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The Rolling Stones

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The Rolling Stones
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Formation la plus longue des Rolling Stones :De gauche à droite :Charlie Watts,Ronnie Wood,Mick Jagger etKeith Richards.
Informations générales
Pays d'origineDrapeau du Royaume-UniRoyaume-Uni
Genre musical
Années activesDepuis1962
Labels
InfluencesMuddy Waters, Robert Johnson, Nat King Cole, John Lee Hooker, B.B King, Buddy Guy, Jerry Lee Lewis, Chuck Berry, Elvis Presley, James Brown, Bob Dylan, The Beatles, The Who, Jimi Hendrix...
Site officielThe Rolling Stones
Composition du groupe
MembresMick Jagger
Keith Richards
Ronnie Wood
Anciens membresCharlie Watts (†)
Brian Jones (†)
Ian Stewart (†)
Mick Taylor
Bill Wyman
Dick Taylor
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Logo de The Rolling Stones.

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The Rolling Stones est un groupe rock britannique originaire deLondres, enAngleterre. En activité depuis1962, il est le plus vieux groupe de rock encore en activité à ce jour.

Fondé par le guitariste et saxophonisteBrian Jones en 1962, le groupe se compose très vite du pianisteIan Stewart, du chanteurMick Jagger, du guitaristeKeith Richards, du bassisteDick Taylor et du batteurMick Avory. Ces deux derniers sont rapidement remplacés parBill Wyman (basse) etCharlie Watts (batterie). Ian Stewart est écarté de la formation officielle en 1963 par le managerAndrew Loog Oldham. Resté très proche du groupe, Stewart sera le pianiste de session puis accompagnateur des Stones sur scène jusqu'à sa mort en 1985. Le nom du groupe s’inspire de la chansonRollin' Stone deMuddy Waters (qui est l’une des plus grandes sources d’inspiration du groupe).

Les premiers succès du groupe au Royaume-Uni et aux États-Unis sont des reprises de standard duRythme and Blues et duRock and roll, notamment des chansons du pionnierChuck Berry. Fidèles à leurs racinesblues, les Stones deviennent des acteurs majeurs du « British blues boom ».Mick Jagger etKeith Richards, dont l’influence au sein du groupe est grandissante, signe sous le nom de plume « The Glimmer Twins » leur première composition originale avecThe Last Time (1964). En1965, les Rolling Stones lancent le tube(I Can't Get No) Satisfaction, qui propulse le groupe au rang de star internationale, et entreprennent leur première tournée aux États-Unis.

À partir de l'albumAftermath (1966), le groupe s’intègre progressivement dans la culture populaire. Leur diversité stylistique est enrichie par les expérimentations instrumentales deBrian Jones. Ce dernier meurt début juillet1969, peu de temps après avoir quitté le groupe. Il est remplacé parMick Taylor. AprèsSympathy for the Devil sur le 45 toursBeggars Banquet (1968), le groupe enchaîne les albums à succès avecLet it Bleed (1969),Sticky Fingers (1971) etExile on Main St. (1972). La balladeAngie, sorti en1973 sur l’albumGoats Head Soup est l’un des plus gros succès des Stones.Ronnie Wood, ex guitariste desFaces remplaceMick Taylor.

Après l'albumTattoo You (1981) et le succès du tubeStart me up par la suite, les Rolling Stones connaissent une période trouble au milieu des années 80. Ils signent néanmoins leur grand retour avec l’albumSteel Wheels en1989. Ils reprennent ensuite le chemin des tournées, en continu depuis les années 90. Le bassisteBill Wyman quitte le groupe en1993, son rôle étant repris parDarryl Jones, mais sans être membre officiel. Plus récemment, les Stones célèbrent leurs 50 ans de carrière sur scène à Londres. En2016, le groupe rend hommage à leurs racines blues avec l’albumBlue and Lonesome et après le Sixty Tour en2022 (célébrant le 60e anniversaire du groupe), ils publient leur dernier album en date,Hackney Diamonds (2023). Le disque atteint la première place des ventes des deux côtés de l’Atlantique.

Les Rolling Stones sont intronisés auRock and Roll Hall of Fame en1989, etMick Jagger est fait chevalier en 2002. En 2019, leurs ventes mondiales sont estimées à plus de 240 millions, faisant d'eux le deuxième groupe le plus présent dans le Billboard Hot 100. Ils sont classés 4e dans la liste des cent plus grands artistes de tous les temps du magazine Rolling Stone. Le groupe conserve une image de « mauvais garçons » et reste une référence pour de nombreux musiciens de rock. Après six décennies de carrière, les membres continuent de se produire en concert, sans signe de retraite. Le batteurCharlie Watts meurt le 24 août 2021 à 80 ans et est remplacé depuis parSteve Jordan, non membre officiel du groupe.

Mick Jagger,Keith Richards etBill Wyman sont les trois membres fondateurs du groupe encore en vie actuellement.Mick Avory (batterie) etDick Taylor (basse), ayant brièvement été membre en 1962 sont eux aussi encore vivants.

Historique

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Formation et débuts (1960-1963)

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Création du groupe

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Mick Jagger (né en 1943).
Keith Richards (né en 1943).
Charlie Watts (1941 - 2021).
Bill Wyman (né en 1936).
Brian Jones (1942 - 1969).

Le,Mick Jagger etKeith Richards, deux amis d'enfance — ayant fréquenté la même école depuis la maternelle puis s'étant perdus de vue — se retrouvent par hasard sur le quai de la gare deDartford[1]. Mick a avec lui des disques de blues deChuck Berry et leBest ofMuddy Waters[2]. Mick et Keith ont aussi un ami en commun,Dick Taylor, un guitariste qui joue avec Mick dans son groupe Little Boy Blue & The Blue Boys et qui étudie dans l'école de Keith, la Sidcup Art[1]. Mick invite Keith à le rejoindre dans ce groupe tout juste naissant, qui de groupe n'a cependant que le nom, puisque le seul public de leur courte carrière consistera en la mère de Dick Taylor, qui autorise le groupe à répéter chez elle[3].

De son côté,Brian Jones, après avoir rencontréAlexis Korner, l'un des pionniers du blues britannique, lors d'un concert à Cheltenham, décide de déménager à Londres avec Pat Andrews, la mère de son enfant. Désireux de monter son propre groupe, il passe une petite annonce dansJazz News fin 1961. Il pense appeler son groupe lesRollin' Stone, d'après un titre deMuddy Waters[4]. Brian Jones donne rendez-vous aux postulants au pub Bricklayers'arms sur laBerwick Street (en)[5]. Le pianisteIan Stewart répond à l'annonce et lui présente d'autres musiciens dont le chanteur Andy Wren et le guitariste Geoff Bradford. Peu à peu, la première mouture des Rolling Stones se forme avec Brian Jones et Geoff Bradford aux guitares, Ian Stewart au piano,Paul Pond (qui office sous le nom de P.P. Jones) au chant[6]. Le poste de batteur est fluctuant : plusieurs batteurs payés au concert se succèdent dontCharlie Watts etMick Avory (futurKinks).

En avril1962, leBlues Incorporated, groupe monté par Alexis Korner et ouvert à de nombreux musiciens, joue ses premiers concerts[7]. Parmi les musiciens qui montent sur scène,Jack Bruce,Ginger Baker, Charlie Watts et aussi le groupe formé par Brian Jones. Ce dernier qui se produit sous le nom d'Elmo Lewis, impressionne le public en jouant de laguitare slide (à l'époque inconnue en Angleterre)[7]. Mick Jagger, Keith Richards et Dick Taylor rejoignent le Blues Incorporated mais tendent à s'éloigner du rhythm and blues pur et dur pour jouer du rock'n'roll (notamment duChuck Berry etJimmy Reed)[8]. Brian Jones rencontre pour la première fois Mick Jagger, Keith Richards et Dick Taylor le auEaling Jazz Club[9].

Paul Pond ne souhaitant pas vraiment être le chanteur de ce qui sera les Rolling Stones, quitte le groupe. Alexis Korner suggère à Brian Jones le chanteur Mick Jagger qui a fait sa place dans le Blues Incorporated[6]. Ce dernier impose alors son ami Keith Richards ainsi que Dick Taylor. Geoff Bradford quitte le groupe et Ian Stewart, Brian Jones, Mick Jagger, Keith Richards et Dick Taylor forment l'ossature du groupe qui prendra en juin le nom de « Rollin' Stones » avant de s'appeler « Rolling Stones ». Selon Keith Richards, c'est Brian Jones qui trouve le nom du groupe, alors qu'il est au téléphone en train de prospecter pour trouver des engagements pour des concerts. Alors qu'on lui demande le nom de son groupe, il cite le premier nom qu'il a sous les yeux : le titre d'un morceau de Muddy Waters,Rollin' Stone[10]. Néanmoins, il semblerait que cette anecdote ne soit qu'une légende, puisque d'après Ian Stewart, dès sa première rencontre avec Brian Jones à la suite de l'annonce dansJazz News, Brian Jones avait déjà décidé de nommer son futur groupe « Rollin' Stones »[11], avec une apostrophe[12],[13].

Mick, Keith et Brian emménagent au 102Edith Grove dans le quartier deChelsea. C'est une période de vaches maigres, avec des difficultés pour se nourrir et se chauffer. Ils vivent de chapardages et des maigres cachets obtenus pour quelques petits concerts[14]. C'est à cette période quePhilip Townsend prend les photos qui circuleront à travers les plus grandes galeries du monde, comme les toutes premières des Stones. Ils habitent six mois en colocation avec James Phelge (nom qui servira de base au pseudonyme « Nanker Phelge » utilisé par les Stones à leurs débuts pour certains de leurs titres). Néanmoins, cette période est musicalement faste pour Brian et Keith, qui passent de longues journées à travailler leur jeu de guitare.

Le premier concert et des rencontres déterminantes

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Le premier concert des Stones se passe auMarquee à Londres, le. Le groupe est alors composé de Brian Jones, Mick Jagger, Keith Richards, Ian Stewart au piano, Dick Taylor à la basse et Mick Avory à la batterie. Les Rolling Stones jouent commeinterval band, juste une demi-heure, le temps que le groupe principal se repose. Ils interprètentDust My Broom,Bright Lights, Big City,Ride them Down,Bad Boy,Back in the USA, etDown the Road Apiece. Ce soir-là, Keith lance à Brian cette phrase tristement célèbre :« Tu n'arriveras pas à trente ans, pas vrai[15] ? »

Dick Taylor part ensuite former lesPretty Things. Le poste de batteur est toujours aléatoire, oscillant entre Tony Chapman et Mick Avory. Les Stones cherchent un bassiste, en décembre1962, Tony Chapman leur présenteBill Wyman, au Red Lion Club[16] qui leur plaît immédiatement, peut-être grâce à ses amplis, denrée rare à l'époque, mais aussi grâce à ses capacités : il est plus âgé de sept ans que Mick et Keith, et joue déjà depuis de nombreuses années dans son groupe les Cliftons, avec Tony Chapman, tout en étant amateur. Les batteurs des Stones étant trop instables, Charlie Watts, qui connaissait bien Mick et Brian pour avoir joué avec eux, se joint à eux définitivement en, laissant sa place au sein des Blues Incorporated à Ginger Baker. Le, les Rolling Stones jouent leur premier concert avec la formation qui persistera jusqu'à l'exclusion de Brian Jones : Mick Jagger au chant, Keith Richards et Brian Jones aux guitares, Bill Wyman à la basse, Charlie Watts à la batterie et Ian Stewart au piano (ce dernier quittera le groupe quelques mois plus tard, sous l'impulsion d'Andrew Loog Oldham).

Le, le groupe enregistre unedémo à l'IBC Studio de Portland Place, à Londres - avec comme ingénieur du son le futur mythiqueGlyn Johns - composée de reprises de Rhythm & Blues[17]. Le, lesBeatles rencontrent pour la première fois les Rolling Stones au club Station Hotel Richmond, club où les Stones jouaient le soir-même[18]. La première photo officielle du groupe en concert, prise parDezo Hoffmann, date du : Mick, Charlie, Brian, Bill et Keith (seuls visibles) participent à un gala de bienfaisance organisé par le journalNews of the World àBattersea[19]. Les Stones joueront régulièrement auEaling Club, puis auCrawdaddy, club que vient d'ouvrirGiorgio Gomelsky. De quelques dizaines de spectateurs, l'audience passe rapidement à plusieurs centaines, dépassant les capacités de la salle.

Les Beatles viennent de sortir leur premier albumPlease Please Me.Andrew Loog Oldham, jeune publicitaire de 19 ans, qui a déjà travaillé avecBrian Epstein,Bob Dylan etLittle Richard, associé au manager Eric Easton, ne rêve que de rencontrer et manager « ses » Beatles. Dans son parcours des clubs deLondres, il entre un jour auCrawdaddy (sur les conseils de Peter PD Jones, journaliste qui avait chroniqué les Stones après les avoir vus au Crawdaddy Club), et voit les Stones. C'est la révélation, il sera leur manager : il signe avec eux un contrat de management dès le lendemain, le[20].

Le premier single :Come On

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Avec leur nouveau manager, leur carrière décolle. Le, la maison de disquesDecca et son directeur artistique (A&R) Dick Row, célèbre pour avoir refusé les Beatles[21], leur fait signer un contrat artistique. Au moment de la signature, le groupe change de nom pourThe Rolling Stones[22].tandis que le pianiste Ian Stewart est soustrait de la formation officielle par Andrew Loog Oldham pour des raisons de « look ». Néanmoins, indispensable (« Stu » est souvent appelé « le sixième Stone »[23]), Ian continue de travailler avec le groupe dont il est l'un des fondateurs[23], comme claviériste, et commeroad manager (après en avoir été le chauffeur attitré), très apprécié jusqu'à sa mort en1985. Keith affirme qu'il fut toujours véritablement le liant du groupe[24] ; et Mick résume ainsi cette collaboration en déclarant« Stu fut le gars que nous nous efforcions de satisfaire[23] ».

Deux jours plus tard le, Decca leur fait enregistrer leur premier single[25],[26], avec en face A, une reprise deChuck Berry,Come On[27] et en face B,I Want to Be Loved deWillie Dixon. Ce premier disque leur permet d'entrer discrètement dans lescharts britanniques, et de se faire remarquer par la presse.

Le 7 juillet 1963, ils font leur première apparition télévisée dans l'émissionThank Your Lucky Stars de Pete Murray. Leur look, pourtant conventionnel de nos jours, paraît outrancier. Leurs cheveux longs, qui recouvraient juste les oreilles, font scandale. Ce look original et leur attitude parfois méprisante donnent des idées à Andrew Loog Oldham. Afin de se démarquer des Beatles, apparus un peu plus tôt et dont la popularité est exceptionnelle, le jeune manager desStones leur crée une image de « mauvais garçons », en opposition aux allures de « gentils gendres » desFab Four. Jagger et sa bande cultivent leur différence, refusant très rapidement le costume-cravate[28], insistant sur leur chevelure, et défraient la chronique par leurs frasques[29]. Celui qui est surtout visé pour son côté « mauvais garçon », n'est ni Mick Jagger, ni Brian Jones, mais Bill Wyman qui, du groupe, est celui qui possède les cheveux les plus longs et qui a toujours une mine renfrognée[30]. C'est aussi lui qui est à l'origine de la première des nombreuses frasques du groupe : il est condamné pour avoir uriné sur le mur d'une station-service[31].

C'est à cette époque que Brian Jones commence à manquer quelques concerts pour des raisons de santé, et à se perdre dans ses conquêtes féminines et leurs conséquences[32]. Il a déjà deux enfants[33]. Sa position de leader du groupe est de plus en plus contestée depuis l'arrivée d'Oldham. Lors d'un concert àLiverpool, les Stones découvrent que Brian Jones reçoit un salaire supplémentaire en qualité de leader du groupe[34]. Cette révélation est le début d'une fissure entre Jones et le reste du groupe[34] et qui aboutira à terme (conjointement à son épuisement physique et mental) à son exclusion en.

Le second single et le premier EP

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Leur carrière prend un tournant définitif : les concerts deviennent quotidiens, Bill Wyman et Charlie Watts quittent leur emploi[35] pour intégrer les Stones à plein temps, Mick Jagger laisse tomber ses études. L'appartement àEdith Grove abandonné, Keith, Mick et Andrew habitent ensemble dans un nouveau logement, où va débuter une nouvelle collaboration : Andrew oblige Mick et Keith à travailler ensemble, à l'image de McCartney et Lennon, sur l'écriture des chansons. Cette volonté est dictée par le fait qu'il était difficile pour les Rolling Stones de trouver quelque chose de neuf à jouer et parce que beaucoup de chansons de leur répertoire étaient jouées par d'autres groupes anglais (dont lesBeatles), ce qui ne les aidait pas à se démarquer des autres[36]. Par conséquent, le second single du groupe devant contenir les reprisesFortune Teller etPoison Ivy est refusé durant l'été.

Oldham a même sollicité lesBeatles pour leur écrireI Wanna Be Your Man en septembre, que le groupe enregistre et publie en single en novembre, avec en face B une improvisation du groupe, créditéeNanker Phelge, intituléeStoned. Le single sort quelques jours après l'enregistrement et se classe à la douzième place au Royaume-Uni. Si le single rencontre un succès mineur, l'exemple des Beatles, qui composent eux-mêmes leur chansons, pousse Jagger et Richards à tenter l'expérience[37]. Jagger disait à Keith Richards : « Ça a l'air facile de faire des chansons. On pourrait essayer. »[38].

En, à Mapesbury Road, Oldham oblige Keith et Mick à composer une chanson. La légende veut qu'Andrew ait enfermé Mick et Keith dans une cuisine, en leur interdisant d'en sortir tant qu'ils n'auraient pas écrit une chanson[39]. D'après la légende, ils lui auraient soumisAs Time Goes By, que le manager renomme immédiatementAs Tears Go By et fera enregistrer par la jeune chanteuse britanniqueMarianne Faithfull. Il semblerait cependant que la première chanson à être sortie de cette cuisine au matin soitIt Should Be You.[40] Cette chanson sera enregistré une première fois par George Bean, un chanteur de la maison de production d'Oldham[41].

En, le groupe publie son premierEP intitulé simplementThe Rolling Stones, comportant quatre reprises enregistrées en août et en novembre dernier. C'est le premierno 1 de leur carrière et ils peuvent donc se concentrer sur leur premier album.

Envol (1964-1967)

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Premiers albums et conquête de l'Amérique (1964)

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Les Rolling Stones arrivant à l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol, le, par un vol enVickers Viscount de laBEA. Sont reconnaissables sur la passerelle, de gauche à droite :Bill Wyman,Keith Richards,Brian Jones,Charlie Watts etMick Jagger.

En janvier et, le groupe enregistre en cinq jours au Regent Sound Studios leurpremier album dans des conditions rudimentaires. Le 21 février, le groupe publie la reprise desCricketsNot Fade Away en single, avec en face B une composition originale intituléeLittle by Little. Le single se classe à la troisième place, un score meillleur par rapport aux deux premiers singles. Deux mois plus tard, l'album, simplement intitulé The Rolling Stones, sort le, sans la chanson Not Fade Away (il était habituel de ne pas inclure les chansons sorties en single sur les albums au Royaume-Uni). L'album, qui comporte en grande partie des reprises et trois compositions originales (dontTell Me You're Coming Back), connait rapidement le succès à sa sortie en arrivant en tête de classement au Royaume-Uni.

En février, deux mois avant la sortie de l'album, les Beatles effectuent leur première visite aux Etats-Unis, là où ils connaissent au même moment un important succès. Cela inspire les Rolling Stones qui décident de tenter à leur tour l'aventure américaine deux mois plus tard. Le premier album des Stones est édité aux Etats-Unis sous le nom deEngland's Newest Hit Makers avec l'inclusion de la repriseNot Fade Away (absente de la version britannique) le 30 mai 1964.

Le, les Rolling Stones quittent Londres pour commencer leur première tournée américaine, deux mois avant la première tournée nord-américaine des Beatles. Après un passage au Hollywood Palace TV Show présenté par Dean Martin le, la tournée organisée par Eric Easton (l'associé du producteur et manager du groupe Andrew Loog Oldham) commence deux jours plus tard à San Bernardino en Californie et se termine quinze jours après avec deux concerts au Carnegie Hall de New York. Ce sera un demi succès pour le groupe car si le public des côtes est et ouest ont répondu à l'appel, le concert à San Antonio au Texas est un échec, où les spectateurs qui préfèrent les groupes locaux ont hué sur le groupe[42].

Début juin, au début de la tournée, le groupe se rend dans les fameux studios Chess à Chicago (là où sont enregistrés de nombreux standards de blues deMuddy Waters ouChuck Berry qui les inspirent) pour une session le 10 et, où est enregistrée une série de chansons. De cette session sont tirés le nouveau single britanniqueIt's All Over Now (une nouvelle reprise), premier single n°1 du groupe, puis le single américainTime Is on My Side qui se classe à la sixième place, un nouvel EP intituléFive by Five, qui sort au Royaume-Uni en août, puis en octobre le second album américain12 X 5, contenant les pièces de l'EP anglais, en plus de nouvelles chansons, incluant des singles. Ce sera le début de la grande disparité entre la discographie anglaise et américaine du groupe jusqu'en 1967 avecTheir Satanic Majesties Request.

Quelques mois plus tard, après une nouvelle tournée britannique et quelques sessions studios au Regent Sound (où a été enregistré le premier album) en septembre, le groupe retourne aux États-Unis pour une deuxième tournée de onze concerts dans onze villes dont Chicago et Sacramento entre le et le[42]. Selon le batteur Charlie Watts : "l'Amérique, ce n'était qu'une plaisanterie quand nous sommes arrivés, mais quand nous en sommes repartis, nous avions un public et lorsque nous sommes revenus, nous avions un hit. Ce fut difficile, mais à chaque fois le public devenait plus nombreux"[43].

Le groupe fait également un passage le 28 et à Santa Monica en Californie dans le cadre du TAMI Show qui sort en vidéo en décembre. C'est au cours de cette émission que le groupe sympathise avec l'arrangeur de Phil Spector,Jack Nitzsche[43]. Ce dernier, qui jouera par la suite sur de nombreux enregistrements studios du groupe, leur présente l'un des meilleurs ingénieurs du son de RCA, David Hassinger. C'est le début d'une longue collaboration avec l'ingénieur, avec lequel désormais ils vont enregistrer la quasi-totalité des chansons à partir du 2 novembre jusqu'à août 1966 dans son studio à Los Angeles, des sessions programmées en fonctions des dates de tournées. Avant la fin de la seconde tournée, le groupe finalise son second album avec un second passage chez Chess à Chicago le 8 novembre. Ils y retourneront une trois et dernière fois en mai 1965.

La repriseLittle Red Rooster, sortie en single le 13 novembre 1964 au Royaume-Uni, est le second n°1 du groupe, malgré son aspect blues que le groupe commençait à s'en détacher à cette époque. Le second album intitulé britanniqueThe Rolling Stones No. 2 sort enfin le15janvier1965 et atteint la première place des classements. Un mois plus tard sort la version américaine renomméeThe Rolling Stones, Now! (où il était le troisième album américain) qui reprend une partie de la version britannique.

Consécration (1965)

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The Rolling Stones en1965.

Mick Jagger et Keith Richards décollent enfin comme compositeurs, tout d'abord avecAs Tears Go By (qu'ils n'enregistrent pas dans un premier temps et qu'Oldham offre àMarianne Faithfull), puis avecHeart of Stone, sortie en single en Amérique du Nord en décembre 1964 (à la place de Little Red Rooster), où elle se classe à la 19e place aux Etats-Unis et à la première place au Canada (la chanson sortira au Royaume-Uni un an plus tard). La chansonThe Last Time, qui sort en single en février, est la première chanson originale du groupe à atteindre la première place sur le sol britannique. Ce succès se concrétise avec le single(I Can't Get No) Satisfaction qui atteint la première place des classements au Royaume-Uni, mais aussi en Amérique du Nord (et dans de nombreux autres pays). Les singles suivants,Get Off of My Cloud et19th Nervous Breakdown, connaissent le même sort queSatisfaction. Ces textes assoient la position des Stones qui arrivent désormais à évoluer au sommet comme lesBeatles. Néanmoins, les textes des Stones se différencient beaucoup de ceux desBeatles par leur contenu. Si lesFab Four signent des bluettes bien sentimentales et innocentes (du moins à leurs débuts), les Stones se distinguent par leur ton ironique et sarcastique sur la société et leurs rapports aux femmes, parfois qualifiés de sexistes.

La version américaine de l'albumOut of Our Heads (publiée en) est en tête des ventes. Il comprend sept chansons originales (quatre créditées de Nankin Phelge et trois de Jagger/Richards). À la fin du même mois, au moment de la sortie du tube(I Can't Get No) Satisfaction, un autre évènement change l’histoire du groupe : le contrat entreDecca et Impact Sound - la société des producteurs Andrew Loog Oldham et son associé Eric Easton chargée de gérer l'image et les enregistrements du groupe depuis 1963 - ayant expiré en mai n'est pas renouvelé car les deux gestionnaires se sont fâchés et séparés après qu'Oldham a découvert que son associé utilisait son édition pour verser au groupe les droits d'auteur des chansons créditéesNanker Phelge[pas clair]. Andrew décide de contacter l'homme d'affaires américainAllen Klein, afin de remplacer son associé et de signer un nouveau contrat avec Decca avec un plus gros cachet pour le groupe (600 000 $ d'avance et 700 000 $ par an jusqu'en 1974, fin de durée du contrat). Si les membres sont généralement enthousiastes pour ce contrat, le bassisteBill Wyman est inquiet et regrette de ne pas avoir fait relire le contrat par un avocat avant de le signer. Cela leur portera préjudice en 1971 quand le groupe se séparera de Klein et de Decca, où ils perdent les droits d'auteur de leur discographie jusqu'en 1970[44].

En septembre, le groupe retourne au studio RCA pour enregistrer une nouvelle série de chansons qui serviront de base pour le nouvel album américainDecember's Children(And Everybody's) prévu pour décembre suivant. Plus tard dans le même mois, la version britannique deOut of Our Heads est publiée où elle atteint la seconde place des ventes juste après l'albumHelp! desBeatles et ne contient que six chansons sur douze en commun, et trois proviennent de la session de septembre. Leur nouveau tube,Get Off of My Cloud (no 1 des deux côtés de l'Atlantique) paraît à l'automne 1965, suivi d'un autre album américainDecember's Children(And Everybody's)[45]. Entre-temps, le groupe, fatigué, se lance dans une nouvelle tournée américaine durant presque cinquante jours à la fin de l'automne, qui se termine à Los Angeles le. Après cela, le groupe reste en ville pour travailler de nouvelles chansons une nouvelle fois au RCA, dont le temps alloué au studio s'est prolongé à trois jours d'affilée (la réalisation des chansons lors de la session précédente est considérée comme précipitée et réalisée dans l'urgence). On retrouve parmi elles principalement le nouveau single19th Nervous Breakdown qui sort deux mois plus tard en à la seconde place des deux côtés de l'Atlantique, et principalement des chansons pour le prochain album du groupe,Aftermath.

Tournant psychédélique d'Aftermath etBetween the Buttons (1966)

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En 1966, les Rolling Stones publient l'albumAftermath, premier disque à ne comporter que des compositions originales. Dans leur premier chef-d'œuvre, le groupe introduit (en particulier sous l'impulsion de Brian Jones) des influences psychédéliques et de la musique indienne : on peut notamment rappeler lesitar dePaint It, Black (dans la foulée de celui entendu joué parGeorge Harrison surNorwegian Wood des Beatles), ledulcimer surLady Jane ou lesmarimbas deUnder My Thumb. L'album rencontre le succès en arrivant en tête des classements au Royaume-Uni et à la seconde place aux États-Unis (derrièreun album américain desBeatles).

L'année 1966 voit également une nouvelle succession de tournées (moins intenses que l'année précédente). Du au, le groupe se rend en Australie et en Nouvelle-Zélande en jouant deux concerts par date. Après une pause de trois semaines durant lesquels ils retournent enregistrer de nouvelles chansons au studio RCA (pour l'albumAftermath et le singlePaint It, Black), les Stones tournent en Europe du au. Après la sortie de l'album, le groupe reprend la route, cette fois-ci aux États-Unis et au Canada du au.

Du 3 au, après la tournée américaine, le groupe retourne une dernière fois au studio RCA pour commencer à travailler le prochain album, avant que l'ingénieur du son du studio qui les enregistre depuis ne soit viré par le label du studio pour avoir produitThe Electric Prunes pour son compte. Par la suite, le groupe décide de retourner enregistrer à Londres. La session suivante se déroule donc auxstudios IBC pour la suite de ce qui avait été commencé à Los Angeles. Durant ces deux session est enregistrée la chansonHave You Seen Your Mother, Baby, Standing in the Shadow?. Mais à sa sortie en single en septembre, elle n'atteint pas tout à fait le haut du classement (cinquième au Royaume-Uni et neuvième aux États-Unis) contrairement aux précédentes chansons, en raison du mixage désastreux.

Après la tournée britannique qui a lieu du au, le groupe se rend austudio Olympic (là où ils avaient enregistré leur premier singleCome On trois ans plus tôt) pendant près d'un mois du au pour finir l'albumBetween the Buttons. C'est durant ces sessions que le groupe décide de choisir ce studio pour les prochains enregistrements d'albums jusqu'en 1969, dont la qualité sonore est supérieure à celles des précédentes productions que le groupe avait connu.

Sorti en, l'albumBetween the Buttons continue sur la même lancée que l'album précédentAftermath avec la flûte mélodieuse de Brian surRuby Tuesday mais contient aussi des morceaux de rock commeConnection et des influences « music-hall ». Le succès commercial sera moindre par rapport aux albums précédents (troisième au Royaume-Uni et second aux États-Unis). En revanche, le single "double face A"Let's Spend the Night Together /Ruby Tuesday est une réussite.

La chansonLet's Spend the Night Together fait un tel scandale à sa sortie que lors des apparitions sur les plateaux TV, notamment le très couruEd Sullivan Show,Mick Jagger se voit obligé de marmonner « Let's spend some time »[46].

Les Rolling Stones (ici à l'aéroport d'Oslo en 1965) quasiment sur la route des tournées en permanence.

Their Satanic Majesties Request : arrêt des tournées et déboires (1967)

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1967 sera une année particulière pour les Rolling Stones, tant artistique que privée, voire judiciaire, et des premiers problèmes qui vont ébranler le groupe et particulièrementBrian Jones. Après la sortie de Between the Buttons en janvier, le groupe commence à travailler sur le prochain album. En attendant, l'année 1967 est surtout consacrée aux activités parallèles et les Stones s'investissent dans différents projets personnels.Keith Richards s'achète la maison de Redlands, qui sera l'une des bases du groupe, Bill Wyman fait de la production, Brian Jones compose une bande originale de film et forme avecAnita Pallenberg un couple médiatisé, icône duSwinging London. C'est aussi l'époque des vacances : en février et en mars, le groupe profite du temps libre avant la prochaine tournée européenne. Ainsi, Brian, Keith, Anita Pallenberg, Mick et sa nouvelle petite amieMarianne Faithfull partent en vacances auMaroc.

Sur le plan sentimental, Brian Jones connaît aussi de nombreux déboires. Alors qu'il est hospitalisé pour une crise d'asthme enFrance sur le trajet d'un voyage auMaroc,Keith Richards entame une liaison avec sa petite amieAnita Pallenberg[47]. Lorsqu'il reviendra de convalescence, Keith, Anita (mais aussiMick Jagger etMarianne Faithfull) abandonneront Brian auMaroc, sans lui laisser un mot. Cette rupture sera le début de tensions entre les deux guitaristes du groupe et le début de la fin pour Brian Jones.

Mais le groupe connaît d'importants déboires judiciaires cette année-là. Le, Mick Jagger et Keith Richards sont arrêtés au domicile de Keith à Redlands pour possession de drogues. Vite relaxés, ils ne feront pas de prison, en dehors des quelques jours dans l'attente de leur comparution. Le quotidienThe Times viendra à leur secours avec un éditorial en leur faveur[48], prémices du changement de société en cours. Parmi les nombreux soutiens de tous bordsles Who sortiront immédiatement un 45 tours en solidarité, avec 2 compositions des Stones[49]. Si Mick et Keith arrivent à se sortir de leurs ennuis judiciaires, Brian Jones, lui, connaît plus de difficultés. Arrêté une première fois en, puis une deuxième fois en, il vit très mal cette situation et souffre de dépression nerveuse.

Avec ces problèmes judiciaires et internes, le groupe se retrouve contraint d'arrêter les tournées pendant deux ans. Après avoir tourné de façon ininterrompue depuis leurs débuts, donnant entre 250 et 300 concerts par an, le groupe effectue sa dernière tournée européenne du au. Il est le premier groupe dubloc de l'ouest à jouer un concert de rock en Pologne le. Mais la venue dans ce pays, ainsi que les deux concerts joués ce soir-là ne plaît pas forcément aux autorités. Le groupe ne retournera pas jouer avant de nombreuses années dans les pays du bloc de l'est. Le groupe joue son dernier concert le à Athènes en Grèce avec Brian Jones. Comme lesBeatles, les Rolling Stones avaient subi depuis leurs débuts l'hystérie des foules dans les salles et en dehors, phénomène que l'on appelait labeatlemania. Particulièrement éprouvants, les concerts des Stones tournaient souvent à l'émeute à cause des fans qui tentaient de monter sur scène ou des bagarres dans le public. De nombreuses fois, les Rolling Stones furent contraints de s'enfuir de scène au bout de quelques minutes poursuivis par des fans. Les coûts des dégâts et le nombre de blessés sont parfois importants comme àBlackpool, àLa Haye ouParis[50].

Le reste de l'année, le groupe investit pendant six mois le studio Olympic pour enregistrer leur nouvel album, le plus ambitieux et le plus psychédélique qu'ils aient fait. Pensant que le groupe n'avance pas dans ce nouveau projet, le producteur Andrew Loog Oldham s'en va au milieu des sessions. Le groupe finit seul l'album avec l'aide de l'ingénieur du sonEddie Kramer pour le mixage..

Sur le plan musical, l'albumTheir Satanic Majesties Request qui sort en décembre1967 et qui porte largement la patte expérimentale de Brian Jones, bien qu'opposé initialement au projet ne voulant pas sortir de la droite ligne dublues, n'aura sur le moment qu'un succès mitigé, déconcertant par son côté planant quelques fans du blues pur et dur. Deux titres toutefois émergent :She's a Rainbow et2000 Light Years from Home. La couverture de l'album innove en présentant une photo du groupe en relief (3D) sur film gaufré. Cette expérience ne sera pas reprise sur les éditions vinyle suivantes, ni CD, de l'album[51]. La photographie est signée de Michael Cooper qui avait travaillé quelques mois plus tôt sur les visuels deSgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band[51].

Rivalité avec les Beatles

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L'opposition de style entre lesBeatles et les Rolling Stones a été intelligemment fabriquée parAndrew Loog Oldham et entretenue à son instigation. Le parcours musical des deux groupes est assez parallèle : influences communes durock 'n' roll et durhythm and blues (même si ce dernier est plus marqué chez les Stones). Bien que dans les médias, les Rolling Stones incarnent les « mauvais garçons » (Oldham n'avait pas hésité à interroger : « Laisseriez-vous votre fille sortir avec un Rolling Stone ? »[52]) et les Beatles, les « gentils garçons », les membres des deux groupes s'apprécient et se côtoient dans le privé[53],[54]. LesBeatles,John Lennon etPaul McCartney offrirent même la chansonI Wanna Be Your Man aux Rolling Stones pour lancer leur carrière en 1964 et firent les chœurs sur la chansonWe Love You en 1967. Brian Jones joua plus tard sur certains titres des Beatles commeBaby, You're a Rich Man ouYou Know My Name.

Mick Jagger et Keith Richards appréciaient particulièrement la musique des Beatles. Les deux seront d'ailleurs présents dans le studio de la BBC, accompagnés deMarianne Faithfull (petite amie de Mick à l'époque) lors de la diffusion live et en mondovision, le du fameuxAll You Need Is Love. Sur la vidéo, on reconnaît Mick et sa veste bleu ciel avec des motifs marron psychédéliques. Comme tous les heureux participants, il tape dans ses mains en chantant le refrain[55].

Toujours en 1967, le même trio participe au tournage du clipA Day in the Life et on peut les voir dans ce clip discuter avec John Lennon[56].

Les deux groupes évitaient aussi de sortir leur singles et leurs albums en même temps pour ne pas se concurrencer. La frontière entre Beatles et Stones était ténue. Alors que les médias accusaient les Stones de prendre des drogues[57], les Beatles en prenaient aussi.Paul McCartney fut d'ailleurs la première rock star à dire à la presse qu'il avait pris duLSD en 1967. Lors de la descente de police à Redlands où de la drogue fut trouvée dans le domicile deKeith Richards en 1967, parmi les convives se trouvaient unBeatle,George Harrison, qui ne fut pas inquiété, étant parti avant l'arrivée de la police[57].

Néanmoins lors d'une interview donnée au magazineRolling Stone en 1970, John Lennon déclara que les Rolling Stones copiaient les Beatles et faisaient tout deux mois après eux[58].

Années dorées (1968-1972)

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Retour aux affaires et adoption de l'accord ouvert (1968)

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Keith Richards en 1972.

L'année1968 est décisive pour les Stones. Musicalement, avec l'échec deTheir Satanic Majesties, le groupe a perdu du terrain face à ses concurrents. La musique du moment subit une véritable mutation apportée par des groupes commeThe Jimi Hendrix Experience,The Doors ouGrateful Dead, et l'épicentre du rock s'est déplacé d'Angleterre vers la Californie. Alors que lesBeatles concoctent leurAlbum blanc, queThe Who enregistre son opéra-rockTommy, les Stones marquent leur grand retour en revenant aux racines du blues et du rock, d'abord avec le singleJumpin' Jack Flash, puis avec l'albumBeggars Banquet. L'album est très influencé par son époque et l'esprit de contestation qui flotte dans l'air. Des titres commeStreet Fighting Man,Jigsaw Puzzle ouSympathy for the Devil font référence aux émeutes qui éclatent un peu partout dans le monde occidental. Depuis la descente de Redlands, Mick Jagger s'est positionné dans une attitude de défiance et de rébellion vis-à-vis de l'ordre établi[59]. Des titres commeSympathy for the Devil témoignent aussi de l'influence deMarianne Faithfull sur Mick Jagger. Cette dernière l'a initié à une certaine culture littéraire puisque la chanson est inspirée du romanLe Maître et Marguerite deMikhaïl Boulgakov[60].

L'album, dont toute la prise de son possède une qualité technique (Parachute Woman,No Expectations,Salt of the Earth…) supérieure encore à celle duGoing Home d'Aftermath, remet les Rolling Stones en selle avec des morceaux commeSympathy for the Devil etStreet Fighting Man qui vont asseoir leur réputation de« greatest rock & roll band in the world »[61].

En1968, Keith Richards adopte unopen tuning de sol, et retire la6e corde — la plus grave — de sa guitare, ce qui marque le nouveau son des Rolling Stones pour les albums qui suivront. Cet accordage, communément utilisé par les bluesmen, change la façon de composer des Stones, et se retrouve sur des titres tels queJumpin' Jack Flash,Street Fighting Man,You Can't Always Get What You Want,Honky Tonk Woman,Gimme Shelter,Happy,Start Me Up[62],[63].

Mort de Brian Jones et arrivée de Mick Taylor (1969)

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Article détaillé :Brian Jones (musicien)#Mort.

Brian Jones, bien que leader dès l'origine, est exclu du groupe en juin1969. Cela faisait quelques années que le guitariste des Stones était à l'écart dans le groupe. Depuis que le duoMick Jagger/Keith Richards s'était imposé dans la création musicale du groupe, Brian Jones avait perdu de son influence et vivait mal cette situation. L'abus de drogues et d'alcool, les diverses arrestations ainsi que le fait qu'Anita Pallenberg, son ancienne petite amie soit désormais dans les bras de Keith Richards n'avaient pas arrangé les choses et ses relations avec le reste du groupe. Les participations de Brian aux albums sont de plus en plus erratiques comme le montre une des séquences du film deJean-Luc Godard réalisé en1968,Sympathy for the Devil. Il a du mal à se concentrer et à jouer en studio, les techniciens du son allant jusqu'à le laisser interpréter un morceau tout en lui coupant son micro de manière à ne pas enregistrer de fausses notes sur la piste. Plus grave pour le groupe, ses problèmes judiciaires ne lui permettent plus de suivre le groupe en tournée, puisque lesÉtats-Unis ne lui délivreront pas de visa. Incapable d'assurer les enregistrements studio et les concerts, il est remplacé parMick Taylor et se retire du groupe le[64]. Quelques semaines plus tard, Brian Jones meurt le, noyé dans sa piscine.

Mick Taylor en 1972.

Le grand retour à la scène date du, lors du concert gratuit àHyde Park, devant près de 500 000 personnes, le premier depuis deux ans et demi, pour l'intronisation du nouveau guitariste Mick Taylor, qui vient de chezJohn Mayall (qui a fait découvrirEric Clapton etPeter Green). Pour rendre un hommage à Brian Jones, décédé 2 jours plus tôt, Mick Jagger lit à cette occasion un poème dePercy Bysshe Shelley :Adonais.Mick Taylor contribue à renforcer les racinesblues des Rolling Stones et sa participation aux albumsExile on Main Street etSticky Fingers marqueront le retour à des compositions et des productions plus épurées. Le concert d'Hyde Park est le prélude à une grande tournée aux Etats Unis, où ils n'ont plus joué depuis trois ans. La grande tournée qui contient vingt-trois dates et dix-sept villes, démarre le. Le spectacle est très bien rodé et le groupe apparaît plus professionnel qu'il ne l'a jamais été[65]. La tournée américaine de1969 sera immortalisée par l'album en publicGet Yer Ya-Ya's Out!, où lesriffs de Keith Richards et les solos de Mick Taylor sont d'une efficacité redoutable.

L'albumLet It Bleed, qui paraît en, est le dernier album auquel Brian a participé, même s'il ne s'agit que de deux morceaux. L'album se situe dans la lignée deBeggars Banquet. Il est aussi « violent » que l'album précédent avec des titres tels queGimme Shelter,You Can't Always Get What You Want et surtoutMidnight Rambler (qui évoqueAlbert DeSalvo,l'étrangleur de Boston et deviendra un classique sur scène). Le titreLet It Bleed (Que ça saigne !) est assez représentatif de ce qui s'est passé autour des Rolling Stones lors de l'année 1969, avec notamment la mort de Brian Jones et le concert meurtrier d'Altamont (voir plus bas).

Fin tragique de la décennie : Altamont, départ de Decca et perte du catalogue (décembre 1969 et 1970)

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Article détaillé :Festival d'Altamont.

À la fin de l'année 1969 et durant l'année 1970, les Rolling Stones sont confrontés à deux évènements majeurs et tragiques qui vont changer leur histoire : lefiasco d'Altamont en marquant la fin des années 1960 et la perte du catalogue de la décennie au moment où le groupe quitte le label Decca en 1970.

À l'issue de leur tournée américaine de1969 qui marque leur grand retour auxÉtats-Unis, et regrettant de n'avoir pu jouer aufestival de Woodstock, les Stones décident de donner un concert-événement gratuit, le. La préparation est catastrophique en raison de la difficulté à trouver un lieu pour le concert. D'abord envisagé àSan José puis àSan Francisco, c'est finalement le circuit d'Altamont qui est choisi. Le concert rassemble plus de 300 000 personnes. Au fil des prestations des groupes en première partie, de violentes bagarres éclatent, notamment entre lesHells Angels payés en bières par les Stones pour assurer la sécurité, et le public. La prestation des Stones est émaillée de nombreux incidents. Alors que le groupe joueUnder My Thumb, un adolescent noir de 18 ans,Meredith Hunter, est poignardé à de multiples reprises par un Hells Angel, alors qu'il n'est qu'à quelques mètres de la scène et qu'il brandit une arme, qui ne sera jamais retrouvée. La scène est filmée et apparaît dans le documentaireGimme Shelter. Ce mini-festival, qui fera quatre morts, marque la fin de l'utopiehippie et amène les Stones à être plus rigoureux dans l'organisation de leurs concerts. Cet évènement, avec laséparation des Beatles l'année suivante, l'affaireCharles Manson, les morts en série d'artistes morts à 27 ans (« le club des 27 ») comme Brian Jones, marque aussi la fin des années 1960.

Mick Taylor apporte une certaine virtuosité à la musique du groupe. Avec la séparation desBeatles, les Rolling Stones se retrouvent au premier plan et peuvent prétendre au titre de « plus grand groupe de rock'n'roll » (titre officieux qu'ils s'étaient arrogés[65] dès la tournée 1969).

En 1970, paraît le second album live du groupe,Get Yer Ya-Ya's Out!, considéré comme un des meilleurs albums live de l'histoire du rock. Ce sera le dernier disque du groupe chez Decca. Le contrat, qui arrive à son terme, n'est pas renouvelé et le groupe quitte officiellement Decca (à la limite de la banqueroute malgré ses très fortes ventes et ses tournées à guichets fermés) en février 1971 après la fin des sessions d'enregistrements du disque suivant. Les Rolling Stones se rendent en exil fiscal en France, la maison de disques n'ayant pas payé les impôts sur leurs droits d'auteurs. Trois semaines plus tard, les Stones se séparent de l'homme d'affaires Allen Klein après avoir découvert avec stupeur qu'ils ont perdu leurs masters et les droits d'édition de leur discographie jusqu'en 1970. Désormais, celle-ci est gérée parABKCO, la société de Klein[44].

Nouveau départ et exil (1971-1972)

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Les Rolling Stones lors de la promotion de l'albumSticky Fingers en 1971.

En 1971, les Rolling Stones sortent l'albumSticky Fingers avec la célèbre pochette fermeture-éclair, dessinée parAndy Warhol. C'est le premier disque à sortir sous leur label The Rolling Stones Record fondé à peine deux mois plus tôt. Les références au sexe et à la drogue sont explicites, les compositions sont excellentes (Brown Sugar,Wild Horses,Bitch,Sister Morphine,Dead Flowers).Mick Taylor apporte un nouveau souffle au groupe qui entame la même année une tournée d'adieu auRoyaume-Uni. C'est en effet enFrance, sur laCôte d'Azur que le groupe pose ses valises pour échapper au fisc anglais. En 1972, le groupe sort son premier double albumExile on Main St. dont la plupart des titres sont enregistrés dans lavilla Nellcote, àVillefranche-sur-Mer où résideKeith Richards[66], ainsi que dans laBastide du Roy àAntibes où résideMick Jagger etBianca enceinte. De nombreux invités (Bobby Keys,Gram Parsons…) participent à l'album et aux interminables sessions d'enregistrement ponctuées par les injections d'héroïne, drogue à laquelle Keith s'adonne[67]. L'album ne contient pas vraiment de hit majeur, saufTumbling Dice etHappy chanté par Keith Richards. La chansonSweet Black Angel, est un hommage àAngela Davis, et le blues y est omniprésent. L'album n'est pas très bien accueilli par la critique, mais cette même critique le classera vingt ans plus tard parmi les dix meilleurs albums de tous les temps (Rolling Stone Magazine).

À la suite de l'album, les Stones se lancent dans une gigantesque tournée auxÉtats-Unis où ils ne sont plus retournés depuisAltamont. La tournée (intitulé STP :Stone Touring Party, jeu de mots sur le STP qui est une amphétamine — le2,5-Diméthoxy-4-méthylamphétamine) a son cortège de sexe, drogues, rock'n'roll et télévisions défenestrées par Richards et Bobby Keys dans un hôtel. Le film-documentaireCocksucker Blues tourné parRobert Frank pendant la tournée nord américaine en témoigne mais ne sortira pas, car présentant une vision trop crue du groupe (drogues, groupies, destruction de chambres d'hôtel, scènes d'orgies dans un avion). Une polémique porte sur ce film, car différentes scènes auraient été mises en scène.

Années sombres (1973-1989)

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Derniers albums avec Mick Taylor (1973-1974)

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En1973, l'inspiration du groupe s'appauvrit,Keith Richards connaît des problèmes du fait de l'héroïne. La villa Nellcôte, devenue un repaire d'héroïnomanes (dontAnita Pallenberg), est surveillée par la police. En, la police trouve motif à inculperKeith Richards pour usage et trafic de drogue[68]. Si le guitariste a le temps de quitter les lieux, il est déclarépersona non grata sur le territoire français, ce qui y prive le groupe de tout concert pour plusieurs années. L'album qui sort en 1973,Goats Head Soup, enregistré enJamaïque, compte un succès commercial avecAngie. Pour la tournée européenne qui promeut l'album, du fait de leurs démêlés judiciaires en France, les Rolling Stones et la radioRTL affrètent un train spécial pour un concert exceptionnel donné àBruxelles. LebootlegBrussels Affairs en reflète le son, notamment les prestations de Mick Taylor, et sera officiellement publié en 2011 dans la sérieFrom the Vault dans son intégralité.

En1974 sort l'albumIt's Only Rock 'n Roll, premier album produit sous le vocableGlimmer Twins, surnom du duo Jagger - Richards. L'album ouvre sur le titreIf You Can't Rock Me avec Keith Richards à la basse, suivi deAin't Too Proud To Beg, reprise desTemptations. DansTime Waits For No One, Mick Taylor opère un solo inspiré.Fingerprint File, d'obédience soul, fait référence aux exactions duFBI et des dictatures sud-américaines.

Ron Wood en 1976.

À la surprise de tous,Mick Taylor quitte les Stones après l'albumIt's Only Rock 'N Roll[69] en décembre1974. Il sera remplacé en 1975 parRon Wood, issu desFaces et ayant travaillé avecRod Stewart etJeff Beck (en tant que bassiste). De nombreuses rumeurs ont circulé à propos du départ de Taylor (qui ne s'est jamais expliqué clairement sur ses raisons). La raison la plus répandue est qu'il en avait marre de ne pas être crédité pour son apport sur certains morceaux[70]. Il semblerait aussi qu'il avait du mal à se sentir réellement intégré au groupe et que sa dépendance de l'héroïne a joué aussi dans sa décision de s'éloigner des Stones[70].

Arrivée de Ron Wood et déchéance de Keith Richards (1976-1977)

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Avec le départ de Mick Taylor et l'arrivée deRon Wood, le groupe perd un virtuose mais gagne un guitariste qui correspond plus à leur image (trèssex, drugs and rock'n'roll). De plus, l'arrivée de Ron Wood permet un retour auguitar weaving, cette technique particulière qui entremêle les deux guitares (sans distinction entre le guitariste soliste et le guitariste rythmique, chacun alternant ce rôle) qui était la marque de fabrique des Stones du temps oùBrian Jones etKeith Richards jouaient ensemble. La technique de Mick Taylor l'avait imposé comme soliste et contraint Richards à se contenter de la rythmique. Dans le monumental livreRolling Stones, Ron Wood explique s'être longtemps senti le « petit nouveau », et pas Stone à part entière (à juste titre puisque jusqu'en 1993, il ne sera qu'un salarié du groupe avant d'être intégré comme membre à part entière). Les choses changeront pendant la durable brouille de 1988 entre Mick Jagger et Keith Richards, qui enregistreront alors en solo ; se disant qu'après tout il a alors davantage d'ancienneté que n'importe quel membre ayant quitté les Stones, il prend sur lui d'amener Jagger et Richards à la réconciliation. Celle-ci se concrétisera par l'albumSteel Wheels en 1989.

Ron Wood et Mick Jagger àChicago en 1975.

L'arrivée de Ron Wood est salutaire pour le groupe par sa capacité à soutenir en studio et sur scène les errances deKeith Richards, qui a du mal à assurer sa place en raison de sa dépendance grandissante de l'héroïne, sa contribution aux albums devenant de plus en plus erratique[71] et même sur scène, il a du mal à tenir son rôle. Lors d'une tournée européenne, enAllemagne, en 1976, Keith Richards, abruti par les drogues, s'évanouit sur scène à Francfort puis quelques jours plus tard, s'endort littéralement pendant un morceau àMünster. Si Mick Jagger réussit à maintenir le groupe à flots, Keith Richards est aux abonnés absents.

Les années 1970 seront une période trouble pour Keith Richards à qui les médias attribuent le titre peu envié de « l'être humain le plus élégamment dévasté[72] ». Outre ses addictions, il est aussi affecté par la mort de ses proches : son fils Tara meurt âgé de dix semaines en 1976, son grand amiGram Parsons en 1973. Ses diverses arrestations comme en Arkansas en 1975 ou à Toronto en 1977 et les interdictions de séjour qui en découlent mettent en péril l'avenir du groupe et l'obligent à constamment déménager (France, Suisse, Jamaïque). Il y a aussi les doutes musicaux. La fin des années 1970 voit apparaître des musiques nouvelles comme lepunk ou ladisco, qui donnent un coup de vieux à des groupes comme les Rolling Stones.Joe Strummer, guitariste duClash déclare : « En 1977, plus d'Elvis, plus de Beatles, plus de Rolling Stones[73] ! » pour signifier sa défiance à l'égard de musiques qui selon lui, appartiennent au passé.

L'arrestation de Keith Richards àToronto en1977, (il risque sept ans de prison), met le groupe en péril et jette le doute sur la pérennité de sa présence au sein des Stones. Il est sauvéin extremis de la prison par une fan aveugle —(en)Blind angel comme l'a surnommée Keith — qui convainc le juge d'infliger au groupe la peine de donner un concert pour lever des fonds pour la cause des aveugles. Keith Richards reconnaîtra plus tard qu'elle lui a probablement sauvé la vie. Cet événement incite le guitariste à se débarrasser de sa dépendance de l'héroïne. Peu à peu, Keith Richards se défait de ses addictions, en même temps qu'il se défait de la présence de sa compagne,Anita Pallenberg, héroïnomane comme lui.

Malgré la défiance du punk, les albums des Stones entre 1974 et 1981 atteignent à chaque fois la première place des ventes.It's Only Rock 'N Roll (1974),Black and Blue (1976),Some Girls (1978),Emotional Rescue (1979) etTattoo You (1981) sont tous numéro un des ventes. Le groupe s'essaie à des musiques nouvelles qui collent à leur époque comme lefunk (Hot Stuff sur l'albumBlack and Blue), lereggae (Cherry O Baby) ou le jazz (Melody).

Les concerts sont de plus en plus gigantesques et importants par les foules qu'ils attirent, les lieux où ils se déroulent et les moyens qu'ils nécessitent. L'attraction de la tournée 1975 est un pénis gonflable de six mètres[74]. C'est surtout grâce àMick Jagger que le groupe arrive à se maintenir dans la décennie malgré la concurrence du punk ou de ladisco. De l'aveu deKeith Richards, c'est Mick qui s'est occupé des affaires du groupe aussi bien sur le plan artistique que sur le plan économique[75]. L'albumLove You Live sorti en 1977 est un bon témoin de ces tournées de plus en plus grandes.

Nouveau sommet commercial (1978-1982)

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En 1978, le groupe retrouve le succès avecSome Girls[76], qui propose des chansons répondant à la vague punk (When The Whip Comes Down,Lies,Respectable) et disco avec le tubeMiss You[77] S'il est aujourd'hui son album le plus vendu, le groupe réussit encore à s'attirer les foudres des bien-pensants notamment à cause des paroles et de la pochette du disque jugées sexistes[78]. Durant l'enregistrement de l'album fin 1977 à Pathé Marconi à Paris, les Rolling Stones côtoient le groupe de rock françaisTéléphone qui répète les chansons dupremier album dans la pièce d'à côté. Pour l'occasion, Mick Jagger dira aux membres de Téléphone qu'un groupe avec une fille (en l'occurrence labassiste du groupe) ne marchera pas longtemps[79] (téléphone se séparera en 1986). Par la suite, Les Rolling Stones se lancent dans une nouvelle tournée américaine en jouant dans des stades pouvant contenir plus de 80 000 personnes et ils sont les premiers à le faire[80].

Après la tournée, le groupe enregistre l'albumEmotional Rescue qui sort en milieu d'année 1980[81]. Le titre de l'album fait référence à Keith Richards qui a réussi à s'en sortir avec ses problèmes de drogue. Pendant les sessions d'enregistrement de l'album en 1979, les premières dissensions entre Keith Richards et Mick Jagger apparaissent. Le guitariste veut faire une tournée à l'été ou à l'automne 1980 pour promouvoir le nouvel album, mais Mick Jagger refuse[81].Emotional Rescue a atteint le sommet des charts des deux côtés de l'Atlantique[82] et lachanson titre a atteint la troisième place aux États-Unis[81].

Au début de 1981, le groupe se réunit à nouveau et décide de se lancer dans une nouvelle une tournée aux États-Unis cette année-là, laissant peu de temps pour réaliser un nouvel album, ainsi que pour répéter pour la tournée. Avec l'aide de leur ingénieur du son de leurs derniers albums (depuis 1978)Chris Kimsey, le groupe ressort des tiroirs les chansons non retenues pour les derniers disques depuis 1973, sur lesquels des overdubs sont effectués. Il en résulte l'albumTattoo You qui sort cette année-là, avec les tubesStart Me Up (qui atteint la deuxième place aux Etats-Unis[83]) etWaiting On A Friend. Le nouvel album se retrouve à nouveau dans les sommets des classements des deux côtés de l'Atlantique (deuxième au Royaume-Uni et premier aux Etats-Unis)[84].

The Rolling Stones on stage in December 1981. From left: Mick Jagger wearing a blue jacket with yellow clothing and a black belt singing into a microphone, Keith Richards wearing black pants and a small purple vest (no shirt) playing a black guitar to the left—and slightly in front—of Jagger, Ronnie Wood wearing an orange jacket and black shirt/pants playing a beige guitar behind Jagger and Richards.
The Rolling Stones en concert en décembre 1981.

La tournée américaine de 1981 est la plus longue et la plus couteuse de l'histoire du groupeà ce jour[Quand ?], mais aussi la plus lucrative de l'année[85]. Elle comprend un concert au Checkerboard Lounge de Chicago avec Muddy Waters, dont c'est l'un de ses derniers concerts avant sa mort en 1983[86]. Certains concerts sont enregistrés, aboutissant à l'album liveStill Life: American Concert 1981 en 1982 qui rencontre un important succès (4e au Royaume-Uni et5e aux Etats-Unis)[87] et le documentaireRolling Stones (ouLet's Spend the Night Together) deHal Ashby en 1983 qui reprend les concerts auSun Devil Stadium à Tempe, Arizona et auBrendan Byrne Arena dans lesMeadowlands, New Jersey[88].

Au milieu de l'année 1982, les Rolling Stones fêtent leurs vingt ans de carrière en se lançant dans une tournée européenne, la première en six ans, qui reprend le même format que la tournée américaine. Le groupe est rejoint par l'ancien claviériste de l'Allman Brothers Band,Chuck Leavell, qui continueà ce jour[Quand ?] de faire partie des accompagnateurs du groupe sur les tournées et en studio[89].

Mick Jagger contre Keith Richards (1983-1988)

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Mick Jagger en 2012.
Keith Richard en 2012.

Le retour aux affaires de Keith est pourtant le début de nouveaux problèmes pour le groupe. SelonKeith Richards,Mick Jagger avait pris la tête du groupe dans les années 1970, lorsque lui-même était dépendant de l'héroïne, et maintenant que le guitariste allait mieux, il n'était plus disposé à partager ce pouvoir[75]. Les premiers problèmes apparaissent lors de l'enregistrement d'Emotional Rescue[90], en 1979 et culmineront avec la sortie deDirty Work en 1986.

En août 1983, le contrat de distribution avec Atlantic touchant à sa fin, les Stones signent un nouveau contrat d'enregistrement de quatre albums avec un nouveau label,CBS Records, pour un montant de 28 millions de dollars, alors le plus gros contrat d'enregistrement de l'histoire[91],[92]. Cet évènement ajoute à la discorde car aucun des membres n'a été averti qu'il concerne non seulement les prochains albums, mais aussi trois albums solos de Mick Jagger, dont le premier doit sortir avant les albums du groupe[44].

En fin d'année 1983, le groupe publie l'albumUndercover, le dernier album distribué par Atlantic Records aux Etats-Unis (avant la reprise de la distribution du catalogue par CBS)[44]. Malgré de bonnes critiques et le succès de la chansonUndercover of the Night qui atteint le top 10, le disque se vend en deçà des attentes (bien qu'il atteint la troisième place au Royaume-Uni et la quatrième place aux Etats-Unis)[93] et il n'y a pas de tournée de promotion.

Mick Jagger semble de plus en plus tenté par une carrière solo. Après la sortie de l'albumUndercover, Mick Jagger informe ses camarades qu'il va se concentrer sur sa carrière solo en enregistrant son premier album solo (She's the Boss) de mai à pour une parution l'année suivante[44] et collabore avecMichael Jackson pourState of Shock en1984. Les velléités de carrière solo de Mick provoquent l'ire deKeith Richards qui déclare même en 1986 : « Si Mick fait une tournée sans nous, je lui coupe la gorge[94] ».

À ce moment-là, le sommet des problèmes est atteint en 1985 et 1986 avec l'albumDirty Work, sur lequel Bill Wyman et Charlie Watts jouent volontiers les absents : Bill commence à fréquenterMandy Smith, 14 ans, et Charlie doit soigner son alcoolisme, tandis que Mick Jagger est plus concentré sur sa carrière solo que celle au sein du groupe. Ainsi, les implications de Keith et Ronnie sont plus importantes sur cet album.[95] Le, alors que le groupe est sollicité pour participer auLive Aid, seuls trois membres participent, séparément, en raison des tensions, et Mick Jagger y interprèteDancing in the Streets avecDavid Bowie[96]. C'était l'une des premières performances solo de Jagger en concert, et la chanson a atteint la première place de classement au Royaume-Uni et septième aux États-Unis[97].

En décembre 1985, alors que le groupe vient de terminer l'albumDirty Work, Ian Stewart meurt d'une crise cardiaque[98].Les Rolling Stones lui rendent hommage sur l'album et donnent un concert hommage privé au100 Club de Londres en février 1986[98]. Deux jours plus tard, ils reçoivent unGrammy du couronnement d'une carrière[99].Dirty Work sort en mars 1986 avec des critiques mitigées, mais continue à bien se classer malgré tout, atteignant la quatrième place au Royaume-Uni et aux Etats-Unis[100]. C'est le premier album des Stones pour CBS avec un producteur extérieur,Steve Lillywhite[101], et comporte plusieurs invités qui ont contribué à l'enregistrement dontTom Waits,Jimmy Cliff,Jimmy Page etBobby Womack. Le titre de l'album est un clin d'œil aux fans, qui connaissent les difficultés du groupe.

En raison des nombreuses tensions, aucune tournée ne suivra la sortie de l'album. Mick Jagger annonce qu'il ne jouera plus jamais avec eux pour se concentrer excusivement sur sa carrière solo et se lance dans une tournée en solo où il interprète des chansons des Stones[102],[103]. Ainsi, l'avenir du groupe est désormais plus qu'incertain[103]. Mais le second album solo de Mick,Primitive Cool, en 1987 ne connait qu'un succès modéré en deçà des attentes (26e a Royaume-Uni et41e aux Etats-Unis). Les autres membres du groupe se lancent également dans de nouveaux projets chacun de son côté. Charlie Watts joue du jazz avec sonCharlie Watts Orchestra, et Bill Wyman s'investit dans la production via le projetAIMS (Ambition, Idées, Motivation, Succès). Selon Wyman, Mick est le responsable des problèmes des Stones parce qu'il a décidé de « faire son propre truc tout seul sans le groupe[40] ».

De son côté, Keith Richards forme son propre groupe lesX-Pensive Winos avec qui il enregistre son premier albumTalk Is Cheap. A sa sortie en 1988, Talk Is Cheap est une petit succès en se classant à la37e place au Royaume-Uni[104] et24e aux Etats-Unis[105] où il est certifié disque d'or et est bien accueilli par les critiques et le public[106]. Richards qualifie par la suite cette période de la fin des années 80, lorsque les deux enregistrent des albums solo sans aucune réunion évidente des Stones en vue, de "Troisième Guerre mondiale"[107],[108]. L'année suivante,25x5: The Continuing Adventures of the Rolling Stones, un documentaire couvrant la carrière du groupe, sort pour leur25e anniversaire[109].

L'éternel retour (1989-2009)

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Bill Wyman (bassiste de 1962 à 1993) & Mick Taylor (guitariste de 1969 à 1974) en2008.

Un nouvel album inattendu et une tournée des records (1989-1991)

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En, lors de l'intronisation du groupe auRock and Roll Hall of Fame à Cleveland, auxÉtats-Unis, les deuxGlimmer Twins s'évitent. Ils finiront quand même par se parler et décideront de se revoir au cas où l'« alchimie » fonctionnerait de nouveau.

Ils synchronisent finalement leurs agendas et se retrouvent en à laBarbade. Ils signent un lucratif contrat avec CPI (Concert Production International) pour une tournée de cinquante concerts en Amérique du Nord, contre un cachet de 65 à 70 millions de dollars[110]. Il s'agit à l'époque, du plus lucratif contrat de l'histoire du rock[110]. À l'été 1989, les Rolling Stones se rendent à Tanger, au Maroc pour enregistrerContinental Drift avec les Master Musicians of Jajouka (dont la collaboration avec Brian Jones vingt ans plus tôt leur a apporté la visibilité internationale) dirigé par Bachir Attar, pour l'albumSteel Wheels. Le groupe se rend ensuite à Montserrat au studio Air pour enregistrerSteel Wheels qui sortira en. Une forme de renaissance viendra avec cet album, qui verra les Stones, à nouveau soudés, retrouver l'inspiration et l'envie de jouer ensemble. La tournée nommée elle aussiSteel Wheels, la première du groupe depuis sept ans, débute le et finit le. Elle se poursuit l'année suivante au Japon puis en Europe, sous le nom d'Urban Jungle Tour. Au total la tournée rapportera 270 millions de dollars, un record pour l'époque[111].

Entretemps, le groupe publie un nouvel album live,Flashpoint, en, sur lequel on retrouve deux chansons inédites, les dernières enregistrées avec Bill Wyman en :Sex Drive etHighwire. Cette dernière sortie en single arrive en tête de classement aux États-Unis en pleineGuerre du Golfe qui y est évoquée. À la fin de la tournée, le groupe se met au repos le temps que les membres se consacrent à leurs carrières solos.

Années 1990 : départ de Bill Wyman, deux nouveaux albums et tournées planétaires

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Le bassisteDarryl Jones (ici en 2014) remplaceBill Wyman de façon non officielle en qualité d'accompagnateur.

Le, le groupe signe chezVirgin Records un contrat de44 millions de dollars pour trois albums. Bill Wyman refuse de le signer car il a décidé d'arrêter la musique pour passer à autre chose, se consacrer à d'autres passions. Les autres membres acceptant la décision avec tristesse décident de ne pas dévoiler immédiatement cette information au public[44]. Visiblement lassé de ne pas être crédité pour ses contributions, et peut-être aussi des tournées incessantes dans les stades ou bien aussi par son avance en âge sur les autres[112], son départ est officialisé le pour prendre sa retraite[113]. Il forme lesRhythm Kings, groupe comprenant desmusiciens de studio, tous de ses amis, commePeter Frampton,Albert Lee ouGary Brooker, et enregistre plusieurs albums aux consonances blues et jazz. Il est remplacé parDarryl Jones, choisi par Charlie Watts, qui amène une basse encore plus pesante que Bill Wyman et qui sied bien au son des Stones ; Darryl Jones n'aura jamais le statut de membre officiel et ne sera pas présent sur les photos publicitaires des Stones, bien qu'il soit très apprécié des membres du groupe.

En 1993, après le départ officiel de Wyman et la publication de la compilationJump Back par Virgin (regroupant les meilleures chansons de 1971 à 1989), le groupe se remet au travail pour réaliser l'albumVoodoo Lounge. L'enregistrement se déroule principalement en Irlande avec Don Was comme producteur qui est très apprécié par les membres pour son travail et sa diplomatie (surtout entre les idées de Mick Jagger et celles de Keith Richards). À sa sortie en 1994, l'album encore plusroots queSteel Wheels, rencontre le succès commercial et critique et donne l'impression une fois de plus que les Stones sont de retour. Le groupe remporte donc leGrammy Award du meilleur album rock.

The Rolling Stones durant leVoodoo Lounge Tour, àZeltweg, Autriche. Août 1995.

Si les tournées se font dans des grands stades et deviennent un vrai business industriel[114], Keith insiste pour pouvoir toujours jouer également dans de petites salles, plus ou moins officiellement, usant parfois de pseudonymes pour le groupe, afin de rester près de ses fans. En 1995 pendant la tournéeVoodoo Lounge (qui sera retracée près de 25 ans plus tard dans l'album liveVoodoo Lounge Uncut), alors que l'émissionMTV Unplugged est un succès grâce aux récentes performances d'Eric Clapton (albumUnplugged en 1992) et deNirvana (MTV Unplugged in New York en 1994), le groupe veut tenter l’expérience du live acoustique et sortStripped. Elle comprend des titres joués à l'Olympia deParis et au Paradiso Club d'Amsterdam, plus quelques titres en studio au Japon dans le cadre de répétitions. Toutes ces chansons sont jouées en acoustique comme dans l'émission MTV Unplugged. L'album reçoit un accueil critique mitigé. Une nouvelle version de l'album ne comportant que les chansons live paraîtra en 2016 sous le nom deTotally Stripped.

Keith Richards sur la tournée Voodoo Lounge en1995.

Les Stones sortent un nouvel album en1997 (Bridges to Babylon), marqué par la volonté de s'inscrire dans l'air du temps (production desThe Dust Brothers, basse deMeshell Ndegeocello, cosignature à l'amiable du premier single aveck.d. lang) tout en gardant le son traditionnel. Pourtant, le groupe connait de nouvelles tensions au cours de son enregistrement dues aux nouvelles divergences artistiques entre les deux leaders qui ont travaillé chacun de son côté, Mick ayant fait appel à une succession de producteurs pour moderniser le son, tandis que Keith veut rester dans des sonorités traditionnelles. Heureusement ces tensions disparaissent après l'enregistrement et l'album rencontre à nouveau le succès à sa sortie. Cet album donne l'occasion d'une nouvelle tournée mondiale, qui durera deseptembre 1997 àseptembre 1998, pour reprendre dejanvier àjuin 1999. Durant la tournée, le groupe sera le premier artiste à se produire auStade de France le où il est accompagné de l'ancienTéléphoneJean-Louis Aubert en première partie. Entre-temps, le groupe réalise le clip du titre vedetteAnybody Seen My Baby? en mettant en scèneAngelina Jolie.

Compilation et tournée des 40 ans (2002-2004)

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En 2002, le groupe publie pour les 40 ans la double compilationForty Licks comportant sur le premier disque leurs chansons appartenant à ABKCO (années 1960) et le second ceux de 1971 à 2002 avec quatre inédits, dont le tubeDon't Stop. Cette sortie sera suivie d'une nouvelle tournée mondiale.

Pour fêter leurs quarante années de carrière, les Rolling Stones repartent en tournée mondiale en2002-2003. Le groupe n'a pas d'album à promouvoir cette fois, sinon une compilation qui comporte quatre titres inédits,Forty Licks. Elle contient sur le premier disque leurs chansons appartenant à ABKCO (années 1960) et le second ceux de 1971 à 2002 avec quatre inédits, dont le tubeDon't Stop etLosing My Touch chanté par Keith. Pour cette tournée ils répètent plus de quatre-vingts chansons tirées de l'ensemble de leur répertoire (notamment des chansons jamais jouées sur scène commeCan't You Hear Me Knockin'). Ils en profiteront aussi pour écumer un grand nombre de petites salles, dont de nouveau l'Olympia de Paris. La tournée est remarquée pour sa vigueur, le plaisir qu'ils ont à jouer ensemble, le son et l'énergie. Elle sera l'occasion du premier DVD des Rolling Stones,Four Flicks, qui reprend trois concerts (à New York auMadison Square Garden, à Paris à l'Olympia et auStade de Twickenham) et plus de quarante chansons.

A Bigger Bang (2005-2008)

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Les sessions d'enregistrements de l'albumA Bigger Bang se sont déroulées chez Mick Jagger auchâteau de Fourchette enIndre-et-Loire.

En 2004, après la fin de la tournéeForty Licks qui marque les 40 ans des Rolling Stones, le batteur Charlie Watts annule sa tournée avec son groupe de jazz en juin, car il est atteint d'un cancer de la gorge et commence déjà les soins, bien avant l'annonce officielle deux mois plus tard le. La presse s’interroge si le groupe doit continuer sans lui[44]. En attendant,Keith Richards et SirMick Jagger (élevé au rang de chevalier en 2003) se retrouvent au domaine de celui-ci, lechâteau de Fourchette[115] pour écrire de nouvelles chansons[116]. De plus, le groupe doit également se passer du guitariste Ronnie Wood parti en cure de désintoxication pendant un an.

En attendant l'issue de la maladie du batteur, Mick Jagger et Keith Richards participent à la cérémonie duRock and Roll Hall of Fame le pour y faire entrer Jann S. Wenner (le directeur du magazineRolling Stone) et le groupeZZ Top.

De novembre à, puis en mars et, le groupe sans Ronnie Wood enregistre un nouvel album toujours produit par Don Was dans une petite pièce du château en prise live, se voulant un retour aux sources avec un son brut et direct dans l'esprit des albumsExile on Main Street,Elephant desWhite Stripes ou encoreThickfreakness desBlack Keys. Puis le groupe se rend à Los Angeles avec Ronnie pour terminer et mixer l'album dans différents studios[44].

Le nouvel album intituléA Bigger Bang parait le. Il sera leur dernier album enregistré en studio avec des compositions originales jusqu'en 2023. Quelques jours plus tard, la femme du batteur annonce que son mari est guéri de son cancer[44].

L'albumA Bigger Bang apparaît à certains, à nouveau, comme une résurrection. Mais peinant quelque peu à se renouveler avec cet album de plus, ils ne font pas illusion auprès d'une partie de la critique et des fans. Leur dernière tournée mondiale, nommée elle aussiA Bigger Bang, commence le àBoston (États-Unis). Après les étapes américaines (Nord et Sud), asiatiques et en Océanie, un accident très médiatisé de Keith Richards (tombé d'un cocotier, indemne, il a eu un accident de jet-ski le jour même[117]) a contraint le groupe à différer l'ouverture de la tournée européenne, bouleversant nombre de dates et en en annulant quelques-unes. EnFrance, deux concerts initialement prévus auStade de France, furent fondus en une seule soirée le, l'une de leurs meilleures prestations dans l'Hexagone selon de nombreux avis. Les Rolling Stones sont également àNice le, renouant pour un soir auPalais Nikaïa (stade Charles-Ehrmann) avec leurs années « Riviera ». Se confirme aussi un retour de la tournée aux États-Unis, prévue dès septembre pour plusieurs mois.

A Bigger Bang devient tournée la plus lucrative de l'histoire de la musique, avec558 millions dedollars de recette[118] et une audience de 4,6 millions de personnes pour144 représentations[119]. Le groupe a également attiré deux millions de personnes lors du concert gratuit deRio de Janeiro, sur la plage deCopacabana, en février2006. Ainsi depuis la sortie deVoodoo Lounge en1994, les Rolling Stones ont passé plus de sept ans sur scène, avec un évident plaisir qui, même s'il n'est pas dénué de manœuvres commerciales et de gains colossaux, démontre, s'il le fallait encore, que le groupe représente alors, avec lesWho (reformés en 1989), Paul McCartney et Ringo Starr, le seul témoignage de l'âge d'or du rock'n'roll[120], et la preuve que leur musique est intemporelle.

Les Stones sont considérés, avecBob Dylan, lesBeach Boys, lesBeatles, lesWho,Led Zeppelin et quelques autres, comme des inventeurs de lamusique populaire moderne. Dès leurs débuts, ils ont tenu à catégoriser leur musique comme durhythm and blues (d'aprèsRay Charles, c'était le nom donné autrefois aurock and roll avant qu'il ne devienne à la mode), et se réclamèrent à plusieurs reprises de la filiation des grandsbluesmen. Légendaires, ils continuent à attirer les foules, et apparaissent lors de grands événements, comme lors duSuper Bowl[121], ou lors des célébrations de la fin de l'embargo américain à l'encontre de Cuba.

Années 2010 : succession des tournées planétaires

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Rééditions augmentées d'Exile On Main St. et deSome Girls (2010-2011)

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En février et en, après de multiples rumeurs sur une éventuelle tournée, les Rolling Stones annoncent dans la presse qu'à l'occasion de la sortie de l'album de 1972Exile on Main St.remastérisé, ils publieront une dizaine de chansons enregistrées à cette époque. D'après une interview publiée dans le magazineRolling Stone, ils auraient même placé de nouvelles pistes de guitares et de chant sur certains titres. Dans la même interview, Keith Richards ne dément pas une rumeur selon laquelleMick Taylor serait venu enregistrer avec eux[122]. En 2011, l'albumSome Girls est ressorti avec douze nouvelles chansons.

Tournées des cinquante ans (2012-2015)

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Mick Jagger en2014.

L'année2012 est marquée par la célébration des cinquante ans de carrière des Rolling Stones. En août, le site officiel annonce la sortie pour le d'un coffretbest of de 3 CD intituléGRRR! avec en bonus deux nouvelles compositions enregistrées en à Paris :One more shot etDoom and Gloom[123] (le clip vidéo deDoom and Gloom a été tourné dans les studios de laCité du cinéma deLuc Besson àSaint-Denis). Cinq concerts exceptionnels ont lieu en fin d'année 2012 : deux à l'O2 Arena deLondres, deux autres auPrudential Center deNewark, près de New York, et un cinquième, intercalé, auBarclays Center deBrooklyn à New York. Afin d'être prêts pour les concerts londoniens et new-yorkais, les Rolling Stones ont répété dans un studio à quelques kilomètres de Paris et ont offert un concert-surprise auTrabendo de Paris devant 700 fans le.

Pour2013, une tournée est confirmée par le groupe, avec neuf dates, de mai à juin, en Amérique du Nord, dans des salles de type « aréna », un concert au festival deGlastonbury le, ainsi qu'àHyde Park à Londres le et le[124]. L'événement marquant de cette tournée anniversaire est la participation de Mick Taylor à quelques morceaux[125],[126]. Durant cette tournée nord-américaine, sa participation est systématique lorsque le groupe joueMidnight Rambler, participation qui s'étendra à d'autres morceaux commeSway,Can't You Hear Me Knocking, et(I Can't Get No) Satisfaction, jouée en dernier rappel lors de cette tournée[127].

De nombreux autres artistes rejoignent le groupe sur scène durant cette tournée :Lady Gaga,Sheryl Crow,Katy Perry,Aaron Neville,Tom Waits,Florence Welch (du groupeFlorence and the Machine), Eric Clapton. Des chorales locales accompagnent le groupe surYou Can't Always Get What You Want, comme The Crossing (Philadelphie) ou la Cawthra Park Chamber Choir (Toronto). En, le groupe entame sa nouvelle tournée,14 on fire qui débute parAbu Dhabi. LeJapon et laChine suivent, puis le continent européen en mai et, avec 14 dates qui rassembleront un total de 782 000 spectateurs. La tournée se poursuivra en octobre- par l'Australie et laNouvelle-Zélande, tournée prévue initialement en mars, mais reportée à la suite du décès de la compagne de Mick Jagger.

Les Rolling Stones en concert à Cuba le.

À partir du, les Rolling Stones entament une tournée américaine de 16 dates, intituléeZip Code, en référence à la réédition remasterisée de leur albumSticky Fingers. Cette tournée s'est clôturée le à Québec, ceci alors que les rumeurs concernant un nouvel album se font insistantes[128]. Ces rumeurs se voient finalement confirmées par Keith Richards lui-même qui, à l'occasion de la sortie de son album solo le 18/09/2015, annonce que le groupe enregistrera bien un nouvel album début 2016[129]. Du au, les Rolling Stones se produisent dans les stades d'Amérique Latine qui affichent tous complet, pour une tournée baptisée « America Latina Olé », qui démarre à Santiago duChili et s'achève àMexico, en passant parBuenos Aires,Montevideo,Rio de Janeiro,São Paulo,Porto Alegre,Lima etBogota. Le, Les Rolling Stones annoncent qu'ils vont donner un concert gratuit le àCuba, àLa Havane. C'est le premier grand groupe de rock à se produire dans l'île. Cela s'explique par le fait que lerock a été interdit durant de nombreuses années à Cuba[130]. Les Stones se produisent à la « Ciudad Deportiva » de La Havane devant plus de 500 000[131] spectateurs (la maison de disque avait annoncé 1,2 million)[131]. Un film documentant cet événement exceptionnel sort en septembre 2016 sous le titreHavana Moon.

Blue & Lonesome et nouvelles tournées (2016-2019)

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À l'orée des cinquante-cinq ans de carrière du groupe le, le groupe annonce sur les réseaux sociaux qu'un nouvel album enregistré en studio (le premier depuis11 ans) sortira le constitué uniquement de reprises de leurs maîtres en Blues. Il s'agit de l'albumBlue and Lonesome tout en humilité donc, qui connaîtra un succès commercial et sera considéré par les lecteurs du magazineRolling Stone dès la première semaine de sa parution comme l'un des dix meilleurs albums de l'année[132].

En 2017, les Rolling Stones lancent une nouvelle tournée, européenne cette fois, intituléeNo Filter Tour, avec un visuel rappelant légèrement leNo Security Tour. Cette tournée de quatorze concerts commence le à Hambourg pour se clôturer le à Paris, où le groupe se produit trois fois en inaugurant la toute nouvelle U Arena deNanterre.

Le le quotidien britanniqueNME annonceun album retraçant les premiers passages du groupe à la BBC pour une parution le[133].

Le, d'après le magazineRolling Stone, Keith Richards annonce que le groupe retourne en studio prochainement pour l'enregistrement d'un nouvel album[134], alors que la maison de disquesABKCO annonce huit jours plus tard la ressortie de l'albumTheir Satanic Majesties Request le remastérisé pour les cinquante ans de l'album.

En, ABKCO publie l'albumOn Air, constitué d'enregistrements de concerts des années 1963 à 1965 captés par la BBC, avec un son remasterisé.

Les Rolling Stones en 2018.

En 2018, le groupe continue sa tournée européenneNo Filter Tour entamée le, avec 14 dates prévues entre le (Dublin) et le (Varsovie). Les Rolling Stones se produisent entre autres à Londres, Manchester, Marseille et Berlin. À la fin de l'année, ABKCO publie la version remastérisée de l'albumBeggars Banquet pour ses cinquante ans[135].

Fin, Keith Richards annonce que le groupe retourne en studio pour enregistrer en une semaine un nouvel album de chansons originales toujours produits par Don Was pour une sortie vers la fin de l'année avant de repartir en tournée en Amérique à partir du suivant. Quelques mois plus tôt, Mick Jagger et Keith Richards s'étaient retrouvés en studio avec leur producteur pour répéter les nouvelles chansons, mais préféraient prendre du recul pour voir si elles étaient bonnes[136]. En attendant l'album, une nouvelle compilation intituléeHonk reprenant les 36 meilleures chansons deSticky FIngers (1971) àBlue and Lonesome (2016) sort le[137].

En, le groupe reporte sa tournée au Canada et aux États-Unis, car Mick Jagger doit subir une intervention chirurgicale au niveau du cœur[138]. La tournée, intituléeNo Filter US Tour 2019, reprend le à Chicago pour se terminer le à Miami[139]. C'est la dernière tournée à laquelle participe le batteur Charlie Watts. La même année, le groupe publie les concerts deBrême (Allemagne) et deBuenos Aires (Argentine) durant la tournéeNo Security sur deux albums distincts :Bridges to Bremens sort en juin,Bridges to Buenos Aires en septembre. En novembre, le labelABKCO ressort l'albumLet It Bleed en version remastérisée.

Années 2020

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Pandémie et mort de Charlie Watts

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Charlie Watts en 2008.

En 2020, l'activité du groupe subit la crise sanitaire : la tournée nord-américaine qui devait débuter le à San Diego et se terminer le à Atlanta, avec une seule date canadienne le à Vancouver est reportée[140]. Les membres se retrouvent confinés séparément dans différents pays. Par écrans interposés, ils participent à l'événement « Global Citizen » en interprétantYou Can't Always Get What You Want. En mai, le groupe publie une nouvelle chanson,Living in a Ghost Town, enregistrée l'année précédente à Los Angeles[141]. Pour la première fois dans l'histoire du groupe, la chanson estno 1 des classements dans une vingtaine de pays, ce que le groupe n'avait jamais connu jusque là (leur dernier singleno 1 étaitMiss You en 1978)[réf. souhaitée].

Au second semestre 2020, alors que les membres sont toujours confinés dans leurs pays respectifs, l'albumGoats Head Soup est réédité remixé par le fils duproducteur légendaire des Beatles,Giles Martin (qui s'occupe de remixer les albums des Beatles) et augmenté d'inédits, dontScarlet enregistré en 1974 avec le guitariste Jimmy Page.

En 2021, le groupe annonce son retour sur scène pour une tournée nord-américaineThe Rolling Stones USA No Filter Tour qui doit se dérouler du 26 septembre à Saint-Louis (Missouri) au 20 novembre à Austin (Texas)[142]. Mais pour la première fois depuis 1963, Charlie Watts sera absent et la batterie sera assurée parSteve Jordan, fidèle accompagnateur de Keith Richards en solo. En effet, Charlie doit prendre du temps pour se remettre d'une intervention médicale[143]. Il réagit lui-même à son absence :« Je travaille dur pour être en pleine forme, mais j'ai accepté aujourd'hui, sur les conseils des experts médicaux, que cela prenne du temps. Après toutes les difficultés que le COVID a causé aux fans, je ne veux vraiment pas que ceux qui détiennent des billets pour cette tournée soient déçus par un autre report ou une autre annulation »[142].

« On a vraiment hâte de retrouver de nouveau Charlie dès qu'il aura complètement récupéré », réagitMick Jagger.« Merci à notre ami Steve Jordan de nous rejoindre afin que nous puissions jouer pour vous tous les spectacles prévus cet automne », ajoute le chanteur du groupe[142].

Mais le batteur des Rolling Stones ne reviendra pas dans le groupe, car un mois plus tard, le 24 août 2021, il meurt dans un hôpital londonien,« paisiblement et entouré de sa famille »[144],[145].

Nouvelles tournées avec Steve Jordan et réédition deTattoo You

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Durant le mois d'août 2021, en parallèle à la préparation de la nouvelle tournée américaine à suivre en septembre avecSteve Jordan à la batterie (qui est batteur pour la carrière solo de Keith Richards), le groupe annonce une réédition augmentée de l'albumTattoo You paru quarante ans plus tôt, contenant un disque d'enregistrements inédits et deux disques live[146].

TournéeSixty

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Pour célébrer leur six décennies de carrière, le groupe annonce le 14 mars 2022, une tournée européenne de 14 dates, intituléeSixty[147].

Logotype de Sixty, tournée des Rolling Stones (2022).

La tournée commence le àMadrid pour se terminer le 3 août à Berlin, en passant parBruxelles le 11 juillet,Lyon le 19 juillet etParis le 23[148]. Le 13 juin 2022, les Rolling Stones sont contraints d'annuler leur concert àAmsterdam au dernier moment (qui sera reporté) et celui deBerne quelques jours plus tard (qui sera annulé sans report), Mick Jagger ayant été contrôlé positif à laCovid-19.

Hackney Diamonds

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Plusieurs fois ces dernières années depuis la sortie deBlue & Lonesome, le groupe annonce la réalisation d'un nouvel album. Mais ce projet est ralenti avec la pandémie, lorsque les membres du groupe se retrouvent confinés loin les uns des autres. La réalisation du nouvel album est officialisée en novembre 2022 et il sera enregistré auxstudios Electric Lady à New York entre l'été et l'automne 2022 et finalisé à Los Angeles durant l'hiver 2022-2023. Il comportera des parties de batterie de Charlie Watts enregistrées avant sa mort[149]. L'ancien bassiste des Beatles Paul McCartney est également officialisé pour apporter des parties de basse sur ce nouvel album[150]. En attendant le prochain album, le groupe publie l'album liveGRRR Live! en début d'année 2023 qui résume les tournées du groupe pour les cinquante ans lancées par le best-of homonyme sorti en 2012.

La sortie et le nom de l'album,Hackney Diamonds, sont officialisés le 6 septembre 2023, lors d'un programme en direct diffusé sur YouTube et animé parJimmy Fallon[151]. L'émission a pris la forme d'un talk-show où Mick Jagger, Keith Richards et Ron Wood ont détaillé le projet présentant 12 titres. La date officielle de sortie est le 20 octobre 2023.

Pause de 2025

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En 2025, le groupe annonce l'annulation des projets de tournées pour l'année. Malgré leur âge avancé, les membres ne sont pas disponible pour des tournées cette année en raison du travail sur le prochain album[152],[153] et aussi parce que Ron Wood est pris par la reformation des Faces avec Rod Stewart et Kenney Jones pour un album et une tournée[154].

Héritage

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Vue du ciel du concert auWashington–Grizzly Stadium (en) dans le Montana en octobre 2006. Le groupe a réalisé les trois tournées les plus lucratives[155].

Depuis leur formation en 1962, les Rolling Stones ont survécu aux nombreuses querelles[156],[157]. Ils ont sorti près de 30 albums studios, autant d'albums live et près d'une centaine de singles[158]. Selon OfficialCharts.com, les Stones sont classés au quatrième rang des groupes les plus vendus de tous les temps. Leur plus grand succès en single est(I Can't Get No) Satisfaction[159], considéré par beaucoup à l'époque comme« l'exemple classique du rock and roll ». Les Stones ont contribué au lexique du blues, créant leurs propres « mots de code » et argot qu'ils ont utilisé tout au long de leur catalogue de chansons. Le groupe a été considéré comme l'avant-garde musicale d'une transfusion majeure de diverses attitudes culturelles, les rendant accessibles aux jeunes en Amérique et en Europe. Muddy Waters déclara que les Rolling Stones et la British Invasion suscitèrent l'intérêt du public envers les artistes de blues. Après leur arrivée aux États-Unis, les ventes d'albums de Waters, ainsi que ceux d'autres musiciens de blues, ont accru l'intérêt du public[160], contribuant ainsi à reconnecter le pays avec sa propre musique[161].

Les Rolling Stones ont vendu plus de 240 millions d'albums dans le monde[158] et ont organisé plus de 48 tournées de durée variable, dont trois des tournées les plus lucratives de tous les temps :Bridges to Babylon Tour[155],Voodoo Lounge Tour etA Bigger Bang Tour[162]. En, le magazine Rolling Stone les a déclarés « le groupe de référence que le rock & roll a produit »[156]. Le Telegraph a appelé Mick Jagger« le Rolling Stone qui a changé la musique »[163]. Le groupe a fait l'objet de nombreux documentaires et a été intronisé au Rock and Roll Hall of Fame par Pete Townshend en 1989[164],[165]. Les Rolling Stones ont inspiré et encadré de nouvelles générations d'artistes musicaux que ce soit des groupes[166] commeTéléphone en France dont les membres ont pu côtoyer leurs idoles en studio en 1979[79] et en première partie de concert en 1982[167], et des artistes en solo[168],[169] Ils sont également crédités pour avoir changé « entièrement la gestion de l’industrie du disque »[163].

Au cours de ses 60 ans d’existence, le groupe a reçu, et a été nommé à de nombreux prix, dont trois Grammy Awards (et 12 nominations)[170], le prix Juno de l'artiste international de l'année en 1991[171], et le prix décerné par le magazineNew Musical Express pour le meilleur album live et le meilleur film musical, pour leur documentaireCrossfire Hurricane[172].

À l'âge de 75 ans, Mick Jagger a nommé sept perles fossilisées d'après les membres actuels et anciens du groupe. Deux espèces, Petroperla mickjaggeri et Lapisperla keithrichardsi, ont été placées au sein d'une nouvelle famille Petroperlidae. La nouvelle famille a été nommée en l'honneur des Rolling Stones, dérivés de lapetra grecque qui signifiepierre. Les scientifiques ont appelé les fossiles des « Rolling Stoneflies »[173].

Logotype

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The Tongue (« La langue »), inspirée de la bouche de la déesse indienneKali, a été créée en1970 par John Pasche, alors étudiant en art auRoyal College of Art deLondres, sur une suggestion de Mick Jagger, qui avait repéré la déesse tirant la langue sur une affiche exposée dans une échoppe du quartier indien de Londres. Avant de devenir le logo emblématique du groupe, l'illustration a été utilisée sur l'albumSticky Fingers, en1971. Le design original a été acheté le par leVictoria and Albert Museum, pour plus de 63 000 euros, lors d'enchères auxÉtats-Unis[174].

Économie

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Devenu l'un des groupes derock les plus célèbres depuis la naissance de ce genre musical, les Rolling Stones ont créé autour de leur groupe un marché particulièrement prolifique. Celui-ci s'articule autour de quatre sources de revenus : les concerts, les albums, les produits dérivés et les droits d'auteur[175].

S'il est impossible de donner un chiffre d'affaires global, les ventes de la billetterie sont rendues publiques. Pour les 117 concerts du 'Licks Tour' (2002-2003), 301 millions de dollars ont été engrangés. 560 millions de dollars pour les 147 concerts du "Bigger Bang" (2005 - 2007) et 120 millions de dollars pour les 14 concerts de "50 & Counting" (2012 - 2013). Portées par la popularité du logo du groupe, les ventes de produits dérivés n'ont jamais cessé de croître. Que ce soit auprès de fans[176], ou auprès du grand public par l'intermédiaire de la grande distribution (Zara ouH&M proposant régulièrement des vêtements à l'effigie du groupe). Les albums et droits d'auteur ne sont pas en reste : la longévité sur scène des Rolling Stones leur permettant des recettes substantielles et durables.

Selon le Sunday Times,Mick Jagger etKeith Richards seraient ainsi chacun à la tête d'une fortune de plus de 200 millions d'euros[177].

En 2020, le groupe inaugure une boutique dans le quartierCarnaby Street àLondres. La boutique propose différents accessoires arborant le logo des Rolling Stones[178].

Membres

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Membres actuels

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Anciens membres

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Accompagnateurs

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  • Chuck Leavell : claviers, chœurs (depuis 1982)
  • Bernard Fowler : percussions, chœurs (depuis 1989)
  • Darryl Jones : basse, chœurs (depuis 1993)
  • Tim Ries : saxophone, claviers (depuis 1999)
  • Karl Denson : saxophone (depuis 2014)
  • Sasha Allen : chœurs (depuis 2016)
  • Steve Jordan : batterie (depuis 2021)

Anciens accompagnateurs

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Œuvre

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Discographie

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Article détaillé :Discographie des Rolling Stones.

Vidéographie

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Hommage

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Annexes

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Bibliographie

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Articles

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Périodiques

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Livres

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Liens externes

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Notes et références

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  28. Tenue de scène quasi obligatoire de l'époque, que même les Beatles avaient adoptée dès leur premier single, rejetant « perfecto » et cheveux gominés aux oubliettes.
  29. Comme uriner (Mick, Bill et Brian, le) sur les pompes d'une station-service qui refuse de leur ouvrir ses toilettes, grand scandale pour l'époque dans un Royaume-Uni farouchement civique !
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