Elle est localisée dans le sud-ouest du département duHaut-Rhin (Alsace), découpage social-économique dit du Sud-Alsace.
Thann se développe principalement vers le sud-est, direction dans laquelle l'extension communale est possible sur des zones planes.
La ville n'a fusionné avec aucune commune de taille semblable, cependant, la ville deVieux-Thann, située le long de laRN 66 et de la voie de chemin de fer à l'est, est accolée à la commune. La limite des deux communes est indistincte en bien des endroits et on passe d'une commune à l'autre sans s'en apercevoir. Une route départementale sert de limite sur plus de 1 kilomètre.
Au nord et au nord-est, le relief est très pentu et ne laisse la possibilité à aucune extension urbaine significative. Le point culminant du ban communal, leBecherkopf, se situe au nord à 3,2 km du centre de la ville à 922 mètres d'altitude.
D'une vue aérienne, mais aussi de l'intérieur de la ville, Thann forme avecVieux-Thann uneconurbation marquée de 10 857 habitants (respectivement 7 985 et 2 872 selon les chiffres INSEE sans double compte de 2009) étendue sur 4,6 km prolongée par la zone industrielle inter communautaire située sur le ban deVieux-Thann. Cette conurbation de forme générale circulaire dont la partie la plus opulente s'étend le long de laThur, occupe vers le sud l'espace offert par le seuil de la vallée de cette rivière, ce qui n'est pas sans rappeler la situation analogue des cités voisines deMasevaux,Guebwiller,Munster,Kaysersberg etRibeauvillé due à l'orientation est-ouest des vallées haut-rhinoises.
Steinby, du nom du ruisseau qui le traverse. Ce quartier est desservi par deux voiries, la rue du Steinby et l'avenue Poincaré, qui contournent chacune d'un côté le Parc Albert 1er et se rejoignent avant d'entrer dans le quartier du Floridor ou dans celui du Riegelbourg. La sous-préfecture y fut construite en 1907-08.
Floridor est un quartier situé dans les hauteurs de la ville, dans le vallon du Steinby. Il est notamment connu grâce à la route forestière qui mène au col du Hundsrück.
Riegelbourg. Ce quartier résidentiel a la particularité d'être desservi par une ancienne route régulièrement entretenue (chemin d'intérêt commun I.C. n° 36) parfois fort pentue qui desservait Rammersmatt directement depuis Thann jusqu'en 1938. L'avenue Pasteur a été aménagée en 1938 pour contourner la pente et classée I.C.[3],[4]. C'est aujourd'hui la départementale 36. L'ancienne route est encore enrobée dans le quartier. Au-delà, elle est devenue une route forestière non revêtue entretenue par leClub vosgien ou par la commune.
Blosen est un lieu-dit tourné vers la plaine de l'Ochsenfeld. Il fut question en 1841-1843 d'y faire construire une place forte avec une citadelle qui se serait située au sud de l'actuel lycée Scheurer-Kestner jusqu'aux portes de Leimbach. Le ministre de la guerre de Louis-Philippe Ier,Jean-de-Dieu Soult, abandonna finalement le projet, au vu de son coût trop élevé. Le quartier a vu une expansion très importante depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Bungert qui a donné son nom à l'école primaire construite auXIXe siècle.
Rangen du nom de la montagne qui le domine (le Rangenkopf altitude 605m), ce lieu-dit n'est peuplé que de quelques maisons le long de la rue du Vignoble. En revanche, la renommée du nom se fonde principalement sur le vignoble qui couvre depuis le moyen âge classique le versant Sud de la montagne. La Thur coule au pied du vignoble. Une promenade inférieure (également piste cyclable) et une promenade à mi pente, dit chemin Montaigne, agrémentent ce lieu-dit ensoleillé. C'est cet ensoleillement, dont le rayonnement inonde un terroir volcanique pentu jusqu'à 68% qui confère à ce vignoble (aujourd'hui d'environ 22 ha) la notoriété mondiale qu'il a acquis.
Statistiques 1991-2020 et records BITS.-LÈS-THANN (68) - alt : 395m, lat : 47°49'27"N, lon : 7°04'08"E Records établis sur la période du 01-01-1987 au 30-11-2021
La proximité immédiate de la ville de Thann avec lemassif des Vosges lui vaut de souffrir parfois de glissements de terrains, effondrements et coulées de boues. Ces événements peuvent être particulièrement forts compte tenu du contexte géologique et topographique des environs. De plus, des conditions météorologiques défavorables peuvent aggraver la situation (comme un orage très pluvieux). En avril 2010, un glissement de terrain a abîmé plusieurs dizaines de pieds de vigne au pied du vignoble duRangen[21].
En raison du caractère torrentiel que peut présenter laThur jusqu'àVieux-Thann, les crues et les inondations font partie de l'histoire de la ville. Celles-ci arrivent en général en hiver ou au printemps, lorsque la fonte du manteau neigeux est associée à de fortes précipitations. Ces dernières années, plusieurs travaux ont été réalisés afin de sécuriser les rives de laThur et de ses affluents, très pentus, en construisant ou consolidant des murs et digues de protection. Ainsi, les dernières crues de grande ampleur ont eu lieu en 1990, 1983 et 1947. D'autres inondations plus récentes n'ont pas été particulièrement exceptionnelles.
26 décembre 1999 :tempête Lothar, à l'origine de dégâts parfois sévères dans la vallée de laThur ainsi qu'à Mulhouse[22].
août 2001 : un tuba (phénomène tourbillonnaire défini comme étant l'amorce d'une tornade) est observé sur les hauteurs duRangen. Un phénomène semblable a pu être observé àVieux-Thann en 2007[23].
12 juillet 2010 : un orage particulièrement violent provoque la chute de plusieurs dizaines d'arbres sur la commune ainsi que dans la commune voisine deVieux-Thann[24].
15 décembre 2011 :tempête Joachim, provoquant des inondations dans les quartiers le long de laThur et sur laRN 66[25].
Au, Thann est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[30].Elle appartient à l'unité urbaine de Thann-Cernay[Note 3], une agglomération intra-départementale regroupant neuf communes, dont elle estville-centre[Note 4],[31],[32]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mulhouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[32]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[33],[34].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (75,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (75,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (75,2 %), zones urbanisées (18,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,4 %), zones agricoles hétérogènes (2,8 %),terres arables (0,2 %)[35]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
N 66 : l'agglomération thannoise est traversée par la route nationale 66 (axe Mulhouse - Nancy), très fréquentée et à 2x2 voies jusqu'à l'entrée ouest. Le centre est distant de 5,5 km de la 'Croisière' deCernay (carrefour des routes Mulhouse-Thann-Épinal et Colmar-Belfort).
Elle bénéficie en outre de la proximité d'axes internationaux tels que les autoroutesA35 etA36.
Les axes locaux suivants desservent l'agglométation :
D 35 : vers Steinbach et Cernay ou vers Sentheim, renuméroté D 351 le 1er.01.2021.
D 36 : vers Rammersmatt (à noter que le tracé de cette route allait jusque vers 1955 plus directement à Rammersmatt par-dessus la colline du Riegelbourg).
Les deux communes de Thann et de Cernay étant regroupées, au sens de l'INSEE, en une seule agglomération, il n'est pas rare de voir inscrites les deux villes sur la même ligne sur les panneaux de signalisation routière. En effet, les règles de la signalisation s'appuient sur cette référence à l'INSEE pour regrouper deux « pôles » importants formant une agglomération en un seul « dipôle » lorsqu'il apparait pertinent pour l'usager de traduire leur attractivité respective au sein d'une même mention.
Cette mention en dipôle se rompt cependant à nouveau en deux pôles inscrits sur deux lignes Thann puis Cernay ou l'inverse, lorsqu'il s'agit d'indiquer la distance kilométrique, puisque les centres-villes sont distincts.
La ville doit son point de départ à latranslation miraculeuse d'une relique de son patronSaint-Ubald. Dans l'ouvrageRelation sommaire de la vie de Saint-Thiébaut publié en1628 on y rapporte cettelégende : le 16 mai1160 mourut l'évêque Thiébaut ou Théobald,évêque deGubbio, enOmbrie (ancienne délégation d'Urbin-el-Pesaro). Il laissait un serviteur originaire desPays-Bas ou de Lorraine, témoin pendant de longues années desmiracles accomplis par son maître[37], comme de ceux qui se produisirent à sa mort.
Cet homme, à qui lesaint redevait des gages, qui savait que sa grande charité lui laissait peu d'espoir de les récupérer, voulut se dédommager en dérobant unerelique sur le corps du saint évêque. L'affluence du peuple retardait l'enterrement ; le serviteur saisit une occasion favorable, se glissa sans être aperçu auprès du saint et lui enleva un morceau de peau du pouce. Il le cacha dans unebourse depèlerin, et prit en toute hâte la route de son pays qu'il voulait enrichir de ce pieux trésor. Son chemin, en arrivant enAlsace, était de prendre par la vallée de laThur pour passer enLorraine. Cependant, avant de s'enfoncer dans ces gorges, il voulut se reposer à l'ombre d'un bois de sapins ; il planta son bourdon en terre à côté de lui, en l'appuyant contre un arbre et s'endormit.
Mais alors que, si loin de l'Italie, il se croyait assuré de jouir du fruit de son larcin, la volonté de Dieu et du saint se manifesta par un prodige ; au moment de se remettre en route, le voyageur ne peut retirer son bâton du sol.
Après maints efforts inutiles, il court au village voisin chercher de l'aide. Quelques habitants le suivent et ne réussissent pas davantage à ébranler le bourdon ; le bruit de cette merveille amène un grand concours de curieux. Pendant ce temps le seigneur ou comte du pays, à qui la tradition primitive donne le nom d'Engelhard, probablement parce qu'il habitait le château d'Engelbourg ou de Thann, qui domine l'entrée de la vallée, voyait du haut de sonmanoir une grande clarté jaillir à trois reprises de la cime d'un sapin. Il voulut s'assurer des causes de ce phénomène et trouva une foule de sesvassaux réunis autour d'unpèlerin.
Le comte Engelhard, frappé du saisissement de l'étranger, l'interpelle et lui fait avouer lelarcin dont il s'était rendu coupable.En entendant ce récit, le comte et ses vassaux se jettent à genoux et, par une inspiration du ciel, le premier fait un vœu au nom de tous d'élever unechapelle sur cet emplacement pour y honorer la relique de Saint Thiébaut n'exigeait pas plus, car aussitôt le bourdon se détacha de l'arbre et le serviteur émerveillé reconnut avec tout le monde que la relique ne devait pas aller plus loin.
On se hâta d'accomplir le vœu ; la chapelle fut construite[38], etDieu se plaisant à manifester chaque jour par de nouveaux miracles l'estime qu'il portait au saint évêque deGubbio, l'affluence des fidèles des plus lointains pays permit d'élever uneéglise autour de laquelle de nombreux habitants bâtirent une ville qui emprunta le nom de Thann à la forêt de sapins dont elle occupait l'emplacement.
Cette poétique légende ne prétend sans doute pas à une certitude historique absolue, et rien ne le prouve mieux que les diverses formes sous lesquelles on l'a successivement rédigée. Elle se trompe évidemment sur l'étymologie, car parmi les possessions dont l'évêque Wiederhold de Strasbourg enrichit l'abbaye d'Eschau, de995 à999, figure unemanse avec quatre vignes sis dans lavilla de Danne, et il y a apparence que dès les temps les plus reculés le château du comte Engelherd portait le même nom.
Rien ne paraît mieux établi que la part attribuée par la légende auxcomtes du pays, c'est-à-dire auxFerrette, dans lafondation de Thann.Le château de Thann était un desalleux de cette puissantefamille, qui le posséda sans trouble jusqu'au moment où lescrimes, dont elle se rendit coupable, couronnés par unparricide, emportèrent laconfiscation de ce domaine au profit de l'empire. En1234Henri VII, roi des Romains, fit don à l'évêque Berthold deStrasbourg de tous ses droits sur le château de Thann, qu'il distingue déjà en château neuf et château vieux, et de toutes sesdépendances ; deux ans après, l'empereurFrédéric II renonça également en faveur de l'église de Strasbourg au vieux et au nouveau château de Thann, y compris lepéage antique qui en relevait. Ce péage ainsi désigné en1236, fait supposer l'existence d'une importante voie decommunication à travers lavallée, fort antérieure à la translation de larelique. Les Ferrette eux-mêmes prêtèrent les mains à cet arrangement, et en1251 le comteUlricIer - le parricide - résigna tous les droits sur le château de Thann et ses dépendances au profit de l'évêque Henri de Strasbourg, pour les reprendre aussitôt enfief. Vingt ans plus tard, UlricIer, du consentement de son fils Thiébaud, vendit à l'évêque Henri deBâle le reste de ses possessions, y compris le village de Thann, séparé du château par laThur, moyennant la somme de 380 marcs d'argent, et cettealiénation fut également suivie de la conversion des domaines achetés en fiefs en faveur des vendeurs.
Ce fut sous le règne du comte Thiébaud (1275-1340) que Thann parait avoir été entouré de ses premièresmurailles[39]. Elle a été érigée en ville en 1290. Au moment de la formation descommunes, sa situation lui donna une importance exceptionnelle, et rien ne le prouve mieux que les fréquents séjours qu'à partir de ce moment les Ferrette firent à Thann. De nombreuxdiplômes, au nom du comte Thiébaud, sont datés de ce lieu ; ce fut lui qui en1297 fit don à des religieuxfranciscains du terrain où s'élevait encore avant laRévolution française un couvent de cet ordre, reconstruit au commencement du dernierXVIIe siècle et transformé ensuite enhôpital ; ce fut encore lui qui fonda en1304, de concert avec« la communauté hongroise de la ville de Thann » unechapelle dédiée àsaint Michel qui fut annexée à l'église paroissiale.
La seigneurie de Thann (1361), détenue par les comtes de Ferrette puis par les ducs de Habsbourg, possédait deux prévôtés (Burnhaupt-le-Bas et Traubach-le-Haut). D'elle ont dépendu 42 communes du Sundgau.
En décembre1674, pendant laguerre de Hollande entre la France et le Saint-Empire romain germanique. les quartiers d’hiver des Impériaux se trouvaient àTurckheim. OrTurenne a réussi à les surprendre en les attaquant par la montagne. Il avait établi son camp sur les hauteurs de Thann, au lieu-dit dénommé aujourd'hui « Camp Turenne ». Son armée a longé la crête et, arrivée au-dessus du camp adverse le, a délogé les ennemis lors de labataille de Turckheim et les a forcés à franchir le Rhin[40].
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La ville eut à souffrir de ce conflit et le peintre officiel aux armées,François Flameng, immortalisa les douloureux événements de ce conflit dont l'éclatement d'une bombe près de l'église. Ces nombreux croquis et dessins parurent dans la revueL'Illustration.
Au moment de la déclaration de la guerre, le, toute l'Alsace était allemande. Dès le 7 août, Thann fut prise par les troupes françaises. Alors que les combats faisaient rage en 1915[41] auHartmannswillerkopf, à 9 km, en direction deSoultz, et qu'il fallut attendre quatre ans pour que la totalité de l'Alsace redevienne française, toute la région allant deSaint-Amarin àDannemarie ne fut jamais reprise. Lemaréchal Joffre se rendit plusieurs fois à Thann qui était devenue la capitale de l'Alsace française. La frontière se stabilisa entreVieux-Thann etCernay.Aspach-le-Haut était tenue par les Français, tandis qu'Aspach-le-Bas, où passait une voie ferrée, resta aux mains des Allemands (septembre 1914), coupant tout passage en plaine à l'abri de l'occupant. C'est pourquoi fut construite, jusqu'à la fin de 1914, la route reliant les vallées de laDoller et de laThur, permettant une jonction entre Thann etMasevaux en évitant le secteur contrôlé par l'ennemi. Cette route est aujourd'hui laroute Joffre (route départementale 14bis IV).
L'endettement de Thann au peut s'évaluer à partir de trois critères : l'encours de la dette[Note 13], l'annuité de la dette[Note 14] et sa capacité de désendettement[Note 15] :
La sous-préfecture située au bas du quartier résidentiel du Steinby, en bordure du Parc AlbertIer.
Un poste de police municipal occupe l'ancien octroi de la ville contigu à l'hôtel de ville.
Une compagnie de gendarmerie est implantée avenue de Gubbio.
Une caserne de pompiers est située rue du 7 août. Il est peint sur la façade de celle-ci une très belle fresque réalisée par Christian Ziebold, peintre local, représentant une carte avec les chemins pédestres de la région.
Le tribunal d'instance sis rue Saint-Jacques.
Hôtel des impôts et trésorerie (regroupés avec ceux de Cernay).
Centre hospitalier Saint-Jacques (192 lits) rue Saint-Jacques.
Gare SNCF. Arrêts Thann Saint-Jacques, Thann-Centre, Vieux-Thann et Vieux-Thann-ZI.
Poste rue du Général-De-Gaulle, un second bureau se situe à Vieux-Thann. Un centre de distribution courrier se situe dans la zone industrielle inter-communautaire.
Le nombre d'inscrits sur la liste électorale est de 5 235 personnes en 2007. Il était de 5 070 en 2002.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[63]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[64].
En 2022, la commune comptait 7 769 habitants[Note 16], en évolution de −0,88 % par rapport à 2016 (Haut-Rhin : +0,66 %,France horsMayotte : +2,11 %).
le multi-accueilLes Marmousets accueille les petits de 10 semaines à 4 ans ;
le servicepériscolaire est proposé pour les enfants des écoles maternelles et primaires de Thann et de ses communies voisines Leimbach, Rammersmatt et Roderen ;
le centre socio-culturel propose aussi un accueil pour lesjeunes de 11 à 18 ans.
dont l'usine Potasse et Produits Chimiques (PPC), 210 p. (groupe allemand ICIG International Chemical Investors Group)[68][cette usine existe depuis 1808 ; un ouvrage d'histoire industrielle lui a été consacré en 1991]
dont l'usine Thann et Mulhouse (puis Rhône-Poulenc aujourd'hui Tronox)[69][cette usine a été la première au monde à avoir produit du TiO2 (oxyde de titane) en 1922]
Principalement de stylegothique flamboyant, c'est la plus belle représentation gothique d'Alsace après la cathédrale de Strasbourg. Plus précisément, on retrouve sur cet édifice les trois styles gothiques (primitif, rayonnant et flamboyant) s'étalant de la fin duXIIIe siècle au début duXVIe siècle.
Une fondation adossée à la Fondation de France, la fondation pour la sauvegarde de la Collégiale de Thann a pour but de mettre en valeur la Collégiale et plus généralement l'art gothique rhénan.
Une association, l'Association des Amis de la Collégiale a pour but notamment d'organiser un centre de documentation à l'usage des étudiants et des chercheurs sur l'édifice.
Le grand orgue est de Martin Rinckenbach (1888), reconstruit par Michel Gaillard en 2001[71],[72]. Une association, l'Association pour le rayonnement et l'animation des orgues de la collégiale de Thann (AROC) a été créée alors que l'instrument vieillissant et essoufflé nécessitait une rénovation, une conséquence des deux guerres mondiales.
Elle a pour ambition notamment de mettre en valeur l'instrument, elle organise des concerts, invite des organistes de renom français et d'autres pays d'Europe ou des ensembles harmoniques accompagnés par l'orgue.
Croix du Rangen (505 m d'altitude), haute de 9 m, est une donation d’un chanoine, qui fut « grand bienfaiteur de l’orphelinat Saint-Joseph », et qui devait avoir une belle fortune. L’histoire dit que, de sa fenêtre, il avait une belle vue sur ce piton rocheux, ce qui lui donna l’idée d’y faire ériger une croix. Laquelle fut construite entre 1900 et 1903 par le fonderie de fer Keim et Bernhard ; il fallut quatre bœufs pour la monter, en pièces détachées, jusqu’au Rangen.
Château d'Engelbourg[95],[96], ancien château fort détruit sur ordre deLouis XIV après le rattachement de l'Alsace à la France (traités de Westphalie), aujourd'hui appelé « Œil de la Sorcière », en référence au tronçon du donjon resté en équilibre horizontal et visible de loin (à la suite des traités de Westphalie la frontière avait été repoussée des Vosges sur le Rhin et ce château n'avait plus d'intérêt stratégique. Louis XIV ordonna alors le démantèlement du château de l'Engelbourg en février 1673. Le travail fut confié à l'intendant Poncet de la Rivière, qui le fit exécuter par des mineurs deGiromagny. Après plusieurs tentatives, la grosse tour du donjon se souleva, se brisa en plusieurs parties ; l'une d'entre elles retomba pour former « l'œil de la sorcière » toujours en place et qui témoigne de la cohésion de certains mortiers à la fin du Moyen Âge[97].
Hôtel de ville (finXVIIIe siècle) dont les plans ont été fournis parJean-Baptiste Kléber en 1787. D'abord destiné à remplacer l'hôpital Saint-Erhard[99], jugé vétuste, la construction a commencé en 1788. Avant la fin de sa réalisation, il fut décidé d'y installer l'hôtel de ville. Les travaux du gros œuvre ont été terminés en 1793. L'aménagement a été confié à G.I. Ritter en 1795[100].
Musée de Thann[101] dans l'ancienne halle aux blés construite en 1519 par MaîtreRémy Faesch.
Gare SNCF (1839 remaniée pour agrandissement par la suite) située sur la ligne Mulhouse - Kruth. Le premier tronçon de cette ligne de chemin de fer qui allait tout d'abord de Mulhouse à Thann avait été construite pour desservir l'usine chimique de Thann. Cette ligne était à l'époque la première voie de chemin de fer d'Alsace et la troisième de France après Saint-Étienne - Andrézieux et Paris - Saint-Germain.
Bâtiment abritant la sous-préfecture datant de 1908 construit dans un nouveau quartier, au bord du Steinbyruntz.
Le filmJules et Jim (1962) deFrançois Truffaut a été tourné en grande partie dans un chalet situé au Molkenrain, en montagne à 16 km de Thann. Quelques images de ce film montrent la place des Vignerons à Thann.
Jeanne Helbling (1903-1985), actrice de cinéma de la période du muet jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.
René Ortlieb (1908-1945), résistant, s'engagea très tôt dans la lutte clandestine contre l'occupant nazi et participa notamment à l'évasion du général Giraud. Arrêté, il est déporté puis exécuté par les nazis le 17 avril 1945[104].
Joseph Stamm (1882-1945), résistant, en 1942 curé deLiebsdorf. Héberge le généralHenri Giraud (militaire) après son évasion. Arrêté le 21 septembre 1943 puis executé par les nazis le 17 avril 1945 àWolfach[104].
Rémy Faesch, arrive vers 1491 à Thann et devient l'un des architectes de la collégiale Saint-Thiébaut. Il meurt vers 1534.
Laurent Liechti (né probablement en 1489, mort en 1545 d'après les archives du journal suisse de l'horlogerie et de la bijouterie), horloger àWinterthour en1530.Jacquemart (la mort), ancienne porte du Rhin[106].
Jean-Baptiste Kléber, un des deux architectes ayant participé à la construction de l’Hôtel de Ville après l’effondrement de l’ancien en 1778.
Auguste Scheurer-Kestner (1833-1899), sénateur et vice-président du Sénat, acteur de la vie politique et industrielle locale dont la famille est liée au développement de l’industrie chimique de Thann. Contemporain et ami de Georges Clemenceau.
Robert Kammerer (1882-1965). Artiste-peintre né à Mulhouse, mais installé à Thann, il a peint de nombreux paysages thannois et vosgiens
MgrPierre Bockel, prêtre, écrivain, journaliste, résistant, archiprêtre de laCathédrale de Strasbourg, honoré du titre de « Juste parmi les nations » pour le sauvetage de juifs pendant la Seconde Guerre mondiale[92], et dont le père, Louis Bockel, était notaire à Thann.
L’abbéJean Flory, prêtre, éducateur et résistant, dont les parents étaient originaires de Thann, ami du Père Bockel[93].
L’actuel prince de Monaco,Albert II, porte parmi ses nombreux titres[107] celui de comte de Thann[108].
Une série philatélique de 10 châteaux forts d'Alsace a été émise en 2014, avec parmi eux, la ruine de l'Engelbourg.
Tous les 30 juin se déroule la fête de la « crémation des 3 sapins » qui commémore la fondation de la ville et qui rassemble chaque année plus de 10 000 personnes. Avant le feu, au début de la soirée, les vêpres ont lieu dans la collégiale Saint-Thiébaut puis un filmThann, la divine fondation réalisé par Dimitri Frank de la société Splitscreen et les Bâtisseurs de Thann est projeté sur la place Joffre. Un feu d'artifice illumine ensuite la collégiale après que le dernier sapin soit tombé.
La Ville de Thann possède 12 lieux de mémoire en hommage à tous les combattants qui se sont battus pour notre liberté[111].
En1469, le ducSigismond d'Autriche concéda a la ville un écu parti présentant au premier le blason de l'Autriche et au second un sapin desinople posé sur un champ d'argent. En1498,MaximilienIer modifia la partie sénestre, l'azur substitué à l'argent et le sapin devenant d'or.
Une des associations culturelles de la ville de Thann : la troupe de théâtre desBâtisseurs.
Aujourd’hui composé de 140 membres, elle accueille les personnes de tous âges, et proposetrois ateliers :
un atelier Théâtre Jeunesse, composé lui-même de 4 groupes d'âges ;
un atelier Théâtre Adulte ;
un atelier d'écriture.
Depuis les années 1930, la ville de Thann a accueilli plusieurs groupes scouts. Le seul encore en activité à ce jour est le groupe St Thiébaut desScouts et guides de France, actif depuis 1931, qui compte plus d'une centaine de membres.
Voici la liste des communes et lieux, français, européens ou mondiaux qui possèdent une artère comportant le nom de Thann. L'origine de cette dénomination peut être une desserte directe de Thann à partir de ces lieux, mais aussi d'autres raisons comme le jumelage, la thématique des villes d'Alsace retenue pour nommer les rues d'un quartier, l'origine du propriétaire du terrain sur lequel se situe la rue (comme à Paris).
Liste des communes et lieux, français, européens ou mondiaux possèdant une artère comportant le nom de Thann
Le grand livre des heurs et des merveilles de la collégiale Saint-Thiébaut de Thann - 2016 - André Rohmer - éd. par la Société d'histoire "Les amis de Thann"
Vieux-Thann - son Site et son Histoire - 1991 - Éditeur Publi-H
Thann, entre France et Allemagne, une ville de Haute-Alsace sous la domination des Habsbourg (1324-1648) - 2007 - Christine Heider - éd. par "La Société savante d'Alsace"
Le patrimoine des communes du Haut-Rhin - 1998 - Éditions Flohic
Thann, Engelsbourg ou Engelbourg et Thann (Vieux) : pp. 316 à 318
Dominique Toursel-Harster, Jean-Pierre Beck, Guy Bronner,Dictionnaire des monuments historiques d’Alsace, Strasbourg, La Nuée Bleue,, 663 p.(ISBN2-7165-0250-1)
Michel Hérold, Françoise Gatouillat,Les vitraux de Lorraine et d'Alsace, Corpus vitrearum, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, Paris, CNRS Editions Inventaire général,, 330 p.(ISBN2-271-05154-1)
Recensement des vitraux anciens de la France, Volume V, Thann, Ancienne collégiale Saint-Thiébaut, pages 300 à 306
Alsace cinéma : cent ans d'une grande illusion, par Odile Gozillon-Fronsacq - 1999 - éd. Nuée Bleue (Jeanne Helblingp. 52 et 53, César Holweck fig.p. 70)
Arnould Galopin,La fiancée de l'espion, Thann,, 122 p.(lire en ligne)
↑Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 21/05/2024 à 02:05 TU à partir des 690 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/06/1966 au 01/04/2024.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Thann-Cernay comprend deux villes-centres (Cernay et Thann) et sept communes de banlieue.
↑La « section de fonctionnement » est constituée des dépenses courantes et récurrentes nécessaires au bon fonctionnement des services municipaux et à la mise en œuvre des actions décidées par les élus, mais sans influence sur la consistance dupatrimoine de la commune.
↑Les « charges de personnel » regroupent les frais derémunération des employés par la commune.
↑Les « dépenses d’équipement » servent à financer des projets d’envergure ayant pour objet d’augmenter la valeur dupatrimoine de la commune et d’améliorer la qualité des équipements municipaux, voire d’en créer de nouveaux.
↑Les « remboursements d'emprunts » représentent les sommes affectées par la commune au remboursement du capital de la dette.
↑L'« encours de la dette » représente la somme que la commune doit auxbanques au de l'année considérée.
↑L'« annuité de ladette » équivaut à la somme des intérêts d'emprunts de la commune et du montant de remboursement du capital au cours de l'année.
↑La « capacité dedésendettement » est basée sur le ratio suivant défini par la formule :ratio =encours de la dette⁄capacité d'autofinancement. Ce ratio montre, à un instant donné, le nombre d'années qui seraient nécessaires au remboursement des dettes en considérant les ressources de Thann.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑a etbJean-Jacques Muller, « Joseph Jean-Baptiste Thomann : Enfant de Wintzenheim, Maire de Thann de 1883-1902 »,Annuaire de la Société d’histoire de Wintzenheim,vol. 13,,p. 35-38(ISSN1280-200X et2546-6402,BNF36135704)..
↑René Dinkel,L'Encyclopédie du patrimoine (Monuments historiques, Patrimoine bâti et naturel : Protection, restauration, réglementation. Doctrines : Techniques : Pratiques), Paris, éditions Les Encyclopédies du patrimoine,, 1512 p.(ISBN2-911200-00-4)
Chapitre IILumière sur les pierres, pp. 38-39 et illustrations : Donjon basculé en anneau, lithographie Jacques Rothmuller 1839, et mur à cohésion de mortier