[16].
Le rachat parRupert Murdoch en 2007 a suscité des inquiétudes quant à l'indépendance éditoriale du journal, en référence à ses acquisitions précédentes[17].
En 2018, la direction duWall Street Journal apporte officiellement son soutien au candidat d’extrême droite brésilienJair Bolsonaro, malgré ses propos sur la torture, le viol, ou les homosexuels[18].
Depuis son rachat, leWall Street Journal publie des éditoriaux niant ou minimisant le changement climatique[19],[23],[22],[24]. Les pages éditoriales duWall Street Journal ont été décrites parThe Guardian comme un temple du climato-scepticisme[25],[23].
LeWall Street Journal affirme que les baisses d’impôts deDonald Trump n'ont pas bénéficié aux riches[26]. Son principal rival, leFinancial Times affirme pourtant l'exact contraire[27]. LeFinancial Times s’alarme d'une dérive ploutocratique grave des États-Unis[27].
Lors de l'été 2020, des journalistes duWall Street Journal signent une lettre ouverte à la direction, affirmant que la malhonnêteté des éditoriaux et des opinions est en train de nuire sérieusement à la crédibilité des informations du journal[28][source insuffisante].