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Si vous venez d’apposer le bandeau,merci d’indiquer ici les points à vérifier.Lathésaurisation est un terme techniqueéconomique décrivant la volonté de garder son argent en dehors du circuit économique. Elle se caractérise par une défiance envers les moyens de paiement scripturaux (écritures en compte bancaire), une accumulation de monnaie pour en tirer un profit ou par absence de meilleur emploi, et non par principe d'économie ou d'investissement productif[1].
Plus simplement, c'est le fait d'accumuler de l'argent mais sans la possibilité de le faire fructifier et sans qu'il ne participe à l'activité économique.
La thésaurisation est une préférence pour la liquidité de la part d'agents économiques à des fins de spéculation ou, plus souvent, par manque d'un meilleur emploi.
Dans les systèmes de mono oubimétallisme (comme lamonnaie d'Ancien Régime), la thésaurisation consistait à retirer de la circulation des espèces métalliques dans l'espoir d'obtenir une plus-value en cas de mutation monétaire (opération par laquelle leTrésor royal augmentait le cours en livres tournois d'un poids d'or donné). Cette plus-value consistait à accaparer une quote-part de la rente deseigneuriage.
Dans les systèmes de monnaie-papier ou scripturale contemporains, la thésaurisation consiste à accroître ses avoirs liquides en épargnant plus, dans l'espoir d'acheter ultérieurement des actifs plus rémunérateurs (exemple : des titres obligataires offrant une meilleure rémunération après une hausse des taux d'intérêt).
La thésaurisation qui était une demande de monnaie à des fins despéculation est devenue le plus souvent un emploi de monnaie ne trouvant pas d'autre utilisation.
Dans le sens commun, la thésaurisation peut désigner une accumulation d'actifs accompagnée de leur retrait des circuits productifs de l'économie (or, timbres, etc).
Pendant laPremière Guerre mondiale et lesannées 1920, la thésaurisation des pièces de monnaie en or, argent et bronze conduisit lesChambres de Commerce, des municipalités et des commerçants à émettre unemonnaie de nécessité.
En 1936,John Maynard Keynes théorise l'impact de la thésaurisation sur le revenu au moyen de son concept detrappe à liquidité. En dessous d'un certain taux d'intérêt, la demande de monnaie à des fins de spéculation devient infinie et crée ainsi une rigidité à la baisse des taux d'intérêt. Cette demande de monnaie à des fins de spéculation s'ajoute à la demande de monnaie à des fins de transaction et de précaution, qui détermine le niveau d'épargne des agents. Par le biais du mécanisme du multiplicateur, ce surplus d'épargne va diminuer la consommation puis l'investissement, du fait d'anticipations négatives (sur la consommation) des entrepreneurs, et,in fine, lerevenu national.