Pour les articles homonymes, voirThala (homonymie).
Cet article est uneébauche concernant unelocalitétunisienne.
| Thala | |
Vue de Thala sur les collines de Najaria et Nadhour. | |
| Administration | |
|---|---|
| Pays | |
| Gouvernorat | Kasserine |
| Délégation(s) | Thala |
| Code postal | 1210 |
| Démographie | |
| Gentilé | Thalois[1] |
| Population | 18 230 hab.(2014[2]) |
| Densité | 242 hab./km2 |
| Géographie | |
| Coordonnées | 35° 35′ 01″ nord, 8° 40′ 00″ est |
| Altitude | 1 017 m |
| Superficie | 7 520 ha = 75,20 km2 |
| Localisation | |
| modifier | |
Thala (arabe :تالة) est une ville de l'ouest de laTunisie située dans la région montagneuse de ladorsale tunisienne, à 250 kilomètres de lacapitaleTunis, 50 kilomètres deKasserine et 25 kilomètres à lafrontière algéro-tunisienne. Elle est surtout connue pour son importantsite archéologique.
Rattachée augouvernorat de Kasserine depuis 1956, elle est le chef-lieu de ladélégation du même nom, comptant 34 508 habitants en 2004[3] ; elle est aussi à la tête d'unemunicipalité comptant 18 230 habitants en 2014[2] et qui s'étend sur7 520 hectares.
L'origine du motthala estberbère et signifie « source »[4]. En effet, le noyau urbain ancien était parsemé desources réputées telles Aïn Thala d'où elle tire son nom, Aïn Arara, Aïn Ahmed, Aïn Mariem, Aïn Echar et Aïn Oum Ethaaleb située en amont de la cité.
La région se caractérise par des massifs montagneux (djebels), dont les djebelsBireno (1 419 mètres) et Boulahnech (1 365 mètres), et par ses forêts denses dechênes-lièges dotées d'une richesse giboyeuse, notamment ensangliers ethyènes.
La cité se subdivise en plusieurs quartiers : Cité Taïeb Mhiri, El Hay, El Khazna, Lycée, Enajjaria, Ennadhour, Sidi Shil, Edachra, El Atef et Zawiyat Echefei.
Thala est connue par son climatsemi-aride, comme une grande partie du Centre-Ouest de la Tunisie[5]. Son altitude de 1 017 mètres[6] en faitla ville la plus haute et la plus froide du pays[réf. souhaitée].
| Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Température minimale moyenne (°C) | 2,7 | 3,1 | 5,7 | 7,6 | 11,7 | 16 | 19 | 18,7 | 15,1 | 13 | 7,2 | 3,9 |
| Température maximale moyenne (°C) | 9,4 | 10,7 | 15,2 | 18 | 23,4 | 28,7 | 32,6 | 31,6 | 25,9 | 22,4 | 14,7 | 10 |
| Précipitations (mm) | 25,6 | 24 | 30,4 | 43,4 | 35,8 | 20,2 | 10,7 | 16,5 | 49,2 | 28,3 | 30,4 | 57,4 |
Les traces de la présence humaine dans la région de Thala remontent auPaléolithique. Plusieursnécropoles ditescapsiennes ont ainsi été découvertes, la dernière remontant à ; la plus connue, située sur la colline appelée Koudiet Oum Alhirane, a été totalement rasée par le contrôleur français à l'époque duprotectorat ; quelques vestiges subsistent encore en aval de la colline, en bordure d'Aïn Oum Ethaaleb, mais sans bénéficier de protection.
Thala a connu une histoire riche et mouvementée, la présence humaine remontant au moins à 50 000 av. J.-C. Thala est un centre urbain animé et important, bénéficiant d'un statut de gouvernance autonome, jusqu'en106 av. J.-C..La cité a entretenu des relations privilégiées avec les principales villes de la région comme Zama,Cirta,Theveste,Mactaris,Thugga,Thuburbo Majus,Vaga etThubursicum[réf. nécessaire]. Sa croissance était en partie engendrée par son industrie basée sur lapoterie, les nombreusesfonderies de métaux et leshuileries dispersées dans la ville ainsi que sur son voisinage direct sur un rayon de cinquante kilomètres et en partie à l'activité commerciale.

En108 av. J.-C.,Metellus fait lesiège de Thala dans sa guerre avecJugurtha ; la ville résiste quarante jours puis, fidèle à son code d'honneur et à son roi Jugurtha, « les défenseurs voyant leur ville perdue, transportèrent tous leurs biens, tout l'or et l'argent au palais, et livrèrent tout aux flammes : le palais, les trésors et leurs corps, préférant la mort à la servitude » selon le récit deSalluste[8].
Koudiat Al Hamra, dans le quartier de Nadjaria, reste un témoin de cet événement : il s'agit d'un grand monticule de pierres brulées et couvertes d'un rougeoxyde de fer (d'où l'appellation Hamra) dont quelques restes subsistent. Sous la domination romaine, Thala continue d'être un centre agro-industriel : les fonderies defer, deplomb, dezinc et decuivre reprennent leurs activités et les huileries connaissent un essor considérable.
La région ne se romanise pas aisément et connaît plusieurs révoltes, dont celle de Tacfarinas en17 av. J.-C., ce qui pousse l'empereurAuguste à fonder une nouvelle ville à 26 kilomètres de Thala,Ammaedara, qui devint en l'an6 le principal nœud dans le contrôle des axes routiers.

Thala connaît dès lors un déclin qui dure plusieurs siècles avec l'arrivée desArabes. La ville est détruite et pillée plusieurs fois mais reconstruite vers leVIIe siècle. Des révoltes successives marquent les Berbères thalois, les dernières étant celles d'Ali Ben Ghedhahem contre le bey de Tunis en 1864 et celle d'Amor Ben Othman contre l'occupation française en 1906[9].
Erwin Rommel et sa10e Panzerdivision sont stoppés à Thala par les forces alliées renforcées par les bénévoles thalois.
La ville est le lieu d'importantes manifestations dans le contexte de larévolution tunisienne[1] en et. Le, environ 250 personnes, pour la plupart des étudiants, défilent en soutien aux manifestants deSidi Bouzid mais sont dispersées par la police. En réponse, elles auraient mis le feu à des pneus et attaqué le bureau duRassemblement constitutionnel démocratique, le parti au pouvoir[10]. La répression menée par les forces de l'ordre contre une nouvelle manifestation est à l'origine d'au moins quatre morts et six blessés dans la nuit du au[11] ; l'armée est alors déployée sur place. Le, les policiers quittent la ville et les habitants s'organisent pour garantir la sécurité et gérer la ville après le départ du maire affilié au parti au pouvoir[1]. Le, un scrutin est organisé pour élire huit conseillers municipaux ; Mohsen Saidi, médecin-chef de l'hôpital, est élu maire[1].
Centre administratif lié à son statut dedélégation, elle polarise un espace d'agriculture de subsistance et d'élevage, notamment demoutons. Sacampagne environnante, avec sesprairies, ses vastesforêts et sessources d'eau, est connue pour abriter les plus vastes plantations defiguiers de Barbarie du pays, ainsi que des plantations d'oliviers et d'arbres fruitiers.
Selon les statistiques de 2008, le taux d’utilisation des superficies irrigables est de 90 % ; les superficies irriguées de la délégation de Thala atteignent1 126 hectares sur un total de1 454 hectares irrigables. 80 % des superficies exploitées sont gérées par des privés[12].
Par ailleurs, son sous-sol riche lui confère la renommée de sonmarbre beige dit royal qui est découpé dans la région duSahel et exporté.
Sur le plan sportif, la ville dispose d'un club defootball, Thala Sport, fondé en 1936. Il est cependant en sommeil faute de moyens, le stade municipal étant à l'abandon[13].
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